mercredi 31 décembre 2014

2015 sera l'année de la Novorossiya !


Voici une année 2014 qui s'achève sur autant de craintes que d'espérances et qui marquera un tournant important dans l'Histoire européenne...

Une nouvelle guerre mondiale semble se profiler à l'horizon, et ses premières batailles ont déjà commencé, militaire dans le Donbass, médiatique en Occident, économique dans le monde entier... 
La Fédération de Russie représente aujourd’hui un rempart contre l'agression du Nouvel Ordre Mondial qui dans une fuite en avant suicidaire cherche à éviter son effondrement par la chaos généralisé.

"C'est quand un monstre se noie qu'il fait les plus grosses vagues" (proverbe russe)

Au seuil de la Nouvelle année, nous sommes près de 8000 dans le groupe "Soutien à la Rébellion du Donbass" a vouloir comprendre et faire comprendre ce nouveau "choc de l'Histoire" qui vient de fracturer à nouveau notre civilisation.

Je tiens ici particulièrement à vous remercier de votre travail et votre fidélité pendant ses 8 mois de combat pour inlassablement, chaque jour, libérer la Vérité.
L'activité de la page est de plus en plus importante, tant dans la quantité des interventions que dans leur qualité. Et je crois que nous pouvons dire avec fierté avoir réalisé "l'Union Sacrée" derrière le drapeau de la Novorossiya, par delà nos différences d'opinions, et que même notre diversité est devenue la vraie force de ce groupe exceptionnel ! 

Que 2015 soit l'occasion d'aider à la réalisation de nos espérances partagées avec de nombreux peuples de la Terre épris de Liberté et d'Honneur, et en particulier celui du Donbass qui nous montre un exemple de courage et d'Honneur appelant au réveil de l'Europe !

Bonnes fêtes de fin d'année à toutes et à tous...

"Sursum Corda !"
Erwan Castel
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"Tiens bon Novorossiya !", la mélodie des soeurs

Sources de la vidéo 
- Site "YOUTUBE", le lien : ICI

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pour continuer à briser le blocus médiatique et libérer la Vérité !

Le lien :  ICI 



SITREP du 31 décembre 2014

Une fin d'année en première ligne
L'analyse de Jacques Frère

 
 
 
 

Le lien vers l'article du Saker : ICI 
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Sources de l'article
- Site de l'agence "NATIONPRESSE. INFO",  le lien : ICI

WW3 is coming

Qu’a dit Poutine ? 
La Russie gagnera-t-elle la Troisième Guerre Mondiale 
avant 2017 ?

25 décembre 2014

Source de l’article original en anglais, sur le site "BEFORE IT'S NEWS", le lien : ICI


La guerre est déclarée. Et c’est probablement une grosse. Et elle est là en ce moment même, mais elle avance plus lentement que les gens s’imaginaient. Et elle aura un gros impact sur les deux prochaines années, quand des événements mystérieux se produiront qui défieront toutes attentes et prévisions.

Et, si Poutine a raison, cette guerre se terminera à la fin de l’année 2016.

Donc il est important que vous lisiez ceci avec prudence et interprétiez tous les rapports, données, et événements présents à la lumière ce que je suis sur le point de vous dire.

L’arrière-plan

Tel que je l’ai rapporté hier (important à lire: ici), l’économie actuelle et la crise du rouble en Russie ne représentent pas une crise économique typique. C’est à dire, ce n’est pas juste un phénomène du cycle des affaires. Et ce n’est pas quelque chose qui se produit parce que la demande pour le pétrole est forte et que son approvisionnement est à la baisse.

C’est une double attaque de la part des USA – et c’en est une désespérée.

Les USA se trouvent dans une situation très difficile. A présent, après plusieurs années de politique expansionniste (inflationniste) de la part de la Fed, l’économie américaine se trouve dans une bulle qui est sur le point d’éclater. Afin de soutenir le dollar tout en imprimant simultanément des milliards, les États-Unis ont décidé d’utiliser leur armée pour forcer les nations à vendre leurs ressources naturelles pour quelques dollars. Cela augmente la demande du dollar (parce que les nations ont besoin du dollar pour leurs ressources naturelles) et empêche sa dévaluation rapide. L’Irak, la Libye, la Syrie et l’Iran ont été les cibles militaires et économiques les plus notables.

Mais récemment, la Russie, la Chine, et la Corée du Nord ont aussi joué un rôle pour enrayer la demande en dollars. Il a été largement rapporté que la Russie et la Chine s’éloignent du dollar en tant que monnaie de réserve, et que les deux nations ont conclu des accords pour revendre leurs ressources naturelles avec les devises des uns et des autres. Et les États-Unis ont attaqué un pétrolier nord coréen début 2014, quand ils ont osé acheter « de manière illicite » du pétrole aux rebelles libyens. (Ils ne payaient pas avec des dollars. Comment ont-ils osé?)

