Si sur le front du Donbass à proprement parlé, rien n'a changé sensiblement, les positions républicaines étant soumises à une vingtaine de bombardements quotidiens pour la seule République Populaire de Donetsk par exemple, et la continuation du renforcement des unités d'assaut ukrainiennes qui leur font face, en revanche le climat de guerre s'est étendu bien au delà de cette zone de guerre enterrée du fait principalement de l'incident de Kertch, des internationales stigmatisant à nouveau la Russie et régionales avec l'instauration de la loi martiale dans les territoires russes contrôlés par l'Ukraine.
Sur le terrain les provocations ukrainiennes continuent, utilisant surtout les moyens de bombardement du 1er échelon (grenades autopropulsées, lance-roquettes antichars, mortiers, canon sans recul et armes de bords des véhicules blindés) en plus des armes légères d'infanterie.
Aujourd'hui les Républiques du Donbass s'attendent à ce que la prochaine déflagration provoquée par Kiev après celle du détroit de Kertch se produise sur leur front terrestre. Cette menace est d'autant plus probable que l'hystérie russophobe occidentale exacerbée par l'incident maritime sonne comme un encouragement à plus de provocations ukrainiennes.
Au cours du mois de novembre les défenseurs des Républiques populaires du Donbass ont continué à payer de leur sang le lourd tribut pour la Liberté. Au minimum 10 miliciens ont été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés selon les renseignements qui ont filtré dans les communiqués officiels et sur les réseaux sociaux.
04 nov, Dmitry Sidorenko, 27 ans
05 nov, Vladimir Brovčenko, 24 ans
09 nov, Sergey Luchshev, 54 ans
13 nov, Sergey Martynets, 33 ans
17 nov, Sergey Andreichikov, 29 ans
20 nov, Kolesnikov Alexander 31 ans
20 nov, Sergey Ovcharenko, 56 ans
20 nov, Dmitry Khalizov, 47 ans
24 nov, Elena Kovaleva, 49 ans
28 nov, Grigory Chebanov, 20 ans
Mises à jour : 1er nov, Khvorost Alexander, 53 ans
Si les conseillers en communication de Macron semblent totalement inaptes et dépassés par l'hybris délirant de leur patronn revanche ceux de Trump ressemblent plus à des geôliers à moins que le locataire de la Maison Blanche ne soit finalement qu'une girouette sans sans cervelle.
En effet, face à l'incident de Kertch dont tous les éléments recueillis attestent que c'est bien une provocation préméditée ukrainienne dans les eaux territoriales russes et en complète violation avec le droit maritime international, le Président étasunien nous a gratifié de déclarations successives changeantes et même contradictoires, pour finalement se ranger dans le camp des bellicistes néo-conservateurs qu'il prétend combattre et qui dans cette affaire ne semble pas étrangers à l'organisation de cette provocation ukrainienne en mer d'Azov.
Le 25 novembre, Trump ne réagit pas publiquement à l'incident.
Le 26 novembre, dans un premier temps, Trump déclare à une journaliste qui lui demandait son ressenti au lendemain de l'incident "Je ne suis pas content du tout. Nous n'aimons pas ce qui se passe de toute façon. Et j'espère que tout sera réglé", mais à ce moment là, le Président des USA refuse de condamner le Russie .
De leurs côtés, Jens Stoltenberg, secrétaire général de OTAN et Nikky Halley, représentante US à l'ONU, dont on sait qu'ils appliquent toujours et avec zèle la stratégie et le discours russophobes des néo-conservateurs réagissent quant à eux à l'incident en condamnant violemment la Russie en promettant d’accélérer et même de renforcer la militarisation de l'Ukraine.
L'Union Européenne sous la coupe de l'hégémonie militaro-industrielle étasunienne rentre dans la meute avec son Président Donald Tusk qui "condamne le recours à la force par la Russie dans la mer D'Azov. Les autorités russes doivent rendre les marins et navires ukrainiens et s'abstenir de nouvelles provocations."
Le 27 novembre, Trump tout en ne le souhaitant pas évoque l'annulation possible de sa rencontre avec Poutine qui doit avoir lieu à Buenos Aeres dans le cadre du G20.
Pendant ce temps là, la meute hurlante autour du Kremlin grossit d'heure en heure à l'image de Heather Nauertl la porte-parole de la diplomatie américaine accuse la Russie d'être responsable d'une "escalade grave et dangereuse" de la confrontation entre Moscou et Kiev, sans parler des ukrops de Kiev qui viennent d'instaurer la loi martiale dans leurs régions pro-russes et évoquent comme le Président Porochenko par exemple une "guerre totale avec Moscou".
