dimanche 19 juin 2022

A Donetsk, le cauchemar continue

Les bombardements quotidiens sur Donetsk continuent et pour la seule journée du 18 juin 2022, ils ont tué 5 civils dont 2 employés des services d'urgence et blessé 12 autres personnes au coeur des quartiers résidentiels de la capitale de la République Populaire de Donetsk.

Bombardement ukro-atlantiste du centre
de Donetsk le 18 juin en cours de matinée 

Il convient selon moi de cesser de nommer ces tirs criminels "bombardements ukrainiens" mais plutôt "bombardements ukro-atlantistes" tant le soutien passé de l'OTAN à la politique génocidaire du régime de Kiev est devenu aujourd'hui physiquement participatif au massacre des populations russes du Donbass, commencé en 2014.

Il va être bientôt difficile pour les médias propagandistes occidentaux de cacher à vérité ou pire d'accuser les forces russes de bombarder les villes républicaines (oser prétendre une telle connerie montre bien le niveau intellectuel des "nouveaux chiens de garde" de l'hégémonie occidentale. 

Pour faire suite à mon article précédent sur cette coutumière inversion accusatoire occidentale, je note cependant que certains médias ont le courage du "mea culpa" ainsi de la rédaction de TF1 dont une dépêche hâtive et non vérifiée accusait l'armée russe de bombarder Donetsk a aussitôt publié un erratum et présenté par le responsable du site de TF1 à Paris ses plus plates excuses pour ce "contre sens qui provoque émois et interprétations côté russe" et de rajouter "je suis sincèrement désolé de cette erreur".

Je note cependant que cette correction a été initiée en urgence, par l'intervention argumentée d'une journaliste de TF1 actuellement en France et qui considère que de telles bévues peuvent déshonorer la profession et discréditer la neutralité de l'information que doit défendre tout média digne de ce nom.

Sur cette capture d'image du site "Military Maps"  on peut voir la concentration 
des tirs du 18 juin sur le centre ville de Donetsk.

(Publié sur ma page VK, le 18 juin 2022)

Le bilan provisoire des bombardements de la journée sur Donetsk s'élève déjà à une dizaine de victimes (3 tués et 7 blessés). Les tirs ont frappé de nombreux quartiers résidentiels jusqu'au coeur de la cité où un obus français de 155mm à explosé à 50 mètres de la cathédrale.

Je rappelle sue le centre de Donetsk est à plus de 10km du front, qu'il n''abrite aucun objectif militaire (même les véhicules militaires y sont interdit de circulation)... et que Macron a officiellement transféré des obusiers de 155mm et leurs obus à sous munitions (interdits par la convention d'Oslo) pour permettre à Kiev de se défendre contre les opérations militaires russes.

La réalité est là :

Après avoir laissé pendant 8 années les soudards ukrainiens bombarder les populations du Donbass en toute impunité, malgré les accords de Minsk qu'elle avait signé, la France fournit désormais armes et munitions (et probablement des "conseillers militaires" sur le front) afin que le génocide des russes du Donbass continue et augmente.

Bombardement de Donetsk 17 juin 2022

Sur cette vidéo d'une caméra de surveillance on voit l'arrivée d'un obus de 155 mm - donc de l'OTAN - équipé de sous munitions (système interdit par la convention d'Oslo de 2008). Ici les sous munitions éclatent à l'impact et non en altitude, ce qui est la conséquence soit d'une défaillance de la fusée de l'obus soit d'un mauvais calcul de l'artilleur.


En fin d'après midi les tirs continuaient à s'abattre 
sur la ville de Donetsk tandis que ses habitants de
terrent dans leurs caves, les passages souterrains
et les nombreux abris anti bombardements aménagés

Et les bombardements ukro-atlantistes qui ne cessent de me rattraper dans mon travail d'information continuent à frapper les familles de Donetsk au moment où je publie ce post .

A l'heure de l'agonie ukrainienne, le cauchemar du Donbass continue, engageant plus en avant la nécessité d'en finir avec ce régime pro-occidental de Kiev et, si nécessaire jusqu'à la destruction complète de l'Ukraine. 

Erwan Castel


10 commentaires:

  1. Bonjour Erwan. RFI fait mention de ces bombardements. Timidement, certes... en les confondant avec ceux liés à des affrontements militaires, certs... mais c'est néanmois mentionné. https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/donetsk-de-plus-en-plus-sous-le-feu-des-bombardements-ukrainiens/ar-AAYBKXI?rc=1&ocid=winp1taskbar&cvid=ca8b6f2dc0384034d49fcf778d429dc5

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  2. Bonjour, avez vous la possibilité d'apporter plus d'éléments qui permettaient de confirmer le fait que ces obus sont bien d'origine OTAn (française en particulier), et qu'elles ciblent des zones dépourvues d'objectifs militaires (en précisant la localisation exacte par exemple)? Je pense que l'opinion se retournerait assez rapidement s'il ne pouvait y avoir de doutes sur ces éléments.

