dimanche 28 septembre 2014

Quand le Nouvel Ordre Mondial s'adresse à ses esclaves !

Publié initialement sur le groupe FB "Soutien à la rébellion du Donbass

Voici un discours halluciné d'Obama, mélange fielleux de cynisme et mensonges au service de la stratégie de domination économique, militaire et idéologique mondialiste...


Nous pouvons apprécier l'ésotérique discours dogmatique et manichéen servi par le grand exorciste du Nouvel Ordre Mondial qui a le courage de "regarder au coeur des ténèbres", dénonçant le "malaise sournois" provoqué par le retour de forces anciennes refusant les "forces globales" (?, Ah oui global...isation !)

Et le maître de la Maison Blanche de nous resservir la sempiternelle billevesée d'une invasion russe, "à la poursuite d'ambitions territoriales" et "piétinant les nations" dans le Donbass, alors que l'Ukraine est une terre slave et que les seuls troupes étrangères qui sont aujourd'hui présentes sur sont sol sont celles de L'OTAN !

Et les esclaves d'applaudir la grand messe hypocrite et criminelle de ce prix Nobel de la Paix!

Dans sa tombe, Georges Orwell doit glousser de pitié ...



IL Y A LES AMÉRICAINS, ET IL Y A LA MAISON BLANCHE...


Après la morve arrogante de Brzezinski (voir publication du 25 septembre) ou ce discours belliciste d'Obama, rassurons nous avec des américains sains de corps et surtout d'esprit qui ont conscience de l'Etat du Monde que le Nouvel Ordre Mondial veut mettre en esclavage...



Erwan Castel

Le nouveau grand jeu

Source de l'article, le lien ici : Le Saker francophone

Le conflit ukrainien, partie intégrante du Grand Jeu

Préambule

Il y a des jours heureux ou l'on découvre des pépites au détour de nos pérégrinations sur le web francophone et le texte que l'on vous propose est de celles là. Le texte est découpé en huit parties et mérite vraiment qu'on s'y attarde. L'auteur, Christian Greiling, a publié ce texte en août 2014.

Je vous conseille de commencer cette lecture avec la présentation par l'auteur, qui a lui-même pris le temps de faire un amuse-bouche résumant ce qu'il est indispensable d'avoir à l'esprit pour bien comprendre les mouvements tactiques, stratégiques des grandes puissances et des chefs de guerres. Il est vraiment plaisant de découvrir qu'il existe tant de talent et de travail et notre mission est de vous les faire connaître pour améliorer notre connaissance et notre conscience commune. Alors ne boudons pas notre plaisir d'apprendre. Bonne lecture.

Le Saker Francophone
Par Christian Greiling – août 2014 – Source CONFLITS

Il ne s’agit pas ici de prendre partie dans ce conflit qui déchaîne les passions et la désinformation de part et d’autre – avec tout de même une mention spéciale pour les médias occidentaux – ni d’en narrer les rebondissements. Constatons simplement que la crise ukrainienne est la suite logique de ce que nous avons tenté d’expliquer dans cet article et fait partie intégrante du Grand jeu, tant dans ses causes que dans son déroulement et ses conséquences. Elle a commencé avec la question de l’intégration eurasienne et aura – a déjà, devrait-on dire – d’énormes répercussions indirectes sur l’échiquier eurasiatique, le Grand jeu énergétique et, au-delà, le modèle du monde à venir dans un sens d’ailleurs favorable à la Russie contrairement à ce que l’on pourrait penser.

La crise actuelle débuta en novembre lorsque Kiev, déjà en situation de quasi cessation de paiement, se retrouva devant un choix : l’intégration à l’Union Européenne ou l’intégration à l’Union Eurasienne, projet de Vladimir Poutine visant à constituer un espace économique sur une partie de l’ancienne URSS. Loin d’être une marionnette russe, le président ukrainien Ianoukovitch alla à Bruxelles et à Moscou pour faire, assez cyniquement d’ailleurs, monter les enchères. Les Européens proposaient quelques centaines de millions d’euros, les Russes quinze milliards. Le choix était évident : Ianoukovitch se tourna vers la Russie, provoquant l’opposition résolue des États-Unis – l’on se rappelle des déclarations prémonitoires d’Hillary Clinton en décembre 2012 : «Les États-Unis s’opposeront à tout processus d’intégration dans l’espace postsoviétique» – et d’une partie de la population ce pays culturellement bipolaire. L’identité réelle des auteurs de la fusillade du Maïdan, qui provoqua le départ de Ianoukovitch, ou du crash de l’avion de la Malaysia Airlines qui entraîna les sanctions européennes (il existe de très sérieux doutes sur l’identité réelle des tireurs du Maïdan et plusieurs éléments semblent indiquer une responsabilité interne aux manifestants. Voir la conversation du 26 février entre le Ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet et Catherine Ashton. Voir aussi l’enquête de la télévision publique allemande ARD qui met en cause le groupe Svoboda, d’ailleurs accusé par les familles des victimes. En ce qui concerne le Boeing de la Malaysia Airlines, un certain nombre d’experts aéronautiques ou de journalistes chevronnés, Robert Parry entre autres, pointent du doigt Kiev. À noter que le principal journal malaisien, The New Straits Times, a lui aussi titré sur la responsabilité des forces gouvernementales dans le crash de l’avion), en passant par l’étonnant soutien occidental à un gouvernement en partie composé de néo-nazis ou la guerre dans le Donbass, sont des questions qui ne nous occupent pas ici. Attachons-nous aux conséquences de cette crise sur le Grand jeu eurasiatique et, partant, mondial.

