Dans les conflits aux violences diverses qui secouent exponentiellement le Monde il est ahurissant de voir combien des idéologies communautaristes s'opposant au totalitarisme mondialiste, reproduisent exactement les mêmes schémas de pensée unique, d'intolérance dogmatique, et d'individualisme egocentrique que son idéologie mortifère...
Pourtant lorsque le vrai raisonnement se libère des croyances intégristes, il apparait comme une évidence incontournable une convergence ontologique des multiples luttes menées par les peuples contre la tyrannie de la marchandise.
Il est temps que les peuples d'Europe dans leur lutte contre le mondialisme cessent de se mirer le nombril de leurs communautarismes et embrassent plutôt au coude à coude avec les autres peuples (d'Europe et du Monde) une vision "communauterrienne"
(Publié sur les réseaux sociaux le 14 mai 21)
Julia Boutros est une chanteuse chrétienne libanaise qui aime sa terre et les peuples qu'elle porte au delà des communautarismes et pour la Liberté. Depuis des années elle offre sa voix au combat des palestiniens chassés de leur terre par le sionisme et chante leur résistance et celle du Hezbollah, le protecteur du Liban.
Un exemple de vrai patriotisme supra communautaire dont devraient s'inspirer tous les crétins de nationalistes qui prétendent réduire l'identité d'un pays à une appartenance ethnique ou religieuse...
N'avez vous pas remarqué que depuis que les étatismes occidentaux ont imposé aux populations une pensée unique aux multiples absolutismes historiques (religieux, politique, économique culturel etc), dont l'inévitable manichéisme qu'elle génère, connait aujourd'hui une nouvelle extension. Dans tous les domaines sociétaux d'une post modernité folle, des radicalisations fanatiques et irrationnelles achèvent la disparition du débat civilisationnel des agoras communautaires européennes au profit de l'intolérance clivante et hystérique d'individualismes, cosmopolitismes ou communautarismes dogmatiques de plus en plus violents.
Et c'est l'immense talent de ce capitalisme mondialiste que de provoquer des crises et des conflits qui, en dehors d'alimenter ou protéger ses taux de profits, lui permettent de diviser pour mieux régner. Des confrontations sociétales communautaires banales jusqu'aux conflits armées internationaux en passant par les concurrences économiques, ce manichéisme occidental provoque :
Une radicalisation des opinions et des propagandes dans des croyances idéologiques sociales ou des théologies politiques dogmatiques qui par définition sont irrationnelles, simplistes, figées et bellogènes,
Une diabolisation, de l'adversaire, du concurrent ou de l'ennemi, fermant ainsi la porte aux dialogues et vrais débats au profit de reductio ad personam et autres anathèmes politiques, sociaux, économiques ou sociétaux spectaculaires,
Une linéarité eschatologique des conflits consécutive qui ne peuvent donc se terminer que par la destruction ou la domestication de l'autre dans la domination systémique d'une pensée unique exclusive qui aujourd'hui est celle de la marchandise.
Ainsi, sur fond de crises diverses, logiques ou organisées (économiques, écologiques, religieuse, politiques, migratoire, ethnique, sanitaire...), une radicalisation hystérique de toutes les opinions dans une profusion de communautarismes jetés les uns contre les autres dans le seul objectif d'entretenir sous les balcons des princes et des banquiers des clivages haineux et débiles dont les "idiots utiles" ne comprennent pas qu'ils participent, aliénés à leurs fantasmes et dogmes irrationnels, aux diversions protectrices organisées par les étatismes de la ploutacratie mondialiste (et que beaucoup prétendent pourtant combattre !).
Et les monothéismes d'opinions et de pensées d'envahir aujourd'hui la quasi totalité des discours (sans débat) d'un occidentalisme enivré par l'universalisme de ces certitudes depuis la ridicule querelle entre les végans et les omnivores devant une boucherie de quartier jusqu'aux confrontations économiques internationale entre puissances nucléaires.
Dans le Donbass la guerre, officiellement "régionale", qui s'y déroule est l'exemple actuel et paroxysmique de la folie mortelle de cet occidentalisme enfermé à la fois dans une vision manichéiste idéologique et un vampirisme économique qui sont tous les deux aujourd'hui au service d'une pensée unique mondialiste et meurtrière.
Après l'échec en 2004 de la "révolution orange" le Nouvel Ordre Mondial revient en Ukraine au nom de cette hypocrite "démocratie droitdelhommiste" où cette fois, en s'appuyant sur des paramilitaires né-nazis vont renverser le gouvernement élu de Ianoukovitch Par la suite les occidentaux et leurs hérauts kiéviens vont, toute honte idéologique bue, refuser aux populations russes de Crimée et du Donbass d'user du droit souverain des peuples de disposer d'eux-mêmes, jusqu'à soutenir une guerre a caractère génocidaire contre les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk.
Dès les premières visites de soutien au Maïdan de Biden (alors vice président des USA) de Nuland (Secrétaire d'état d'Obama), Brennan (Directeur de la CIA) Mac Cain.... et de leurs thuriféraires occidentaux, la dimension internationale de cette crise ukrainienne est confirmée dans son instrumentalisation occidentale servant une stratégie d'encerclement de la Russie que l'effondrement de l'URSS a redynamisé et pour laquelle l'Europe n'est qu'un théatre d'opérations extérieures aux populations sacrifiables.
Cette stratégie de la ploutocratie mondialiste, qui vise à dominer la Russie autant qu'elle a réussi à dominer l'Europe a commencé au début du XIXème siècle et s'inscrit dans un long calendriers d'asservissements socio-culturels et de guerres économiques et militaires, et dans cette guerre géostratégique globale menée contre les peuples du Vieux Continent, le conflit du Donbass n'est qu'une bataille servant de détonateur à une guerre malheureusement inévitable car vitale pour ce mondialisme qui espère par elle réinitialiser une fois encore son système capitaliste malade de lui-même.
Oleg Mamïev, "Mamaï", lors du défilé de la victoire du 9 mai 2015 à Donetsk. il est alors commandant en second de la brigade internationale Piatnashka, dont il prendra le commandement plus tard, jusqu'à ce jour funeste du 17 mai 2018, où, sur le front de Yasinovataya, il est mortellement blessé au milieu de ses hommes, par le feu d'un bombardement ukrainien. (Photo Svetana Kissileva).
3 ans déjà se sont écoulés depuis la disparition au combat de Oleg Mamiev, le commandeur de la brigade internationale Piatnashka; et pour celles et ceux qui avons eu l'Honneur de le côtoyer et d'Être sous son commandement, "Mamaï" reste dans nos mémoires et nos coeurs un homme exceptionnel et un chef hors norme.
Le souvenir de cet homme dont la noblesse de coeur n'avait d'égale que l'humilité résistera toujours au temps et à cette triste dissolution des traditions de la brigade opérée par cette bureaucratie sans âme d'un ministère de l'intérieur dans lequel le régiment des forces spéciales, auquel appartenait Piatnashka, a été maladroitement remisé par la nouvelle administration républicaine après l'assassinat (31 aout 2019) du Président Zakharchenko .
