samedi 27 février 2021

Paris, cette "lutécienne" & criminelle collabo


20 siècles plus tard la pestilence parisienne règne toujours dans les cervelles des dirigeants français : 

Concernant la guerre du Donbass, depuis 2017 je rends compte régulièrement sur ce blog de certains contrats du complexe militaro-industriel français à destination du régime de Kiev et qui participent de plus en plus ouvertement à la militarisation atlantiste du pays et son effort de guerre contre les populations russes du Donbass et dont voici quelques exemples déjà abordés ici:

Ce 17 février 2021, par exemple, à Kharkov sur une base d'aviation
 des gardes-frontières de l'État (qui rappelons le ici constitue une force
 militaire complète selon leur modèle soviétique originel), une formation
pratique de vol et technique sur hélicoptères Airbus H-125 a débuté
 avec des représentants du constructeur français Airbus Helicopters.

Ces derniers mois, l'industrie militaire française a continué à "placer ses billes" en Ukraine, comme par exemple avec la livraison de module du système électronique de contre-mesures pour véhicules blindés "3X48-V PFC mini PN3-03-149-24G Vizor" produit par la société "GTC FRANCE".

Quand la cupidité industrielle française révèle l'amoralité criminelle de ses dirigeants politiques:
ici des  djihadistes salafistes en Syrie équipés de lance roquettes antichars Apilas de la société Manhurin. 

Aujourd'hui, suivant l'exemple de son maître étasunien qui équipe les forces ukrainiennes avec ses missiles antichar de dernière génération "Javelin", les serviles et zélés du pouvoir parisien viennent de franchir une nouvelle étape de la collaboration criminelle française en Ukraine :

C'est au tour de la société française "NEXTER Manurhin" de fournir à l'Ukraine de l'armement létal avec la livraison d'un premier lot expérimental de 60 missiles antichar de 112mm "APILAS" à l'armée ukrainienne.

L'APILAS (Armor-Piercing Infantry Light Arm System) est une arme antichar adaptée à l'évolution des blindages modernes qui se présente sous la forme d'un lance roquette jetable (seule l'optique de tir est réutilisable) de 112mm (d'où son nom de RAC 112. Avec un encombrement minimum (1.26m et 10 kg), le RAC 112 tire jusqu'à 500 mètres une charge creuse pouvant percer 720mm de blindage (ou 2 mètres de béton).


Cet armement français constituerait un complément antichar, plus performant que le RPG7 de base et moins couteux que le Javelin étasunien spécialisé, pour des unités d'infanterie confrontées à des blindés... ou des positions fortifiées comme celles de la ligne de défense républicaine dans le Donbass.

Et bien sûr, qui dit armement français livré dit instructeurs militaires pour la formation technique et tactique correspondante, et je connais des légionnaires français d'origine ukrainienne qui, par cupidité ou idéologie occidentale, seront certainement volontaires pour servir une russophobie atlantiste, quitte à trahir la grande tradition franco-russe de leur patrie militaire tout comme l'identité russe de leur patrie d'origine.. 


Dans une totale dichotomie diplomatique, la France qui est signataire des "accords de paix" signés à Minsk continue donc de soutenir la politique agressive de l'Ukraine contre les populations russes du Donbass...

Un beau tandem de cyniques laquais au service de l'OTAN et des guerres menées contre les peuples !

Erwan Castel

Article référence : Colonel Cassad

vendredi 26 février 2021

Bombardements autour de Donetsk


Dans le Donbass, la politique ukrainienne du pire continue a frapper et de façon exponentielle les territoires de républiques populaires de Donetsk et Lugansk, obligeant leurs forces de défense à riposter elles aussi régulièrement.

Après avoir bombardé le Sud de Donetsk aujourd'hui les ukrainiens ont pilonné aujourd'hui en milieu d'après midi l'Ouest et le Nord de la cité dans des bombardements dont les échos sont parvenus, puissants, jusqu'au centre ville.

De Staromikhailovka à l'Ouest jusqu'à l'aéroport au Nord l'alerte à été immédiatement donnée à 16h30. après les premières arrivées de l'artillerie ennemie, invitant les habitants (dont beaucoup profitaient d'une première après midi ensoleillée) des périphéries urbaines à rester dans leurs abris.

  • 16h25, bombardement secteur Peski, ancienne usine chimique (Oktyabrsky)
  • 16h36, bombardement secteur Veseloe (Oktyabrsky)
  • 16h39, bombardement secteur Sud Ouest de Donetsk,
  • 16h45, bombardement secteur de l'aéroport (Oktyabrsky),

C'est principalement le secteur d'Okryabrsky au Nord de Donetsk qui a été pris pour cible par les mortiers du 16e bataillon de la 58e brigade ukrainienne positionnée à Peski. Plus de 18 obus se sont ainsi abattus sur le village de Veseloe (déjà frappé la veille) situé à l'Ouest de l'aéroport. Les tirs ukrainiens, dans une cadence lente (2 coups par minute au maximum) se sont imposés pendant plus d'une demi heure. D'autres tirs ont été dirigés dans ce même secteur vers l'usine chimique de Donetsk, désaffectée depuis qu'en 2014 elle avait été prise pour cible par des tirs de missile tactique ukrainien Toska U.