Si l’on devait résumer en une phrase la nouvelle tectonique des relations internationales issue de l’éruption ukrainienne, nous pourrions dire que les États-Unis ont réussi à s’attacher totalement, et de manière assez étonnante, les Européens, tout en s’isolant du reste du monde. Il y a dix ans, l’activisme de l’administration Bush n’avait rien pu faire contre le rapprochement économique, énergétique et politique russo-européen. Dès lors, comment expliquer un tel revirement européen en 2014 ? Les explications données par les observateurs sont diverses : un changement de personnel politique, des dirigeants européens appartenant à la génération américanisée des Young leaders (programme d’échange visant à développer les liens transatlantiques et qui a formé des centaines d’élites françaises à l’ américanité, dont le président Hollande et plusieurs ministres de l’actuel gouvernement) ; l’intégration européenne continue et la soumission de la Commission de Bruxelles aux intérêts américains ; l’impossibilité pour un pays européen d’œuvrer à ses propres intérêts au sein de cette structure européenne (l’exemple de certains pays balkaniques ou d’Europe centrale est, à ce titre, éclairant : les dirigeants autrichien, hongrois, bulgare, finlandais ou grec sont obligés de mettre en œuvre les mesures prises par la Commission de Bruxelles – sanctions économiques contre la Russie, gel de la construction du South Stream – tout en reconnaissant publiquement qu’elles sont contraires à l’intérêt de leur pays) ; les écoutes de la NSA et le moyen de pression sur les dirigeants européens qui en découlerait… Toujours est-il que Washington a réussi à créer une réelle brèche entre l’Europe occidentale et la Russie. Le projet South Stream, qui devait fournir l’Europe du sud et balkanique en gaz, est maintenant en suspens ; les échanges commerciaux sont en chute libre du fait des sanctions européennes et des mesures de rétorsion russes. Surtout, une méfiance semble s’être durablement installée dans les opinions publiques des deux camps, conditionnant les politiques du futur. Etait-ce là le calcul de Washington qui, en déclin, perdant peu à peu le monde et à défaut de pouvoir isoler la Russie des pôles de puissance et de richesse du XXIe siècle, a sauvé les meubles en réussissant à soumettre l’Europe de l’ouest et à l’arrimer définitivement avant qu’il ne soit trop tard ? (Cette convergence totale et relativement surprenante entre les dirigeants européens et Washington est peut-être à mettre en parallèle avec le projet d’accord de libre-échange transatlantique qui, selon de nombreux économistes, bénéficiera avant tout à l’économie américaine au détriment de l’économie européenne. Par ailleurs, l’on voit de plus en plus souvent l’Otan sortir complètement de son rôle et se mêler de sujets économiques, comme l’ont montré son soutien au traité de libre-échange transatlantique ou sa critique des organisations écologistes qui s’opposent au gaz de schiste, les accusant de faire le jeu de la Russie ! S’agit-il, au final et toutes choses bien considérées, de créer un grand État occidental transatlantique où les États-Unis auront absorbé les pays européens avec la complicité active des dirigeants de ces derniers ? Cette question, qui aurait paru loufoque il y a seulement quelques années, peut aujourd’hui sérieusement se poser au vu de l’invraisemblable soumission de l’establishment européen à la politique américaine, dans à peu près tous les domaines) ?

Car la Russie, après avoir paru un temps en difficulté, semble finalement sortir, à moyen et long terme, grande gagnante de cette crise. Certes, la coupure avec l’Europe sera vraisemblablement durable et le risque que l’Ukraine entre dans l’Otan existe – cela dépendra de l’évolution du conflit dans le Donbass, des grandes manœuvres diplomatiques qui ont lieu dans l’ombre et de la situation économique et politique en Ukraine même. Mais la Russie a mis – ou remis – la main sur la Crimée, s’assurant définitivement la base navale de Sébastopol. Surtout, l’activisme occidental semble paradoxalement avoir jeté dans les bras de Moscou le reste du monde… Au-delà de l’écume des événements, l’année 2014 aura connu des mouvements de fond considérables, parfois surprenants, tous Europe exceptée, au bénéfice de la Russie et au détriment des États-Unis. L’on en avait eu un premier aperçu lors du vote du 27 mars à l’ONU sur le rattachement de la Crimée à la Russie. Présenté par les médias occidentaux comme une preuve supplémentaire de l’isolement de Moscou sur la scène internationale, ce vote constitua au contraire une petite victoire pour la Russie et dessinait déjà les prémices de l’isolement américain qui ira grandissant tout au long de l’année. Sous des prétextes divers, près de quatre-vingt États – les principaux pays de la planète en dehors du bloc occidental et de ses protégés – s’abstinrent de condamner la Russie : Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Argentine, Pakistan, Iran, Israël (!), Egypte, Irak (!), Vietnam, Liban, Émirats arabes unis, Maroc, Kazakhstan, Algérie, Uruguay, Kenya, Tanzanie, Ouzbékistan, Afghanistan (!), Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire… Ces poids-lourds mondiaux ou simplement régionaux ont pour dénominateur commun de ne pas être sous influence occidentale directe, de ne pas faire partie d’une alliance militaire américaine et de mener une politique étrangère indépendante, pas nécessairement pro-russe. La trahison d’États-clients comme Israël – qui argua d’une grève de son personnel diplomatique, piètre excuse qui ne trompa personne à Washington − l’Irak ou l’Afghanistan provoqua d’ailleurs la fureur du Département d’État américain. La carte suivante est éclairante. Remarquons que, mis à part le petit Bhoutan, l’Eurasie dans son ensemble s’abstint de condamner la Russie, ainsi que la majorité de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et la moitié des pays arabes.


En vert : États ayant condamné le rattachement de la Crimée à la Russie. En jaune : États s’étant abstenus par vote. En bleu : États s’étant abstenus sous divers prétextes. En rouge : États ayant voté contre la condamnation.

La dernière semaine de mai fut un cauchemar pour les stratèges américains qui assistaient, impuissants, à ce qu’ils avaient toujours redouté : l’accélération du processus d’intégration de l’Eurasie. Du point de vue géopolitique, c’est à coup sûr l’un des moments les plus importantes de ce début de XXIe siècle. La visite très attendue de Poutine en Chine se solda, on l’a vu, par le contrat gazier du siècle. Surtout, il fut décidé que le dollar ne serait pas utilisé comme moyen de paiement, marquant le début de la fin de la domination universelle du dollar qui permettait jusqu’alors aux États-Unis de se faire entretenir par le reste de la planète. Le mouvement de dé-dollarisation s’accélère partout, en Amérique latine mais aussi en Asie ou au Moyen-Orient. La Chine promit également d’investir massivement en Crimée, reconnaissant ainsi implicitement l’annexion de l’île par la Russie. Et, cerise sur le gâteau, le président chinois proposa une nouvelle structure de sécurité asiatique incluant la Russie et l’Iran mais excluant les États-Unis, le tout en présence des présidents irakien et afghan visiblement très intéressés par l’idée – on imagine aisément qu’à Washington, l’enthousiasme des présidents irakien et afghan, installés par les Américains au terme de guerres à plusieurs centaines de milliards de dollars, fut considéré comme un nouveau coup de poignard dans le dos. Deux jours plus tard eut lieu le Forum économique de Saint-Pétersbourg en présence d’importantes délégations d’investisseurs chinois, indiens, japonais, mais aussi allemands. Le représentant chinois reprit la proposition faite par le président Xi Jinping lors de son voyage en Allemagne : une voie ferrée passant par la Russie et reliant la Chine à l’Allemagne en douze jours, nouvelle Route de la soie appelée à devenir la principale voie commerciale du monde, évitant la voie maritime susceptible d’être interrompue par les Américains, marginalisant ainsi les États-Unis. Ce nouveau jalon de l’intégration économique eurasiatique repose maintenant sur l’évolution des sanctions européennes prises à l’encontre de la Russie – et l’on comprend que Washington ait pesé de tout son poids pour convaincre Bruxelles, Berlin, Londres et Paris de prendre ces mesures. Tout dépendra de l’Allemagne, engluée dans ses propres contradictions, à la fois cheval de Troie en Europe des intérêts géopolitiques américains et des intérêts géo-économiques russes. A ce titre, le pas de deux d’Angela Merkel qui se rapproche tour à tour de Washington et de Moscou sera très intéressant à suivre. Enfin, quelques jours plus tard, l’accord sur l’Union Eurasienne fut signé entre la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie. Certes, l’Ukraine n’en fait pas partie, mais d’autres pays demandent leur adhésion : le Kirghizstan, l’Arménie, et il est même question de la Turquie.

