Au Moyen âge, on appelait "danse de Saint Guy" les crises des personnes frappées par la chorée de Sydenham, une maladie nerveuse qui provoque des mouvements brusques, désordonnés et incontrôlables....
Il semble que l'Ukraine qui persiste depuis 3 ans dans la voie d'autodestruction ouverte sur le Maïdan soit entrée cette troisième année de dans la phase terminale de son suicide mais cherche à entraîner dans un chaos organisé l'ensemble de la région.
D'un côté nous avons les beaux discours des propagandistes et des diplomates de papier qui osent encore prononcer le nom de Minsk qui est désormais synonyme de cynisme dans le coeur des populations bombardées du Donbass. De l'autre côté nous avons la réalité d'un front qui devient de plus en plus instable avec une armée ukrainienne qui tire de plus en plus fréquemment sur des quartiers résidentiels civils.
Ainsi ces derniers jours le Nord de Donetsk s'est retrouvé à nouveau sous des orages d'acier meurtriers qui de l'aéroport à Yasinovataya ont prouvé l'intention kiévienne de continuer son génocide lent de la population du Donbass.
Donetsk-Severny (Donets'k-Pivnichnyi), un village à 7 km au nord de Donetsk,
pratiquement détruit par l'artillerie et des chars ukrainiens depuis 10 jours.
La propagande occidentale continue de mentir honteusement se faisant dans une inversion accusatoire hallucinante la complice des crimes de guerre commis chaque jour sur la ligne de front. Ecoutez s'il vous plaît le témoignage de cette femme du village de Molodeznoë dans la région de Lugansk, je confirme chacune de ses paroles y compris les plus étranges, comme lorsqu'elle évoque ce "silence effrayant" s'intercalant entre 2 bombardements et qui inquiète une population soumise à l'enfer chaque soir. Il m'arrive même d'être réveillé par ce silence lorsque l'arrêt momentané des tirs de mitrailleuses et de mortiers brise l'ambiance infernale et monotone des rues dévastées du quartier de l'aéroport...
Molodeznoë, quand la Vérité s'exprime
Alors qu'un nouvel acte tragi-comique est joué au théâtre de Minsk, sur le terrain du Donbass, les tirs redoublent à la veille d'un nouveau cessez le feu prévu pour les vacances de Pâques (et cela ne semble surprendre personne qu'il faille imposer à Kiev pendant une trêve signée à Minsk un cessez le feu supplémentaire !)
Du 24 au 30 Mars 2017 en République de Donetsk, 6 personnes ont été tuées et 20 autres blessées suite aux bombardements ukrainiens.
Depuis qu'une nouvelle trêve a été discutée à Minsk, ces 2 derniers jours 3 civils et 1 militaires ont été tués par l'artillerie ukrainienne, qui a frappé délibérément plus de 20 quartiers et localités, dans ma rue au cours des 2 dernières nuits, 3 obus (2 de mortier et 1 de char) sont tombés sur des habitats heureusement inhabités et déjà détruits. Au total depuis le début de l'année, 95 personnes ont été tuées par l'armée ukrainienne et 174 autres ont été blessées.
Bombardements de Yasinovataya (Nord de Donetsk) le 30 mars 2017
Bombardements de Petrovsky (Sud Ouest de Donetsk) le 30 mars 2017
Voici un point de situation complet à la veille de cette "trêve pascale" dont je crains qu'elle nous réserve un poisson d'avril plutôt désagréable ainsi que des soubresauts désordonnés et criminels d'un pouvoir kiévien mais aussi ne l'oublions pas d'une Union Européenne qui depuis 3 ans a signé son arrêt de mort en Ukraine.
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Carte des bombardements de la nuit du 30 au 31 mars 2017
Observation : Bien qu'ayant initialement partagé en prenant la précaution respectueuse de citer la source (DONi press) l'auteure (Christelle Néant) je me suis obligé à retirer ce texte que j'estime intéressant car attaqué pour "infraction aux droits d'auteurs " par des imbéciles qui sacrifient la cause commune sur l'autel de leurs intérêts personnels et de leurs egos surdimensionnés.
L'intention de ces calomniateurs possédés par le monopole de l'information sur le Donbass est de faire disparaître mon travail que je réalise depuis 3 ans (bien avant eux soit dit en passant) et qui comptabilise aujourd'hui plus de 1500 articles.