Le 28 novembre, alors que les raisons électoralistes de la loi martiale décrétée par Porochenko candidat impopulaire à sa propre succession sont évoquées unanimement stratégie occidentale d'étouffement économique de la Russie s'invite aussi dans la crise de Kertch (à moins qu'elle n'était déjà embarquée dans les bateaux chargés de la provocation) apportant d'autres éléments de réponses pour comprendre pourquoi une telle dramatisation est organisée autour d'un incident somme toute prévisible et mineur par rapport aux événements de 2014.
Ainsi l'ancien premier ministre ukrainien post Maïdan Arseni Iatseniouk tendant sa sébile exhorte que "l'UE doit en faire plus pour soutenir l’Ukraine" tandis que la porte-parole US Heather Nauert demande "Une chose que nous aimerions, c'est que nos alliés européens fassent davantage pour assister l'Ukraine" et la représentante de la diplomatie érasunienne d'évoquer le projet "North Stream" destiné à faire contourner l'Ukraine aux livraisons de gaz russes et dont on sait qu'il est un point de désaccord entre les européens et les USA qui n'en veulent pas.
Et le même jour, les occidentaux commencent à évoquer de nouvelles sanctions économiques contre Moscou... on connaît la musique !
Et le 29 novembre, Trump après avoir annoncé en embarquant dans le vol aérien vers le G20 que sa rencontre avec Poutine se déroulerait comme prévu à un «moment très opportun finit par changer de cap en annulant à son arrivée à Bueno Aeres sa rencontre avec son homologue russe mais tout en déclarant: "J'ai hâte (de participer) de nouveau à un sommet constructif (avec M. Poutine) dès que la situation sera résolue !"
A ce stade des déclarations contradictoires et même incohérentes du Président de la 1ère puissance mondiale on peut vraiment se demander s'il lui reste encore un pouvoir décisionnel ou même une marge d'initiative, ou si la Maison Blanche n'est pas devenue tout simplement une annexe de Disney Land où Donald n'est qu'une marionnette. Dans le gestion de la crise de Kertch, le Président des USA a montré son inutilité et surtout son impuissance. Déception pour la paix car si il y a bien un moment ou le dialogue s’avère justement crucial, c'est bien au cœur des conflits, mais sans surprise car cela prouve une fois de plus que Trump est pieds et poings liés dans le jeu du grand échiquier toujours tenu par les néoconservateurs bellicistes et russophobes .
Car refuser un dialogue pendant une confrontation majeure entre 2 pays tiers, c'est bien fermer la porte à toute chance de médiation et de résolution pacifique du conflit mais donner un blanc seing à l'escalade dangereuse souhaitée par ceux là mêmes qui ont initié la provocation.
Et les buts des occidentaux sont clairs et confirmés dans leurs réactions viscérales à l'incident de Kertch dont les conséquences et objectifs sont de :
Militariser l'Ukraine et les mers Noire et Azov (Jens Stoltenberg de l'OTAN)
Relancer de nouvelles représailles économiques contre la Russie (Union Européenne)
Renforcer l'isolement politique de la Russie (ONU et USA)
Prolonger la vie présidentielle de Porochenko
Exciter la guerre dans le Donbass sur le cadavre des accords de Minsk
Si le droit est bien du côté de la Russie et de ses forces de sécurité qui à Kertch ont simplement rempli leur devoir (et avec beaucoup de retenue), en revanche ce sont les occidentaux, perdant en Syrie, qui en trichant en Ukraine ont repris la main dans cette confrontation avec Moscou où, à l'exemple des ses 3 bateaux sacrifiés dimanche dans le détroit de Kertch, il veulent utiliser l'Ukraine , une fois sa militarisation achevée,comme un bélier contre la Russie.
Et le spectre d'une nouvelle guerre de Crimée d’apparaître à l'horizon de la nouvelle année 2019, en plus de celle qui dans le Donbass se réchauffe à nouveau.
Depuis 3 mois, la visibilité de mon blog a baissé, malgré l'augmentation des articles et du réseau de soutien (1000 consultations quotidiennes en ce moment au lieu des 2500/3000 habituelles). Depuis plusieurs semaines par exemple le référencement de mon blog a été bloqué sur certains moteurs de recherche tandis que je suis toujours censuré par des pseudos journalistes contrôlant des médias alternatifs tels que le Saker francophone par exemple ou le Réseau international (que de mon côté je partage chaque semaine).
