mercredi 31 janvier 2018

Sur le front de l'Ouest

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Lorsque la guerre recommence à souffler fort sur notre secteur, je regarde ce paysage secoué par les tirs et les explosions et me dit qu'il traverse intemporel, l'histoire des guerres modernes qui ont plus défiguré que façonné l'Europe post moderne et écartelé les peuples entre les intérêts des princes et des banquiers qui ont déchiré leurs sanctuaires naturels par des frontières artificielles. 

En microcosme, ce front de Promka ressemble à l'état de l'Europe après 2000 années de dictatures de la pensées uniques servant la bourgeoisie qu'elle porte soutane, robe de cour, ou uniforme de parade...


Mercredi 31 janvier 2018

Ce soir sur le front de Yasinovataya (au Nord de Donetsk) les tirs ukrainiens sont en augmentation sensible.

En fin d'après midi, nous avons subi des bombardements ukrainiens au mortier de 82mm et Sapog (canon sans recul de 73mm) et qui depuis continuent régulièrement au milieu des tirs de grenades propulsées et armes automatiques... sans compter le froid qui est également vif ce soir.

Plusieurs bombardements lourds ont été également audibles au Sud de notre position, dans le secteur de Donetsk.

Des infos annoncent également des bombardements dans le secteur de Kalinovo au Nord Est de Debalsevo.

Vers 23h00 dans mon secteur, retour au calme, seuls quelques tirs sporadiques d'armes automatiques lors des passages des heures et demi - heures. ..

Erwan Castel

Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

Entretenir et transmettre le feu


Alors que les blindés ukrainiens reviennent en force aux portes des cités, je me souviens de l'hiver dernier qui fut rythmé au son de flash mobs populaires défiant l'arrogance et l'insulte occidentale. Partant de Zaporodje occupé par l'armée ukrainienne, des femmes et des hommes ont chanté dans cette langue russe ostracisée par Kiev, leur soutien au peuple russe du Donbass assiégé et bombardé par ses soudards.

Donetsk, la cité belle et rebelle a répondu à cet élan de solidarité avec ce chant "les héros du passé" interprété dans le hall de sa gare bombardée par un groupe de jeunes venu rappeler qu'ils étaient désormais les gardiens de cette "flamme éternelle" et prêts à tout pour la défendre.

Au seuil de cette 4ème année de guerre, la population du Donbass est toujours déterminée à défendre sa liberté...

Erwan Castel



Traduction....

LA FLAMME ÉTERNELLE (Des héros du passé)

Les noms des héros du passé ne sont pas toujours restés.
Ceux qui ont accepté le combat mortel se sont juste transformés en terre et en herbe.
Seule leur terrible valeur s'est établie dans les coeurs des vivants.
Cette flamme éternelle n'est léguée qu'à nous seuls. Nous la gardons dans notre coeur.

Regarde mes soldats, le monde entier se souvient de leurs visages
Le bataillon s'est mis en formation, je reconnais à nouveau mes vieux amis.
Bien qu'ils n'aient même pas 25 ans, ils ont dû parcourir un chemin ardu.
Ce sont ceux qui ont levé leur baïonnette comme un seul homme. Ceux qui ont pris Berlin.

Il n'y a pas en Russie de famille qui ne se souvienne pas de ses héros.
Et les yeux des jeunes soldats nous regardent sur les photos jaunies.
Ce regard, comme un haut tribunal pour les enfants qui grandissent aujourd'hui.
Et les enfants ne peuvent ni mentir, ni tromper ni fuir.

Dames qui nous donnez le courage !

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"Pour mériter son cœur, pour plaire à ses beaux yeux, 
j'ai fait la guerre aux rois, 
je l'aurais faites aux dieux."

― François de la Rochefoucauld (1613 - 1680)



Mercredi 31 janvier 2018

Je viens de découvrir cette chanson et ses deux belles interprètes, les sœurs Praises.

Un chant de combat et d'amour de la veine de ce répertoire traditionnel que j'adore mais aussi un chant d'espérance qui, au delà des périodes historiques et expressions idéologiques particulières, incarne selon moi la permanence des racines civilisationnelles dans le cœur des enfants d'Europe encore conscients du prix de la Liberté.

Dans le Donbass cette chanson résonne profondément dans mon cœur de volontaire... 