Il est pathétique de voir des français carriéristes et égocentriques venus soit disant rejoindre la rébellion du Donbass pour "in fine" reproduire en microcosme via des calomnies censures et abus de pouvoir divers, une dictature de la pensée unique qu'ils prétendent officiellement combattre...
J'ai vraiment pitié de ces Tartuffe qui jouent les Torquemada que pour mieux cacher leur imposture ! Mais n'étant pas manichéen d'une part et farouchement opposé à toute forme de censure d'autre part, je continuerai à signaler leurs articles que j'estime pertinents ou intéressants et servant la cause et le peuple du Donbass pour lesquels personnellement je suis venu à Donetsk.
Erwan Castel
*
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S'il vous plaît, pour m'aider dans le travail de réinformation et l'aide engagée auprès des pauvres de mon quartier
Si l'argent est le nerf de la guerre il est malheureusement également aussi celui de la réinformation pour laquelle j'ai décidé de me consacrer seul et à plein temps malgré une absence actuelle de revenus et une censure de mon travail par les agences de presse occidentales collabos ... et locales, obsédées par la recherche du monopole de l'information. Actuellement je réduits mes besoins de subsistance à leur portion congrue (8 000 roubles par mois (150 euros au taux de change local)) pour pouvoir aider des personnes isolées et des familles de mon quartier.
Merci d'envoyer vos contributions de soutien sur le compte référencé ci après à partir duquel sont envoyés des virements vers le Donbass
Observation : la plus petite somme (équivalent à celle d'un paquet de cigarette) est la bienvenue et vitale ici.
En vous remerciant par avance de votre soutien moral et matériel
"Montez de la mine descendez des collines camarades !"
Avec les mineurs du Donetsk sur le front du Donbass - 1ère partie
Lorsque l'armée ukrainienne arrive aux portes du Donbass, la population qui s'organise d'abord sur les barrages improvisées autour des localités va rapidement donner naissance à des groupes d'autodéfense qui vont évoluer vers des milices locales, embryons de la future armée républicaine.
L'ossature de cette milice a été formée par des volontaires étrangers, des déserteurs de l'armée ukrainienne, mais surtout des "gueules noires", ces ouvriers mineurs incarnant le Donbass et qui vont quitter leurs usines et galeries profondes pour s'opposer aux unités d'assaut de Kiev...
Cette "Shakhtyorskaïa" de Donetsk n'est pas une nouveauté, elle perpétue en effet la tradition des "divisions de mineurs" du Donbass pendant la deuxième guerre mondiale, notamment la 383ème Division d’infanterie, cette unité du Donbass composée de bénévoles mineurs qui participa à la défense de la ville de Donetsk, aux combats en Crimée jusqu'à la bataille de Berlin, et qui s'est forgée une réputation exceptionnelle.
Aujourd'hui si le temps de l' "Opolcheny" (milice populaire) est terminé, il flotte toujours dans les rangs de l'armée de Donetsk déployée à l'ombre des terrikons (terrils) cet esprit populaire invincible qui entraîne les peuples aux moments critiques de leur Histoire à prendre en main les armes et leur destinée.
Ces derniers jours, avec une équipe de Novorossiya Today, je suis allé à la rencontre de la "Division des mineurs", une unité composée principalement de mineurs commandé par Constantin Kouzmin qui est également le vice-ministre des mines de la République Populaire de Donetsk. Formée en 2014, cette unité est toujours là, en première ligne, déployée dans le secteur de Luganskoe, sur le front Sud de la ville de Donetsk, à 500 mètres des avant-postes ukrainiens.
Partie 1 : Des "gueules noires" devenues "diables noirs"
Dans ce premier reportage nous évoquons l'important rôle joué par ces ouvriers dont la corporation incarne le coeur du Donbass dont elle a façonné par sa sueur et son sang autant le paysage que forgé son esprit libre et rebelle...
Par son histoire, et surtout ses engagements politique et militaire, la corporation des mineurs du Donbass est devenue au fil du XXème siècle une élite de la société de l'URSS, et a conserver jalousement les valeurs d'entraide et de partage forgées dans les labyrinthes de tous les dangers à plus d'1 kilomètre de profondeur, au coeur de cette terre du Donbass. dont une ville minière porte même le nom de Stakhanov, ce "héros soviétique" qui symbolise cette élite ouvrière soviétique. Lorsque l'Allemagne nazie attaque l'URSS, le Donbass devient rapidement un enjeu stratégique important tant par ses richesses agricole (Hitler fera venir par trains entiers de la terre Noire du Donbass vers les champs allemands) et industrielle que par le couloir d'entrée vers le Caucase pétrolier qu'il représente. Cette terre est semée de champs de bataille dont les noms vont resurgir du passé 70 années plus tard pour récrire une nouvelle page de son Histoire héroïque.