Si vous considérez que mon travail de réinformation sur le Donbass est sérieux et intéressant (près de 2000 articles commencés en novembre 2013) je vous invite à réagir à cette campagne de censure dont je fais l'objet et qui est réalisée à la fois par une pensée unique contrôlant les moteurs de recherche où j'ai été déclaré "suspect" mais aussi les débiles français du réseau de DONI press (Christelle N. and Co) qui continuent à me bloquer et me diffamer auprès des médias alternatifs pour rechercher piteusement le monopole de la réinformation sur le Donbass.
Les solutions :
- Partager et diffuser les articles
- S'abonner à mon blog (c'est gratuit) colonne de droite
- Proposer certains articles aux médias alternatifs
Merci de votre soutien à mon travail, au Donbass et également en faveur de la liberté d'expression et d'information.
Erwan Castel
Complément : voici un autre exemple de censure y compris lorsque je suis publié dans un média local "Novorossiya Today" :
Ankara vend des drones de combats ultra modernes à Kiev
Cette année 2018, l'armée ukrainienne a intensifié ses attaques à l'aide de drones d'observation modifiés pouvant larguer des charges explosives diverses, de la grenade défensive à l'obus de mortier, accrochées dans l'axe de la caméra d'observation.
Et ces bombardements ukrainiens, qui représentent de nombreuses violations des accords de Minsk mais aussi de la convention de Genève (cessez le feu, objectifs civils, zone d'exclusion aérienne etc.), s'ils restent impunis jusqu'à ce jour par les autorités internationales (comme tous les autres crimes de Kiev) semblent être arrivés à terme de leur évolution et emploi, du fait essentiellement des capacités limitées (altitude et charge emportée) de ces petits drones conçus initialement pour l'observation, de leur manque de précision et surtout de leur destruction en vol de plus en plus importante réalisée par les unités de défense républicaines.
Malgré ces interdictions et ces échecs, le commandement ukrainien a décidé de poursuivre cette tactique de bombardement aérien mais cette fois en lui dédiant des drones de combat spécialement conçus pour cibler et détruire des objectifs, et les regards des criminels de Kiev se sont tournés vers le drone tactique Bayraktar TB2 développé et exporté par la Turquie et dont l'accord de vente à l'Ukraine, après 2 ans de discussions, a été finalisé lors de la visite du Président Porochenko à Ankara. les 3 et 4 novembre derniers.
Lors de cette finalisation du contrat d'équipement de l'armée ukrainienne de ce drone de combat turc, le ministre ukrainien de la Défense, Stepan Poltorak, le premier secrétaire adjoint du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, Oleg Gladkovsky, qui accompagnaient Porochenko à Ankara ont même évoqué avec Pavlo Bukin, le Président du consortium lé au ministère de la Défense ukrainien de localiser une unité de production de ces drones tactiques Bayraktar TB2 au sein de l'entreprise d'État "Antonov".
L'acquisition, le développement de ce type d'arme par le régime ukrainien risque fort de radicaliser et d'intensifier les provocations offensives de son armée déployée sur la ligne de front du Donbass et engager là aussi une nouvelle escalade entre Kiev et Moscou.
Le drone tactique Bayraktar TB2
Cet "UAV" turc moderne est un engin important d'une longueur de de 6,5 m et d'une envergure de 12 m pesant 560 kg et capable d'emporter une charge utile de 50 kg sur un rayon d'action de 150 km à une vitesse de 222 km/h (vitesse de croisière : 130 km/h)
Ce drone tactique qui a battu le record du monde des véhicules aériens de sa catégorie en 2014 en volant à 8000 mètres d'altitude pendant plus de 24 heures. Mais surtout il peut transporter et délivrer des missiles antichars et des bombes aériennes dont les performances de tirs ont été confirmées en 2015 et 2016 lors des tests UMTAS et lors de leurs engagements opérationnels récents dans des combats menés en Syrie contre des kurdes.
Un des tests en vol du drone Bayraktar TB2
L'utilisation de ce type de drone tactique dans des missions offensives dans le Donbass risque de bousculer une situation déjà tendue par les violations exponentielles des accords de Minsk l'armée ukrainiennes.
Le contrat initial qui vient d'être signé entre Kiev et Ankara porte sur l'acquisition par l'armée ukrainiennes de 2 complexes aériens sans équipage (BAC) composés chacun de 3 drones tactiques de reconnaissance et de frappe «Bayraktar TB2» et d'une station mobile radio électronique pour piloter les drones et réceptionner les informations de son système de visée optique-électronique embarqué (de type MX-10/15). L'accord initial prévoit également la livraison de 200 missiles guidés MAM-L de haute précision (versio nair-sol des missiles tactiques / antichar polyvalents L-UMTAS).
