samedi 10 avril 2021

L'OTAN à la recherche d'une variante dans le Donbass

Soldat russe et hélicoptère d'attaque antichar KA 50, appareil ultra moderne et dont
des escadrilles viennent d'être déployées sur les frontières ukrainiennes et du Donbass


Face à la menace ukrainienne, la réponse russe semble avoir surpris le camp occidental tant par son ampleur, sa rapidité et surtout sa détermination.

Il est clair que la démonstration de force militaire de Moscou appuyée par des engagements politiques inconditionnels à protéger les populations du Donbass a déstabilisé le processus belliciste des ukro-atlantistes, procédant à un retour significatif et actif d'une stratégie de dissuasion, et reposant ici proportionnellement, face à une puissance non nucléaire, sur la menace d'armes conventionnelles dont l'engagement est politiquement plus facile.

Cette hésitation ukraino-occidentale apparait notamment avec une diminution drastique des tirs de provocation sur le front, la préparation offensive de Kiev, qui n'est pas ralentie pour autant s'accompagne désormais de cris hystériques des capitales européennes énervées par la dissuasion militaire russe et le déterminisme politique de Moscou, et qui se réfugient dans une inversion accusatoire dont le débilisme n'a pas de limite comme Merkel qui exige que Poutine retire ses troupes russes de son territoire ou RTL par exemple qui affirme que "les forces républicaines s'apprêtent à attaquer l'Ukraine !" (trop forts ces miliciens malgré un rapport de forces actuel qui leur est défavorable à 1 contre 8 ! ) 

Poutine en répondant symétriquement à la menace de Kiev dans le Donbass MAIS SUR TOUTES SES FRONTIÈRES a compris, dans une estimation occidentale évidente "du rapport coût/bénéfice", que, si le Donbass et une partie de l'armée ukrainienne sont sacrifiables sur l'autel d'un blocus politico-économique occidental de la Russie, en revanche Washington et l'OTAN ne sont pas disposés à abandonner pour autant leur colonie ukrainienne.

Sur le front du Donbass...

Les provocations et pressions offensives des forces ukrainiennes bien qu'en forte diminution continuent, tandis qu'on observe un augmentation sensible de leurs missions de drones d'observation et de leurs stations de contre mesure électroniques qui bloquent l'accès de certaines zones aux drones de contrôle de l'OSCE.

💥 13h35: Tirs ukrainiens au lance roquette antichar RPG sur le village d'Oktyabr, sur le front Sud de la République Populaire de Donetsk . 2 Roquettes tirées ainsi que des grenades.
 
💥 14:20 - Nouveau bombardement ukrainien au mortier de Oktyabr depuis Pichevik. 3 obus de mortier de 82 mm tirés.


Et toujours des violations ukrainiennes des lois de la guerre...

Dans la série des fourberies ukrainiennes, les ukrainiens sur la première ligne utilisent de plus en plus des symboles d'organisations internationales neutres (ambulance, OSCE, STKK...) protégées par les conventions internationales ou les accords de Minsk, pour maquiller des liaisons de combat et notamment des rotations d'unités sur la première ligne ou des ravitaillements de munitions. 

Voici pour exemple la photo d'un camion panneauté au logo du "Comité de Contrôle du Cessez le feu" (STKK) qui ravitaille en obus de mortier une position ukrainienne de la 36e brigade d'infanterie de marine à Vodnoye, sur le front Sud (Mariupol) :

Un autre exemple de violation des conventions de Genève par l'armée ukrainienne, le transport d'unités de combat dans des ambulances protégées

Lors d'un reportage de TCH, des soldats ukrainiens utilisent
sans vergogne une ambulance protégée par la croix rouge
pour rejoindre leurs positions de combat, ce qui constitue
une violation flagrante des conventions de Genève.


Du côté de l'Ukraine...

Kiev continue de pousser des unités blindées vers le Donbass, parmi lesquelles sans doute des rebus des arsenaux soviétiques des autres anciennes républiques soviétiques (Pologne, pays baltes, Moldavie...) dont les gouvernements asservis à la Marchandise occidentale sont trop contentes de participer aujourd'hui au combat mondialiste contre la Russie.