"Les vengeurs du Donbass" 1945 pendant la bataille de Berlin
Lors de la "Grande guerre patriotique" de 1941 à 1945, les mineurs du Donbass vont s'illustrer dans les combats par leur courage extrême, leur refus de céder le terrain même lorsqu'ils sont à cours de munitions, continuant à se battre avec leurs baïonnettes et pelles de tranchée comme à Sébastopol en 1941. Leur combativité est telle que consigne est donnée aux forces allemandes de ne jamais faire de prisonnier chez les soldats des "Shakhtyor Skaïa" un ordre qui renforce encore plus encore s'il était encore possible leur ténacité et volonté de se battre jusqu'à la mort !
Le souvenir de ces faits d'armes, transmis de génération en génération a donné aux mineurs du Donbass cette conscience historico-politique doublée d'un courage et d'une endurance exceptionnelle forgés par des conditions de travail extrêmes, car au fond des mines de charbon ou de sel ces hommes ont appris à dominer et dépasser leur peur et leur fatigue. Lorsque nous demandons aux soldats de la Division des mineurs à quel moment ils se sont engagés dans la défense du Donbass, tous nous répondent "pendant le Maïdan" lorsque les manifestations se transforment en coup d'état violent dirigé par des extrémistes aux discours ouvertement russophobes.
En ce début 2014, les mineurs sont aux premiers rangs des réunions, des manifestations anti-maïdan qui animent les débats dans les salles et les rues de Donetsk, et rapidement, la contestation devient colère après les massacres de la maison des syndicats d'Odessa (2 mai, près de 200 victimes parmi les manifestants fédéralistes), ou celui de Mariupol (9 mai, plus de 100 morts) pris d'assaut par les blindés le bataillon spécial néo-nazi Azov qui sonnent le temps de la Rébellion.
Plus tard, en mai 2014à Slaviansk, quand la population reçoit le premier choc des colonnes blindées de l' ATO ("Opération Spéciale Anti terroriste") lancée par la junte de Kiev, de nombreux mineurs rejoignent la poignée des volontaires d'Igor Strelkov qui mène la résistance. Le 26 mai, la guerre arrive aux portes de Donetsk avec les premiers combats pour le contrôle de l'aéroport, et plus d'un millier de mineurs organisent une manifestation dans les rues de Donetsk. Le 18 juin, lorsque la violence des attaques ukrainiennes fait définitivement basculer la crise ukrainienne dans le gouffre sanglant d'une guerre civile, les mineurs de Donetsk, dont certains ont déjà formé des groupes d'autodéfense sur les barrages improvisés vont lancer un "appel aux mineurs et aux ouvriers de toute l’Europe" (Voir annexe 1).
Manifestations des mineurs de Donetsk le 18 juin 2014
Au lendemain de cette journée du 18 juin 2014, 200 mineurs se réunissent et ressuscitent l'unité "Shakhtyorskaïa" sous le commandement de Pavel Shakun, et dont le père avait combattu dans les rangs de son aînée de la seconde guerre mondiale.
Pavel Shakun, le 1er commandant de la "Division des mineurs"
Les premiers volontaires ont entre 40 et 60 ans en moyenne, ce sont des mineurs qui ont fait leur service militaire dans les rangs de l'armée rouge, du temps de l'URSS. Beaucoup sont des vétérans d'Afghanistan ou de Tchétchénie, et ils vont entre les combats encadrer les plus jeunes qui commencent à accourir vers les casernes de la milice.
"Baikal" qui commande aujourd'hui la position de l'unité près de Luganskoe sur laquelle nous nous sommes rendus était de ces premiers volontaires, il se souvient des premiers accrochages sur les barrages quand les volontaires étaient seulement armés de fusils de chasse, de barres de fer, de cocktails molotov, au milieu desquels se comptaient sur les doigts de la mains quelques armes de guerre dont certaines portaient gravées dans l'acier usé de leur canons les années héroïques "1941" "1943" etc... (aujourd'hui encore certaines armes de la seconde guerre mondiale continuent à équiper les unités de la DNR comme le fusil antichar PTRD par exemple).