La prise de distance d’Ankara avec l’Occident est l’un des faits les plus remarquables de cette année 2014. Dans le Grand jeu entre Moscou et Washington, où chacun tente de prendre les pions de l’autre, l’on parle évidemment beaucoup de l’Ukraine que les États-Unis tentent désespérément d’arracher à l’orbite russe depuis vingt ans, mais moins de la Turquie qui prend doucement mais sûrement le chemin inverse, sans à-coups, sans guerre, sans même que la Russie n’insiste vraiment, d’une manière somme toute naturelle. Nous avons vu que Erdogan avait secoué la scène internationale début 2013 en déclarant qu’il était dorénavant plus intéressé par l’Organisation de Coopération de Shanghai que par l’Union Européenne. Le 19 juillet 2014, deux nouvelles bombes géopolitiques ont éclaté. En marge d’une rencontre des ministres de l’économie et du commerce des pays du G20 à Sydney, le ministre turc proposa d’établir une zone de libre-échange avec l’Union Eurasienne. A Washington, il y a de quoi s’arracher les cheveux : tout a été fait pour que l’Ukraine n’y entre pas et voilà que leur propre allié au sein de l’Otan entend s’y intégrer, partiellement au moins. Pire ! Le même jour, Ankara demanda formellement à Moscou de commercer désormais dans leurs monnaies nationales et non plus en dollars, accélérant le mouvement de dé-dollarisation du commerce mondial, donc la difficulté grandissante des États-Unis à s’autofinancer. Si les décisions politiques ou géopolitiques suivent les mouvements économiques, ce revirement turc est somme toute assez logique. L’année dernière, Gazprom annonçait que la Turquie deviendrait bientôt le premier importateur de gaz russe devant l’Allemagne.
Pour Vladimir Poutine, les bonnes nouvelles se sont enchaînées durant l’été. Pour sa première visite officielle hors monde arabe, le président égyptien al-Sisi a choisi la Russie et non les États-Unis ou l’Europe. A Sotchi, cet autre poids lourd du Moyen-Orient qu’est l’Égypte a montré son intérêt pour un accord de libre échange avec l’Union Eurasienne qui, loin d’être mort-née comme d’aucuns le prétendent, semble attirer un nombre croissant de pays, y compris en dehors de l’Eurasie proprement dite. De plus, Le Caire a évidemment proposé d’augmenter ses exportations agricoles vers la Russie pour compenser l’arrêt des importations de produits alimentaires européens, mesure de rétorsion prise par le Kremlin suite aux sanctions décidées par l’Union européenne. Ces sanctions, prises sous la pression américaine et qui paraissent maintenant de plus en plus suicidaires, ont fait la joie d’un grand nombre de pays dans le monde qui se sont immédiatement bousculés pour remplacer les Européens sur le marché russe : Argentine, Brésil, Egypte, Turquie, Chine, Inde, Équateur, Uruguay…

Enfin, comment ne pas parler de l’intégration des BRICS, même si cela ne concerne que partiellement notre sujet ? Créé de manière quelque peu informelle au début des années 2000, ce club regroupant les cinq principaux pays émergents de la planète – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – compte trois milliards d’habitants, assure 50% de la croissance économique mondiale et totalise un PIB qui talonne déjà celui des États-Unis et de l’Union Européenne. Selon un rapport pourtant très conservateur de Goldman Sachs, quatre des cinq membres feront partie des six premières économies mondiales en 2050 (la Chine (1ère), l’Inde (3e), le Brésil (5e) et la Russie (6e). Goldman Sachs, Dreaming with BRICS : The path to 2050, in Global Economics Papers n°99, 2003). Or les BRICS se sont mués, au fil du temps, en association aux liens de plus en plus serrés, économiques mais aussi diplomatiques. Ils partagent la même vision d’un monde multipolaire, rejettent l’unilatéralisme américain, remettent en cause le système financier international issu de la Seconde Guerre mondiale et dominé par les Occidentaux. Lors du vote sur la Crimée à l’ONU, les quatre partenaires de la Russie ont refusé de la condamner et lui ont au contraire apporté un discret soutien. En juillet, lors du sommet de Fortaleza, les BRICS ont décidé de passer à la vitesse supérieure, créant un système financier parallèle comprenant un fonds de stabilisation de 100 milliards équivalent-dollars et une banque de développement au capital de 50 milliards équivalent-dollars, concurrençant respectivement le FMI et la Banque mondiale, instruments permettant jusqu’ici la domination financière américaine par le biais des prêts en dollars. La mise en place de ce nouveau système financier international s’accompagne d’accords bilatéraux au sein et autour des BRICS – l’Argentine souhaite vivement y entrer – visant à ne plus utiliser le dollar dans leurs échanges : Chine-Russie, Argentine-Chine, Argentine-Russie, Brésil-Chine, Argentine-Brésil… sans compter la proposition turque dont nous avons parlé plus haut. Une autre semaine noire pour Washington qui voit maintenant la domination du dollar sérieusement ébranlée, et partant, sa capacité d’endettement lui permettant de faire financer ses guerres par les autres pays. Est-ce un hasard si l’avion de la Malaysia Airlines fut abattu deux jours après le sommet de Fortaleza, le doigt accusateur immédiatement pointé sur les rebelles russophones donc la Russie, dans une hystérie médiatique collective assez surprenante ?

