mercredi 31 août 2022

Kherson dans la ligne de mire de Kiev

Un "brouillard de guerre" propagandiste s'est abattu sur le front Sud depuis le 29 août

Depuis 2 jours les forces ukrainiennes ont lancé plusieurs attaques sur le front de Kherson, mais il est trop tôt pour pouvoir estimer quels sont leurs objectifs tactiques, moyens, déroulement et importance, même si on sait que ces actions offensives s'inscrivent dans l'intention du régime de Kiev de reprendre aux forces russes la ville de Kherson.

Evidemment, cette agitation militaro-médiatique kiévienne sur le front de Kherson coïncide avec une nouvelle rupture du front ukrainien dans le Donbass, en l'occurrence dans le secteur de Donetsk, où, après Peski libéré début août, les forces alliés ont réussi à prendre pied dans la petite ville de Soledar, un point d'appui de Artemovsk (Bakhmut) dans le Nord Donbass et dans le village de Kamianka, un autre point d'appui ukrainien du bastion d'Avdeevka près de Donetsk.

Mais revenons à Kherson:

Ces dernières semaines, Kiev a multiplié les bravades en annonçant notamment l'imminence d'une "contre-offensive sur Kherson" et l'arrivée de renforts ukrainiens ainsi que la multiplication des bombardements dans la profondeur du dispositif russe laissaient à penser effectivement que quelque chose pouvait se préparer sur ce front Sud qui est le plus vulnérable pour les russes. De son côté l'Etat-Major russe a réagit à cette menace croissante en acheminant également des renforts, en intensifiant également ses frappes logistiques, en renforçant sa défense aérienne et en lançant des pontons mobiles sur le Dniepr pour compenser les ponts bâtis endommagés par les tirs des roquettes HIMARS de l'OTAN.

Lors d'un des derniers SITREP concernant ce front Sud du conflit russo-ukrainien, j'avais rappelé les menaces et les enjeux que représente ce secteur de Kherson pour les deux belligérants. 

Situation générale su front de Kherson au 30 août 2022

Dimanche 28 août, le président Ukrainien Zelensky a convoqué un conseil de défense secret où l'ordre de lancer des opérations offensives sur le front Sud a été donné. Dans la nuit l'artillerie ukro-atlantiste a intensifié ses frappes contre des objectifs de commandement et logistiques situé dans la profondeur du dispositif russe, 

A Kherson, nouveau bombardement du pont Antonovsky
déjà endommagé par des précédents tirs de HIMARS 
Plus en amont, la centrale hydro-électrique de 
Novaïa Kakhovka où se situe le 2ème pont sur
le Dniepr a aussi été à nouveau bombardée.

Le 29 août à l'aube, dans la foulée de cette campagne de bombardements intenses dominée par les systèmes HIMARS de l'OTAN, les forces ukrainiennes ont lancé plusieurs attaques terrestres visant à percer la première ligne russe :

5 corridors offensifs peuvent être définis :
  • A l'Ouest de Kherson, près de l'estuaire du Dniepr, dans le secteur d'Oleksandrovka,
  • Au Nord, dans le secteur d'Andrivka, une tête de pont ukrainienne au Sud de l'Ingoulets,
  • Au Nord Est, sur l'Ingoulets, dans le secteur de Novodmitrivka,
  • Au Nord Est, sur le rive gauche de l'Ingoulets, dans le secteur d'Arkhangelsk,
  • A l'Est sur le rive droite du Dniepr, dans le secteur de Zolota Balka,
Les informations parcellaires rapportent que les combats engagés entre russes et ukrainiens sont très violents et changent des dernières attaques ukrainiennes réalisées jusqu'ici sur ce front Sud.

Une colonne ukrainienne se déplaçant vers 
 vers l'Ouest de Kherson  au matin du 29 août.

Aussitôt, de chaque côté du front les propagandistes ont rajouté au brouillard de guerre régnant déjà logiquement autour des opérations militaires en cours des communiqués victorieux et caricaturant la situation jusqu'au ridicule habituel de leur communication manichéiste, qu'elle soit pro-russe ou pro-ukrainienne:
  • Du côté ukrainien, Kiev annonce avoir cassé la première ligne de défense russe dans tous les secteurs d'une contre-offensive mythifiée et s'être emparé de plusieurs localités jusqu'à atteindre les faubourgs de Kherson dont elle a entamé la capture.
  • Du côté russe, Moscou annonce avoir repoussé toutes les attaques ukrainiennes en infligeant aux forces de Kiev des pertes importantes (plus de 560 soldats, 26 chars, 32 blindés d'infanterie, 2 avions Su-25). 
Comme d'habitude, la réalité est à chercher entre ces deux propagandes souvent pathétiques et surtout il est important de ne pas tirer de conclusions hâtives avant d'infirmer ou confirmer ces opérations en cours et de savoir si les actions ukrainiennes du 29 août sont l'essentiel ou seulement le premier acte d'une offensive plus longue. 

Peu d'informations crédibles et encore moins d'images vérifiées sont déjà parvenues informant la situation actuelle sur la première ligne de ce front de Kherson, en voici cependant quelques unes qui illustre la nature des forces ukrainiennes:

Colonne de vieux M113 étasuniens "offerts" par
l'OTAN à Kiev progressant à l'Ouest de Kherson.

Des volontaires islamistes originaires d'Ichkérie 
(région séparatiste de Tchétchénie vaincue par les 
russes et les tchétchènes pro-russes en 2000) sur
le secteur d'Arkhangelsk, au Nord Est de Kherson.

