dimanche 30 juin 2019

Les moustiques de Micron 1er


Il fut un temps où les présidents de la République, (lors de leurs rencontres diplomatiques, savaient s'entourer de véritables ambassadeurs de leur identité nationale : ministres, écrivains, philosophes, artistes, humanitaires etc... Hélas les temps ont changé et les marchands du temple ont fini par prendre le pouvoir jusqu'à imposer aux politiques, confinés au rôle de figurants serviles, de sacrifier sur l'autel de leurs intérêts cupides les valeurs qu'ils sont censés incarner et défendre .

Macron dans ce domaine ne déroge pas à sa volonté d'atteindre le paroxysme de la décadence républicaine française, prêt à s'allier aux pires régimes juste pour salir les valeurs françaises et engraisser un complexe militaro-industriel lequel n'est même plus vraiment français dau vu de ses dépendances financières internationales.

Concernant l'Ukraine, le président français, larbin pitotable de Washington et de son réseau financier international a décidé de collaborer ouvertement à l'effort de guerre ukrainien contre contre la Russie et les populations russes du Donbass piétinant en cela ses responsabilités et devoirs de signataire des accords de paix signés à Minsk 2 par la France en février 2015.

Ainsi depuis plus d'un an, en plus de sa participation au financement de l'armée ukrainienne via les prêts de l'Union Européenne et du FMI, la France a notamment signé des livraisons à l'armée ukrainienne:
Et on apprend maintenant que Paris engage une coproduction avec Kiev pour la construction et la livraison à la marine ukrainienne de 20 patrouilleurs de type OCEA FPB 98.


Ce nouveau contrat d'armement signé entre la France et l'Ukraine a été décidé lors de la récente visite du président Ukrainien à Paris le 17 juiin dernier.

Si ces petits patrouilleurs français feraient rire une baleine océane, en revanche dans l'environnement maritime des mers Noire et d'Azov et surtout dans le contexte géopolitique extrèmement tendu régnant autour de la péninsule russe de Crimée (surtout depuis l'incident de Kertch de novembre 2018), une telle flotille constitue une aide militaire substancielle à la marine de Kiev qui développe dans cette région maritime le concept de "flotille de moustiques" qui peut s'avérer très efficace comme le démontre par exemple celles développées par la marine iranienne dans le détroit d'Ormuz...

Ces bateaux d'une longueur de 32 mètres pouvant aller jusqu'à 35 noeuds de vitesse et servis par un équipage de 13 hommes sont essentiellemnt dédiés à la protection des côtes maritimes. Ils existent soit en version navire d'inspection où navire de combat équipé d'un canon de 30 mm mais que peuvent compléter d'autres système d'armes comme des lances roquettes et mitrailleuses lourdes par exemple.


Ces 20 navires militaires français qui seront livrés Là la sécurité maritime du service des gardes-frontières ukrainiens, constituent un pas de plus dans la collaboration française au régime criminel de Kiev, jettent de l'huile sur une mer Noire déjà en feu et porte un grave discrédit sur l'impartialité qu'impose la fonction de garant des accords de paix pour laquelle s'est engagé la diplomtaie française...

Et tout cela pour quelques billets et tirer sur la laisse tenue par l'Oncle Sam sur le chemin du chaos mondial !

Erwan Castel


Article réference : Telegraf.UA


Un symbole militaire et un test politique


Stanitsa Louganskaïa est un des "Block Post" situés sur la ligne de front du Donbass où est organisé le passage des populations traversant cettte ligne de démarcation pour visiter leurs familles ou aller toucher leur maigre retraite que le blocus ukrainien ne fait plus parvenir sur les territoires des républiques populaires de Donetsk et Lugansk.

Ce point de passage situé au Nord de la ville de Lugansk est périlleux à plus d'un titre. parce d'une part il est constitué d'une passerelle bricolée remplacant un pont détruit par l'artillerie ukrainienne et d'autre part toujours soumis régulièrement à des tirs menacant les usagers et les civils vivant à proximité. 
Régulièrement des personnes sont blessés sur ce blok post et on observe également un nombre important de décés chez les personnes agées qui tentent de survivre aux longues heures d'attente sous le froid, la pluie ou la chaleur, sans compter l'épreuve de l'escalade de la passerelle (4 retraités encore décédés cette année).

