vendredi 31 juillet 2020

6 années de haine et de sacrifice


Il y a 6 ans sous le "règne" du président Porochenko, l'aviation de combat des forces ukrainiennes poursuivait ses bombardements dans le Donbass, tandis que ses blindés, son artillerie et ses bataillons spéciaux semaient la terreur dans tous les territoires des jeunes républiques avant de fondre dans les chaudrons de leurs milices...

Il y a 6 ans l'oligarque du chocolat Roshen devenu la marionnette kiévienne de Washington promettait la terreur et la guerre aux enfants du Donbass :


6 années plus tard rien n'a changé à part un enlisement des belligérants dans 460 kilomètres de tranchées, car sur fond de combats et bombardements quotidiens, Zelensky le nouveau laquais ukrainien de l'OTAN, piétinant à son tour ses promesses électorales de paix et les accords de cessez le feu signés à Minsk, reprend le même narratif criminel hystérique comme ici par exemple lors de l'inauguration d'un nouveau bâtiment de l'hôpital Okhmatdet. 

"On va construire un nouvel avion 
pour montrer à tout le monde comme nous sommes forts. 
Les avions voleront et nous allons bombarder tout le monde.!"

Volodymir Zelensky, 29 juillet 2020

Je ne suis pas médecin mais au vu de ses traits grimaçant, ses poings menaçant et de sa voix éraillée de fatigue je conseillerais au clown ukrainien devenu président d’arrêter urgemment de sniffer et de prendre rendez vous pour une consultation psychiatrique... voire un peloton d'exécution !



C'était un 31 juillet 2014...

Les personnes qui me connaissent savent que ma farouche opposition à l'idéologie dogmatique des trois monothéismes abrahamiques n'a d'égal que mon respect immense pour la foi, ce dynamisme universel qui anime nombre de pensées et actions humaines altruistes. Ainsi dans ce Donbass en guerre où les communautés chrétiennes et musulmanes ont déployé sous les bombardements toute la force de leur foi et le courage de de leur communauté pour soigner la peur et la souffrance des familles bombardées allant parfois jusqu'au sacrifice ultime....



Le 31 juillet 2014, Vladimir Kreslyansky, l'archiprêtre de l'église Saint-Georges, homme, clerc et père de famille, a été tué par l'aviation ukrainienne dans des circonstances qui confinent au martyr dans sa définition la plus religieuse possible. 

Alors qu'il quitte son église à l'issue du service du soir, des chasseurs bombardiers ukrainiens larguent sur ce quartier de Lugansk des bombes à fragmentation. Lorsque les 2 premières bombes explosent, projetant vers le sol leurs cônes d'éclats, le père Vladimir a été grièvement blessé à la poitrine et au bras alors qu'il arrivait dans la rue Chapaev. serrant ses blessures, le père Vladimir a trouvé la force de marcher avant de s'effondrer épuisé par ses blessures. Et cet homme de foi a alors rassemblé ses dernières gouttes de vie pour s'agenouiller et prier pour le salut des âmes. 

Pendant son agonie, les chasseurs bombardiers ukrainiens multiplient leurs attaques, larguant 6 autres bombes à fragmentation qui toutes n'exploseront pas et finiront leurs chutes inertes encastrées dans l'asphalte des rues et la terre des jardins de ce quartier résidentiel très peuplé. 

On retrouvera quelques instants après le bombardement ukrainien le père Vladimir à genoux dans son sang, figé dans une ultime prière éternelle.

D'aucuns voient naturellement dans cette tragédie où 8 bombes à fragmentation de 500 kg n'ont fait qu'une victime un miracle initié par le martyr de Vladimir Kreslyansky qui laisse 5 orphelins et le souvenir d'un homme entièrement dévoué aux familles de son quartier pour qui sa porte restait toujours ouverte, et qui consacrait sa vie à son travail missionnaire entre Il a consacré beaucoup de temps au travail missionnaire entre ses deux églises de St. George et St. Ascension mais aussi une maison de retraite et un internat pour enfants malades où il prodiguait quotidiennement des services religieux, des conseils et des soins.

Il y a dans l'histoire de cette guerre inachevée des milliers de moments tragiques comme celui-ci, conséquences intolérables de cette haine ukrainienne, lâche et criminelle, qui s'abat sur les populations du Donbass mais comme le père Vladimir,  il se trouve toujours à chaque instant et à chaque endroit des hommes et des femmes, clercs, ou laïcs, civils ou militaires, pour offrir leur forces mentales et physiques et souvent leurs vie pour soigner les souffrances, protéger les libertés et porter toujours plus loin l'espérance de tous. 


Le Donbass est devenu une terre héroïque et une terre martyre, par la souffrance interminable de millions de personnes et le sacrifice de milliers d'autres, et qui resteront pour la plupart anonymes. 
Et le pire à vivre est probablement devant nous !

Heureusement qu'ici sur cette steppe du Don érodée par les vents de l'Histoire, les gens ont le Foi en leur destinée !


Erwan Castel


jeudi 30 juillet 2020

Ferme ta gueule BHL !


Revenant la queue entre les jambes d'une Libye qui se souvient à qui elle doit son chaos actuel, il fallait bien que Bernard Henri Lévy, cet autre bouffon français du système Rothschild and Co jouant l'incendiaire à travers le Monde, cherche à détourner les regards de son pathétique fiasco médiatique d'où il est revenu... le pantalon taché.

