lundi 31 décembre 2018

Coup de gueule !


Ce matin j'ai publié un rapport d'activité concernant les violations du cessez le feu opérées sur le front du Donbass depuis 2 jours , VIOLATIONS ENREGISTRÉES AUSSI PAR L'OSCE, qui je le rappelle est une organisation internationale mandatée par l'ONU. 

Or, à peine une heure plus tard est intervenue une CENSURE FB précisant que cette "publication ne respecte pas les standards de la communauté" formule aussi vague que dogmatique qui ne signifie absolument rien à part que Facebook est un organe de plsu en plus délirant d'une dictature de la pensée que mes publications dérangent ce qui en passant me comble d'aise. A ce stade il faut savoir que cette procédure est réalisée à partir d’algorithmes automatiques et imbéciles autant que sur des signalements réalisés par de français abrutis traînant leur haine et leur jalousie psychotiques dans les cafés de Paris, Moscou et même de Donetsk.  

Et cette censure arbitraire de FB n'est pas la première mais le denier né d'une bonne cinquantaine de blocages, suspensions temporaires, retraits etc... Rien que ces derniers jours de l'année, le troisième post supprimé ainsi pour on sait trop bien quel raison profonde, mais jamais officiellement avouée tant par les administrateurs de Facebook que par les sous merdes françaises qui réalisent auprès d'eux les signalements.  




Deux autres perles de la censure facebookienne contre mes publications . Ici le 20 décembre sur un signalement d'un abruti de français échoué à Donetsk.






Ceci m’amène donc a évoquer la censure en générale qui est ici pratiquée tant par la propagande de guerre occidentale et ses officines ukrainiennes que par des imposteurs et des cuistres tel que Christelle N. ou Sébastien H. qui cherchent à organiser à leur profit (médiatique et financier) un monopole de l'information francophone dans le Donbass.

Mais au delà des crises médiatiques ou narcissiques agressives de ces insectes rampants, c'est cette censure pour le moins paniquée qu'il est intéressant d'observer dans l'instant, et dont la problématique d'ailleurs est devenue, au fil de ses spasmes délirants, la preuve éclatante de la réalité d'une dictature de la pensée qui cherche de façon de plus en plus grossière et énervée à cacher sa vacuité idéologique derrière la moraline d'une bien bien-pensance libérale progressiste qui ne trompe plus personne.

Autant on ne peut exiger d'un journaliste qu'il soit neutre dans sa vision des événements qu'il rapporte, autant il est légitime d'exiger de lui qu'il participe à une pluralité de l'information celle qui alimente les débats d'idées qui sont la base des relations sociales humaines et la santé des sociétés qu'elles génèrent. Et lorsqu'un média et aujourd'hui réseau social pratique la censure, c'est la preuve éclatante que sa ligne éditoriale est fondée sur le culte du faux et le totalitarisme de la pensée et que ces informateurs ne sont que les chiens de garde d'une doxa qui veut que les peuples deviennent des troupeaux d'ignorants individualistes et obéissants.

"La censure est par essence mensonge"
Karl Marx, 1842

Le Bon, Marx, Luxemburg, Schmitt, Arendt, Weil, Orwell, Debord, Baudrillard, De Benoist et tant d'autres philosophes, sociologues, historiens et politologues ont souligné que la pratique de la censure était l'un des symptômes les plus visibles et violents, à la fois d'une dictature de la pensée et en même temps de l'imposture (voire l'absence) de ses postulats politiques.

Rosa Luxemburg par exemple affirmait que "seule une pensée politique incapable de déployer le vrai dans son discours organise alors autour d'elle la censure". Une censure viscérale, imbécile et agressive, qui est au service de cette aliénation des foules recherchée par toute propagande de guerre ou pseudo-journalisme dont le travail est fondé, non par une vision engagée et argumentée de la réalité mais sur une imposture mensongère totale et totalitariste. Au cours des siècles précédents nous avons eu l'orchestration politique de la mythification de l'histoire devenue au fil des commandes princières et des programmes scolaires une historiographie mensongère dont le dogmatisme intolérant est illustré par la loi Fabius Gayssot de 1990 qui interdit tout débat historique sur des sujets idéologiquement fondateurs.

Aujourd'hui Facebook dépend de ce qu'Orwell nommait "le ministère de la Vérité" qui donc en tant que "ministère" dépend du pouvoir étatique qui, bon ou mauvais, va organiser la fabrication par l'orientation ou le mensonge d'un faux et l'ériger en vérité dogmatique. Cette dialectique dictatoriale de la politique qui est au passage une hérésie du "politis" consubstantiel à la nature humaine est d'autant plus vraie que le pouvoir s'éloigne du peuple dont il doit prioritairement assurer le bien être mais dont il étouffe son sens critique pour mieux écraser ses libertés individuelles et collectives.