Erwan Castel



"Adieu ma mère, adieu ma terre, mon sang, mon roi, il est l'heure de partir.
Adieu mon amour, le destin m'attend, pour toi je veux vaincre ou mourir.
Et je jure par mon corps, de ne jamais trahir.
Et je n'oublierai pas le parfum ni la douceur de ta peau,
Car au cœur du combat, je verrai ta main brandir nos drapeaux.
Et ton rire. C'est ton rire qui guidera nos chevaux,
Et ton rire et ton rire chantera l'espoir du renouveau.

Adieu mon père, adieu mon frère, mon sang, adieu oui adieu mon amour.
Partez, je veillerai sur nos enfants, fidèle jusqu'à votre retour.
Et porteuse de vie, je prierai pour vos jours.
Et vous vivrez en moi, même si je vois revenir vos tombeaux.
Et j'apprendrai la joie aux enfants qui reprendront vos flambeaux.
Et vos rires tel un printemps naissant de l'hiver.
Et vos rires et vos rires, feront fuir tous les morts-nés de la terre.

Et puis un jour viendra où nous serons réunis de nouveau.
Et puis mille ans crois-moi, aux yeux de l'éternité, c'est bientôt.
Et nos rires, par le souvenir de Roncevaux,
Et nos rires et nos rires, pourront bâtir un monde plus beau !"


Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

Méthode, le premier 2018 est arrivé !



Via François Maurice

Un nouveau numéro de "Méthode" pour pouvoir lire des articles toujours aussi passionnants et diversifiés et surtout permettre à chacun d'accéder à une presse non-alignée. 
Merci à mes amis rédacteurs et contributeurs de ce numéro : Alexandre Latsa, Alexandre Wattin, Bertrand Renouvin, Daniela Asaro Romanoff, Emmanuel Leroy, Erwan Castel, Frederic de Natal, Gerard Brazon, Michel Mogniat, Guillaume Bernard, Serge Braytsara, Iurie Rosca, Jean Goychman, Jean Raspail, Jean-Marc Truchet, Jeroen Zuallaert, Sébastien Tessier, Valérie Bugault, David Bret, Anatoly Livry, Gaétan Bouchard et Ania Stas.

Félicitations à la rédactrice en chef Hélène Sydorova qui nous a permis d'avoir un si beau numéro.

Revue « Méthode » Janvier 2018 : 

Au final des représailles plutôt productives


Depuis 4 ans les occidentaux en meute suivant leur veneur étasunien s'acharnent à vouloir étrangler la Russie avec des prétendues "sanctions économiques" qui de par leur illégalité au regard du droit international et du droit du commerce d'avèrent être finalement des représailles bellicistes.

Comme prévu les USA ont tiré une nouvelle salves de représailles économiques contre Moscou aveuglés par cet arrogance qui prétend vouloir mettre à genou le plus grand pays du monde qui s'étend sur pas moins de 11 fuseaux horaires !

Poutine a réagi aux nouvelles sanctions américaines qui ont inclus tout le cabinet ministériel Russe, Medvedev compris et 96 milliardaires Russes en disant:

"je regrette que mon nom ne figure pas dans cette liste américaine !
Nous n'allons pas répondre symétriquement, cela ne sert absolument à rien, nous allons par contre renforcer nos forces armées, on va développer notre économie, notre agriculture, notre santé publique et l'éducation de nos enfants on va se concentrer sur nous, sur nos problèmes intérieur, laissons leur leurs sanctions !"

De fait les principales victimes de ses "sanctions abri russes" sont ces pauvres clébards de l'Union européenne qui courent et clabaudent autour de l'ours eurasiatique pour le bon plaisir de leur maître qui ne veut pas qui ses laquais commercent avec la Russie tandis que cette dernière est sollicitée par Washington pour lui vendre des moteurs fusées ou du gaz !

Tandis que les européens voient leur économie déjà bancale sacrifiée sur l'autel d'une russophobie psychotique, la Russie s'adapte s'organise et résiste à l'assaut en se renforçant chaque jour, tant sur le plan économique que politique, militaire et même social.

Et là où les amerloks, pour qui la seule mesure du bonheur est le fric, se plantent complètement c'est en pensant que de telles représailles économiques qui pénalisent le peuple vont le pousser à se révolter contre son gouvernement.

Des amis iraniens rencontrés en Guyane en 2011, évoquant le blocus économique imposé à leur pays par les mêmes Tartuffe du Mondialisme, me disaient qu'il avait soudé au contraire les nuances de la société iranienne dans une union prioritaire face à l'agression extérieure.