Donc les USA ont provoqué la Russie à répétition et essayé de donner des coups à Poutine jusqu’à ce qu’il fasse quelque chose de stupide, permettre à l’occident d’attaquer au nom de la « défense de l’Europe contre le prochain Hitler ». Bien sur, presque toutes les actualités en rapport avec Poutine, la Russie, et l’Ukraine sont là pour provoquer Poutine. Et plein de gens sont conscients du fait que cela mènera à une nouvelle guerre en Europe – la Troisième Guerre Mondiale. Comme l’a dit le conseiller économique de Poutine :

Même le pape sans Dieu sait que nous sommes au bord d’une Troisième Guerre Mondiale

Ceci dit, la crise économique des USA et son effondrement imminent les mettent dans une position faible. Et la Russie est une menace majeure, donnant à la fois son soutien à la Syrie et l’Iran, tout en commençant à se débarrasser du dollar lui-même.

Donc les USA veulent que Poutine quitte ses fonctions (en le mettant dehors ou en le tuant) ou bien ils veulent qu’il soit un bouc émissaire pour la phase chaude de la guerre. Et c’est là que la double attaque économique arrive. Dans le but de provoquer un mouvement stupide de la part de Poutine, les USA ont fait les choses suivantes:

Première attaque: Obama a commencé à imposer des sanctions contre la Russie en début 2014, et il a progressivement augmenté la sévérité de ces sanctions – imposant encore plus de choses la semaine dernière, alors que la Russie est en plein coeur d’une crise de sa devise. Imposer des sanctions était plus une nuisance qu’autre chose, et Poutine n’a pas été ébranlé. Donc il y a eu une escalade des tensions à cause des USA dans la deuxième moitié 2014.

Deuxième attaque: Obama a fait un accord avec l’Arabie Saoudite. Vous pouvez lire les détails ici, où je parle d’un rapport du Wall Street Journal et d’autres sources. Les États-Unis se sont mis d’accord pour attaquer la Syrie au nom du roi d’Arabie Saoudite. Cela seul est une provocation contre la Russie parce que la Syrie est un allié russe. Impressionnant, Poutine n’est pas tombé dans le panneau. Mais l’autre partie de l’accord était que l’Arabie Saoudite réduise considérablement les prix du pétrole afin de mettre une pression démentielle sur l’économie russe, soit pour provoquer Poutine à prendre des mesures militaires ou pour que le peuple russe exige son éviction.

Sans surprise, la Russie a géré cette tempête plutôt bien. Pourquoi ce n’est pas une surprise?

L’économie russe est plus forte que l’économie des USA, et Poutine le sait.

En fait, il apparaît que la stratégie de guerre de Poutine contre les USA est d’attendre l’effondrement inévitable des Etats-Unis. Son discours de la semaine dernière en disait long. Voici les quelques faits saillants les plus importants (du Guardian):

C’est très important. Poutine reconnait que cela est causé par une guérilla économique, mais il n’est pas trop inquiété par elle. Il parait même confiant qu’elle cessera avant 2017. Pourquoi cela?

Car Poutine sait que les Etats-Unis ne peuvent pas continuer ainsi indéfiniment. Les prix réduits du pétrole vont blesser l’Amérique bien plus que la Russie. Et il s’adonne à combattre cette guerre économique en se rattachant à ses armes les plus puissantes – à savoir, en continuant de faire chuter le dollar.

Donc, il semble, que Poutine ait épousé l’avis du législateur Mikhail Degtyarev, qui a tenté de faire passer une loi protégeant les Russes du dollar américain en 2013.

« Si la dette nationale des USA continue de accroître à son rythme présent, le système du dollar s’effondrera en 2017, » stipule la législation de Degtyarev.

Si Poutine est d’accord avec cela, ou pense même que l’effondrement se produira un peu plus tôt, il est facile de voir pourquoi il est à l’aise et attend patiemment le dénouement de cette crise économique depuis quelques années.

Après tout, ce sera bien, bien pire pour ses ennemis en occident.

A quoi devons-nous nous attendre en 2015 et 2016

Donc, essayons d’être plus précis pour 2015 et 2016.

Voici une liste de six choses à observer.

Premièrement, Préparez-vous à l’imprévisible. La guerre est un animal imprévisible. Et la guérilla économique en fait partie. Si les USA ont l’intention de couler la Russie, il n’y a aucun doute la dessus, la Russie contre attaquera. Donc, si le rouble a été attaqué par les USA, le dollar sera attaqué par la Russie.

Deuxièmement, l’attaque économique des USA contre la Russie n’est pas une tentative de gagner une guerre économique contre elle. Toutes les indications montrent qu’ils ne peuvent plus s’en tirer. Leur objectif a été de provoquer la Russie à faire quelque chose de stupide, ou de pousser le peuple russe à se rebeller contre Poutine. Cela veut dire que les USA ne peuvent pas conserver les prix du pétrole à un niveau très bas indéfiniment. Plutôt, ils peuvent faire d’autres choses pour aggraver les problèmes économiques russes, peut être même provoquer des manifestations anti-Poutine. Ces efforts échoueront probablement.

Troisièmement, je m’attends à ce que les USA continuent à provoquer la Russie en Ukraine, en soutenant le pire et les pires atrocités contre les « rebelles pro-russes »

Quatrièmement, la Russie continuera à renforcer ses alliances avec la Chine et la Corée du Nord, tout comme les USA essayent de s’accaparer Cuba et d’empêcher l’île d’être un allié proche de la Russie. Les deux côtés continueront de développer des alliances dans la phase chaude de la guerre.