A Kherson les tensions sont monté d'un cran à cause des bombardements ukrainiens et des ripostes nombreuses de la défense antiaérienne russe, d'un attentat manqué contre un responsable de la police locale et sa famille et d'un accrochage entre les forces de défense russes et un groupe de reconnaissance ukrainien parvenu jusqu'aux lisières de la ville. Cette dernière information a été confirmée dans un communiqué rassurant par par Kirill Stremousov le chef adjoint de l'administration russe de Kherson: "Il y a eu une activation sur Taurida. Mais maintenant tout va bien là-bas, tout est sous contrôle. Toute la menace a été détruite". 

Cette dernière information confirme indirectement les quelques progressions ukrainiennes réalisées à l'Ouest de Kherson car une unité de reconnaissance opère rarement au delà des 5km de son unité d'appartenance.

Echanges de tirs dans le microdistrict Tavrichesky  
(faubourg éloigné de Kherson), le 29 août après-midi

Du côté des forces russes, leurs capacités d'appliquer des tirs de barrage sur les colonnes ukrainiennes progressant à découvert restent dominantes sur la ligne de contact et la majorité des pertes subies par les unités ukrainiennes sont dues à des frappes de l'artillerie et de l'aviation russes.

Ici une colonne ukrainienne abandonnée près de 
Petrovka (Petrivka au NE du front) avec des chars 
T72 M détruits par des tirs de barrage russes 

Bombardement russe sur des blindés à Mirnoye 
près de Blagodatne (Nord de Kherson) ici 1 BMP

Bilan provisoire:

Ce que l'on peut avancer est que les forces russes ont réussi à repousser la plupart des attaques ukrainiennes au Nord-Est de ce front de Kherson grâce à une ligne de défense solide s'appuyant sur la rivière Ingoulets ou sur le Dniepr ainsi qu'un important soutien d'artillerie et d'aviation. Sur ces 3 directions offensives ukrainiennes, les défenses et contre attaques russes ont, à priori, réussi à repousser toutes les actions ukrainiennes.

Cependant, plus au Sud-Ouest il semble que les forces ukrainiennes, au prix de lourdes pertes disproportionnées aient réussi à progresser de quelques kilomètres d'une part vers Kherson le long de l'embouchure du Dniepr et d'autre part à élargir leur tête de pont d'Andrivka au Sud de l'Ingoulets. mais, ne disposant pas d'appuis feu suffisants pour briser les contre attaques russes, les forces ukrainiennes ont rapidement arrêté leurs progressions.

Illustrant indirectement la situation su ce front
Sud, des colonnes ininterrompues d'ambulances
acheminent les blessés ukrainiens vers Odessa
au milieu d'appels urgents pour des dons de sang.

Globalement la ligne de front générale de ce front de Kherson n'est pas rompue, les forces russes s'étant bien préparée s à encaisser des offensives ukrainiennes et les quelques avancées réalisées par les forces de Kiev fautes de moyens suffisants pour les exploiter et même les protéger, risquent de refluer rapidement après s'être s'enterrées provisoirement. On peut envisager que le même scénario opéré sur le front de Kakhovka en mai soit réitéré sur le front de Kherson: laisser sortir les forces ukrainiennes de leurs lignes de défense pour mieux pouvoir les détruire dans les espaces découverts de la steppe. Cependant il faut reconnaître que le rapport de forces a évolué et que s'il est toujours nettement à l'avantage des russes, les ukrainiens disposent de nouvelles capacités non négligeables comme les systèmes d'artillerie longue portée et de précision fournis par l'OTAN et assistés par ses ressources de renseignement aériennes et spatiales. 

Colonne d'HIMARS en transit en Roumanie
(OTAN) début août, et allant probablement 
vers le front Sud du conflit russo-ukrainien.

Ce qui est observé (et que j'avais déjà évoqué précédemment), c'est que si les destructions réussies de certains dépôts, états-majors voies ferrées et ponts russes par les ukrainiens n'ont pas paralysé les approvisionnements russes et encore moins "isolé" les forces déployées au Nord du Dniepr, Il n'en demeure pas moins que les HIMARS de l'OTAN sur ce front russo-ukrainien sont un réel problème militaire mais aussi politique et diplomatique.

D'un avis personnel, je suis convaincu que les systèmes d'armes ultramodernes de l'OTAN pour l'Ukraine sont livrés avec des petits hommes verts aux accents britanniques, français ou allemand maîtrisant déjà parfaitement leur utilisation ...


En attendant de voir l'évolution réelle des opérations militaires en cours dans ce secteur, il convient ici de rappeler quelques éléments caractérisant ce front Sud centré autour des villes de Melitopol sur la route de Marioupol et Kherson, sur la route d'Odessa. 

Forces en présence sur le front Sud, secteur de Kherson
obs: d'autres unités sont signalées sur ce front Sud, comme par exemple la 128ème
Brigade ukrainienne, mais que je n'ai pas pu encore localiser précisément

Tandis que les forces russes et républicaines, dans une concentration des moyens, s'appliquent à faire tomber un par un les bastions ukrainiens dans le Donbass, les ukro-atlantistes agitent devant le nez de l'Etat-Major russe la menace d'une vaste contre-offensive ukrainienne vers Kherson, dans une utopie politique englobant  la Crimée, dans le but premier de diviser les forces alliées et de créer une diversion politico-médiatique cherchant à détourner les regards de l'inexorable effondrement ukrainien dans le Donbass.


