samedi 31 mars 2018

51 minutes

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Seb au "TR" en train d'observer les positions ennemies 

La trêve pascale est officiellement en vigueur depuis 24h. Mais elle a déjà été rompue dès sa première heure par les forces ukrainiennes.

51 minutes, c'est le temps par exemple qu'aura duré la trêve sur notre position dans la zone de Promka entre Yasinovataya et Avdeevka, avant que plusieurs tirs ukrainiens utilisant grenades à fusil et armes automatiques ne viennent confirmer la mentalité de soudard qui anime les ukrops déployés sur le front.


Samedi 31 mars 2018

Dans la journée le calme à été interrompu par des tirs de snipers et d'autres tirs d'armes automatiques.

De notre côté nous nous efforçons de respecter cette trêve pascale, obervant par séquences de quelques minutes seulement par poste les positions et activités ukrainiennes voisines.

Ailleurs, d'autres positions républicaines ont subi des tirs ukrainiens notamment dans le secteur de Kominternovo (Sud de la République de Donetsk) et en fin d'après midi à Spartak (Nord de Donetsk)

La veille, plus de 300 munitions de gros calibre avaient été tirées sur les positions républicaines.

Erwan Castel

Mourka recueillie l'année dernière au milieu des ruines, sourde et perdue suite à des bombardements. C'est aujourd'hui la mascotte du groupe suivant avec attention et partout des tranchées aux postes de combat (et surtout a la cuisine) les faits et gestes des soldats défendant la position.

Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

Nouvelle mouture de "Méthode"


Nouvelle mouture de la revue mensuelle de l'institut francophone de Donetsk dirigee par Helene Sydorova et qui me fait l'honneur de me publie régulièrement.

A travers cette belle initiative le Donbass, malgré la guerre, montre toute sa dimension géographique et culturelle entre Occident et Eurasie et nous offre un message d'espérance partagé entre les peuples.

Un grand merci à toute l'équipe de cette belle passerelle d'amitiés et d'échanges entre la France et le Monde Russe.

Erwan Castel

Revue « Méthode » Mars 2018 : 

vendredi 30 mars 2018

Et c'est reparti pour une nouvelle "trêve" !

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 "SKS", volontaire du Donbass 

Depuis 3 ans, sur fond d'accords de Minsk qui sont déjà eux mêmes un cessez le feu général, les trêves calendaires continuent de se succéder et d'être bafouées, depuis celle de Noël jusqu'à celle de la Toussaint en passant par la rentrée scolaire ou comme aujourd'hui, la trêve pascale.

Cette nouvelle trêve intervient en théorie depuis 00h00 cette nuit et pour la durée de la Pâques chrétienne.

Les chants des oiseaux saluant le retour printanier ont déjà été interrompus par des tirs ukrainiens isolés des snipers ou canons sans recul (sapog), tandis qu'en revanche, plus au Nord et au Sud de notre position nous entendons régulièrement des tirs de mitrailleuses et même mortiers ukrainiens résonner.

Vers midi "Mamaï", le Commandant du bataillon, est venu inspecter les positions de l'unité avec des officiers d'Etat Major et nous rappeler à l'occasion de respecter strictement le cessez le feu démarrant en soirée.

"Mamaï", volontaire d'Ossetie et commandeur du bataillon 

Nous testons sur nos gardes car par expérience les dernières trêves décrétées furent réduites à néant au bout de quelques heures seulement par les forces ukrainiennes, surtout lorsque nos positions ne sont qu'à quelques centaines de mètres des nôtres.

Et pour celle-ci, même si nous espérons tous le silence des armes, nous ne nous faisons guère plus d'illusion quant à son respect par nos "voisins d'en face" et restons attentifs, penchés sur nos armes de défense et périscopes d'observation....

Erwan Castel

"Seb", volontaire de France

La deuxième ligne des positions ukrainiennes devant nous à 300 mètres

mézigue, volontaire de Bretagne

Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

Guerre de snipers sur Avdeevka

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Sur le front très rapproché de Yasinovataya, si l'artillerie lourde ne peut entrer facilement en action à cause du risque important de "tirs fratricides", en revanche les snipers peuvent réaliser un travail de pression efficace sur l'ennemi.

Nous sommes plusieurs dizaines a opérer ainsi jour et nuit sur ce front, débusquant les observateurs qui dirigent les tirs de leur artillerie, les soldats ennemis qui harcèlent à partir de leurs positions enterrées nos lignes de défense etc...

Mais parmi les priorités est la chasse aux homologues ukrops, snipers et tireurs de précision qui mènent ici la guerre la plus meurtrière depuis 3 ans. Et cette traque inlassable qui est réciproque donne lieu parfois à des duels entre tireurs.