Lundi 17 mai 2021
Le 17 mai 2018, Oleg Mamïev était mortellement blessé sur le front de Yasinovataya, au Nord de Donetsk par un bombardement ukrainien frappant la position "Dunaï" dans le secteur de Kruta Balka J'ai souvent évoqué le passage fulgurant de cet officier dans nos vies de volontaires et aujourd'hui encore notre immense et intacte tristesse, que ne réussit pas à éroder la meule du temps, témoigne de l'aura militaire et la noblesse de coeur de cet homme dont le nom est désormais indissociable de la légende de Piatnashka.
Oleg Anatolyevich Mamiev est né le 12 décembre 1977 à Vladikavkaz, en Ossétie du Nord, il vit le déchirement des peuples de Russie jetés hors de leur Mère Patrie par l'effondrement de l'URSS, ce qui provoquera d'ailleurs, dans sa terre ancestrale, une rébellion séparatiste qui avec celle de l'Abkhazie voisine donnera naissance en 1992 aux républiques populaires d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie.
Et dans tous ces conflits séparatistes marquant la ligne de fracture soviétique, on observe toujours un afflux de volontaires venir des 4 horizons de l'impérium slave pour soutenir les rébellions de leurs frères historiques, renouant ainsi avec la tradition des brigades internationales qui marquent l'histoire de la guerre d'Espagne contre le fascisme franquiste.
Aussi, lorsque le fascisme bandériste œuvrant aujourd'hui pour le grand Capital mondialiste, lance ses chars et avions de combat contre les populations russes du Donbass, on voit arriver dans sa steppe en feu et ses villes bombardées des milliers de volontaires venant soutenir sa résistance. Il faut comprendre ici que l'immense majorité de ces volontaires ne sont pas poussés vers les combats par un fanatisme politique ou un aventurisme militaire, mais parce que fidèles aux valeurs communes et fraternelles qui animent le "sens commun" des peuples, révoltés par la violence criminelle du nouveau régime de Kiev, mais aussi pour défendre cette "idée d'empire" qui a traversé jusqu'à leurs projets d'avenir l'Histoire impériale, soviétique et fédérale russe et qui noue leurs identités particulières dans une destinée supérieure et civilisationnelle à défendre.
Oleg Mamïev, indicatif "Mamaï" rejoint en 2014 le Donbass avec des volontaires ossètes, et prend part aux premières victoires des milices contre l'agression ukrainienne.
2014 est certainement l'année la plus périlleuse vécue à ce jour dans le Donbass, car les milices d'autodéfense ne sont pas encore équipées correctement, ni même coordonnées entre elles, et plusieurs corps blindés ukrainiens ont réalisé des saillants dangereux notamment à l'Est et au Sud de Donetsk. Mais les forces ukrainiennes, désorganisées et emportées dans leur élan, vont 'bouillir" les unes après les autresdans des "chaudrons" forgés par le courage et les sacrifices de milices républicaines que renforcent chaque jour l'arrivée de nouveaux volontaires ainsi que les moissons de matériels, armes et munitions récoltés sur les champs de leurs victoires successives (frontière, Iliovaisk, Shakhtyorsk, aéroport, Debalsevo...)
D'abord volontaire dans les rangs de la brigade Vostok, "Mamaï" participe à de nombreux combats décisifs durant l'été 2014 le long des frontières avec la Russie, où il est une première fois blessé sérieusement au bras et à l'œil dans le secteur de Stepanovka près de Saur Moghila,
A peine remis de ses blessures, le volontaire ossète retourne au combat au sein de la brigade internationale "Piatnashka" alors commandée par "Abkhaz", un volontaire d'Abkhazie et qui participe aux côtés des bataillons "Sparta (commandé par Motorola) et Somali (commandé par Givi") aux combats âpres mais victorieux libérant l'aéroport Prokofiev, au Nord de Donetsk.
La brigade internationale "Piatnashka" (en référence au noyau originel de "15" volontaires) est sans conteste un des hauts symboles de cette "Union des peuples soviétiques" qui anime la rébellion du Donbass, ("sovietsky soyouz" et que les occidentaux formatés par la propagande de la guerre froide doivent ici considérer, non sous un angle politique idéologique mais sous celui d'une union de peupleS autour d'une destinée commune et supra communautaire).
A l'automne 2014, "Piatnashka", qui est à la pointe de tous les combats depuis sa création en juin 2014, est alors en pleine expansion à partir de volontaires venus de Russie et du Caucase. mais aussi de Serbie, d'Espagne, d'Italie etc. et "Mamaï" devient rapidement un des piliers et le commandant en second de cette Brigade internationale qui continue de sculpter sa légende par la sueur, le sang et les victoires.
Octobre 2014, près de l'aéroport, les volontaires
de Piatnashka se regroupent autour de Mamaï
(visible dès le début de la vidéo) pour un assaut
sur des positions ukrainiennes près du terminal.
(les blindés appartiennent au bataillon Vostok)
En 2016, "Mamaï" succède à "Abkhaz" au commandement de la brigade "Piatnashka" qui est alors engagée principalement sur le front de Yasinovataya devenu sous les attaques ukrainiennes incessantes cherchant à s'emparer de la route Donetsk-Gorlovka, un des secteurs les plus "chauds" du front. Malgré ses fonctions d'Etat Major, "Mamaï" va dès que possible sur les avants postes tenus par ses unités de combat, là où son destin va l'attendre un 17 mai 2018...
Alors que je rejoins la brigade après 2 années de service sur les fronts militaire et de l'information, les rotations de mon unité s'enchainent rapidement dans le chaos de la zone industrielle de Promka, rythmées par les tirs ukrainiens qui régulièrement précipitent au delà de l'horizon des vivants de proches camarades.
17 avril 2018, dans la zone industrielle de Promka entre Avdeevka (occupé par les forces ukrainiennes) et Yasinovataya (forces républicaines), "Mamaï" vient nous rendre visite sur notre avant poste de section.1 mois plus tard, jour pour jour, la Camarde allait l'attendre sur une autre position à 500 mètres au Nord.
Plusieurs fois par mois nous recevons la visite de notre "Mamaï" autant paternelle que de commandement à quelques centaines de mètres des positions ukrainiennes. Il rencontre alors chacun des soldats en mission, s'enquérant de leurs observations, de leurs besoins, de leur moral, et n'oubliant jamais d'apporter des grandes pâtisseries à l'occasion d'une fête patriotique ou d'un anniversaire personnel passé en première ligne
Pour ouvrir cet article qui me tient à coeur plus que les autres, j'ai choisi cette photo saisie par Svetlana Kissileva lors de la 1ère parade de la Victoire de 1945 organisée par la République populaire de Donetsk le 9 mai 2015. Sur cette photo de foule on y voit Oleg Mamiev tel qu'il reste dans nos mémoires : un pilier charismatique au milieu du peuple défendu et portant dans ses bras toute l'espérance de son avenir !
