dimanche 31 mai 2020

Dans les yeux de ceux qui restent

Une mère du Donbass et son fils à Trudovsky près du front dans le Sud Ouest de Donetsk
Photo Svetlana Kissileva

On peut observer dans le traitement informatif d'un conflit 2 ornières dans lesquelles ont tendance à glisser ceux qui cherchent à rendre compte des événements s'y déroulant: celle de ne montrer que l'action éclatante des uns et des autres et ainsi de se faire l'écho des batailles et manifestations publiques... et celle se contenter d’ânonner des communiqués officiels manichéens et leurs poncifs propagandistes vers d'autres publics qui sont hors de leur portée immédiate. Je pense pour ma part que ces 2 missions sont utiles pour comprendre et faire comprendre et mémoriser pour l'Histoire le déroulement et l'évolution d'un conflit, surtout à une époque post-moderne où la guerre de l'information est quasi aussi vitale que les guerres militaires, économiques ou politiques.

Mais voilà, les combats militaires et les communiqués politiques ne sont en réalité que la minuscule partie visible d'un conflit, et souvent même ils occultent la réalité de la souffrance humaine d'une population précipitée dans la tragédie de la guerre. Et je ne parle pas ici seulement des victimes directes, tués, blessés, bombardés mais aussi de leurs familles, proches et amis qui restent derrière eux, silencieux et souvent invisibles. Ces femmes, ces enfants et ces hommes anonymes portent les pires blessures d'un conflit et qui jamais ne se referment: celles du coeur.

Il est difficile de décrire ces sentiments terribles qui sont souvent l'expression d'un vide vertigineux inconnu dans lequel l'âme a été précipitée et que de surcroît, la pudeur et la douleur veulent souvent garder secrets. Et face à la douleur immense des deuils vécus, le travail du reporter est difficile, car il doit dévoiler sans la violer ou l'exhiber, avec une compassion retenue la détresse profonde de ces personnes tourmentées par la guerre. 


Ceux qui viennent ou vivent dans les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk et particulièrement au sein de leur population au contact de la guerre, ils rencontrent quotidiennement des histoires humaines terribles éclairées par des regards souvent lointains chargés dune peine indescriptible. Et certaines personnes ont ce talent de pouvoir saisir dans ces miroirs de l'âme que sont les yeux toute la tragédie humaine que des mots ne pourraient décrire avec autant de pureté.

Svetlana Kissileva, née en Ukraine soviétique a choisi de revenir dans son pays après que la guerre ait éclaté dans le Donbass où désormais elle vit et exerce le métier de reporter photographe, Ses photos montrent sans le vernis du commentaire les gens du Donbass où, malheureusement, après 6 ans de guerre inachevée, l'acier, les larmes et le sang font désormais partie de leur quotidien.

Une partie de son travail photographique est visible ici : Svetlana Kissileva

Après plus de 6 années de combats et bombardements subis sur plus de 460 kilomètres d'une ligne de front mordant les portes de nombreuses cités et villages des Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk, il n'y a pas une seule famille qui n'ait pas été touchée intimement par cette guerre abjecte. Maisons ou appartements bombardées, parents tués ou blessés, fratries séparées par la ligne de front ou par l'éloignement d'un membre combattant sur le front depuis des années etc...

Malgré les apparences de centres-villes protégés où semble régner parfois l'insouciance d'une vie moderne, une part importante des esprits des femmes et des hommes du Donbass reste enlacée à cette guerre qui plane au dessus des terrasses rieuses du boulevard Pouchkine comme une épée de Damoclès.

Et dans ces quartiers et villages des républiques du Donbass, il arrive de croiser dans le yeux des gens, pour qui continuer à vivre malgré la peur et le malheur est un acte de résistance, cette lueur étrange à la fois innocente et consciente qui nous apprend plus que que ne sauraient le faire les mots ou les belles paroles, le poids de la guerre et le prix de la Liberté.




En arrivant à Donetsk, j'ai été étonné de voir dans les innombrables espaces verts alternant systématiquement les barres d'immeubles et les lotissements, ces parcs de jeux colorés et soigneusement entretenus, et qui sont pour le visiteur la première expression visible de la place que tient l'enfant dans la société russe du Donbass. En effet, ici l'enfant est roi, pas dans le sens du "pourri-gâté" comme l’interprètent aujourd'hui les sociétés consuméristes occidentales, mais dans celui qu'il incarne le coeur et l'avenir de la famille, ce corps social premier d'une société humaine restée saine.

Lorsque la guerre s'abat sur le Donbass, les enfants deviennent la préoccupation première des familles qui tentent au mieux de leurs sacrifices de préserver leurs santés physiques et mentales tout comme leurs rêves de jeunesse. Mais malgré cela, cette tragédie révoltante qui secoue le coeur de l'Europe depuis 6 années de honte, s'est insinuée dans leurs regards innocents où la flamme de l'innocence s'est éteinte aux souffles des bombardement.




Et derrière chaque enfant, il y a une femme, mère ou grand mère, naturelle ou adoptive, voisine ou éducatrice qui veille sur son avenir et son bonheur. A ce titre les femmes du Donbass sont remarquables, animées d'un courage et d'un dévouement exceptionnels que seule leur beauté parvient à égaler. Nombre d'entre elles sont même parties depuis les premiers combats porter les armes au devant des blindés ukrainiens, et j'ai eu souvent l'occasion d'évoquer ici leur courage qui n'a rien à envier à celui de leurs camarades masculins (ici par ex.: "Amazones de Novorossiya"). 