Vendredi 30 mars 2018

Hier le commandement avait informé de l'arrivée d'un groupe de snipers ukrainiens en renfort sur la zone entre Yasinovataya et Avdeevka où le régiment tient plusieurs positions défensives.

Nous sommes plusieurs à tenter de débusquer ces snipers ennemis qui mènent depuis plusieurs mois un harcèlement meurtrier sur ce secteur du front, notre bataillon a perdu 4 hommes dont 2 chefs de groupe au cours des 4 derniers mois. Au minimum 4 soldats ennemis ont été également éliminés et confirmés.

Tireur d'élite renommé, le volontaire serbe Dejan Beric dit "Deki" et qui sert dans un autre bataillon du Régiment a été blessé légèrement hier lors d'un engagement avec plusieurs snipers ukrainiens.


Alors qu'il venait de neutraliser un tireur ennemi il a été repéré et touché par un deuxième tireur qui était déployé en couverture. 
Après que l'impact sur son gilet pare balle lui ait fait perdre connaissance, Deki a été évacué sur un hôpital de Donetsk pour quelques jours avant de reprendre son service au front.



De notre côté nous réussissons également dans cette guerre de position à infliger des pertes dans les rangs des tireurs ennemis malgré leurs nouveaux modes opératoires qui laissent à penser qu'ils ont reçu une formation norme OTAN, voire que ce sont même parfois des mercenaires occidentaux.

Je souhaite un prompt rétablissement à mon camarade Deki et lui souhaite de pouvoir rejoindre rapidement le front pour continuer ensemble à défendre les murailles du Donbass.

Erwan Castel


Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

UE aux ordres de l'OTAN et des USA

Le "shengen militaire" ou comment organiser plus rapidement le déploiement permanent des forces de L'OTAN en Europe, y compris des pays ne faisant pas partie de l'UE...

La Commission européenne propose d’ouvrir l’Union aux armées de l’Otan



La Commission européenne a présenté, le 28 mars 2018, un plan pour un « Schengen militaire » [1].

Contrairement à ce que laisse entendre la référence aux accords de libre-circulation de Schengen, le « Schengen militaire » n’est pas un projet européen, mais une volonté de l’Otan. Il vise non pas à autoriser les armées des États-membres de l’Union à circuler sans formalités sur le territoire de l’Union, mais à accorder ce privilège à toutes les armées de l’Otan (y compris les armées US ou turques). D’où l’importance accordée prioritairement aux ports et aéroports sur les voies routières.



Ce projet ne doit pas être interprété en fonction de l’actualité (« affaire Skripal »). Il a été conçu par l’Otan il y a deux ans et était déjà évoqué dans un rapport parlementaire européen d’octobre 2016. Selon des documents internes de l’Alliance, il pourrait aussi bien être mis en œuvre en cas de guerre contre la Russie, qu’en cas de soulèvement populaire dans un des États membres de l’Otan (À quand l’armée US pour réprimer des émeutes dans les banlieues des grandes villes ?).

25 des 28 États-membres sont priés d’établir une carte de leurs voies de communication et de préciser les travaux nécessaires sur leurs routes, tunnels et ponts, pour les rendre praticables aux armées de l’Otan. Ils devront aussi s’entendre sur les dispenses nécessaires aux lois et règlements en vigueur interdisant le transport d’armes et matériels militaires sur leur territoire.


jeudi 29 mars 2018

Jean Mabire, passeur de mémoire



"Nous ne changerons pas le monde, 
il ne faut pas se faire d'illusions, 
ce n'est pas nous qui allons changer le monde, 
mais le monde ne nous changera pas."

Jean Mabire

Certaines lectures passées résonnent à nouveau dans ma mémoire à l'aune du présent et surtout de cet engagement sur le front militaire du Donbass entamé il y 3 ans.

Il y a 12 printemps, un 29 mars 2006, disparaissait à Saint Malo Jean Mabire, un gardien de l'âme européenne et éveilleur de consciences.

Ses livres furent sur la table de chevet de ma jeunesse, ces belles années où je croyais le Monde à la portée de mes rêves, sans deviner que plus tard le souvenir de ses écrits allait m'aider à y surmonter les difficultés et même les échecs. De Jean Mabire, beaucoup plus que ses livres d'histoire militaire remontant le couranr d'une historiographie borgne, ce sont ses essais métapolitiques et sa quete spirituelle qui ont le plus semé dans mon coeur.

