samedi 27 décembre 2014

La russophobie psychotique et stupide de Kiev

Le gouvernement de Kiev Persiste et signe

Le rejet hystérique par le pouvoir de Kiev de l'identité russe de l'Ukraine devrait commencer à intéresser autant des ethno-psychiatres qu'un Tribunal Pénal International. 

En effet, depuis le coup d'état téléguidé du Maïdan, une campagne d'éradication de la culture, de l'Histoire, et des traditions russes ukrainiennes est engagée avec la complicité ahurissante des parangons "droitdel'hommistes" des démocraties occidentales.

La première cible de cette campagne de "purification culturelle" menée par les bandéristes kiéviens a été la langue russe, incarnation vivante d'une Histoire refoulée par des incubes nationalistes voulant la réécrire... Ainsi, depuis février 2014, dans une Ukraine devenue moribonde, en plus des persécutions politiques et militaires, une véritable croisade culturelle est menée  contre son identité linguistique russe.

Publié le 5 décembre 2014 sur le site "RIANOVOSTI", le lien : ICI
Via Angelina Siard

Le GUAM renonce au russe comme langue de travail


"Le GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan et Moldavie) a renoncé au russe comme langue de travail au profit de l'anglais sur l'initiative de l'Ukraine, a annoncé vendredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavel Klimkine.

"J'assume la présidence du GUAM. Il faut lui donner un nouveau sens. J'ai commencé par proposer de parler l'anglais au lieu du russe pendant notre réunion. L'assistance a appuyé cette idée", a indiqué M.Klimkine sur Twitter à l'issue d'une réunion des chefs de diplomatie des quatre pays membres à Bâle, en Suisse. 

L'Organisation pour la démocratie et le développement GUAM est une organisation internationale de coopération à vocation régionale qui a été créée en octobre 1997. En 1999, l'Ouzbékistan y a adhéré pour s'en retirer en 2005. Les pays membres du GUAM cherchent à se rapprocher de l'Union européenne et de l'OTAN. Le secrétariat du GUAM se trouve à Kiev, en Ukraine. "
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Cette décision administrative a une portée symbolique d'autant plus importante qu'on se souvient que le détonateur de la guerre qui ravage aujourd'hui l'Ukraine est justement l'annulation, fin février 2014, au lendemain du "Maïdan", de la loi linguistique de 2012 légalisant les langues régionales, ce qui revenait à interdire  la langue russe parlée majoritairement dans toutes le régions du Sud Est.

Ce statut de langue régionale permettait aux citoyens russophones de ces localités de faire leur démarches administratives en russe, de recevoir des enseignements en russe et cela permettait aux assemblées régionales et locales de délibérer en russe.

Déjà humiliés et menacés par les les insultes des putschistes galiciens qui les traitent d' "ennemis de la Nation" et de "sous-hommes", les russophones de Crimée et du Donbass ont légitimement considéré ce totalitarisme linguistique comme la première étape d'une persécution menée contre leur identité culturelle et physique... 

C'est "la goutte qui a fait déborder le vase !" 

Et l'Histoire leur donnera raison 2 mois plus tard, car les paroles haineuses du gouvernement vont rapidement s'accompagner d'actes violents sur le terrain et, en quelques semaines, de censure en destruction, d'agression en massacre, la folie du Maïdan va faire de l'Ukraine le théâtre tragique d'un nouveau génocide naissant. 

Cartographie linguistique de l'Ukraine - Sources Olivier Berruyer (le lien en fin d'article) 

Voilà pourquoi les populations russophones du Sud Est, protégeant leurs libertés et leur identité se sont rebellées contre l'intolérance et l'avanie des nouveaux maîtres de Kiev. 

La Crimée, dont la population majoritairement binationale et ayant conservé ses liens charnels avec la Russie, a quant à elle préféré fermer derechef sa courte parenthèse historique de 60 années, et retourner dans le giron de la Mère Patrie.

Pour les autres régions russophones, attachées à une identité ukrainienne plus enracinée, la réaction a été modérée et progressive : dans un premier temps il n'était question que de "fédéraliser le pays" pour y  maintenir les libertés et les identités culturelles de chacun.  

Une demande de référendum populaire donc été engagée par les leaders des régions du Sud Est, dans un esprit de démocratie participative et de réconciliation nationale. 

La suite, on la connaît : une répression disproportionnée de la part Kiev qui est venue punir la volonté d'un peuple et par une "opération spéciale", un massacre à Odessa, des bombardements à Slaviansk, Lugansk etc... ces crimes ont jeté l'Ukraine dans une spirale infernale, dont personne aujourd'hui ne semble savoir comment en sortir.

Quelques mois plus tard, devant la déroute de son armée repoussée par un peuple d'ouvriers, de femmes et d'enfants se battant avec l'énergie du désespoir, le "Piètre" Porochenko évoque alors de revenir sur cette décision incendiaire du gouvernement Turtchinov, et propose une trêve et statut spécial pour les bastions fédéralistes assiégés.  



Mais cette promesse qui n'est qu'une rodomontade le temps de réorganiser l'armée, arrive de toute manière trop tard, car devant la barbarie qui s'est abattue sur ses villes et villages, la population du Donbass a définitivement rompu les amarres avec Kiev et s'est engagée sur la voie de l'indépendance, ouverte par la défense de la langue russe quelques mois auparavant..