Mais ces glorieuses combattantes ne doivent pas faire oublier leurs sœurs devant la guerre qui luttent avec un héroïsme silencieux tout aussi admirable contre la peur et la souffrance, sachant rester debout sous les orages d'acier qui fauchent autour d'elles les meilleurs blés de leur peuple, s'acharnant à rester debout pour que soient préservés au delà de la tragédie de l'Histoire, l'avenir et la dignité du Donbass.

"Veuves du Donbass" un clip dédié à toutes ces femmes courageuses
qui dans le silence des vies anonymes du Donbass mènent aussi à
leur manière un combat terrible pour la dignité et la Liberté humaines

Cela faisait longtemps que je voulais, vous évoquer ces regards croisés quotidiennement dans ce Donbass, mais il m'était impossible avec mes mots maladroits de vous montrer dans toute sa pureté cette flamme indicible qui brille dans leurs yeux et qui éclaire toute l'âme de ce peuple exemplaire...

Merci à Svetlana Kissileva de savoir capturer avec amour ces regards dans des photographies qui mieux que n'importe quel mot nous éclairent sur la réalité du Donbass et aussi nous enseignent sur les valeurs essentielles portées par les traditions et les libertés d'un peuple.

Erwan Castel


samedi 30 mai 2020

"L'enfer sur terre !"


Sur les réseaux sociaux on trouve des dizaines de vidéos, dont certaines sont même réalisées par les forces ukrainiennes et qui montrent quotidiennement les bombardements de Kiev sur les civils du Donbass, comme cette courte vidéo prise par une femme apeurée depuis le couloir de sa cave où elle se réfugie depuis 6 ans avec sa famille et ses voisins... un "cauchemar" au coeur de l'Europe passé sous silence par cette opinion occidentale autoproclamée "internationale et droitdel'hommiste" !

29 mai 2020, nouveau bombardement ukrainien du village de 
Yasnoye sur le front de Yasinovataya, au Sud de Donetsk.

Lors de ce bombardement de Yasnoye, plusieurs maisons ont été endommagées dans les rues Shorsa, (n°27, 28), Valova, (13), Chapaeva, (plusieurs appartements au 9), ainsi que des voitures et des gazoducs.Et Voici le cri de détresse d'une mère de famille de ce village pris en otage depuis 6 ans par la guerre :

«Le village de Yasnoye près de Dokuchaievsk est plein de ruines, de copeaux et d'éclats! Tous les jardins sont labourés depuis longtemps, mais pas avec des pelles et des tracteurs, mais avec des obus! assis sous le feu! Les enfants étaient seuls à la maison et ont subi des bombardements sans adultes dans un immeuble qui a été fouetté par des balles et des éclats! Regardez ce qui se passe à Yasnoye ! Ne croyez pas les fausses informations sur le cessez-le-feu et le manque de bombardements! Regardez tous  ce qui se passait hier 29 mai soir ! Et cela se produit tous les jours et se produira aujourd'hui et demain! Le village de Yasnoye est en train d'être détruit entièrement ! Nous n'avons nulle part où aller! Les bébés grandissent sous des balles, et avec ceux qui sont plus âgés - ils n'ont jamais vu une vie paisible dans leur vie.! C'est l'enfer sur terre!" Personne ne souhaiterait jamais partager ce que nous vivons ici!"

Les autorités de la République Populaire de Donetsk, ont annoncé après ce bombardement ukrainien sur Yasnoye qu'un tir de contre batterie avait détruit une position de mortier repérée responsable.

Et si les bombardements ukrainiens ont connu une très légère accalmie ces derniers jours, ils n'ont jamais cessé de terroriser les populations civiles comme par exemple:
  • Le 25 mai, les forces armées ukrainiennes bombardent à nouveau le village d'Aleksandrovka, sur les lisières Sud de Donetsk avec des BMP2 et des lance grenades automatiques, endommageant 6  nouvelles maisons d'habitation.
  • Ce matin 30 mai 2020, le Nord de Donetsk a été réveillé une fois encore réveillé à 5h00 du matin par des tirs de mortiers ukrainiens en direction de la zone aéroportuaire située dans le quartier d'Oktyabrsky, 
30 mai 2020 - 05h00, Tirs de mortiers ukrainiens 
dans le Nord de Donetsk, quartier d'Oktyabrsky.

Et dans la soirée du 29 mai, aux environs de 18h30, un autre civil de la RPD a été blessé par balle lors d'un mitraillage ukrainien de son village de Kurgan sur le front Nord de Gorlovka. Valery Ivanovich Yershov, 52 ans  (lotissement Komarova, rue Vlasenko) a été blessé à l'omoplate par le ricochet d'une balle d'un sniper ukrainien, alors qu'il était dans son jardin en compagnie de son épouse.

Toujours le 29 mai à 19h20 dans le village de Frunze (front de Lugansk), lors d'un bombardement ukrainien, Alexander F., 50 ans et résidant au 14 de la rue Burki, a été blessé légèrement un obus.

Ici, les résultats des bombardements ukrainiens dans le 
village de Verkhnetoretskoye, sur le front de Yasinovataya.

Du côté des positions défensives républicaines, la situation reste également inchangée, l'artillerie ukrainiennes continuant ses campagnes de bombardements appuyés par des drones sur de nombreux secteurs du front. Voici par exemple le bombardement ukrainien sur des positions défensives républicaines enterrées sur le front de "l'arc Svitlodarsk", secteur au Nord de Debalsevo à la frontière entre les deux républiques de Donetsk et Lugansk.