Dans le cadres des échanges tentés à nouveau entre les autorités de la République populaire de Lugnask et leurs nouveaux homologues ukrainiens de l'équipe Zelensky, le plan de démilitarisation de ce point de passage ainsi que la restauration du pont a été relancé ces derniers jours. 

Ce projet, en fait n'est pas nouveau, mais il a été systématiquement saboté par les forces ukrainiennes au cours de ces 3 dernières années, démontrant la volonté réelle de Kiev de poursuivre sa politique d'étranglement et de terreur envers les populations du Donbass.

Le 26 juin a donc commencé une nouvelle tentative de sécurisation de Stanitsa Louganskaïa, ce blok-post important par lequel transitent chaque jour des centaines de civils par une première étape de 3 jours pour procéder au retrait des unité militaires républicaines et ukrainiennes de part et d'autre du passage, et qui sera suivi (normalement) par une dépollution de la zone et une restauration du pont.


Le déminage est la partie la plus importante de la dépollution d'une zone. Ici un sapeur de la République qui commence le travail ce 30 juin sur Stanitsa Luganskaïa

A terme, si Kiev ne sabote pas à nouveau le projet, une passerelle métallique de 3 mètres de large et d'une capacité de 5 tonnes devrait faciliter la traversée et même permettre le passage de véhicules légers et notamment d'ambulances au cours des fréquentes évacuations sanitaires.

Leonid Pasechnik, le président de la République Populaire de Lugansk a même assuré avoir obtenu des autorités ukrainiennes la promesse qu'elles prendraient en charge la construction de la passerelle que leur armée a détruit. Mais c'est le Comité Internationale de la Croix Rouge qui devrait payer à hauteur de 60 millions d'euros le coût des travaux. 
Les autorités républicaines ont bien sûr accueillies positivement ce projet mais aussi avec une espérance modérée par l'expériences des précédentes tentatives réalisées sous le mandat Porochenko et qui ont toutes été sabotées par les forces ukrainiennes malgré la présence au centre du processus, de l'OSCE, qui doit accompagner et garantir sa finalisation dans les règles définies.

Pour le président Zelensky, ce projet de démilitarisation de Stanitsa Louganskaïa sera aussi un test majeur de sa politique et de son autorité sur la ligne de front du Donbass et malheureusement, au vu de l'aggravation des bombardements observés sur le front du côté de Donetsk on est en droit d'avoir des doutes sur les intentions exprimées du nouveau pouvoir ukrainien. 

Erwan Castel


Bilan d'un premier mois Zelensky sur le front...


Dans tous ces discours de campagne mais aussi pendant ceux de son investiture du 20 mai dernier le nouveau président ukrainien Zelensky n'a eu de cesse que d'affirmer haut et fort (tout comme son prédécesseur Porochenko il y a 5 ans) que son objectif prioritaire était le cessez le feu sur le front du Donbass. 

OR, force est de constater que non seulement le cessez le feu n'est toujours pas respecté par l'armée ukrainienne, mais qu'au contraire cette dernière intensifie régulièrement ses attaques, provoquant de nouvelles victimes militaires et civiles ainsi que de très nombreuses destructions.

Maison civile détruite par l'artillerie ukrainienne à Kominternovo, dans le Sud de la RPD le 28 juin 2019

Ainsi durant le premier mois de son mandat présidentiel, les soudards de Zelensky ont réalisé plus de 600 violations du cessez-le-feu au cours desquelles on a observé le retour systématique d’armes de gros calibre (sup à 100mm) qui sont interdites sur le front par les Accords de Minsk.

Ainsi, et confirmé par les observateurs internationaux (OSCE et STKK), les ukrainiens ont utilisé notamment contre le Donbass pendant cette période du 27 mai au 27 juin: 
  • 2 x des obusiers de 152 mm,40 obus;
  • 24 x des obusiers de 122 mm, 413 obus tirés;
  • 1 x des chars de combat (125mm), 8 obus;
  • 135 x des mortiers de 120 mm, 1183 obus;
  • 147 x des mortiers de 82 mm, 1175 obus.

Et l'escalade continue ces derniers jours :

Bombardements ukrainiens sur le Nord de Gorlovka, au
Nord de la RPD, pendant la nuit du 29 au 30 juin 2019

Au cours de ces bombardements ukrainiens du premier mois Zelensky écoulé, plusieurs dizaines de soldats républicains ont été tués et blessés, 19 civils ont été blessés, 8 habitations entièrement détruites et 165 endommagées, ainsi que 34 infrastructures collectives et 7 véhicules. À titre de comparaison, au cours de la période précédant la première visite de Zelensky dans le Donbass, deux civils avaient été blessés, 2 maisons détruites et 41 endommagées, ainsi que 9 infrastructures collectives et 3 véhicules.