Et le plus hallucinant dans cette censure organisée par la dictature du pouvoir et en particulier celle de la marchandise, c'est qu'elle est présentée, à l'image des guerres de conquêtes des pensées uniques religieuses, colonialistes et militaires, comme protégeant la moraline d'un bien pensance prétendument libertaire et droitdel'hommiste telle qu'elle est présentée dans les "standards de la communauté" de face de bouc. Du discours libérateur et pacifique des croisés de Charlemagne décapitant les germains à Verden, jusqu'à la censure politiquement correcte des réseaux sociaux actuels, nous sommes dans l'imposture et le faux au service d'une violence de la pensée unique y compris de la part de ceux qui prétendent la combattre comme par exemple les "antifascistes" qui massacrèrent les manifestants à Barcelone en 1937, au même titre que la démocratie française qui bombarda la Libye en 2011.

La censure cherche à garantir le monopole d'une communication dirigée que le pouvoir veut imposer à la place de l'information libre. Ainsi la propagande organisée en dictature de la pensée grâce au financement des médias contrôlées (payeur/décideur) et la répression  de ceux qui sont libres peut travestir le faux produit par l'Etat en vrai unique et dogmatique. 

Or par définition, la Vérité ne peut être le produit d'un système idéologique étatique historique qui par essence est mensonge mais la vision d'une réalité qui s'appelle tout simplement la Vie.

Erwan Castel 

PS: Pour anticiper une censure clôturant ma page FB, je vous invite à vous abonner à mon blog (c'est gratuit) et me rejoindre aussi sur le réseau social VKontakte (https://vk.com/erwan.castel) qui en dépit d'une interface moins conviviale reste un espace largement moins censuré que le champ clos de plus en plus étriqué du sieur Zuckerberg


Article référence : Interview de Francis Cousin (à partir de la 65')

Et vogue 2019 !

283


A l'aube de cette nouvelle année 2019, j'adresse tout particulièrement mes meilleurs vœux à toutes celles et ceux qui depuis 5 années me suivent et me soutiennent, contre vents et marées, dans mon engagement auprès de la population du Donbass. Et je les remercient du fond de mon cœur, car sans eux la solitude, qui est le fardeau de la liberté assumée jusqu'à la rébellion m'aurait sans doute découragé ou écrasé.


Si j'avais un vœu unique à formuler pour entrer dans cette nouvelle année 2019 ce serait certainement le "Soyons réaliste, exigeons l'impossible !" de Ernesto Che Guevara car il rappelle aux hommes épris de liberté qu'à cœur vaillant rien est impossible et que, des combattants syriens aux Gilets jaunes français en passant par les miliciens du Donbass, la rébellion contre l'esclavage de la marchandise doit continuer plus que jamais et redoubler ses efforts car le système mondialiste commence sérieusement à trembler devant le réveil et la reconquêtes par les peuples de leurs libertés millénaires.




Lundi 31 décembre 2018,mardi 1er janvier 2019

5ème hiver sur le front du Donbass, de Debalsevo à Yasinovataya, en passant par Marinka, Dokuchaievsk, Oktyabrsky et Spartak. Cette année 2019  qui s'apprête a lever le rideau sur un nouvel acte de la tragédie humaine s'annonce cependant être différente des précédentes tant les tensions géopolitiques et socio-économiques se chargées de nouvelles tensions et accélérations sont plus que jamais au bord d'une rupture générale symptomatique d'un effondrement systémique de fin de cycle.

Et pourtant au milieu des décombres de notre monde post-moderne, une autre tectonique, celle des peuples oppressés, se réveille lente mais profonde car elle rayonne des racines des peuples qui veulent aujourd'hui reconquérir leurs parcelles de lumière et leurs libertés bafouées par les princes, les clercs et les banquiers. 

Dans le Donbass bien sûr, où nous somme plusieurs à avoir rejoint le combat, jusqu'à la révolte des Gilets jaunes français, en passant par la Syrie, l'Italie, le Vénézuéla etc., les peuples se font rebelles à l'esclavage du Monde Moderne et engageant une grande bataille protéiforme contre sa pensée unique, font renaître dans la boue de l'aliénation de la marchandise des fleurs d'espérance dans le cœur des peuples asservis.

Mais le plus dur à vivre est encore devant nous et des nuées sombres couvrent tout l'horizon proche, aussi faut t-il cultiver et garder plus que jamais au fond de nos cœurs cette foi native et l'espérance que le printemps européen forgé par les dieux anciens et les peuples natifs reviendra comme ce temps de Yule qui nous rappelle le cycle indestructible de la Vie

Aussi pour illustrer ce passage solsticial vécu aux avants postes du Donbass libre, j'ai choisi pour illustrer cet embarquement vers les tempêtes de 2019 (mais aussi quelque part mon état d'âme "entre pessimisme de la raison et optimisme de la volonté") la mythique musique "Nothing Else Matters" interprété par le groupe de heavy metal finlandais au nom circonstanciel "Apocalyptica" et fondé en 1993 à Helsinki.