Station radar et de pilotage du complexe «Bayraktar TB2» vendu à Kiev par Ankara
Une menace sérieuse pour les républiques du Donbass
Ces nouveaux drones de combat s'ils n'ont aucune chance de passer le bouclier de défense antiaérienne russe installé sur les côtes de la Mer Noire et à bords de navires de la flotte russe risquent par contre de présenter une menace sérieuse pour les républiques populaires de Donetsk et Lugansk :
En effet de par son plafond pratique situé entre 6500 et 7000 m (avec réservoir à 80%) le drone Bayraktar TB2 sera hors d'atteinte de la majorité des systèmes de défense antiaériens républicains qui avec les missiles portatifs "Igla" ou les complexes "Strela 10M et "Osa AK" ne couvrent qu'une espace entre 2000 et 5000 mètres.
Ensuite les munitions MAM-l («Smart Micro Munition") de petite taille, larguée dans un tube composite d'un diamètre de 16 cm et d'une longueur de 1 m sont difficilement détectables par les vieux radars en service dans le Donbass républicain du fait de sa faible surface d'écho (environ 0,005 m2.
Donc, lorsque ces 6 premiers drones tactiques et leurs 2 stations de commandement vont être déployés sur le front du Donbass, cela risque de provoquer une nouvelle escalade entre Kiev et Moscou en forcant la Russie a fournir aux forces républicaines des moyens efficaces de parer leurs attaques (batteries de missiles sol-air adaptées et/ou moyens de contre-mesures électroniques).
Cette nouvelle vente d'armes offensives à l'Ukraine russophobe par le Turquie pose aussi la problématique sensible des es relations troubles menées par Ankara dans la région avec un Président Erdogan versatile qui veut rester assis entre la chaise de membre de l'OTAN et celle de partenaire privilégié de la Russie au Moyen Orient.
L'Ukraine de son côté a très peu communiqué sur cette acquisition des drones tactiques turcs de reconnaissance et de combat aux conséquences militaires mais aussi diplomatiques importantes, certainement dans l'intention de préserver au maximum "l'effet de surprise" lors de leur première apparition sur le front du Donbass.
Engagé sur le front anti-mondialiste dans le Donbass, j'observe toujours les spasmes d'une France saignée par cette même ploutocratie mondialiste qui veut détruire les identités humaines pour mieux soumettre les peuples à son esclavage. Si comparaison n'est pas raison, entre rébellion du Donbass et jacquerie française de nombreux points communs peuvent être relevés à commencer par cet ennemi commun qui est le grand capital international qui cherche à imposer au vivant la dictature de sa marchandise.
Voici 2 autres posts que j'ai commis le 29 novembre 2018 sur les réseaux sociaux à la veille de la "phase 3" du mouvement des gilets jaunes.
A tous les rebelles
Ernst Jünger, cette figure allemande de la Révolution conservatrice européenne et que j'ai eu l'honneur de ré contrer, avait défini qu'avec le Soldat, le Travailleur et l'Anarque, le Rebelle faisait partie de ces piliers fondateurs qui garantissent la bonne santé d'une société humaine.
Et lorsque les vents mauvais des dictatures de la force ou la pensée, de la religion ou de l'argent ébranlent les temples anciens de la Liberté humaine, les rebelles surgissent alors "des mines et des collines" pour écraser sous le piétinement de leurs bataillons révolutionnaires les tyrans et les traîtres.
Car, de la reine Bodicaee au troubadour Moustaki en passant par le penseur Jünger, c'est toujours la Liberté qui guide les (vrais) rebelles du Monde.
Depuis le Donbass, cet avant poste du monde russe en guerre ouverte contre la dictature de la marchandise, je regarde avec autant de tristesse que de satisfaction la jacquerie des gilets jaunes qui réveille (enfin) la France.
Puisse t-elle réussir !
Car le plus dur est à venir : l'affrontement armé contre le pouvoir politique et ses casqués républicains devenus par discipline, carriérisme, et individualisme les forces du désordre d'une ploutocratie amorale trahissant le peuple et que Macron incarne par sa démesure psychotique.
Il y a quelques jours je rappelais que "lorsque le vin est tiré il faut le boire", car cette colère qui descend dans la rue si elle est saine et même salvatrice n'en reste pas moins un quitte ou double engagé par le peuple français.
En effet, si le gouvernement n'est pas déchu par la vox populi et même au delà de lui, détruit ce système qui a organisé le pouvoir de la bourgeoisie, (que son représentant s'appelle Sarkozy, Hollande ou Macron), le peuple se verra alors précipité plus bas encore dans les fosses de l'esclavage de la marchandise et l'aliénation de sa pensée unique !