C'est donc vers le Donbass - et Poutine bien sûr - que ce héraut du théâtre de l'imposture médiatique de la marchandise, pour calmer ses nerfs, a décidé de cracher sa haine dans un fatras d'énormités mensongères qui ne révèlent que sa nature délirante et hystérique d'un fanatisme dopé à la cocaïne.

Et pour tenter de redorer sa merde, ce "philosophe" des courtisans à micros de la ploutocratie mondialiste a voulu remettre une couche sur l'incident de Zaitsevo où 3 soldats "ukrainiens" ont trouvé la mort lors d'une reconnaissance offensive, dont 1 mercenaire étasunien et 1 mercenaire estonien, ce dernier ayant été présenté par une propagande ukraino-occidentale tentant de sauver sa face comme un "médecin victime d'un crime de guerre russe".

Il est vrai que ce dramaturge de lui-même vient souvent faire des fellations aux ukrops pour que, du Maïdan de Kiev aux tranchées du Donbass en passant par les planches médiatiques de la société du spectacle , lui soit déroulé un tapis rouge du sang des victimes de la dictature de la marchandise pour qu'il puisse masturber sa mégalomanie dans des "one man show" de plus en plus déments et pathétiques et qui n'aliènent plus que lui même (des articles ici)

Mais revenons à l'interprétation hallucinée de BHL concernant cet incident de Zaitsevo dont les enquêteurs et observateurs internationaux ont depuis démêler le faux du vrai et dénoncer ainsi une nouvelle diffamation mensongère de la propagande de Kiev, aussitôt reprise en chœur par les laquais de la ploutocratie et leurs chiens de garde médiatiques occidentaux (voir à ce sujet les articles précédents: "Le Minotaure du Donbass" et  "Une menace concernant toute l'Europe").

Rappel des faits :
  1. Le 13 juillet 2020, sur le front de Gorlovka (50 km au Nord de Donetsk) un groupe de reconnaissance du 137ème bataillon de la 35ème brigade ukrainienne déclenche des mines antipersonnelles lors d'une mission offensive en direction des lignes de défense républicaines de Zaitsevo, au Nord de la cité minière.
  2. Sur les 6 soldats composant le groupe, 3 sont abandonnés sur le terrain par leurs "camarades", 1 tué et 2 blessés graves qui vont rapidement succomber de leurs blessures. Ce sont les finalement les républicains, en coordination avec les observateurs internationaux, qui iront rechercher les corps pour leur restitution.
  3. Dès le lendemain de l'échec du groupe de reconnaissance ukrainien, la propagande de Kiev se déchaîne déclarant la mort d'un médecin dans un "crime de guerre" pro-russe contre une mission sanitaire sur le front. Aussitôt cette accusation ukrainienne est relayée par les officines occidentales jusqu'au parlement européen.

Voyons un peu maintenant ce qu'en dit ce Tartuffe de BHL et que je manquerai pas de commenter :

Voici l'e torchon de BHL paru dans le Point le 25 juillet 2020 et que vous pouvez lire aussi ici)

Source de l'article : Le Point

BHL - Sous les radars du Covid-19 :
un crime de guerre russe en Ukraine.


Bernard Henri Levy


Commentaire 1
  • On pourrait s’arrêter là tant le titre délirant de l'article et son illustration narcissique résument à eux seuls l'intention psychotique et le style nauséabond de son auteur, car annoncer un "crime de guerre russe" alors que, concernant l'incident de Zaitsevo la seule action militaire est ukrainienne et que les premiers soldats russes sont toujours (et malheureusement) derrière leurs frontières à plus de 100 kilomètres des lieux, relèvent d'un délire russophobe et hystérique total.
..."C’est une sale scène dans une sale guerre qui dure depuis six ans et oppose, aux marches de l’Europe, l’armée ukrainienne aux séparatistes pro-russes de la République autoproclamée de Donetsk et, souvent, aux Russes eux-mêmes."

Commentaire 2
  • Ici BHL fait une confusion volontaire entre ce qu'il appelle l'Europe (imposture sémantique repris par l'Union "Européenne") et ce qui dans son esprit est cet Occident incarné par l'OTAN et qui veut faire de l'Ukraine un avant poste militaire contre les frontières russes. Car l'Ukraine est bien loin des "marches" de l'Europe qui selon sa définition civilisationnelle et géographique s'étend bien jusqu'à l'Oural. En réalité, c'est du monde slave et non d'Occident que l'Ukraine constitue les "marches" comme l'attestent, d'une part le mot "Ukraïna" qui désignait autrefois toutes les terres occidentales de la Russie sises entre Mer Baltique et Mer Noire, et d'autre part l'identité culturelle russe majoritaire de ce pays Ukraine inventé au début du XXème siècle autour d'une capitale qui fut dans ses origines "la Rus de Kiev", berceau de l'Empire russe !
Et BHL de poursuivre :

"Je la connais, un peu, cette guerre.

J’ai remonté, pour Match, cet hiver, les 450 kilomètres de sa ligne de front. (Ca va les chevilles ?)

Mais cette scène-ci, par la force de ses symboles, est peut-être l’une des plus signifiantes.