J'aimerais tant trouver les mots justes pour décrire ce que cet homme a semé dans nos mémoires et nos coeurs, car "Mamaî" est une borne majeure dans le cheminement intérieur autant que dans l'expérience militaire de chacun de ceux qui l'ont connu et côtoyé dans la boue des tranchées.
Oleg Mamaïev était de ces soldats authentiques, incarnant cette figure intemporelle et mythique du Chevalier; et qui traverse les âges avec comme panache la force de l'exemple, comme qualité l'humilité du courage et comme noblesse l'intelligence du coeur. A son contact quotidien, particulièrement lors de ces moments partagés aux avants postes de Piatnashka, sur ce front funeste de Promka qui devait l'engloutir, nous ressentions déjà toute l'initiation silencieuse de sa personnalité, humble et attentive et toujours à l'écoute de ses hommes, et beaucoup disions déjà de son vivant qu'il était un père pour la famille de son bataillon.
17 mai 2018, "Mamaï" vient vers notre position avancée dans Promka sur le front de Yasinovataya. Il est un des rares chefs de guerre que j'ai suivi en toute confiance, reconnaissant en lui les compétences militaires acquises par l'expérience du combat, la justesse d'un instinct tourné vers la réussite de la mission donnée et l'intelligence d'un coeur soucieux de la vie de ses soldats. Un chef dans toute la noblesse de sa fonction. Photo Kristina Melnikova
Lorsque "Mamaï" est mortellement blessé ce 17 mai 2018, mes camarades et moi-même étions en poste sur la position "14" un peu plus au Sud de la position "Donaï" où notre chef devait rencontrer son destin. Je me souviens de cet appel radio transmis en milieu de soirée de poste de combat en salle de repos : "Mamaï a été grièvement blessé sur le front". Mais pour nos coeurs, à cet instant il était impossible que ces blessures soient fatales à celui qui incarnait l'esprit immortel de Piatnashka. Hélas nous devions apprendre plus tard que cet homme dont la légende avait précédé sa mort au combat n'avait pas survécu à ses blessures multiples (thorax et tête) reçues lors de ce bombardement ukrainien d'AGS 17 (lance grenades automatique de 30mm)
Nous étions alors sous le choc, devenus par des brèves lueurs aperçues à l'horizon Nord de notre position et le grésillement ému de la radio d'alerte, des orphelins de coeur !
17 mai 2018, sur le front de Yasinovataya, les dernières
minutes de vie de Oleg Mamïev, lorsque son destin a
ouvert au Monde les portes d'une légende exemplaire.
(extraits du reportage du journaliste Sladkov qui était
témoin des faits. le lien de la vidéo complète ICI ).
Dans cette vidéo, on observe tout d'abord des échanges
de tirs entre belligérants, situation quotidienne et banale
sur ce secteur du front où les positions sont à portée de
voix les unes des autres. Puis les forces ukrainiennes
augmentent les tirs, engageant un canon sas recul SPG9
("SAPOG") puis un lance grenade automatique AGS17, une
arme très prisée dans les guerres de positions tirant des
grenades autopropulsées de 30mm. A 7'43", une nouvelle
salve ukrainienne arrive juste dans la tranchée et blesse
mortellement Mamaï (explosion surlignée). Puis s'en suit
l'évacuation rapide et risquée de Mamaï alors que de
nouveaux tirs ukrainiens se font entendre.
Aujourd'hui le nom de Piatnashka est indissociable de celui de Oleg Mamïev, son commandeur qui nous laisse en héritage le souvenir éternel d'un homme courageux et humble qui commandait son bataillon à la fois comme un père de famille, un chef de guerre médiéval, et un officier des temps modernes.
Depuis ce tragique 17 mai 2018, "Mamaï" ne cesse de combler l'immense vide de son absence par l'héritage du souvenir déposé dans la mémoire et le coeur de chacun de ceux qui l'ont connu et côtoyé. Il est un repère essentiel à la fois heureux et triste du courant tumultueux de cette page d'Histoire européenne qui s'écrit depuis 7 ans dans le Donbass avec une encre de sang.
Le 19 mai, au coeur de la cité de Donetsk reconnaissante, une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes est venue saluer la dépouille de cet homme humble et courageux, devenu fils du Donbass, non par le sang reçu mais par le sang versé.
Un soldat, frère d'armes, ami et compatriote ossète de Mamaï laisse éclater sa peine tandis que la foule arrive pour saluer ce fils d'Ossétie mort pour sa Liberté.
Le 22 mai, la dépouille de 'Mamaï" s'en est allée vers sa terre natale ossète qui s'est entrouverte pour accueillir son noble enfant et sceller de son sang reçu et versé l'amitié entre ces deux terres russes. Mais ce jour là, à l'ombre des majestueuses montagnes ossètes en prière, ce n'est pas un corps qui fut enseveli, mais une graine d'exemplarité qui germe depuis dans les coeurs de tous ceux pour qui les mots Liberté, Honneur, Amour et Sacrifice veulent encore dire quelque chose...
Et sa stèle élevée sur la voie des héros au coeur de la cité minière de Donetsk est devenue pour les mémoires un phare qui guide nos actes et nos pensées présentes...
Avec "Mamaï", toujours, pour me souvenir et apprendre, encore... Photo Kristina Melnikova, février 2020
Oleg Mamïev a désormais achevé son chemin vers la postérité et mais il restera, dans les l'Histoire en mouvement du Donbass et les coeurs libres de ceux qui l'ont connu, cet homme généreux, au commandement naturel fondé sur la force de l'exemple et servi par un charisme tant physique que mental et qui n'avait d'égal que son humilité et son humanité...
...et ceci, aussi longtemps que durera son bronze éternel dans les vents impuissants des vanités humaines.
Erwan Castel
Mes articles précédents sur Oleg Mamaïev ici : Mamaï
Dans la nuit du 13 au 14 mai, les forces israéliennes ont lancé une offensive terrestre contre Gaza, poursuivant sans vergogne une escalade meurtrière qui ressemble de plus en plus à un nouveau conflit israélo-arabe.
Pour appuyer son opération terrestre, Tsahal
engage de nouveaux raids aériens meurtriers
sur Gaza comme ici avec du phosphore blanc.
(arme incendiaire dont l'emploi sur des zones
habitées est interdit par la Convention de Genève)
Le Levant, cette région majeure de l'histoire des civilisations qu'est le Moyen Orient a vu son importance géostratégique centuplée avec la course effrénée aux matières premières dans laquelle se sont jetés les pays capitalistes qui n'hésitent pas depuis la fin de la seconde guerre mondiale à mettre des pays à feu et à sang pour étancher leur boulimie énergétique.
Sur le grand échiquier, les occidentaux dans leur cynisme absolu coutumier ont maintenu, au delà d'une décolonisation de façade, leur ingérence dans la région pour y garder la main sur son or noir et ses routes d'approvisionnement, créant des monarchies vassalisées comme l'Arabie Saoudite, renversant les régimes "non alignés", comme l'Iran de Mossadegh ou l'Egypte de Nasser, n'hésitant pas à détruire les pays qui leur résistaient comme l'Irak o la Syrie, le tout au milieu d'un réseau de bases militaires de l'OTAN en continuelle extension.