29 mai 2020, bombardement ukrainien sur l'arc Svetlodarsk 
Sur cette vidéo on peut distinguer les 2 missions d'appui à 
l'artillerie confiées aux drones d'observation: repérage et 
localisation des cibles puis, observation et correction des tirs

Localisation du bombardement ukrainien. Il s'agit de positions républicaines protégeant le front Nord Est de Debalsevo côté de la république populaire de Lugansk, dans le secteur du village de Sokolniki.
Donc, force est de constater que les forces de Kiev continuent en toute impunité leurs bombardements criminels contre les habitants  et les défenseurs des républiques de Donetsk et Lugansk, et ce malgré les avertissements et les ripostes des artilleurs républicains qui ont été autorisées depuis 1 semaine. 

Le cauchemar n'est donc pas prêt de s'arrêter pour les femmes, les enfants et les hommes du Donbass !

Erwan Castel

Au Nord de Donetsk le pont de Putilovka sur l'axe principal reliant l'aéroport au centre ville, 
semble symboliser la permanence de cette guerre et l'échec des accords de paix

mercredi 27 mai 2020

Collabos français et néo-nazis ukrainiens


N'en déplaise aux nationalistes français qui se gargarisent avec leur mythe national, la collaboration avec l'envahisseur a toujours dominé la mentalité française au cours des "heures les plus sombres" de son Histoire, collaboration passive ou active qu'elle soit la conséquence d'un ralliement idéologique, d'un survivalisme égoïste, ou d'une servilité maladive au pouvoir... Force est de constater par exemple que les résistants français prenant les armes face aux envahisseurs nazis ne sont malheureusement que l'exception héroïque et mythifiée confirmant la tendance veule et lâche du reste de la mentalité française (et je n'évoque pas les résistants de 1944 qui eux n'ont brandi que des tondeuses) Cette mentalité française abjecte est toujours d'actualité, qu'elle soit active comme dans le sadisme de ses prétendues "forces de l'ordre" républicaines ou passive comme dans la servilité d'une population dont les rares rebelles confondent internet avec la vraie rue où d'écrit l'Histoire. 

"Même De Gaulle constatait amèrement que "les français sont des veaux".

Les collabos français s'engagent dans l'extermination du Donbass


Lorsque en 2014, à Kiev, le Maïdan éclate, la démocratie française et les autres collabos de l'Union Européenne soutiennent ce coup d'état opéré par les services étasuniens avec l'aide des néo-nazis locaux, Et depuis que la guerre fait rage dans le Donbass, le gouvernement français, POURTANT GARANT/SIGNATAIRE DES ACCORDS DE PAIX SIGNÉS A MINSK, n'a eu de cesse que de soutenir la politique russophobe du régime de Kiev et sa guerre à caractère génocidaire menée contre les populations du Donbass.

Je ne parlerai pas ici de la présence de français venus grossir un temps les rangs des bataillons spéciaux néo-nazis ukrainiens, épiphénomène insignifiant d'un fantasme nationaliste frustré, dont les colleurs d'affiche sont tellement cons qu'ils suivent dans leurs engagements les délires mondialistes des sionistes tel que BHL par exemple !
Non, ici j'évoquerai la collaboration directe du gouvernement français à l'effort de guerre ukrainien contre les civils du Donbass et en particulier au plan visant à leur couper leur approvisionnement en eau potable, ce qui constitue au regard des traités internationaux (Conventions de Genève, Traité de Rome par exemple) un crime contre l'humanité caractérisé.

Alors que sa participation aux accords de Minsk, en tant que "garant" devrait obliger la France a conserver une neutralité dans le conflit du Donbass, on observe depuis l'élection de Macron qu'elle soutient directement cette guerre contre les populations de Donetsk et Lugansk qui a déjà tué plus de 20 000 personnes environs jusqu'à envoyer sur les traces de BHL ses représentants visiter régulièrement la ligne de front ukrainienne. En voici quelques exemples :
Et l'on aperçoit que cette France qui est incapable de maintenir ses capacités sanitaires opérationnelles pour sa propre population ne tarit pas de générosité pour le régime totalitaire ukrainien (déjà perfusé par l'UE, le FMI, le Pentagone etc...) jusqu'à financer l'achat de nouvelles locomotives, à hauteur de 100 millions d'euros.

Mais le plus abject est à venir car, après les déclarations du néo-nazi ukrainien Biletsky qui conseillait à Kiev de priver le Donbass de son approvisionnement en eau et électricité, on apprend que la France va allouer 60 millions d'euros pour la mise en oeuvre de ce projet criminel:

Erwan Castel


Merci à Guillaume Lopez pour le lien de l'article. 

Source de l'article : Gid55

La France allouera 60 millions d'euros à l'Ukraine 
pour couper l'eau du Donbass

Andreï Biletsky, néo-nazi notoire, fondateur du bataillon spécial "Azov, ancien député de la Rada ukrainienne et aujourd'hui chef du "Corps National", une organisation politique et paramilitaire nationaliste fédérant les différents groupes extrémistes existant

"Lors de la diffusion dimanche de l'émission "Liberté d'expression" de Savik Shuster sur la télévision ukrainienne, le vice-Premier ministre du gouvernement ukrainien, le ministre de la réintégration des territoires occupés d'Ukraine, Aleksey Reznikov, a déclaré que la France aiderait l'Ukraine à fournir à Mariupol de l'eau contournant le Donbass. La France investira 60 millions d'euros dans ce projet. Cela aidera le gouvernement ukrainien de Zelensky à couper l'alimentation en eau de la DPR et de la LPR.


Rappelons que dans ce programme, diffusé hier sur la télévision ukrainienne et intitulé "L'année de la guerre de Zelensky", le criminel et terroriste Biletsky, qui dirige le gang terroriste ukrainien "Bataillon d'Azov" (ndlr: il est aujourd'hui chef du "Corps National"), a déclaré que les républiques du Donbass devaient être coupées de leur approvisionnement en eau, électricité et tout le reste, de ce qui peut être désactivé du côté ukrainien. L'objectif est d'organiser une catastrophe humanitaire, afin qu'elles se rendent bientôt à la merci de terroristes comme Biletsky.