Nous sommes le 13 juillet, à Zaytseve, entre Horlivka et le checkpoint de Mayorsk, à l’ouest de Louhansk, où je me trouvais en février. 

Un soldat ukrainien, membre d’une unité de reconnaissance chargée de repérer les infiltrations russes en territoire ukrainien, saute sur une mine et meurt.

Ses commandants négocient avec la partie russe – via l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui est, en principe, chargée de veiller au respect du « cessez-le-feu » décidé, en 2014, lors des accords de Minsk – une trêve de quatre heures qui permettra à une deuxième unité d’aller récupérer le corps.

Mais voilà que, lorsque les trois membres de cette seconde équipe, coiffés d’un casque blanc et arborant l’emblème de la Croix-Rouge, arrivent à quelques mètres de la dépouille, les prorusses ouvrent le feu ; un sergent est touché ; et, quand le médecin de l’unité va pour le secourir, c’est un feu d’enfer qui se déclenche, un orage de grenades et de tirs de mitrailleuses lourdes qui lui tombe dessus – et lui aussi, le médecin, est tué, tandis que le sergent meurt de ses blessures."

Commentaire 3
  • Ici, BHL reprend quasiment mot pour mot le communiqué de la propagande militaire ukrainienne en y rajoutant ses épices mensongers habituels : "partie russe", "casque blanc et croix rouge" que les opérations de sauvetage vont contredire rapidement dès le 14 juillet lors des recherches et évacuations des corps réalisées 3 jours durant la seule mission sanitaire mise en oeuvre et coordonnée avec l'OSCE.

..."Ce n’est, en un sens, qu’un incident.

Et ces morts sont des morts parmi d’autres dans cette drôle de guerre qui a déjà fait 13 000 morts et, dans la seule semaine dernière, une quarantaine de victimes – morts et blessés confondus.

Mais c’est une violation des lois de la guerre qui, depuis L’Iliade, protègent un peu les hommes de leur violence prétendument légitime.

C’est la transgression du principe, vieux comme la bataille de Solferino, qui veut qu’on ne vise jamais, entre les lignes, les blouses blanches et la Croix-Rouge.

C’est la preuve d’une indifférence d’airain à cette œuvre de l’esprit qu’est, même en temps de guerre, le droit international."

Commentaire 4:
  • Parlons en des lois de la guerre évoquées ici par BHL, rappelant que le personnel médical engagé sur un front militaire doit être identifiable mais aussi désarmé pour ne pas être confondu avec des combattants. Et observons maintenant le "médecin" tué ce 13 juillet à Zaitsevo: 
Drôle de victime de crime de guerre que ce "médecin ukrainien" identifié comme
étant Nikolaï Ilyin
et qui s'avère en fait être un mercenaire estonien originaire du
Belarus et doté d'un équipement de combat pas très compatible avec la fonction
médicale déclarée. il est tombé ce 13 juillet en compagnie d'un soldat ukrainien
et de Sean Fuller, un autre mercenaire de nationalité étasunienne.
..."C’est le spectacle d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, qui considère ce Droit comme l’une de ces « vieilles énormités crevées » dont parlait Arthur Rimbaud.

C’est, au moment où un tyran turc s’apprête à commettre un crime contre la concorde universelle dans la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, un tyran russe à perpétuité montrant que ses sicaires disposent de la vie des hommes comme de jouets et que, lorsqu’ils voient un médecin ramper pour sauver un agonisant, ils sont capables de tranquillement ordonner, depuis Moscou ou ailleurs : « Zigouillez-le ! »



Commentaire 5:

  • Ca y est, ici le dramaturge médiocre a pris le relais du pseudo journaliste à court d'arguments pour tenter de piéger le sens critique du lecteur dans un pathos émotionnel abscons mais qui explique pourquoi les pièces politico-théâtrales de BHL font obstinément salle" vides :

..."Et le plus frappant est que je ne trouve pas, dans la presse européenne et anglo-saxonne à laquelle j’ai accès, de vraie relation de cet événement à la fois minuscule et, hélas, si riche d’enseignements.

Nous n’avons, en Europe, que les médecins à la bouche.

Nous n’avons d’yeux et d’oreilles, depuis des mois, que pour leur héroïsme au quotidien.

Nous sommes, en France, accrochés aux lèvres de Delfraissy et Véran pour savoir combien de couches ils veulent que nous mettions à nos masques.

Or survient Poutine qui, à la façon de ses clones Trump et Bolsonaro, se fiche éperdument de l’épidémie.

Survient cet ennemi déclaré de l’Europe et de ses principes qui, avec le cynisme le plus total et dans la grande tradition, au fond, de l’Holodomor stalinien et de son « extermination par la faim » en 1932-1933, laisse le virus faire ses ravages. Il commet, ou laisse commettre, un crime de guerre, qui est aussi un crime d’État, contre l’un de ces médecins que nous n’en finissons pas de sanctifier. 

Et l’abomination s’accomplit dans l’indifférence générale."