Et sur ce volcan de plus en plus actif, la Palestine est certainement l'épicentre le plus sensible, là où se nouent toutes les tensions levantines, de l'Egypte à l'Iran et du Yemen à la Turquie, et qui est aujourd'hui le théâtre d'un nouveau conflit israélo-palestinien et qui menace de précipiter cette région dans une nouvelle guerre majeure alors qu'elle est déjà martyrisée par des conflits meurtriers (Syrie, Yemen), du terrorisme (Irak), de crises majeures (Liban) ou de blocus (Iran) où systématiquement on peut observer la main de l'Occident.
Dans la nuit du 13 au 14 mai, Tsahal a engagé une offensive terrestre dans la bande de Gaza, continuant ainsi une escalade qui a commencé depuis 1 mois et que personne au sein de la communauté internationale ne réussi aujourd'hui à calmer :
Analyse du conflit Israélo-palestinien (9'30")
Les grandes étapes de l'actuelle escalade :
Décision du tribunal israélien d'expulser des familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem Est pour y installer des colons en violation du droit international qui qualifie de palestinien ce territoire,
Manifestation de palestiniens à Jérusalem Est protestant contre les procédures d'expulsions, premiers heurts violents, premiers blessés,
Répression de la police et de l'armée israélienne jusque dans l'enceinte religieuse de l'esplanade des Mosquées (3e lieu Saint de l'Islam) et en pleine période du Ramadan,
Les affrontements s'étendent aux communautés, entre palestiniens et extrémistes juifs qui attaquent l'esplanade des mosquées dont l'enceinte est incendiée, plus de 300 blessés
L'enceinte de l'esplanade des mosquées en feu.
Le Hamas riposte depuis Gaza en tirant des dizaines de roquettes sur Tel Aviv dont la majorité seront détruites en vol par le "dôme de fer" de la défense israélienne,
Tsahal engage des bombardements aériens intensifs sur Gaza, qui riposte avec des centaines de roquettes.
Le "dôme de fer" anti aérien israélien en action.
Sur fond d'échanges de tirs entre le Hamas et Tsahal, les affrontements entre les communautés palestiniennes et juives israéliennes s'intensifient également et s'étendent à tout le pays, qui est maintenant au bord d'une guerre civile. Les extrémistes des 2 communautés s'affrontent et provoquent des incendies jusque dans les villes où régnait pourtant une certaine harmonie entre juifs et palestiniens, comme à Acre ou Bethléem par exemple. Dans d'autres villes des tensions encore plus vives ont obligé le gouvernement Netanyahou a décréter l'&tat d'urgence, comme à Lod par exemple.
Les manifestations ont dégénéré en affrontements.
Le 13 mai en soirée Tsahal déploie des unités d'assaut sur la frontière avec la bande de Gaza, et son artillerie rejoint l'aviation avec des bombardements terrestres. De leur côtés les forces du Hamas continuent de lancer des centaines de roquettes vers Israël dont quelques unes parviennent à traverser le "dôme de fer", provoquant aussi des victimes et des destructions de côté israélien.
Pour percer le redoutable "dôme de fer" israélien,
le Hamas tire instantanément des centaines de
roquettes pour essayer de saturer son système
anti-aérien d'acquisition de cibles et de riposte.
Désormais les déflagrations des roquettes et des missiles retiennent l'attention et le souffle d'une communauté dite "internationale" qui n'ose, par soumission idéologiqu0,e condamner l'état sioniste israélien qui a pris en otage à la fois les palestiniens mais aussi la majorité des juifs vivant en Palestine. De fait, les rares résolutions de l'ONU condamnant Israël pour l'occupation des territoires contestés où son pouvoir de plus en plus radical impose une colonisation illégale, n'ont jamais été respectées ni même suivies de sanctions contre cet Etat sioniste qui désormais se fait appeler "Etat juif" accentuant ainsi la discrimination des autres communautés de son espace et le camouflage de son totalitarisme derrière l'identité d'une communauté devenue mentalement "intouchable", comme le prouve la qualification d'antisémite quasi systématiquement donnée à tous ceux qui défendent le droit des palestiniens à disposer d'eux-mêmes sur leur terre ancestrale.
Si les pays occidentaux sont paralysés pour retenir le bras israélien, en revanche cette nouvelle escalade meurtrière qui frappe surtout Gaza (une centaine de morts et plusieurs centaines de blessés et une dizaine de morts côté israéliens) fait bouillonner de nombreux pays du Moyen Orient, arabes et musulmans. Ainsi, l'Iran a annoncé ce 13 mai qu'il était prêt a tirer "20 000 missiles sur Israël si nécessaire", et même la Turquie a annoncé qu'elle était prête à envoyer une force d'interposition dans la bande de Gaza, pour stopper une offensive israélienne. Moscou a demandé une nouvelle réunion d'urgence du conseil de sécurité de l'ONU pour trouver une solution diplomatique avant une internationalisation du conflit ou une catastrophe humanitaire dans les villes bombardées.
La question est de savoir si cette escalade infernale, initiée par l'extrême droite israélienne au pouvoir, n'est pas destinée justement "in fine" à provoquer une réaction radicale de l'Iran, ce qui entrainerait très rassemblement une marche arrière de l'administration Biden qui pour donner une priorité à l'affrontement contre Moscou voulait une désescalade des relations avec Téhéran (qui était la priorité de Trump) notamment avec la restauration de l'accord nucléaire, un réel désengagement en Irak, une réduction du soutien militaire à Tel Aviv etc....
Une réaction de l'ex président Trump qui soutenait la politique sioniste et une stratégie anti iranienne radicale, confirme dans une inversion accusatoire pro sioniste que cette escalade est effectivement connectée à toute la tectonique du Moyen Orient et qui est utilisée pour faire forcer Washington.
Même si pour de nombreuses raisons évidentes il apparait que les républicains sont moins pires que les démocrates étasuniens, il est naïf (pour rester poli) d'accorder dans une vision manichéiste un soutien aveugle à Donald Trump (et qui confine à l'idolâtrie trumpiste), car pour le dossier du Moyen Orient dont il est question ici, ce président a été le soutien le plus fanatique à la politique d'expansion sioniste menée par Netanyahou, en autres en validant les territoires occupés de la Shebaa ou de Cisjordanie, en désignant Jérusalem comme capitale d'Israël etc. et sans compter la radicalisation de la politique agressive contre l'Iran (sortie de l'accord nucléaire, nouvelles sanctions économiques, assassinat du général Soleimani, soutien logistique militaire à la guerre contre le Yemen etc.) Pour soutenir l' "expan-sionisme" au Levant, républicains et démocrates étasuniens seront toujours accordés pour le bonheur de leurs intérêts militaro-industriels !