L’intégration des BRICS, ou peut-être est-ce la prochaine entrée de l’Inde dans l’Organisation de Coopération de Shanghai, a même réussi le tour de force de raccommoder les deux ennemis héréditaires de l’Asie. L’étonnant rapprochement, ces derniers mois, entre la Chine et l’Inde est l’un des grands faits marquants de l’année 2014. Le mouvement avait déjà été initié au tournant de 2010, mais il s’est accéléré avec l’élection au poste de premier ministre de Narendra Modi. Signe des temps, New Delhi avait invité pour la première fois de son histoire le ministre des Affaires étrangères chinois ainsi que le premier ministre pakistanais à assister à la cérémonie d’investiture, et tous deux acceptèrent. Dans la foulée, Pékin annonça une batterie d’investissements en Inde. L’admiration de Modi pour la Chine est de notoriété publique et il y fit de nombreuses visites lorsqu’il était encore ministre en chef de sa province du Gujarat. En retour, les dirigeants chinois n’ont pas ménagé leurs louanges, le comparant même à Deng Xiao Ping. En réservant sa première visite internationale pour le sommet des BRICS le 15 juillet à Fortaleza, Modi a envoyé un message symbolique fort sur ses priorités en politique étrangère : œuvrer à un monde multipolaire, se rapprocher de la Chine et maintenir l’amitié traditionnelle avec la Russie. Le président américain Obama, lui, attendra jusqu’en septembre pour une rencontre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU… Pékin et New Delhi, autrefois si sourcilleux, sont désormais prêts à tous les compromis : la banque des BRICS, qui sera basée à Shanghai, aura un président indien. Autre signe du très net réchauffement des relations sino-indiennes et de la confiance mutuelle qui s’instaure : après le contrat du siècle signé en mai entre Moscou et Pékin, le premier ministre indien a proposé de prolonger le gazoduc jusqu’à son pays, reliant ainsi la Sibérie à l’Inde à travers le territoire chinois, chose impensable il y a seulement quelques années.

Ce méga-deal a d’ailleurs provoqué un foisonnement de projets de pipelines en Eurasie. En visite à Moscou, le ministre pakistanais de l’énergie a proposé à la Russie de construire un gazoduc vers le Pakistan. L’entrée du Pakistan et de l’Inde dans l’Organisation de Coopération de Shanghai en septembre pourrait faciliter le transit à travers les républiques d’Asie centrale, tout en encourageant d’ailleurs à régler enfin le conflit indo-pakistanais au Cachemire, permettant ainsi le passage du pipeline Gwadar-Chine que nous avions évoqué plus haut. Par ailleurs, Moscou a effacé 90% de la dette nord-coréenne contre le passage d’un gazoduc fournissant le riche marché sud-coréen, rapprochant ainsi par des liens énergétiques indissolubles les deux frères ennemis. La construction devrait débuter sous peu, Séoul ayant fait la sourde oreille aux pressions américaines pour sanctionner la Russie. Le Japon n’est pas en reste puisque plusieurs dizaines de députés se sont exprimés en faveur de la réalisation du vieux projet de gazoduc entre l’île russe de Sakhaline et Ibaraki. Cependant, Tokyo est tiraillé entre ses besoins énergétiques croissants suite à l’accident de Fukushima et à la diminution de la production nucléaire qui en a résulté, et la nécessité de ne pas trop déplaire aux États-Unis.

La Russie se tourne vers les riches marchés asiatiques et commence enfin à développer pleinement ses immenses ressources énergétiques de Sibérie, jusque-là sous-exploitées. L’aigle à deux têtes de l’emblème russe était traditionnellement tourné à la fois vers l’Europe occidentale et vers l’Asie. Le comportement européen durant la crise ukrainienne a profondément déçu Moscou où les eurasistes ont marqué beaucoup de points ces derniers mois (voir le dossier très complet sur l’eurasisme dans le numéro 1 de Conflits, printemps 2014). Face à une Europe vieillissante, endettée et de plus en plus soumise aux exigences de Washington, les pôles de richesses et de dynamisme asiatiques représentent une option autrement plus attrayante. Cela prendra certes un peu de temps mais c’est inévitable. L’on pourrait d’ailleurs remarquer que, contrairement aux États-Unis qui utilisent cette formule stratégique de manière répétitive mais quelque peu vaine, Vladimir Poutine est en passe de réussir sans coup férir son pivot asiatique. La géopolitique de l’énergie et l’intégration eurasiatique sont même susceptibles de réaliser l’impossible : régler définitivement des conflits vieux de plusieurs décennies, entre l’Inde et le Pakistan ou entre les deux Corées.

La tectonique des plaques géopolitique et économique quitte peu à peu l’Atlantique pour faire mouvement vers l’Eurasie, vers les BRICS, vers le monde multipolaire de demain, d’aujourd’hui déjà. Au-delà des effets de manche, les États-Unis sont chaque jour plus marginalisés ; ils n’ont plus les moyens de leur politique ni la politique de leurs moyens. Le mouvement de dé-dollarisation du monde s’accélère, ils perdent leur contrôle sur les flux énergétiques qui, seul, pourrait leur permettre de garder une certaine primauté sur le monde, tandis que le Heartland et le Rimland sont en train de leur échapper. Le Grand jeu continuera dans ces zones névralgiques de la planète mais l’Amérique ne peut plus le gagner, tout juste peut-elle en retarder l’échéance. L’aigle russe à deux têtes, lui, regarde ailleurs désormais : vers l’intégration géostratégique de l’Eurasie, matérialisée par une Organisation de Coopération de Shanghai en pleine ascension, unissant maintenant les principales civilisations eurasiennes, et vers la multipolarité du monde, représentée par les BRICS, principales puissances économiques du monde à l’horizon d’une génération.

Christian Greiling

samedi 27 septembre 2014

Fidélité à son passé, exemple pour notre avenir

Publié initialement sur le groupe FB "Soutien à la rébellion du Donabass" le 26 septembre 2014

REGARDEZ LE VRAI VISAGE DES "SOUS-HOMMES" DE L'UKRAINE !




Des femmes et des hommes d'Honneur résistent dans le Donbass, avec leur foi et leur courage contre la pire dictature que l'Europe ait connu depuis la seconde guerre mondiale...