Et mon âme européenne et païenne, s'est manifestée pour la première fois et explicitement en lisant l'incontournable "Thulé, où le soleil des hyperboréens"

Avec mon père et le vent caressant les vieilles pierres taillées de Bretagne, avec Louis Pauwels, Jean Markale, Xavier Graal, Milig ar Skañv, Antoine de Saint Exupery, Ernst Jünger, Marc Aurèle, Elie Denoix de Saint Marc et tant d'autres, Jean Mabire fut donc pour moi un initiateur, un briseur de dogmes et un libérateur de conscience formidable.

Aujourd'hui, depuis le front des steppes du Don, cet avant poste de valeurs civilisationnelles menacées par le monde moderne, je veut lui rendre hommage car il est un artisan majeur, avec René Guénon et Alain de Benoîst et Dominique Venner, de cette identité européenne qui, au milieu de l'obscurantisme judéo-chrétien et des absolutismes politiques, a ouvert le chemin de mon coeur jusque dans le Donbass rebelle.


Lorsque Jean Mabire s'éteint, son souvenir reste allumé, vif et élevé dans les coeurs où il a semé en héritage le rêve hyperboréen, car "la Tradition ce n'est pas remuer les cendres mais transmettre la flamme"

Erwan Castel

"Nos ancêtres ont refusé de croire à la mort du soleil. Ils portaient au cœur la certitude du printemps. Ils savaient que la vie continuait, que les fleurs allaient crever la neige, que les graines germaient sous la glace, que les enfants allaient prendre leur part d'héritage et que leurs clans et leurs tribus allaient conquérir toutes les terres dont ils avaient besoin pour vivre, toutes les mers dont ils allaient faire leur domaine sans limites.

Notre monde est en train de naître. Invisible comme les fleurs et les blés de demain, il fait son chemin sous la terre. Nous avons déjà nos racines, solidement enfoncées dans la nuit des âges, ancrées dans le sol de nos peuples, nourries du sang de nos anciens, riches de tant de siècles de certitude et de courage que nous sommes les seuls à ne pas renier. Nous sommes entrés dans un hiver intégral où l'on oblige les fils à avoir honte des hauts faits de leurs pères, où l'on préfère l'étranger au frère, le vagabond au paysan, le renégat au guerrier. Nous sommes entrés dans un hiver où l'on construit des maisons sans cheminée, des villages sans jardins, des nations sans passé. Nous sommes entrés dans l'hiver.

Nous sommes quelques uns qui travaillons au retour du printemps."

Jean Mabire

mercredi 28 mars 2018

Possédés suicidaires occidentaux



Comme tout corps qui accélère sa vitesse en chutant, les occidentaux semblent aujourd'hui vivre la dernière phase de leur effondrement, entraînés par une servilité qu'exacerbe une stupidité de gouvernance sans limite.

Depuis le front du Donbass, je regarde ce monde d'où je viens avec tristesse et même honte. L'Occident semble être devenu l'otage à la fois de la folie de ses dirigeants et surtout du coma de ses populations.

Le christianisme romain, l'absolutisme royal et la dictature de la marchandise ont préparé dans une Europe occidentalisée le lit des esclavages modernes, menacant via l'enfer, le joug ou la dette les croyants, sujets ou consommateurs ne se soumettant pas au pouvoir des clercs des princes et des banquiers.

Les dogmes des droits de l'Homme, après ceux de l'amour du Christ sont le nouvel étendard derrière lequel les massacres continuent. Les banquiers sont les nouveaux princes provoquant des guerres qu'excitent leurs médias, ce nouveau clergé inquisitorial de la pensée unique.

La guerre qui se prépare contre la Russie est de la cette veine de ce totalitarisme idéologique occidental agressif qui se veut aussi indiscutable que le droit divin. 
Il y a d'ailleurs dans la rhétorique russophobe actuelle des odeurs de croisade et qui la rendent d'autant plus dangereuse qu'elle est animée par cette pensée unique universaliste et fanatique qui depuis les siècles de ses déclinaisons religieuses, économiques, culturelles et politiques, pousse son intolérance jusqu'à la folie criminelle.

Erwan Castel

Source de l'article : Réseau international

La nouvelle Campagne de Russie

Manlio Dinucci

« Poutine va utiliser le Mondial de foot comme Hitler a utilisé les Jeux Olympiques de 1936, c’est-à-dire pour dissimuler le régime brutal, corrompu, dont il est responsable » : cette déclaration officielle du ministre des Affaires étrangères britannique Boris Johnson montre à quel niveau est arrivée la campagne de propagande contre la Russie.

Dans une vignette du journal britannique The Guardian, calquée sur une affiche nazie des années Quarante, la Russie est représentée comme une gigantesque araignée, avec la tête de Poutine, qui agrippe le monde.