« Nous pensons que les tentatives d’Israël de changer le caractère géographique, démographique et historique et le statut de la ville sainte de Jérusalem sont illégales, et nous préconisons une cessation immédiate et complète de toutes les activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés conformément à de nombreuses décisions de l’Assemblée générale et du Conseil de Sécurité des Nations unies ».
Voilà qui est clair et cohérent avec le droit international, et surtout le bon sens commun œuvrant pour la Paix dans la région !
Et toujours des nationalistes incendiaires
Dans ce conflit israélo-palestinien qui vient de connaître une nouvelle éruption meurtrière, on ne peut que constater, tout comme en Ukraine depuis le Maïdan, l'action incendiaire des ultra nationalistes communautaro-centrés dont le fanatisme est instrumentalisé par des pouvoirs politiques sacrifiant le bien-être des populations sur l'autel de la ploutocratie mondialiste qui aime à semer le chaos pour mieux diviser et régner.
Cette spirale infernale fonçant ici vers une nouvelle guerre attire dans ses nuées de poussières sanglantes les mêmes folies humaines qui ailleurs, en Syrie ou dans le Donbass par exemple écrasent, de leurs servitudes ou fanatismes instrumentalisés par le mondialisme, le sens commun de populations innocentes et toujours sacrifiées.
Tout comme à Kiev avec les nationalistes bandéristes, c'est l'extrême droite sioniste qui, à Tel Aviv tire les ficelles de la politique israélienne, et l'on assiste sans grande surprise à cette convergence des ethno centrismes nazis et sionistes dans une dynamique de méthodes commune:
Quand la haine devient folie criminelle:
Près de Tel Aviv, lynchage d'un arabe israélien
par un groupe de radicaux sionistes.
Lorsque les idéologies communautaristes dominent les politiques nationales, elles-mêmes soumises à des intérêts internationaux mondialistes, alors les fanatismes écrasent le sens commun des peuples dans une servitude où ils ne sont plus aux yeux de la ploutocratie régnante que des troupeaux destinés soit aux temples commerçants de la consommation, soit aux champs de bataille de la consumation.
Et les hommes dans une majorité assourdissante poursuivant les fantasmes simplistes de leur paresse intellectuelle, de se précipiter sans conscience dans le théâtre mondialiste pour y passer de la jouissance infinie de la comédie de la marchandise à la haine illimitée de la tragédie humaine.
Il reste cependant ici et là quelques rebelles qui allument, de révoltes en contestations et de guérillas en révolutions, des étincelles éclairant dans la nuit de la folie humaine le chemin vers nos vraies libertés...
...mais à quel prix !!
Erwan Castel
17 enfants palestiniens ont été tués cette semaine dans les bombardements de Tsahal
Rappel historique pour comprendre le contesté israélo-palestinien de Jérusalem Est
Les conflits entre Palestiniens et Israéliens commencent dès l'implantation des premiers foyers sionistes avant la seconde guerre mondiale et explosent lors de la création de l'Etat d'Israël en 1947, au cours duquel 700 000 palestiniens sont chassés de leurs terres, appelé Nakba" (catastrophe).
La bande de Gaza est l'une des parties de la Palestine dont la division du territoire est contestée par les participants au conflit arabo-israélien depuis 1947, contestant la partition proposée par l'Assemblée générale des Nations Unies.
Après la guerre des Six jours de 1967, Israël a pris le contrôle de la Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est, et a entamé une expulsion de leurs habitants pour y établir des colonies.
Dans le cadre du projet de création d'un état palestinien, la bande de Gaza est dirigée depuis 2007 par l'organisation Hamas (qui fut créée initialement avec le soutien de Tel Aviv pour affaiblir le Fatah de Yasser Arafat). Les Palestiniens demandent que les futures frontières entre les États palestiniens et israéliens respectent les lignes qui existaient avant le conflit de 1967, lesquelles sont également garanties par les résolutions de l'ONU.
Malgré 7 années de sang, de larmes, de privations et de fatigue, le peuple du Donbass continue de porter haut et fort son espérance vers la Russie, sa Mère-patrie.
Ce 11 mai, comme chaque année depuis la naissance dans la tourmente de la République Populaire de Donetsk a clôturé une série de célébrations et festivités populaires illustrant l'unité de ce peuple du Donbass, farouchement attaché à son identité russe: 1er mai (Travail), 2 mai (Pâques), 6 mai (Volontaire), 8 mai (Saur Moghila), 9 mai (Victoire), (11 mai (République).
La pluie qui est venue laver la steppe printanière n'a pas dissuader les foules qui ont porté leur enthousiasme dans les festivités qui se sont déroulées pour célébrer le 7ème anniversaire de la République Populaire de Donetsk.
Il y a 7 ans...
11 mai 2014, une très longue journée historique pour le Donbass à l'image des foules citoyennes se dirigeant vers les différents bureaux de vote des cités libres.
Alors que les populations russophones d'Ukraine sont sous le choc du massacre des leurs à Odessa le 2 mai et que les combats s'intensifient à Slaviansk et Kramatorsk, le mouvement anti-Maîdan dans les régions de Donetsk et Lugansk bascule définitivement dans une logique et légitime rébellion séparatiste. Ainsi à Donetsk, début fin mars, plusieurs manifestations populaires se succèdent pour réclamer la tenue d'un référendum; le 7 mai la République Populaire de Donetsk est proclamée; le 9 mai, un massacre commis à Mariupol par les forces ukrainiennes et le bataillon Azov enflamme la colère delà population.
23 mars 2014, à Donetsk, les manifestations populaires réclamant la tenue d'un référendum populaire d'autodétermination s'amplifient.
Et le 11 mai un référendum populaire est organisé sur le territoire de l'Oblast de Donetsk demandant à la population de confirmer ou d'infirmer la déclaration d'indépendance.
Le résultat est sans appel :
Taux de participation 75 %
Donetsk : 89 % pour l'indépendance Lugansk 96 % pour l'indépendance
Observation : Le (relatif) faible taux de participation (75 %) est dû essentiellement aux intimidations et répressions des paramilitaires nationalistes ukrainiens qui commencent à circuler dans les campagnes pour attaquer les bureaux de vote, comme par exemple à Krasnoarmeisk où ils déclenchent une fusillade devant le bureau de vote, au cours de laquelle 2 civils seront tués et 2 autres grièvement blessés.
11 mai 21, Krasnoarmeisk (50 km au Nord Ouest de Donetsk)
des paramilitaires néo_nazis attaquent un bureau de vote en
en déclenchant une fusillade meurtrière contre le référendum.
Bien sûr, ce référendum ne sera pas reconnu par les grandes puissances qui n'accordent leur bienveillance aux opinions populaires qu'à la condition qu'elles ne contrarient pas leurs intérêts géostratégiques et srtout économiques, Et même le Kremlin qui croit alors naïvement que la folie qui s'est emparée de l'Ukraine va disparaître aussi vite qu'elle est arrivée sur le Maîdan, va être silencieux sur ce référendum du Donbass, pour ne pas jeter des braises sur le feu des relations russo-ukrainiennes.