De chaque côté, paralyser l'adversaire 

De chaque côté du front de Kherson, Kiev et Moscou appliquent quotidiennement des frappes de précision sur des ressources adverses, principalement des dépôts de munitions, des états-majors, des concentrations de blindés mais aussi des ponts et carrefours logistiques, qu'il soient routiers ou ferroviaires. Cette volonté d'affaiblissement de l'adversaire est ici augmentée de part et d'autre du front,  chacun se préparant à subir une offensive, soit russe en direction de Nikolaïev (ou KrivoïRog) soit ukrainienne en direction de Kherson, et chacun tente de couper les ailes de ces hypothétiques manœuvres ennemies.

Ces différentes vidéos datent du mois d'août

Bombardement russe sur dépôt à Odessa
Bombardement ukrainien sur dépôt à Kherson
Bombardement russe sur état-major à Nikolaïev
Bombardement HIMARS sur le pont Antonovsky

A ces bombardements dans la profondeur de la ligne de front, il convient de rajouter ceux réalisés sur les bases et réseaux logistiques lointains, dans les régions de Crimée et Belgorod par exemple par les forces ukrainiennes ou dans l'Ouest de l'Ukraine par les forces russes.

Quel est le niveau d'initiative des forces ukrainiennes ?

Il serait malhonnête de prétendre, comme nombre de crétins propagandistes, que les forces russes sont coupées en deux par les attaques ukrainiennes ou que les forces ukrainiennes sont complètement détruites, désorganisées et incapables de prendre la moindre initiative sur ce front Sud. Les actions menées par les uns et les autres au cours de ces dernières 48h00 prouvent le contraire.

Premièrement, tout en reconnaissant les dégâts importants causés par les bombardements ukrainiens sur les ressources russes, je balaierai d'un revers de manche le fantasme ukro-atlantiste selon lequel le corps de bataille russe situé sur la rive droite du Dniepr serait complètement coupé de ses bases logistiques arrières et ses renforts éventuels. Les forces russes disposent en effet de moyens de franchissement du génie capables - même dans un débit forcément plus lent - de compenser efficacement l'impraticabilité des 3 ponts bâtis du Dniepr dans ce secteur ( pont routier et pont ferroviaire à Kherson, et pont routier sur le barrage hydro-électrique de Novaïa Kakhovka, à 57 km en amont).

Face aux menaces croissantes ukrainiennes, les forces russes ont renforcé leurs moyens défensifs (notamment antiaériens) diversifier leur réseau de commandement et disperser leurs dépôts logistiques. Sur le terrain, la supériorité de leurs unités de combat renforcée par une attitude défensive moins vulnérable continue à dominer le champ de bataille en écrasant les unités ukrainiennes se mettant à découvert. 

Un obusier automoteur ukrainien de 152mm "Acacia"
battant en retraite sous un tir de contre batterie de 
l'artillerie sur le front de Kherson, le 29 août 2022.

Deuxièmement, les forces ukrainiennes se sont renforcées dans le secteur de Nikolaïev et Krivoï Rog avec principalement 2 corps d'armée (environ 15 000 hommes chacun) récemment constitués mais dont l'entrainement et l'équipement ne sont pas achevés (ce qui explique l'engagement dans les attaques en cours de vétérans et mercenaires étrangers) . 

Les seuls points forts nouveaux des forces ukrainiennes sont d'une part leurs batteries HIMARS qui permettent de réaliser des frappes de précision dans la profondeur du dispositif russe et l'arrivée récente de systèmes antiaériens modernes NASAM 3 et IRIS T également fournis par l'OTAN et dont les rayons d'action (de 40 à 50 km) permettent de renforcer dans des étages supérieurs à ceux des systèmes sol-air portatifs la couverture aérienne de leur zone. Ces systèmes antiaériens ont d'ailleurs, parmi leurs missions principales" de protéger les systèmes HIMARS au moment de leur mise en œuvre.

Sur cette carte du déploiement ukro-atlantiste des systèmes Sol-air NASAM 3 et IRIS T
on peut observer, l'abandon factuel du Donbass et repérer dans l'Ouest ukrainien le
principal corridor d'acheminement logistique par où transitent des aides de l'OTAN.

Les dernières actions ukrainiennes menées sur ce front Sud de Kherson confirment que l'initiative de l'Etat-major de Kiev ne peut pas dépasser l'échelon tactique et prolonger ses efforts dans le temps, que le moindre succès remporté sur le terrain est trop chèrement payé en hommes et matériels pour permettre une quelconque exploitation stratégique. 


Une armée ukrainienne fantasmée

Depuis plusieurs mois on voit converger vers l'Ukraine un arsenal de plus en plus disparate qui complique les formations adaptées et les maintenances et qui va rapidement, avec l'usure des combats, devenir ingérable sur le plan de la logistique. 

Exemple de vidéo propagande ukrainienne
couvrant l'"offensive" menée sur Kherson

L'offensive mené par les forces ukrainiennes sur le front de Kherson, et pour laquelle il leur faudrait lancer des assauts articulés autour d'unités blindées et d'unités d'artillerie mobiles et coordonnées montre au contraire leur incapacité à fournir des brigades blindées complètes et en même temps un appui feu conséquent. 

Pour les unités blindées, la steppe ukrainienne peut donner champ libre à leur déferlement ou se transformer en tombeau s'ils ne disposent pas d'appuis feu
importants pour les couvrir et que leur adversaire lui en dispose à volonté !