Rapidement des déserteurs ukrainiens vont rejoindre les rangs des milices, anciens soldats, douaniers et "berkout" (police anti émeute), mais aussi des jeunes qui eux aussi quittent les usines ou l'université pour rejoindre leurs aînés miliciens qui sont parfois leur propre père, oncle, ou frère
Mineurs du Donbass au combat : au centre un père et son fils et à gauche Baikal, chef commandant cette unité de la "Division des mineurs" et pour qui "il n'y a pas de combat plus important qu'un autre : tous les combats sont importants !"
Pendant l'été 2014, c'est l'escalade militaire et les escarmouches et accrochages deviennent alors de véritables batailles modernes et meurtrières. C'est le temps des "chaudrons", au cours desquels la "Division des mineurs" va être engagées 70 ans après sur les traces de son aînée. La "Shakhtyorskaïa" est de tous les combats qui s’enchaînent semaine après semaine: "Shakhtyorsk", "Iliovaisk" "Aéroport" "Debalsevo"... Pendant toute cette période de 2014 à 2015, tous sont volontaires, bénévoles et ne survivent que grâce aux dons et aux aides de la population de Donetsk et des autres villes minières de la République de Donetsk. Aujourd'hui, l'unité a intégré le "Corpus abarone" l'armée professionnelle que la République a organisée pour homogénéiser des forces de défense, les former les structurer et leur donner équipements et statut socio-professionnel modernes.
Les mineurs du Donbass, que ce soit dans cette unité d'élite, mais aussi dans d'autres comme la brigade Kalmius par exempledont ils forment également l'ossature, sont toujours en première ligne depuis maintenant 3 ans !
Sur cette position à 500 mètres des avant-postes ukrainiens, malgré des bombardements et des échanges de tirs quotidiens, la bonne humeur autant que la discipline nous accueillent dans des "blindages" (abris) impeccablement entretenus. Les hommes sont déterminés et soudés et l'esprit qui les animent semble n'être que le prolongement de celui trouvé au fond des puits de mines et où ils ont écrits sous la menace des "coups de grisou" les premières page d'une fraternité invincible.
Pères et fils, ouvriers mineurs, tous deux enfants du Donbass en première ligne sur le front de Donetsk
Pour ces hommes guettant à l'horizon la menace d'un ennemi qui veut détruire leur identité, leur passé et leur avenir, la guerre est un malheur; un drame mais auquel ils participent par devoir car si la paix est ce rêve qui sommeille dans les coeurs de chacun, la Liberté est là derrière leurs tranchées, dans le secret de leurs foyers, là où une mère, une femme, des enfants les attendent en priant. Pour ces hommes, se battre est un devoir familial autant qu'un engagement politique car il veulent défendre une terre contre l'envahisseur mais aussi "construire une société avec l’esprit de solidarité que l’on trouve à la mine"
Ces mineurs de Donetsk que je vous invite à retrouver dans de prochains articles incarnent la rébellion contre le coup d'état du Maïdan, cette terre noire du Donbass qu'ils ont façonné depuis le XIXème siècle avec leur sueur et leur sang, autant que le rêve des peuples européens de vouloir et pouvoir vivre dans leur sanctuaire selon leurs coutumes et cultures. Dans cette jeune République de Donetsk dont le drapeau porte fièrement leurs outils, les mineurs représentent bien plus qu'un simple secteur économique régional: ils sont le coeur de ce peuple européen du Donbass, fidèle au passé tout en imaginant un avenir avec audace et humilité et qui sait nous montrer le chemin à suivre pour s'affranchir de l'esclavage de la ploutocratie mondialiste et de sa pensée unique déshumanisante.
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Après cette première présentation de l'unité "Shakhtyorskaïa" nous retournerons pour rencontrer quelque uns de ces hommes ayant troqué la pioche contre le fusil d'assaut pour continuer à faire vivre le Donbass !
Annexe 1 :
L'appel des mineurs du Donbass aux mineurs
et aux ouvriers de toute l’Europe
"Frères mineurs!