La Russie est aussi comme cela: un pays dont le sentiment patriotique naturel est toujours vivant, supérieur et indépendant de la situation économique ou politique du moment.

Lorsque que de tels pays sont attaqués, leur ciment patriotique devient un blindage et une source de résistance...

Erwan Castel

mardi 30 janvier 2018

Pour protéger nos rêves d'enfants

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Abraham Sutzkever a dit un jour "qui garde son âme d'enfant ne vieillit jamais" et la guerre qui pourtant semble être aux antipodes de l'innocence, est un lieu où souvent la puérilité côtoie la tragédie...

Et lorsque les pensées du soldat confronté à la solitude des longues gardes aux créneaux et du danger environnant vagabondent sur son chemin parcouru, la neige qui cache les stigmates de la guerre autour de lui l'invite même à la nostalgie des souvenirs d'une enfance innocente.


Mardi 30 janvier 2018

Dans le sourire des hommes revenant du combat, les jeux organisés pour passer le temps entre gardes et corvées, les blagues échangées, les graffitis laissés sur les murs brûlés, souvent des enfants resurgissent dans l'ombre des hommes pour les aider à oublier la fatigue et la mort qui les guettent au milieu des ruines.

Ainsi cet après midi, durant les pauses réalisées pendant l'entretien des tranchées nous avons laissé nos coeurs d'enfants jouer un moment avec la neige, imaginant une nouvelle sentinelle pour protéger les rêves d'autres enfants qui nous attendent à l'arrière du front...

La guerre disait Ernst Jünger "met l'âme de l'Homme à nue" dans tous les secrets de ses souvenirs y compris ceux qu'il pensait avoir perdu dans les vents de l'Histoire.

Mais nous n'avons pas eu le temps pour les traditionnelles boules de neige échangées au milieu des flocons de rire, le nous rappelant sur les créneaux de notre "forteruine" à jouer aux petits bonhommes d'acier tandis que notre bonhomme de neige lui, continue à marquer nos visages du sourire de la Victoire.

Erwan Castel

"Sultan" formant sa nouvelle recrue à la garde de "forteruine"

Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

Mars, le mois de la guerre


Les anciens romains avaient dédié cette période à Mars, leur dieu de la guerre, car le dégel y libérait aussi souvent les armées en campagne.

Cette année le 18 mars verra la plus que probable réélection de Vladimir Poutine à la barre d'une Russie confrontée à l'une des plus terribles tempêtes de son Histoire depuis la seconde guerre mondiale.

La manifestation organisée à Moscou par l'opposition pro occidentale cristallisée autour du mafieux Navalny est un échec cuisant mais les tentatives ridicules et désespérées des médias occidentaux de gonfler son effectif des 4000 personnes à 500 000 voir 1 million montre que le système totalitaire mondialiste est à bout et prêt comme tout monstre qui se noie à faire les plus grosses vagues de son existence.


Si le président Poutine côté scrutin présidentiel peut dormir sur ses 2 oreilles en revanche il doit garder un œil ouvert car les vipères occidentales sont toujours aux portes de la Russie et soufflent fort notamment en Ukraine où sont observés de nombreux indicateurs d'une prochaine offensive dans le Donbass.

Le conseiller spécial US pour l'Ukraine, Volker, a rencontré Porochenko lors d'une réunion qui ressemble plus à une planification d'un Etat Major militaire qu'à une réunion diplomatique sur fond d'accords de paix. Au menu : le fantasme de l'invasion russe, la réalité des importations d'armes étasuniennes, et le délire de la récupération par la force des territoires des républiques de Donetsk et Lugansk.

Ce que veulent des amerloks et les ukrops c'est un remake de l'opération "Storm" lancée contre la République serbe de la Krajina.

Les objectifs d'un nouvelle offensive dans le Donbass seraient multiples : militaire, économique, politique pour une Ukraine exsangue dont cette guerre, malgré qu'elle serve de prétexte justifiant échecs et totalitarisme, est devenue au fil des mois une hémorragie économique et morale mortelle pour le régime. Mais surtout une relance de la guerre offrirait aux américains l'occasion, après leur débandade syrienne, d'ouvrir un deuxième front contre la stratégie défensive russe gagnante et de tenter de déstabiliser la politique étrangère du Kremlin au moment des élections présidentielles de mars.