Et ne nous leurrons pas la ploutocratie qui est par définition apatride et amorale n'en a rien à foutre de la France et le la paix, et usera de toute la force dont elle dispose pour mater les indignés. La ploutocratie française est de la même engeance criminelle que cette oligarchie ukrainienne qui a envoyé ses chars et ses avions de combat contre le peuple du Donbass. Il n'y a qu'à écouter et regarder son parangon BHL qui en Yougoslavie, Libye ou Ukraine vient exciter les crimes de la finance internationale contre les peuples du Monde (sauf le sien bien entendu)
Voilà pourquoi, comme dans le Donbass (même si le contexte est différent) les manifestants doivent devenir des rebelles refusant, et par tous les moyens, le joug esclavagiste de la bourgeoisie dont Macron n'est que le dernier bouffon visible.
Il faut maintenant que le mouvement des gilets jaunes se radicalise et se militarise sinon il n'a aucune chance de gagner.
Mais les français sont-ils prêts à rougir de leur sang le jaune de leurs gilets ?
On le sait, le coup d'Etat du Maïdan, même s'il s'appuie sur un mécontentement populaire réel est une opération de "Change power" orchestrée par les néo-conservateurs étasuniens appuyés par leurs clébards de l'Union Européenne et qui vont lancé les paramilitaires néo-nazis dans un renversement du gouvernement Ianoukovitch.
Depuis cette opération contrôlée par les services américains et financée par le Département d'Etat US, les occidentaux, à travers leurs institutions politique (UE), financière(FMI) et militaire (OTAN) ont entamé une préemption de l'Ukraine qui toutefois connait 2 échecs majeurs qui les empêchent de finaliser leur capture géostratégique: la Crimée géostratégique (flotte russe de la Mer Noire à Sébastopol) qui en mars 2014, a rejoint par référendum la Fédération de Russie (fermant une parenthèse ukrainienne de 60 années) et le Donbass industriel (1ère région économique de l'Ukraine et frontière avec la Russie) qui a réalisé la même année un soulèvement armé et une sécession en autoproclamant des Républiques Populaires à Donetsk et Lugansk sous tutelle russe.
Depuis la guerre économique et diplomatique fait rage entre les Occidentaux et la Russie tandis qu'un conflit militaire couve entre Kiev et Moscou.
Cette fin d'année 2018, malgré la stabilisation des tensions en Crimée et dans le Donbass où la guerre est enlisée dans des tranchées par les accords de Minsk, une escalade des tensions politiques et militaires est brusquement déclenchée à la fin de l'été avec l'assassinat du Président de la République Populaire de Donetsk, Alexandre Zakharchenko. Depuis cet attentat terroriste, perpétré par les services ukrainiens, le situation, sur fond de campagnes présidentielles dans le Donbass (novembre 2018) et en Ukraine (mars 2019) ne cesse de se dégrader, et de façon exponentielle sur les fronts diplomatique et militaire de cette nouvelle guerre européenne qui commence et que personne n'ose encore nommer.
Et dans cette escalade le pouvoir ukrainien, laquais de la stratégie belliciste russophobe mondialiste vient de franchir une ligne rouge en provoquant l'incident de Kertch entre Mer Noire et Mer d'Azov. C'est, depuis la crise de 2014 et la guerre dans le Donbass, la première fois que des forces russes et ukrainiennes se heurtent volontairement à l'initiative de ces dernières. Dans cette provocation Kiev a volontairement sacrifié 3 de ses unités navales qui sont aujourd'hui, bateaux et équipages aux mains des autorités russes qui ont été poussées à faire usage de la force pour protéger leur espace maritime..
Mais le plus hallucinant dans cet incident c'est de voir l'inversion accusatoire immédiate et générale mise en place par les occidentaux et leurs chiens de garde médiatiques alors qu'un quidam qui regarde les faits et la réglementation maritime peut voir immédiatement qu'il s'agit d'une provocation ukrainienne flagrante.
En effet les eaux continentales de la Mer d'Azov sont régies par le Traité sur le statut juridique de la mer d’Azov et du détroit de Kertch, signé en 2003 par la Russie et l’Ukraine, et qui prévoit que l’entrée de navires militaires en mer d’Azov n’est autorisée que par consentement mutuel. L’Ukraine, aujourd'hui est en train de contester le traité pour pouvoir militariser cet espace maritime en y installant une flotille militaire rattachée à une base navale actuellement en construction à Mariupol. Or cet incident provoqué par Kiev est une violation flagrante des articles 7, 19 et 21 du Droit maritime:
Article 7 : “Sous réserve des dispositions de la présente Convention, les navires de tous les États, qu’ils soient côtiers ou enclavés, jouissent du droit de passage innocent dans la mer territoriale”.