Et en 2009, soit 4 années avant cette prétendue "révolution de la dignité" qui allait incendier le Maïdan et plonger l'Ukraine dans une russophobie hystérique et meurtrière, Kseniya Simonova, une talentueuse artiste de Crimée présentait sous les ovations du public de Kiev un splendide hommage à la résistance russe contre le nazisme durant la grande guerre patriotique de 1941à 1945. Aujourd'hui, 10 ans plus tard, cette même idéologie ethnocentrée qui mis à feu et à sang l'Europe est célébrée officiellement en Ukraine pro-occidentale sous les traits de Stepan Bandera né un 1er janvier 1909 et qui illustra avec ses hordes de criminels de guerre une des collaborations les plus meurtrières au nazisme.

Ksenia Simonova, jeune femme russe de Crimée avait choisi pour ce "Ukrainian got talent" de présenter le séisme de la 2ème guerre mondiale à travers cette vision féminine restée dans l'ombre des fulgurances héroïques du front et dont la résilience, l'amour et le courage sont trop souvent oubliés par l'Histoire. Et pour illustrer musicalement son évocation magique faite de sable, d'élégance, de lumière et de larmes, la belle artiste de Crimée avait également choisi comme thème principal cette splendide mélodie du groupe Apocalyptica.


Kseniya nous laisse ainsi, alors que perdants et gagnants sont engloutis dans les tempêtes de l'Histoire, un message d'espérance intemporel et éternel et qui reste le seul vrai vainqueur des guerres humaines...

Erwan Castel


Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du front

Une trêve encore avortée


Après un refus ukrainien initial exprimé lors de la dernière réunion du groupe de travail de Minsk, il avait été finalement décidé, comme à l'accoutumé, qu'une "trêve des pâtissiers" commençant le 29 décembre à 00h00 et ouvrirait une période de cessez le feu bilatéral pour le temps traditionnel des fêtes de fin d'année (nouvel an et Noël orthodoxe).

Déjà étrange cette habitude en vigueur dans le Donbass que de devoir instaurer des trêves à l'intérieur d'une trêve générale signée à Minsk, A croire que les cessez le feu sont des espèces de matriochkas (poupées russes) version ukrainienne. C'est dire combien ces accords de Minsk, signés dans leur 2ème édition en février 2015 au lendemain du chaudron de Debalsevo, ne sont bien qu'une sanglante escobardie tout comme d'ailleurs ces sempiternels cessez le feu additionnels décrétés tout au long de l'année qui ne dure que le temps de nettoyer les armes !

1h00 ! c'est la longévité pathétique de ce nouveau cessez le feu interrompu immédiatement par des provocations ukrainiennes impunies malgré le fait qu'elles aient été contastées par les observateurs internationaux chargés de "contrôler l'application des accords de Minsk" ("mieux vaut en rire que pleurer").

Quelques exemples de cette fumisterie macabre :
  • 21h00 le 29 décembre : Dans le secteur de l'aéroport de Donetsk, bombardement ukrainien au mortier de 120mm et lance grenade automatique (AGS 17).
  • 00h00 : commencement de la "trêve".
  • 01h00 le 30 décembre : Bombardement ukrainien secteur route de Bahmutka en territoire de la République de Lugansk.
  • 02h00 : Mitraillages et grenadages ukrainiens dans le secteur de Gorlovka (Nord de Donetsk).
  • 12h30 : Nouvellses provocations ukrainiennes dans le secteur de l'aéroport de Donetsk
  • 23h30 : Bombardement ukrainien dans le secteur de Yasinovataya avec mortier de 82mm et AGS17
etc.
Exemple de provocation ukrainienne. 
secteur de Kruta Balka (Front Nord de Yasinovataya)


La situation de ce jour illustre donc bien celle de l'année qui s'achève : violations du cessez le feu et provocations meurtrières de la part d'une armée ukrainienne qui continuent sans relâche a vouloir occuper la zone grise en théorie démilitarisée et sans laquelle le cessez le feu est impossible à faire respecter.

Aujourd'hui les belligérants sont arrivés à une situation qui rend cette guerre de positions  intenable dans la durée. D'un côté des forces de défense républicaines subissent des pressions quotidiennes meurtrières de la part de forces ukrainiennes qui sont arrivées dans de nombreux secteurs à portée de voix de leurs avant-postes, et de l'autre côté des forces ukrainiennes en ordre de bataille déployées sur leurs bases d'assaut et dont l'attente prolongée va rapidement générer un coût logistique, financier et moral insurmontable.

En 2019 une nouvelle phase critique est inévitable, surtout dans le contexte ambiant de la crise en Mer Noire entre Kiev et Moscou et de la course électorale présidentielle ukrainienne qui exacerbent les tensions et les esprits.

Erwan Castel



Encore un crime odieux !