En cas d'offensive ukrainienne, il est peu probable que Moscou intervienne avec son armée dans les 48 heures, sa diplomatie engageant toujours préalablement la procédure diplomatique avant celles des armes d'autant plus si c'est pendant une campagne présidentielle qui sera sous haute surveillance médiatique.

Le Donbass devra donc probablement encaisser le choc initial seul avant que ses forces ne soient secourues d'abord par une nouvelle vague de volontaires qui se prépare déjà derrière les frontières, puis par les forces russes si les opérations tournent au massacre de la population civile.

L'Ukraine de son côté, en tenant compte de ces réactions différées mais aussi et surtout de ses capacités opérationnelles et morales encore très faibles, ne peut que miser sur une offensive éclair, sorte de "blitzkrieg" dont l'objectif sera peobablement d'atteindre le plus vite possible les postes frontières des Républiques pour isoler leurs bastions et présenter comme fait accompli le contrôle par Kiev de la frontière (prévu dans la fin de processus de paix).

Pour cela Les forces ukrainiennes devront :

1 / Fixer les réserves des forces républicaines en réalisant une pression offensive globale sur les secteurs sensibles du front proches des centres névralgiques de Donetsk et Lugansk,

2 / Déborder dans un secteur faiblement urbanisé et propice à des déploiements offensif de blindés avec appuis artillerie et aviation.

3 / Attaquer soit vers la frontière ou au pire vers un objectif secondaire proche du front (comme Debalsevo ou Dokuchaïevsk par exemple qui sont des zones républicaines contestées par Kiev à Minsk).

Si l'offensive dure plusieurs semaines Kiev sera réellement "dans la merde" car confrontée à

- Un effondrement de sa chaîne logistique et sanitaire (il y a déjà des carences de médicaments et des hôpitaux saturés) et de sa chaîne de commandement.

- Une vague massive de désertions de soldats qui ne veulent pas mourir dans cette guerre civile et probablement des contestations violentes anti guerre à Kiev

- Une nouvelle arrivée de volontaires pro russes (cosaques etc) aguerris et hyper motivés qui sont déjà organisés avec un équipement qui les attend.

- Et vraisemblablement s'il y a des pertes civiles importantes, le soutien occidental au régime de Kiev risque de se fissurer, notamment du côté de la France et l'Allemagne qui sont garants des accords de paix.

Mais les USA veulent cette guerre et ce quel qu’en soit le prix (surtout si c'est les européens qui paient ! ) L'OTAN est là pour payer la facture de la folie de cette ploutocratie qui veut sauver son économie moribonde par une économie de guerre et une perfusion de sang. 
Porochenko vient d'ailleurs de signer un décret autorisant des armées étrangères affidées à l'OTAN à pouvoir opérer en Ukraine.

Bref, tout converge vers cette offensive que nous attendons depuis plus de 2 ans, et il ne manquait que le moment opportun pour la déclencher.

Les élections russes semblent aujourd’hui être une fenêtre de tir idéale pour les occidentaux (tout comme les JO de Sotchi le furent pour déclencher le Maïdan )

Car ce Nouvel Ordre Mondial aux abois est littéralement enragé et décidé à saboter le processus électoral qui maintiendra Poutine au pouvoir et sa stratégie qui détruit pièce par pièce l'hégémonie mondialiste. 
Les USA par l'intermediaure de leur chien fou ukrainien veulent entraîner la Russie en cherchant à la responsabiliser vers une guerre qui apparaît aujourd'hui plus en plus inévitable...

Erwan Castel

Photo de la manifestation anti-Poutine où les 4000 participants (maximum) sont devenus 1 million dans les comptes rendus délirants des chiens de garde occidentaux !

lundi 29 janvier 2018

Retour au charbon... blanc

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"Ramses" "Sidor" et "Saliste" 

Mon repos sanitaire finalement n'aura été que de 3 jours, le situation tendue du front ne souffrant pas quant à elle de la moindre réduction d'un effectif déjà bien entamé par les procédures diverses. Me voici donc reparti pour une huitième mission sur Promka, cahin caha dans une neige épaisse et freinante.


Lundi 29 janvier 2018

Un manque d'effectif (personnel en formation mutation et incorporation), doublé d'une activité ukrop en augmentation, triplé d'un travail de déneigement important et urgent à réaliser et me voilà revenu sur le front plus tôt que prévu, avec un genou gauche à faire pâlir de jalousie, par ses bandelettes et genouillère, Toutankamon lui-même...

