Mise à jour le 31 décembre 2014 : "Action- réaction !"
Kiev et Washington font un pas de plus vers la guerre !
Poignée de main entre le Premier ministre ukrainien et le Secrétaire général de l'OTAN |
L'article, publié le 23 décembre 2014 sur le site "RTSINFO", le lien : ICI
L'Ukraine se rapproche de l'OTAN en renonçant à son statut de "non-aligné"
Le parlement de Kiev s'est prononcé mardi pour le renoncement au statut non-aligné de l'Ukraine et en faveur de démarches pour adhérer à l'OTAN. Une décision qui a provoqué la colère de Moscou.
Le Parlement ukrainien a voté mardi à une vaste majorité en faveur d'un projet de loi visant à abandonner son statut de non-aligné et qui engage Kiev à "remplir les critères nécessaires pour l'adhésion à l'Alliance atlantique".
Ce texte doit désormais être promulguée par le président Petro Porochenko, qui a expliqué sa nécessité par l'"agression" militaire russe contre l'Ukraine.
Le chemin de l'Ukraine vers une entrée dans l'Otan est toutefois très incertain et semé d'embûches. Cette perspective divise les membres de l'Alliance, la France et l'Allemagne y étant réticentes.
"Adversaire militaire potentiel de la Russie"
L'abandon largement symbolique du statut non-aligné a provoqué la colère de Moscou, qui ne cesse de dénoncer le rapprochement de l'Otan de ses frontières.
"De facto, il s'agit d'une demande d'adhésion à l'OTAN, ce qui transforme l'Ukraine en un adversaire militaire potentiel de la Russie", a déclaré ainsi lundi soir le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
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"Action, Réaction !"
Une parade militaire russe à Moscou commémorant la victoire sur les nazis. [YURI KOCHETKOV - Keystone] |
L'article, publié le 26 décembre 2014 sur le site "RTSINFO", le lien : ICI
L'OTAN, "menace fondamentale" pour la sécurité de la Russie
Trois jours après l'abandon par l'Ukraine de son statut de "non-aligné", Vladimir Poutine a signé une nouvelle doctrine militaire qui identifie l'Otan comme principal risque extérieur de la Russie.
Le Kremlin a publié vendredi la nouvelle version de la doctrine militaire de la Russie, approuvée par Vladimir Poutine, qui pointe l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) comme une menace fondamentale pour la sécurité du pays.
La doctrine militaire russe s'inquiète ainsi du "renforcement des capacités offensives de l'Otan directement aux frontières de la Russie, ainsi que des mesures prises pour déployer un système global de défense antimissile" en Europe orientale.
Trop proche des frontières russes
Moscou a dénoncé à plusieurs reprises la décision de l'Otan de positionner des troupes dans plusieurs pays membres situés aux frontières russes, tels que les pays baltes ou la Pologne, ainsi que le projet américain de bouclier antimissile en Europe orientale.
L'abandon par l'Ukraine il y a trois jours de sa neutralité pour favoriser un rapprochement avec l'Otan avait provoqué la colère de Moscou.
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Commentaires
La colère de Moscou !
Le Kremlin avait pourtant prévenu ! : d'accord pour une Ukraine INDÉPENDANTE et même entretenant des relations économiques avec l'Europe (comme la Russie d'ailleurs)
MAIS hors de question d' y voir l'OTAN avancer ses pions jusqu'aux portes de la Fédération !
Si l'OTAN est déjà présente sous couvert de "conseillers techniques" "d'organisation non gouvernementales" voire de "sociétés militaires privées", cela ne suffit pas à Washington qui veut accrocher aux locomotives subversives du Maïdan les gros wagons des stations radars, rampes de missiles et aérodromes stratégiques étasuniens.
Pour cela il faut abandonner l'entrée des artistes révolutionnaires et entrer par la grande porte , et il n'y a que 2 solutions :
- Soit une intervention russe, qui constituerait un "casus belli" pour Washington, mais on constate que depuis 8 mois, et malgré toutes les provocations occidentales réalisées, cette stratégie est un coup d'épée dans l'eau (sauf pour les 298 passagers du MH17) et que l'ours n'est pas sorti de son territoire.
