samedi 2 juillet 2022

"Reculer pour mieux sauter"



En contrepoint de la déroute ukrainienne en cours à Lisichansk, les forces russes ont été contraintes de quitter l'ile au serpent, ce caillou au large d'Odessa dont l'influence sur le cours actuel du conflit est quasiment nulle mais qui depuis 4 mois est cependant au coeur du combat médiatique entre Kiev et Moscou.

Si la libération de Kherson réalisée début mars est incontestablement la première grande victoire stratégique des opérations militaires russes , en revanche, force est de constater qu'elles ont rencontré dans la région d'Odessa une résistance ukrainienne sensible qui leur a infligé 3 revers importants :
  • L'échec de la capture de Nikolaïev, ce verrou urbain contrôlant la route vers Odessa
  • La perte du croiseur-amiral Moskva qui assurait la couverture aérienne de la flotte russe
  • La retraite de la garnison de l'île au serpent qui contrôlait la circulation en rade d'Odessa
Ces derniers jours, malgré avoir repoussé par 3 fois des assauts aéro-amphibies ukrainiens sur l'île au serpent trop éloignée de la couverture venant de la base de Sébastopol, les forces russes ont été contraintes de l'abandonner suite à l'intensification des bombardements incessants subis depuis la côte ukrainienne.

Tandis que les propagandistes ukro-atlantistes mythifient cet épisode en victoire militaire majeure, leurs homologues russes et pro-russes quant à eux en minimisent l'impact sur les opérations en cours. 

La réalité, comme d'habitude, se situe entre les délires courtisans et il convient de définir les enjeux et menaces que représente pour chacun le contrôle de ce petit caillou maritime de seulement 20 hectares.



Une importance symbolique

Cette île au serpent qui est en quelque sorte la sentinelle maritime des côtes de la Novorossiya a été une première fois libérée par les russes après leur  guerre de reconquête contre les Turcs en 1787-1791 à l'époque de l'impératrice Catherine II qui fonda la Novorissiya ce qui développa considérablement cette région pontique des marches (Ukraïna) de l'Empire. Au lendemain de la guerre de Crimée menée par la thalassocratie britannique et ses laquais  pour bloquer la concurrence commerciale russe, l'île au serpent devient territoire roumain en 1856. Après la victoire de l'armée rouge sur les nazis et leurs alliés, cette êle est restituée à la Russie via la République Socialiste Soviétique d'Ukraine.

Lorsque les opérations militaires russes sont engagées en février pour démilitariser l'Ukraine et  mettre fin au conflit dans le Donbass, l'île au serpent est capturée par la flotte russe de la Mer Noire, sa garnison prétendument "massacrée" selon Kiev... jusqu'à ce qu'elle ressuscite quelques semaines plus tard crevant le ridicule d'un nouveau média-mensonge ukro-atlantiste.

Et depuis, cette sentinelle pélagique de 41 mètres d'altitude disputée entre les deux belligérants est au coeur de l'attention exacerbée des regards lorgnant cette région d'Odessa dernier accès ukro-atlantiste sur la Mer Noire (Ochakov plus à l'Est étant sous le feu de l'artillerie russe) et dernière étape pour Moscou réalise cette continuité territoriale novorossienne entre Donetsk et Tiraspol.

L'île au serpent et son phare russe - 1896

Une importance stratégique 

Ce caillou est stratégiquement très important par sa position de sentinelle maritime à la frontière avec la Roumanie (aujourd'hui pays de l'OTAN) et l'entrée de la baie d'Odessa. Un phare russe y avait été construit sous l'empire avec une première garnison et dès 1946 Moscou classe cette île dans la liste des sites militaires majeurs de la défense aérienne soviétique, qui y installera une station radar et des unités de défense anti aérienne et un avant poste des forces frontalières. 

Dans le cadre du conflit en cours, l'île au serpent est un site prioritaire pour 
  • contrôler le trafic maritime en baie d'Odessa, 
  • assurer la couverture radar et antiaérienne de la baie d'Odessa 
  • avoir un avant poste à 40 km de la frontière roumaine de l'OTAN 
Mais, depuis la perte du Moskva débridant les attaques aériennes ukrainiennes et la livraison par l'OTAN à l'Ukraine de missiles anti-navires britanniques "Harpoon" d'une portée de 280 km, menaçant la flotte russe en baie d'Odessa et ses ravitaillements vers l'île au serpent, y maintenir sa garnison devenait de plus en plus difficile ou au mieux de moins en moins rentable. C'est d'ailleurs probablement la destruction par missile "Harpoon" ce 17 juin 2022 du ravitailleur russe "Spasatel Vasily Bekh" qui a certainement motivé l'Etat-Major russe à quitter cette île qui de plus était sous le feu augmenté par les aides occidentales de l'artillerie côtière ukrainienne distante que de 35 km.