Des camarades m'attendaient au niveau de la route Donetsk-Gorlovka me réservant un accueil chaleureux, suivi quelques minutes plus tard par celui des ukrops dont les rafales insistantes nous invité à goûter la neige fraîche quelques minutes.

Retour dans le bain de Promka sans préliminaire !

Aussitôt arrivé, les corvées m'ont happé vers les tranchées qu'il nous faut libérer de cette neige qui réduit considérablement leur profondeur protectrice.


2 heures de pelletage au rythme des tirs ukrops griffant le bonnet blanc des parapets, rien de tel pour se réchauffer le corps et l'esprit !

Depuis la tombée de la nuit les tirs ukrainiens connaissent une augmentation régulière, nous obligeant régulièrement à riposter sur les casemates d'où jaillissent à intervalles réguliers des traçantes impolies...

À suivre....

Erwan Castel


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Un arbre à bouclier

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La guerre moderne avec ses canons et ses avions, ses missiles et roquettes pulvérise la terre ensanglantée par les champs de bataille, et lorsque les combats s'enlisent dans une guerre de positions  pour plusieurs années les paysages s'en trouvent complètement défigurés. 

A Promka, le terrain que nous défendons est bombardé sans relâche depuis plus de 2 ans maintenant et tel la herse d'une charrue la guerre a tourné et retourné ici plusieurs fois la terre et tout ce que l'homme y avait bâti, créant un décor dantesque digne de la série virale du moment, "Walking dead"...


Parfois le champ de bataille réserve des incongruités qui accrochent le regard et libèrent l'imagination.

Ainsi dans notre zone, à force d'être brisés, retournés, soulevés et dispersés par les bombardements labourant sans cesse la terre la pierre et le fer, parfois la chair, des débris improbables se retrouvent parfois immobilisés entre le ciel et la boue, dans les bras décharnés d'arbres dont ils viennent partager l'agonie.

Dans ce décor lugubre peuplé des fantômes d'avant guerre, les girouettes jonchent le sol silencieuses quand les plaques d'acier se prennent pour des oiseaux sifflant avec le vent et sonnant avec les balles.

Erwan Castel

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dimanche 28 janvier 2018

Esclave de ma liberté


Un ami de passage à Donetsk, évoquant mon refus obstiné de me compromettre avec les soumis et fanatiques ployant le genou devant le conformisme dogmatique d'une pensée unique ou d'une propagande même si elles les conduit dans la même tranchée que moi, me comparaît à Socrate, compliment que je trouve malgré tout très immérité.

Mais j'assume pleinement cette indépendance d'opinion et cet engagement total qui font grincer les dents des sectaires et des arrivistes, des Tartuffe et Torquemada et autres addictes du syndrome du larbin.

Chaque jour mes coups de gueule ou coups de cœurs déclenchent une avalanche d'étiquettes amicales ou haineuses toutes plus contradictoires les unes que les autres...

Les pires attaques que j'ai subi depuis 3 ans sont celles venues des vautours et insectes surfant sur la vague de la crise ukrainienne et de la guerre dans le Donbass pour tenter de s'y tailler un costume à la mesure de leur mégalomanie narcissique. La liste de ces faquins est malheureusement longue et même majoritaire dans la communauté française venue dans le Donbass : Brayard, Néant, Bidar, Cuvelier, Dorochine, De Pedro et autres crapules d'égout qui sont les tristes représentants de cette bande d'arrivistes français venus s'échouer à Donetsk pour y déverser l'aigreur de leurs échecs personnels dans un flot de mensonges, calomnies et vols en tout genre...

Les uns ont tenté de me soumettre à leur campagnes de nuisance, les autres ont tenté de me nuire, en me calomniant et me dépouillant de mes biens tandis que je leur avait ouvert ma porte. Toute cette vermine a quitté le Donbass et je suis toujours là sous l'uniforme d'un troisième engagement dans les rangs de l'armée de la République Populaire de Donetsk..

Tant mieux car je n'appartiens à personne, uniquement à la terre qui m'a vu naître et les dieux qui en sont les gardiens silencieux dans le secret de nos cœurs.

J'assume mon engagement au service de la Liberté jusqu'à la solitude...