Cinquièmement, la guerre commencera à être visible à un moment – probablement en 2016. Soit la Russie et ses alliés feront le premier pas quand il sera évident que la guerre est inévitable, ou les USA utiliseront des attaques sous fausse bannière. Si la propagande est une indication, ce seront peut-être des cyber-attaques terroristes contre des banques et centrales nucléaires, ou des attaques chimiques ou biologiques contre la mère patrie. Mais personne n’en est absolument certain. Quiconque prétend savoir exactement ce qu’il va se passer, ou quand ça va se passer, ne mérite certainement pas d’avoir une audience.

Finalement, le dollar va probablement expérimenter une inflation significative à un moment ou un autre – peut-être même une hyperinflation catastrophique. Ce ne sera pas joli. Mais il semblerait que Poutine mise là dessus, et il a l’air plutôt confiant.

Source: All Nose via Before It’s News, le 25 Décembre 2014
Traduction française : Philippe Hua, le lien : ICI 

Source de l'article
- Site "RÉSEAU INTERNATIONAL", le lien : ICI 

La colère de Moscou !

Mise à jour le 31 décembre 2014 : "Action- réaction !"

Kiev et Washington font un pas de plus vers la guerre !

Poignée de main entre le Premier ministre ukrainien et le Secrétaire général de l'OTAN

L'article, publié le 23 décembre 2014 sur le site "RTSINFO", le lien : ICI

L'Ukraine se rapproche de l'OTAN en renonçant à son statut de "non-aligné"

Le parlement de Kiev s'est prononcé mardi pour le renoncement au statut non-aligné de l'Ukraine et en faveur de démarches pour adhérer à l'OTAN. Une décision qui a provoqué la colère de Moscou.

Le Parlement ukrainien a voté mardi à une vaste majorité en faveur d'un projet de loi visant à abandonner son statut de non-aligné et qui engage Kiev à "remplir les critères nécessaires pour l'adhésion à l'Alliance atlantique".

Ce texte doit désormais être promulguée par le président Petro Porochenko, qui a expliqué sa nécessité par l'"agression" militaire russe contre l'Ukraine.

Le chemin de l'Ukraine vers une entrée dans l'Otan est toutefois très incertain et semé d'embûches. Cette perspective divise les membres de l'Alliance, la France et l'Allemagne y étant réticentes.

"Adversaire militaire potentiel de la Russie"

L'abandon largement symbolique du statut non-aligné a provoqué la colère de Moscou, qui ne cesse de dénoncer le rapprochement de l'Otan de ses frontières.

"De facto, il s'agit d'une demande d'adhésion à l'OTAN, ce qui transforme l'Ukraine en un adversaire militaire potentiel de la Russie", a déclaré ainsi lundi soir le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
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"Action, Réaction !"

Une parade militaire russe à Moscou commémorant la victoire sur les nazis. [YURI KOCHETKOV - Keystone]
L'article, publié le 26 décembre 2014 sur le site "RTSINFO", le lien : ICI

L'OTAN, "menace fondamentale" pour la sécurité de la Russie

Trois jours après l'abandon par l'Ukraine de son statut de "non-aligné", Vladimir Poutine a signé une nouvelle doctrine militaire qui identifie l'Otan comme principal risque extérieur de la Russie.

Le Kremlin a publié vendredi la nouvelle version de la doctrine militaire de la Russie, approuvée par Vladimir Poutine, qui pointe l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) comme une menace fondamentale pour la sécurité du pays.

La doctrine militaire russe s'inquiète ainsi du "renforcement des capacités offensives de l'Otan directement aux frontières de la Russie, ainsi que des mesures prises pour déployer un système global de défense antimissile" en Europe orientale.

Trop proche des frontières russes

Moscou a dénoncé à plusieurs reprises la décision de l'Otan de positionner des troupes dans plusieurs pays membres situés aux frontières russes, tels que les pays baltes ou la Pologne, ainsi que le projet américain de bouclier antimissile en Europe orientale.

L'abandon par l'Ukraine il y a trois jours de sa neutralité pour favoriser un rapprochement avec l'Otan avait provoqué la colère de Moscou.

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Commentaires

La colère de Moscou !


Le Kremlin avait pourtant prévenu ! : d'accord pour une Ukraine INDÉPENDANTE et même entretenant des relations économiques avec l'Europe (comme la Russie d'ailleurs) 

MAIS hors de question d' y voir l'OTAN avancer ses pions jusqu'aux portes de la Fédération !

Si l'OTAN est déjà présente sous couvert de "conseillers techniques" "d'organisation non gouvernementales" voire de "sociétés militaires privées", cela ne suffit pas à Washington qui veut accrocher aux locomotives subversives du Maïdan les gros wagons des stations radars, rampes de missiles et aérodromes stratégiques étasuniens.

Pour cela il faut abandonner l'entrée des artistes révolutionnaires et entrer par la grande porte , et il n'y a que 2 solutions : 

- Soit une intervention russe, qui constituerait un "casus belli" pour Washington, mais on constate que depuis 8 mois, et malgré toutes les provocations occidentales réalisées, cette stratégie est un coup d'épée dans l'eau (sauf pour les 298 passagers du MH17) et que l'ours n'est pas sorti de son territoire.