Commentaire 6:
  • Ici nous pouvons apprécier la bouillie qui sert de cervelle à cet énergumène complètement possédé par sa haine contre Poutine; laquelle il est vrai compréhensible au vu des défaites subies par l'impérialisme américano-sioniste occasionnées par la politique étrangère russe menée par le président de la Fédération de Russie. Cependant nous pouvons noter le simplisme manichéen de l'auteur qui, alors qu'il "sanctifie" un mercenaire estonien, amalgame les caricatures occidentales du passé et du présent pour diaboliser jusqu'à "l'abomination" un homme et un pays qu'il juge "ennemi de l'Europe" effaçant d'un revers de manche abjecte les 22 millions de soviétiques morts au cours de la résistance et guerre de libération de l'Europe contre le nazisme.  


..."Plusieurs hypothèses.

Nous sommes anesthésiés, décidément, par le confinement.

Il n’y a toujours pas de place, ni dans nos médias ni dans nos cœurs, pour des informations aussi décisives que les avancées russes en Ukraine.

L’hypocrisie.

Le fait est qu’il n’est pas si catégorique qu’il le prétend, l’impératif de sauver des vies « coûte que coûte » ressassé à longueur de confinement, de déconfinement et d’obsession prophylactique et hygiéniste.

Ou peut-être faut-il croire – et c’est, hélas, l’hypothèse la plus plausible – que nous sommes entrés dans un âge étrange, une posthistoire définitive, où l’on ne regarde plus à la politique, à l’Histoire et à ses morts, mais seulement aux statistiques, aux courbes et aux datas d’une humanité indifférenciée que l’on traite désormais à l’aveugle et en vrac.

De trois morts qui ne peuvent s’adjoindre aux dénombrements du Covid-19 le monde n’a rien à faire.

En nous blottissant en nous-mêmes, en nous terrant, terrifiés, dans nos terriers, nous montrons que nous n’avons qu’une vraie peur : celle des chiffres et des statistiques.

Les chiffres de la contagion.

Les statistiques de l’épidémie.

Le recensement quotidien des cas de la Bretagne et de la Mayenne."


Commentaire 7:
  • Ici dans sa description de la déshumanisation de notre société soumise au spectacle médiatique des technocrates politiciens, je ne peux pas lui donner entièrement tort, mais en soulignant ironiquement qu'il fait intégralement partie des acteurs du système qu'il critique ici.


..."Mais un homme tué par une balle venue d’un fusil d’homme, un homme, médecin de surcroît, visé et atteint par un tir criminel qui devrait, en principe, nous obliger à une réflexion et des rétorsions dignes de la part d’Histoire qui se joue là – non, merci, cela ne nous intéresse plus.

Humanité 2.0, bonjour.

Bienvenue dans le monde d’après."

Bernard Henri Lévy
Commentaire 8:
  • Appliquant les règles rédactionnelles d'une conclusion BHL remet ici une couche sur sa tartine de merde, et plutôt que de le commenter à npuveau, je préfère donner la parole et l'image à son prétendu médecin victime d'un "crime de guerre russe" dans le Donbass et qui a immortalisé ici ses 3 dernières minutes de vie (l'intégrale de la vidéo (46 mn) est visible ici : VK)

Les dernières minutes des images saisies par la 
camera de casque de Nikolaï Ilyin, ce mercenaire
estonien que BHL et les autres journalopes de la
propagande occidentale s’évertuent à vouloir nous 
présenter comme un médecin assassiné par Poutine

Honte à BHL pour prendre ses lecteurs et auditeurs pour des cons, 

Honte aux médias tel Le Point qui ouvre ici ses colonnes à ce fanatique belliciste semant le mensonge et la haine au sein des peuples européens, mais aussi d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.

Honte enfin aux médiocres, collabos et serviles volontaires qui gobent l'évangile de ses nouveaux clercs médiatiques officiant dans le temple de la marchandise.

Friedrich Nietzsche, nous rappelle qu' "il y a deux types d'hommes, ceux qui veulent savoir et ceux qui veulent croire" et qui déclinent selon moi deux types de penseurs, les Cyrano et les Tartuffe. 

BHL de toute évidence fait partie de ces derniers, bouffons bouffis de certitudes et de haine, parangons nuisibles d'une pensée unique amorale et criminelle qui agite au dessus des troupeaux bêlant les étendards droitdelhommistes sanglants de cette nouvelle religion hypocrite occidentale qu'est la "démocratie" mondialiste.

 Erwan Castel


mercredi 29 juillet 2020

57 heures et 40 minutes


Voilà le temps de vie du cessez le feu décrété le 22 juillet dernier lors de la dernière réunion du groupe de travail de Minsk et qui prenait effet le lundi 27 à 00h01. Depuis 2 jours, les propagandistes dans des communiqués provocateurs morigénaient leurs adversaires, l'accusant d'avoir rompu cette nouvelle trêve, mais cette fois, plus de doute, ce nouveau "régime du silence" demandé depuis bientôt 6 ans par les accords de Minsk (article 1), aux dires des observateurs internationaux déployés sur le front du Donbass, a bel et bien été rompu et par les forces armées ukrainiennes..... comme d'habitude ! 

En effet, selon les observateurs internationaux du Centre Commun de Contrôle et de Coordination du régime du Cessez-le-feu (STKK), et de l'OSCE, des mitraillages ukrainiens en provenance des positions d'Avdeevka ont visé à partir de 03h00 du matin et pendant plus d'une heure le front de Yakovlevka (au Nord de Donetsk), brisant donc officiellement cette nouvelle " trêve illimitée" qui aura tout de même - soyons optimistes - vécue 44 heures de plus que la précédente du 21 juillet 2019 !

