Ce 11 novembre, mes pensées vont vers les soldats français, qui, appelés dans les guerres nationales du passé ou volontaires dans les guerres de libération du présent, ont défendu et défendent toujours avec honneur les valeurs fondatrices de l'Europe...
Florent Pagny : Le Soldat
Le 11 novembre au milieu des zombies noyés dans leurs écrans téléphoniques narcissiques, lorsque je pense au chemin de sang parcouru depuis 1 siècle je me demande : pourquoi ?
Et sur les rives tropicales de Guyane, mon regard se perd vers le Levant, comme si au delà de la ligne confuse du ciel et de l'océan, je cherchais cette "ligne bleue des Vosges" qui scandait les histoires familiales de ma jeunesse...
Cette année, le 11 novembre résonne différemment dans mon esprit et se mélangent en continuité les images usées par les larmes des "poilus" de la Grande Guerre et ceux des miliciens du Donbass attendant à leur tour l'assaut dans les fracas des explosions...
Et de me demander s'il y a vraiment eu un vainqueur dans les deux dernières boucheries mondiales, car 1 siècle après la "Der des Ders", les forêts de marbre des cimetières militaires continuent à sortir de la terre ensanglantée...
1914 : Appelés de l'Armée française engagé dans l'Est de la France
En 1914 s'ouvrait le siècle des "Orages d'acier", frappant au delà des armées la terre, les populations et leurs infrastructures de vie...
Une guerre nouvelle était née dans les tranchées boueuses de la Somme et de Verdun, et "cette continuité de la politique par d'autres moyens" (Carl Von Clausewitz) par sa matrice moderne mécanisée allait prendre une dimension nouvelle, industrielle tant dans ses moyens que ses conséquences...
Un siècle plus tard, dans cette Europe dépecée par les traités vengeurs méprisant l'Histoire et la bipolarisation de la guerre froide capturant les peuples, le canon gronde à nouveau dans les plaines du Donbass de tradition stratégique ...
Pourquoi ?
L'Homme n'a-t'il donc rien retenu de ses blessures encore douloureuses ?
Peut-être aussi parce que le Monde a changé et que nos valeurs fondatrices ont été abandonnées par la bourgeoisie dominante ...
2014, autre siècle, autre millénaire pourrait-on dire, mais surtout autres valeurs et donc autre guerre pour laquelle même les règles ont été redéfinies jusqu'à refuser de lui reconnaître sa propre nature... Car avec le pouvoir de l'argent, les financiers gouvernant le monde, ce n'est plus comme l'écrivait Von Clausewitz, de la Politique que la guerre est devenue le prolongement aujourd'hui, mais bien de l'Economie !
Et c'est là que "le serpent se mord la queue" car une économie qui se nourrit de la guerre de manière causale en devient dépendante et meurt si la paix revient !
La guerre qui menace à nouveau le vieux continent n'est qu'une guerre de préemption économique menée par un Nouvel Ordre Mondial exsangue qui sursoit à son effondrement en s'abreuvant comme un vampire sur de nouvelles victimes...
Depuis le chute du Mur et la fin de la "Guerre Froide" (qui avait au mois l'avantage de geler l'impérialisme occidental), le l'économie mondialiste dans le crescendo de sa fuite en avant s'est enfoncée dans une "paix chaude" à travers des "guerres de préemption" de plus en plus meurtrières.
Et depuis que l'Occident suicidaire consomme plus qu'il ne produit il engage des nouvelles guerres les cachant derrière la bannière des nouvelles croisades des Droits de l'Homme et de la Démocratie... Pour capturer de nouvelles ressources et de nouveaux esclaves, les incendiaires étasuniens et leurs laquais européens bombardent "humanitairement" les champs de pétrole de gaz, de charbon, d'Uranium etc... des derniers pays "non alignés" semant le chaos avant d'y vouloir installer la servitude moderne: Kosovo, Irak, Afghanistan, Libye, Egypte, Syrie, Mali, Ukraine, pour ne citer quelques uns des feux criminels allumés par nos démocraties pacifiques...
Un siècle après 1914 le canon gronde à nouveau à l'horizon européen et il n'est pas prêt de se taire car il est la perfusion qui maintient en vie une gouvernance mondialiste moribonde.
Dans les tranchées de Novorossiya est né le rêve d'un monde nouveau, libéré de la dictature mondialiste des vampires de la finance internationale... Si la guerre est différente, le combat reste le même et les hommes qui se battent à un siècle d'intervalle dans les ruines de l'aéroport ou les tranchées de Verdun ont leurs coeurs serrés par la même peur de mourir et le même rêve de liberté !
Honorer les morts de la Grande Guerre, c'est aussi et surtout soutenir ceux qui aujourd'hui, les armes à la mains luttent pour que leur sacrifice n'ait pas été vain !
Erwan Castel
2014 : Volontaires français des Forces Armées de Novorossiya engagés dans le Donbass
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Aujourd'hui, je pleure nos arrière-grands-pères, fauchés à vingt ans, ou morts des suites de leurs blessures. Enfant, le 11 novembre j'allais vendre des bleuets...je me souviens de ce vieil homme à bicyclette, il lui manquait une oreille, et avait une jambe de bois, disait-on. Quand je m'arrête dans un village, je ne peux m'empêcher de lire les noms gravés sur les monuments aux morts. Le silence des stèles n'a pas éteint le vacarme des canons....
RépondreSupprimerSuperbe article... Merci !
RépondreSupprimer"Ce ne sont pas des soldats : ce sont des hommes. Ce ne sont pas des aventuriers, des guerriers, faits pour la boucherie humaine.
RépondreSupprimerCe sont des laboureurs et des ouvriers qu’on reconnaît dans leurs uniformes. Ce sont des civils déracinés."
Henri BARBUSSE en 1916
Tout les dégénérés :))))) Celui avec les moustache faisait le services d'ordre chez les gilets jaunes... Tête de pignouffff :))))
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