Biletsky n'a pas répondu aux questions selon lesquelles des millions de civils, y compris des enfants et des personnes âgées, vivent dans des territoires hors du contrôle de Kiev.

Notez que les autorités criminelles ukrainiennes, qui sont maintenant dirigées par le nouveau président-criminel Zelensky, auraient depuis longtemps fermé l'approvisionnement en eau du Donbass, si elles en avaient eu la possibilité.


Or, le fait est que le système d'approvisionnement en eau qui fournit de l'eau au territoire du Donbass fournit, à travers le même réseau, de l'eau à Mariupol et à toute la région située du côté ukrainien du front. Après avoir fermé l'eau dans le Donbass, les autorités ukrainiennes laisseront non seulement des millions de civils des républiques sans eau, mais aussi des millions d'habitants de la région de Mariupol, y compris Mariupol elle-même.

Le vice-Premier ministre du gouvernement ukrainien de Zelensky (ndlr,Alexei Reznikov), a approuvé les déclarations de Biletsky sur la nécessité de couper l'eau dans le Donbass. Et il a dit que c'était une question de temps, parce pour l'instant, c'est impossible sans priver aussi les habitants de Mariupol. En disant cela, apparemment, de l'avis du vice-Premier ministre ukrainien, il apparaît qu'en revanche, les habitants du Donbass peuvent en être privés.


Cependant, selon le vice-Premier ministre, le gouvernement ukrainien de Zelensky y travaille déjà. En particulier, selon le vice-Premier ministre, les autorités ukrainiennes sont déjà au stade de la signature d'un contrat avec la France, qui investira 60 millions d'euros dans la construction d'un système d'approvisionnement en eau contournant le Donbass. Ensuite, on pourra couper l'eau du Donbass.



Ainsi, tout à fait officiellement, le vice-Premier ministre ukrainien a confirmé que le gouvernement Zelensky envisageait un blocus humanitaire du Donbass, en particulier, et plus précisément, de couper l'approvisionnement en eau du Donbass. Pour ce faire, il suffit que la France investisse 60 millions d'euros dans la construction d'un réseau de contournement, ce qui est déjà en cours car déjà au stade de la signature d'un accord entre le gouvernement ukrainien de Zelensky et le gouvernement français.

Il est à noter que la France, avec la Russie et l'Allemagne, est le garant de la mise en œuvre par l'Ukraine des accords de Minsk. De toute évidence, de cette manière, la France veut soutenir précisément le non-respect par la partie ukrainienne de ces accords, et bien sûr d'en blâmer plus tard la Russie.

De plus, comme nous l'avons déjà noté, il ne fait aucun doute que Zelensky a pris la suite de la politique de Petro Poroshenko et des fascistes nationaux ukrainiens comme base de sa politique. Seulement, comme il en ressort dans les déclarations du vice-Premier ministre ukrainien, Zelensky va aller beaucoup plus loin que son prédécesseur dans cette politique criminelle.


En outre, il est évident que la désactivation de l'eau du Donbass et la construction par la France d'une conduite d'eau de contournement à ces fins, fait partie du plan «B» pour le Donbass, dont Zelensky a parlé lors de sa Dernière conférence de presse."


______________

Conclusion personnelle:

Depuis la parenthèse gaullienne, la politique française a de nouveau retrouvé le chemin de la trahison de son pays et de ses valeurs et, renouant avec sa nature de collabo coutumière, pratique progressivement de gouvernement de gauche en gouvernement de droite, une servitude volontaire et vénale hallucinante vis à vis des impérialismes idéologiques, économiques, culturels ou militaires. Et cette collaboration élyséenne aux pires politiques criminelles continue de plus belle avec l'Ukraine, achevant de déchirer sans vergogne l'image de cette France "pays des Droits de l'Homme" avec laquelle elle voile depuis la Révolution Française les politiques républicaines répressives intérieures et colonialistes extérieures, toutes plus cyniques et hypocrites les unes que les autres.

mardi 26 mai 2020

Le point de non retour


Il y a 6 ans, les orages d'acier ukrainiens s'abattaient sur le Donbass, pour "punir" la résistance à la croisade russophobe du nouveau régime de Kiev vomi par le Maïdan. Après les massacres d'Odessa et Mariupol menés par les paramilitaires néo-nazis, c'est au tour de l'armée régulière d'intervenir dans les jeunes républiques autoproclamées de Donetsk et Lugansk, avec des frappes aériennes et terrestres disproportionnées et meurtrières.

Face à ce décharnement de haine, la peu mais surtout la colère s'empare de cette population qui ne voulait que pouvoir continuer à vivre selon ses traditions, sa culture russe et des relations avec la Russie où quasiment tous ont encore de la famille. La guerre, les femmes et les hommes du Donbass l'ont accepté plutôt que l'humiliation et l'ostracisation d'eux mêmes par les bandéristes pro-atlantistes de Kiev.

Il se trouve des personnes vivant hors des républiques pour dire, "la rébellion du Donbass, elle a été voulu par les militaires", ou "les politiques", ou "la Russie"...Ceci est faux car si certains militaires et politiques vont effectivement participer à la rébellion armée et que la Russie, face aux massacres ukrainiens, décide de la soutenir au maximum de sa non intervention directe, ce qui se produit en mai 2014 face à l'agression de l'Opération Spéciale Antiterroriste" de Kiev, c'est le soulèvement entier d'un peuple qui va se jeter corps et âme dans la bataille pour sa Liberté.