Et ces nouvelles violations ukrainiennes du cessez le feu ne sont pas anecdotiques car sur l'ensemble du front des tirs similaires ont été signalés, y compris sur le front de Lugansk. Reste maintenant à savoir si ces tirs ukrainiens sont autorisés par le commandement de l'Opération des Forces Conjointes déployée dans le Donbass où le symptôme d'une anarchie régnante dans les tranchées de Kiev.
Plusieurs renseignements accréditeraient l'hypothèse d'une anarchie sévissant au sein des forces de Kiev qui présentent, entre les radicaux nationalistes des bataillons spéciaux, les soldats professionnels et les conscrits, un hétérogénéité d'unités et de motivations peu compatibles. Et comme régulièrement tout au long de l'année des disputes, accrochages et même combats ont eu lieu ces derniers jours dans les rangs des forces ukrainiennes. Ainsi par exemple de cet incident repéré dans le secteur de Talakovka, sur le front ukrainien de Mariupol, dans le Sud de la République Populaire de Donetsk :
  • L'état-major de la 36ème brigade ukrainienne a envoyé un détachement pour calmer des soldats du 137e bataillon qui refusaient de respecter le cessez-le-feu. Il s'en est suivi des échauffourées entre soldats ukrainiens au cours desquelles 1 soldat a été tué et 3 autres blessés selon les premiers rapports préliminaires. Afin de dissimuler l'incident auprès des observateurs internationaux et des reporters de guerre présent dans le secteur, des officiers du quartier général "Est" de l'armée ukrainienne sont venus pour boucler la zone, tandis que sur les réseaux propagandistes de Kiev les tirs ukrainiens  étaient attribués à une violation initiale républicaine.
Cet incident lui non plus n'est pas un fait anecdotique, il est généralisé de l'ensemble du front du Donbass que jusqu'à Kiev où cette nouvelle trêve - dans la trêve de Minsk - est considérée comme synonyme de reddition par des opposants politiques au président Zelensky de plus en plus nombreux et qui réclament une récupération par la force des territoires du Donbass.

Mais tout ceci n'est pas une surprise dans cette Ukraine devenue un hôpital psychiatrique à ciel ouvert où depuis 6 années oligarques corrompus, néo nazis hystériques, mercenaires aventuriers de l'OTAN mènent le pays dans une suicidaire danse de la guerre contre les russes.

Et la date du 27 juillet choisie pour "démarrer" cette nouvelle trêve apparaît aujourd'hui comme symbolique de cette mentalité ukropithèque que les USA utilisent depuis 6 ans pour alimenter une guerre rampante vers la Russie et mieux soumettre l'Europe à l'OTAN.

C'est en effet un 27 juillet que les forces ukrainiennes vont déclencher en 2014 leurs bombardements génocidaires sur les civils Gorlovka tuant 27 personnes et blessant plus de 100 autres et également à Shakhtyorsk où se déroulent de violents combats ou sur Pervomaisk en République Populaire de Lugansk où ces salopards d'ukrops vont même se vanter dans des vidéos cyniques des souffrances infligées aux civils :

27 juillet 2014, vidéo d'un char de combat ukrainien bombardant
un immeuble résidentiel civil de 5 étages à Pervomaisk (en RPL).
Il était où BHL pendant ce temps là, lui qui pourtant est toujours 
prompt à hurler jusque récemment pour un mercenaire lituanien 
tué sur le front du Donbass dans une opération offensive.

27 juillet 2014, 27 juillet 2020 derrière la valse cyniques de mots tous plus hypocrites les uns que les autres ("opération antiterroriste", "accords de paix"...), se cache la même réalité inchangée: celle d'un conflit à caractère génocidaire organisée par l'OTAN via une Ukraine capturée pour continuer en Mer Noire la "stratégie du containment" de la Russie, en y engageant les préliminaires d'un troisième conflit mondial.

Erwan Castel

La mémoire de la glèbe

Artisan potier de Donetsk - photo Svetlana Kissileva

La mémoire de la glèbe


Sous une frondaison percée par une estivale lumière
Annonçant les feux païens de la Kupala solsticiale,
Là, au milieu des rires, des chants et des danses,
Un homme est assis, immobile comme la pierre.  
Noblement penché au dessus de son savoir ancestral
Il attire les passants qui  sitôt succombent à son silence.

Et du coeur de ses mains aguerries jointes en prière
Comme par magie, naît et se forme une vie minérale 
Sur les berges d'une Kalmius aux douces fragrances.
Potier incarne cette Tradition des peuples de la Terre,
Fusion créatrices des règnes animal, végétal & minéral,
Et l'argile entre ses doigts noueux prend forme et s'élance.

Alors, pour celui qui sait dans le coquillage écouter la mer
Il entendra du vase éclos une glèbe aux souvenirs de métal
Lui narrer les histoires qu'elle a porté, guerres ou romances
 qui sans cesse ont martelé ou caressé cette steppe millénaire.
Et la céramique  du feu confiera alors à la lueur des étoiles 
L'écho de ces cavalcades l'abreuvant du sang des lances.