Et les crétins ukro-occidentaux, du maître étasunien et ses contremaitres bruxellois aux paumés nationalistes en passant par les larbins occidentaux et les marionnettes de Kiev, tous de prétendre que ce référendum populaire du 11 mai 2014 n'était qu'un simulacre de démocratie, qu'il y a eu des bourrages voire des remplacements d'urnes ou que les habitants ont été forcés par les milices séparatistes à voter. Toutes ces allégations, qui trahissent la panique des larbins fascistes de la ploutocratie face à la volonté des peuples, sont démenties et même tournées en ridicule par la réalité du mouvement indépendantiste qui n'a pas faiblit d'un iota depuis 7 ans !
11 mai 2014, devant un des bureaux de vote de Donetsk
Le bulletin de vote pour ou contre l'indépendance (bilingue ukrainien et russe)
11 mai 2014, devant un des bureaux de vote de Mariupol
Et ainsi dans des centaines de bureaux de vote de la région !
Comme pour la Crimée, les résultats des votes de Donetsk et Lugansk de 2014 n'ont fait que confirmé ceux des précédents référendums d'initiative populaires réalisés par le passé et qui tous et dans une écrasante majorité expriment l'identité russe de ces populations qu'un arbitraire historique a jeté en Ukraine.
7 ans plus tard...
L'expression populaire reste intacte et la rue est un bureau de vote où régulièrement, plusieurs fois par an les populations de Donetsk et Lugansk renouvellent haut et fort leur plébiscite souverain pour un retour du Donbass au sein de la Fédération de Russie.
Comme à chaque occasion depuis la naissance des républiques populaires du Donbass, les populations de Donetsk et Lugansk descendent en masse dans les rues pour proclamer à la face du Monde leur détermination à conserver et défendre, et quel qu'en soit le prix, leur identité russe et leur volonté de rejoindre la Fédération de Russie.
Et ce sont à chaque fois des dizaines de milliers de citoyens qui colorent les rues de leurs cités de fleurs, de sourires et de drapeaux républicains et russes, bravant parfois le climat comme cette année et défiant toujours les canons des soudards impuissants de Kiev. Et le sang et les larmes qui s'écoulent du front ne font que renforcer plus encore leur détermination
Brandissant le portrait de "Batia" ("Papa") d'Alexandre Zakharchenko, Commandeur de la Brigade Oplot et 1er président de la République Populaire de Donetsk, une femme assiste au milieu de la foule au concert de Lyube clôturant les festivités de mai.
Et là encore je souris avec mépris aux commentaires acerbes des ukro-occidentaux qui prétendent mordicus que, depuis la rébellion séparatiste, les populations de Donetsk et Lugansk ont déserté leurs cités en masse et que ceux qui y restent sont les otages d'une bande de terroristes pro-russes. Là encore la réalité sociale du Donbass tournent en ridicule ces crétins:
Indifférents aux clabaudages des fanatiques cosmopolites et nationalistes qui sont aujourd'hui les laquais et les idiots utiles de la ploutocratie mondialiste, et qui accusent les rebelles du Donbass d'être des terroristes, des fascistes, des néo-staliniens et je ne sais quoi encore ,les femmes et les hommes de Donetsk et Lugansk, réunis autour d'un sens commun apolitique et fédérateur incarnent cet invincibilité des pays réels que les Etats-nations puis le Nouvel Ordre Mondial devant lequel ils se sont couchés cherchent à détruire depuis des siècles.
Pendant ce temps là, et à seulement quelques kilomètres des
festivités, sur le front les défenseurs républicains continuent
au prix de leurs vies, à se battre pour la liberté du Donbass.
Le Donbass n'est pas seulement l'avant poste d'un imperium russe assiégé par les totalitarismes de la marchandise et des fascismes (au sens populaire du terme), mais aussi l'avant garde actuelle de la reconquête actuelle par les peuples de leurs souverainetés naturelles...
Et, pendant que je signe cet article, j'apprends avec joie que l'Ecosse s'engage faire un deuxième référendum pour son indépendance (pour lequel elle simulera certainement un demande de retour dans l'UE)...
Peu importe les chemins empruntés, et les sacrifices consentis, seule compte la Liberté qui est au bout du combat
Erwan Castel
11 mai 21, Donetsk, feu d'artifice pour les 7 ans !
Cette nuit du 10 mai 2021, à Gaza, 20 personnes dont 9 enfants ont été tuées et 500 autres blessés par de nouveaux bombardements israéliens !
En poursuivant un suprémacisme sioniste et violent et qui n'est pas sans rappeler celui de leurs anciens bourreaux nazis, les autorités de l'Etat d'Israël continuent, dans une amoralité totale l'expulsion de familles palestiniennes de leurs sanctuaires, à mettre le feu aux poudres au coeur d'une région levantine déjà hautement explosive du fait des nombreux conflits en cours (Irak, Syrie, Yémen) ou des tensions graves qui s'y déroulent (Liban).
Une nouvelle spirale infernale s'est abattue sur cette terre où sont censées briller ensemble l'étoile, la croix et le croissant :
1 / Expulsion de familles palestiniennes, remplacées par des colons juifs,
2 / Manifestations palestiniennes de protestation,
3 / Répression de la police israélienne,
4 / Affrontements violents, plusieurs centaines de blessés,
5 / Incendie de l'esplanade des mosquées,
6 / Tirs vers Israël d'une centaine de missiles depuis Gaza,
7 / Bombardement meurtrier de l'aviation israélienne....
Et malheureusement, cette escalade meurtrière et qui présente le risque majeur de s'internationaliser via le Sud Liban par exemple, risque de se poursuivre
Car on voit bien ici que, dans cette nouvelle spirale de violences extrêmes, les matraques et les pierres ont cette fois très rapidement laissé la place aux missiles et aux bombes, provoquant un séisme émotionnel dans une région levantine déjà écorchée vive par des décennies de guerres multiples.
Et bien sûr, les occidentaux ne se sont réveillés que pour dénoncer exclusivement les tirs de roquettes du Hamas qui pourtant ne sont pas plus condamnables que les répressions policières israéliennes sur l'esplanade des mosquées qui les ont provoqué ou les expulsions communautaristes inhumaines des familles palestiniennes, qui ont mis le feu aux poudres.
Il ne faut pas selon moi sombrer à nouveau dans un manichéisme idéologique vis à vis de communautés qui aujourd'hui sont ici coupables toutes les deux d'actes de violence politiques et armées inacceptables, mais de considérer au contraire que les populations réelles de cette région sont comme une fois encore prisent en otage au milieu d'affrontement géopolitiques se disputant le contrôle des ressources énergétiques et de leurs circulations internationales.
Voilà pourquoi je ne saurais non plus être indifférent face à ces conflits civils, certes lointains mais qui appartiennent à la même tectonique stratégique mise en place par un Nouvel Ordre mondial vampirique occidental dès la fin de la seconde guerre mondiale et dont le post-colonialisme a évolué ces dernières décennies vers des terrorismes étatiques ou auxiliaires de plus en plus meurtriers.