Dans la prison ukrainienne de Drogobytch, le 9 décembre 2018, est mort suite aux tortures de ses gardiens, Valery Ivanov, un milicien du Donbass. Ce volontaire russe de la région d'Arkhangelsk s'est battu sur le front de Lugansk, où il a été capturé le 2 août 2015, torturé par le SBU avant d'être jugé et condamné par un tribunal ukrainien  à 12 ans de réclusion.

Valery Ivanov subissait régulièrement ainsi que d'autres prisonniers issus des rangs des milices républicaines de Donetsk et Lugansk des mauvais traitements et sévices corporels Battu à nouveau par ses geôliers début décembre, l'homme âgé de 44 ans a été abandonné sans soins dans sa cellule ou il a agonisé jusqu'à sa mort.

Paix à son âme et mémoire éternelle pour son volontaire courageux qui a vécu le pire martyr dans les geôles du régime le plus honteux que l'Europe ait porté depuis longtemps.



Quelques jours après sa capture en août 2015, un officier du SBU, au cours d'un interrogatoire, dont des extraits seront publiés, insiste pour faire dire à Valery Ivanov que le régime de Kiev n'est pas fasciste. Sa mort sous la torture reste la réponse la plus cinglante et dramatique que l'on puisse faire à son interrogateur/propagandiste.



Le 28 décembre 2018, un adieu au martyr du Donbass a eu lieu à Severodvinsk, sa ville natale dans la région d'Arkhangelsk. avec le volontaire Valery Ivanov, tué dans la colonie de Lviv, après un combat mené par la famille, les diplomates russes contre l'adiministration ukrainienne qui pendant plus de 2 semaines refusaient de rendre le corps du torturé à sa famille. pour que son corps puisse être rapatrié en Russie. Finalement, ce sont Olga Kulygina et Maria Kolda du Syndicat des Volontaires du Donbass ont reçu l'autorisation de récupérer et escorter la dépouille de Valery Ivanov. 

Au cours du service funèbre réalisé en présence de sa famille, ses amis, des membres du syndicat des volontaires du Donbass, de Cosaques et d’anciens camarades de la République de Lugansk de nombreux citoyens de Severodvinsk sont venus faire leurs adieux à l'enfant du pays. 

Au cours de la cérémonie, Vladislav Dineg, représentant autorisé de la République Populaire de Donetsk au sein du groupe de contact de Minsk, a décerné à Valery Ivanov l'Ordre de la Vaillance à titre posthume. Les honneurs militaires ont été rendus lors de l'inhumation du volontaire.



Il y a aujourd'hui environ 500 miliciens prisonniers dans les prisons ukrainiennes (dont plusieurs dizaines de volontaires russes) dont on est sans nouvelle d'un grand nombre d'entre eux auxquels il faut rajouter selon le CICR 566 personnes disparues et selon Kiev environ 1000 corps en attente d'identification (ukrainiens ou républicains) 

Ce nouveau crime odieux perpétré par les autorités de Kiev met la lumière sur les conditions de détention en vigueur dans les prisons ukrainiennes et qui ont fait l'objet de plusieurs rapport des organisations humanitaires internationales, CICR, Human right Watch ou par exemple l'ONG "Ukraine Without Torture" qui a rendu en février 2018 un rapport alarmant sur les mauvais traitements subis par les prisonniers en Ukraine. 
Ces violations flagrantes des droits de l'Homme par le régime ukrainien visent particulièrement les "pro-russes" contre lesquels une guerre a été engagée depuis le Maïdan. 
Miliciens capturés sur le front du Donbass, manifestants du mouvement anti-Maïdan dont certains sont en prison depuis 2014, journalistes etc... tous emprisonnés, parfois dans des prisons secrètes, et sans pouvoir bénéficier des statuts de "prisonnier politique" ou "prisonnier de guerre" qui placerait leurs conditions de détention sous la surveillance stricte d'organismes chargés de faire respecter les conventions internationales qui les définissent.

Evidemment, tant les procureurs des tribunaux ukrainiens qui expédient rapidement les enquêtes que les médias occidentaux qui ferment les yeux sur ces crimes répétés d'u régime de Kiev que leurs gouvernements soutiennent inconditionnellement, les violations graves des droits de l'Homme commises par les forces policières, militaires ou paramilitaires ukrainiennes sont honteusement couvertes par l'opinion autoproclamée "internationale".

L'assassinat de Valery Ivanov ainsi que ceux de ses camarades disparus depuis 5 ans ne doivent pas restés impunis.


Erwan Castel


dimanche 30 décembre 2018

En Mer Noire, Kiev persiste et signe


Alors que la crise entre Kiev et Moscou ne cesse de s'envenimer depuis l'incident de Kertch provoqué par la marine ukrainienne Président Porochenko vient de signer une loi nouvelle loi maritime intitulée "Sur la zone adjacente de l'Ukraine". 