Erwan Castel

« Au milieu d’un monde à la dérive, nous sommes seuls. Nous sommes tragiquement seuls. Nous n’avons rien à voir avec toutes les formules commodes qui permettent toujours d’entrer dans une des chapelles bien étiquetées de l’échiquier politique. Nous naviguons sur une mer inconnue et personne ne peut comprendre vers quels continents nous cinglons. Nous ne sommes à l’aise nulle part. Mais si chaque parti nous est étranger, chaque militant reste notre frère. Un véritable activiste refuse toutes les formations de l’heure mais il accepte tous les hommes de courage. Et c’est pourquoi nous sommes joyeusement seuls.
C’est justement parce que nous refusons toutes les compromissions et toutes les manœuvres que nous serons le plus pur métal de l’alliage de demain. »

Jean Mabire : L’écrivain, la politique et l’espérance.

A propos des mots "Libre" et "Liberté"

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Parmi les paumés venus s'échouer et pourrir Unité Continentale dans le Donbass (à gauche Yannick Lozac'h et au centre Guillaume Cuvelier dit Lenormand dit "Frédérick Lynn"), petit bourgeois fantasmant sur une Russie, et une Europe blanches et chrétienne, venu s'inventer un personnage dans le Donbass le temps d'un "safari -selfies" sans risque


Quand le narcissisme pousse l'incohérence d'un mégalomane nauséeux à se vanter d'être un "homme libre" alors que son idéologie nauséeuse est fondée au contraire sur l'asservissement des individus

Le véritable "homme libre" selon moi est celui qui est esclave de sa liberté et qui va au bout de ses engagements en lui offrant pour défendre celles de ceux qu'il aime, sa fidélité et sa vie.

Les vrais hommes libres

"Sidor", un homme dont le courage n'a d'égal que la modestie, enfant de Debalsevo et camarade de combat qui depuis bientôt 4 ans est en première ligne pour défendre la République Populaire de Donetsk.

Robert Steuckers, envers qui j'ai une grande estime et apprécié ses analyses métapolitiques pertinentes et argumentées a eu la maladresse de préfacer un livre autobiographique sur le Donbass signé Frédéric Lynn. Tout le monde peut commettre des erreurs et même se faire berner par des imposteurs.

"Les Hommes Libres" cela aurait pu être un beau titre pour un livre authentique et signé par un homme qui ne confonde pas la recherche des honneurs narcissiques avec l'Honneur du don désintéressé de soi.

Car celui qui se cache derrière le nom de Frédéric Lynn n'est en effet qu'un arriviste paumé revendique lui même être un nazi. 
J'ai eu le déplaisir de côtoyer ce mégalomane pathétique plus pétri d'incohérences que de contradictions et surtout en souffrance d'une reconnaissance narcissique.

Tandis que ce mytho venu dans le Donbass réaliser quelques mois (le plus souvent a l'arrière de la première ligne) des safari-selfies 
pour servir sa nostalgie psychotique d'un totalitarisme ethnocentré ou simplement un narcissisme psychotique délirant, des femmes et des hommes anonymes y continuent quant à eux, jour après nuit depuis 4 ans dans le quotidien des tranchées du devoir, à défendre le sanctuaire de leur Liberté.

Tandis que cet imposteur, plus blessé par des éclats de rire, que celui effleurant un jour de janvier son petit doigt, montre par ses amitiés fidèles aux nazis des bataillons spéciaux ukrainiens (dont sa compagne à fait l'apologie) qu'il s'est bien trompé de camp en venant dans le Donbass libre, des volontaires slaves et occidentaux y continuent depuis 4 ans leur engagement métapolitique et militaire en toute Liberté au risque de leurs libertés.

Tandis que ce nazillon, qui après le Donbass va pousser son errance de looseur aux tatouage nazi dans le Kurdistan puis dans les rangs d'une armée américaine qui finissent eux aussi par le vomir, s'autoproclame "homme libre", des femmes et des hommes en armes, mais aussi toute cette population du Donbass qui supporte désarmée l'infamie criminelle des soudards de Kiev, montrent par leurs actes silencieux où se situe le chemin de l'Honneur et la Liberté.

Cela dit, ce pauvre hère de Guillaume dont je lui souhaite d'ouvrir un jour les yeux sur la véritable Europe à défendre autant que sur ses errances pathétiques, illustre aussi la fracture réalisée par la crise ukrainienne dans cette mouvance nationaliste européenne dont les crânes rasés se retrouvent tiraillés entre l'ethnocentrisme fantasmé des nationalistes ukrainiens et le patriotisme romantique caricaturé des séparatistes donbassiens.