- Soit une agression économique, qui affame le citoyen russe et provoque là aussi une révolution télécommandée et un renversement du régime laissant les non alignés sans protection. Mais là aussi la mobilisation anti-gouvernementale, même médiatisée a très peu de chance d'aboutir 

A pas de loup

-Soit il faut ouvrir les portes de ce pays qui est non aligné, ce qui lui garantit mais aussi lui impose une neutralité militaire. Ce statut "hors bloc" est un peu le cadenas qui maintient la porte fermée. 
L'OTAN profite d'une Ukraine mise à genoux par le Maïdan et paralysée par ses créanciers occidentaux pour violer son territoire progressivement en avançant étape par étape ses pions militaires 

          1 / Mise en place de conseillers techniques dans les ministères et les états majors.
          2 / Réalisation de manœuvres conjointes avec l'OTAN invitées sur le territoire ukrainien
          3 / Déploiement d'une assistance logistique pour les unités en opérations 
          4 / Approvisionnement en matériel de guerre direct et létal 

Ces 4 phases ont été déjà mise en oeuvre, la quatrième en décembre avec la résolution "Ukraine support act" prise par le Congrès américain et entérinée par Obama, et qui autorise des livraisons d'armes à l'Ukraine. 

Mais ce n'est pas tout, car ce sont des hommes qu'il faut à l'Ukraine et pas seulement des fusils surtout que le Président "Piètre" Porochenko a déclaré récemment que son armée n'atait pas encore prête pour réduire les bastions séparatistes.

Mais pour faire venir des unités combattantes en Ukraine il faut d'abord faire sauter le verrou, ce fameux statut "hors bloc".  Bien sûr, et l'article reproduit plus haut n'oublie pas de la mentionner pour rassurer, cela ne signifie pas une intégration dans l'alliance et qu'il y aurait même en cas de demande de l'Ukraine des pays réticents comme la France et l'Allemagne.


Un statut bâtard et hors la règle du jeu 


Effectivement l'entrée dans l'Organisation de l'Atlantique Nord étant soumise à une procédure complexe et un assentiment des autres membres, pour Kiev qui commence sérieusement à sentir le souffre, "c'est pas gagné"

Qu'importe ! si devenir "membre intégré" n'est pas immédiatement possible, il existe un chemin détourné pour arriver au même but : C'est le statut bâtard, mais simplifié de :


"membre allié, non intégré"

La belle affaire ! ce statut permet de profiter des avantages de l'alliance sans en supporter toutes les contraintes.

- D'abord les conditions d'accès à ce statut sont moins contraignantes, une menace contre un partenaire peut suffire à le déclencher, afin que le pays "allié" puisse bénéficier du bouclier de l'OTAN.
- Ensuite ce pays "non intégré" peut prendre des décisions d'ordre militaire sans être obligé d'en référer au Commandement de l'OTAN, et notamment des alliances et pacte d'assistance mutuelle par exemple.

Regardons maintenant quels sont les pays de la région qui seront "alliés non intégrés" dans quelques jours : l'Ukraine, mais aussi... la Moldavie et la Géorgie qui donc pourront prêter main forte à Kiev si on leur demande qui pourra appeler la cavalerie US en cas d'insuccès ou de réplique de l'ennemi sur son territoire.

Vous me suivez ?

          5 / Accords d'assistance mutuelle, avec d'autres pays "alliés non intégrés"
          6 / Mise en place d'une force équipée par l'OTAN mais autonome et autorisée
          7 / Relance de l'offensive dans le Donbass

Donc, officiellement, si l'OTAN n'intervient pas directement dans le conflit, il demeure cependant en appui surveillant sa meute de ses chiens de guerre chassant librement dans une Ukraine abritée derrière son statut d'allié. 

Un fiction ? Que nenni mes seigneurs ! demandez donc aux serbes de la République populaire de Krajina comment ils ont été détruits en 1995, par des hordes croates équipées et protégées par l'OTAN...

La diplomatie russe n'a pas été dupée par cette nouvelle perfidie occidentale et a conscience que par ce cheminement, là encore, les USA et l'UE recherchent "in fine" et "de facto" un "Casus Belli" avec la Russie.

Ce n'est malheureusement pas la paix qui semble briller à l'horizon de 2015 !

Erwan Castel




Autres articles sur le sujet 
- Sur le site "RIAN.COM, "La signature du projet de loi", le lien : ICI 
- Sur le site "RIAN.COM, "Comment le parlement a voté l'abolition du statut...", le lien : ICI 

SITREP du 30 décembre 2014

Kiev aux abois semble prêt à tout
L'analyse de Jacques Frère





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Sources de l'article
- Site de l'agence "NATIONPRESSE. INFO",  le lien : ICI

mardi 30 décembre 2014

La 5ème colonne étasunienne en Russie

A l'occasion de la manifestation organisée ce mardi 30 décembre 2014 à Moscou par Alexeï Navalny, il est intéressant de relire cette enquête réalisée en 2012 et qui plonge son regard au sein de la Cinquième colonne des "Insiders" étasuniens en Russie. 