Mais l'île au serpent est aussi stratégique sur le plan économique car au début des années 1980, des prospections maritimes ont permis de mettre à jour d'importantes réserves d'hydrocarbures à moins de 40 km de l'île dont les nappes s'étendent jusqu'à son domaine maritime. Voilà pourquoi des plates-formes de forage russes de la société Chernomorneftegaz sont installés dans ce secteur de la Mer Noire qui depuis est contesté par la Roumanie qui lorgne sur ses ressources en pétrole et en gaz dont les tonnages estimés correspondent à 20 années de consommation énergétique. En  2009, la Cour internationale de justice des Nations Unies a tranché, donnant 80% de l'espace maritime contestée à la Roumanie et le reste avec la possession de l'île à l'Ukraine.

Fin juin, les plateformes de forages russes, malgré leur protection militaire et celle de l'île au serpent ont été attaquées à deux reprises par des missiles antinavires rasant ukrainiens, subissant selon les russes eux-mêmes "des dommages importants". Et aujourd'hui leur couverture déjà poreuse a sérieusement diminué avec le départ de la garnison de l'île, ce qui remet également en question le maintien de ces unités de production devenues des cibles militaires.


"Reculer pour mieux sauter" 

Concernant l'île au serpent, il est évident que la Russie n'a pas renoncé à son contrôle et que celui ci sera à nouveau reconquis lorsque l'offensive sur Odessa sera engagée. Mais pragmatiquement l'Etat Major n'a pas jugé rentable d'y subir une attrition de la part des forces ukrainiennes, qui de plus bénéficiaient des 100 % du renseignement militaire de l'OTAN opérant sur le littoral et dans le ciel roumain. 

Même si la plupart des attaques aéronavales, de missiles et de roquettes ukrainiennes étaient repoussées et détruites, celles utilisant des obus d'artillerie ou des missiles sol-mer rasants provoquaient des pertes et destructions qui à la longue pouvaient s'avérer importantes. Il était donc militairement logique de renoncer temporairement à ce caillou maritime, et s'adapter autrement aux menaces ukrainiennes dans la baie d'Odessa.

Et c'est maintenant au tour des forces aérospatiales russes de rendre la vie impossible à la nouvelle garnison ukrainienne de l'île qui subi depuis son arrivée d'intenses bombardements y compris au phosphore pour empêcher toute installation de missiles de l'OTAN, lesquels menaceraient directement le port militaire russe de Sébastopol.

Le sort de l'île au serpent se jouera à nouveau lors de l'offensive russe sur Nikolaïev qui probablement interviendra avant la fin de l'année, mais en attendant, il reste prioritaire pour Moscou, en Mer Noire et sur les autres fronts du conflit de régler radicalement le problème de la cobelligérance occidentale (armements, mercenariat et renseignement) ...

Obusier de 155mm ukrainien sur camion "Bohdana" mis en service fin 2021 et utilisé
 pour le première fois en mai 2022 sur le front, comme ici en train de tirer sur l'île au
Serpent. Ce canon que beaucoup confondent aujourd'hui avec le Caesar français
également engagé dans le conflit est un exemple de la normalisation occidentale
des forces ukrainiennes. Portée 50 km, tirant des obus auto propulsés de 155mm 


En conclusion 

Si les forces russes ont effectivement subi un revers sans défaite sur l'île au serpent et qui a été amplifié par l'incompétence de leur propagande à l'expliquer simplement, l'annonçant trop tardivement et dans une contradiction définissant hier le lieu comme stratégiquement vital et aujourd'hui comme insignifiant, je suis convaincu que ce navire naturel au large d'Odessa fera à nouveau parler de lui dans quelques mois, lorsque la bataille d'Odessa commencera.

Les forces ukrainiennes de leur côté, dont la propagande a oublié qu' "à vaincre sans péril on triomphe sans gloire" n'ont finalement reconquis pour le moment qu'un mythe propagandiste qu'il va leur falloir reconstruire et surtout défendre au prix cher s'il ne veulent pas l'abandonner à leur tour.

Mais ce nouvel épisode, même s'il est sans conséquence importante sur le cours des opérations, montre bien par les sensibilités et les susceptibilités qu'il provoque l'enjeu majeur d'Odessa dans ce conflit russo-atalantiste et dont l'île au serpent est la sentinelle maritime.