Alors que sur le papier les forces ukrainiennes se vantent d'avoir plus de chars de combat aujourd'hui qu'avant février, grâce aux chars russes récupérés et réparés ("officiellement" 280) et à ceux (environ 300) transférés depuis les pays de l'OTAN (notamment des T72 polonais), sur le terrain on n'observe que quelques pelotons de chars, ici et là dédiés à appuyer les unités d'infanterie mécanisées ou motorisées.

En réalité comme le constate lui-même le magazine Forbes, si  sur l'ensemble des fronts,  les 1ère, 3ème, 4ème et 17ème brigades blindées ukrainiennes semblent bien réelles en revanche elles sont fortement diminuées par les combats, et d'autres brigades comme les 5e et 14e brigades semblent n'être que des unités de papier....

La difficulté d'une brigade blindée est qu'elle ne peut se reconstituer aussi rapidement qu'une brigade d'infanterie, Ainsi par exemple, il a fallu 3 mois complets pour reconstituer la 1ère Brigade blindée ukrainienne (T64 modernisés) qui était à Tchernigov (Nord-Est de Kiev) pendant 1 mois seulement  de confrontation avec les forces russes. La 3ème Brigade blindée (T72) quant à elle a perdu toute capacité offensive dans le Donbass et s'est repliée au Nord sur la défense de Kakhovka. La 4ème Brigade blindée (T64) est en train de fondre complétement dans le Donbass où elle est maintenue.


Il ne reste donc, comme seule brigade blindée ukrainienne réellement opérationnelle en tant que force de frappe, que la 17ème Brigade (T64) déployée justement sur la rivière Ingoulets au Nord Est de Kherson et c'est probablement elle qui a contribué à la petite percée réalisée. Les autres chars de combat ukrainiens observés sur ces attaques ukrainiennes sont des petites unités disséminées en appuis de l'infanterie comme ces T72 du secteur de Petrovka qui pourraient appartenir à des unités de la a 5ème Brigade blindée ukrainienne déplacées de Odessa vers Krivoî Rog.

Pour être honnête, force est de constater depuis le début des opérations militaires russes en Ukraine que le narratif russe et surtout celui des français pro-russes est lui aussi infecté par une part de fantasmes aussi ridicules que contre-productifs. Voilà c'est dit !


Un terrorisme ukrainien bien réel

C'est certainement à cause de son impuissance à vaincre "à la régulière" les forces russes que le régime de Kiev multiplie les attentats terroristes sur les arrières du front russe, visant régulièrement des personnalités politiques pro-russes.

Ainsi, dernier assassinat en date, celui d'Alexey Kovalev un ancien député ukrainien de la région de Kherson dont il était un grand producteur agricole, et qui avait pris fait et cause pour la Russie a été tué chez lui, d'un coup de fusil de chasse, ce 28 août dans la ville portuaire de Jelezny.

Avec un accroissement des bombardements terroristes sur les populations civiles du Donbass augmentés, depuis plus d'un mois, par la dissémination massive de mines antipersonnelles sur les quartiers résidentiels; avec les bombardements quotidiens du site de la centrale nucléaire de Zaporodje, avec des attentats visant des personnalités civiles jusqu'au coeur de la Russie comme l'assassinat récent de Daria Douguine... le régime de Kiev a définitivement rejeté toutes les lois et les règles qui subsistent normalement dans toute guerre honorablement menée, et a rejoint avec zèle l'amoralité criminelle de ses parrains occidentaux. 

Dans ce blog, je développe régulièrement les informations concernant ce terrorisme russophobe ukro-atlantiste pour ne pas avoir besoin ici "de remettre une couche" !


En conclusion

Même si je suis convaincu d'un prochain reflux des troupes ukrainiennes devant Kherson et espère même une nouvelle offensive russe vers Nikolaïev, il convient cependant de ne jamais sous estimer son ennemi et les progressions tactiques qu'il réalise, surtout si l'on se rappelle de la stratégie ukrainienne des "sauts de crapaud" réalisée entre 2016 et 2021 sur le front du Donbass et qui a permis, en grignotant la zone grise, d'intensifier l'attrition des forces républicaines et les bombardements des populations civiles du Donbass. 

Il reste l'inconnue des jours d'après qui peuvent s'ouvrir soit sur un reflux des unités ukrainiennes, soit sur une stabilisation de la nouvelle ligne atteinte ou, bien que peu probable, sur une surenchère d'attaques cherchant à prolonger les actions en cours. Ensuite, sur le plan de la guerre psychologique, il ne faut pas perdre de vue que reprendre l'initiative, même la plus minime, nourri cette guerre de l'information qui survole la ligne de front participe à la conduite de la guerre (y compris côté russe où la capture du moindre  village ou quartier fait aussitôt l'objet de communiqués victorieux)).

En attendant sur ce front de Kherson, force est de constater que l'initiative est passée du côté des forces ukrainiennes même si leurs sacrifices disproportionnés par rapport aux acquis réalisés servent plus les fantasmes de la propagande ukro-atlantiste et en retour les perfusions militaires occidentales que les objectifs réels de leur Etat-Major. 

Une raison de plus pour la Russie de détruire ou au minimum rejeter sur leurs bases d'assauts ces kamikazes ukrainiens et d'engager à l'automne une radicalisation de ses opérations militaires pour accélérer la défaite militaire de Kiev et la capitulation de son régime atlantiste aux ordre de Washington qui veut précipiter l'Europe vers un nouveau conflit mondial.

Erwan Castel



lundi 29 août 2022

Des fous furieux !