C’est la Russie accusée d’avoir empoisonné en Angleterre un de ses ex officiers, arrêté pour espionnage il y a 12 ans et libéré il y a 8 ans (donc n’étant plus en possession d’informations sensibles), qui utilise pour l’empoisonner, lui et sa fille, l’agent neurotoxique Novichok de production soviétique (afin de laisser volontairement l’empreinte de Moscou sur le lieu du crime).

La Russie accusée de pénétrer avec une exceptionnelle habileté dans les réseaux informatiques, en manipulant même les élections présidentielles aux États-Unis (« un acte de guerre » comme l’a défini John Bolton, nouveau conseiller pour la sécurité nationale).

 Accusée maintenant officiellement par le Département d’État étasunien pour la sécurité de la patrie et par le FBI de se préparer à saboter avec ses hackers les centrales électriques, y compris nucléaires, les sites hydriques et les aéroports aux États-Unis et en Europe, afin de paralyser des pays entiers.

Ainsi fabrique-t-on l’image d’un ennemi de plus en plus agressif, dont il faut se défendre.

Dans une conférence de presse avec Johnson, le secrétaire général de l’Otan Stoltenberg accuse la Russie de la « première utilisation d’un agent neurotoxique sur le territoire de l’Alliance », c’est-à-dire d’un véritable acte de guerre ; de « miner nos institutions démocratiques », c’est-à-dire de conduire une action subversive à l’intérieur des démocraties occidentales ; de « violer l’intégrité territoriale de l’Ukraine », c’est-à-dire d’avoir commencé l’invasion de l’Europe. Face au « comportement irresponsable de la Russie », annonce Stoltenberg, « l’Otan est en train de répondre ».


Ainsi prépare-t-on l’opinion publique à un renforcement ultérieur de la machine de guerre de l’Alliance sous commandement USA, comprenant le déploiement des nouvelles bombes nucléaires B61-12 et probablement aussi de nouveaux missiles nucléaires étasuniens en Europe.

Un objectif prioritaire de la Stratégie de défense nationale des États-Unis, annonce le Pentagone, est d’« améliorer la rapidité et la létalité des forces USA en Europe ». A cette fin ont été alloués 6,5 milliards de dollars dans l’année fiscale 2019, portant à 16,5 milliards le total du quinquennat 2015-2019.

Cette attribution ne constitue qu’une partie du total de l’opération Atlantic Resolve, lancée en 2014 pour « montrer l’engagement USA pour la sécurité des alliés européens ». Engagement démontré par le transfert continu de forces terrestres, aériennes et navales depuis les États-Unis en Europe orientale, où elles sont accompagnées par celles des plus grands alliés européens, Italie comprise.

En même temps l’OTAN monte en puissance avec un nouveau Commandement conjoint pour l’Atlantique, inventant le scénario de sous-marins russes prêts à couler les navires marchands sur les voies transatlantiques, et avec un nouveau Commandement logistique, inventant le scénario d’une OTAN obligée de déplacer rapidement ses forces à l’est pour faire face à une agression russe.

Ainsi essaie-t-on de justifier l’escalade USA/OTAN contre la Russie, en sous-évaluant sa capacité à réagir quand elle est dans les cordes. Johnson, qui compare Poutine à Hitler, devrait se rappeler comment finirent les armées de Hitler quand elles envahirent la Russie.

Manlio Dinucci

Traduction : Marie-Ange Patrizio

Édition de il manifesto

Phase 3 : la guerre diplomatique


Entre Russie et Occident nous assistons de fait à un enchaînement de guerres qui ne sont que les étapes progressives menant à une confrontation finale potentielle dont l'explosion finale risque d'être à la mesure de sa longue fermentation.
  • Phase 1 : guerre idéologique 
  • Phase 2 : guerre économique 
  • Phase 3 : guerre diplomatique 
  • Phase 4 : guerre militaire

Nous vivons actuellement l'explosion de la phase diplomatique dans cette confrontation qui pousse Moscou dans ses derniers retranchements pacifiques tandis que les phases précédentes battent leur plein et que la guerre militaire est déjà engagée par procuration...

Ce qui est sûr c'est que Trump soit s'est vraiment foutu de la gueule de ses électeurs et admirateurs, soit vient d'abdiquer devant le pouvoir profond étasunien. Et sur le plan de la politique internationale Donald est sur le point de devenir le pire de tous les hôtes de cette maison qui n'a de blanche que la couleur.

Lorsqu'on observe la chronologie des faits, force cest de constater que ce sont les occidentaux qui a chaque fois initient l'escalade vers la confrontation finale et veulent nous faire croire que c'est la Russie qui est l'agresseur !