"Lors de ce bombardement ukrainien, un défenseur républicain a été tué"  a déclaré le service de presse de la Défense. Un incendie s'est aussitôt déclaré dans les bâtiments de l'usine qui n'avaient plus été bombardés depuis avril 2016.

Dans le Sud de la RPD, les ukrainiens du 501e bataillon de la 36e brigade  ont également tiré en matinée avec des mortiers de 120mm sur le village de Leninskoe, une dizaine d'obus et avant que les milices n'aient eu besoin de riposter, le commandant du secteur ukrainien interrompait le bombardement, déplorant 3 morts et 4 blessés graves...suite à l'explosion accidentelle d'un tube au moment du tir. 

Oups diront certains, juste punition des dieux diront d'autres.

Plus au Nord dans la RPD c'est le village de Logvinovo sur le secteur de Debalsevo qui a été la cible de l'artillerie lourde ukrainienne

Le soir à 1945 c'était à nouveau Gorlovka (au Nord de la RPD) qui était la cible de l'artillerie lourde de Kiev.

Sur ordre du commandement, les forces républicaines ont été autorisées à réaliser des tirs de riposte sur les positions ukrainiennes identifiées responsables des bombardements sur Leninskoe (secteur de Mariupol). Selon des sources ukrainiennes, un premier bilan fait état de " 3 "200" (tués) et 10 "300" (blessés) ".Soit pour le seul secteur de Mariupol du côté ukrainien, 6 tués et 10 blessés dont plusieurs dans un état grave !


Parallèlement à cette intensification de ses bombardements sur le front l'armée ukrainienne continue ses mouvements pour renforcer un dispositif offensif:

  • Déplacement d'unités de combat de la deuxième vers la première ligne du front.
  • Retour vers le front de l''artillerie lourde depuis ses zones de "retrait" (imposé par Minsk) 
  • Acheminement de renforts blindés venant de l'Ouest (Volnovakha) ou du Nord (Kramatorsk)
  • etc.
Un autre exemple de renfort blindé ukrainien en route 
vers le front du Donbass: ce convoi ferroviaire filmé
 par un habitant de Kramatorsk (env 100 Nord Donetsk).
Sous visibles essentiellement des véhicules de combat
d'infanterie type BMP2, des camions de ravitaillement et 
des groupes de transmissions, de logistique et sanitaires.

Ailleurs ce sont les observateurs internationaux de l'OSCE, qui signalent dans leur rapports quotidiens un rapport quotidien, l'arrivée dans le Donbass de 40 unités d'artillerie interdites par les accords de Minsk (obusiers automoteurs 2S3 Akatsiya de152 mm., 2S1 Gvozdika, 122 mm, obusiers tractés D-30 "Frog", 122 mm), ainsi que le positionnement d'un grand nombre de véhicules blindés dans des zones résidentielles.

En début de soirée des tirs d'infanterie continuaient à marquer de leurs traçantes la ligne de front de Donetsk, où des soldats en alerte scrutent l'arme a la main l'horizon menaçant.

L'ukropithèque Zelensky semble s'être engagé dans une fuite en avant annonçant un sombre printemps, et ce n'est pas ce faucon de Biden qui va chercher à le retenir, bien au contraire !

Erwan Castel

"Donbass en feu !"

"Tiens bon, patrie !"


L'avertissement clair du Kremlin

Un pilier de la politique internationale du Kremlin: Sergeï Lavrov, le chef de la Diplomatie russe. 

N'en déplaise aux poutinolâtres qui prennent la propagande du Kremlin comme parole d'évangile, la Russie se retrouve aujourd'hui acculée sur ses frontières occidentales comme un boxeur qui progressivement a reculé dans les cordes pour éviter le plus longtemps possible un combat qu'il sait pourtant inévitable. 

Et pour n'évoquer que cette crise ukrainienne, force est de constater que Moscou a voulu à la fois protéger ses relations politiques et économiques avec l'Ukraine, gagner du temps pour continuer sa modernisation militaire, soutenir les républiques du Donbass mais en les bridant, et espérer que miraculeusement, la raison revienne dominer la vision occidentale du Monde ou que l'Ukraine s'effondre enfin définitivement dans les ruines du Maïdan.
Hormis la Crimée qui est un coup de poker magistral de la Fédération de Russie et réussi grâce à une volonté populaire locale unanime et un effet de surprise qui ont laissé le régime de Kiev KO debout, le reste de la stratégie poutinienne dans la région, si elle a tenu en échec les velléités génocidaires bandéristes dans le Donbass n'a cependant obtenu aucune victoire notable, essuyant année après année de nouvelles sanctions économiques (qui, n'en déplaisent aux propagandistes fanatiques, grèvent sensiblement l'évolution socio-économique des populations) et échouant à imposer un processus de paix dans le Donbass ou à bloquer l'arrivée de l'OTAN en Ukraine.   

Depuis le Maïdan, le Kremlin a eu cent fois l'occasion de détruire ce régime belliciste de Kiev, avec un minimum de pertes et dégâts pour la Russie mais, pour des raisons dont je ne doute pas qu'elles soient des choix stratégiques légitimes de l'instant géopolitique, le Kremlin a préféré prendre le risque de laisser pourrir la situation. 