Changement de régime dans la Fédération de Russie? 
ou pourquoi Washington veut en finir avec Poutine

Par F. William Engdahl

Le 10 Janvier 2012,

Source de l’article original en anglais, sur le site "GLOBAL RESEARCH", le lien : ICI


Washington veut manifestement en finir avec Poutine, c’est assez ! est le message un peu comme le Kefaya, assez ! du mouvement égyptien au printemps dernier. Hillary Clinton et ses amis ont apparemment décidé que la possibilité d’avoir le prochain président russe en la personne de Poutine, est un obstacle majeur à leurs plans. Peu par contre comprennent pourquoi. La Russie aujourd’hui, de concert avec la Chine et l’Iran dans une certaine mesure, forme l’épine dorsale, même faible, du seul axe de résistance efficace à un monde qui serait dominé par la seule super-puissance mondiale.

Le 8 Décembre, plusieurs jours après que les résultats des élections législatives russes furent annoncés, montrant une chute brutale dans la popularité du parti politique du premier ministre Poutine “Russie Unifiée”, Poutine accusa les Etats-Unis et spécifiquement la ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton d’exciter les manifestants de l’opposition et leurs manifestations contre les résultats des élections. Poutine déclara: “La ministre des affaires étrangères américaine a été très prompte à évaluer les élections, disant qu’elles avaient été partiales et injustes avant même qu’elle ait reçu les matériaux émanant des observateurs du bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (les observateurs internationaux des élections de l’OSCE).” [1]

Poutine continua en disant que les commentaires prématurés de Clinton furent le signal nécessaire qu’attendait les groupes d’opposition que le gouvernment américain soutenait dans leurs manifestations. Les commentaires de Clinton, a dit l’homme d’expérience en matière de renseignement russe, devint un “signal pour nos activistes qui commencèrent leur travail actif avec le ministère des affaires étrangères”. [2]

Les médias majeurs occidentaux choisirent soit de minimiser la déclaration de Poutine ou de se focaliser quasiment entièrement sur les dires du mouvement d’opposition russe émergeant de la situation. Il ne faut pas chercher bien loin pour montrer que Poutine minimisait lui-même le degré d’interférence éhonté dans les processus politiques de son pays. Dans ce cas de figure, le pays n’est pas la Tunisie, le Yémen ou même l’Egypte. C’est la seconde puissance nucléaire mondiale, même si elle demeure une plus petite puissance économique. Hillary joue avec le feu thermonucléaire. Démocratie ou quelque chose d’autre ?

Pas d’erreur, Poutine n’est pas un champion du monde de la pratique de ce que la plupart considère être la démocratie. Son annonce quelques mois plus tôt de l’accord entre lui et l’actuel président Medvedev d’échanger leur position après les élections présidentielles du 4 Mars a choqué bon nombre de Russes comme étant de la politique crasse et des arrangements d’arrière-boutique. Ceci dit, ce que Washington fait pour interférer avec le changement de régime est bien plus qu’un interventionnisme éhonté. Le gouvernement Obama, le même qui vient de signer et de convertir en loi une série de mesures qui ont de facto déchirées les droits constitutionnels des Américains la constitution des Etats-Unis [3], pose comme un juge suprême mondial pour que les autres adhèrent à ce qu’il croit être la démocratie.


Examinons de plus près les accusations de Poutine sur l’interférence des Etats-Unis dans le processus des élections russes. Si nous regardons bien, nous trouvons ouvertement déclaré dans leur rapport annuel d’Août 2011, qu’une ONG de Washington répondant au nom innocent de National Endowment for Democracy (NED), a ses tentacules partout en Russie.

La NED finance un centre de presse international à Moscou où quelques 80 ONG peuvent tenir des conférences de presse sur le sujet de leur choix. Elle finance de nombreux “groupes de la jeunesse militante” et des ateliers sur le leadership afin “d’aider les jeunes à s’engager dans l’activisme politique”. En fait, elle dépense officiellement 2,7 millions de dollars sur des douzaines de programmes à travers la Russie. Les dépenses pour 2011 seront publiées ultérieurement en 2012. [4]

La NED finance également des parties clef du système de sondage et d’étude du système électoral russe, une partie cruciale pour être capable de crier à la fraude électorale. Elle finance en partie l’Organisation civique de défense des droits et libertés démocratiques, le GOLOS. D’après le rapport annuel de la NED, les fonds allèrent à “une analyse détaillée du cycle électoral russe de l’automne 2010 et du printemps 2011, ce qui inclue une évaluation de la presse, de l’agitation politique, de l’activité des commissions électorales, et d’autres aspects de l’application de la législation électorale sur le long-terme des élections.” [5]

En Septembre 2011, quelques semaines avant les élections de Décembre, la NED finança une conférence sur invitation seulement à Washington mettant en scène une organisation de sondage “indépendante”, le Levada Centre. D’après le site internet Levada, autre récipient du financement de la NED, [6] celui-ci a effectué une série de sondages d’opinion, une méthode standard utilisée en occident pour analyser les sentiments des citoyens. Les sondages “profilaient les humeurs de l’électorat avant les élections pour la Douma et les élections présidentielles, les perceptions des candidats et des partis politiques et la confiance des électeurs dans le système de la “démocratie gérée” qui a été établie depuis la dernière décennie.