Aujourd'hui, on ne déclare plus la guerre à personne mais la Terre est en feu par des conflits meurtriers qui s'enlisent dans des apories idéologiques organisées pour maintenir un chaos qui profite à une ploutocratie internationale se nourrissant exclusivement des crises dont la plupart sont ses créations. Et tant que les relations seront dominées par des idéologies dogmatiques, communautaristes haineuses ou cosmopolites dissolvantes, les peuples ne pourront vaincre les démons qui les saignent comme ici par exemple le sémitisme ou le sionisme.
Personnellement je ne défends aucune des idéologies particulières s'affrontant dans la région mais juste des principes fondés sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, la non ingérence étrangère, la lutte contre tous les colonialismes et communautarismes hégémoniques et surtout pour la souveraineté du bon sens populaire qui, dans cette tragédie régionale est commun aux palestiniens et aux juifs, et qui doit triompher des avidités géostratégiques méprisant, manipulant et jetant les peuples les uns contre les autres en offrande sur le grand autel de marchandise.
Donc: Donbass Palestine, même combat, celui de la liberté des peuples !
Comme je l'évoquais hier, les rues du Donbass, comme leurs sœurs de Russie et même d'Ukraine ont été envahies par des foules venues célébrer la victoire de 1945 et honorer celles et ceux qui sont tombés au cours de cette "Grande guerre patriotique" dans un sacrifice monstrueux (27 millions de morts civils et militaires) sans lequel l'Europe n'aurait pas pu être libérée du nazisme (l'armée rouge fixant sur le front de l'Est 70% des forces allemandes dont leurs meilleures unités combattantes), et il serait bon que les occidentaux reconnaissent enfin ce que leur liberté doit aux peuples soviétiques.
Chaque année les commémorations de la victoire se sont succédées durant la semaine réunissant dans une fraternité de destin à la fois les morts et les vivants, les anciens et les jeunes et les guerres du passé et du présent.
Quelques instants de ces communions humaines :
6 mai, dans le district de Petrovsky, les habitants célèbrent la victoire de 1945, dans une atmosphère familiale au milieu de leurs défenseurs et blindés fleuris. Aux lisières de ce district Ouest de Donetsk les forces ukrainiennes continuent de tuer et blesser chaque semaines civils et militaires. (Photo Svetlana Kissileva)
8 mai, sur le site historique de Saur Moghila théâtre des combats très importants et meurtriers pour les libérations du Donbass de 1943 et 2014, un immense ruban de Saint Georges de 300 mètres de long (plus de 2000 mètres carrés) a été déployé au milieu de milliers de participants venus honorer de haut lieu de leur Histoire.
9 mai, sur l'avenue Artema, s'est déroulée la traditionnelle parade militaire où la jeune République Populaire de Donetsk a pu réaliser une présentation de sa force militaire, mais aussi des professionnalisme de ses soldats et modernisme des équipements, dont 1600 soldats et 76 véhicules et matériels ont défilé. (Photo Svetlana Kissileva).
Mais à mon coeur, c'est sans conteste le défilé du "Régiment immortel" qui constitue la clef de voûte sacrée de ces nombreuses célébrations et festivités qui ici vont se prolonger jusqu'au 11 mai, date anniversaire du référendum populaire et fondateur en 2014 des Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk. Ici des cadets ouvrent le défilé avec les portraits des Commandeurs disparus "Givi" (bataillon Somali), "Motorola" (bataillon Sparta), A. Zakharchenko (brigade Oplot puis président de la RPD), et "Mamaï" (brigade internationale Piatnashka) (Photo Svetlana Kissileva).
Le coup de Maître Tatiana Montian
Au milieu de ce défilé immense de plusieurs dizaines de milliers de citoyens portant dans leurs bras les portraits des héros tombés dans les tranchées d'hier et celles d'aujourd'hui, ce trouvait Tatiana Montian, une célèbre avocate populaire ukrainienne ayant rejoint le Donbass et qui, dans un plaidoyer silencieux mais haut combien symbolique du drame ukrainien, avait choisi de brandir le portrait d'un certain Semyon Ivanovich... Zelensky, né en 1924 et qui a rejoint en 1942 les rangs de l'armée rouge combattant sur le front de l'Est les forces du IIIe Reich, en qualité de chef de section de mortiers puis commandant d'une compagnie du 174e régiment de la 57e division de fusiliers de la Garde.
"Laissez le grand-père de Zelensky marcher dans le régiment
immortel (à Donetsk) pendant que son petit-fils (le président ukrainien)
organise la procession de la division SS Galicia au centre de Kiev."
Tatiana Montian
En effet, quelle plus belle preuve pouvez t-on prouver pour diagnostiquer la déficience mentale de l'Ukraine du Maïdan et souligner sans haine l'absurdité de sa russophobie hystérique qui veut effacer la culture l'Histoire et la mémoire de populations qui depuis des siècles, sous l'empire tsariste puis l'Union soviétique, ont été partie intégrante et agissante de la Grande Russie.
Et pourtant ce clown devenu président à Kiev mais surtout marionnette de Washington, avait juré sur la tombe de son grand père en 2019 : "Aujourd'hui, je suis sur la tombe de mon grand-père Semen Ivanovich Zelensky. Il a traversé toute la guerre et est resté à jamais dans ma mémoire comme l'un de ces héros qui ont défendu l'Ukraine contre les nazis,"
En 2021, le serment de Zelensky tout comme ses promesses de campagne de paix et de réconciliation nationale se sont volatilisés dans la fumée des explosions d'une artillerie ukrainiennes qui impose depuis février l'escalade militaire la plus meurtrière depuis la signature 6 ans auparavant des accords de paix de Minsk
Pire que d'avoir trahi son sang et son histoire, ce type qui n'est en réalité que le servile gouverneur d'un bélier militaire que l'OTAN a jeté contre les murailles russes autorise aujourd'hui les démons du nazisme vaincu par ses aïeux à défiler, gonflés de haine et d'arrogance, dans les rues de Lvov, d'Odessa, de Mariupol etc...et même de Kie, la capitale ukrainienne, comme ce rassemblement immonde réalisé le 28 avril dernier pour glorifier le souvenir de la division SS ukrainienne "Galicia'.
Ici, dans les républiques populaires du Donbass (malheureusement amputées de grands territoires par l'armée ukrainienne), l'Histoire est transmise, de génération en génération comme une flamme éclairant l'avenir et honorant ses héros morts et vivants.
Pendant ces journées commémoratives, les vétérans, ces héros et témoins de l'Histoire sont les invités d'honneur des coeurs reconnaissants qui leur témoignent tout au long de l'année mais particulièrement pendant ces journées célébrant leur Victoire, toute leur admiration et leurs remerciements. (Photo Svetlana Kissileva).