Et aujourd'hui le volcan ukrainien en éruption depuis 7 années, est sur le point d'exploser !

Avec le retour de Biden - qui fut l'un des principaux parrains du Maïdan - aux affaires étasuniennes, les marionnettes kiéviennes de l'OTAN sont redevenues hystériques déchirant sous les chenilles de leurs blindés fonçant vers le Donbass les derniers lambeaux d'accords de paix (Minsk 2), et tellement piétinés depuis 7 ans par leurs soudards qu'ils en sont devenus illisibles.

Il semble qu'aujourd'hui la Russie ne fasse plus peur aux occidentaux, surtout depuis qu'ils trouvent ici et là des auxiliaires, terroristes islamistes ou bandéristes ukrainiens pour faire le sale boulot à leur place, et que l'Ukraine ait été choisie par l'OTAN pour provoquer directement la Russie sur ses frontières. 


La Russie aujourd'hui n'a plus le choix, car ce Golem soviétique qu'est l'Ukraine, devenu incontrôlable depuis son indépendance est aujourd'hui transformé en bélier militaire que l'OTAN s'apprête à précipiter contre le monde russe dont la Crimée et le Donbass sont ses avants postes pontiques.

Le conflit militaire russo-ukrainien commandité par Washington et qui semble aujourd'hui inévitable risque d'être violent et meurtrier mais restera je pense limité dans le temps et l'espace car ses objectifs derrière la façade des discours nationalistes de Kiev autour de l'intégrité territoriale sont surtout et d'abord politico-économiques et cherchent dans une provocation à laquelle le Kremlin ne peut plus ne pas répondre à abaisser un nouveau rideau de fer sur l'Europe :
  • Mobiliser les pays occidentaux dans un axe russophobe encore plus radical dirigé par Washington (et notamment l'Allemagne qui reste encore le laquais le plus indiscipliné).
  • Radicaliser les sanctions anti-russes vers un blocus économique occidental de la Fédération, à commencer par l'arrêt du projet North Stream 2,
  • Ce qui aura pour conséquence de réorienter les importations énergétiques européennes depuis les USA ou leurs alliés idéologiques et économiques directs,
  • De subordonner complétement l'UE à la politique sécuritaire de l'OTAN qui étendra et renforcera son occupation militaire sous commandement étasunien,
  • De menacer directement, par des bases militaires frontalières asservies, les centres névralgiques russes qui se situent à l'Ouest et sans profondeur stratégique,
Pour tous ces objectifs politico-économiques entre autres encore, Washington est prêt à exciter une guerre régionale en Europe dans laquelle l'OTAN n'interviendra pas directement, et où Moscou n'ira probablement pas pousser sa victoire jusqu'aux frontières de l'alliance Et si si hier l'ouverture de l'Irak aux vampires mondialistes valait de sacrifier la vie de 500 000 enfants selon les dires de Madeleine Allbright, demain la fermeture totale des routes économiques avec la Russie vaudra bien quelques milliers voire dizaines de milliers de vies ukrainiennes et russes. 

Mais la Russie aujourd'hui est obligé maintenant de riposter militairement à une offensive ukrainienne, car elle ne peut plus reculer et surtout elle ne peut pas laisser des russes se faire massacrer massivement (surtout que plus de 60 000 d'entre eux sont maintenant citoyens de la Fédération. 

En attendant ce "matin du grand soir" Moscou déploie ses unités d'assaut vers les frontières ukrainiennes d'une façon anormalement démonstrative pour leur donner une première mission dissuasive, tout en  tirant sa dernière cartouche diplomatique pour tenter de ramener à la raison un Zelensky amorphe se laissant conduire à l'abattoir par Biden.

Et qui d'autre que Sergei Lavrov, ce vieux gladiateur des arènes diplomatiques, pouvait mieux tirer cette dernière cartouche diplomatique en forme d'avertissement solennel et qui a été rappelé lors d'un interview accordée au Big Game sur Channel ce Jeudi 1er avril:
 
"Déclencher une guerre dans le Donbass signifie détruire l'Ukraine: ceux qui soutiennent le début d'hostilités à part entière dans le Donbass ne se rendent pas compte que cela pourrait conduire à l'effondrement du pays."

"Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a déclaré il n'y a pas si longtemps, mais cette déclaration est toujours d'actualité aujourd'hui que ceux qui tenteront de déclencher une nouvelle guerre dans le Donbass détruiront l'Ukraine"

Moscou espère que Washington et les «alliés» occidentaux de l'Ukraine ne poussent pas Kiev à agir imprudemment.

«Selon les informations publiées dans les médias, les militaires comprennent pour la plupart la nocivité de toute action visant à déclencher un conflit brûlant. J'espère vraiment qu'ils ne seront pas encouragés par les politiciens, qui, à leur tour, seront encouragés par l'Occident, dirigé par les États-Unis »

Mais ce voeu pieu du ténor de la diplomatie russe risque fort d'être mis à mal par le retour d'un Biden aux affaires pour qui les recommandations de Brzezinsky font toujours référence.

Erwan Castel

jeudi 25 février 2021

Arménie en ébullition !