Impact d'un obus de 155mm de l'OTAN sur un bâtiment de stockage radioactif à Energodar


A quelques jours de l'inspection du site nucléaire d'Energodar par une délégation de 14 experts de l'Agence Internationale à l'Energie Atomique emmenée par son directeur Rafael Grossi, les forces ukrainiennes ont à nouveau bombardé le secteur de la centrale atomique..

Ces bombardements dont les objectifs sont multiples (faire évacuer les forces russes de ce secteur, paniquer la population, diaboliser la Russie...) constitue le pire chantage terroriste organisé par Kiev et qui non seulement prend en orage des dizaines de milliers de familles mais menace également la sécurité européenne.

La majorité des roquettes ukrainiennes ainsi que les drones étant interceptés par une défense antiaérienne russe renforcée, les ukropithèques ont cette fois utilisé des obusiers américains M777 de 155mm positionnés à Nikopol sur la rive opposée du Dniepr. des obus ont frappé des bâtiments où sont stockées de barres combustibles radioactifs, des ressources électriques du fonctionnement de la centrale mais aussi des quartiers résidentiels voisins où 9 personnes ont été blessées.

Sur cette images satellite on peut voir les incendies provoqués par les bombardements 
au niveau des microdistricts 3 et 5 de la ville d'Energodar. Juste au Nord le site de la centrale 
avec, alignés le long du bassin les 6 réacteurs nucléaires où une dizaine d'obus sont tombés.

Concernant le site nucléaire lui-même qui, je le rappelle est la plus grande centrale nucléaire d'Europe, les tirs ont cette fois frappés le périmètre des réacteurs nucléaires, et même si ces derniers ont des coffrages permettant de résister à n'importe quelle type de munition classique, en revanche les bâtiments de stockages des barres de combustibles nucléaires sont nettement plus vulnérables. Et c'est un de ces bâtiments sensibles qui a été touché par les tirs ukro-atlantistes dans la nuit du 28 au 29 août 2022.

Evidemment, les parrains occidentaux ne disent rien à leur sale gosse ukrainien menaçant la sécurité régionale , pire que cela c'est à Moscou qu'ils demandent de retirer du secteur les unités russes qui protègent la centrale nucléaire !

Selon le New York Times, ni les USA, ni la Grande Bretagne qui, avec l'Ukraine accusent la Russie de s'auto bombarder à Energodar, ne participent à l'inspection prochaine de l'AIEA, pas très enthousiasmés de passer pour des cons, des menteurs et des collabos et surtout pour ne pas reconnaître les conclusions de l'enquête,  étouffer la gravité de la situation et la diffusion des informations vraies.

Les occidentaux qui sont les pires nuisibles de la planète sont vraiment arrivés en phase terminale de leur dangerosité !

Erwan Castel

PS : Ironie de la situation: ce 29 août, c'est la journée mondiale contre les essais nucléaires...

Les services de sécurité russes et ceux de la ville
d'Energodar vont lutter toute la nuit contre le feu.

De leur côté les forces russes ripostent sur les 
points de tir ukrainiens repérés sur la rive du
Dniepr en face d'Energodar, près de Nikopol





Les combats pour Kamianka sont en cours

Après avoir fait tomber début août le village de Peski, une des défenses extérieures majeures d'Avdeevka, les forces russo-républicaines ont engagé une nouvelle offensive, cette fois sur  le flanc nord Est du bastion ukrainien, dans l'intention de s'emparer du village de Kamianka qui est un autre point d'appui essentiel mais cette fois protégeant le flanc gauche du bastion ukrainien.

Situation du front d'Avdeevka au 29 août 2022

Au cours des précédentes offensives alliées abordant Avdeevka par son flanc gauche, même si la route H20 a été rendu impraticable aux approvisionnements logistiques ukrainiens et que le contournement d'Avdeevka  par le Nord  a pu être amorcé, les forces ukrainiennes avaient réussi à se maintenir dans Kamianka, repoussant à plusieurs reprises des assauts blindés et d'infanterie menés de la mi juillet à la mi août 2022. 

Motivée par l'intensification des bombardements terroristes sur Donetsk, la destruction de la garnison d'Avdeevka qui initie la majorité d'entre eux est devenue un priorité urgente pour l'Etat-Major russe, et l'arrivée de renforts russes dans le Donbass évoquée dans le précédent article n'y est peut-être pas étrangère.

Depuis 48 heures sous l'appui d'une nette intensification des appuis feux multiples des forces russes, les unités du 9ème régiment d'Infanterie renforcé ont mené des assauts décisifs sur Kamianka jusqu'à finalement prendre pied dans l'Est du village. 

Sur ces séquences vidéos croisées, on peut observer les différentes étapes de l'assaut terrestre mené sur Kamianka dans la foulée des tirs de préparation de l'artillerie :

1 / Préparation offensive par l'artillerie

Face aux positions fortifiées ukrainiennes du secteur de Donetsk qui sont parmi les mieux organisées du front et pour limiter au maximum les pertes lors des assauts lancés contre elles, les préparations réalisées par l'artillerie tusses et républicaine sont particulièrement violentes et prolongées, souvent pendant plusieurs jours et nuit durant.

Bombardement physique où de nombreux postes de tirs et armements collectifs sont détruits en plus des pertes humaines réalisées. Bombardement logistique où les dépôts sont explosés et voies de ravitaillement paralysées. Bombardement psychologique où l'intensité des tirs fragilise l'équilibre nerveux des soldats ukrainiens et désorganise leur chaine de commandement.

Pour ces bombardements, tous les systèmes d'armes sont sollicités, mortiers, obusiers, lance roquettes multiples mais aussi l'aviation d'attaque au sol avec notamment les chasseurs Sukhoï 25 et les hélicoptères KA  52.