Article 19-1 : ” Le droit de passage est dit innocent tant qu’il ne porte pas atteinte à la paix, au bon ordre ou à la sécurité de l’État côtier. Ce passage se fera conformément à la présente convention et aux autres règles du droit international.”
Article 21-4 : “Les navires étrangers qui exercent un droit de passage innocent dans une mer territoriale doivent se conformer à toutes les lois et réglementations [de l’État côtier] et à toutes les réglementations internationales généralement acceptées relatives à la prévention des abordages en mer.
Avec incident majeur, que Kiev a volontairement provoqué dans l'espace maritime contesté de la Crimée pour lui donner une répercussion et surtout une exploitation internationale à moindre frais, la propagande de guerre occidentale vit un nouvel accès de russophobie hystérique et belliciste que j'évoquais dans un premier bilan de la provocation de Kertch.
Depuis, l'Ukraine, la Russie, mais aussi les Républiques populaires de Donetsk et Lugansk qui sont aux avants postes de la Fédération de Russie sont sur le qui vive, et sous la menace d'un conflit ouvert entre Kiev et Moscou qu'une nouvelle étincelle peut allumer à tout moment.
Les montées vers le front
Quelques exemples des agitations militaires observées ici et là : Côté ukrainien, L'instauration de la loi martiale dans les régions limitrophes de la Crimée, de la Russie et des Républiques de Donetsk et Lugansk a exacerbé le renforcement militaire des frontières ukrainiennes et de la ligne de front du Donbass, sans compter le durcissement des contrôles exercés sur les populations.
Voici une colonne de porte-engins civils réquisitionnés transportant des véhicules blindés ukrainiens vers les frontières. Cette loi martiale établi pour un mois renouvelable (quel changement notable pourrait désormais empêcher sa prolongation ? : un changement de statut de la Mer d'Azov ? impossible. un cessez le feu effectif dans le Donbass ? impossible. etc.) est une épée de Damocles au dessus des populations pro-russes controlées par l'Ukraine et un outil à la dispostion de Porochenko pour neutraliser son opposition électorale, saboter voire annuler à moyen terme le scrutin présidentiel de mars.
Côté russe, Les forces de défense maritimes de la Fédération ont envoyé dans la région de Kertch des systèmes de missiles Terre-Mer destinés à protéger l'espace maritime dans sa totalité et contre n'importe quelle force maritime hostile qui tenterait de le pénétrer sans autorisation.
Par ailleurs des unités de combat terrestres, navales et aériennes ont été mises en état d'alerte dans la région pour pouvoir réagir immédiatement à toute nouvelle provocation de la part de Kiev. Du côte des Républiquesdu Donbass, Les unités ont renforcé également leur positions défensives et leur vigilance et sont prêtes à encaisser un choc blindé ukrainien qui s'il a lieu, risque probablement d'être localisé comme mors des dernières actions provocatrices réalisées sur les secteurs de Shirokino, Avdeevka ou Svitlodarsk. Les soldats, aujourd'hui équipés, entraînés et positionnés sur des positions fortifiées sont plus que motivés pour accueillir ces ukropithèques qui depuis plus de 4 ans les provoquent de loin avec leur artillerie.
Et toujours les boys de l'Oncle Sam...
L'ingérence étasunienne en Ukraine n'est même plus cachée par Washington, qui renforce continuellement ses instructeurs ses livraisons de matériels et d'armes, ses exercices avec l'OTAN etc... en toute contradiction avec son positionnement diplomatique vis à vis de la gestion de le crise et des accords de Minsk qui tentent de la résoudre pacifiquement.
Pire que cela les pions de l'OTAN apparaissent de plus en plus fréquemment dans les zones conflictuelles du Donbass et de la Mer Noire où ils assistent ouvertement l'effort de guerre ukrainien.
Ainsi autour du détroit de Kertch les ressources stratégiques d'observation étasuniennes sont actives avant pendant et après la provocation ukrainienne (voir l'article ci après de Valentin Vasilescu)
Par exemple hier 27 novembre une nouvelle mission avion Boeing anti-sous-marin de type P-8A Poseidon a effectué mardi un vol de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée s'approchant des côtes de la péninsule russe à une distance de 31 km. et le même jour un autre vol de drone stratégique US de type Global Hawk RQ-4A, a été repéré dans le secteur sud de la ligne de front du Donbass.
Si le RQ-4 Global Hawk est un drone stratégique. exclusivement dédié à des missions d'observations ( jusqu'à 30 heures à une altitude pouvant atteindre 18 000 mètres), en revanche le Boeing P-8 Poseidon lui est avion de patrouille anti-sous-marin conçu pour détecter mais aussi détruire les sous-marins ainsi que de participer à des opérations anti-navire.