Il est reconnu aujourd'hui que ce peuple du Donbass est victime d'un génocide venu d'un autre âge mené par une junte ethnocentrée hallucinée et ses bataillons de punisseurs !

Depuis 6 mois, insulté dans sa dignité par Kiev, accusé de terrorisme et d'agression contre une démocratie occidentale, ce peuple du Donbass, entraîné dans la guerre pour avoir voulu disposer du "droit des peuples à disposer d'eux mêmes" n'a cependant jamais cédé à la haine ou la vengeance, traitant et soignant ses frères ennemis comme ses propres fils.

Depuis 4 mois, bombardé, nuit et jours, subissant des assauts d'artillerie visant délibérément les quartiers résidentiels et les infrastructures vitales, à coup de munitions prohibées ou des missiles balistiques, ce peuple du Donbass voit ses défenseurs torturés et exécutés, sa population être victime d’exécutions massives...


Et pourtant ce peuple courageux et meurtri a décidé de résister et refuser la dictature et de vivre ou de mourir sur sa terre, mais d'y rester libre jusqu'au bout...

Regardez ces résistants au Nouvel Ordre Mondial, humiliés et insultés quotidiennement par les faquins qui nous gouvernent et faites vous votre opinion, en Homme libre !

Ces femmes et ces hommes qui viennent d'être frappés par la première bataille de la 3ème Guerre Mondiale, méritent au contraire notre respect et notre admiration car fidèles à leur passé ils sont aujourd'hui devenus un exemple pour notre avenir !


Aujourd'hui nous avons le choix entre 3 destinées : 

- le courage de la résistance en entrant dans la dissidence au mondialisme
- la criminalité de la collaboration aux actions du Nouvel Ordre Mondial
- la honte de l'esclave indifférent, gavé par la société de consommation

Mais ce qui est sûr c'est que personne n'échappera à ce choc de l'Histoire !

Erwan Castel



vendredi 26 septembre 2014

Oliver Stone, le courage et l’honnêteté !


Exceptionnellement, je publie ici un documentaire d'Histoire générale mais qui par son honnêteté intellectuelle, nous permet de mieux comprendre les racines idéologiques de notre monde contemporain.

Cet homme ne peut être qualifié de couard ou planqué il est un des rares réalisateurs étasuniens à être vétéran de la guerre du Vietnam. Ses Films historiques (Platoon, Né un 4 juillet, Entre Ciel et Terre, JFK etc...) apportent un regard réel sur l'Histoire contemporaine.

Aujourd'hui, cet esprit libre de 68 ans nous offre un regard critique sur l'Histoire de son pays, dénonçant le cynisme et les crimes réalisées par le Nouvel Ordre Mondial eu nom de la Bien pensance...

Oliver Stone est très engagé politiquement pour dénoncer le stratégie de domination mondiale des USA. Il soutient publiquement le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, l'ancien président vénézuélien Hugo Chavez et le dirigeant cubain Fidel Castro, Edward Snowden le mutin de la CIA réfugié en Russie.

Concernant l'Ukraine, Oliver Stone soutient la politique du Président Poutine concernant la Crimée, dont il salue le retour démocratique à la Russie. Il Dénonce la dictatature médiatique mensongère et la russophobie délirante des médias occidentaux.

Bref, Oliver Stone, tout simplement un homme intelligent.... et libre

Erwan Castel

Observation: L'Histoire de l'Ukraine commence vers la 28ème minute au moment de l'invasion de la Russie par l'Allemagne nazie.

La présentation du documentaire par Oliver Stone, le lien : ICI

La série des documentaires de Oliver Stone, à voir absolument !

Le lien ICI 

jeudi 25 septembre 2014

L'appel à la croisade de Zbigniew Brzezinski

LE VIEUX PAPE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL PERSISTE ET SIGNE, JUSQU'AU BOUT ! 

Merci à Bruno Descure du groupe "Soutien à la rébellion du Donbass" pour le partage de la vidéo 

" Le Monde doit s'unir contre Poutine ! "

Zbigniew Brzeziński ce serviteur zélé du Nouvel Ordre Mondial, fut conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter de 1977 à 1981, mais il a continué à influencer de façon majeure la politique étrangère des USA de Reagan, Bush et Obama. 

Russophobe viscéral au service de l'hégémonie financière internationale, le confondateur (avec Rockfeller) de la toute puissante "Trilatérale" nous offre ici, conservant une haine intacte à 86 ans, un "persiste et signe" magistral et fanatique, avant d'aller brûler en enfer...

Cette intervention est un véritable appel à la guerre mondiale ! Une déclaration dogmatique qui, sans la moindre preuve tangible n'est basée que sur un procès d'intention cynique, haineux et de mensonger ! 

Le mentor menteur de la politique étrangère des USA !


Force est de constater,  chez cette momie néo-conservatrice étasunienne, que sa capacité d'analyse géopolitique mise au service du mal est pour le moins dominante et claire. Dans "Le grand échiquier", ECRIT EN 1997, et au cours des conférences qui suivirent voici ce que "le nègre de la Maison Blanche" pense à propos de l'Ukraine :

Jugez vous-même de son analyse visionnaire et de son influence ordonnatrice :

" Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie. [...] L’Ukraine constitue l’enjeu essentiel." 

"La perte du pivot géopolitique ukrainien réduit les choix géostratégiques de la Russie. Amputée de la Pologne et des Etats baltes, mais contrôlant l’Ukraine, elle pourrait encore tenir un empire eurasien dynamique, s’étendant, vers le sud et le sud-est, sur les domaines non slaves de l’ex-Union soviétique. Sans l’Ukraine et ses cinquante-deux millions de « frères slaves », toute tentative de restauration impériale commandée par Moscou est vouée à rencontrer la résistance prolongée de populations devenues très sourcilleuses sur la question de leur identité nationale et religieuse."

"Les États qui méritent tout le soutien possible de la part des États-Unis sont l'Azerbaïdjan, l’Ouzbékistan et l’Ukraine, car ce sont tous les trois des pivots géopolitiques. En effet, le rôle de Kiev dans la région vient confirmer l’idée que l’Ukraine représente une menace pour l’évolution future de la Russie."

"A cet égard, l’effort américain porte vers trois régions clefs : l’Ukraine, essentielle avec ses cinquante-deux millions d’habitants et dont le renforcement de l’indépendance rejette la Russie à l’extrême est de l’Europe et la condamne à n'être plus, dans l'avenir, qu’une puissance régionale."


"La question ukrainienne a agi comme un révélateur. Dès 1994, Washington accorde la priorité aux rela­tions américano-ukrainiennes."