La langue, la passion des coeurs au coeur des passions

" Les langues ont toujours été le fleuron des expressions identitaires 
et donc le fer de lance des idéologies nationalistes, 
et parallèlement à leurs réalités culturelles 
elles offrent une histoire politique aux nations..." 
Miquel Puertas

Déjà dans l'Antiquité, les conquérants connaissaient bien le danger que représente la langue de l'ennemi vaincu, car dans cet écrin ciselé par les traditions populaires et protégeant l'âme collective, reste toujours une braise rougeoyante qui entretient dans les consciences le souvenir d'une liberté perdue et l'espoir de la reconquérir. 
De Boudicca, la Reine des Icènes, qui exigeait que soient coupées les langues des vaincus pour que leur Histoire héroïque disparaisse, aux jacobins révolutionnaires qui humiliaient les langues des régions "réputée étrangères", la guerre culturelle et particulièrement la répression linguistique, a souvent été invitée dans les convois des armées conquérantes !

Ce nouveau gouvernement de Kiev, né de la terreur du Maïdan, est ipso facto une dictature ethnocentrée qui ouvre les portes du pouvoir aux pires idéologies xénophobes de son Histoire. Ainsi sur le terrain, la langue russe est devenue l'objet d'une obsession psychotique de la part des nervis du régime, qui la traquent dans la rue, les bibliothèques, et jusqu'aux prénoms des enfants dans les écoles maternelles...

Début avril 2014, autodafé à Kiev de livres en russe par des "ultras nationalistes" ukrainiens.
Cherchez l'erreur !

Mais voilà, là où la volonté la plus intelligente finit par s’effacer devant la réalité historique de l'identité d'une nation, l'agression aveugle commanditée par Washington contre l'objet russe, qu'il soit culturel, religieux, économique et peut-être bientôt militaire, devient en Ukraine une gesticulation pathétique de stupidité et d'incohérence inouïes. 

Et la langue russe de rester naturellement souveraine sur son territoire ancestral !

Ainsi,  pour ne citer que  2 exemples récents : 

- Le Russe devient la langue de travail du gouvernement ukrainien !

Publié le 5 décembre 2014 sur le site "TASS", le lien : ICI
Via Bertrand du Donbass

Au même moment où l'Ukraine, à la présidence du GUAM (cf l'article plus haut) interdit l'usage de la langue russe, son Premier ministre Arseni Iatseniouk, accueillant le géorgien Alexander Kvitashvili, nouveau Ministre ukrainien de la Santé,  a décidé de faire usage du russe comme langue de travail au vu des compétences linguistiques limitées du ministre (à mon avis il n'est pas le seul et pas seulement dans ce domaine !)
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- Le président Porochenko harangue ses soldats... en russe !

En mai 2014, au moment où l'opération punitive s'enlise, le Président Porochenko sentant vaciller le moral de ses troupes, vient agiter devant leurs visages dubitatifs une carotte de 1000 Hryvnias par soldats remontant au front; promesse d'ailleurs que ce faquin selon son habitude, n'a pas tenue. 

Cette visite au front des troupes, si elle est normale pour un Chef des armées en guerre, en revanche surprend, car pour se faire bien comprendre, le Président russophobe le plus halluciné de l'Ukraine post-soviétique, s'adresse à ses hommes... en russe !


Et en guise de conclusion, je reproduis ici un bref mais pertinent commentaire de Miquel Puertas, membre du groupe, et qui nous rappelle avec malice la réalité immuable de l'Histoire...
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La propagande à l'épreuve de l'Histoire 

Par Miquel Puertas, publié le 5 décembre sur la page du groupe FB, le lien : ICI

On se souvient que la politique linguistique mise an place au lendemain du Maïdan par les nouveaux maîtres de Kiev a été "la goutte qui a fait déborder le vase" de l'ostracisation des russophones, et poussé ces derniers sur le chemin de l'indépendance...

Les langues ont toujours été le fleuron des expressions identitaires et donc le fer de lance des idéologies nationalistes, et parallèlement à sa réalité culturelle elles offrent une histoire politiques aux nations...

La propagande de Kiev nous présente aujourd'hui la langue ukrainienne comme un rempart contre l'identité russe... 

Et pourtant, si nous regardons l'Histoire, on s'aperçoit que cette langue qui est une réalité culturelle d'une petite région du territoire a été promu par un leader bolchevik ukrainien, commissaire du peuple à l'Éducation dans la République Socialiste Soviétique d'Ukraine !

En effet, Mykola Skrypnyk qui a permit que l'ukrainien sorte de son berceau d'origine, prônait une l'autonomie de l'Ukraine via une l'ukrainisation du territoire et la politique linguistique comme le meilleur moyen pour atteindre le communisme, tout en restant farouchement opposé au nationalisme ukrainien !

Quand l'Histoire remet les pendules de la propagande à l'heure...
Miquel Puertas
Pour en savoir plus sur Mykola Skrypnyk , le lien : ICI 
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Finalement, c'est à se demander si, en Ukraine il n'y a pas de la part des ploutocraties occidentales, une exploitation d'un complexe psychique universel œdipien, destiné à servir une stratégie du chaos qui, quant à elle, relève sans nul doute d'un hybris prométhéen suicidaire.

Erwan Castel

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Sources de l'article
- Site "LES CRISES.FR", dossier l'identité linguistique de l'Ukraine, le lien : ICI 

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