Vu du Donbass


Depuis que le 1er ministre Pashynian a lâchement refusé de protéger l'Artsakh arménienne victime d'une offensive turco-azerbaidjanaise à l'automne 2020 (notamment en refusant de déployer ses missiles Iskander), le torchon brûle à Erevan entre l'armée et le gouvernement ouvertement pro-occidental.

L'armée considère que "le Premier ministre et le gouvernement arménien sont incapables de prendre des décisions adéquates dans cette crise et cette situation fatidique pour le peuple arménien".

Par la voix de son chef d'état-major Onik Gasparyan, l'armée, dans un document  signé par lui, ses adjoints, les chefs des départements et corps d'armée, a exigé la démission de Pashynian, lequel a demandé sa destitution et appelé ses partisans à descendre dans la rue contre ce qu'il qualifie être un "coup d'Etat".

SAUF QUE LES DIZAINES DE MILLIERS DE CITOYENS QUI SONT DESCENDUS DANS LES RUES DE EREVAN L'ONT FAIT POUR SOUTENIR LEUR ARMEE ET DEMANDER EUX AUSSI LE "DEPART DU TRAITRE".  

Ce soutien à l'armée a été initié par le "Mouvement pour le salut de la patrie" qui réunit 17 partis d'opposition au premier ministre sortant, et qui ont salué la déclaration de l'état-major général en appelant aussi leurs partisans à se rassembler sur la place de la Liberté.

Quant au président Armen Sarkissian qui nomme et destitue les chefs d'Etat major il ne s'est pas encore prononce sur la demande de son 1er ministre mais qui peut cependant prendre effet automatiquement au bout de 15 jours. 

De son côté Moscou qui se refuse toute ingérence dans les affaires intérieures du pays a cependant déclaré suivre la situation avec inquiétude. 

obs , la Russie est alliée de l'Arménie et dispose d'une base militaire sut son territoire.

Donc affaire à suivre concernant cette autre poudrière entre Eurasie et OTAN (via la Turquie).

Erwan Castel


Mortiers de l'OTAN contre le Donbass

L'escalade ukrainienne sur le front du Donbass continue sur fond d'invectives occidentales de plus en plus virulentes contre la Russie. Après les bombardements meurtriers de la périphérie de Gorlovka (7 tués et 6 blessés dans les rangs de la milice républicaine, 11 tués ukrainiens lors des ripostes), ceux de la périphérie de Donetsk au cours desquels un résident de 21 ans à été grièvement blessé à Aleksandrovka (actuellement stabilisé après une nuit complète d'intervention chirurgicale), l'artillerie ukrainienne poursuit ses pressions offensives contre les positions républicaines, principalement entre Donetsk et Gorlovka inclus et dans le Sud de la République sur le secteur de Leninskoe/Sahanka/Shirokino.

Bombardements ukrainiens sur des positions défensives 
républicaines, positionnées sur la route reliant Donetsk à 
Gorlovka. Front de Yasinovataya, secteur Yakolevka.


Armes de l'OTAN contre civils du Donbass

Ce matin du 25 février 2021, dans leur poursuite des bombardements contre les territoires des républiques de Donetsk et Lugansk, les forces ukrainiennes appartenant à la 28ème Brigade motorisée ont pilonné pour la deuxième journée consécutive le village de Yelenovka à une vingtaine de kilomètres au Sud de Donetsk avec des mortiers de 60mm.
Au total 20 obus ont été tirés, endommageant 2 immeubles d'habitations civiles aux 95 et 108 rue Perezdnaya, 3 maisons individuelles et les lignes électriques fournissant de l'électricité à tout le village dont la distribution a pu être rétablie rapidement grâce à la présence d'une ligne de secours.


Il est a noter ici que le mortier de 60mm est une arme occidentale de conception occidentale qui, avant le Maïdan, n'était en dotation dans l'armée ukrainienne, l'arsenal de cette dernière étant d'origine soviétique. 

Ce type de mortier, qui a déjà été employé sporadiquement sur le front du Donbass par les ukrops (comme à Staromikhailovka en juin 2017 pare exemple), provient donc de l'aide militaire occidentale accordée au régime de Kiev pour mener cette guerre contre les russes de Donetsk et Lugansk. Cette guerre, commanditée par la CIA (Le Directeur de la CIA, John Brennan, supervisera le 13 avril 2014 à Kiev le lancement de l'Opération Spéciale antiterroriste contre le Donbass), est l'occasion pour l'OTAN d'accélérer la militarisation de l'Ukraine (candidate pour l'intégrer) et notamment par une assistance technique et logistique et des fournitures d'armes de plus en plus importantes.

Exemple de mortier de 60:
le M224 étasunien
Le mortier de 60mm est idéal pour les guerres de tranchées. léger maniable il permet de réaliser des tirs en cloche sur des positions enterrées jusqu' environ 2.5 / 3 kilomètres de portée.

L'emploi de ce type d'arme contre Yelenovka montre bien la proximité de la ligne de front avec certains villages et district urbains dont certains sont même coupés par elle. provoquant dans ces cas précis d'inévitables "dommages collatéraux' parmi les civils.