Voilà donc, dans la réalité des faits, apparaître l'hypocrisie mensongère permanente du discours politique ukrainien qui semble être la norme des marionnettes de Kiev, que ce soit Turtchinov, Porchenko ou Zelensky, qui tous exécutent avec zèle la feuille de route étasunienne mise en place au moment du coup d'Etat du Maïdan il y a 5 ans.

Et les militaires ukrainiens, coupables de ces incessants bombardements meurtriers ont au moins l'honnêteté de ne pas mentir, à l'image du général Ruslan Homchak, le nouveau chef d'état-major des forces armées ukrainiennes qui dans une conférence de presse récente, a non seulement admis que l' "Opération des Forces Combinées" déployée dans le Donbass n'avait pas reçu l'ordre de cesser le feu, mais s'est vanté de la capture par ses soldats de nouveaux territoires dans la "zone grise" séparant les belligérants (ce qui constitue aussi une autre violation des accords de Minsk).

De plus, il est observer à nouveau une augmentation sensible d'intentions criminelles flagrantes dans les tirs ukrainiens tel que des civils, visés par des snipers (Alexandrovka) des hopitaux pour enfants, maisons de retraite, stations d'eau potable bombardés par l'artillerie, des mitraillages pendant des travaux de réparations de batiments civils etc... 
A noter également, depuis l'investiture de Zelensky,  le retour de l'utilisation par Kiev de munitions incendiares au phosphore blanc, interdites par la convention de Genève.

Bombardement au phosphore blanc par l'artillerie ukrainienne
le 27 juin 2019, sur le front de Gorlovka au Nord de la RPD.

De leur côté les autorités des républiques populaires de Donetsk et Lugansk persistent à se maintenir une attitude uniquement défensive, et même continuent à laisser ouverte la porte du dialogue et des négociations comme en témoigne le libération récente de 4 prisonniers ukrainiens en gage de bonne foi, et pour "stimuler le processus d'échange de prisonniers" prévu par les accords de Minsk. 

Militaires ukrainiens libérés : Dmitry Nikolaevich Velikiy (31 ans), Yakov Petrovich Veremeychik (33 ans), Eduard Anatolyevich Mikheyev (59 ans) et Maxim Anatolyevich Goryainov (35 ans), en compagnie de Viktor Medvechuk le négociateur ukrainien pour les accords de Minsk

Personnellement j'estime ce "cadeau" des républiques aux autorités ukrainiennes relève de la naïveté pour ne pas dire de la compromission politique. Comment peut-on faire confiance à un régime qui depuis 5 ans viole quotidiennement le cessez le feu et tente de saboter systématiquement les échanges de prisonniers prévus. Après la félonie de la dernière réunion de Minsk où Kiev, profitant de la tention libérale habitant certains politiciens de Donetsk, a tenté de restaurer son business avec le Donbass (tout en continuant à le bombarder), cette libération unilatérale de prisonniers ukrainiens m'apparait plus être un signe de faiblesse qu'un geste magnanime. Cela dit je serai agréablement surpris de m'être trompé, mais en attendant je prèfére rester réaliste...

En temps de guerre, le politique doit s'effacer devant le militaire jusqu'à la victoire ou la défaite, surtout lorsque l'ennemi a un comportement terroriste bafouant toutes les conventions diplomatiques et guerrières.

Erwan Castel

samedi 29 juin 2019

Le temps des razvedkas


« Comment un homme peut dire ce qu’il devrait faire lui-même 
s’il est ignorant de ce que fait son adversaire ? »  
Antoine de Jomini (1779-1869)


La recherche du renseignement a toujours été une priorité obscesionnelle de tout commandement militaire en temps de guerre mais aussi en temps de paix. Déjà au VIècle siècle avant notre ère, le général chinois et théoricien militaire Sun Tsu énoncait que « Qui ne sait recourir aux éclaireurs sera incapable de tirer parti des avantages du terrain », et si les méthodes et les technologies ont évolué depuis, le besoin du renseignement militaire reste plus que jamais prioritaire et toujours articulé autour des unités humaines spécialisées dans sa recherche.