De nombreux documents incontestables existent, prouvant que la rébellion du Donbass n'est pas la décision d'une minorité et encore moins le fait d'une intervention militaire russe mais bien la réaction unanime d'une population agressée par l'Occident via son larbin de Kiev.

25 mai 2014, en réaction aux premiers assauts de l'armée ukrainienne
les volontaires des bataillons "Iskra" et "Vostok", l'unité de défense de 
Donetsk, montent vers les lisières de la cité sous les acclamations de 
la foule. Beaucoup ne reviendront pas de ces journées de combat.

C'est parce que cette rébellion du Donbass est avant tout un soulèvement populaire à part entière, hors idéologie ou communautarisme particuliers, que sa dynamique et sa pugnacité sont toujours intactes après environ 20 000 mort de 6 années d'une guerre interminable Les populations agressées de Donetsk et Lugansk, usant du droit souverain des peules à disposer d'eux-mêmes et du devoir de tout être vivant de défendre sa terre, sa familles, ses traditions et sa Liberté sont  plus que jamais debout face à ce régime ukrainien criminel aux ordres d'une ploutocratie mondialiste folle à lier.

Aujourd'hui, la situation politico militaire entre Ukraine et Donbass s'est à nouveau exacerbée tellement que la plupart des analystes évoquent une nouvelle phase dans cet interminable conflit et qui pourrait même faire sortir la guerre de ses tranchées car :

Les accords de Minsk 2, qui sont morts-nés depuis leur signature en février 2015, sont aujourd'hui enterrés définitivement et plus rien ne semble retenir désormais les actions et réactions militaires sur le front si ce n'est la peur de Kiev de voir la Russie riposter à son tour, si son armée massacre encore des civils.
  • d'une part, par l'Ukraine qui s'obstine à en réclamer des modifications inacceptables (désarmement des républiques et contrôle des frontières avant élections par exemple) tout en continuant  à violer quotidiennement le cessez le feu par des bombardements meurtriers sur les positions et les populations civiles des républiques.
  • d'autre part, par les Républiques qui face aux bombardements exponentiels ukrainiens sur leurs défenses et populations civiles ont cessé de respecter unilatéralement le cessez le feu de Minsk en élevant le niveau d'alerte de leurs milices au maximum et en autorisant ces dernières à riposter avec leurs moyens lourds. 
Même la Russie, renouvelant son soutien et sa préoccupation pour les populations du Donbass a exprimer publiquement son approbation concernant la mise en alerte et les ripostes engagées par les milices républicaines :

Par la voix de Dmitry Peskov, le porte-parole du président Poutine, déclare que "face à la situation actuelle où  la vie des habitants de la LNR et du DNR est menacée dans le contexte d'une intensification inacceptable des bombardements ukrainiens en cours dans le Donbass,  le Kremlin comprend parfaitement la position ferme et très claire des républiques de mettre en alerte leurs troupes"

Répondant aux questions des journalistes Peskov a en outre souligné "la situation est vraiment turbulente, instable et préoccupante" et qui ne peut que "susciter une inquiétude générale" ainsi qu'une "préoccupation immédiate car la situation menace la vie des résidents des républiques qui vivent dans la zone de contact".

Donc ce 26 mai 2014, dont les mémoires se souviennent tristement est bien ce point de non retour franchi par l'Ukraine et qui, depuis 6 ans précipite le Donbass dans une guerre meurtrière mais aussi heureusement vers son intégration inéluctable au sein de la Russie, avenir souhaité et mérité par des populations de Donetsk et Lugansk qui en paient par le sang et les larmes le prix le plus élevé.


C'était un 26 mai 2014

Dans le quartier bombardé d'Oktyabrsky où j'ai décidé de poser mon sac à dos depuis ans maintenant, la date du 26 mai 2014 est marquée au fer rouge dans les mémoires des femmes des enfants et des hommes qui ont vu s'abattre dans leur paisible quartier résidentiel la folie meurtrière d'une guerre génocidaire déclenchée par Kiev en réaction aux contestations des russophones dont l'identité, pourtant majoritaire en Ukraine, se retrouvait brutalement ostracisée, interdite et insultée. 

Je ne reviendrai pas ici sur les détails et le déroulement de cette journée tragique où entre l'Ukraine et le Donbass un point de non retour a été franchi par cette folle et criminelle "Opération Spéciale Antiterroriste" lancée par Kiev sur les conseils de Washington. J'ai écrit ici plusieurs articles sur cette journée du 26 mai  où sur les combats pour le contrôle de l'aéroport qui vont se poursuivre jusqu'en janvier 2015.

3 minutes pour résumer cette première journée d'enfer

Et dans les rues d'Oktyabrsky aux airs de campagne dominées par à cet aéroport reconquis de haute lutte durant l'hiver 2014-2015 mais aujourd'hui complètement en ruine, la guerre n'a jamais cessé de respirer. Que ce soit dans le secteur de Krimlovsky à l'Ouest où dans le le secteur 15 à l'Est, en passant par celui de l'aéroport, les tirs et les bombardements ukrainiens font désormais partie du quotidien des familles qui, par dizaines, sont restées accrochées à leurs maisons familiales et leurs jardins potagers.

Mais depuis plusieurs semaines ces femmes, enfants et hommes d'Oktyabrsky regardent à nouveau l'horizon et le ciel avec plus encore d'inquiétude, car les grondements et les aboiements de l'artillerie ukrainienne travaillant dans l'ouest et le Nord de Donetsk emplissent à nouveau leur atmosphère nuit et jour.