Mais positions: la phase 4 aura au moins l'avantage de réveiller les peuples d'Europe ou du moins leurs survivants !

Erwan Castel

Source de l'article : RT

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le 21 février 2018 à Belgrade

Les expulsions de diplomates sont le «résultat des pressions colossales» de Washington, selon Lavrov


Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a expliqué le 27 mars que les expulsions coordonnées de diplomates russes par les pays occidentaux étaient le «résultat des pressions colossales» exercées par l'administration américaine.

La décision d'une vingtaine de pays d'expulser des diplomates russes après l'empoisonnement d'un ancien agent double russe en Grande-Bretagne est le «résultat des pressions colossales» de Washington, selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui s'est exprimé le 27 mars depuis Tachkent, en Ouzbékistan. 

«Quand on demande à un ou deux diplomates de quitter tel ou tel pays, tout en nous murmurant des excuses dans l'oreille, nous savons précisément que c'est le résultat des pressions colossales, d'un chantage colossal qui constituent, malheureusement, l'arme principale de Washington sur la scène internationale», a déclaré Sergueï Lavrov, lors d'un point de presse à Tachkent retransmis par la télévision russe.

«Personne ne souhaite tolérer une telle muflerie»

23 pays, dont 16 membres de l'Union européenne, ont décidé d'expulser au moins 116 diplomates russes, dans le cadre de représailles du camp occidental après l'empoisonnement, le 4 mars, de l'ancien espion russe Sergueï Skripal sur le sol britannique, que Londres accuse Moscou d'avoir perpétré.



Nous allons riposter, n'en doutez pas !

Washington mène de loin le mouvement avec l'expulsion de 60 diplomates russes considérés comme des «agents de renseignement» et la fermeture du consulat de Russie à Seattle, sur la côte Ouest.

«Nous allons riposter, n'en doutez pas! Parce que personne ne souhaite tolérer une telle muflerie et nous n'allons pas le faire», a encore souligné Sergueï Lavrov.

Si même le collabo Libé l'admet


Sébastien Gobert est un jeune journaliste engagé ayant pris fait et cause pour l'euro-Maïdan et soutenant la politique russophobe de l'Ukraine dans plusieurs officines propagandistes occidentales comme le quotidien "Libération".

C'est son choix, un engagement qui est aux antipodes du mien, et que j'espère voir un jour se libérer de la tutelle de l'utopie et de la dépendance de la gamelle. Mais par principe, je me refuse pour autant à censurer l'homme comme le font certains francais échoués à Donetsk et qui, journalistes autoproclamés, bâillonnent toute analyse critique (y compris celles des autres médias pro Donbass), sauf la leur bien entendu.

Car force est de constater qu'il subsiste dans la servilité idéologique de Sébastien Gobert quelques réflexes antifascistes sains et qui parfois méritent d'être relevés ne serait-ce que pour démontrer que ce que nous, "les agents de Poutine" dénonçons depuis 4 ans.

Bien sûr le vocabulaire choisi et le plan de présentation est calculé pour que ça passe au niveau de la ligne éditoriale d'une rédaction ouvertement collabo et pour qui les "fachos" rouge bruns sont obligatoirement de l'autre côté de la ligne de front du Donbass. 
Ainsi Gobert écrit-il "ultra nationalistes" "très radical" pour décrite cette horde de soudards néo nazis cautionnée par le régime démocratique et "droitdelhommiste" de Kiev. 
Et du moment que des connexions avec la Russie sont mentionnées comme dans l'introduction de l'article les méthodes brutales de ces paramilitaires à la "symbolique fascisante" doivent être pardonnées. Imaginons une seconde la description qui serait donnée par "Libé" si une milice agissait en marge des forces de l'ordre à Donetsk...

Enfin ne soyons pas trop sévère, car cet article, dont la signature ne peut être accusée de servir la propagande du Kremlin, à le mérite de lever un coin du voile sur cette dictature de Kiev soutenue par la France.

Sebastien continuez donc à ouvrir les yeux sur le régime de Kiev pour lequel vous avez naïvement prêté allégeance en 2014 et peut-être je vous offrirai un jour un verre à Donetsk où sur un Maïdan libéré !

Erwan Castel

Source de l'article : Libération

Ukraine : l’irruption des forces de maintien de «l’ordre moral»

Des hommes des «Droujyny» tentent de fermer un «casino illégal» à Kiev, le 6 février. Photo Niels Ackermann. 