En dehors de l'usage populaire exagéré désignant comme "unité spéciale" de type "DRG" (unité de reconnaissance et diversion) les sections de reconnaissance classiques des unités d'infanterie, les forces armées des républiques de Donetsk et Lugansk ont développé de vrais groupes de "razvedka", ces Unités de Recherche Humaine spécialisées dans les missions de reconnaissance et d'aaction dans la profondeur de le ligne de front ennemie.

Ces unités d'élite sont formées et entrainées à la fois aux standards de l'armée russe vers laquelle se tend depuis 2015 la normalisation des milices républicaines mais aussi à l'aune de l'expérience du combat réel particulier imposée par cette guerre de position qui sévit dans le Donbass depuis 5 ans sur près de 400 kilomètres d'une ligne de front enterrée dans un réseau diversifié de tranchées, casemates et champs de mines.

Voici une courte vidéo évoquant l'entrainement et le travail de ses unité de renseignement militaire qui consolident la défense du Donbass quotidiennement par les missions d'infiltration réalisées sur la ligne de front.


Au niveau de notre bataillon, les missions qui nous sont confiées sont également préparées à l'aune des renseignements recueillis par des unités spécialisées qui, sur le terrain doivent sans cesse confirmer ou infirmer, ceux collectés par les radars terrestres ou les drones d'observation par exemple.

Et il ne faut pas croire que parce que la ligne de front est figée que les activités et le renseignement le sont également, bien au contraire car les positions de combat, tranchées, casemates, bunkers, passées de liaison, réseaux de mines et parfois de caméras de surveillance sont en constante évolution. 

Les mines sont d'ailleurs, avec les snipers, le principal souci de ces unités sortant des tranchées, tant il en a été posées depuis 5 ans un peu partout par chaque belligérant et souvent pendant les premiers mois du conflit de façon plutôt... anarchique sans inventaires cartographiés. Et chaque mois, des pertes dues aux mines terrestres sont enregistrées de de part et d'autre du front au sein des unités de razvedka, surtout les ukrainiennes qui engagent très frequemment des reconnaissances offensives.

Soldat ukrainien sautant sur une mine antipersonnelle "PMN"
lors d'une mission de reconnaissance en avril 2019

Malgré ces dangers accrus, la recherche humaine du renseignement doit se poursuivre afin 
  • de définir précisèment la nature les forces ennemies et leurs évolutions qui peuvent prévenir une opération à venir ou révéler un axe majeur d'attaque potentielle, 
  • de contrer des opérations d'infiltration ennemies dans notre système défensif 
  • de miner (ou déminer) des couloirs d'accès du champ de bataille
  • de répérer, détruire ou capturer les postes avancés ennemis
  • etc...
Et aujourd'hui la proximité des belligérants autorise aujourd'hui des observations permanentes à partir des positions de chacun, et avec les moyens les plus simples dont dispose tout soldat.


Aussi cette recherche du renseignement, si elle donne naissance à des unités spécialisées, est aussi et surtout l'affaire de tous, dans le contexte d'un front où l'ennemi n'est souvent qu'à quelques centaines de mètres de nos lignes. 


Erwan Castel


Position ukrainienne dans un batiment industriel de Promka, ligne de front de Yasinovataya, au Nord de Donetsk, février 2019

Le concert des gros calibres

345

La mitrailleuse soviétique NVS, "Utyos" créée en 1969 en remplacement de la mitrailleuse DShK, tirant toujours le calibre 12,7 × 108 mm. Sa portée est de 2000 mètre et son poids de 25 kg, elle est équipée d'une lunette de tir grossissement 8 qui lui offre avec son trépied une précision de tir remaquable. Depuis 1998, en Russie, cette mitrailleuse est remplacée par la mitrailleuse "Kord" du même calibre et encore plus performante.

Sur le polygone de tir où la brigade Piatnashka poursuit ses entrainements, les gros calibres du bataillon nous ont offert un concert sur le pas de tir, ce vendredi 28 juin 2019. 


Avec des mitrailleuses lourdes "Utios", ou "DShK", mais aussi des PTRD, ces aïeux de la seconde guerre mondiale toujours alertes et opérationnels, nos tireurs d'appuis ont réalisé des tirs de précision aux calibres 12.7mm et 14.5mm.