9 avril 21, Ukraine vers Donbass
un convoi ferroviaire ukrainien transportant des BMP 2


Du côté de l'OTAN...

Les vautours continuent leurs missions de renseignement dans la région, maintenant par groupes de 2 ou 3 aéronefs minimum.

10 avril 21, au dessus de la Mer Noire (et jusqu'à la Géorgie) 3 aéronefs de l'OTAN ont 
réalisé des missions de reconnaissance et de guerre électronique vers les côtes russes
1 drone stratégique RQ4 "Global Hawk" de l'US Air Force  avec (ID "Forte10"), 1 avion 
Lockheed EP de l'US Navy  qui avait éteint son transpondeur et 1 avion de recherche et lutte anti sous-marine  Boeing p-8A "Poséidonaussi US (avec l'ID  comique "AK47").



Dans l'après midi, le drone stratégique RQ4 "Global Hawk" de l'US Air Force avec
 (ID "Forte10") a continué sa mission d'observation sur un vol de retour de 
Vladikavkaz à la côte de Crimée, avant de remonter ensuite vers la ligne de front.


Quant au pont aérien logistique de l'OTAN vers l'Ukraine, il continue avec notamment des gros porteurs C17 "Globemaster III" étasuniens et canadiens qui assurent un acheminement quotidien de matériel, armement et munitions pour l'armée ukrainienne. A noter que ces liaisons logistiques transportent aussi des unités des forces spéciales comme celles qui ont débarqué ces derniers jours pour rejoindre la base du groupe naval 73 d'Ochakov, base de spetsnaz ukrainiens

10 avril 21, arrivée à Kiev d'un nouveau C17 logistique pour l'armée ukrainienne 
cette fois de l'armée de l'air canadienne (CFC 4075) soit pour des livraisons de 
matériels, soit pour une rotation d'instructeurs qui opèrent dans cette région.


Du côté de la Russie...

La Russie, dans un déploiement militaire qui qualitativement et quantitativement a dépassé le stade du "symétrique", continue de relever le défi de Kiev autour du Donbass. Tandis que les frontières russo-ukrainiennes se surchargent d'unités blindées, d'artillerie et de milliers de fantassins aiguisant leurs baïonnettes, la Crimée est devenue un forteresse non seulement imprenable mais d'où peut maintenant partir une puissante contre offensive blindée sur le flanc et les arrières du dispositif ukrainien. Preuve en est, l'arrivée cette semaine à Simferopol, en renfort des forces de la Péninsule, de la 56e division d'assaut amphibie de la garde de Volgograd et de la 76e division d'assaut aéroportée de la garde de Pskov.

9 avril 21, Russie vers Ukraine 
convoi ferroviaire russe transportant 
des chars de combat T72 B3.

9 avril 21, région de Rostov à Bataysk
convoi ferroviaire russe en direction des frontières du Donbass

9 avril 21, ville de Rostov sur le Don
convoi ferroviaire russe se dirigeant vers les frontières du Donbass

9 avril 21, venant de la Mer Caspienne, une flottille côtière russe
composée de bateaux d'artillerie et de débarquement est venue en
Crimée compléter l'armada de la Mer Noire


9 avril 21, pont de Kertch,
convoi ferroviaire russe entrant sur la péninsule de Crimée,

9 avril 21, en route vers les frontières ukrainiennes,
un convoi ferroviaire russe transportant des systèmes d'armes sol-air "Buk". 

9 avril 21, Région de Voronej, 
un radar russe 9S36-1 du système anti-aérien Buk M2 
en déplacement vers les frontières ukrainiennes.



10 avril 21, Russie en direction de l'Ukraine,

10 avril 21, région de Rostov
des hélicoptères russes volent vers la frontière du Donbass
il s'agit de "Kamov" Ka-50 spécialisés dans l'attaque antichar.

Conclusion...