- Soit une agression économique, qui affame le citoyen russe et provoque là aussi une révolution télécommandée et un renversement du régime laissant les non alignés sans protection. Mais là aussi la mobilisation anti-gouvernementale, même médiatisée a très peu de chance d'aboutir
- Soit une agression économique, qui affame le citoyen russe et provoque là aussi une révolution télécommandée et un renversement du régime laissant les non alignés sans protection. Mais là aussi la mobilisation anti-gouvernementale, même médiatisée a très peu de chance d'aboutir
A pas de loup
-Soit il faut ouvrir les portes de ce pays qui est non aligné, ce qui lui garantit mais aussi lui impose une neutralité militaire. Ce statut "hors bloc" est un peu le cadenas qui maintient la porte fermée.
L'OTAN profite d'une Ukraine mise à genoux par le Maïdan et paralysée par ses créanciers occidentaux pour violer son territoire progressivement en avançant étape par étape ses pions militaires
1 / Mise en place de conseillers techniques dans les ministères et les états majors.
2 / Réalisation de manœuvres conjointes avec l'OTAN invitées sur le territoire ukrainien
3 / Déploiement d'une assistance logistique pour les unités en opérations
4 / Approvisionnement en matériel de guerre direct et létal
Ces 4 phases ont été déjà mise en oeuvre, la quatrième en décembre avec la résolution "Ukraine support act" prise par le Congrès américain et entérinée par Obama, et qui autorise des livraisons d'armes à l'Ukraine.
Mais ce n'est pas tout, car ce sont des hommes qu'il faut à l'Ukraine et pas seulement des fusils surtout que le Président "Piètre" Porochenko a déclaré récemment que son armée n'atait pas encore prête pour réduire les bastions séparatistes.
Mais pour faire venir des unités combattantes en Ukraine il faut d'abord faire sauter le verrou, ce fameux statut "hors bloc". Bien sûr, et l'article reproduit plus haut n'oublie pas de la mentionner pour rassurer, cela ne signifie pas une intégration dans l'alliance et qu'il y aurait même en cas de demande de l'Ukraine des pays réticents comme la France et l'Allemagne.
Un statut bâtard et hors la règle du jeu
Effectivement l'entrée dans l'Organisation de l'Atlantique Nord étant soumise à une procédure complexe et un assentiment des autres membres, pour Kiev qui commence sérieusement à sentir le souffre, "c'est pas gagné"
Qu'importe ! si devenir "membre intégré" n'est pas immédiatement possible, il existe un chemin détourné pour arriver au même but : C'est le statut bâtard, mais simplifié de :
"membre allié, non intégré"
La belle affaire ! ce statut permet de profiter des avantages de l'alliance sans en supporter toutes les contraintes.
- D'abord les conditions d'accès à ce statut sont moins contraignantes, une menace contre un partenaire peut suffire à le déclencher, afin que le pays "allié" puisse bénéficier du bouclier de l'OTAN.
- Ensuite ce pays "non intégré" peut prendre des décisions d'ordre militaire sans être obligé d'en référer au Commandement de l'OTAN, et notamment des alliances et pacte d'assistance mutuelle par exemple.
Regardons maintenant quels sont les pays de la région qui seront "alliés non intégrés" dans quelques jours : l'Ukraine, mais aussi... la Moldavie et la Géorgie qui donc pourront prêter main forte à Kiev si on leur demande qui pourra appeler la cavalerie US en cas d'insuccès ou de réplique de l'ennemi sur son territoire.
Vous me suivez ?
5 / Accords d'assistance mutuelle, avec d'autres pays "alliés non intégrés"
6 / Mise en place d'une force équipée par l'OTAN mais autonome et autorisée
7 / Relance de l'offensive dans le Donbass
Donc, officiellement, si l'OTAN n'intervient pas directement dans le conflit, il demeure cependant en appui surveillant sa meute de ses chiens de guerre chassant librement dans une Ukraine abritée derrière son statut d'allié.
Un fiction ? Que nenni mes seigneurs ! demandez donc aux serbes de la République populaire de Krajina comment ils ont été détruits en 1995, par des hordes croates équipées et protégées par l'OTAN...
Un fiction ? Que nenni mes seigneurs ! demandez donc aux serbes de la République populaire de Krajina comment ils ont été détruits en 1995, par des hordes croates équipées et protégées par l'OTAN...
La diplomatie russe n'a pas été dupée par cette nouvelle perfidie occidentale et a conscience que par ce cheminement, là encore, les USA et l'UE recherchent "in fine" et "de facto" un "Casus Belli" avec la Russie.
Ce n'est malheureusement pas la paix qui semble briller à l'horizon de 2015 !
Erwan Castel
Autres articles sur le sujet
- Sur le site "RIAN.COM, "La signature du projet de loi", le lien : ICI
- Sur le site "RIAN.COM, "Comment le parlement a voté l'abolition du statut...", le lien : ICI
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