Cependant, dans le cas de Yelenovka, il est impossible qu'il puisse s'agir de dommages collatéraux, du fait des séparations existantes entre les zones de combat (village de Signalnye par exemple) et le bourg en lui-même situé à l'Est d'une voie de chemin de fer arborée. De même l'hypothèse d'une erreur de tir ou d'un défaut déviant de l'obus (au niveau d'une ailette par ex) sont écartés par le nombre d'arrivées observées sur la zone résidentielle civile.


Une fois encore, pour ce bombardement ukrainien de Yelenovka, nous sommes face à des tirs qui sont intentionnellement dirigés contre des populations civiles du Donbass russe.

 
Cette nouvelle escalade militaire initiée par Kiev risque d'imposer aux civils du front l'enfer de bombardements ukrainiens et de ripostes républicaines qui font aussi mais dans des fréquences et proportions incomparables des dégâts chez les populations occupées par les ans  forces ukrainiennes. Ainsi de ce civil de 74 ans qui serait mort des suites de ses blessures après une riposte républicaine dans le secteur de Khutor Volny sur le front de Lugansk (à confirmer). Et déjà les propagandes ukrainienne et occidentale de s'emparer de cette rarissime victime civile des tirs républicains pour hurler aux quatre horizons du monde à l'agression des forces armées de la Fédération de Russie tant qu'à faire !

Refusant d'être comme certains propagandistes de caniveau, le thuriféraire d'une vision manichéiste de ce conflit, je rends compte aussi lorsque cela survient des pertes civiles observées côté ukrainien et qui restent des victimes russes d'un Donbass écrasé par cette guerre insensée menée par les marionnettes occidentales de Kiev contre les russes du Donbass.

Les semaines à venir seront cruciales pour savoir si cette armée ukrainienne, tendue sur ses starting blocks, va recevoir le feu vert de ses parrains étasuniens pour une blitzkrieg suicidaire ou engager une nouvelle désescalade pour revenir à ce conflit étrange mais meurtrier à mi chemin entre guerre des tranchées et "Désert des tartares".

Erwan Castel





mercredi 24 février 2021

Les petits héros de la Novorossiya

 

Rions un peu...

Sur les réseaux sociaux est apparue cette vidéo d'un "écureuil séparatiste" attaquant le drapeau ukrainien. 

C'est devenu un buzz en quelques jours attirant nombre de commentaires sympathiques et drôles comme celui de conseiller aux ukropithèques d'inscrire l'identité de ce vaillant séparatiste sur leur site "Mirovorets" qui dénonce tous les séparatistes, russophiles et antifascistes combattant ou critiquant la junte mondialiste de Kiev.

Erwan

mardi 23 février 2021

Le jour du Soldat russe

"C днем солдата !"

Cette année, le "jour du soldat" qui est célébré dans toute la Grande Russie chaque 23 février connait une résonnance et une signification encore plus radicales pour la population du Donbass qui observe à nouveau depuis plusieurs semaines de sombres nuages de haine se précipiter au devant de ses milices républicaines arc boutées depuis 7 ans sur une ligne de front toujours en feu. 

Mes premières pensées au matin de ce jour sacré vont aux camarades républicains tués ces derniers jours par les canons ukrainiens et vers tous ceux qu'ils ont rejoint dans les rangs innombrables du régiment des immortels de l'empire, puis vers mes frères d'armes de la brigade Piatnashka dont je partage la destinée depuis 4 ans et à qui je dois d'être encore en vie aujourd'hui. 

"Ici, la guerre qui d'habitude nous enlève tant, 
nous apporte quelque chose, 
elle nous apprend la communauté virile 
et remet à leur vraie place des valeurs à moitié oubliées."

Ernst Jünger "Le boqueteau 125", chroniques des combats de tranchée - 1918

C'est un 23 février 1918, que l'Armée Rouge était créée, et cette date va devenir l'anniversaire commémorant les soldats soviétiques sous le nom de "jour de l'armée et de la marine de l'Union soviétique". Aujourd'hui la Fédération de Russie perpétue cette tradition : c'est le "Jour du défenseur de la patrie" et dont la célébration est restée populaire et sacrée au delà de ses frontières, pour tous ceux qui de près ou de loin sont solidaires au monde russe.


Ce matin au milieu des accolades fraternelles, des groupes de combat se dirigeaient vers les véhicules pour une nouvelle rotation sur les avants postes de Promka tenus par le bataillon sue le front de Yasnovataya Et dans le matin frisquet de ce 23 février 2021 nous parvenaient ténus, les échos des explosions ukrainiennes envahissant à nouveau notre front républicain (on devait apprendre plus tard que c'était des tirs de mortiers ukrainiens de 82mm sur Staromikhailovka à l'ouest de Donetsk)

Et les chansons des peuples en lutte pour leur Liberté, qui sont ces cris de l'âme fusionnant à la fois la guerre et l'amour, continuent d'environner de leur noblesse mes pensées et mes actes, ainsi de cette magnifique chanson "No pasaran" du nicaraguayen Carlos Mejía Godoy:

 

"La guerre commencera, mon amour
Je m’engagerai dans son ombre invincible
comme un lion féroce, je protégerai cette terre,
mes lionceaux,
personne, mais personne n’arrêtera la victoire
armée du futur, jusqu’aux dents
qui résonne jusqu’à la frontière
nous luttons pour vaincre

Ils ne passerons pas…"


Bonne fête du défenseur de la Patrie à tous les peuples en lutte pour leur Liberté !