Par Sébastien Gobert, correspondant à Kiev  
27 mars 2018 à 20:21 (mis à jour à 20:31)


Depuis la guerre du Donbass de 2014, de nombreuses milices ultranationalistes se sont formées dans le pays et tendent à se substituer à la police. Créés fin janvier, les «Natsionalniy Droujyny» rassemblent plus de 600 hommes issus du régiment d’extrême droite Azov.
  
Les joues rougies, Maksym compose le 102 sur son téléphone, le numéro de la police nationale. Le jeune homme ne doit pas avoir plus de 19 ans, mais il dénonce déjà avec assurance : «Nous avons trouvé un casino illégal. Ils n’ont plus de licence depuis 2014. En plus, ils dépendent d’une société russe, et donc sponsorisent la guerre dans l’est de l’Ukraine.» De l’autre côté de la ligne, une standardiste prend note, hésitante. Maksym insiste : «Vous venez le fermer ? Nous montons la garde en attendant.» Autour de lui, une vingtaine de jeunes hommes occupent ce casino de Boryspil, dans la banlieue de Kiev. Visages fermés, l’air intimidant, en survêtement ou en uniforme militaire orné des lettres jaunes «Natsionalniy Droujyny», ils retiennent trois employés, hébétés, visiblement prêts à voir leur casino saccagé.

Les Droujyny («brigades» ou «milices» en ukrainien) sont apparus le 28 janvier. Dans une marche à travers le centre de la capitale, aux accents des années 30, avec drapeaux, flambeaux et poings levés, plus de 600 hommes ont prêté serment à cette nouvelle formation du régiment paramilitaire ultranationaliste Azov.La guerre du Donbass (est de l’Ukraine) a causé la mort de plus de 10 000 personnes depuis 2014. Elle a aussi favorisé l’émergence de plusieurs groupes paramilitaires, plus ou moins radicaux, qui se sont imposés dans le paysage politique ukrainien. Le très radical Azov s’est distingué parmi ces «bataillons de volontaires».Il a développé son parti politique et deux associations, qui brassent vétérans et jeunes ultras de football, entre autres. Comme les nouveaux membres des Droujyny, tous sont des militants actifs d’un nouvel «ordre ukrainien».

Contre-pouvoir à la police

Si beaucoup des Droujyny sont actifs depuis plus d’un an, leur prestation de serment officielle a suscité de sérieuses inquiétudes. Le groupe se fixe pour objectif «d’assurer l’ordre public et la sécurité dans les rues», selon Serhiy Semenov, un de ses porte-parole, à Kiev. Dans un contexte d’augmentation de la criminalité et de paupérisation d’une partie de la société, lui s’insurge contre les «drogués et alcooliques qui pullulent dans nos villes». Comme un slogan des Droujyny l’affirme, ils «n’ont pas peur d’utiliser la force». De là à ce qu’ils s’imposent comme un concurrent, voire comme un contre-pouvoir à la police, il n’y a qu’un pas.

«Nous sommes juste là pour aider la police», se défend le militant Samson, un rouquin athlétique, dans ce casino de Boryspil. Formellement, les Droujyny sont dans leur droit. En vertu d’une loi sur «la participation des citoyens dans le respect de l’ordre public», des associations peuvent porter assistance aux forces de l’ordre. Les miliciens s’inscrivent même dans une critique amère de la police nationale, impuissante à enrayer la hausse constante de la criminalité depuis 2014. Les espoirs liés à l’apparition tape-à-l’œil de la police de la route, en 2015, sont aujourd’hui déçus. Les jeunes recrues, inexpérimentées et isolées dans un système policier non réformé et corrompu, «ne se sont pas encore affirmées comme forces de maintien de l’ordre»,analyse Samson. Reste la question de la méthode employée par les Droujyny. Pourquoi investir ce casino de manière aussi intimidante ? S’agit-il d’une défense de l’Etat de droit, ou d’une pression contre une entreprise privée ? Le but est-il de forcer la police à «faire son travail» ?

Ces questions resteront sans réponse. Subitement, Samson annonce le départ de sa troupe, sans attendre l’arrivée de la police, pour s’atteler à une «tâche plus importante». Une inconsistance qui rend la scène presque absurde. Ihor, employé du casino, en plaisanterait presque. Mais il a mal vécu cette intimidation. «Ils ne savent pas ce qu’ils veulent, ces jeunes. Cela veut dire qu’ils sont capables de tout…»   

Après de longues minutes, une patrouille de police arrive sur les lieux. Loin de s’affoler, l’officier Vitaliy Droujenko se contente de constater : «La licence du casino est en règle, il n’y a eu aucun dommage, aucune violation. Donc je ne vois pas ce que je peux faire de plus.» Ce policier de banlieue n’a visiblement pas reçu de lignes directrices de sa hiérarchie et préfère clore l’affaire. De fait, le ministère de l’Intérieur «n’a informé ni sur les compétences ni sur les limites de l’autorité des Droujyny», regrette Tanya Cooper, directrice du bureau ukrainien de Human Rights Watch. Au contraire, les officiels de l’Etat se sont distingués par une foule de «messages contradictoires».