Samedi 29 juin 2019

N'en déplaise aux propagandistes occidentaux qui prétendent que l'armée russe moderne est ici présente, toutes ces armes d'appuis qui sont servies par des volontaires sont en fait des grands pères soviétiques récupérés sur les vieux stocks ukrainiens lors des premiers mois de la guerre, tout comme les véhicules blindés entretenus et même réparés pour certains par des vétérans de l'URSS les ayant servi durant les campagnes de Géorgie, de Tchétchénie et même d'Afghanistan.

Le PTRD soviétique de calibre 14,5 mm x 114 est un fusil antichar de la seconde guerre mondiale d'une portée de 3000 mètres, dont la production a été arrétée au lendemain de la guerre mais qui s'avère toujours efficace aujourd'hui contre les véhicules blindés d'infanterie et les postiions fortifiées. Pour son utilisation sur le front de Yasinovataya voir l'article ici : Un dinosaure au combat

C'est avec ces armes et matériels d'une autre époque, que les défenseurs du Donbass tiennent tête depuis 5 ans à cette armée ukrainienne supérieure en nombre, encadrée par des instructeurs de pays occidentaux comme le Canada ou les USA qui lui fournissent des missiles antichars et fusils de tireurs d'élite "up to date" !

Ces armes, dont les dates gravées dans l'acier appartiennent à l'Histoire, restent plus que performantes et continuent avec succès à servir ici la défense des peuples de Russie, prouvant s'il en était besoin que la première qualité d'une arme est la motivation de son tireur.

Erwan Castel

Les autres extraits de mon journal du front, le lien ici : Journal du front

La mitrailleuse lourde DShK dite "Douchka" (chérie) est une arme d'appui et antiarienne concue en 1938. D'un poids de 36 kg (157 avec son affut à roue) cette mitraillause tire des munitions de calibres 12.7 x 108mm jusqu'à 5-6000 mètres (portée pratique 2000).
En Russie elle a été remplacé en 1969 par la mitrailleuse "Utios" (puis "Kord"en 1998)

vendredi 28 juin 2019

Flash ! Ceinture de Donetsk sous le feu


Ce matin dès le lever du jour, les forces ukrainiennes ont violemment bombarder la ceinrure de Donetsk avec leurs armes d'infanterie, mortiers et artillerie lourde.

Au Nord, de Gorlovka à Donetsk, les villages et districts urbains se sont réveillés ce matin sous les tirs des canons ukrainiens qu'accompagnaient également le feu des armes diverses de leur infanterie déployée aux lisières des cités républicaines.


Voici les principaux secteurs touchés par ces bombardements au cours desquels 2 civils ont été blessés, tandis que les pertes militaires n'ont pas encore été communiquées...
  • 04h10-04h50 : Spartak au mortier de 82 mm (10×) et Bitube de 23mm (50x)
  • 04h20-04h50 : Zhabichevo au mortier de 120mm (5x),
  • 04h15-04h55 : Volvo Center au mortier de 120mm (8x),
  • 04h30-05h00 : Zheleznaya Balka aux grenades (fusil 32x et AGS 29x),
  • 04h30-05h20 : Trudovsky au mortier de 82 mm (5x)
  • 04h50-06h00 : Mineralnaya, au char de combat 125mm (6x)
Et le Sud de la RPD n'a pas non plus été épargné par ce "réveil" ukrainien brutal : 
  • 05h10-06h10 : Leninskoye, au mortier de 120mm (30x)
  • 06h00-06h50 : Kominternovo, au mortier de 120mm (10x),
  • 06h00-06h50 - Sakhanka: au mortier de 120mm (7x).

Le 23 juin dernier, les ukrainiens avaient à nouveau bombardé pour le première fois cette année le territoire de la RPD avec des munitions incendiaires au phosphore blanc. ce type de bombardement interdit par les conventions de Genève a été a nouveau réalisé hier dans ce même secteur de Gorlovka.


De cette énumération rébarbative il ressort une vraie coordination des tirs ukrainiens qui ne peuvent donc être imputés à des initiatives locales de commandants de secteurs mais bien à une planification l'État Major de l' "Opération des Forces Combinées" Or cet État Major ukrop en charge de ce théâtre d'opérations hautement explosif est lui même, plus que n'importe quel autre, aux ordres de ce npuveau pouvoir politique kievien qui n'a absolument rien changé à sa politique criminelle à part le nom de Zelensky ce npuveau laquais de Washington qui, oserons le rappeler ici, s'est fait élire sur des promesses de paix dans le Donbass.

Au cours de la semaine passée eet pour la seule République Populaire de Donetsk, 6 soldats ont été tués et 10 blessés, 16 personnes ont été blessés, ainsi que 6 civils.