Nous voulons vous expliquer la situation réelle dans le Donbass. Les médias européens faussent ou font le silence sur la véritable image des événements.Nous savons que vous ne pouvez pas obtenir facilement une image fidèle de ce qui se passe ici, c’est pourquoi nous déclarons :
Nous, les mineurs, nous sommes obligés de nous battre avec nos armes pour défendre notre vie, pour survivre!
Notre objectif dans ce défi auquel nous faisons face est celui-ci: arriver à arrêter l’effusion de sang! La fin de la guerre aura lieu avec le jugement des criminels de guerre qui l’ont provoquée. Nous ne pouvons pas abandonner ce combat, parce que cela signifierait notre anéantissement moral et physique! Dès le début, « l’Euromaïdan » s’est trouvé sous le contrôle de la grande bourgeoisie: les oligarques ukrainiens et leurs commanditaires étrangers. En Février de cette année, s’est produit un coup d’état en Ukraine avec la participation active de groupes néo-nazis. C’est en réaction à cela que s’est formé le mouvement dans le Sud-Est du pays, qui a mis en avant au début des revendications modérées de fédéralisation et de reconnaissance du russe comme deuxième langue d’État, demande auxquelles le pouvoir a répondu par la terreur.
La situation dans le Donbass prend l’allure d’une véritable guerre dans laquelle des civils sont tués: des personnes âgées, des femmes, des enfants. On vous ment de façon effronté en prétendant qu’il s’agit d’une guerre entre l’Ukraine et la Russie. Ce n’est pas vrai! La guerre se déroule entre le peuple et une poignée d’oligarques soutenus par l’UE et les Etats-Unis. Le malheur de l’Ukraine réside dans le fait que l’exercice de l’autorité est tombé aux mains de pourritures qui ont réussi à infecter par leurs idées fascistes une partie de la société. Nous, le peuple du Donbass, nous luttons contre toutes les manifestations de nazisme et de fascisme. Nous nous battons avec un fusil à la main pour notre vie et celle de nos proches. Nous n’avons pas à nous retirer-c’est notre terre! Nous nous tournons vers vous, travailleurs des pays européens, en vous demandant votre aide solidaire:aidez nous à briser le bastion du fascisme en Ukraine. Ce sera notre victoire commune !"
Mikhaïl Krylov, Président du Syndicat indépendant des mineurs de Donetsk,
S'il vous plaît, pour m'aider dans ce travail de réinformation
Si l'argent est le nerf de la guerre il est malheureusement également aussi celui de la réinformation pour laquelle j'ai décidé de me consacrer seul et à plein temps malgré une absence actuelle de revenus et une censure de mon travail par les agences de presse occidentales collabos ... et locales, obsédées par la recherche du monopole de l'information.
Merci d'envoyer vos contributions de soutien sur le compte référencé ci après à partir duquel sont envoyés des virements vers le Donbass
Observation : la plus petite somme (équivalent à celle d'un paquet de cigarette) est la bienvenue et vitale ici.
En vous remerciant par avance de votre soutien moral et matériel
Au Nord de Donetsk, près de l'aéroport, Oktyabrsky est un quartier pris en otage par la ligne de front, et qui depuis 3 ans quotidiennement subit les bombardements quotidiens des forces ukrainiennes. Au milieu de ce quartier en ruines vivent encore des dizaines de familles qui tentent de survivre, se soigner, protéger leurs enfants et réparer leurs maisons éventrées. La guerre leur a enlevé des enfants, des parents, des amis, mais aussi une vie sociale et des rêves...
«Un Printemps pour Octobre» est un projet humanitaire que je lance avec les autorités du district et les habitants du quartier pour les aider à restaurer leurs vies sociales et leurs biens vitaux détruits par la guerre. Les besoins sont multiples et nombreux comme les priorités et les urgences : personnes âgées isolées, enfants malades, maisons endommagées etc...
Si les aides de la Russie et de la Républiques sont très importantes (matériaux, raccordements énergétiques etc...), elles restent cependant insuffisantes, tant sur le plan alimentaire, sanitaire que matériel car la main d'oeuvre, les réparations par exemple sont à la charge des sinistrés qui pour beaucoup n'ont plus de revenus.