Aujourd'hui comme il y a 6 ans, sur les positions de la milice ou les quartiers résidentiels de sa population les obus ukrainiens pleuvent à nouveau, jour et nuit, précipitant le Donbass dans une spirale infernale dont la seule issue aujourd'hui pour mettre fin à cette guerre cachée dans ses tranchées de Minsk semble être à nouveau la guerre ouverte...


24 mai 2020, bombardement ukrainien au mortier de 120mm
sur une position républicaine de la zone de Promka, sur le
front de Yasinovataya au Nord de Donetsk.

Les belligérants sont aujourd'hui engagés dans une surenchère d'actions/réactions infernales où stopper revient à reculer dans un bras de fer entre Kiev qui ne veut que la capitulation des républiques et ces dernières la libération de son étreinte meurtrière et de leurs territoires occupés.

Beaucoup pensent comme moi qu'une nouvelle phase de cette interminable guerre va bientôt commencer et espèrent-ils ramener enfin la paix dans une région libérée de la haine ukrainienne et ce quel qu'en soit le prix à payer à nouveau.


Erwan Castel

Pour finir, la chanson de Yulia Chicherina "Larme".
Un clip qui a été téléchargé 3 millions de fois avant
d'être supprimé par les Torquemasa de Youtube 

lundi 25 mai 2020

Des chiens enragés !

Voici Igor, un jeune enfant de de Staromikhailovka, dans l'Ouest de Donetsk. Son 
quartier a été bombardé le 22 mai 2020 par les forces armées ukrainiennes. Sont 
visibles derrière ce "dangereux terroriste" du Donbass l'entonnoir creusé par 
l'explosion de l'obus et la gerbe d'éclats qui a griffé le mur de gauche.

Il est difficile de ne pas être tenté par la grossièreté lorsqu'on évoque les comportements ukrainiens vis à vis de la population russe du Donbass, qu'ils soient militaires ou politiques tant ils s'apparentent à ceux d'une meute de chiens enragés ayant totalement perdu la raison !

Depuis le mise en alerte de combat des forces républicaines et l'autorisation de riposter avec tous les moyens à disposition, les forces ukrainiennes, sur le seul front de la République Populaire de Donetsk, ont perdu en moins d'une semaine 27 soldats dans les tirs de contrebatteries républicains qui ont également détruit 2 BRDM automitrailleuse légère, 1 camion militaire ZIL-130 et 6, mortiers de 120 et 82 mm.

Malgré ces tirs punitifs réussis, les ukrainiens continuent leurs provocations sur le front en tirant sur des objectifs militaires mais aussi civils des républiques de Donetsk et Lugansk. Et à ce titre il faut relever le déploiement, sur ordre du général Romigailo, commandant le Groupe Opérationnel Tactique "Nord" ukrainien (qui est face au front de Lugansk) d'une unité de tireurs d'élite. Cette unité appartient au 8ème régiment des forces spéciales ukrainiennes qui a été formé par les instructeurs canadiens de la mission "Unifer" au camp d'entrainement n°169 (ouest Ukraine). Ces tireurs d'élites (avec vraisemblablement des équipements de l'OTAN) seront dispersés dans les secteurs des 25ème 30ème et 24ème Brigades ukrainiennes. Il faut s'attendre donc à de nouvelles provocations meurtrières contre les milices mais aussi les populations civiles du front.

Le 24 mai 2020, les combats dur le front proche d'un kilomètre 
réveille les habitants de Yasinovataya, au Nord de Donetsk


Parallèlement aux agressions militaires, le fait que les républiques aient pris l'initiative de riposter  aux tirs de l'armée ukrainienne en lui infligeant des pertes significatives, des responsables politiques ukrainiens, enivrés par leur russophobie psychotique se jettent dans ce qui pourrait être le concours hystérique de la haine et de la stupidité. En voici quelques exemples, vous allez voir, il y a du niveau !!:
  • Andrey Biletsky, le fondateur du bataillon spécial néo-nazi "Azov",ancien député ukrainien et aujourd'hui chef du "Corps National", une organisation paramilitaire et politique ukrainienne ukrainien et Chicken Avakova elle aussi ancienne députée ukrainienne et cadre du "Corps national" ont appelé les autorités ukrainiennes à bloquer complètement le territoire de la République du Donbass des approvisionnements en énergie et en eau (dans les secteurs du front où leurs sources sont du côté contrôlé par Kiev), de construire un mur et de forcer les républiques à la reddition. "Ils souffriront moins" a cyniquement conclu le néo nazi ukrainien.
Pour information les conventions du statut de Rome (tout comme celles de Genève) qualifie en son chapitre 7 ("Extermination") de crime contre l'humanité le fait de détruire ou couper délibérément des infrastructures de vie pour une partie de la population. 
  • Alexei Reznikov, vice ministre ukrainien et représentant de Kiev aux groupe de contact de Minsk 2, commentant sur le média "Savik Shuster" l'attribution de passeports russes dans les républiques de Donetsk et Lugansk (et surtout cherchant à intimider leurs détenteurs) a annoncé que ces derniers ne sont plus représentatifs du Donbass et que donc, après la main mise de l'Ukraine sur les républiques (il a le droit de réver), ils devront partir soit "vers leur nouvelle patrie" soit "aller se recycler en Syrie" ?).. 
  • Nikolai Kokhanivsky ancien chef du bataillon spécial néo nazi "OUN", commentant sur les ondes de "Magnolia TV" la situation des personnes âgées des républiques qui doivent traverser la ligne de front (à cause du blocus bancaire) en subissant fatigue, attente, pluie ou froid quand ce ne sont pas les humiliations et rackets aux block posts ukrainiens : "!'État ukrainien ne leur doit rien. Ils ont presque voté à 100% pour la soi-disante indépendance, sont allés à un référendum, ont loué leurs dirigeants, en particulier Poutine. Pourquoi devrions-nous les soutenir ? Laissez-les rester là. Tous ceux qui vivent dans la LDNR sont des ennemis, laissez-les pleurer..."
Observation : Dans sa diatribe haineuse Kokhanivsky a au moins l’honnêteté de reconnaitre les résultats du référendum de 2014 
  • Etc. Etc. 
On pourrait multiplier ce genre de déclarations sur des pages entières, mais elles ne nous apprendraient rien d'autre que la stupidité et la haine ont toujours pignon sur rue et tribune libre dans la société ukrainienne post-maïdan, et que continue malgré la déception de la "révolution de la dignité" de 2014, ce mariage amoral des intérêts de la ploutocratie mondialiste avec les pires crapules et criminels qui vont la servir jusqu'à détruire leurs propres pays comme par exemple les salafistes syriens dans leur lutte suicidaire contre le gouvernement de El Assad ou ces nationalistes ukrainiens dans leur russophobie aveugle.