Erwan Castel

jeudi 27 juin 2019

Photos du 27 juin

344


A l'Est de Donetsk sur le polygone de Torez, la brigade internationale Piatnashka, formant aujourd'hui le 2ème bataillon du régiment de Donetsk, continue ses entraînements sous le soleil de juin.

Aujourd'hui, tandis que le mercure se lançait à nouveau dans l'ascension des 35°, nous avons eu le plaisir de nous entraîner dans l'ombre d'une "zilonka", une de ces innombrables forêts linéaires qui marquent l'anthropisation du Donbass, entre terrils miniers et fermes agricoles...



Au programme, progression silencieuse sur itinéraire piégé, commandements et communications aux gestes, observation, marquage des pièges, sécurisation etc...

Observant notre départ matinal devant une gamelle déjà vidée, le jeune Blinou prend un bain de soleil en attendant notre retour et de se faire à nouveau cajoler par tous.

Erwan Castel

Les autres extraits de mon journal du front, le lien ici : Journal du front


Et en Iran, ça continue...



Le bras de fer entre Washington et Téhéran continue dans une alternance régulière d'escalades militaires et verbales inquiétantes.

Aux dernières nouvelles, tout comme avec la Russie, l'arrogance étasunienne souffle le chaud et le froid, promettant un jour des négociations et le lendemain engageant de nouvelles sanctions...

Mais l'Iran, tout comme la Russie, le Vénézuela ou la Corée du Nord refuse de devenir le laquais de l'impérialisme étasunien et continue à défendre bec et ongles sa souveraineté politique, économique et territoriale.

Aujourd'hui, Washington et Téhéran semblent bien être dans cette infernale impasse où céder aux pressions de l'autre revient à perdre la face dans une logique de capitulation.

Ainsi nous assistons à une surenchère verbale entr Rohani et Trump, l'un accusant de déséquilibre mental l'autre qui menace "d'effacer l'Iran" de la surface de la terre !

Certes, le régime iranien n'est pas vraiment "ma tasse de thé" mais il me semble aujourd'hui primordial de le soutenir dans sa confrontation majeure à cet impérialisme mondialiste qui est l'ennemi commun des peuples encore insoumis à son esclavagisme militaro-industriel.

D'ailleurs, à ce titre il est intéressant d'observer dans ce dossier iranien le silence de certains "pro-russes" français qui derrière un antimondialisme de façade ne sont en fait que des communautaristes catholiques (islamophobes jusqu'à être "sionistes compatibles) animés par un opportunisme narcissique et souvent cupide, dont les ambitions en Russie ou dans le Donbass sont de se servir et non servir la cause des peuples.

La guerre à au moins cette qualité de faire tomber les masques et de montrer les vrais visages des cupides, des fanatiques, des menteurs des imbéciles et des crapules.

Ne pas soutenir l'Iran dans son combat international, ou nom de principes communautaires ou civilisationnels occidentaux c'est finalement procéder d'une autre forme d'ingérence idéologique appartenant à ce même universalisme arrogant que celui de cette pensée unique qui veut aujourd'hui soumettre la Perse.

Dans leur diversité évolutives, mes peuples insoumis à l'impérialisme étasuniens doivent, au delà de leurs différences communautaires ou idéologiques, savoir construire une résistance unie contre la dictature mondialiste, et dont la victoire ne pourra que favoriser une amélioration ultérieure de chacun des membres...

Article référence : RT


La fuite en avant de Trump 

Alors que le président iranien Rohani venait d'accepter le principe de discussions autour du nucléaire iranien, son homologue étasunien Trump, dont l'imprévisibilité commence à être prévisible, jette à nouveau de l'huile sur le feu en menaçant Téhéran d'une "guerre courte"...

« Nous sommes dans une position très forte, et ça ne durerait pas très longtemps, je peux vous le dire. […] Et je ne parle pas de troupes au sol », a péroré Trump sur la chaîne Fox Business Network.
Par ailleurs, le président étasunien poussé à nouveau les dirigeants iraniens qu'il insulte ("égoïstes et stupides") à se radicaliser en maintenant l'étranglement du pays :
« L’Iran peut faire ce qu’il veut, cela m’est égal, j’ai tout le temps qu’il faut. Mais leur pays est en détresse économique […] Leurs dirigeants devraient prendre soin de la population »

C'est tout simplement hallucinant d'entendre le Président de la 1ère puissance mondiale imaginer bombarder massivement un pays (ce que sous entend explicitement la promesse d'une guerre courte sans troupes au sol) dans une naïveté criminelle et stupide (aucune guerre ne peut être gagnée sans intervention terrestre).