L'artillerie alliée en action contre Avdeevka 

2 / Assaut blindé sur l'entrée du village 

C'est le coup de bélier version moderne donné sur la porte de la forteresse. Un assaut particulièrement difficile et risqué par la présence d'armes antichars ennemies potentiellement opérationnelles dans les positions bombardées et celle de mines antichars qui empêchent un assaut en ligne plus efficace  en utilisant les champs bordant la route d'accès.

Lors de cet assaut, les blindés détruisent les positions fortifiées préalablement repérées et travaillent en direct avec les drones d'observation qui les alertent en temps réel des mouvements antichars repérés dans le village.

Les T72 B du 9ème régiment à l'assaut de Kamianka

3 / Assaut de l'infanterie sur le village 

Tout en maintenant leurs tirs canon sur les positions fortifiées ukrainiennes à l'entrée du village, les chars de combat couvrent avec leurs mitrailleuses de bord l'avancée des unités d'infanterie qui doivent à leur tour franchir le découvert pour aborder le village. Ici encore, l'appui renseignement des drones est essentiel pour diriger et coordonner les progressions amies et prévenir les réactions ennemies.

Autre vue de l'assaut avec l'arrivée de l'infanterie 

4 / Combats dans la zone urbaine du village

Les unités d'assaut, une fois arrivées aux premières maisons du village, doivent alors engager les groupes ennemis mais aussi déjouer les mines et les pièges qu'ils ont mis en place dans les rues et les maisons. Cette phase de l'assaut peut-être la plus meurtrière car pour réussir elle doit rester dynamique au maximum et coordonnée avant d'être sécurisée. 

Dans cette phase offensive on peut observer l'utilisation des chars de combat, soit entant qu'artillerie d'appui mobile soit pour déplacer rapidement des groupes de combats d'un secteur à l'autre sous le couverture de leurs armes de bord.

Lorsque les belligérants, alliés ou ukrainiens, fixent des unités adverses trop résistantes, ils peuvent demander si possible un tir de barrage souvent réalisé par leurs mortiers proches et rapides, avant de poursuivre l'attaque ou mener des contre attaques.  Certains de ces tirs de mortiers peuvent également appuyer un décrochage d'une position intenable ou couvrir l'évacuation de blessés par exemple.

Combats d'infanterie dans Kamianka 

Dans cette autre vidéo de l'assaut sur Kamianka,
on peut voir l'intensité des bombardements et des
combats, les blessés évacués sous les tirs et, au 
delà de l'étang, Avdeevka et à l'horizon, Donetsk.

Ailleurs sur l'ensemble du front de Donetsk, les forces alliées maintiennent une pression offensive en augmentation sur tous les secteurs ukrainiens, depuis Vougledar au Sud jusqu'à Avdeevka au Nord en passant par Marinka et Krasnogorovka à l'Ouest.

Si les jours prochains, la libération de Kamianka est achevée et sécurisée alors les prochains combats pourront se porter sur les défenses même d'Avdeevka, le franchissement de la ligne de défense constituée par la route H20 étant terminé. 

En marron, le secteur des combats pour le contrôle de Kamianka 

Mais l'idéal, pour assurer les prochaines offensives sur Avdeevka serait de couper les dernières voies d'approvisionnement de sa garnison (estimée à 10 000 hommes au minimum), soit par un enveloppement par le Nord soit par un prolongement de la percée de Peski jusqu'à Pervomaïske, ce qui permettra de réaliser un encerclement opératif des routes venant de Krasnoarmeïsk et Dnipropetrovsk.

Tout comme lors des opérations militaires précédentes, comme l'offensive sur Peski par exemple, je me refuse à annoncer ce qui n'est pas confirmé sur le terrain et suivre ici les excitations propagandistes qui a
nnoncent prématurément la libération républicaine du village, ou fantasment sur la résistance de sa garnison ukrainienne. 

La guerre n'est pas un match de foot observé par des supporters vautrés dans leurs fauteuils la morve aux lèvres et la binouze à la main, mais une succession de victoires et défaites tissant jusqu'à la paix reconquise une tragédie totale où des hommes meurent et des enfants pleurent. Aussi convient-il selon moi de ne pas sombrer, comme ces commentateurs narcissiques qui, des salons moscovites aux plateaux télé parisiens, se vautrent dans des simplismes fantasmés puérils et qui en dehors du fait qu'ils maintiennent leur public dans une vision manichéiste stupide, finissent même par être contreproductifs pour la cause qu'ils prétendent servir.

Le conflit russo-ukrainien confirme bien dans son évolution que le plus difficile dans une guerre n'est pas de commencer ou d'accepter le combat mais de le terminer réellement sans tout mettre à feu et à sang, surtout lorsque les enjeux et les menaces du conflit sont élargis et exacerbés par des ingérences extérieures incendiaires, comme celles des occidentaux qui pour servir leurs intérêts mondialistes veulent que le déséquilibre géopolitique semé par eux sur le Maïdan dégénéré en chaos total.