Si la Russie veille plus que jamais sur les populations du Donbass, il ne faut surtout pas oublier que la main étasunienne agite toujours les marionnettes ukropithèques de Kiev dans une fuite en avant russophobe partagée pour soumettre l'Europe à ses intérêts (qui eux ne le seront pas !). Voilà pourquoi malheureusement l'Ukraine pro-occidentale ne tombera pas avec ses échecs politiques et ses crises économiques sans fin. car elle n'est plus qu'une colonie militaire étasunienne qui estime qu'on peut tout lui sacrifier, à commencer par ses peuples. 

Et des camps d'entrainement de l'armée ukrainienne jusqu'à ses avants postes du front, le "stars and stripes" de l'Oncle Sam fait de plus en plus bon ménage avec le drapeau ukrainien et même le drapeau noir et rouge du néo nazisme bandériste...

Jusqu'à ce que la Russie applique ce qu'on doit faire à tout chien enragé ...

Erwan Castel


 Drapeaux étasunien, ukrainien et bandériste sur un avant poste ukrainien du front de Donetsk 

L'ultimatum de Kiev


En réponse à l'augmentation des bombardements ukrainiens sur le front du Donbass et en particulier sur les zones résidentielles civiles où 19 victimes ont été dénombrées depuis début mai (1 tuée et 18 blessés dont 6 enfants) les républiques populaires de Donetsk et Lugansk dans un avertissement au régime de Kiev ont décrété l'état d'alerte maximum pour leurs forces de défense (milice et police) et s'autorisent désormais à riposter avec leurs moyens lourds.

Sur le front, et malgré ces avertissements et les premières ripostes républicaines, non seulement les forces armées ukrainiennes poursuivent leurs provocations sur la ligne de front et les zones résidentielles qui lui sont proches, mais Kiev vient de lancer un ultimatum en forme de calendrier aux républiques du Donbass et à travers elles à la Russie qui les soutient.

Avec ostentation et arrogance les forces ukrainiennes poursuivent leurs crimes de guerre contre les populations civiles de Donbass. Quelques exemples:
  • Vendredi 22 mai sur le front de la Rép. de Lugansk, l'équipe de réparation chargée restaurer la ligne électrique Mikhailovka-Kommunarskaya (qui alimente l'usine métallurgique d'Alchevsk) a été une nouvelle fois la cible de tirs de mortier. C'est le bombardement de cette ligne électrique industrielle et de ses équipes de réparations qui avait épuisé la dernière goutte de patience des autorités de Lugansk et déclenché la mise en alerte de la milice.
  • Transformateur HS
    à Staromikhailovka
  • Dimanche 24 mai sur le front de la Rép. de Donetsk, Staromikhailovka a été à nouveau bombardé par l'artillerie ukrainienne qui a endommagé plusieurs maisons et des transformateurs, privant d'électricité plus de 500 maisons du village. Les forces de défense de Donetsk ont rapidement riposté sur les positions de tir ukrainiennes.
  • Ce même soir, le front de Gorlovka a était aussi fortement bombardé par les forces ukrainiennes qui  à partir de 21h20 ont réalisé des pilonnages avec des obusiers lourds, de l'arc Svitlodarsk jusqu'au village de Zaitsevo 


Du côté des positions défensives républicaines, ces dernières continuent de subir de la part des ukrainiens des tirs d'infanterie continuels et des bombardements aux armes lourdes (interdites par les accords de Minsk). Il est observé également une intensification des missions d'observation aérienne des drones ukrainiens sur l'ensemble du front, comme par exemple ici, sur le secteur de "Promka" où notre bataillon tient des positions au contact des avants postes ukrainiens: 

Bombardement ukrainien au mortier, assisté par un 
drone d'observation et de correction, de positions 
républicaines dans le secteur de Promka, sur le front 
de Yasinovataya auNord de Donetsk le 22 mai 2020.
Repérage cartographique du bombardement, On repère l'aéroport de Donetsk au Sud et la ville de Yasinovataya à l'Est , la ligne rouge représentant la ligne de front longeant la route Donetsk- Gorlovka. (source réseau Twitter)

Et les bombardements ukrainiens sur les positions républicaines continuent chaque jour fauchant le vie de défenseurs républicains comme à Krutaya Balka ce 23 mai où un milicien a été mortellement blessé lors d'un bombardement des forces de Kiev dirigé contre les positions défensives mais aussi le village civil.