Cette loi qui n'est rien d'autre qu'une nouvelle provocation à l'encontre de la Russie modifie considérablement le statut juridique et par conséquent des pouvoirs de contrôle de la zone marine adjacente de l'Ukraine, qui vient d'être étendue de 12 milles à 24 milles au delà de l'espace maritime territorial ukrainien : 
  • "Selon la loi, la zone adjacente est une zone de mer ouverte adjacente à la mer territoriale de l'Ukraine et dont la frontière extérieure est distante d'au plus 24 milles marins, mesurée à partir des lignes de base, à partir de laquelle est mesurée la largeur de la mer territoriale de l'Ukraine"
A la Verkhona Rada, où elle a été présentée et votée, cette nouvelle loi polémogène ukrainienne a été déclarée "conforme à la Convention des Nations Unies de 1982 sur le droit de la mer"

Concrètement, cela signifie que la marine ukrainienne s'arroge le droit contrôler dans les espaces maritimes de la Mer Noire et de la Mer d'Azov la navigation et le séjour des navires étrangers non militaires. Les gardes-frontières ukrainiens pourront donc à leur guise arrêter, inspecter, retarder ou arrêter les navires commerciaux et leurs membres d'équipage. 

Lorsqu'on regarde une carte maritime de la région sur fond de la crise diplomatique consécutive à l'incident de Kertch et à la présence de territoires russes contestés par l'Ukraine (Crimée) où en conflit ouvert avec elle (Donbass) et disposant d'une façade maritime importante, on ne peut que constater que cette loi n'est, de facto ,qu'un seau d'huile jeté sur le feu qui brûle entre Kiev et Moscou.


Kiev a eu beau surseoir à son offensive et ne pas prolonger sa loi martiale, les faits et déclarations de ses responsables politiques tout autant que les opérations de ses forces militaires montrent bien que le régime Porochenko n'a pas l'intention d'en rester là. 

Cette loi ukrainienne en est une nouvelle preuve, décision arbitraire et unilatérale qui n'est pas seulement une provocation nouvelle à l'égard de Moscou mais aussi une violation des accords de navigation en Mer d'Azov qui sont définis entre les deux pays qui en ont l'usage exclusif, à savoir la Russie et l'Ukraine.

Cette situation, qui provoquerait déjà en période de calme des tensions inévitables entre les deux pays aux trafics maritimes importants dans les eaux concernées, est aujourd'hui le symptôme d'une volonté ukrainienne de faire exploser une situation déjà tendue à l'extrême  depuis l'incident de Kertch qui n'a visiblement pas atteint la dramatisation souhaité par Kiev.

Le sénateur russe Franz Klintsevich, y voit quant à lui une étape majeure dans la préparation par Kiev à de nouveaux incidents maritimes, et dont les provocations ukrainiennes prochaines s’appuieront sur cette nouvelle base juridique forcée.

Le vice-président de la Commission de défense de la Douma d'Etat de Russie, Alexander Sherin, a déclaré quant à lui que Moscou n'était pas obligée de reconnaître cette loi et les nouvelles frontières maritimes de l'Ukraine établies par celle-ci. Il a rappelé que Kiev avait mis fin à l'accord d'amitié et de coopération entre les deux pays.

  • "En fait, nous avons mis fin à toutes les relations avec l'Ukraine à l'initiative de la partie ukrainienne. Petro Poroshenko a rompu ses relations avec la Fédération de Russie. Nous n’avons donc aucune obligation de reconnaître les frontières ukrainiennes."
Turtchinov, initiateur de la guerre contre le Donbass (à l'époque Président ukrainien par intérim), ce qui lui a valu le surnom de "pasteur sanguinaire" et aujourd'hui superviseur des opérations militaires ukrainiennes en tant que Président du Conseil de la sécurité nationale de l'Ukraine.

Cette menace de nouvelles provocations maritimes ukrainienne  a d'ailleurs été confirmé par Oleksandr Turtchinov, le président du Conseil de la sécurité nationale de l'Ukraine qui a menacé lors d'une interview à la BBC le 19 décembre dernier de détruire avec des missiles le Pont de Kertch, a déclaré que Kiev allait à nouveau tenter de forcer le passage entre les mers Noire et Azov sans se soumettre aux procédures douanières russes et même "inviter des représentants de l'OSCE et d'autres organisations internationales à être présents sur nos navires"


Et c'est ici que se profile en arrière plan de cette stratégie russophobe et folle de Kiev la stratégie occidentale et plus particulièrement l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord le bras armé de la ploutocratie mondialiste et qui désormais avance à découvert sur le territoire de cette Ukraine dont Porochenko disait qu'elle "est de facto le flanc oriental de l'OTAN".

Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN et Porochenko, président ukrainien
En effet plusieurs faits corroborent l'hypothèse que dans cette politique de provocations en Mer Noire, Kiev n'est que l'exécutant soumis et zélé d'une stratégie menée par l'OTAN et qui n'a pas abandonné son intention chimérique d'éjecter la Russie de la région, vieux fantasme hégémonique datant de la fin du XVIIIème siècle.
  • Le 13 décembre, au sortir d'une réunion avec Soltenberg, le Secrétaire général de l'OTAN, le président ukrainien Porochenko a déclaré que "L’OTAN, comme nous l’avons déjà convenu, surveillera les affaires dans la mer d’Azov et assurera la sécurité dans la région. C’est ce dont nous avons besoin pour le moment"
  • Le 18 décembre, l'Assemblée générale de l'ONU dont on sait qu'elle est la vitrine diplomatique de l'OTAN a appuyé la résolution présenté par Kiev et le camp occidental appelant la Russie a retirer ses troupes de la Mer Noire et de la Crimée: "Le problème de la militarisation de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol (Ukraine), ainsi que de certaines parties de la mer Noire et de la mer d'Azov". 
  • Le 19 décembre, ce sont les menaces claires et directes de Turtchinov ce "pasteur sanguinaire" évoqué plus haut et qui entre autres  aboiements psychotiques de  il faut demande à l'OTAN d'accompagner au mieux avec des navires de guerre, au pire avec des observateurs les prochaines provocations ukrainiennes:"Jusqu'à présent, notre initiative n'a pas reçu de réponse. Mais j'espère que lors du prochain passage des navires de guerre ukrainiens dans le détroit de Kertch, ils nous enverront au moins leurs observateurs".
  • Enfin le 29 décembre, Porochenko après le cadre diplomatique obtenu à l'ONU le 18 décembre fait voter cette loi fourbe qui, bien qu'unilatéralement décidée donne désormais un cadre juridique à de futures provocations de sa marine de guerre en mer Noire et mer d'Azov.

Le 25 novembre, même si les répercussions médiatiques et diplomatiques escomptées ont été partiellement atteintes, la provocation ukrainienne dans le détroit de Kertch qui espérait un casus belli définitif entre Moscou et Kiev (donc l'OTAN) s'etait terminé par un coup d'épée dans l'eau. Porochenko qui ne veut visiblement pas changer son cap suicidaire a organisé en décembre la préparation méticuleuse d'une nouvelle provocation en Mer Noire dont il espère qu'elle entraînera une intervention occidentale forte, tant sur le plan diplomatique que militaire.


"Errare humanum est, perseverare autem diabolicum" !


Tous les éléments sont donc réunis pour une nouvelle provocation ukrainienne majeure contre Moscou, que Kiev cherchera probablement à organiser encore au large de la péninsule de Crimée dont le retour référendaire à la Russie n'est pas encore reconnu par la ploutocratie mondialiste autoproclamée "communauté internationale" et dont les espaces maritimes des 2 pays se chevauchent à plusieurs endroits du fait du détroit de Kertch et des îlots maritimes environnants.

Que ce soit dans les steppes du Donbass où les flots de la Mer Noire, les forces ukrainiennes sont donc à deux doigts de franchir la ligne rouge et d'offrir aux occidentaux un détonateur qui peut mettre le feu aux poudres et bien au déjà de l'horizon de la Novorossiya qui est le théâtre de ce nouvel affrontement majeur entre l'Est et l'Ouest européen.

Erwan Castel

Article référence : Top War

Surprise surprise !


Incontestablement l'événement majeur et dramatique qui a secoué la jeune République Populaire de Donetsk est sans conteste l'assassinat d'Alexandre Zakharchenko qui au delà de ses fonctions de chef de l'Etat incarnait l'esprit et le rêve qui ont poussé la popualtion du Donbass a prendre les armes et sa destinée en mains face à l'agression militaire à caractère génocidaire du régime de Kiev.

Cet homme au charisme naturel et aux capacités de commandement militaires et politiques exceptionnelles est aujourd'hui unanimement reconnu et salué à travers le Monde malgré l'ostracisation et la censure post-mortem dont il continue à faire l'objet dans la meute des psychopathes occidentaux possédés par une russophobie hystérique fanatique et inconditionnelle

... ou presque !

Car ce 29 décembre 2018 dans la série de ses bilans de l'année 2018, le média mainstream étasunien "Euronews" dressant un inventaire nécrologique de "ceux que le monde a perdu en 2018" a inscrit le Président de la République Populaire de Donetsk dans cette liste des "personnes qui "ont partagé tous une passion pour la cause à laquelle ils ont consacré leur vie, ainsi que l'année de la mort."

Voilà un hommage qui, à défaut d'être dithyrambique n'est reste pas moins honnête et surtout surprenant de la part d'une officine médiatique liée à une propagande de guerre étasunienne soutenant fanatiquement l'Ukraine post-Maïdan.