Si certains fonctionnaires ont ainsi accueilli «l’aide» des Droujyny avec prudence, d’autres ont dénoncé une simple opération de communication. La réaction du ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov, a été scrutée avec intérêt. Depuis 2014, l’homme politique est considéré par nombre d’observateurs comme le principal protecteur et sponsor d’Azov, qu’il utiliserait, en certaines occasions, comme une armée privée. Arsen Avakov nie en bloc. Mais c’est seulement après un long silence, confronté à une vague de critiques très négatives, tant en Ukraine qu’à l’étranger, qu’il s’est distancié des Droujyny en condamnant les «groupes militaires alternatifs qui tentent de s’imposer dans la rue».

«Mythologie scandinave»

Depuis début février, l’assurance du ministre ne change pourtant rien à la situation sur le terrain, où cette milice patrouille et mène différentes actions librement. Une implantation «alarmante» pour Tanya Cooper, compte tenu de «l’affiliation des Droujyny avec l’idéologie d’extrême droite» . De fait, Azov et ses différentes organisations sont décriées pour leur ultranationalisme, leur agenda conservateur et leur symbolisme fascisant. Certains des membres sont ouvertement néonazis. Autrefois indifférent aux critiques, le mouvement tente aujourd’hui de relativiser son radicalisme. «Nous nous revendiquons d’un ordre moral et militariste qui donne un cadre de vie à nos membres et entretient une discipline , explique Serhiy Semenov. Nous ne nous considérons pas pour autant comme fascistes… Beaucoup de nos militants se réfèrent à des temps bien plus anciens, comme le royaume de la Rous’ de Kiev, au IXe siècle, ou la mythologie scandinave.»

Pour l’experte des droits de l’homme Halyna Coynash, la digression rhétorique n’enlève rien au fait qu’Azov a démontré, depuis sa création en 2014, «une certaine intolérance» vis-à-vis de minorités ethniques, d’étrangers ou encore de la communauté LGBT. «Les Droujyny sont-ils à même d’aider la police à défendre la loi qui garantit une égalité de droits pour tous, et protège les minorités de discriminations ?» s’interroge Tanya Cooper.

Entraînement au tir pour les enfants

D’autant que leur «assistance»à la police nationale ne va pas de soi. Plusieurs vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux, font état de violents affrontements entre milices et forces de l’ordre. Toutefois, dans de nombreux cas, ces dernières restent passives et laissent libre champ aux nationalistes. Une scène a créé un certain émoi, à Tcherkassy, à 200 kilomètres au sud-est de Kiev. Le 30 janvier, une vingtaine de miliciens ont bloqué les sorties de la salle du conseil municipal, en forçant les élus à y adopter le budget 2018. «Nous étions venus défendre notre position citoyenne, explique le chef de la section locale des Droujyny, Iouriy Tetrychnyk. Vous savez, si certains conseillers se sont sentis mal à l’aise, ils n’avaient qu’à s’en prendre à eux-mêmes.»

Avec une quarantaine de militants bénévoles, Tetrychnyk est à la tête d’une des principales sections régionales des Droujyny. En plus des patrouilles de rue, il se réjouit d’avoir obtenu une subvention municipale de 2 millions de hryvnias (environ 61 000 euros) pour le développement d’un stand d’entraînement au tir pour les enfants. «Il faut qu’ils comprennent, dès leur plus jeune âge, que les armes ne sont pas une agression, mais une défense», explique-t-il avec naturel. A le croire, de nombreux parents sont intéressés par l’initiative. «Nous sommes très bien acceptés à Tcherkassy. Les réactions négatives à l’apparition des Droujyny, cela veut juste dire que les gens ne nous connaissent pas assez… Il nous faut expliquer nos objectifs, et multiplier nos actions.» 

Sébastien Gobert correspondant à Kiev

mardi 27 mars 2018

Retour vers Mourka

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Mourka l'hôtesse de "forteruine" fidèle au poste et attentive (surtout au moment des repas)
Désormais Mourka ne quitte plus le groupe, restant à mes côtés jour et nuit et m'attendant patiemment pendant mes jours de repos. Ce petit animal au grand cœur est chaque de plus en plus attachant tandis que la guerre m"éloigne progressivement de mon estime pour le genre humain en général.   