Depuis 1 an j'essaye d'aider des habitants d'Okyabrsky vivant sur cette ligne de front dont le courage et l'humilité forcent l'admiration mais dont la situation est souvent dramatique, beaucoup vivant avec moins de 100 euros par mois et dans des habitats insalubres. Ici à d'Oktyabrsky 10 euros c'est plusieurs jours de nourriture, 15 euros c'est une facture de gaz, 50 euros c'est la pension d'un retraité isolé... aucune somme n'est ridicule ou petite lorsqu'il s'agit simplement de survivre. Cette dynamique d'entraide à Oktyabrsky est en train aujourd'hui de prendre la forme d'un projet humanitaire organisé avec les habitants du quartier mais également les autorités du district.
J'ai voulu nommer ce projet "Un printemps pour Octobre", car le printemps symbolise la renaissance de la vie et octobre le nom du quartier mais aussi un rappel du temps qui s'écoule augmentant le poids des souffrances qui restent. Mais aussi, je voudrais pouvoir présenter en octobre prochain le bilan des 6 premiers mois de cette action ambitieuse et vitale qui ne pourra exister sans votre concours.
Pour nous aider à sauver et restaurer la vie dans ce quartier martyrisé, vous pouvez envoyer vos dons sur le compte référencé ci après, où les sommes sont par la suite regroupées et envoyées directement aux habitants d'Oktyabrsky par mandat Western Union (en attendant que le système bancaire international soit restauré sur Donetsk). Merci de vous identifier soit dans le virement soit par messagerie et de signaler "Oktyabrsky" (ou Octobre) dans le virement.
Je vous remercie infiniment de votre soutien qui aidera le printemps à revenir dans les coeurs des femmes et des enfants d'Oktyabrsky...
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
Dernières actions réalisées "de la part des français de France"
Pour vivre et travailler correctement sur Donetsk je me suis fixé un budget de 12 000 roubles par mois que j'obtiens pour le moment grâce à la générosité des donateurs du réseau. Ce faible budget qui est rendu possible parce que j'ai fait le choix de vivre sur la ligne de front loin d'un centre ville où les mêmes dépenses vitales sont en moyenne 4 fois supérieures, me permet de "détourner" de l'argent personnel vers des actions humanitaires dans mon quartier. Réparation d'une maison bombardée
En décembre j'ai fait la rencontre d'un couple vivant à Oktyabrsky dans une maison gravement endommagée par les bombardements de 2015 (toiture soufflée et toutes fenêtres complètes détruites). Avant la guerre, Yulia et Alex avaient une bonne situation sociale, tous deux cadres supérieurs dans des entreprises ukrainiennes mais la guerre va détruire leurs vie, emplois, voitures, et maison. Lors de agression de Kiev contre le Donbass, Alex s'engage dans l'armée tandis que Yulia tente de survivre dans un quartier bombardé tous les jours. Après les destructions dans leur maison Alex quitte momentanément l'armée pour aider sa femme a réparer et réorganiser un espace de survie au milieu des ruines, avant de retourner depuis peu dans l'armée.
Vidéo prise 2 jours après le bombardement de la maison d'Alex et Yulia
La facture des fenêtres, 27 631 roubles
Devant l'arrivée imminente de l'hiver, nous avons pu réparer les 6 fenêtres de la maison, qui avaient été détruites complètement jusque dans leurs encadrements muraux, et qui nécessitaient l'intervention d'une entreprise. 1ère facture de près de 28 000 roubles. Au début de l'année dans le cadre de l'aide humanitaire russe à la population civile, des matériaux de construction sont parvenus pour permettre la réparation toiture (charpente et couverture) et des murs endommagés, mais il a fallu payer leur transport depuis les dépôts de Donetsk soit 4500 roubles. A cela il faut rajouter le règlement des factures de gaz qui sont coûteuses dans les maisons individuelles (environ 1000 roubles par mois depuis décembre 2016). Soit au total : 36 000 roubles Soutien pour les soins d'un enfant