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    1. Bonjour,
      Sans vouloir polémiquer, il me semble que c’est d’une limpidité telle que le moindre doute ne peut être permis.
      La grande différence entre la Russie et ses idiots inutiles et malfaisants de l’OTAN et que la Russie dispose d’un patrimoine et d’une culture séculaires qui lui imposent de fait des valeurs morales autres que celles inhérentes au fait que ces idiots ont construit une civilisation sur un génocide et la généralisation de l’esclavage.
      La roue tourne est c’est inéducable !
      Fabrice

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    2. https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/06/au-royaume-de-linversion-accusatoire.html

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    3. Malheureusement, il n'est pas possible de convaincre quelqu'un qui est tombé dans le naratif occidental simplement en exposant une réflexion rationnelle. Il faut des éléments factuels, tangibles, et plutôt deux fois qu'une. En ce qui concerne la France, apporter des preuvent que les Caesar bombardent des civils (pas des victimes collatérales) auraient un très fort Impact.

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  3. Les russes bombardent Donetsk pour pouvoir accuser les ukrainiens.
    .
    Les gentils ukrainiens ne bombardent que des objectifs militaires, les méchants russes, eux, ne visent que les maternités et les écoles.
    .

    "On n’est jamais très mécontent qu’un adulte s’en aille, ça fait toujours une vache de moins sur la terre, qu’on se dit, tandis que pour un enfant, c’est tout de même moins sûr." Céline

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  4. On peut quand même ce demander ce qui se passe en coulisse quand on voit que Yulia "Tayra" Payevska dont vous avez parlé dans un précédent post à fait partie d'un échange de prisonnier. Elle est présenter par Euronews comme une secouriste... Une secouriste à coup de 5.45 vu la belle photo que vous avez postez.
    http://fr.euronews.com/2022/06/19/la-secouriste-ukrainienne-tayra-a-ete-liberee-et-est-rentree-chez-elle
    J'espère que le personnel russe ou de Donetsk en valait la peine.

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  5. Bonjour M. Castel. J'aimerais savoir pourquoi le front près de Donetsk ne semble pas avancer. Je comprends que la réponse soit les tirs de contre-batterie des forces russes/RPD pour contrer les bombardements, mais ça semble tourner en rond sachant que l'otan renouvelle l'artillerie et les munitions constamment. Je sais qu'un affrontement direct d'Avdeevka est suicidaire car trop bien fortifié, mais il y doit y avoir un moyen d'intensifier les combats en direction des forces ukronzies ? Si les forces russes et celles de la RPD peuvent réussir une percée autour d'Avdeevka cela éloignera le front de combat de Donetsk et Gorlovka. Aussi, ne serait-il pas possible de détruire totalement les lignes d'approvisionnement des ukronazis vers Donetsk ? S'ils ne peuvent plus recevoir de munitions, ils ne vont plus pouvoir continuer les bombardements. Enfin, je ne saisis pourquoi ça n'avance pas au niveau du front près de Donetsk alors qu'à Severodonesk les forces russes font reculer les ukronazis.

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  6. Il y a dans vos commentaires des réponses à votre question : contourner les bastions pour repousser au loin l'artillerie et couper les approvisionnements.... Il y a cependant des contraintes qui elles sont incontournables : le temps et les moyens nécessaires à ces manœuvres:

    Contourner un bastion où sont organisés plus de 10 000 hommes dans un terrain plat comme la steppe autour de Donetsk impose d'ouvrir un corridor lentement pour le sécuriser vers la ville assiégée autant que vers l'extérieur pour prévenir des contre-attaques. Et cela dépend des effectifs disponibles qui aujourd'hui sont toujours limités politiquement côté russe et fortement amoindris côté républicain suite aux pertes subies au cours de la bataille de Marioupol et qui doivent maintenir une ligne de défense et des forces de réserve sur un front dont la ligne s'est agrandie depuis 3 mois.

    Par ailleurs les calibres utilisés par les ukrainiens sont aujourd'hui majoritairement des 152mm, 155mm (OTAN), 220mm, 300mm, Tochka U etc qui révèlent outre leurs capacités destructives augmentées des portées plus importantes (40 à 70 km en moyenne) qui impose de repousser encore plus loin l'artillerie donc d'y consacrer plus de moyens.