Car d'aussi loin que les potiers sont, le Donbass est en guerre:
Des rêves de Iaroslav le Sage, aux hordes mécanisées du mal
Le sang des cavalcades a nourri la terre et écrit ses stances.
Scythes, varègues, et russes, de la Rus de Kiev les pères,
Horde d'or mongole, tatars ottomans ou cosaques à cheval,
Sur cette terre pontique, les combats donnent la cadence...

Mais la terre du potier peut aussi vous conter ces houillères
Creusées à force pioche et pic dans les profondeurs infernales
Et leurs gueules noires bâtissant au soleil des cités de romances.
Depuis cet âge les mines sèment sur la steppe des collines fières,
Et les forgerons d'art offrent à Donetsk sa réputation mondiale,
Tandis que dans les champs de blés les outils paysans dansent.

Hélas, le temps des combats est revenu sur cette noire terre, 
Rouverte par l'acier, les tranchées guerrières et sépulcrales, 
Et dans la glèbe blessée, revient cette éternelle souffrance.
Sur cette steppe, l'Histoire vit à nouveau une éruption sévère
Qui plonge les coeurs et les corps dans des peines abyssales,
Exigeant encore et toujours du peuple, courage et résilience.

C'est cela que je lis dans les veines et reflets de cette matière
Que tant de sang, de sueur et de larmes versés ont fait sacrale.
Et les doigts sculptés du potier, avec l'argile en connivence 
Ne créent pas seulement un objet des entrailles de la Terre,
Ils rappellent par le savoir faire, la longue mémoire alluviale
De nos origines glébeuses jusqu'à nos plus folles espérances...

Alawata


Le 6 juillet dernier se déroulait sur les berges de la rivière Kalmius au coeur de Donetsk la nuit de la Kupala, cette fête solsticiale païenne du calendrier Julien, précédée dans l'après midi d'ateliers de danses et d'un marché artisanal C'est à cette occasion que j'ai rencontré ce potier de Donetsk, dont les créations aux couleurs naturelles ne sont pas sans me rappeler celles des amérindiens wayanas de Guyane. 

Quand les peuples de la Tradition se rejoignent dans leurs rapports aux terres charnelles...

Erwan Castel

Contrairement à un Occident gangrené depuis toujours par les communautarismes 
ethniques ou religieux, en Russie, les croyances, et communautés cohabitent 
dans la transmission des traditions partagés et convergent leurs regards 
vers un avenir aux espérances communes. 

lundi 27 juillet 2020

Un pays de traditions

Le rapport au soldat 

Le 26 juillet est célébrée en Russie la marine, comme ici à Sébastopol en 2019.
Sur les bords de la Mer Noire, ce jour est particulièrement important tant par le
souvenir des combats du passé qui l'ont défendu face aux multiples invasions
subies par cette steppe pontique que par la ville portuaire de Sébastopol, fondée
par Catherine II pour y abriter la flotte russe de la Mer Noire et qui enfin a rejoint 

"contre vents et marées" la Russie, sa mère patrie, au printemps 2014.

Depuis plus de 5 ans que je suis arrivé dans le Donbass, je ne cesse d'admirer cette société qui, malgré la guerre et son cortège de souffrances physiques, morales, économiques, sociales, sait maintenir une harmonie sociétale, un art et une joie de vivre portant ses plus hautes espérances dans le domaine du possible.

Certes les jeunes Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk ne sont pas parfaites mais elles ont cette qualité de rester à l'écoute des problèmes rencontrés par la population même si une bureaucratie infernale empêche souvent de les anticiper. Alors que grondent toujours les canons ukrainiens aux portes des cités, le peuple du Donbass tout en défendant quotidiennement bec et ongle sa liberté sur plus de 460 kilomètres de front petit à petit construit son rêve républicain et son cheminement vers la Russie. 

Cette victoire incontestable de cette rébellion du Donbass refusant le coup d'Etat russophobe du Maïdan est sans conteste portée par une cohésion sociale exceptionnelle dont les traditions constituent l'armature inoxydable et ancrée profondément dans cette steppe pontique façonnée et irriguée de la sueur et du sang de centaines de générations d'ouvriers, de paysans et de soldats.

Ici les traditions ne sont pas définies par un dogme politico-culturel comme en Occident où, après les coupes dans les racines opérées par le clergé romain et l'absolutisme royal, les bourgeois ont conquis le pouvoir en détruisant tous les corps sociaux intermédiaires qui assuraient encore la montée d'une sève identitaire populaire et authentique depuis la mémoire des terroirs et des corporations. 

J'ai sélectionné quelques clichés de Svetlana Kissileva pour illustrer les thématiques abordées brièvement mais aussi rencontrer des regards de femmes d'enfants et d'hommes de la République Populaire de Donetsk et je vous invite vivement à retrouver une partie plus importante de son travail photographique (et à liker !) ici : Svetlana Kissileva photographe.


Le rapport à la terre


Alors qu'en Occident, les populations dégénérées ne savent plus dans leur immense majorité nommer les arbres (y compris parmi ces tractoristes et éleveurs hors sol qui ont remplacé les vrais "paysans"), dans le Donbass les familles gardent même jusqu'aux coeurs des cités modernes un rapport à la terre exceptionnel. Outre les villages agricoles qui bornent de leurs champs et de leurs granges principalement les plaines au Sud et à l'intérieur de la république, chaque maison, chaque appartement disposent d'un carré de jardin, individuel ou collectif, au milieu des espaces verts autour desquels sont construits chaque îlot d'habitations. 