A suivre...

Erwan Castel



27 commentaires:

  1. "l'île qui subi depuis son arrivée d'intenses bombardements y compris au phosphore pour empêcher toute installation de missiles de l'OTAN, lesquels menaceraient directement le port militaire d'Odessa."
    Il ne s'agit pas plutôt du port militaire de Sébastopol ?

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    1. Vous avez répondu à votre propre question:-) C est deja bien.

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  2. Même si un chef de guerre (et un chef politique) doi(ven)t demeurer maître de ses "nerfs", il est cependant IRRITANT que les Russes aient dû (même "provisoirement") se retirer de cette position effectivement HAUTEMENT STRATEGIQUE ... d'autant plus que la MERDIACRATIE occidentale en fait les "gorges chaudes" !!! Et même s'ils font du "séjour" ukrainien un ENFER en y faisant pleuvoir force phosphore, ils devront continuellement garder plus qu'un regard sur les agissements de l'Ukraine ET de l'OTAN (via les côtes roumaines toutes proches) ... car RIEN n'empêchera les CO BELLIGERANTS Otanistes roumains de porter le DANGER vers Sébastopol ... Il serait tout de même "temps" pour les Russes de commencer à régler le sort de Nicolaïev ... l'embouchure du Boug méridional étant sous leur contrôle ... Car cette "prise" de l'île démontre bien que les Ukro NAZIS et les Otanistes entendent "distraire" au SUD la bataille du Donbass ...

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  3. Entre leur échec au nord dans l'illusion d'une chute du régime, le Moskva, l'île aux serpents, leur stratégie de pas démolir les ponts du Dniepr et autres, ni les tunnels des Carpathes, ni les transfos des centrales électriques, ni les communisations, je trouve la stratégie russe assez amateur... La décadence les atteint aussi.
    .
    Le regret de Speer était que les allemands auraient du attaquer les grands barrages hydroélectriques soviétiques qui alimentaient les usines, et celui des alliés de ne pas s'être focalisés plus tôt sur les raffineries de l'Axe. Par contre Adolf avait bien vu l'importance stratégique pétrolière de la Volga, de Bakou etc. En fait il a été trahi par les japonais qui ont ammené les US ds la guerre trop tôt, il envisageait une guerre par bouts de la planète (et générations d'allemands), Horaces/Curiaces, à la Poutine...

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    1. Il s'agit d'une Opération spéciale , et non d'une guerre totale ; vous confondez tout , cher monsieur ; les objectifs et les moyens mis en place , la stratégie également , ne sont pas les mêmes , vous devriez le savoir ... Les Russes ont annoncé dès le départ leurs objectifs et les moyens de les atteindre ; c'est ce qu'ils font sans grandes erreurs ni fautes à ce jour .

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    2. La centrale de Zaporijjia, sous contrôle russe, approvisionne les trains électriques ukrainiens qui ammènent des armes...
      et l'Ukraine exporte de l'électricité à l'UE....
      .
      https://fr.news.yahoo.com/l-ukraine-annonce-int%C3%A9gration-%C3%A0-141059087.html
      https://www.lefigaro.fr/international/l-ukraine-a-commence-a-exporter-de-l-electricite-vers-l-ue-20220701
      .
      Sont pas un peu cons ces russes ???

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    3. "Opération spéciale" veut dire "laisser l'ennemi ammener des armes pour massacrer vos propres troupes"... "Opération spécialement conne"...
      Poutine espère se garder les bonnes grâces des ukrainiens, mais plus ça dure, plus il y a de morts, plus la haine grandit. Et de tte façon la propagande est là.
      Démolir les ponts, les tunnels et les transfos HT des centrales coute peu de morts civils et l'effet psychologique du retour aux bougies aurait été important.

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    4. Il me semble que vous n'avez pas intégré la différence entre une opération de police antiterroriste (de plus en plus transformée en guerre ouverte internationale par l'OTAN) et une attaque à l'américaine (illégale de bout en bout, car la guerre a ses lois).
      Toute infrastructure civile détruite devra être reconstruite et donc la Russie n'a aucun intérêt à ruiner le pays, et elle a encore moins intérêt à antagoniser les civils ou à commettre des crimes de guerre.
      Les dommages collatéraux laissent des cicatrices mémorielles en plus des cadavres; par exemple, la génération de mes parents n'a digéré ni le massacre du Jardin des plantes à Saint-Étienne ni celui du Pouzin en 1944 (l'USAF, qui volait trop haut, avait loupé ses cibles).
      *
      La Russie vend toutes sortes de choses aux pays de l'OTAN, pour remplir ses caisses et pour payer ses importations, et il est parfaitement normal que l'Ukraine vende ses excédents d'électricité pour payer une fraction de ses importations.
      Le jour où l'UE entrera ouvertement en guerre avec la Russie, ce jour-là l'état-major russe devra décider si un embargo sur l'énergie est impératif ou pas. Pour l'heure, la Russie a intérêt à respecter tous les contrats et à laisser les "occidentaux" s'auto-punir pendant qu'elle s'enrichit.