Erwan Castel


lundi 22 février 2021

De la guerre et des morts et des mots

 

Pour la troisième journée consécutive, la périphérie de la ville minière de Gorlovka, située à 100 km au Nord de Gorlovka, est sous le feu de l'artillerie ukrainienne, tandis que le bilan sanglant réel des bombardements ukrainiens du 20 février n'est pas encore connu.
Dès le lever du Soleil, des rapports du front signalaient des tirs ukrainiens sur les front de Gorlovka et Donetsk (secteurs de Shirokaya Balka, Zheleznaya Balka, Glubokaya, 19/20, Kirovo, la périphérie de Komsomolets, Kurganka, Bessarabka, Khimik, Mertutny, Izotovo, Michurino, 6/7, Stalsbyt et autres zones de première ligne adjacentes) et qui s'intensifiaient en début de matinée.

21 février, les "ukrops" continuent leurs bombardements 
sur Gorlovka où ils ont encore utilisé leur artillerie lourde.

Sur le front de Donetsk, la situation est également très tendue depuis les bombardements ukrainiens du 17 février, qui depuis, sont suivis par une continuité de provocations sur l'ensemble de la périphérie Ouest de la cité.

18 février, la défense de Donetsk riposte sur un
dépôt de munitions de la 56e brigade ukrainienne 
une unité responsable des bombardements du 17.
Localisation du dépôt ukrainien détruit à Vodyanoe juste au Nord Ouest 
de l'aéroport de Donetsk. Au minimum 1 blessé grave côté ukrainien, le 
sergent Khlopko, brûlé au troisième degré, et évacué à Krasnoarmeisk.

Aujourd'hui, 22 février 2021, à 10 h 06, un drone de frappe ukrainien à courte portée, a bombardé des positions de la milice populaire de Lugansk près du village de Kalinovo, (au Nord Est de Debalsevo) en larguant des munitions d'AGS 17 (40mm).

Du côté des renforcements du dispositif offensif ukrainien plusieurs informations confirmées signalent l'arrivée d'unités blindées, mécanisées ou d'artillerie sur le front comme par exemple un convoi ferroviaire en provenance de Krasnoarmeisk et arrivant à Avdeevka, au Nord de Donetsk, ou ces 22 obusiers lourds tractés, 2A36 "Hyacinth-B" de 152mm, 152 mm) et 4 canons antichars MT-12 Rapira de100 mm signalés arrivant dans le Donbass par les observateurs internationaux de l'OSCE.

Dans ce début de soirée du 22 février, les bombardements 
ukrainiens continuaient sur la périphérie de Gorlovka comme 
ici près du village minier de Gagarine.

1 civil de 21 ans grièvement blessé à Aleksandrovka

Plus tard c'est au tour de la périphérie de Donetsk d'être bombardée par les ukrainiens, et particulièrement le secteur d'Aleksandrovka au Sud Ouest de la cité ou un civil de 21 ans, 
Alexander Sleptsov a été blessé dans la cavité abdominale par un éclat d'obus, transporté en urgence à l'hôpital 14 du district voisin de Petrovsky, il était encore sur la table d'opération en fin de soirée.

Alexander Sleptsov, 21 ans, habitant d'Aleksandrovka, a été grièvement blessé le 22 février par l'artillerie ukrainienne.



Retour sur les bombardements meurtriers du 20 février


Dans un article précédent, je faisais état de bombardements ukrainiens meurtriers sue le secteur de Gorlovka ayant obligé les forces républicaines à riposter dans des tirs de contrebatteries non moins meurtriers. 
  • Or à ce jour une opacité concernant les pertes subies est toujours maintenue par les autorités de la République Populaire de Donetsk, provoquant de la part des camarades des miliciens disparus, de leurs familles et d'une grande partie de la population incompréhension, spéculation et parfois même colère. Et ces bombardements du 20 février semblent, face à cette habitude de minimiser les pertes subies semble être la goutte qui fait déborder le vase de l'opinion générale. 
Sans entrer ici dans les querelles des chiffres ou le jugement de personnes, je pense que cette polémique autour des pertes subies est symptomatique d'une incapacité pour les autorités politiques - de tous les pays dont les républiques populaires de Donetsk et Lugansk - à s'adapter à la réalité d'une hypercommunication débridée et incontrôlable diffusant sur les réseaux d'informations alternatifs et sociaux les événements vécus ou observés et en temps réel. 

Pour ma part je comprends à la fois :
  • ceux qui considèrent que la divulgation des pertes subies est contraire à la confidentialité qu'imposent des actions militaires en cours et dont les données pourraient servir de renseignements au commandement ou à la propagande de l'ennemi.
  • ceux qui ressentent que l'absence d'opérations militaires dynamiques ne justifie pas ce secret autour des pertes subies et que le silence officiel qui les entoure est souvent ressenti comme une indifférence vis à vis de ceux qui sont tombés sur le front.
Cependant, le souvenir des morts est aussi la force des vivants et cacher injustement la mort au combat d'un seul soldat, non seulement trahi son sacrifice mais aussi peut ébranler le moral de ses camarades, et je l'écris cela en connaissance de cause, car le groupe de volontaires que nous formions fin 2015 au sein de la Vème brigade avons décidé de changer d'unité après que la mort au combat de notre camarade Dietrich ait été cachée par le commandement.