Le paysage urbain de Donetsk est impressionnant par ses innombrables parcs et espaces verts, étangs et cours d'eau, jardins et bosquets remplis d'oiseaux chantant autour des mangeoires et d'enfants riant dans leurs aires de jeux. Au printemps les familles se retrouvent pour nettoyer et décorer, bécher et planter, et jusqu'à l'automne les jardins sont une des occasions où la connaissance et les traditions de la terre sont transmises par les anciens aux générations futures. 



Et bien sûr, lié à ces traditions d’auto-subsistance, l'art culinaire tient également une place importante dans tous les foyers où dans les celliers les bocaux de légumes, fruits et confitures, les bourrichons de kvas, jus de fruit et les bouteilles de samogon s'entassent en prévision du siège hivernal...


Dans les quartiers pavillonnaires, comme le quartier d'Oktyabrsky où j'habite, les jardins sont souvent les domaines de poules, cailles, canards, chèvres, lapins et même cochons qui procurent des compléments alimentaires réguliers et importants autant qu'ils amusent les enfants revenant de l'école.

Et lorsque dans les parcs urbains ou les jardins campagnards, dans l'ombre des arbres les fumées des chachliks, les rires des homme et les sourires des femmes invitent souvent pendant l'été, à des moments d'amitiés entre voisins 


Le rapport à la foi 


Dans les églises de cette région russe orthodoxe, les pas du visiteur ne résonnent dans un vide silencieux et glacial comme en Occident. Ici les églises, mais aussi les mosquées et les synagogues sont vraiment de ces "granges à dieu", comme le chantait autrefois le barde Xavier Graal ou les mains ouvertes ou jointes d'une foi populaire et vivante viennent confier leurs espérances et fortifier leur courages. 

Alors qu'en Occident, la trahison des élites politiques et l'abandon des coutumes ancestrales encouragent des expressions ethniques et religieuses incultes et radicales, dans le Donbass, les communautés identitaires cohabitent et convergent au profit d'une destinée commune de type impériale où chaque tradition est conservée et respectée, qu'elle soit sienne, celle du lointain passé ou celle du voisin.

Et lorsque s'allument les feux de la Kupala, cette traditionnelle fête païenne solsticiale (au début juillet selon le calendrier julien orthodoxe), toutes les communautés y viennent dans la joie pour célébrer le feu, l'eau, la terre et l'air, le Soleil et la Lune, la récolte, la fertilité et l'amour.


Ici les dogmes n'ont point effacé les mythes européens et si les communautés s'ouvrent aux autres ce n'est pas par prosélytisme égocentrique mais dans cet esprit fraternel que l'on peut observer chaque jour dans les tranchées protégeant les jeunes républiques du Donbass, où épaule contre épaule, chrétiens, musulmans, juifs, païens, athées, venant de nombreuses ethnies se battent pour la Liberté du Donbass.


Le rapport au travail 


Bien sûr les personnes ici travaillent souvent comme ailleurs par obligation alimentaire, mais nombre de métiers du Donbass restent l'armature vivante de son identité et donnent à l'ensemble de sa population les qualités et le caractère nécessaires à leurs accomplissements. 

Le Donbass est une terre de paysans, de pêcheurs et surtout de mineurs de charbon autour desquels furent fondées les grandes villes de ce bassin du Don au courant du XIXème siècle. Et tout comme les pèches lointaines et périlleuses ont forgé la mentalité bretonne, les houillères profondes et non moins périlleuses du Donbass (où l'on trouve à plus de 1 200 m les galeries les plus profondes d'Europe) ont certainement contribué a forger cette capacité de résistance et de résilience qui caractérise ses populations. 

Aussi lorsqu'en 2014 une nouvelle guerre s'abat sur les cités minières la peur est maîtrisée dans un courage et une résilience exceptionnels, car la souffrance et la mort sont déjà des compagnes et initiatrices fidèles d'un peuple uni dont la mémoire collective, de surcroît, n'a pas oublié les combats et les sacrifices du passé pour sa Liberté. Et ce sont d'ailleurs les mineurs qui vont constituer le fer de lance des premières milices d'autodéfense qui vont au devant des blindés ukrainiens.



L'industrie minière et métallurgique n'est pas seulement le moteur économique de la région mais c'est aussi la fierté de sa population qui a même fait de la métallurgie d'art l'expression de son excellence culturelle. Partout dans Donetsk des sculptures et statues en fer forgées (comme cet immense "parcs de statues" par exemple qui jouxte la mairie de la cité), rappellent artisanat d'excellence qui se fit mondialement connaitre en remportant le "Grand Prix" de l'exposition universelle de Paris en 1900 avec la "palme Mertsalova" (un palmier de plus de 300 kg forgé à partir d'un rail de chemin de fer) 


Le rapport à l'Histoire



Dans le Donbass, comme en Russie, l'Histoire n'est pas une science confinée dans les bibliothèques ou une seulement discipline scolaire et universitaire, elle est composante de l'identité familiale de chaque citoyen qui l'emporte jusqu'à l'ultime corps social du pays qui est celui de la grande Russie, qu'elle soit impériale, soviétique ou fédérale. 