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    5. Bon point de vue !

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    6. L'OTAN montera une grande armée ds l'ouest de l'Ukraine. Si Poutine arrive à annexer la Novorussia, Odessa et le tchernoziom qui comptent, il pourra déclarer l'offensive ukrainienne attaque de la Russie, et utiliser les bombes à neutrons.... un jour de vent d'Est... Aussi tout tps de gagné sur le réarmement ukrainien et bon à prendre, qu'importe les infrastructures de l'ouest. Croire que les galliciens, qui ont voté à 40% pour Svoboda, seront russes, c'est débile. Depuis 8 ans de guerre, il y a longtemps que les civils sont "antagonisés"...
      D'ailleurs les commentateurs russes se posent la même question, pourquoi laisser les trains passer... Moreau disait qu'au départ les russes pensaient prendre tte l'Ukraine, mais normalement, ils devraient avoir compris que ça serait le bourbier. Je m'interroge.

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    7. https://southfront.org/history-will-judge-the-united-states-and-its-allies-john-j-mearsheimer/
      Ce professeur américain répond largement aux questions que posent ton intervention. Au moins, tu as une ébauche de l'approche russe de ce conflit. Y a un passage où il dit clairement que les Russes ont saisi cette montée des nationalismes et donc n'envisagent pas de s'installer en milieu hostile....Mais, je suis plus d'accord avec notre hôte, les Russes se sont royalement gourés sur des éléments d'analyse stratégiques, entre autres, le fait que les 40% que sont les russophones qui ont appuyé Deglinski pour être élu à 73%, n'allaient pas les accueillir avec une désapprobation de l'offensive. Certes, dans le Donbass et a Odessa, lieu du massacre contre les syndicalistes et l'emprisonnement de milliers d'autres, il y aura des appuis majeurs, mais ailleurs, ce sera compliqué !!!!

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    8. @casse-tête
      Article qui me semble juste.
      .
      La guerre a sa propre logique. En 39 aucun anglais n'aurait cru qu'ils allaient griller 100000 civils allemands à Dresde, femmes, enfants, réfugiés, juste pour démoraliser l'Allemagne.
      .
      Napoléon avait déjà eu l'idée de monter l'Ukraine anti-tsar contre la Russie... notre génie à nous avant la décadence... et l'otan a de la chance d'avoir des juste décongelés du soviétisme, restés nationalistes pour se battre pour eux... bobo de la branlette ne se battrait pas pour son supermarché... ni souchien pour ses glands-remplacistes... mais parait que l'otan trouve des barbus pour le servir de viande.
      .
      Pour 93 il faut 89 disait Maurras, pour 17, 14 et pour 33, 29... Seulement, si la crise vient, il faut préalablement poser idéologiquement la trahison des élites occidentales, comme essaie ce prof; aucun parti boobalandais, ni Z, ni boboblonde, ni La Fiente Islamique ne s'y risque. Comme ils ne se risque pas à dire (contrairement à Marx) que l'Archipel de Fourquet est l'assurance-vie-division de super-riche (et suicide du holisme aussi).
      .
      « Chaque stratégie suffit jusqu’au moment de la première confrontation avec l’ennemi, après s’ensuit simplement un système de dépannage » Möltke

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  4. Bombardements aériens russes sur l'île aux serpents , ça commence et c'est en direct ( lien ci-dessous) ... Cette île restera déserte jusqu'à sa reprise définitive par les Russes , c'est certain .

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid02CwukhHUHJsJ92mWzuEAUtm2siQgY9qUqjcfGF1Pxamw7dMJic8ZDs2Zm7jF5w3n9l&id=100060249608281

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    1. J'avoue que vous me "consolez" !!! Car, à consulter, entendre et voir la MERDIACRATIE (notamment belge ... francophone, je ne consulte que les francophones PIRES ENCORE que le plus HYSTERO-RUSSSOPHOBIQUE MERDIA français !), on s'imagine déjà que Zelensky "parade" à Moscou ... drapeau Otano NAZI en tête !!! On peut espérer que l'île aux Serpent ne laissera comme "habitants" que les insectes et les arachnides ... les rongeurs fuyant l'ENFER !!!