La manipulation de ce mythomane, mendiant ici et là des médailles et des préfaces pour mieux essayer de vendre ses mensonges égocentriques, m'amène donc à réviser mon regard sur cette expression "homme libre" que je lui avais soumis en mars 2015 à Donetsk avant de connaître sa vraie nature.

"Homme libre" est un état honorable mais que finalement les héros grecs autant que les idiots post modernes peuvent se partager... De fait ce n'est pas la liberté de l'Homme qui définit ses qualités, et la servitude volontaire du monde moderne le prouve chaque jour.

Pour illustrer mon coup de gueule je partage ici 2 photos, l'une montrant au centre un Guillaume Frédérick Adolf Cuvelier, alias Lenormand, alias Lynn bras tendu brandissant le drapeau de la Novorossiya (cherchez l'erreur) et l'autre montrant "Sidor", un camarade de Piatnashka, qui a quitté Debalsevo il y a 4 ans pour défendre dans un courage et une humilité exemplaires et toujours en première ligne sa terre natale du Donbass.

Je préfère mille fois ces Hommes de l'ombre qui défendent la Liberté jusqu'à en devenir les esclaves plutôt que ces bouffons immatures qui, dans le Donbass ou ailleurs, cherchent à s'en poudrer leurs nombrils.

La Liberté n'est pas une médaille mais, pensant à Saint Exupery, une citadelle à bâtir et défendre sur la terre des hommes et dans le cœur de l'Homme.

Erwan Castel

Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

Encéphalogramme d'un ukropithèque

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Dans un post précédent je vous racontais comment ces chats qui vont de tranchées en bunkers en se moquant de la ligne de front sont parfois porteurs de messages que les soldats s'envoient dans la continuité de leurs balles et grenades...


Dimanche 28 janvier 2018

C'est ainsi qu'un chat est revenu cette semaine vers nos camarades déployés sur Promka porteur de ce message qui résume à lui tout seul la réalité psychotique des soldats ukrainiens.

"Coucou les moskovites, comment vos kikis ne sont-ils pas encore morts ? Pourquoi vous vous pissez dessus comme "skat" (héro de dessin animé): faisons la guerre. Où est ma GP-25. Rend tou, Ivan le Russe, et tu vas garder ton chapeau, ta vodka avec ta balalaïka. 
P.S : Ne violez plus le chat, il pète beaucoup"

Malgré un trait d'humour qui tente d'élever la prose de ce billet au dessus de la fange dans laquelle nage son auteur on peut relever plusieurs points intéressants :
  • - Le conditionnement réalisé par la propagande ukrainienne qui réussi à faire croire à ce soudard que nous sommes des soldats russes;
  • - L'aveu que de notre côté nous n'engageons pas le feu, contrairement à ces ukrops qui veulent la guerre ;
  • - Les illustrations nazies, provocations et signatures qui révèlent le niveau idéologique et intellectuel de ces ukropithéques qui se battent dans l'ombre du drapeau étasunien.
  • - L'usage naturel par cet ukrop de la langue russe (alors que dans le Donbass tout le monde comprend aussi l'ukrainien) révélant l'absurdité de la croisade qui est faite contre elle par Kiev.

Bref un billet ukrop dont je remercie l'auteur car il nous montre, mieux que ne pourraient le faire les propagandistes de DONi, le niveau des soudards ukrainiens enlisés dans leurs tranchées et leurs débilités.

Erwan Castel

Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

samedi 27 janvier 2018

Une fuite en avant...vers la guerre !

Le siège du Département du Trésor des États-Unis à Washington 


Comme prévu, une nouvelle augmentation des représailles économiques contre la Fédération de Russie a été décidée unilatéralement par Washington, sur fond de tensions aggravées sur les fronts en Syrie et dans le Donbass.

Ces actions russophobes hystériques des occidentaux, comme cette volonté d'humilier la Russie en lui refusant sa participation aux grands événements sportifs internationaux ne font que prouver la dimension fanatique et belliciste de la politique étasunienne.

La campagne électorale présidentielle russe va certainement voir Washington multiplier, avec ses laquais occidentaux, des provocations internationales pour tenter d'inviter les réactions russes recherchées dans le débat politique national.

Février et mars risquent d'être sous haute tension, tant en Russie que dans les pays où ses alliés et ses intérêts sont menacés par un interventionnisme militaire occidental.

Dans ce registre le front du Donbass va devenir très sensible car pour le Président Poutine présente autant des menaces sur le plan international que des enjeux sur le plan national.