Je ne serais pas surpris que le paragraphe consacré à ce leader séparatiste antimondialiste disparaisse prochainement de l'article d'Euronews que voici : 


Peu importe la longévité de cette rubrique singulière d'un des piliers de la propagande de guerre étasunienne, l'hommage est là mesurant à sa juste valeur la dimension historique du personnage qui fut l'artisan de la jeune République Populaire de Donetsk . 

Que ce sursaut d’honnêteté journalistique (ce qui est encore très loin d'arriver en Macronie) de la part d'une officine américaine habituellement enchaînée à la pensée unique ne soit pas le dernier et amorce un retour vers une éthique et une indépendance de l'information, ce dont la Vérité ne pourra pas se plaindre !

On a bien le droit de rêver en cette période de Noël !

Erwan Castel 

Article référence : Euronews 

samedi 29 décembre 2018

Un plat connu, réchauffé et toxique


Même les amerloques et leurs égorgeurs de Daesh en Syrie ont compris qu'il est impossible même en contrôlant la majorité du mainstream médiatique de rejouer sur un théâtre d'opérations sensible plusieurs le même joker surtout quand celui ci est une carte truquée comme un false flag simulant une attaque chimique ennemie. 

Il n'y a plus guère que les bouffons de Kiev pour vouloir rejouer ce tour de magie meurtrier qui ne berne plus personne a part les collabos fanatiques et les débiles profonds.

Kiev n'a pas plus lancé son offensive sous la menace d'une épée de Damocles russe que n'a prolongé sa loi martiale cédant certainement aux injonctions d'une ploutocratie occidentale qui, lassée de l'oligarque inapte et alcoolique, lorgne de plus en plus du côté de la candidate Timochenko, une marionnette plus présentable, en espérant que le scrutin ukrainien la propulse au poste de gouverneur de la colonie Ukraine.

Mais le cap belliciste russophobe engagé depuis le Maïdan par le pouvoir de Kiev, lui n'a pas changé comme le prouve les gesticulations des forces armées ukrainiennes déployées dans le Donbass qui continuent leurs préparatifs offensifs dans le secteur de Gorlovka où de nouvelles unités blindés sont arrivées et que les groupes d'assaut se rapprochent de la première ligne, ou dans le secteur de Mariupol où le dispositif militaire le log du littoral de la Mer d'Azov a été renforcé par exemple.

Selon les services de renseignement républicains, des trains équipés de la 93ème brigade sont arrivés aux gares de Krasnoarmeisk et de Konstantinovka (Ouest et Nord de Donetsk), transportant 30 tansks, 10 systèmes d'artillerie automoteurs, 20 IFV et APC, 50 véhicules. 
Il est a noter que vraisemblablement pour ne pas perdre la face tant au niveau politique que militaire, Kiev qui n'a pas accepté le principe d'une trêve de Noël a déclaré bruyamment avoir conquis les derniers secteurs de la "zone grise" (zone démilitarisée entre les lignes) ce qui même si l'information était vraie ne bougerait pas les lignes de défenses républicaines d'un iota. Qui plus est cette nouvelle annonce de Kiev se révèle une nouvelle rodomontade propagandiste qui s'appuie sur quelques photos de unités de reconnaissance (DRG) ayant fait de très brèves incursions dans cette zone neutre avant que s'en retourner poser leurs culs près des fours à bois et comptoirs des bars.

Un drapeau ukrainien éphémère, vite exhibé au milieu de la zone neutre le temps d'une photo propagandiste 

Par contre, une déclaration officielle de Vadim Skibitsky, le représentant de la Direction générale du Renseignement du ministère ukrainien de la Défense doit retenir plus sérieusement l'attention sur fond de l'arrivée en gare ferroviaire de Krasnogorovka (Ouest de Donetsk) de plusieurs  "wagons de train remplis de barils bleus contenant un produit chimique hautement toxique" et manipulés par "des militaires ukrainiens vêtus de combinaisons de protection contre les produits chimiques."

C'est donc dans ce contexte d'une nouvelle menace ukrainienne d'attaque chimique que Vadim Skibitsky, toute honte bue, affirme dans une inversion accusatoire hallucinante qu' "à la mi-décembre de cette année, des spécialistes russes des armes chimiques ont été envoyés sur le territoire du Donbass pour "préparer un acte de sabotage et un acte terroriste". 

Vadim Skibitsky, le représentant de la Direction générale du Renseignement du ministère ukrainien de la Défense

En dehors de la dimension psychiatrique de telles déclarations on peut légitimement s'inquiéter de la'arrivée de substances chimiques dans un secteur du front proche de l'agglomération de Donetsk et où de nombreuses unités de radicaux nationalistes ukrainiens sont déployées. 

Cette déclaration victimaire ressemble donc plus à un conditionnement médiatique de l'opinion publique au scénario d'un false flag ukrainien cherchant à accuser la Russie ou les "séparatistes " du Donbass d'une attaque chimique contre une population civile du Donbass occupée par l'armée ukrainienne (qui de toute façon en tant que russe ethnique est considérée comme ennemie du régime ou au mieux "consommable" sur l'autel de l'ostracisation génocidaire qui lui est déclarée par Kiev).