"...la France et l'Allemagne ne sont assez fortes, ni pour construire l’Europe selon leurs vues propres, ni pour lever les ambiguïtés inhérentes à la définition des limites de l’Europe, cause de tensions avec la Russie. Cela exige une IMPLICATION ÉNERGIQUE ET DÉTERMINÉE DE L'AMÉRIQUE  pour aider à la définition de ces limites, en parti­culier avec les Allemands, et pour régler des problèmes sen­sibles, surtout pour la Russie, tels que le statut souhaitable dans le système européen des républiques baltes et de l’Ukraine."

"Si l’Occident devait choisir entre une Ukraine démocratique et une Ukraine indépendante CE SONT LES INTÉRÊTS STRATÉGIQUES - ET NON DES CONSIDÉRATIONS DÉMOCRATIQUES - qui devraient déterminer notre position."

"... d’ici 1999, les trois premiers pays d’Europe centrale membres de l’UE auront intégré l’OTAN (…) d’ici 2003, l’Union Européenne aura démarré les pourparlers d’intégration des trois républiques baltes, avant que l’OTAN n’envisage également leur intégration, tout comme celle de la Roumanie et de la Bulgarie, d’ici 2005 ; entre 2005 et 2010, l’Ukraine, en admettant qu’elle ait procédé aux réformes nécessaires et qu’elle soit reconnue comme un pays d’Europe centrale, devra entamer des négociations préliminaires avec l’Union Européenne et l’OTAN"

"La Russie ne peut pas être en Europe si l’Ukraine n’y est pas, alors que l’Ukraine peut y être sans la Russie. On ne doit jamais perdre de vue ce constat simple et crucial. Dans le cas où la Russie miserait son avenir sur l’Europe, l’intégration de l’Ukraine servirait ses intérêts. De ce point de vue, les relations entre l’Ukraine et l’Europe peuvent constituer la pierre de touche du destin de la Russie. Cela signifie que Moscou jouit encore d’un court répit avant l’heure des choix."

La "Stratégie Brzezinski" semble bien être appliquée aujourd'hui à la lettre par les néoconservateurs qui tirent les ficelles des icônes de la Maison Blanche... 


Fidèle héritière de la théorie du "containment" de George F. Kennan (qui avait repris pour le compte des USA le vieux combat mené par la thalassocratie britannique contre l'empire russe depuis la fin du 18ème siècle) cette stratégie est une stratégie machiavélique qui est prête à tout pour imposer son système économique et sa pensée unique au monde. 

Souvenons nous de Madeleine Albright, alors secrétaire d'Etat étasunienne déclarer au sujet des 500 000 enfants morts depuis la guerre de préemption menée par les USA en Irak : "c'était un choix difficile mais on pense que ca en valait la peine "!


Voilà donc le visage de ceux qui prétendent devenir les nouveaux maîtres du Monde ! Ce sont les technocrates non élus qui de Washington à Bruxelles s'imposent par le simple pouvoir de l'argent. Les gouvernements qui leur doivent le pouvoir médiatique, donc le Pouvoir politique, ne sont que des fidèles marionnettes au service de leur mondialisme esclavagiste ! 

Il faut lire de toute urgence "Le Grand Échiquier" de Zbigniew  Brzeziński, car connaître son ennemi est vital pour comprendre les enjeux et le menaces qui se jouent en Ukraine et surtout percer le blocus médiatique qui cherche à nous cacher et mêmes inverser les intentions et les responsabilités de cette guerre qui brûle au coeur de l'Europe. 

La seule chose que ce brillant mais haineux polonais n'avait pas prévu, c'est que des ruines de l'URSS, délabrée par les années Eltsine, un russe allait répondre à son devoir d'officier et faire renaître, tel un phœnix de ses cendres, non pas l'URSS comme voudraient nous faire croire ses détracteurs, mais bien l'Empire eurasiatique fondé par Alexandre Nevski et la grande Catherine II. 

Le monde unipolaire des néo-conservateurs est aujourd'hui devant un problème majeur qui risque fort de faire échouer ses projets esclavagistes, c'est cet homme qui patiemment rassemble les non alignés pour imaginer un monde multipolaire organisé sur des identités naturelles et historiques s’appelle Vladimir Vladimirovitch Poutine, président de la Fédération de Russie et qui risque de sonner le glas du Nouvel Ordre Mondial !


Ah si ! tout bien réfléchi il y a une autre chose que Zbigniew Brzeziński semble avoir oublié en écrivant son remarquable essai géostratégique "Le grand échiquier":

Dans ce bras de fer qui a commencé en Ukraine cette année, les joueurs d'échecs sont à Moscou, calmes, prudents et fins diplomates, tandis qu'à Washington tremblent de rage des pitoyables joueurs de poker et va t-en guerre sans cervelle !


Erwan Castel 



D'autres liens concernant Zbigniew  Brzeziński, le mentor des faucons de Washington :


Sur le Blogue Noir de Brocéliande
Bertrand du Donbass est un ami, co-administrateur du groupe FB "Soutien à la rébellion du Donbass"

2ème lien : "Z Big"


Sur "Les Crises.fr"
Olivier Berruyer est un analyste de référence pour comprendre les enjeux du conflit 



Ici sur "Tradition"




OBSERVONS :


La stratégie Brzeziński en Europe version OTAN



ET 

RAPPELONS NOUS  :




Vous pouvez nous rejoindre sur le groupe "Soutien à la rébellion du Donbass",
un groupe qui cherche à libérer la vérité autour de la guerre en Ukraine


Le lien ici : Groupe FB

"Les idiots utiles" du Nouvel Ordre Mondial

Alain de Benoist dénonce ici le positionnement trouble et incohérent des nationalistes ukrainiens qui de facto ne font que servir les intérêts d'une hégémonie étasunienne qu'ils prétendent combattre...

Il ne faut pas oublier d'étendre le qualificatif et la fonction d'"idiots utiles" à tous les pseudo-nationalistes qui dans l'Europe gouvernée par des satrapes du Nouvel Ordre Mondial, soutiennent par principe les criminels de Svoboda et Prayvi Sector entre autres... Ils collaborent directement à la mise en esclavage des peuples européens. 

L'esprit de la "Révolution Conservatrice"

Cette "affaire ukrainienne" aura provoqué au sein de la mouvance nationaliste une véritable fracture permettant de distinguer les réactionnaires bornés prêts à n'importe quelle alliance sulfureuse pour restaurer des échecs des idéologies du passé, avec les conservateurs qui en assument l'héritage et cherchent à projeter leurs valeurs dans le futur imaginé d'un monde en pleine mutation...