Ensuite, accuser un régime, certes critiquable, d'une situation économique consécutive à un blocus extérieur imposé alors qu'il remplit justement les conditions pour sa levée (respect de l'accord nucléaire) relève d'un cynisme ahurissant qui interroge la santé mentale du locataire de la Maison Blanche mais aussi des laquais occidentaux qui le suivent dans ce dossier comme des clébards enragés...

Car il est évident qu'ici Trump procéde d'une fuite en avant visant à fermer toutes les portes des négociations, aidé en cela par la servilite lâche d'une communauté européenne dont les pays se retirent de l'accord sur le nucléaire iranien non pas à cause de son non respect iranien mais parce que les occidentaux ne sont plus aujourd'hui que le paillasson de Washington...

L'Iran qui se trouve finalement être le dernier pays respectant cet accord sur le nucléaire, a fixé au 7 juillet la date au-delà de laquelle Téhéran cessera de s'y soumettre unilatéralement, si les autres signataires du traité ne reviennent pas sur leur folie.

Finalement dans ce bras de fer opposant Téhéran à Washington et qui continue dangereusement, on ne peut que donner raison à l'ayatollah Ali Khamenei lorqu'il juge les USA d'être «le régime le plus vicieux au monde ».

Erwan Castel

Article référence : Ouest France 

mercredi 26 juin 2019

Photos du 26 juin

343


Aujourd'hui un soleil de plomb est revenu sur le plateau du polygone de Torez où la brigade Piatnashka poursuit ses entraînements et exercices avant de repartir sur ses positions sur le front du Donbass.

Ce matin par exemple, nous avons effectué des lancers de grenades offensives à partir d'une tranchée semblable à celles que nous creusons et défendons depuis 2 ans sur le front de Yasinovataya, au Nord de Donetsk.


Au dessus de nos têtes des 122mm d'un peloton d'obusiers automoteurs à l'entraînement passaient  régulièrement en sifflant, venant fleurir l'horizon des carcasses de leurs panaches de fumée, tandis que des chars d'assaut et véhicules de combat d'infanterie complétaient derrière nous l'ambiance d'une guerre en mouvement....

Nous attaquons gaillardement notre 3ème semaine près de Torez pour des manoeuvres qui ont avalé ce mois de juin comme un anaconda affamé....

Erwan Castel

Les autres extraits de mon journal du front, le lien ici : Journal du front


mardi 25 juin 2019

Photos du 25 juin

342


De retour sur le polygone de Torez, nous continuons nos entraînements et exercices tactiques sur des standards d'infanterie très proches de ceux de l'OTAN, même si la progression pédagogique est ici "surprenante" (heureusement que beaucoup ont déjà l'expérience du front pour traduire les procédures)...

Après la canicule des derniers jours, une couverture nuageuse basse et humide est venue nous aider à mieux supporter une chaleur toujours élevée (30°env).

Du front nous parviennent des nouvelles  de bombardements et accrochages réguliers sir une ligne du front qui tient toujours le choc, comme sur nos positions que tiennent nos camarades nous ayant relevé temporairement sur le front de Yasinovataya.


Mais cette guerre, bien que présente quotidiennement dans les actes et les pensées de chacun, n'est que très rarement le coeur des conversations...

...comme si elle était devenue après 5 années de sang et de larmes, un élément naturel de l'environnement quotidien du Donbass....

Erwan Castel

Les autres extraits de mon journal du front, le lien ici : Journal du front


L'ennemi aux portes des cités


Sur le front du Donbass l'aggravation quotidienne de la situation militaire montre bien s'il en était besoin du nouvel échec de dernière réunion de Minsk, où le seul point positif mais non garanti a été de convenir d'un nouvel échange de prisonniers à l'automne de cette année.

Sur le terrain les forces ukrainiennes non seulement intensifient leurs pressions offensives mais réengagent pour cela leurs artillerie lourde dans de nombreux secteurs du front, jusqu'à l'utilisation de munitions au phosphore blanc .