Un des invités de la conférence à Washington fut Vladimir Kara-Murza, membre du conseil fédéral de Solidarnost (Solidarité), le mouvement d’opposition démocratique russe. Il est aussi un “conseiller de l’opposant siégeant à la Douma Boris Nemtsov”, d’après la NED. Un autre conférencier venait du mouvement néo-conservateur et du think-tank Hudson Institute. [7]

Nemtsov est un des caractères d’opposition à Poutine le plus important aujourd’hui et il est aussi le président de Solidarnost, un nom curieusement imité des jours de la guerre froide quand la CIA finançait l’opposition polonaise des travailleurs et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Plus sur Nemtsov plus loin dans l’article.

Le 15 Décembre 2011, toujours à Washington, alors qu’une série de manifestations anti-Poutine fut ddéclenchée par des manifestants soutenus par les Etats-Unis, menée par Solidarnost et d’autres organisations, la NED tînt une autre conférence intitulée “L’activisme de la jeunesse en Russie: une nouvelle génération peut-elle faire la différence ?” où le conférencier principal était Tamirlan Kurbanov, qui d’après la NED “a servi comme chef de programme au bureau de Moscou du National Democratic Institute for International Affairs, où il était impliqué à développer et à étendre les capacités des organisations politiques et civiques, promouvoir la participation des citoyens dans la vie publique, en particulier l’engagement politique des jeunes.” [8] Cet Institut est une succursale de la NED.

L’histoire nébuleuse de la NED

Aider la jeunesse à s’engager dans l’activisme politique est précisément ce que cette même NED fît en Egypte ces dernières années dans la préparation au renversement de Moubarak. La NED fut instrumentale d’après des sources informées aux Etats-Unis dans les “révolutions colorées” fomentées par les Etats-Unis en 2003-2004 en Ukraine et en Georgie qui amenèrent des marionnettes pro-OTAN au pouvoir. La NED a aussi été active à promouvoir “les droits de l’Homme” au Myanmar, au Tibet et dans la province riche en pétrole du Xinjiang. [9]

Comme des analystes sérieux de la “révolution orange” d’Ukraine et d’autres révolutions colorées le découvrirent, le contrôle des sondages et la capacité de dominer les perceptions des médias internationaux, spécialement les grosses chaînes de TV comme CNN et la BBC sont des composants essentiels de l’agenda de déstabilisation de Washington. Le centre Levada serait dans une position cruciale à cet égard pour faire publier des sondages de mécontentement envers le régime.

Par sa description même, La NED est “une fondation privée à but non lucratif dédiée au développement et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde. Chaque année, avec le financement du congrès américain, la NED soutient plus de 1000 projets de groupes non-gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des buts démocratiques dans plus de 90 pays.” [10]

Cela ne pourrait pas paraître être plus noble ou mieux intentionné. Quoi qu’il en soit, ils préfèrent omettre leur véritable histoire. Au début des années 1980, le directeur de la CIA Bill Casey convainquit le président Ronald Reagan de créer une ONG plausible, la NED, afin de faire avancer l’agenda mondialiste de Washington par d’autres méthodes que l’action directe de la CIA. Ceci faisait partie  du processus de “privatiser” le renseignement américain afin de rendre son travail plus “efficace”. Allen Weinstein qui aida à écrire la législation qui créa la NED a dit dans une interview au Washington Post en 1991: “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait secrètement par la CIA il y a 25 ans.” [11] Intéressant. La majorité du financement de la NED provient des impôts des contribuables via le congrès. La NED est, dans toute l’acceptation du terme, une possession de la communauté du renseignement du gouvernement américain.

La NED fut créée sous le gouvernement Reagan pour fonctionner comme une de facto CIA privatisée afin de lui donner plus de moyens et de liberté d’action. Les membres du comité directeur de la NED sont traditionnellement issus de la communauté du renseignement et du pentagone. Ceci inclut le général en retraite Wesley Clark, l’homme qui bombarda la Serbie en 1999. Des membres clefs liés au service action clandestine de la CIA qui servirent au comité directeur de la NED incluent Otto Reich, John Negroponte, Henry Cisneros et Elliott Abrams. Le président du comité directeur de la NED en 2008 était Vin Weber, fondateur de l’organisation ultra-conservatrice Empower America et bailleur de fond pour la campagne présidentielle de George W. Bush. L’actuel président directeur de la NED est John Bohn, ancien CEO de la très controversée agence de notation Moody’s, qui joua un rôle malsain dans l’affaire de l’effondrement du marché des subprimes et des sécurités américaines. Le comité directeur actuel de la NED inclut l’ultra-conservateur ambassadeur de Bush en Irak et en Afghanistan Zalmay Khalilzad. [12]

Alexei Navalny
Il est aussi très instructif de regarder les gens qui ont émergé à des positions de leaders de l’opposition ces derniers temps en Russie. Le “poster boy” de l’opposition pour la jeunesse et spécifiquement les médias occidentaux est Alexei Navalny dont le blog Live Journal Navalny l’a présenté comme un quasi-martyr du mouvement de contestation après avoir passé 15 jours dans les geôles de Poutine pour avoir pris part à une manifestation interdite. Dans une grande manifestation le jour de Noël à Moscou, Navalny, qui était peut-être intoxiqué par la vision de trop de films de S.M Eisenstein de 1917 sur la révolution, dit à la foule: “Je vois assez de gens ici pour prendre le Kremlin et la Maison Blanche (la maison présidentielle russe) dès maintenant…” [13]