Affaire à suivre...

Erwan Castel

jeudi 27 décembre 2018

Fin de rotation sur Promka

282


Finalement cette rotation n'aura pas vécue l'offensive ukrainienne espérée par les uns, mais aussi souvent les autres car en rompant enfin définitivement les digues sanglantes d'accords de Minsk jamais accomplis, elle terminerait, certes dans un accès de fureur meurtrière vraisemblable, cette guerre hémorragique qui n'en finit pas de martyriser le peuple du Donbass.

De notre côté, sous un manteau neigeux frais et épais, nous rentrons vers la base Pitanashka où nous attendent de pied ferme les services régimentaires et un régime d'alerte de combat qui n'a pas faibli tant la menace ukrainienne est toujours d'actualité.


Jeudi 27 décembre 2018

6h00, l'aube est encore loin et pourtant nous arrimons nos sacs à dos et matelassons nos treillis, car des rafales de vent froid nous apportent depuis une heure jusque dans le secret de "Forteruine" des paquets de neige fraîche et onctueuse .

Un "Vog" ukrainien, grenade à fusil autopropulsée, vient percuter en explosant le mur Ouest de notre position suspendant une seconde les mains affairées sur les sangles et les gilets tactiques alourdis de grenades et de chargeurs, de fusées éclairantes mais aussi de boue et d'humidité.
Le silence revient aussitôt pesant et palpable après une nuit agitée autour de provocations incessantes mais sans autre conséquence que de tuer le sommeil et charger encore plus les paupières de la fatigue d'une semaine de veille ininterrompue.

Enfin nous sortons à pas lents dans les sillons entremêlés de boue gelée, silencieusement espacés de plusieurs mètres dans une cordée lente où la tranchée nous sécurise et nous canalise de méandres en talus jusqu'au delà du cimetière des datchas où nous attend notre véhicule de liaison devant nous ramener à la base du bataillon. 


Dans le fond de la tranchée tapissée d'une neige salie par les journaliers du front, un sac de vivres troué porté par un gars nous ayant relevé a semé deci delà des pommes de terre, cailloux incongrus d'un petit poucet camouflé, suant et ployant sous les sacs et les armes et marquant malgré lui, s'il en était besoin, ce fil d’Ariane unique creusé au profond de la terre...

Quelques minutes plus tard nous voilà dans le véhicule cahotant et glissant sur le chemin environné d'un rideau de neige épaisse qui donnent d'un coup au paysage des terrils, habituellement morne et sombres, la magnificence éthérée d'un conte de noël russe. Et dans les échancrures des "Zilonkas", ces forêts linéaires bordant les parcelles où se jouait ce matin sur une piste immaculée la valse des flocons, je m'amusait à imaginer dans la forme des troncs couverts de neige la silhouette souriante de la Snégourouchka pour laver mon esprit de cette odeur de guerre qui étouffe l'enfant qui est toujours caché au fond de mon âme. 

Arrivés au terme de notre exfiltration, et avant de s'affaler sur le plancher de la camionnette de liaison, nous immortalisons en photo cette semaine des 4 de Piatnashka, drôles de mousquetaires des temps post-modernes, passée au fond des tranchée et des abris quelque part entre Yasinovataya et Avdeevka dans une espace tant de fois retourné par l'acier des pelles et des obus qu'il en est devenu presque extra-terrestre...

Sous les joues rongées par une barbe sale, le visage de chacun semble un miroir où se reflètent les cernes de ses camarades, sillons de fatigue surlignés par les noirceurs poussiéreuses de la terre et du charbon. Mais sous ces apparences de mendiants puants, les corps toujours droits affichent le profil aiguisé et noueux des reîtres intemporels, qu'ils soient aujourd'hui les lointains et pâles échos ou les dignes héritiers de leurs aïeux. Et ces volontaires, dont certains pourraient être les pères des autres, sertissent pareillement de leurs carcasses dégingandées des orbites ouvertes aux rêves éternels, où brillent le feu dévorant des amants d'une Liberté toujours à conquérir.

Arrivés dans les chambrées hautes, propres et éclairées de notre base, alors que nous terminons un nettoyage consciencieux de ces armes auxquelles nous confions souvent nos vies, la fatigue fait brutalement éruption dans nos yeux, rompant la digue nerveuse que la mission tenait ferme du matin au soir et du soir au matin; et sitôt la douche prise nous nous jetons dans les bras d'une Morphée impatiente et jalouse après avoir cependant dans un dernier élan consciencieux, défait puis refait avec de nouveaux équipements au pied du lit, nos sacs de combat pour un nouveau départ...

Demain est un autre jour !

Erwan Castel

Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du front