Pour ne prendre en illustration de la liste rébarbative des violations du cessez le feu par Kiev, voici deux situations vécues au cours de ces dernières 24 heures aux lisières de Gorlovka et Donetsk, les 2 plus grandes cités de la République Populaire de Donetsk :

Dans la soirée du 23 juin, les positions républicaines défendant le Nord de Gorlovka ont subi des bombardeùents ukrainiens soutenus




Le deuxième exemple choisi pour illustrer cette escalade militaire générale sur le front du Donbass est le secteur Ouest de Donetsk, où les ukrops ont poursuivi récemment leur "grignotage" de la zone grise servant unitialement de tampon neutre et démilitarisé entre les beligérants. Ces occupations offensives de cet espace constituent des violations directes des accords de Minsk, lesquelles rendent encore plus difficile l'application du cessez le feu.

Ici une vidéo prise par un habitant de Donetsk dans son quartier situé près du front. On y entend des tirs ukrainiens avec des armes légères, révélant leur nouvelle avancée vers la ville dont les première maisons sont désormais à 200 mètres de leurs fusils d'assaut.


Même si cette continuité de la stratégie belliciste de Kiev soulignant au passage la permanence de ses discours politiques cyniques et mensongers, ne surprend vraiment personne du côté des républiques populaires du Donbass, les espoirs d'amorcer enfin une résolution pacifique de ce conflit font désormais place à la certitude de plus en plus admise que seule une reprise dynamique des combats permettra de libérer la pression subie par les cités du Donbass et de mettre fin à ce conflit insensé provoqué par les occidentaux contre les peuples de Russie.

Actuellement, les accords de Minsk que certains persistent à citer dans leurs discours, naifs, hypocrites ou cupides ressemblent plus à une digue sur le point de rompre devant une offensive prochaine qu'à un échafaudage destiné à construire la paix. 

D'ailleurs il suffit de regarder le dernier point d'achoppement proposé par le représentant de Kiev (et surtout des occidentaux) lors de la dernière réunion pour s'apercevoir que la paix n'est absolument pas leur priorité dans le Donbass. En effet, comme à d'habitude face à des difficultés initiales d'engager le processus de Paix, Kiev rajoute une nouvelle demande impossible à réaliser et qui bloque encore plus les négociations espérées. Cette fois les représentants du nouveau pouvoir oligarchique ukrainien ont demandé que leur soient restituer les actifs de leurs industriels qui avaient été nationalisés par le président Zakharchenko en réponse au blocus du Donbass lequel continue par ailleurs. Accompagnant cette proposition insensée du fait de l'aggravation des attaques contre les républiques, Kiev propose que les convois ferroviaires transportant le charbon du Donbass soient réouverts vers l'Ukraine. 

Cette proposition motivée qui est juste motivée par la cupidité d'oligarques soucieux de restaurer leurs bénéfices et surtout le désir de Kiev d'accuser les républiques de faire preuve de mauvaise volonté et de créer une polémique au sein de leur vie politique. Et il est triste de constater que certaines personnalités politiques de Donetsk prètent une oreille complaisante à ces propostions clivantes de l'ennemi qui seraient (heureusement) considérées par la très grande majorité de leurs gouvernements et surtout de leurs populations comme une trahison et le premier pas vers la capitulation. Mais il n'est pas surprenant d'observer, chez ces personnes sans expérience ni culture politque et qui travaillaient avant la guerre dans les industries des oligarques ukrainiens, ce genre de comportement animé autant par la cupidité, la naïveté que la stupidité. Et je préfère pour le moment taire leurs noms espérant encore que leurs positions inadmissibles ne sont que des erreurs passagères d'analyses et des égarement de leur faiblesses politiques...

En temps de guerre, les discours politiques ont la valeur que leur donnent ceux des armes, qui elles ne mentent jamais et révèlent les véritables intentions de la stratégie développée par chacun. Voici pour illustration cette autre vidéo prise hier après midi 24 juin sur le front de Yasinovataya, au Nord de Donetsk, dans le secteur de l'usine de filtration et distribution d'eau potable qui a été à nouveau la cible de l'artillerie ukrainienne (à 500 mètres des positions tenues par notre bataillon). 


Si le soldat n'aime pas la guerre en tant que telle, mais accepte de la faire pour défendre des valeurs qui sont siennes, il sait mieux que personne le prix de la Liberté et de la Paix, ces objectifs qui sont d'autant plus sacrés, qu'ils ne supportent aucun compromis politique qui deviendrait compromission éthique et ouvrirait la porte à l'esclavage de la pensée et des destinées individuelles et collectives.

Erwan Castel