Honorer ses morts, tous ses morts, est un devoir moral  pour honorer leur mémoire mais aussi un acte de commandement préparant le mental des soldats aux prochains combats.. 


Miliciens tués le 20 février 21

Vladimir Gorbatchev, 56 ans
Ainsi pour les bombardements ukrainiens du 20 février, alors que le chiffre officiel et toujours inchangé communiqué à 10h00 du matin par Edourd Basurin le porte parole de la Défense de la République Populaire de Donetsk, des estimations plus dramatiques allant de 5 à 20 républicains tués sont apparues au même moment sur les réseaux. 

Le fait est que de Lugansk à Mariupol, des correspondants militaires et des civils, des miliciens et leurs familles partagent naturellement les nouvelles du front qui avec les réseaux de communication modernes peuvent être et sont diffusés instantanément sur des réseaux d'un internet devenu le champ de bataille principal de la guerre de l'information. 
Evgeny Shepetko, 47 ans

Cette réalité d'une information parfois anarchique et non vérifiée, peut inquiéter une certaine paranoia (légitime sur un front militaire) voire contrarier la doxa politique officielle mais, serais-je tenter d'écrire: "c'est ainsi". Et devant cette fatalité moderne de la vulgarisation et multiplication des capacités de communiquer et d'informer, il serait à mon avis préférable pour les communicants officiels de tous les horizons de chercher à accompagner cette réalité libertaire plutôt que de rester sur des informations partielles et dirigées, ou pire sur des censures propagandistes et qui deviennent même contreproductives dès l'ouverture des réseaux alternatifs.
 
Oleg Tkachenko, 27 ans
Aujourd'hui des noms et des visages de miliciens tués par les bombardements ukrainiens du 20 février viennent rejoindre dans la tristesse et le silence celui de Vladimir Gorbatchev, "le mort officiel": Evgeny Shepetko, Oleg Tkachenko, Dmitry Syrovatsky, Sergey Petrenko, Valery Alekseev. Et la liste macabre n'est peut-être pas terminée (Igor Bezler le premier commandant de la défense de Gorlovka avec laquelle il est restée en contact évoque le chiffre de 20 tués).



Dmitry Syrovatsky, 37 ans
Paix à leurs âmes, ils peuvent rejoindre le régiment des immortels de la Grande Russie avec confiance car nos coeurs ne les ignorent pas, et nos mémoires ne les oublieront jamais !



Sergey Petrenko, 57 ans







 Valery Alekseev, 34 ans.









, 46 ans

Vladimir Snout


Dernière minute :

Danil Bezsonov, un vétéran de la première heure (siège de Slaviansk 2014) et actuellement Sous-ministre de l' information de la République Populaire de Donetsk confirme et regrette que des pertes républicaines aient été cachées à l'issue du bombardement de Gorlovka du 20 février. 

Merci à lui de restaurer la confiance que certaines décisions bureaucratiques malheureuses peuvent ébranler.

Il écrit ceci: 

"Quand j'étais dans la milice et que je participais aux hostilités, moi, comme mes autres camarades, j'avais très peur. Tout ce qui se passait était effrayant. La douleur était terrible, la mort était terrible, la peur était terrible... 
Mais le pire était de mourir en tant que soldat sans nom. C'était effrayant de disparaître pour que votre famille et vos amis ne sachent pas ce qui s'était passé ... Ils ne connaissaient pas votre acte et la signification de votre mort.
Lorsque la ligne de démarcation de combat se déplace dans une direction ou une autre, elle est déjà appelée front. Quand il y a ce mouvement et quand il y a une stratégie, le but de ce mouvement, alors, bien sûr, il est logique de cacher les pertes afin que l'ennemi ne possède pas pleinement la situation opérationnelle complète dans une perspective temporelle précise. Mais en présence de nombreuses années d'arrêt, de présence d'Internet et des réseaux sociaux, il ne sert à rien de cacher des pertes. Cela ne fera que démoraliser les combattants survivants, qui ne voudront pas sombrer dans l'inconnu lors de la prochaine bataille, et convaincra également la ressource de mobilisation que servir dans l'armée est stupide.

Je me demande si les hauts commandants d'une armée dans le monde qui prennent la décision de dissimuler des pertes ont déjà éprouvé une telle peur eux-mêmes? Comment enlever aux soldats morts le droit à leur mémoire héroïque? Bien sûr, la question est rhétorique, philosophique, très abstraite et ne nous concerne pas, mais quelqu'un d'autre en théorie profonde. "


En résumé, voici un débat franc et important tel qu'il s'en produit dans le Donbass malgré la guerre, et qui montre toute la dimension démocratique vivante et la santé républicaine animant les citoyens de Donetsk.

Erwan Castel

dimanche 21 février 2021

La Muse du Donbass

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Le chant restant une des expressions les plus fortes de l'âme, il est naturel de le trouver au coeur des drames et des joies qui jalonnent la destinée humaine, et lorsque se meuvent les peuples vers la défense de leurs terres et de leurs libertés, les chants honorent le courage mais aussi fécondent la mémoire de demain. 