L’establishment médiatique occidental ne jure que par Navalny, La BBC l’a décrit comme “certainement la seule figure de l’opposition digne de ce nom en Russie ces cinq dernières années”, et le magazine américain Time l’a appelé “L’Erin Brockovich russe”, une curieuse référence au film d’Hollywood qui mettait en scène Julia Roberts comme enquêtrice et activiste légal. Quoi qu’il en soit, ce qui est le plus important est que Navalny a été à l’université de Yale sur la côte Est américaine, également l’université de la famille Bush (NdT: et lieu de résidence de la “confrérie” des Skull and Bones..), où il fut un “Yale World Fellow”. [14]

Le charismatique Navalny est aussi et a été sur la liste des gens payés par la NED pour déstabiliser les pays. D’après un post sur le blog de Navalny même, son LiveJournal, il fut soutenu par la NED (NdT: donc la CIA, ce qui ne veut pas dire qu’il en soit un “agent” bien évidemment) en 2007 et 2008. [15] [16]

Boris Nemtsov
Avec Navalny, les acteurs clé dans le mouvement de contestation anti-Poutine sont centrés autour de Solidarnost qui fut créée en 2008 par Boris Nemtsov, Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne états-unienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [17]

La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [18]

Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers,  les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [19]

Vladimir Ryzhkov
Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [20]

Gary Kasparov
Une autre personne d’influence dans les rallies anti-Poutine récents est l’ancien champion du monde d’échecs recyclé politicien de droite, Gary Kasparov, un autre membre fondateur de Solidarnost. Kasparov a été identifié il y a plusieurs années comme étant membre du comité directeur d’un think-tank néoconservateur militaire à Washington. En Avril 2007, Kasparov admit qu’il était membre du comité du National Security Advisory Council Center for Security Policy, “une organisation de sécurité nationale à but non-lucratif et non-partisane, qui se spécialise dans l’identification des politiques, des actions et des ressources nécessaires à la sécurité vitale des Etats-Unis.” En Russie, Kasparov est plus tristement connu pour ses liens financiers précédents avec Leonid Nevzlin, l’ex vice-président de Yukos et associé de Mikahail Khodorskovsky. Nevzlin s’est enfuit en Israël pour éviter les charges menées contre lui pour meurtre et avoir contracté des tueurs à gages pour éliminer des “gens objectant” lorsqu’il était vice-président de Yukos. [21]

En 2009, Kasparov et Boris Nemtsov ont rencontré Barack Obama lui-même pour discuter de l’opposition russe à Poutine et ce à l’invitation personnelle du président américain au Ritz Carlton Hotel de Washington. Nemtsov avait appelé Obama à rencontrer les forces d’opposition russes: “Si la Maison blanche est d’accord avec la suggestion de Poutine de ne parler qu’avec des organisations pro-Poutine… cela voudra dire que Poutine a gagné, non seulement cela, mais Poutine aura la confirmation qu’Obama est faible”, a t’il dit. Durant cette même année 2009, Nemtsov fut invité à parler au Council on Foreign Relation (CFR) de New York, sans doute le think-tank en politique étrangère le plus puissant des Etats-Unis. Ainsi, non seulement ont le ministère des affaires étrangères et la NED déversé des millions pour bâtir une opposition à Poutine et une coalition contre lui en Russie, mais le président des Etats-Unis est intervenu personnellement dans ce processus. [22]

Ryzhkov, Nemtsov, Navalny et l’ancien ministre des finances de Poutine Alexei Kudrin ont tous été impliqués dans l’organisation de la manifestation  anti-Poutine du 25 Décembre à Moscou qui attira selon les estimations environ 120 000 personnes. [23] 

Manifestation anti-Poutine en mai 2012
Pourquoi Poutine ?

La question pertinente est pourquoi Poutine à ce point ? Nous ne devons pas regarder bien loin pour avoir une réponse. Washington et spécifiquement le gouvernement Obama, se moquent éperdument de savoir si la Russie est démocratique ou pas. La préoccupation essentielle est l’obstacle aux plans de Washington pour une hégémonie totale de la planète que Poutine représente. D’après la constitution russe, le président de la fédération russe est le chef d’état, le commandant en chef des armées et le détenteur des plus hautes fonctions de la fédération. Il prendra directement contrôle de la défense et de la politique étrangère.

Nous devons demander quelle politique ? Certainement des contre-mesures drastiques contre l’encerclement de la Russie par les forces de l’OTAN et contre l’installation par Washington d’un système dangereux de missiles balistiques autour de la Russie; ceci sera un point primordial de l’agenda de Poutine. La “remise à jours des relations russo-américaines” d’Hillary Clinton ira droit à la poubelle, si elle ne l’est pas déjà. Nous pouvons également nous attendre à une utilisation plus aggressive de la carte énergétique russes avec une diplomatie du pipeline pour renforcer des liens avec des membres de l’OTAN comme la France, l’Italie et l’Allemagne, favorisant ainsi un affaiblissement du soutien de l’UE pour la politique aggressive de l’OTAN et ses mesures contre la Russie. Nous pouvons nous attendre à un renfocement des liens de la Russie avec l’Eurasie, spécifiquement avec la Chine, l’Iran et peut-être même l’Inde pour renforcer la faible épine dorsale de la résistance contre les plans du Nouvel Ordre Mondial prônés par Washington.