Erwan Castel

"Ces nationalistes ukrainiens qui jouent le jeu des USA..."

Entretien avec Alain de Benoist
24 septembre 2014


Entretien réalisé par Nicolas Gauthier, et publié sur "BOULEVARD VOLTAIRE", le lien : ICI 

À en croire l’actualité ukrainienne, nous voilà revenus au « bon vieux temps » de la guerre froide, époque à laquelle tout était simple : les « gentils » d’un côté, les « méchants » de l’autre. L’histoire se répète ?

L’histoire ne se répète jamais, mais il y a des constantes historiques. La tension entre la puissance de la Terre, représentée par le continent eurasiatique, et la puissance de la Mer, représentée par les États-Unis, en est une. Retour à la guerre froide ? Je dirais plutôt qu’elle n’a jamais cessé. La preuve en est que l’OTAN, qui aurait dû disparaître en même temps que le Pacte de Varsovie, s’est au contraire transformée en une machine de guerre américano-centrée à vocation planétaire. Dès la chute du mur de Berlin, elle n’a eu de cesse de s’implanter à l’Est, en violation flagrante des assurances données à Gorbatchev au moment de la réunification allemande. La crise ukrainienne s’inscrit dans ce contexte. Il s’agit, pour les Américains, d’être présents jusqu’aux frontières de la Russie – ce que celle-ci ne peut évidemment pas accepter. Vous imaginez les USA acceptant l’installation de bases russes au Mexique ?

La nouveauté, c’est que l’Europe n’a même plus l’excuse de la « menace soviétique » pour justifier son atlantisme. La façon dont l’opinion publique est systématiquement désinformée à propos de l’Ukraine atteste de l’état de servilité dans lequel l’Union européenne est tombée. Le gouvernement issu du coup d’État de la place Maïdan envoie ses bombardiers et ses blindés tirer sur les « séparatistes » russophones, la guerre civile a déjà fait 2.500 morts, et ceux-là mêmes qui accusaient hier Bachar el-Assad de « massacrer son propre peuple » applaudissent des deux mains (ou s’en foutent complètement).

Quant aux nationalistes ukrainiens, dont les objectifs n’étaient pas méprisables, leurs erreurs d’analyse ont fait d’eux les dindons de la farce. En s’engageant les armes à la main contre leurs compatriotes, ils n’ont obtenu le départ d’un oligarque pro-russe que pour l’échanger contre un oligarque encore plus corrompu, un roi du chocolat aux ordres de Washington et de l’Union européenne, qui compte sur les Occidentaux pour sauver de la faillite une Ukraine désormais retombée au niveau d’un pays du tiers monde. Ce qui revient à dire qu’ils sont tombés de Charybde en Scylla.

La vérité est qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise ukrainienne. Et que cette crise est gravissime. Si Kiev n’accepte pas d’instaurer un système fédéral permettant à chacune des composantes du pays, à commencer par le Donbass, de bénéficier de son autonomie, la guerre civile va s’étendre et l’Ukraine se brisera en deux, sinon en trois. La Russie pourra alors moins que jamais rester inerte. Or, comme l’a dit ici même Dominique Jamet, une confrontation armée entre le Kremlin et une Ukraine devenue membre de l’OTAN est de nature à dégénérer en troisième guerre mondiale. Les Américains ne peuvent pas ne pas en être conscients. Faut-il alors penser que c’est ce qu’ils recherchent ?


Vladimir Poutine expliquait récemment que la grande faute de l’Occident a été d’avoir obligé l’Ukraine à choisir entre l’Est et l’Ouest, alors que la vocation naturelle de ce pays était plutôt d’établir un « pont » entre eux. Paroles de bon sens ?

Bien entendu, mais il y a bien d’autres frontières qui peuvent servir de « pont » (on aurait pu dire la même chose à propos de l’Alsace-Lorraine, ce qui n’a pas empêché la Première Guerre mondiale d’éclater). En 1823, les États-Unis se sont dotés de la doctrine Monroe, qui interdit toute intervention étrangère dans leur zone d’influence. Le drame de l’Europe est qu’elle n’a pas de doctrine Monroe. Alors qu’elle est fondamentalement complémentaire de la Russie, elle s’inféode chaque jour un peu plus à Washington. Oubliée l’« Europe européenne », il n’y a désormais plus qu’un couple euro-américain sans aucune vision stratégique de ses intérêts, et dont le leadership de Washington constitue le plus petit dénominateur commun. Ne se faisant visiblement plus d’illusions sur les Européens, Poutine, de son côté, se tourne vers la Chine et vers les BRICS. Qui sait que, dans les semaines qui viennent, l’Inde, le Pakistan, l’Iran et la Mongolie vont devenir membres à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui réunit déjà la Russie, la Chine, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan, soit plus de trois milliards d’habitants ?


En dépit de la propagande médiatique, Poutine conserve en France un indéniable capital de sympathie, tant à droite qu’à gauche d’ailleurs. Etes-vous de ceux qui voient en lui un « sauveur », dont il faudrait suivre l’exemple ?

Pas plus que je ne suis de ceux qui le jugent avec des formules toutes faites qui ne reflètent jamais que leur ignorance (« nouveau tsar », « ancien kagébiste », « dictateur rouge-brun », etc.), je ne suis un poutinolâtre. Vladimir Poutine n’a certainement pas que des qualités. Sa politique intérieure, ses méthodes de gouvernement peuvent sans doute être critiquées. Il y aussi, chez lui, une sorte d’indécision qui l’empêche de trancher clairement entre les différents clans qui le conseillent. Mais il n’en est pas moins évident que c’est un grand, sinon un très grand chef d’État – l’un des seuls qui existent aujourd’hui. Fort d’un taux de popularité qui excède aujourd’hui 90 %, il a remis la Russie sur ses rails, et aspire à lui rendre le rang qui lui revient. Il veut que cette Russie soit fidèle à son histoire et pense que son peuple mérite d’avoir un destin. C’est déjà énorme. Le simple fait que les États-Unis voient en lui l’obstacle n° 1 à l’instauration du nouvel ordre mondial qu’ils veulent imposer justifie à lui seul qu’on lui apporte un soutien mérité. Car ce contre quoi il se dresse nous menace aussi. Ici et maintenant.