Et les russes sont parmi les peuples qui certainement ont le plus élevé et conservé lechant comme un élément majeur de l'expression identitaire.


Dimanche 21 février 2021

Ainsi, nombreux sont les artistes qui viennent depuis 7 ans chanter les rêves, la souffrance et l'héroïsme de ce peuple russe que le destin a placé au dessus d'un volcan de l'Histoire nommé Donbass. Mais, parmi tous ces bardes talentueux et fraternels il est une Muse qui illumine nos coeurs et raffermit nos bras et dont les chansons rythment nos pensées et nos rêves, des jardins fleuris de Donetsk aux tranchées sombres du front : c'est Yulia Dmitrievna Chicherina, une jeune artiste russe dont le talent n'a d'égal que sa gentillesse et sa fidélité à notre cause et notre fratrie d'armes. 

Pour nous tous elle est.... "notre Chicherina !"

Née dans l'Oural il y a 43 ans Chicherina poursuit depuis plus de 20 ans une carrière de "rock star" très populaire en Russie et qui n'a jamais altéré ses qualités immenses d'une femme humble et courageuse qui n'a jamais cessé d'écouter son coeur même au risque de voir s'éteindre les projecteurs occidentaux d'une carrière internationale prometteuse.

Depuis plus de 5 ans Chicherina, entre 2 concerts publics nous fait l'honneur plusieurs fois par an de son amitié et de ses chansons. Ses tournées dans le Donbass sont une bouffé d'oxygène pur, des salles de concert publiques et bondées aux cantines privées des casernes, en passant par les tranchées et les chambres des hôpitaux où la Muse se fait marraine attentive pour que dans la poitrine dure du soldat blessé renaisse son coeur d'enfant réconforté.

Yulia Chicherina sait avec une humilité et un respect fraternel mettre en avant ces miliciens anonymes qui pataugent dans la boue et le gel des tranchées pour "tenir la ligne" et à qui elle offre son art maitrisé pour diffuser leur courage et leur ténacité dans toute la réalité de ce conflit meurtrier et que personne hors du Donbass ne veut encore nommer "guerre", par peur ou par honte. Ainsi par exemple dans ce clip remarquable où Chicherina laisse la guerre du Donbass introduire et conclure sa chanson

"Моя Спарта" / "Ma Sparte'"


Nous naissons, nous mourons;
Nous l'avons déjà fait plusieurs fois -
Cela a été et sera pour chacun de nous.
A part nous, personne n'ira dans nos tranchées;

Depuis des centaines de vies nous faisons ce travail.
A personne jamais ne se rend notre fier Varyag!
Mon chemin, ma vie, mon Sparte, mon drapeau;
Avec un bouclier ou sur un bouclier- c'est comme ça!

Je laisse tout ce que j'aime,
A ceux qui m'ont cru sur la parole et ne doutaient pas,
Que je ne me rendrais jamais au combat;
Et que je ne me rendrais jamais sans combat."


Et pendant cette période de février où, dans un froid hivernal tardif, le feu ukrainien revient défier en vain nos déterminations, notre muse du Donbass est à nouveau à nos côtés, rencontrant les autorités, rendant hommage aux défunts mais aussi et surtout allant à la rencontre de la population et de ses défenseurs.

Comme à son accoutumé, Yulia Chicherina n'a pas manqué de venir saluer ses amis de la Brigade Piatnashka, faisant la tournée de ses popotes dispersées en compagnie de son fidèle Rex, un malinois fort de 15 années d'amour et de fidélité.

Ce fut la belle surprise de la journée, ce rendez vous proposé au rez de chaussée de notre compagnie dont la caserne est depuis 2 ans au centre ville de Donetsk.

Malgré les services du front et de la caserne, les stages et les congés individuels, nous étions encore une vingtaine disponibles et pas un seul n'a voulu manquer cette belle et vivifiante rencontre, et derrière nous les portraits de nos tués au combat semblaient revivre le temps d'une chanson.

De sa voix à la fois douce et puissante Chicherina a chanté la beauté de la vie, l'honneur de la défendre et les valeurs qui nous animent, trouvant dans un instant de grande simplicité et de pure noblesse les mots justes, ceux qui font battre les coeurs et briller les yeux.
A l'issue de ce petit concert privé les embrassades saluant ces retrouvailles furent ponctuées de traditionnels selfies qu'aussitôt les jeunes (et moins jeunes) se sont empressés d'envoyer avec fierté à leurs amis et familles.

La seule ombre de tristesse au tableau fut de voir Rex, ce doux malinois et inséparable compagnon de Yulia, lutter contre la douleur articulaire de son vieux dos pour venir dans un élan de gentillesse nous offrir ses dernières accolades canines.

Voici quelques extraits de sa prestation du 21 février 2021, dans la caserne de notre compagnie.


Merci à toi Yulia, pour tes chants, ton sourire, la force de ton amitié et de ta fidélité, ton nom est inséparable de ceux des bataillons dont tu nourris les cœurs en chantant les rêves et les souffrances du Donbass. 

A bientôt, je n'en doute pas !

Erwan Castel