Mission d'observation du P8A Poséidon érasunien le 27 novembre 2018 au large de la Crimée
Vu la portée des équipements électroniques et des radars embarqués par ces aéronefs, ce ne sont pas seulement les secteurs du Donbass et de Crimée qui sont observés (ce qui constitue déjà un ingérence importante) mais aussi le territoire russe limitrophe comme lles régions de Krasnodar ou Rostov par exemple. Le ministère russe de la Défense a demandé à plusieurs reprises à Washington d'abandonner de telles missions intrusives, mais le Pentagone a refusé.
L'OTAN est donc aujourd'hui ouvertement au côté des forces ukrainiennes qui sont engagées dans une guerre contre les russes ethniques du Donbass et des provocations contre la Russie en Mer Noire et son prolongement, la Mer d'Azov.
Un prétexte pour accélérer l' "OTANisation" de l'Ukraine
Jusqu'à aujourd'hui, la militarisation atlantiste de l'Ukraine se faisait surement mais aussi lentement, trop lentement au goût de Porochenko et certainement aussi de ses parrains occidentaux. Il fallait à Kiev un prétexte pour accélérer le processus sans que cela apparaisse comme une manœuvre offensive mais plutôt une mesure défensive contre la Russie.
Dans les prochains jours, si une guerre ouverte entre Kiev et Moscou n'est pas encore à l'ordre du jour, en revanche sa probabilité n'a jamais été aussi forte depuis 2014, et il faut s'attendre probablement à voir se réaliser de nouvelles provocations ukrainiennes, d'autant plus que Kiev vient d'y être largement encouragée par l'attitude partiale et hystérique des occidentaux. Et la prochaine provocation majeure ukrainienne pourrait se dérouler maintenant sur le front du Donbass. Ce qui est sûr c'est que de nouvelles mesures anti-russes vont être prises et que les activités de l'OTAN dans cette région vont se développer en accélérant pour s'y installer durablement, comme par exemple la base navale britannique prévue à Odessa, où celle d'Ochakov, construite en ce moment par les américains sur le littoral ukrainien au large de la Crimée.. Par ailleurs la crise a relancer le projet d'une base américaine en Ukraine "pour régler les questions de dissuasion militaire" affirment hypocritement Kiev et Washington qui ont déjà entamé les négociations pour ce projet.
Dégâts provoqués sur le bateau artillerie ukrainien Berdyansk par les gardes frontières russes alors qu'il tentait de forcer les eaux territoriales russes
Mais ce qu'il faut aussi retenir dans cette nouvelle escalade provoquée par Kiev et ses parrains occidentaux, c'est que la Russie n'a pas hésité a faire usage de la force (tout en la limitant au maximum) et même à ouvrir le feu sur les provocateurs ukrainiens en acceptant cette fois l'affrontement direct sur le terrain. Cette réaction russe un avertissement clair aux américano-ukraino-atlantistes : "Cette fois on arrête de jouer !"
Erwan Castel
Voici une analyse très intéressante de Valentin Vasilescu qui non content d'illustrer le "2 poids 2 mesures" des occidentaux concernant les incidents frontaliers et le droit d'usage de la force pour les pays menacés retrace l'historique des activités des ressources de renseignement occidentales et particulièrement de l'armée américaine dans la région quelques temps avant l'incident de Kertch , où comme les morceaux d'un puzzle, elles apparaissent comme une préparation à cette provocation majeure.
l’incident avait été préparé et planifié bien avant par les Etats-Unis
Par Valentin Vasilescu
Il est très facile pour un avion pirate de saboter l’infrastructure d’un grand aéroport, de mettre les pistes hors service, de provoquer des explosions dans les terminaux, de faire sauter des avions au sol, etc. Selon les conventions internationales, lorsqu’un aéronef entame la procédure d’atterrissage mais n’a pas auparavant demandé le survol de l’espace aérien d’un État et l’approbation d’atterrissage à cet aéroport, il devient un aéronef criminel. Par conséquent, l’avion est automatiquement intercepté par des avions de chasse. Lorsque l’aéronef est un appareil appartenant à un État, c’est à dire militaire, des garde-côtes ou de la police, l’État auquel il appartient est considéré comme un agresseur. Toutes les conventions internationales obligent les États signataires à punir la tentative d’acte illégal.