"Lyuba" est une mère qui vit au milieu de la zone la plus bombardée du quartier d'Oktyabrsky, comme Yulia et Alex, la guerre est arrivée dans sa vie avec son cortège de malheur et de drames: perte d'emploi, destruction de sa première maison et voitures, décès de son mari, et pour clôturer la destruction sociale de cette jeune mère de 2 garçons, son aîné, âgé de 5 ans, et qui est victime d'un important traumatisme émotionnel voit ses légers retards cognitifs s'aggraver brutalement. "Luyba" qui ne survit qu'avec 5000 roubles mensuels en moyenne doit payer 50 000 roubles par trimestre pour soigner son enfant en Ukraine. Grâce à la générosité de donateurs, j'ai déjà pu dégager 16000 roubles pour cette famille en détresse, et j'espère pouvoir la soulager plus encore de cet immense fardeau. Total : 16 000 roubles(mandat de 240 euros (13200 roubles) + 2800 roubles
Aides aux personnes isolées
Chaque semaine je donne de l'argent à des personnes surprises en train de fouiller des poubelles pour manger ou à des mendiants sous le porche des églises ou le passage souterrain de la gare par exemple. Ces gestes quotidiens auprès d'anonymes sont difficilement évaluables étant réalisés au détour d'une rue ou d'un jardin public, entre 800 et 1000 roubles environ par semaine mais ils me semblent nécessaires pour soulager la misère causée par la guerre. A partir du mois d'avril 2017, ces aides aux personnes âgées en grande difficulté, seront réalisées en coopération avec le clergé orthodoxe local (notamment le père Alexander de l'église Bryanchaninova du quartier) à qui je remettrai de l'argent pour être redistribué car il connait mieux que moi ce public et peut déterminer avec précision les prioritaires. Somme distribuée depuis le début de l'année : environ 10 000 roubles
Aide pour un malade du cancer
Un ami, dont le beau père atteint d'un cancer et qui devait être opéré en urgence, cherchait à réunir des fonds auxquels j'ai pu participer à hauteur de 10 000 roubles Total 10 000 roubles
TOTAL DES DONS RÉALISÉS DEPUIS DÉCEMBRE 2017:
72 000 roubles environ (soit au taux de change local environ 1100 euros)
Les projets
De nombreuses autres familles et personnes isolées sont dans des situations dramatiques et ce matin en allant rencontrer d'autres habitants à l'Ouest du quartier à l'occasion de la distribution trimestrielle de colis humanitaire de la Croix Rouge, j'ai pu découvrir encore de nombreux autres sinistrés et victimes de la guerre qui tentent de survivre dans le quartier.
Je voudrais, dans l'ordre des priorités :
Aider les personnes malades et isolées avec insuffisance alimentaire
Aider les personnes sans moyens à réparer leurs maisons endommagées
Si ces aides humanitaires sont souvent un rocher de Sisyphe sans cesse a renouveler, elles sont cependant nécessaires pour compléter les aides matérielles fournies par la Russie et la République mais qui nécessitent souvent d'un appui financier pour leur mise en oeuvre. Voilà pourquoi il est vital qu'existe ce réseau d'aides financières qui est géré par les habitants et les autorités civiles et religieuses du quartier. Merci donc aux personnes qui ont déjà répondu à cet appel ainsi qu'à celles qui m'aident à concrétiser ce projet qui me tient à coeur.
Quand l'objection propagandiste devient abjection honteuse
Ioulia Samoïlova, la chanteuse russe désignée pour porter les couleurs de la Russie lors de l'Eurovision qui se tiendra en Ukraine en mai 2017 s'est vue interdire l'accès du territoire par Kiev et par conséquent du concours...
Lors de la manifestation 2016 de l'Eurovision, le régime ukrainien avait poussé sous les projecteur Jamala, une jeune chanteuse tatare originaire de Crimée et qui avait interprété "1944" un chanson antisoviétique se référant à la déportation d'une partie de la communauté tatare de la péninsule par le gouvernement russe de l'époque (en oubliant bien sûr de mentionner la collaboration au nazisme qui l'avait motivé). Portée par la propagande russophobe gangrenant la pensée occidentale, cette chanson avait alors gagné le concours de l'Eurovision désignant l'Ukraine comme le pays d'accueil du prochain concours de l'Eurovision.
Autant je suis amoureux de la chanson en général et du répertoire traditionnel en particulier qui est "ce battement du coeur des hommes", autant je suis rétif à ce genre de manifestation tel que l'Eurovision qui dans sa dérive politico-consumériste, illustre de plus en plus cette "Société du spectacle", qui en distordant la sensibilité jusqu'à la sensiblerie, manipule les consciences pour imposer à travers l'émotion les clichés de la pensée unique.