En effet, en cas d'attaque générale ukrainienne, ce que laisse à penser la "loi pour la réintégration du Donbass" qui vient d'être votée à Kiev, une réaction militaire russe pour stopper les combats serait aussitôt déclarée casus belli par les occidentaux avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer. 
En revanche, une non intervention russe alors que des massacres seraient en cours contre la population russe du Donbass, provoquerait un contestation politique intérieure très importante.

Le détonateur du Donbass risque donc d'être déclenché par les USA, qui se sont enlisés au Moyen Orient avec un dollar qui s'effondre. Washington aujourd'hui n'a plus grand chose à perdre à part quelques millions d'européens consommables et remplaçables....

Erwan Castel

Source de l'article : RT

Ukraine : Washington adopte de nouvelles sanctions anti-russes, 
Moscou menace d'une «riposte»

26 janv. 2018, 21:32

Les Etats-Unis poursuivent inlassablement leur politique de sanctions anti-russes, le Trésor américain adoptant ce 26 janvier un nouveau train de mesures. Moscou dénonce une campagne «absurde» et laisse entendre qu'il pourrait réagir.

Un an après l'investiture de Donald Trump, et ce malgré les espoirs d'améliorations des relations russo-américaines que le candidat républicain avait pu soulever durant sa campagne, Washington poursuit sa politique de sanctions anti-russes en liaison avec le dossier ukrainien, politique initiée par Barack Obama.


Maintenant la pression, le Trésor américain a ainsi annoncé ce 26 janvier 2018 un nouveau train de mesures punitives visant neuf entreprises, notamment des géants russes de l'énergie tels que Gaz-Alyans et Kaliningradnefteprodukt. 21 personnes figurent également sur la liste noire du Trésor américain. Outre des citoyens russes, sont également concernés des dirigeants des républiques autoproclamées de la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine.

Plus précisément, ces nouvelles sanctions financières concernent quatre turbines fabriquées par l'Allemand Siemens, et détournées, selon les Occidentaux, vers la Crimée. Depuis le référendum sur le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie de mars 2014, la péninsule est soumise à des sanctions de l'UE et des Etats-Unis, qui interdisent aux entreprises occidentales d'y avoir des activités commerciales.


«Une campagne de sanctions absurde qui n'a abouti et n'aboutira à aucun résultat», prévient Moscou 
Moscou n'a pas tardé à réagir à ces énièmes mesures américaines anti-russes. «[C'est] une campagne de sanctions absurde qui n'a abouti et n'aboutira à aucun résultat», a ainsi déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. «Si les autorités américaines préfèrent rompre les liens économiques [...] avec la Russie, c'est leur droit, comme nous nous réservons le droit de riposter», a-t-il souligné.  

Washington ne peut pas se débarrasser de l'illusion qu'il est possible de nous faire peur par des refus de visas américains ou des interdictions commerciales»
Avec ces nouvelles sanctions imposées «sous le prétexte inventé de l'implication de la Russie dans la crise ukrainienne», les Etats-Unis ne font que «montrer au monde entier leur propre impuissance», affirme la diplomatie russe. «Washington ne peut pas se débarrasser des illusions qu'il est possible de nous faire peur par des refus de visas américains ou des interdictions commerciales», déplore-t-elle encore dans son communiqué.

Léonid Sloutsky, président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma, chambre basse du Parlement russe, avait précédemment déclaré : «Les nouvelles sanctions américaines contre la Russie [...] vont encore dégrader les relations entre Washington et Moscou». Le député russe a en outre déclaré que Moscou serait dans l'obligation de répondre par des contre-mesures.

Depuis le coup d'Etat pro-Union européenne du Maïdan en Ukraine en février 2014, les relations entre Moscou et les Occidentaux n'ont eu de cesse de se dégrader. Tandis que l'OTAN déploie toujours plus de moyens et de troupes en Europe de l'Est au nom de la supposée menace russe, Washington accuse Moscou depuis l'élection de Donald Trump en novembre 2016 d'ingérence dans ses affaires intérieures.

Pour autant les Européens, qui ont vraisemblablement été poussés par Washington à suivre sa politique de sanctions contre la Russie en 2014, ont commencé à se désolidariser des Etats-Unis à partir de juillet 2017. En janvier 2018, l'ambassadeur de France en Russie dénonçait par exemple le caractère extraterritorial des sanctions décidées unilatéralement par les Etats-Unis.