Cela prendra plus que quelques manifestations dans des températures bien au dessous de zéro à Moscou et St Pétersbourg par une clique de personnages d’une opposition corrompue et nébuleuse comme celle de Nemtsov et Kasparov pour faire dérailler la Russie. Ce qui est très clair est que Washington pousse tous azimuts en Iran, en Syrie, où la Russie a une base navale vitale, en Chine, maintenant en Russie même, ainsi que dans les pays de la zone euro emmenés par l’Allemagne. Cela sent la tentative de fin de partie pour une super-puissance sur le déclin.

Les Etats-Unis aujourd’hui sont une super-puissance nucléaire en de facto banqueroute. Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale n’a jamais été autant defié que depuis Bretton Woods en 1944. Ce rôle ainsi que celui des Etats-Unis comme la puissance militaire mondiale absolue ont été les bases du siècle hégémonique américain depuis 1945.

Affaiblissant le rôle du dollar dans le commerce international et ultimement comme monnaie de réserve, la Chine est en train d’établir des relations commerciales bi-latérales avec le Japon court-circuitant le dollar. La Russie est en train de faire de même avec ses partenaires commerciaux principaux. La raison principale pour laquelle Washington a lancé une guerre monnétaire totale ouverte contre l’Euro à la fin de 2009, était pour prévenir une menace grandissante de la part de la Chine et d’autres nations, que celles-ci ne se détournent du dollar pour prendre l’Euro comme monnaie de réserve. Ceci n’est pas une mince affaire. En fait Washington peut financer ses guerres en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie et ailleurs par le fait que la Chine et les autres nations ayant un surplus commercial, investissent leur surplus de dollars en obligations du gouvernement américain en achetant de la dette américaine. Si cela venait à changer même de peu, cela occasionnerait une hausse substantielle des taux d’intérêts américains et la pression financière sur Washington deviendrait énorme.

Faisant face à une érosion grandissante de son statut de seule super-puissance mondiale, Washington apparaît maintenant se tourner de plus en plus vers la force militaire pure et dure pour conserver son statut. Pour que  cela soit couronné de succès, la Russie doit être neutralisée ainsi que l’Iran et la Chine. Ceci sera l’agenda primordial du président des Etats-Unis à venir, qui que ce soit.
F. William Engdahl

F. William Engdahl est l’auteur de: A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order, On peut le contacter via son site internet à: www.engdahl.oilgeopolitics.net 

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Notes

[1] Alexei Druzhinin, Putin says US encouraging Russian opposition, RIA Novosti, Moscow, December 8, 2011

[2] Ibid.

[3] Jonathan Turley, The NDAA’s historic assault on American liberty, guardian.co.uk, 2 January 2012, accessed in http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/02/ndaa-historic-assault-american-liberty.

[4] National Endowment for Democracy, Russia, from NED Annual Report 2010, Washington, DC, published in August 2011, accessed in http://www.ned.org/where-we-work/eurasia/russia.

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7] NED, Elections in Russia: Polling and Perspectives, September 14, 2011, accessed in http://ned.org/events/elections-in-russia-polling-and-perspectives.

[8] NED, Youth Activism in Russia: Can a New Generation Make a Difference?, December 15, 2011, accessed in http://ned.org/events/youth-activism-in-russia-can-a-new-generation-make-a-difference.

[9] F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, 2010, edition. Engdahl press. The book describes in detail the origins of the NED and various US-sponsored “human rights” NGOs and how they have been used to topple regimes not friendly to a larger USA geopolitical agenda.

[10] National Endowment for Democracy, About Us, accessed in www.ned.org.

[11] David Ignatius, Openness is the Secret to Democracy, Washington Post National Weekly Edition, 30 September-6 October,1991, 24-25.

[12] F. William Engdahl, Op. Cit., p.50.

[13] Yulia Ponomareva, Navalny and Kudrin boost giant opposition rally, RIA Novosti, Moscow, December 25, 2011.

[14] Yale University, Yale World Fellows: Alexey Navalny, 2010, accessed in http://www.yale.edu/worldfellows/fellows/navalny.html.

[15] Alexey Navalny, emails between Navalny and Conatser, accessed in Russian (English summary provided to the author by http://www.warandpeace.ru) on http://alansalbiev.livejournal.com/28124.html.

[16] Ibid.

[17] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

[18] Ibid.

[19] Ibid.

[20] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.

[21] Russian Mafia.ru, Garry Kasparov: The leader of United Civil Front, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1518.

[22] The OtherRussia, Obama Will Meet With Russian Opposition, July 3, 2009, accessed in http://www.theotherrussia.org/2009/07/03/obama-will-meet-with-russian-opposition/.

[23] Yulia Ponomareva, op. Cit.


Sources de l'article
- Site "RESISTANCE 71", le lien : ICI  

Autres articles publiés ici et traitant du sujet 
- "Après l'attaque économique, la'agression subversive ?", le lien : ICI  
- "Flash info : manifestation à Moscou (30/12/2014), le lien : ICI

Sur la NED
-  Sur le site "WIKIPEDIA" un article édifiant, le lien : ICI
- Sur le site "RUSSIA TODAY", le lien : ICI