Cela dit je reconnais à ce type de manifestation la qualité de tribune internationale permettant aux pays de réunir des ambassadeurs pour une communion culturelle éloignée de la tectonique géopolitique du moment. Mais comme les manifestations sportives, les manifestations culturelles hyper-médiatisées se voient devenir les vecteurs d'une pensée politique avant que d'être l'expression d'une fraternité humaine universelle qui par essence est apolitique areligieuse.
Pour ce concours de l'Eurovision la politique s'y est invitée progressivement depuis 1969, année où l'Autriche avait décidé de boycotter le concours se déroulant à Madrid pour protester contre le régime de Franco. Plus tard en 1977 et 2005, ce sont des pays arabes qui boycottent le concours en raison de la présence d'un candidat israélien. Nous voyons ensuite apparaître dans l'histoire de l'Eurovision une autre forme d'ingérence politique qui est d'utiliser au contraire le concours comme tribune pour faire passer un message idéologique: c'est la cas de la Grèce qui avait présenté en 1976 un chant patriotique, 2 ans après l'invasion d'une partie de Chypre par la Turquie.
Mais depuis 2 ans, cette politisation de l'Eurovision a encore évolué. Boycotté, puis utilisé comme tribune, l'Ukraine a transformé ce concours en véritable champ de bataille médiatique où Kiev s'autorise sans honte tous les coups, même les plus cyniques et lâches.
Cette année, la représentante de la Fédération de Russie prévue pour le 62ème concours de l'Eurovision s'appelle Ioulia Samoïlova, une jeune chanteuse de 28 ans, handicapée depuis son enfance à cause d'une polyomélite, qui devait interpréter une ballade romantique "Flame is burning".
A l'heure où la russophobie occidentale peut trouver un champ d'expérimentations quotidiennes dans une Ukraine prise en otage par une hystérie confondant Russie et soviétisme, XXème siècle et XXIème siécle, intelligence et débilité; l'accueil d'une représentation russe en Ukraine est devenu tout simplement et viscéralement insupportable à une minorité d'ultra-nationalistes d'influence néo-nazie et qui imposent déjà à ce pays en pleine décomposition un blocus russophobe (et suicidaire) dans le domaine économique et bancaire, ainsi qu'une guerre à caractère génocidaire contre les russes du Donbass.
«Les services de sécurité ukrainiens ont interdit à Ioulia Samoïlova de pénétrer sur le territoire de l’Ukraine pour une durée de trois ans. Cette décision a été prise sur la base de données rapportant qu'elle avait violé les lois ukrainiennes»
C'est sur cette annonce laconique qu'à été confirmée l'intention d'interdire l'accès au territoire ukrainien de la chanteuse russe Ioulia Samoïlova, bien sûr sans préciser ce qu'il lui était reproché et quelle loi ukrainienne elle avait violé...
La réalité est que cette jeune chanteuse de 28 ans avait participé à un concert en Crimée pendant l'année 2015, et que depuis la crise internationale autour de la décision des habitants de la péninsule de rejoindre la Fédération de Russie. Or, depuis cette crise majeure, les douanes ukrainiennes ont le droit de refuser l'entrée du territoire à toute personne qui se serait rendu en Crimée. C'est le prétexte invoqué par Kiev qui place donc un règlement douanier national au dessus de conventions internationales qui régissent la tenue de cette manifestation culturelle.
Et bien sûr cette nouvelle "affaire de l'eurovision" génère des déferlements de haine autant que d'indignation, ainsi par exemple "Libération", ce fleuron de la merdiacratie française, alors qu'il avait applaudi la chanson russophobe de la candidate ukrainienne Jamala en 2016, juge le choix de Ioulia Samoïlova (alors que ses propos et sa chanson sont totalement apolitiques) comme cynique et provocateur, caricaturant au passage la condition des personnes handicapées en Russie...
Cette décision lâche et infâme de l'Ukraine de refuser la représentante russe a mis les organisateurs du concours dans l'embarras et leur proposition d'autoriser la chanteuse russe de participer au concours depuis la Russie a également été refusée. De son côté Moscou refuse un remplacement par un autre candidat.
Quoiqu'il en soit, dans ce pays dont le nom rime avec haine, il ne semble pas que "la musique adoucisse les mœurs", bien au contraire, poussé par une russophobie pathologique et hystérique, Kiev a décidé de remplacer la fraternité universelle exprimée en chanson par l'infamie d'un totalitarisme criminel dont l'amoralité provocante n'a décidément aucune limite !
Erwan Castel, volontaire en Novorossiya
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