En comparaison, le pont et le détroit de Kertch sont soumis aux mêmes règles. L’incident du 25 novembre est bien connu et il n’est pas besoin d’y revenir. La réaction de l’envoyé spécial américain en Ukraine, Kurt D Volker était celle de quelqu’un qui ne respecte aucune convention internationale : « La Russie limite le déploiement du trafic maritime en attaquant et en empêchant les navires ukrainiens pacifiques de se rendre dans un port ukrainien ». Il est remarquable que la Russie ait perdu quelques heures à pourchasser et tenter de dissuader les vedettes rapides « pacifiques » de l’armée ukrainienne à l’entrée du détroit de Kertch, et à essayer de résoudre le problème par des moyens diplomatiques. En revanche, lors des deux guerres du Golfe, des avions militaires américains ont bombardé et fait couler « préventivement » une centaine de navires irakiens dans les eaux territoriales irakiennes avant que ceux-ci n’apprennent que la flotte américaine était sur le point de commencer à envahir l’Irak.
L’hélicoptère russe de reconnaissance et d’attaque KA-52, qui surveille l’évolution de la situation dans la région du détroit de Kertch, est équipé du canon 2A42-1, de calibre 30 mm, cadencé à 500 projectiles/minute et de deux blocs UB-32/57, avec 64 missiles réactifs S-5 M. Si la Russie avait adopté la même attitude que les États-Unis, les deux petits navires ukrainiens, armés mais non blindés, avec un déplacement de 50 tonnes, auraient été pulvérisés et auraient coulé dès la première minute.
Certaines controverses sont en train de naître :
Deux des trois petits navires ukrainiens impliqués (Berdyansk et Nikopol) appartiennent à la classe Gyurza-M et sont basés au port d’Odessa. Depuis juillet 2018, deux autres navires de la même classe (Lubny et Kremenchuk) de la marine militaire ukrainienne, à partir du port militaire de Berdiansk sont entrés dans la mer d’Azov. Les navires de la classe Gyurza-M sont construits dans l’usine d’armement Kuznya na Rybalskomu au centre-ville de Kiev. Une usine contrôlée par le milliardaire président de l’Ukraine, Petro Porochenko. Les quatre navires ont été transportés de l’usine à leurs bases par la route à l’aide de remorques de voitures. Pourquoi l’Ukraine a-t-elle forcé les choses maintenant ?
Le 5 novembre, un avion russe Su-27 a intercepté un avion américain ELINT EP-3 volant à proximité des eaux territoriales de la Crimée. Le 19 novembre, un avion de reconnaissance israélien Gulfstream G-550 Nachshon Aitam (indicatif du vol 537) a survolé la mer Noire autour du détroit de Kertch. L’incident survenu dans le détroit de Kertch a été surveillé pendant toute la journée par des avions de reconnaissance américains SIGINT. L’un d’entre eux, de type RC-135V, série 64-14841, indicatif JONAS 21, basée dans la baie de Souda, sur l’île de Crète, a évolué sur le rivage de la mer Noire, près de la Crimée. Un second aéronef, un drone de haute altitude de type RQ-4B, série 11-2047, avec l’indicatif FORTE10, a volé à l’est de l’Ukraine près de la mer d’Azov. Le RQ-4B est exploité à partir de la base navale américaine de Sigonella, sur l’île de Sicile.
( Pour plus d'info sur les drones stratégiques RQB ("Global Hawk") voir le lien : Drone US )
À la suite des exercices de l’OTAN ”Trident Juncture 18”, le porte-avions américain Harry Truman a été redirigé vers la mer Méditerranée. Il y a formé un groupe de frappe (CSG) avec trois destroyers de la classe Arleigh Burke et un croiseur de la classe Ticonderoga. Le porte-avions américain Harry Truman a à son bord 90 avions de combat et hélicoptères et a déjà lancé un exercice de combat non planifié. Le CSG est appuyé à partir de la base de Sigonella par un avion de reconnaissance P-8A série 168859, qui surveille la zone de la Méditerranée orientale, de la mer Égée et de la mer Noire. A cette même fin, le CSG avait utilisé le même avion de reconnaissance EP-3 de la série 157316, indicatif AS17, qui a été intercepté par les Russes le 5 novembre sur la côte de Crimée et qui avait décollé de la baie de Souda dans l’île de Crète.
Les ‘théoriciens du complot’ disent que ce n’est pas une coïncidence, l’incident du détroit de Kertch aurait été préparé à l’avance, puisqu’il s’agissait d’un acte prémédité. Les États-Unis poussent l’Ukraine par derrière pour provoquer une réaction militaire de la Russie, offrant ainsi l’occasion aux formations CSG autour du porte-avions Harry Truman de frapper les cibles militaires russes dans la péninsule de Crimée. Une fois de plus, seule la modération de la Russie à empêché l’escalade qui aurait engendré une possibilité d’intervention de la part des Etats-Unis.