Zelensky, venu sur le front faire croire qu'il est le chef d'orchestre du théâtre politico-militaire kiévien, voit le projet étasunien d'un coup de force militaire ukrainien dans le Donbass chercher son deuxième souffle face au déploiement russe magistral et rapide organisé par Moscou sur l'ensemble de ses frontières avec la Russie, le Belarus et même la Transnistrie, tandis qu'une force d'action rapide aux frontières du Donbass est en mesure de porter assistance aux milices républicaines en quelques heures.

Vraisemblablement l'OTAN, qui n'est pas connu pour lâcher sa proie facilement cherche certainement une variante militaire pour toujours provoquer l'armée russe via son proxy ukropithèque afin de baisser un nouveau rideau de fer politico-économique sur la façade occidentale de la Fédération sans pour autant perdre sa colonie ukrainienne:
  • opération de très courte durée immédiatement suivie d'une intervention de l'ONU immédiate dès la réaction russe engagée,
  • mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de l'Ukraine pour circonscrire les opérations militaires au Donbass,
  • etc.
Le 21 avril risque d'être une date capitale dans ce bras de fer en cours au sujet et au delà du Donbass entre Moscou et Kiev, avec une déclaration du président russe Vladimir Poutine. 

Erwan Castel


9 commentaires:

  1. Personnellement, je pense que ces nazis sont capables d'attendre la Pâque orthodoxe pour déclencher l'offensive. Ces païens sont capables de tout. C'est le printemps et l'ours ne dort plus. Heureusement !

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    1. Vouloir perturber un fête populaire religieuse pourquoi pas ...
      Cependant là où vous vous méprenez c'est quant à la motivation païenne des bandéristes qui sont au contraire dans leur grande majorité des chrétiens convaincus, membres de l'église catholique uniate ou patriarcat orthodoxe de Kiev.

      Le paganisme par essence ne mène pas de guerre de religion ou contre la religion, ce qui n'est pas le cas de l'athéisme politique... ou du monothéisme fanatique qu'il soit judaïque, chrétien ou musulman.

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  2. sa se pourrait que sa barde pour l/otan

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    1. L'Otan n'est pas invincible...
      À vouloir jouer l'aigle royal, risque d'y perdre des plumes...

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  3. Pensez-vous vraiment que la Russie interviendrait militairement si le Donbass était attaqué ... ? Voir cette excellente interview : https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fvimeo.com%2F535273884%3Ffbclid%3DIwAR0D0r6nsfGVQ0zstfxHTboQbiysz-5gUlgSo4w13TuD7iy0jBicpuUgpIo&h=AT1gQ9GvyPLm0eBszGFuuOaS5BSQSFARJHdeK_laM_kruAAjtRPSFoXGI7VDaoJEXgf_g81q8EPdM_VqYMjFQpKi3XwV9niaweLHVaoDW4UwUwxis3C1JdIGR84NA00s1JL6rZJl1b4dKUFxH6W0VpMyP1MC4tSQ&__tn__=R]-y0.g-R&c[0]=AT3tpwXRyi0ImqNx1uu13b5KNzqiF0kcnVRsnkIl9l5ZTYf6A1MRja6pmfgb5WDEBnEPWCauXFGvuIH0rlj1k8pDjWz3LpCa2dxe1nLDOmAgxUyJ2FyshvoLzwipgTCGQsc3T9qb4ooqrXHjdmJsDfhY4PJ8fqujKOJ-BaKVdasAPRapdMt_D4H7302KL2QTFWIgrBtZd26nEdioubUgKQ-WlQ

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  4. Merci pour le lien, je connais les analyses de Fabrice Beaur qui reprend d'autres comlentaires sur le sujet dont parfois les miens.

    Concernant l'intervention potentielle des forces russes en cas d'offensive ukrainienne dans le Donbass je pense qu'elle est passée de probable à certaine depuis l'accumulation considérable de nouveaux groupes tactiques ukrainiens sur le front et aussi sur la frontière avec la Crimée.

    Moscou ne permettra pas un massacre dans le Donbass pour plusieurs raisons :

    1 / Humanitairement et d'autant plus que le Donbass et l'Ukraine sont dans sa zone d'influence traditionnelle.