Merci à Tatiana Montian d'avoir élever au dessus d'une paresse intellectuelle manichéiste cette réalité indéboulonnable de l'Histoire et que chacun doit respecter, en rappelant que tous les combattants sans exception qui ont participé à la défaite du nazisme méritent une égale reconnaissance, y compris Semyon Ivanovich Zelensky et dont le petit fils restera à jamais petit tant il se couvre de honte et d'indignité de porter le même nom que son aïeul.
Et du côté de l'Ukraine...
Malheureusement en Ukraine, le virus néo nazi continue à se développer dans l'espace public en toute impunité et bien évidemment le 9 mai est un moment d'excitation paroxysmique pour tous ces ukrops aux crânes rasés jusqu'aux cervelles.
Profitant d'une loi aussi haineuse que stupide qui interdit le port ou l'affichage de symboles soviétiques, des paramilitaires néo nazis se sont précipités vers les familles qui célébraient la victoire de l'URSS sur le nazisme, notamment à Odessa, une ville martyre qui vient juste de commémorer dans la peur le massacre du 2 mai 2014 perpétré en son coeur par ces mêmes bandéristes :
Cette vidéo du 9 mai 21 est tout simplement hallucinante
pour une Europe officiellement libérée du nazisme, et qui
se prétend "démocratique et droitdelhommiste":
A Odessa les familles et les vétérans venus commémorer
la victoire de 1945, après avoir été malmenées par des
groupuscules néo nazis, ont été sévèrement réprimés par
les policiers intervenant sur place qui les ont embarqué
manu militari sous les sourires narquois des skinheads !
Ailleurs ce sont des néonazis de Prayvi Sector qui avec
rage détruisent les affiches commémorant la victoire de
l'armée rouge sur leur "tonton Adolf", comme ici à Kharkov.
Des exemples à vomir comme comme ceux là, il y en a à foison sur les réseaux sociaux, depuis les vétérans de l'armée rouge accueillis par des saluts nazis sur les places des cités qu'ils ont jadis libéré de leur sang jusqu'aux enfants en pleurs devant leurs offrandes de fleurs arrachées et piétinées par ces créatures sorties des égouts de l'Histoire sous le sourire goguenards des autorités ukrainiennes.
Pauvre Ukraine, prise en otage par une bande de tarés, gouvernée par des esclaves de la marchandise qui laissent petit à petit le pays sombrer dans un obscurantisme nationaliste démentiel érigeant une russophobie hystérique comme un dogme idéologique et inoculé dès le plus jeune âge des futures chairs à canon de l'OTAN :
Apprentissage de la haine et conditionnement des jeunes
ukrainiens à une russophobie dogmatique criminelle.
Et surtout, pauvres vétérans, qui du côté ukrainien sont des héros haïs, insultés, paupérisés leurs monuments historiques détruits, leurs drapeaux brulés et leurs honneur sali jusqu'à devenir les parias d'un pays pour lequel ils ont pourtant tout donné et beaucoup jusqu'au sacrifice ultime.
Alors qu'en Russie et dans le Donbass les vétérans sont
magnifiés par le respect de leurs sacrifices et entourés d'une
attention humaine des plus reconnaissantes et chaleureuse,
à Kiev, des vétérans esseulés deviennent de vrais mendiants
Et le fossé se creuse chaque jours un peu plus dans cette vieille Europe où tout semble être inversé, depuis les apparences superficielles jusqu'aux valeurs profondes, entre des gouvernements "démocratiques" mais dont le laxisme a organisé l'arrivée de la haine et du chaos liberticides profitant à la société de l'Avoir et les gouvernements "autoritaires" mais qui protègent le sens commun et la stabilité des libertés individuelles et des communautés de l'Etre.
Quand le petit fils d'un héros, d'abord clown cathodique
devient le laquais de la dictature de la marchandise,
il n'est plus que le président fantoche d'une Ukraine
effondrée devenue colonie militaire étasunienne.
Mais, sous la cendre noire et froide du Maïdan, la braise est encore rouge et chaude !
L'espérance est cependant toujours là au milieu des ruines morales, sociales et économiques de l'Ukraine et nombreuses sont les populations qui attendent le moment de se lever à nouveau pour reprendre ce chemin vers la Liberté qu'un Printemps russe a ouvert à Sébastopol et Donetsk il y a 7 ans.
Et pour preuve cette population russe d'Odessa martyrisée et stigmatisée depuis 2014, mais qui n'a pas perdu une once de courage, criant à ces oppresseurs kiéviens sa détermination à ne jamais ployer le genou devant l'infamie :
Ce 9 mai à Odessa, malgré les intimidations et les répressions
subies auparavant, les familles de cette ville russe - fondée en
1794 par l'impératrice Catherine II - font affluer de plus en plus
nombreuses vers le fleuve immortel et en scandant avec
force et courage :
"Donbass, nous sommes avec vous !"
Même si le chemin est encore long et sera certainement très douloureux, l'espérance des peuples est toujours intacte et prête à emmener les coeurs et les bras vers une autre victoire contre le totalitarisme qui aujourd'hui est au service du mondialisme capitaliste et esclavagiste...
C'est seulement par nos combats actuels et nos victoires futures que ce régiment des anciens sera effectivement immortel !
Erwan Castel
Merci à Svetlana pour les photos
"Le régiment immortel" de Oleg Gasmanov
Le Régiment Immortel
La rivière du régiment immortel coule
Dans les rues, les avenues, dans le pays.
Ils marchent en rang avec des portraits dans leurs mains,
Ces descendants des vainqueurs de la guerre.
Sur ces vieilles photos, perpétuellement jeunes,
Ils ont quittés la garde pour le ciel,
Comme s'ils vivaient, nos ancêtres défilent avec nous,
La rivière du régiment immortel coule,
La rivière du régiment immortel coule.
La rivière coule et les colonnes n'ont pas de fin,
Ils défilent tous en rang, et le maréchal et le soldat,
Et sur ces photos, les visages, comme des icônes,
Ne ferment pas les yeux, ils nous regardent.
La mort vaincue par la mort marche avec nous,
Comme en quarante-et-un, le monde s'est couvert,
Et notre vie ne s'achèvera pas avant
La rivière du régiment immortel coule,
La rivière du régiment immortel coule.
Pour que le monde délivré n'oublie pas ses héros,
Alors que silence de l'oubli souffle et marche,
L'éternité passe, le régiment immortel se dresse,
Va se battre à nouveau pour le pays.
Les âmes de nos morts fusionnent,
La vague se met à bouillir directement dans les nuages
Dans leurs descendants à nouveau ils revivent
La rivière du régiment immortel coule,
La rivière du régiment immortel coule.
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"Le régiment des immortels, c'est l' histoire de chacune de nos familles,
un morceau d'âme, que nous ont transmis nos grands-parents."
Denis Pushilin, président de la République Populaire de Donetsk.
Le temps frisquet de ce dimanche 9 mai 2021 (4°) n'a pas su dissuader les familles de Donetsk de venir en masse assister au défilé de la Victoire et animer celui du "Régiment immortel" qui s'est écoulé pendant près de deux heures dans les veines de la cité rebelle. (Photo Svetlana Kissileva).