    Aujourd'hui les forces alliées ont visiblement simplifiées leur chaine de commandement, car les ripostes aériennes des avions de combat et les tirs de contre-batterie sont de plus en plus rapides pendant les bombardements ukrainiens à condition que les batteries soient à proximité du front.

    Quand les batteries sont plus dans la profondeur du territoire hostile, cela rallonge les délais d'intervention (géolocalisation et déplacement) limite les ressources d'artillerie capables de les atteindre et augmente le risque antiaérien pour l'aviation. A ces contraintes il faut rajouter les tactiques adaptées des forces ukrainiennes de réaliser une dispersion des batteries sur des points de tirs éphémères (moins de 10 minutes), tactique rendue possible grâce aux pièces automotrices comme le Caesar francais par exemple qui peut grâce à son tir automatisé allier vitesse et précision.

    Cette menace de l'artillerie ukrainienne ne peut pas influencer le cours du conflit, c'est pour cela qu'elle est de plus en plus utilisée contre des objectifs civils pour tenter de forcer malgré tout l'Etat-Major russe à prendre des risques dans les actions dont la rapidité et la profondeur se paieront par des pertes importantes, donc des renforts inévitables, donc une mobilisation (même partielle), donc un sacrifice économique etc....

    La meilleure réaction est pour la population de serrer les dents et les poings et subir le temps que les forces terrestres avancent, étape par étape, vers leurs objectifs et que les forces aérospatiales détruisent, dépôt après dépôt, les ressources d'artillerie de l'ennemi.

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  7. Bonjour,
    Merci Erwan pour la qualité de vos analyses.
    A vos propos, je vais rajouter certains points. Je n’ai aucune preuve de ce que j’avance. Ce sont juste des suppositions.

    Militairement la Russie avance très lentement pour plusieurs raisons :

    - Elle oblige les forces Ukrainiennes à venir défendre un front qui avance doucement. Ce front de combat détruit énormément l’infrastructure local (ponts, usines, maisons). Donc si la Russie a pour ambition de garder les territoires conquis, elle a tout intérêt à détruire le moins possible d’infrastructure. Il est préférable pour la Russie d’avoir une zone de guerre qui bouge peu où l’ensemble de l’armée Ukrainienne vient se faire détruire. Cela préserve de la destruction les autres zones. Lorsque l’armée Ukrainienne s’effondrera, la majorité du territoire ne sera pas détruit en dehors d’un front presque statique.

    - En prenant son temps, l’armée Russe attend que l’armement de l’Otan vienne se faire détruire sur la route qui mène sur le front du conflit. Le reste des armes arrive sur un front bien contrôlé par l’armée Russe. Cette stratégie affaiblit les armées l’OTAN à moindre coût. E plus l’armée Russe apprend comment appréhender l’arment de l’OTAN, elle peut aussi s’en saisir et l’étudier minutieusement loin du front.


    - En prenant son temps sans faire de gros « chocs » comme la prise rapide de grosses zones, elle oblige l’OTAN et surtout l’Europe à rester sur ses positions et à garder ses sanctions actives. Les sanctions commencent à étouffer doucement l’économie occidentale par manque d’énergie et surtout d’énergie bon marché, par l’inflation et par le manque de matière première venant de Russie ou de Biélorussie. Des mouvements rapides de l’armée Russie pourraient être des opportunités pour l’OTAN d’annoncer un changement de stratégie.


    - Il est difficile pour une coalition d’accepter de perdre des ressources, (armes et financement envoyés en Ukraine), de vivre des sacrifices (inflations, énergie très chère, mouvement populaires,…) alors même que les résultats sur le terrain sont négatifs : L’Ukraine perd du territoire tous les jours. Il s’agit de petites parcelles de territoires, mais ce sont tout de même des défaites militaires. En prenant son temps, la Russie elle laisse les divisions se créer au sein de l’OTAN et les conflits apparaitre entre ses membres. Ce temps est comme un cancer qui se développe dans l’organisme de l’OTAN.


    Cette stratégie ne fonctionne que temps que l’armée Russe avance un tout petit peu chaque jour. Dans le cas contraire, le conflit risque de se geler.




    Conclusion
    Une avancée lente, très lente de l’armée Russe, permet :

    - De préserver la vie des militaires Russes,
    - Préserver de grandes zones de l’Ukraine de la destruction, tout en continuant à détruire l’armée Ukrainienne,
    - D’étudier et de détruire une partie de l’armement de l’OTAN,
    - De laisser l’économie de l’occident s’effondrer sous le poids de ses propres sanctions,
    - Laisser le temps pour que les défaites pourrissent l’OTAN de l’intérieur.

    Kermalo

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