Erwan Castel



dimanche 28 août 2022

La 3ème phase stratégique russe se met en place

Chars T90 M du IIIe Corps d'Armée russe en mouvement vers le front du Donbass

Rappel, nous avons observé depuis l'entrée dans le conflit des forces armées russes (24 février) 2 principales phases stratégiques entrecoupées par une pause opérationnelle où les dispositifs ont été réorganisés:

  • Jusqu'en mars, une phase offensive initiale axée sur la rapidité d'exécution, l'étendue et la profondeur du front, ce qui a permis de détruire les capacités offensives ukrainiennes.
  • En avril, une réorganisation du dispositif russe avec notamment un retrait du secteur Nord (secteur de Kiev à Soumy) et un renforcement du secteur centre (Donbass)
  • De fin avril à mi août, une priorité donné à la libération des territoires républicains de Donetsk et Lugansk et à la stabilisation des secteurs de Kharkov, Zaporodje et Kherson.
Depuis le mi-août, et malgré des succès tactiques significatifs, l'Etat-Major russe, face à la résistance des forces ukrainiennes laquelle est principalement rendue possible grâce aux aides militaires de l'OTAN, et pour éviter que le front évolue vers l'enlisement et l'attrition souhaité par Washington, déploie d'importants renforts blindés tandis tandis qu'une intensification de ses bombardement engage la préparation d'une nouvelle phase stratégique offensive.

Nouveau "lot" de HIMARS étasuniens repérés dans un port 
roumain (OTAN) et probablement destiné au front ukrainien, 
pour le renforcer et remplacer ceux déjà détruits par les russes.

Plusieurs réserves opérationnelles terrestres russes, ainsi que des flottes aériennes de combats importantes ont été acheminées le long des frontières ukrainiennes, notamment dans les régions russes de Belgorod (face au front Nord de Kharkov), de Rostov (face au front de Donetsk) et en Crimée (face au front de Kherson).

Ainsi par exemple du IIIe Corps d'Armée russe qui est une réserve opérationnelle forte d'environ 15000 hommes et récemment renforcée, réorganisée et entrainée sur le terrain de manœuvre de Mulino dans la région de Nizhny Novgorod  pour être adaptée aux menaces et contraintes du front russo-ukrainien, Actuellement les premiers convois arrivent dans le Donbass avec des équipements e combat modernes, chars de combat T-80BV, T-90M, BMP3 ainsi des unités de défense antiaérienne et de génie de combat renforcées.

Le 3ème Corps d'Armée russe, après un entraînement 
et une préparation adaptée vient d'arriver aux portes 
du Donbass dans la région de Taganrok (Rostov/Don).

Mortier automoteur de 240mm 2S4 "Tulipe"
arme idéale pour détruire des bunkers 

Systèmes antiaériens BUK 

Sur les autres fronts, au Nord dans le secteurs de Kharkov et au Sud dans celui de Kherson, d'autres renforts russes sont observés en train de se déployer vers les positions ukrainiennes. Certains observateurs estiment que les effectifs de ces nouvelles unité russes sont d'environ 60 000 hommes, ce qui constituerait le renfort le plus important opéré depuis le début des opérations militaires russes. A noter que leurs équipements comprennent de nombreux matériels modernes, ce qui marque également l'évolution d'un engagement qui s'appuyait jusqu'ici sur le vieil arsenal soviétique.

En Crimée, plusieurs convois ferroviaires
ont été vus passant le pont de Kertch et se 
dirigeant au Nord vers le front de Kherson
où de nombreux pontons flottants ont été
posés près des pont bombardés du Dniepr 

Après avoir sécurisé et consolidé les acquis tactiques réalisés au cours de ce mois d'août (notamment Soledar dans le Nord Donbass et Peski au Nord de Donetsk), les forces russo-républicaines ont repris leurs pressions offensives par de nouvelles campagnes de bombardements sur les positions ukrainiennes ainsi que leurs bases logistiques arrière.

Lance Roquette Multiple républicain de 122mm
BM21 "Grad" en action sur le front d'Avdeevka

Si la même stratégie est maintenue, nous allons observer pendant plusieurs jours un écrasement massif continuel des forces de Kiev avant de nouveaux assauts en direction de Artemovsk (Nord Donbass),mais surtout  Avdeevka, Marinka et Vougledar, pour n'évoquer que le secteur de Donetsk et qui est devenu prioritaire à cause de l'intensification des bombardements terroristes sur les populations civiles républicaines.

Carte générale du front de Donetsk avec les principaux axes offensifs

Ces bombardements tactiques alliés réalisés sur la ligne de front sont complétés par des bombardements stratégiques dans la profondeur du dispositif ukrainien, visant prioritairement les dépôts logistiques, les bases aériennes, les Etats majors, les carrefours ferroviaires par où sont acheminés les renforts vers le front....

Tiré depuis la Mer Noire, un missile russe "Kalibr"
détruit un dépôt repéré de roquettes pour HIMARS 
situé à Nikolaïev sur le front Sud, près de Kherson.

En conclusion

Après la pause opérationnelle actuelle qui semble se terminer, nous allons probablement entrer dans une troisième phase stratégique russe visant à finaliser les objectifs immédiats définis dans le Donbass avant les contraintes saisonnières (pluies et diminution des journées) 
  • Au Nord, briser la ligne de défense ukrainienne Seversk-Artemovsk pour pouvoir se engager l'encerclement du grand bastion ukrainien de Slaviask Kramatorsk,
  • Devant Donetsk, desserrer l'étau ukrainien en repoussant les forces de Kiev au minimum jusqu'à  Krasnoarmeïsk (40 km plus à l'Ouest).
Cependant, il n'est pas exclu que l'Etat major russe décide également de relancer des offensives sur d'autres secteurs, comme par exemple Kharkov au Nord ou Nikolaïev. au Sud.

Colonne de blindés russes modifiés avec des 
protections de tourelles destinées à déclencher
prématurément les charges creuses des missiles
antichars de l'OTAN, type JAVELIN ou NLAW.