Immédiatement après le ras le bol des républiques du Donbass confrontées à ses bombardements criminels, le régime de Kiev, voulant se réfugier dans les jupons occidentaux, a provoqué une réunion urgente du groupe de travail chargé de piloter les accords de Minsk, réunion qui s'est soldée très rapidement sur un nouvel échec, la partie ukrainienne refusant d'aborder le problème des bombardements des populations civiles et de la sécurisation des services de secours et d'entretien. Sortant de cette réunion virtuelle, Natalia Nikonorova, Ministre des Affaires Etrangères de la RPD, a qualifié d' "absurde" l'attitude des représentants de Kiev, précisant:

  • «La réunion imprévue d’aujourd’hui aurait eu un sens si on s’était finalement mis d’accord sur des mesures vitales pour assurer la sécurité de la vie et de la santé des civils dans le Donbass. Cependant, cette fois encore, les représentants de Kiev ont joué un autre théâtre de l'absurde. Par exemple, M. Reznikov, représentant Kiev, a déclaré qu'il n'y avait pas de «situation d'urgence» sur la ligne de contact. Alors pourquoi l'Ukraine a-t-elle si obstinément déclaré dans les médias qu'elle convoque d'urgence un groupe de contact ? Ce n'est pas clair »

Pire que ce énième échec d'une réunion de Minsk 2, le régime de Kiev est monté d'un cran dans la provocation et l'absurdité, en réitérant des propositions qui loin d'aider à avancer vers la paix ne font qu'envenimer les relations Est-Ouest. Surenchérissant aux déclarations de Zelensky, le président ukrainien qui récemment martelait une fois encore que l'Ukraine devait prendre le contrôle total de la frontière avec la Russie, avant d'organiser des élections qui  elles-mêmes se tiendraient conformément à la loi ukrainienne, ce même Alexeï Reznikov qui est son représentant dans le groupe de travail de Minsk qui a demandé (il a le droit de rêver le pauvre) le désarmement complet des forces militaires républicaines et le retrait des troupes russes (ah ! ça c'est facile à faire vu qu'il n'y a pas d'unités de combat russes dans le Donbass), Et le bougre de préciser :

  • "Tout cela doit se produire avant le mois d'août, afin de tenir des élections dans toute l'Ukraine à l'automne, et afin qu'il puisse y avoir (dans le Donbass) des élections légales, selon la norme de Copenhague et la législation ukrainienne, il doit y avoir un territoire sûr et d'ici août, les troupes devraient être retirées de là et le désarmement et la démobilisation devraient être effectués "
Ce calendrier est défini par rapport à la date du 25 octobre 2020 prévu par Kiev pour les élections que le gouvernement veut étendre à toute l'Ukraine, et dont la campagne électorale devrait commencer donc en août au plus tard. Si on rajoute que la décision d'élections en Ukraine doit être votée au parlement national, la Verkhona Rada 90 jours avant leur début, au plus tard 50 jours avant le début de la campagne électorale... autant dire que cet ultimatum déguisé met plutôt la pression aux ukrainiens eux-mêmes qui n'ont plus que  2 mois pour réaliser son fantasme ! 

Alors pourquoi alors cette exacerbation des tensions politico-militaires intervient-elle cette année dan une tournure plus radicale alors que depuis 2015 le conflit sans jamais s'endormir est confiné dans ses 460 kilomètres de tranchées ? 
La réponse vient certainement ce ce constat amer tenu par les ukrainiens et les occidentaux que:
  • d'une part, la guerre d'usure menée depuis 5 ans par les ukrainiens contre le Donbass tant militaire, économique que politique ne fonctionne pas et même au contraire les elles renforce les capacités de résistance et de résilience des populations de Donetsk et Lugansk, tandis que les parrains occidentaux du régime de Kiev affichent une lassitude de plus en plus marquée à l'égard de l'Ukraine.
  • d'autre part, la politique d'intégration des républiques du Donbass au sein de la Fédération de Russie avance chaque année un peu plus, lentement mais sûrement et que de la normalisation administrative, à l'obtention des passeports russes (200 000 citoyens à ce jour), en passant par les relations économiques, l'avenir du Donbass en Russie est aujourd'hui inéluctable et, tout comme avec la Crimée en 2014, l'Ukraine n'aura plus qu'à pleurer sur sa stupidité pro-occidentale qui l'a conduit à sa désintégration.

Régulièrement, depuis 6 ans, les populations des Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk expriment leur volonté de voir le Donbass intégrer la Fédération de Russie.

De fait, cet ultimatum révèle beaucoup plus une pression subie par Kiev que celle exercée sur les Républiques du Donbass et qui revient pour le régime de Kiev a poser sa tête sur le billot, car: 
  • Si l'ordre est donné aux forces ukrainiennes de forcer la ligne de front pour tenter de contrôler les frontières avec la Russie, où pire de capturer ou encercler une ou plusieurs localités républicaines, elles libéreront immédiatement les mains des armées républicaines qui se lanceront alors, et sans nul doute avec des renforts venus de Russie, dans des contre-offensives allant au minimum jusqu'à la libération des territoires occupés (parties des anciens oblasts de Donetsk et Lugansk occupés par Kiev). 
  • Si au contraire les "ukrops" ne bougent pas, menant le fantasme politique ukrainien pour le Donbass dans les annales de la lâcheté et de l'impuissance, alors Zelensky et sa clique passeront pour des cons (ce sera pas une nouveauté !) et des faibles et verront foncer sur eux les partis d'opposition qui soutiennent la guerre, tous excités par les bandéristes, néo-nazis et autres radicaux nationalistes ukrainiens ingérables, qui si ils ne renversent pas le gouvernement risque d'exercer sur lui un chantage au putsch pour s'imposer plus encore.
Quoiqu'il en soit, il est possible que pour Kiev l'été soit vraiment chaud cette année !

Erwan Castel