    2 / Constitutionnellement, la Russie a l'obligation de protéger ses citoyens même en dehors des frontières de la Fédération

    3 / Géopolitiquement une opération ukrainienne impunie dans le Donbass sera suivie à court terme d'une autre action de force contre la Crimée qui reste toujours l'objectif prioritaire de l'OTAN

    4 / Sécuritairement un conflit dans le Donbass menacerait la stabilité des régions russes frontalières (bombardements, combats, réfugiés, trafic d'armes etc)

    5 / Politiquement si le Kremlin abandonne les populations russes du Donbass pour lesquelles la Russie dans une très large majorité exprime solidarité et empathie, Poutine risque d'être désavoué y compris dans son propre parti "Russie Unie"


    Donc la Russie interviendra en cas d'attaque de Kiev, et on peut considérer que le déploiement dissuasif opéré sur ses frontières est une première étape et surtout une promesse. Mais je ne pense pas malheureusement que la réaction russe soit globale mais se limite juste à un "coup d'arrêt" violent mais localisé des forces ukrainiennes pour faire abandonner l'offensive.

    Cela dit l'objectif sera atteint quand même pour l'OTAN qui cherche une réaction russe pour pouvoir bloquer le North Stream dans de nouvelles sanctions économiques radicales contre la Russie. C'est pourquoi, quitte à subir un nouveau rideau de fer quoi qu'elle fasse, la Russie aurait tout intérêt à récupérer dans la foulée de sa contre offensive au moins toute son ancienne Novorossiya (de Kharkov à Odessa)


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  5. @Erwan Castel ... en cas d'intervention russe, il s'agirait, en effet, de "marcher sur Kiev" et mettre fin à ce Régime de NAZIS ... Probablement, le Donbass servirait "d'enclume", l'offensive stratégique principale partirait de la Crimée aux fins d'ENCERCLER Ukrops et Otanistes et leur faire connaître un DESASTRE militaire du genre "encerclement de la 6ème armée allemande à Stalingrad" ... Bien entendu, les NAZIS kiéviens fouteraient le camp en UE, qui ouvrirait "généreusement" ses portes, non seulement à Zelinsky, Porochenko et tout leur clique mais aux NAZIS du Praviy Sektor, de Svoboda, de la Division "Azov" et Cie ...
    Maintenant ... quelle seraient les conséquences mondiales ...

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    1. Je doute et malheureusement que l'armée russe "marche sur Kiev" ni même sur le Dniepr pour 2 raisons:

      1/ ce n'est pas dans la mentalité de Poutine que de fermer la porte définitivement aux négociations avec ses "partenaires européens" (ce qui serait le cas s'il va au delà d'une simple contre attaque défensive)

      2 / Avant l'offensive éventuelle qui se soldera par une défaite obligatoirement (mais un sacrifice sur l'autel des sanctions anti-russes occidentales), Kiev et l'OTAN chercheront à verrouiller l'espace ukrainien pour éviter un débordement du conflit qui leur ferait perdre les acquis du Maïdan. on peut imaginer une zone d'exclusion aérienne et maritime, le déploiement de troupes en Ukraine...

      tout au plus peut-on espérer une libération de la totamité des territoires des républiques, mais même ca ce serait trop beau.

      si cependant les russes décident de poursuivre vers l'Ouest, je pense qu'ils chercheront une jonction avec une Crimée débordant jusqu'à ses approvisionnements d'eau potable.

      Mais dans ce cas, le conflit militaire aura rejoint la dimension internationale de la nouvelle confrontation géopolitique Est-Ouest.

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  6. Monsieur Poutine a souvent dit ne pas avoir l'intention d'envahir l'Europe , MAIS de DEFENDRE SON PAYS si il est attaqué ! Permettre à l'Otan de se trouver SI PRES des villes stratégiques de Russie , en violation des accords de la réunification de l'Allemagne , serait insensé !!! Permettre à l'Otan de menacer la Crimée est aussi inacceptable ! On sait le "jeu" de Biden ; on sait le "jeu" des nazis Ukrainiens .... La Russie se protège contre les esprits DIABOLIQUES qui la menace ! Quel est l'avenir ??? A suivre .... Mais pensons aux civils du Donbass , premières victimes !!!

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