Pour cette nouvelle mission sur Promka j'ai emporté avec moi un nouveau carnet et de nouveaux stylos les précédents étant soit remplis, soit vidés. Les mois filent très vite, emportés par l'intensité des moments de guerre et désormais comme un sablier de papier, ce sont ces pages écrites dans la pénombre de "Forteruine" et de la fatigue qui m'aident  à mesurer l'écoulement du temps...


Mardi 27 mars 2018

Ce matin nous sommes partis dans la naissance du printemps, 2 groupes de Piatnashka, pour relever nos camarades déployées sur le front de Promka entre Yasinovataya et Avdeevka, avec Sébastien Hairon un autre volontaire français et qui a rejoint cette fois notre position "forteruine"...

Si la journée a été très calme, perturbée seulement par le chant des oiseaux saluant un soleil repoussant la neige vers ses derniers refuges entre futaies, ruines et tranchées, la tombée de la nuit en revanche a été marquée par des tirs ukrainiens prenant à partie des positions voisines des nôtres avec entre autres des canons sans recul, des lance grenades et automatiques, mitrailleuses et armes diverses d'infanterie.

(son uniquement, 26") 
tirs d'armes automatiques sur une position amie à environ 400 mètres.

La trêve de Pâques a donc bien pris fin, et pas seulement dans notre secteur, car les rapports qui fusent depuis cet après midi sur les réseaux font état de violations du cessez le feu de Minsk également dans le Sud de la république vers Mariupol aussi bien que dans le Nord du côté de Gorlovka, ainsi que sur le front de la République de Lugansk.

Mais ceci n'a pas perturbé notre découverte des rations de combat, notre nouveau et agréable menu du front remplaçant la trilogie lassante "touchonka-kasha-pachtet" des 6 derniers mois, ni les ronronnements d'une Mourka empressée de les partager avec nous.

Les tirs ukrainiens continuent durant la nuit, rafales d'armes automatiques ponctuées de tirs de canon sans recul "sapog" (spg9)...

Erwan Castel

 Ration de combat russe (pour une journée) un petit resto en boîte avec couverts serviettes, pâté, viande, confiture et jus de fruit... Entre autres surprises !
Les autres extraits de ce journal du front peuvent être retrouvés ici : Journal du Front

2 penseurs et 2 piliers européens


Alain de Benoîst et Alexandre Douguine ou l'expression d'une révolution conservatrice européenne convergente dans le respect de la diversité des peuples fondateurs et des traditions primordiales communes.

Attention, et pour prévenir certaines réactions inévitables de la part des catholiques communautaro-centrés vu ailleurs sous ce post, à ne pas confondre "Europe" et "Occident". 
L'Europe dont personne aujourd'hui ne conteste le socle civilisationnel plurimillénaire est une entité de peuples continentaux ayant forgé une unité civilisationnelle commune sous des expressions culturelles différenciées par la diversité des régions, de leurs histoires et influences limitrophes etc. Alors que l'Occident n'en est qu'un avatar historique et cyclique récent qui effectivement est lié à l'expression d'un christianisme politique et culturel importé.

Mais aucun un cas on ne peut évoquer ou suggérer que les racines de l'Europe ne sont pas païennes mais chrétiennes (d'ailleurs sa sémantique à elle seule le démontre). Les mythes des premiers peuples d'Europe ainsi que leurs premières manifestations religieuses ou culturelles montrent une unité civilisationnelle vieille de 30 000 années au moins. Les scandinaves, germains, celtes, romains grecs etc... avaient forgé l'identité européenne bien avant que ne débarque une pensée monothéiste exogène au continent.

Ce qui n'empêche pas aujourd'hui sa coexistence sur le continent aux côtés des autres cultes religieux qui relèvent avant tout d'un choix individuel et intime de croyance.

A condition que ce respect soit partagé !

Erwan Castel

"J'ai constaté que nous avons plus en commun avec la Nouvelle Droite qu'avec les catholiques. Je partage nombre des opinions d'Alain de Benoist. Ce n'est pas le cas vis-à-vis des catholiques modernes. Ils souhaitent en effet convertir la Russie et ce n'est pas compatible avec nos projets. Je considère Alain de Benoist comme étant l'intellectuel le plus important en Europe aujourd'hui. La Nouvelle Droite par exemple ne veut pas imposer le paganisme européen aux autres. Concernant Evola, je le considère comme étant un maître et une figure symbolique de la Révolte Finale et de la Grande Renaissance, comme l'est aussi Guénon. Pour moi, dans cet âge sombre que nous traversons, ces deux penseurs représentent l'essence de la Tradition Occidentale."

Alexandre Douguine