Ce qui est certain, c'est qu'à l'automne le conflit russo-ukrainien, pour répondre à l'entêtement des occidentaux de vouloir prolonger le sacrifice de l'Ukraine sur l'autel de leur russophobie hégémonique, risque fort de rentrer dans une nouvelle dynamique offensive. Cette phase stratégique nouvelle qui se définira par de nouveaux moyens augmentés mais aussi un élargissement  des objectifs russes et de la destruction d'une Ukraine complétement asservie depuis 2014 et suicidaire depuis cette année, sera probablement même un second format à la fois militaire, juridique et politique de cette "guerre" de l'OTAN contre la Russie et qui lentement mais sûrement poursuit sa métamorphose du "de facto" au "de jure".

Erwan Castel



vendredi 26 août 2022

"La Russie ne peut pas perdre ce conflit"

"Nous sommes sur une guerre hors limites"

Voici une nouvelle analyse du conflit russo-ukrainien en cours et qui est d'autant plus intéressante que son auteur, Hervé Juvin ne peut pas vraiment être considéré comme un "agent du Kremlin", mais au contraire s'impose comme un géopoliticien dépassionné, un intellectuel honnête dont le discours est par conséquent audible au dessus du brouhaha des fantasmes manichéistes agités par des propagandistes de salon qui, de chaque côté du front militaro-politique, rivalisent de courtisanerie stupide.

Une analyse brillante, même si j'y mets quelques petits bémols comme la vision européiste des Etats-nations de l'auteur à laquelle je préfère la vision d'une Europe des peuples.

Bonne écoute !

jeudi 25 août 2022

De quelles règles de guerre parle ce Zelensky ?

A l'annonce de la prochaine tenue à Marioupol d'un tribunal chargé de juger certains membres d'Azov accusés d'avoir commis des crimes de guerre dans le Donbass, le pantin kiévien a poussé des cris d'orfraie clabaudant que ce serait une violations inadmissibles des droits de la guerre et un franchissement d'une ligne rouge rendant impossible toute forme de négociation entre Moscou et Kiev, allant même jusqu'à qualifier la racaille d'Azov, nazie jusque dans ses tatouages "héros de leur patrie" défendant la liberté de leur peuple". Fallait oser ! 

De qui se moque t-on ? 

Azov est une unité militaire reconnue néo-nazie jusqu'en Occident (Centre Simon Wiesenthal, ONU, Amnesty, Droits de l'Homme etc) et même jusqu'au sénat américain qui demandait en 2019 à ce que les armes livrées à l'Ukraine ne finissent pas dans ses armureries. Les considérer aujourd'hui comme des héros (alors qu'ils se sont terrés comme des rats dans les souterrains d'Azovstal) ne relève pas seulement d'une hypocrisie intellectuelle stupide mais surtout d'une collaboration à une idéologie inacceptable et des crimes de guerre confirmés.

Les droits de la guerre par définition ne connaissent pas de ligne de front et doivent être appliqués par tous les belligérants et non agités sur le grand théâtre cynique de la marchandise Après que Zelensky ait donné un de ses numéros  de clown pathétique dont il a le secret, ses soudards, et pour ne citer que 3 de leurs actions réalisées ce 25 août parmi les dizaines de bombardements effectués sur les zones résidentielles républicaines :

  • Tuaient ce matin une mère et blessaient ses 2 enfants âgés de 12 et 17 ans lors d'un bombardement de Gorlovka,
Une mère tuée et ses 2 enfants blessés dans un bombardement 
de la ville de Gorlovka (50 km Nord Donets) , ce 25 août matin 
  • Disséminaient à nouveau à la mi journée des dizaines de mines antipersonnelles sur des quartiers résidentiels de Donetsk,
2 tués et 46 mutilés dont plusieurs enfants, victimes des mines
 "Petal" disséminées par l'armée ukrainienne au mois d'aôut
  • Bombardaient l'usine chimique de production d'ammoniac "Stirol" de Gorlovka lors d'un tir ciblé sur ses dépôts chimiques.
Bombardement ukrainien de l'usine "Stirol", le 
25 août  avec 40 roquettes de 122mm "Grad" 

Depuis 8 ans les forces ukrainiennes bombardent les quartiers résidentiels des populations du Donbass (voir à ce sujet les rapports quotidiens de l'OSCE entre 2014 et 2022)ou ceux de la haute autorité aux droits de l'Homme de l'ONU). Depuis février les mêmes forces ukrainiennes, grâce aux aides de l'OTAN, intensifient et diversifient leurs crimes de guerre en bombardant les sites industriels et même la centrale nucléaire de Zaporodje, en dispersant des mines antipersonnelles aux milieu des populations civiles ou en commettant des attentats terroristes dans des villes étrangères.

Et je ne parle pas des soldats russes et républicains prisonniers, torturés et sommairement assassinés par des soudards ukrainiens se ventant ensuite de leurs crimes impunis sur les réseaux sociaux.

Depuis 6 mois , ce sont des dizaines de vidéos
qui sur les réseaux sociaux ukrainiens montrent 
des soldats russes torturés et exécutés par Kiev

Alors de quelles règles parlons-nous monsieur Zelensky ? 

Ce qui est sûr c'est que vous avez bien appris le fondement de l'hégémonie occidentale qui est de faire porter sa moraline hypocrite par une inversion accusatoire cynique et criminelle 

Au moins dans ce domaine vous savez naturellement jouer votre rôle de clown sanguinaire !

Erwan Castel