Alain de Benoist

Sources de l'article
- Site "BOULEVARD VOLTAIRE", le lien : ICI



vendredi 19 septembre 2014

L'effondrement

"C'EST QUAND UN MONSTRE SE NOIE
QU'IL FAIT LES PLUS GROSSES VAGUES"


Ce proverbe russe évoquée par Dany Kogan, sur le groupe "Soutien à la rébellion du Donbass" illustre bien selon moi la stratégie menée par le Nouvel Ordre Mondial depuis quelques années.

Alain de Benoist remarque que les grandes théories politiques meurent de ce qui les ont fait naître et s'expriment à partir d'un "objet politique". Après que les fascismes basés sur la notion de race soient nés et morts par la guerre, après que les socialismes et leur principe des classes soient nés et morts dans des révolutions, c'est au tour du Libéralisme économique de mourir aujourd'hui de ce qui l'a fait naître au XVIIIème siècle : l'argent !

Car ne nous leurrons pas : ce n'est pas une crise économique que nous vivons, mais bien une crise systémique, un grand effondrement !

Le Nouvel Ordre Mondial, né de la sécularisation de l'universalisme et l'individualisme chrétien au 18ème siècle associé au pouvoir de l'argent, s'est lancé dans une mondialisation effrénée, une fuite en avant pour tenter de sauver un système uniquement fondé sur l’intérêt et la spéculation volatiles et délétères et qui montre sa vacuité existentielle.

L'Economie a réalisé un coup d'Etat et à enfermé la Politique dans la geôle étroite de ses intérêts immédiats, au lieu d'être au service des valeurs fondatrices civilisationnelles : le règne de la ploutocratie s'étend comme un cancer à travers le monde. 

En 1945, profitant de sa participation à la victoire et prétextant de la menace soviétique, les USA, bras armé du Nouvel Ordre Mondial ont imposé un dépendance militaire et économique au système mondialiste. 

La "guerre froide" a offert donc un prétexte pour entamer des opérations de "préemption" sur les pays tiers non alignés sur la politique de Washington.
Depuis la fin de la guerre, le monde est en guerre !: coups d'Etat politique, opérations militaires, bombardements de ressources stratégiques, aide à des guérillas et mouvements terroristes, assassinats etc...

Les USA  cherchent à dominer le monde par n'importe quel moyen !

DIFFÉRENTES PHASES EXPANSIONNISTES SONT A REPÉRER

1 / 1945-1990

Chine 1949 à1960
Albanie 1949-1953
Allemagne de l'Est 1950 à 1960
Iran 1953
Guatemala 1954
Costa Rica 1955
Syrie 1956-1957
Egypte 1957
Indonésie 1957-1958
Guyana 1953-1964
Iraq 1963
Nord Vietnam 1945 à 1973
Cambodge 1955 à 1970 
Laos 1958, 1959, 1960 
Equateur 1960-1963 
Congo 1960 
France 1965
Brésil 1962-64
République Dominicaine 1963
Cuba depuis 1959 
Bolivie 1964
Indonésie 1965
Ghana 1966 
Chili 1964-1973
Grèce 1967
Costa Rica 1970-1971
Bolivie 1971
Australie 1973-1975 
Angola 1975, 1980-1990
Zaïre 1975
Portugal 1974-1976
Jamaïque 1976-1980
Afghanistan 1980-1990
Seychelles 1979-1981
Tchad 1981-1982
Grenade 1983 
Sud Yémen 1982-1984
Suriname 1982-1989
Fidji 1987
Libye 1980-1990
Nicaragua 1981-1990 
Panama 1989 

2 / 1990 2014

Dans les années 1990, la fin de la "Guerre froide" a fait disparaître le dernier mur qui faisait obstacle à l'impérialisme de cette nouvelle thalassocratie sont devenus les USA, lui ouvrant ainsi un potentiel de ressources à conquérir et pouvoir satisfaire sa boulimie consumériste qui venait justement de dépasser ses productions, notamment en matières énergétiques.

Bulgarie 1990 
Albanie 1991 
Iraq à partir de 1991
Somalie 1993
Ex-Yougoslavie 1999-2000 
Equateur 2000 
Afghanistan à partir de 2001
Venezuela 2002 
Géorgie 2003
Iraq 2003
Haiti 2004 
Ukraine 2004
Kirghizstan 2005
Somalie à partir de 2007
Moldavie 2009
Iran 2009
Libye 2011
Syrie 2012
Ukraine 2013-2014

La Russie a failli disparaître dans les ruines de l'URSS au moment de l'ère Eltsine qui a offert le pouvoir à des oligarques corrompus, mais les années Poutine ont amorcé la restauration de la puissance du "Heart land" qui offre depuis un contre-pouvoir politique, économique, militaire et systémique au Nouvel Ordre Mondial occidental.



3 / 2014

Dans cette confrontation d'une vision unipolaire du monde (USA) avec une définition multipolaire (Russie), l'expansionnisme rampant des USA est arrivé en Ukraine devant les remparts restaurés de l'empire eurasiatique...

Aujourd'hui, les sbires de la CIA, de l'OTAN ou du FMI, fomenteurs de coup d'état, d'occupation militaire ou de dépendance économique se sont entendus dire dans le Donbass un "Niet" catégorique. 

Cette "Paix chaude" a rallumé les braises de la Guerre Froide, commencé progressivement depuis que l'OTAN a entamé une expansion sur le glacis de l'ancienne URSS, alors que, logiquement aurait dû disparaître logique après la chute du mur, comme l'a fait son adversaire le "Pacte de Varsovie".

Dans le Donbass, la braise, rougie par la folie criminelle et hallucinée du Maïdan, a donné naissance aux premières flammes de ce qu'il convient désormais d'appeler et sans exagération : la Troisième Guerre Mondiale.

Cette spirale infernale semble malheureusement inévitable car la guerre généralisée représente la dernière carte que le Nouvel Ordre Mondial puisse encore jouer pour sauver ou du moins désespérément tenter de retarder son inéluctable effondrement ! 

Il s'agit donc d'en finir avec la dictature du mondialisme, et,  sacrifiant un peu de notre confort individualiste et  illusoire, rejoindre le combat entamé en Novorossiya avec courage et noblesse, par un peuple refusant sa mise en esclavage...

Haut les coeurs, la dernière bataille est en vue !

Erwan Castel


CETTE CARTE DE L'OTAN  SUFFIT A ELLE SEULE A DESIGNER L’IMPÉRIALISME MILITAIRE ETASUNIEN