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    2. Oui, les troupes Ukrainiennes n'ont pas encore débarqué sur l'île des serpents, malgré que Kiev célébre la prise de l'île depuis 2 jours, bizarre, ils attendent peut-être la prise de Lysychansk afin de réduire l’effet négatif de la perte de la ville avec un message sur la « victoire » sur l'île des serpents.

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  5. Bien joué les russes, inutile de perdre des hommes et du matos pour un caillou qui ne représente rien. Si les ukrainiens y vont, il suffira de les canarder régulièrement par mer et par air. Le véritable enjeu c est le donbass.

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    1. L'enjeu est AUSSI Odessa et le contrôle TOTAL des rives de la mer Noire ... et des menées de l'OTAN via la Roumanie (qui, rappelons-le, a "Kollaboré" avec l'Allemagne NAZIE avant de se faire LAMINER lors de l'Opération "Uranus", de part et d'autre de Stalingrad) ... D'où, l'importance STRATEGIQUE de cette île !!!

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    2. Ce n'est pas du tout stratégique, du tout, à 40ou 50 km de. La côte. Erwan a pourtant expliqué les enjeux militaires de zone, savoir, Odessa, ses ports, compris donc les petits ports alentour, sa baie et le contrôle militaire sur un rayon de 300km que cela permet. Handicap russes nombreux, avec à coup sûr des " bataillons maritimes" otaniens au sol à Odessa, adossés aux radars, satelittes, services de suivis et d'écoute otaniens, sans parler des armeemdnts de pointe aux mains de commandos secrets de CIA MI6, DGSE, Mossad etc... Exemple missile Harpoon, victime: le Moskva. Installer des unités sur cette île était une erreur... Réparée. Pour moi il faut laisser les Ukro s'installer et ensuite soumettre ça au kali ré iskander et Uragan ( ça tire des roquette guidées par glonass....

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    3. Casse tête, l'île au serpent est un enjeu stratégique mais dont le contrôle n'est pas urgent (tant que l'offensive sur Odessa n'est pas engagée). Petit détail: le croiseur Moskva a été détruit par un ou 2 missiles ukrainiens "Neptune" mais cela ne change rien à votre remarque car le "Harpoon" a une portée encore plus grande

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  6. Strategique ? En temps de paix peut-être mais en temps de guerre une cible difficilement défendable. Les Ukrainiens ont-ils vraiment débarqué sur l'ile ? Ces bombardements russes ne visent-ils pas plutôt à les en dissuader ?

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    1. Un groupe ukrainien était arrivé sur l'île mais il a subit un bombardement russe immédiat avec utilisation de munitions au phosphore (l'été c'est la saison des grillades :))) !) Effectivement, l'objectif russe est de démilitariser cette île

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  7. Bonjour. J'invite tout le monde à lire cette analyse de la situation actuelle d'un point de vue économique. Très intéressant.
    https://lesakerfrancophone.fr/la-3eme-guerre-mondiale-pour-le-nuls

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  8. Réflexions pleine de bon sens comme d hab. Merci

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  9. C'est regretable d'abandonner l'île auw serpents...
    Ou en est le Dombass, ca avance mais tres très lentement. La déroute a pas l'air si total.....

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    1. Bien sûr, la débâcle de l'armée ukrainienne n'est pas totale. elle est engagé lorsque là où les forces russes concentrent leur offensive, et encore avec lenteur. Ailleurs les forces ukrainiennes lorsqu'elles ne sont pas soumises à un écrasement d'artillerie, à defaut de pouvoir mener des contre-offensives, sont capables de tenir une ligne. Mais lil y a aussi de leur côté une usure profonde, structurelle, logistique et moral qui ronge leurs capacité opérationnelle. Et cette usure n'est pas limitée à l'Ukraine, elle touche aussi les parrains occidentaux qui commencent à s'épuiser économiquement à force d'aider leur enfant gâté bandériste

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  10. De fait, la tenue de ce caillou en l'état actuel de la situation est sans importance et absurde car il peut être canardé sans arrêt par les uns ou par les autres.

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Les commentaires (soumis à modération) sont les bienvenus, à condition qu'ils ne soient pas diffamatoires et injurieux. Merci de respecter la charte du groupe que vous trouvez sous l'onglet "Charte" en haut et à droite. Erwan Castel.