Sur cette steppe russe du Donbass déjà griffée par les invasions mongoles, turques germaniques, polonaises, suédoises, etc. et les guerres civiles, chaque famille se souvient de l'Histoire comme d'une matrice intime de son présent, notamment avec cette immense saignée des 22 millions de morts de la "grande guerre patriotique" (1941-1945) où chaque famille soviétique a apporté sa part sacrificielle à la victoire sur le nazisme. 

Chaque année les 9 mai, les générations se souviennent du sacrifice indescriptible de leurs anciens pour leur liberté qui sont invités dans leurs souvenirs à chaque journée patriotique comme celle par exemple qui célèbre la marne russe tous les 26 juillet. 

Et lorsque le nouveau pouvoir ukrainien lance sa croisade militaire russophobe contre les populations du Donbass ces dernières ne peuvent s’empêcher d'y voir une résurgence ce ce passé douloureux d'autant plus que, des slogans politiques kiéviens inspirés de la propagande anti bolchevique du 3ème Reich jusqu'à la permanence des mêmes champs de bataille et en passant par le déploiement de bataillons spéciaux ukrainiens ouvertement néo-nazis, l'Histoire à la fois glorieuse et douloureuse s'invite dans l'actualité du présent...



Ainsi de cette mythique colline du "Saur Moghila" située dans le Sud de la République Populaire de Donetsk et sur laquelle souffle les vents de l'Histoire, celui de 1943 lorsque des milliers de soldats de l'armée rouge tombèrent dans l'assaut de ce verrou stratégique tenu par les allemands et celui de 2014 où des milices républicaines combattirent jusqu'à la mort pour garder fermés les "chaudrons" où bouillaient les corps blindés ukrainiens emportés par leur haine...

Plusieurs fois par an des rassemblements se déroulent sur ces hauts lieux de l'Histoire réunissant autour du sacrifice immortel et de la Liberté toujours à défendre les parents et les enfants d'une combat qui continue...


Le rapport à la culture 



Il ne faudrait pas s'imaginer que les républiques du Donbass sont des entités de type nord coréen ou une étanchéité culturelle est soigneusement imposé par les gouvernements. Ici on peut écouter notamment via internet les médias du monde entier (y compris ukrainiens) et les tendances musicales à la mode touchent également les jeunes et les moins jeunes qui se retrouvent régulièrement dans les salles ou en plein air dans des concerts de rap, de rock, de métal etc...

Mais ce progrès contemporains des modes et des arts ne provoque pas pour autant de déchirement ni même d'antagonisme dans les esprits des anciens et des jeunes qui peuvent assister et participer au bal tradition d'une université et quelques heures après se trémousser sur le son saturé d'une guitare électrique hurlante.



Quand dans les sociétés occidentales les modes, les tendances, les croyances, les idéologies, cloisonnent et opposent les générations et atomisent les populations, ici la majorité des personnes respecte la diversité des expressions culturelles et se fait un devoir de les connaitre par principe d'héritage et de fierté identitaire. Ainsi de la danse qui ici est populaire, qu'elle soit traditionnelle, classique ou post-moderne...


Le rapport citoyen


Je pourrai continuer longtemps ce florilège des rapports que les femmes et les hommes du Donbass entretiennent avec leur identité, des racines du passé jusqu'aux espérances du futur, mais je terminerai ici sur ce que j'ai appelé le rapport citoyen qui relie les gens du Donbass dans une fraternité humaine quotidienne et désintéressée.

Alors que les maires des municipalités occidentales dit démocratiques et droitdelhommistes sont "élus" par leurs administrés, ici ils sont des chefs d'administration nommés par le gouvernement. Cependant force est de constater chaque jour que ces responsables politiques sont très près de leurs "administrés" allant pour la majorité au contact de leur vécu et de leurs problèmes, ainsi de Constantin Tchalyï, maire d'Aleksandrovka (dans le Sud de Donetsk) qui apporte de l'aide humanitaire au personnes âgées isolées de sa commune bombardée par les forces ukrainiennes chaque semaine.

Mais il serait mensonger que de prétendre qu'il n'y a pas, dans les républiques de Donetsk et Lugansk de problème, de réclamation ou même d'opposition à la politique républicaine menée ici ou là. Comme dans toute république, les débats et critiques existent et parfois même des tensions sociales peuvent émerger comme dernièrement à propos de salaires impayés dans le secteur minier, mais toujours les polémiques sont subordonnées à l'intérêt collectif commun. 
Aussi lorsque des regards extérieurs voient dans certains grincements de dents une fracture sociétale, ils se trompent gravement car la population du Donbass dans son écrasante majorité reste par dessus tout fidèle à son choix exprimé en 2014 et pour lequel elle n'a pas hésité à prendre les armes et assumer ses conséquences. 



Ainsi a chaque occasion, les citoyens de Donetsk et Lugansk, laissant de côté pour certains leurs griefs, soucis et déceptions personnels du moment viennent ensemble exprimer leur confiance et leur soutien pour que se poursuive le long et douloureux chemin d'amour vers la Fédération de Russie engagé en 2014 et qui reste l'objectif prioritaire et la raison d'être de combattre pour les républiques populaires du Donbass.

Car ici le bien commun reste sacré dans le coeur de chacun !


Erwan Castel