lundi 28 novembre 2022

Sur le front d'Artemovsk

Publié sur mon canal Telegram le 28 novembre 

Si les forces alliées à l'assaut de la ville progressent avec difficultés et pertes danscle dispositif ennemi, elles ont néanmoins pris pied dans les quartiers Est de la ville et continuent à l'extérieur son encerclement. 

La bataille urbaine pour le contrôle d'Artemovsk est devenue un enfer pour les forces ukro-atlantistes pour citer les sources ukrainiennes elles mêmes. 

Même le quotidien "The New York Times", décrit la situation militaire sur le front d'Artemovsk (Bakhmut) de catastrophique pour les ukrainiens, complètement saignés par les assauts et les bombardements ininterrompus. Les reporters occidentaux évoquent 250 blessés par jour dans les hôpitaux complètement saturés de l'arrière du front. 

Ce qui signifie, dans le contexte de combats en zone urbaine entre de 50 à 80 tués par jour !

Hémorragie confirmée par l'ukrainienne Elena Galushko.

Pour expliquer pourquoi depuis 2 mois les adversaires s'affrontent avec un tel acharnement meurtrier pour le contrôle d'Artemovsk (Bakhmut)  il faut comprendre que cette ville industrielle, transformée en bastion par Kiev, est: 

1 / la clef de voûte du front ukro-atlantiste à l'Est de Slaviansk/Kramatorsk (État major du Corps de bataille du Donbass).

2 / un important carrefour stratégie routier et ferroviaire ouvrant vers le Nord (Slaviansk), l'Ouest (Konstantinovka) et le Sud (Toresk).

 


La libération d'Artemovsk permettrait à l'Etat Major russe d'engager une nouvelle offensive "en étoile" comme celle qui, à partir de Popasnaya avait provoqué l'effondrement du front de Lisichansk en juillet dernier. 

Les unités d'assaut du groupe Wagner ont réussi 
à prendre pied dans les quartiers à l'Ouest de la
ville, et témoignent de la violence des combats.

Pour Kiev, la chute d'Artemovsk sonnera le glas de son corps de bataille dans le Donbass car Slaviansk et Kramatorsk se retrouveront rapidement en 1ère ligne. 

En attendant l'Enfer aujourd'hui s'appelle Artemovsk !

Le groupe Wagner a même proposé à l'ennemi de capituler pour arrêter ce "hachoir à viande", avec un ultimatum de 24 heures ce 26 novembre.

Proposition refusée par Kiev. 

Donc les combats continuent..."jusqu'au dernier ukrainien" !

Erwan Castel



dimanche 27 novembre 2022

La descente aux enfers continue !

Je dédie cer article à tous les crétins et autres salopards qui hurlent au crime des que les médias occidentaux jettent devant leurs cervelles plates des fantasmes de crimes de guerre russes, dont le ridicule paroxysmique ne fait que prouver le cretinisme de ceux qui les répètent comme un Tartuffe ânonne son credo en lorgnant le fessier de sa voisine.

Aucune guerre n'est propre. Et particulièrement celles qui ont des dimensions de guerre idéologique ou de guerre civile. Or la guerre ukro-atlantiste lancée contre le peuple russe du Donbass en 2014 présente justement ces deux dernières définitions entretenues pour pousser in fine la Russie à intervenir. 

Lorsqu'un crime de guerre est commis, et quel que soit l'uniforme de son auteur, il convient de le dénoncer et le sanctionner et surtout de distinguer précisément sa nature : intentionnelle ou accidentelle, individuelle ou collective, spontanée. ou préméditée etc.... 

Profitant d'une bonne connexion, je partage ici des publications réalisées sur Telegram

Publié le 23 novembre : 

Alors que les médias occidentaux et particulièrement les français, fidèles à leur tradition de collabos, essayent de nous faire croire que les ukrainiens ayant massacré une douzaine de prisonniers russes à Makievka étaient en situation de "légitime défense" de nouvelles vidéos sont publiées sur les réseaux sociaux ukrainiens (ou devrait-on dire "ukropithèques") montrant d'autres exécutions sommaires de prisonniers russes, tués la aussi d'une balle dans la tête.

Les propagandistes occidentaux qui osent prétendre que ce ne sont pas des assassinats,ne méritent que la corde, comme leur prédécesseur le nazi Streicher condamné à Nuremberg pour propagande de crimes de guerre.

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Outre le fait de rétablir la Vérité concernant "qui fait quoi" sur le champ de bataille et surtout en finir avec ce manichéisme occidental au service d'une russophobie hystérique, ces vidéos tragiques permettent de montrer cette inversion accusatoire qui est devenue pour la doxa occidentale millénaire une véritable seconde nature. 

Dans la communication propagandiste occidentale vomissant quotidiennement sur les forces russes, cette inversion accusatoire cherchant à conditionner les foules à la diaboliser la Russie a aussi d'autres objectifs dont principalement : 

  1. Détourner l'attention des défaites ou crimes commis par les forces ukro-atlantistes,
  2. Saboter systématiquement les frémissements diplomatiques évoquant des négociations.

Publié le 27 novembre :

A propos de torture...

Depuis des mois les médias occidentaux ne cessent de nous assommer avec leurs histoires de salles de torture découvertes sur le front...

En voici une par exemple, découverte dans le village de Pologi, sur le front de Zaporodje. 

Oups !

Je ne crois pas que cette salle d'interrogatoire trouvée par les forces russes intéressera les inquisiteurs de BFM TV and Co(ns) !

Erwan

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Pour suivre plus d'informations en temps réel, je vous invite à vous abonner au canal Telegram "Erwan Castel".

Le lien ici : https://t.me/ErwanKastel

Wagner ou la,réalité d'un mythe

La Société Militaire Privée d'Evgeny Prigozhine fidèle de Vladimir Poutine est devenue la bête noire des mondialistes, du néo-colonialisme français en Afrique à la guerre ukro-atlantiste contre la Russie en passant le terrorisme  étasunien au Moyen-Orient.



Ces hommes sont bien plus que des mercenaires attirés par l'appât du gain ou le piment de l'aventure militaire, ce sont les volontaires militaires, politiques et médiatiques pour ce combat existentiel des peuples contre la ploutocratie internationale asservissant les libertés, les traditions et les dignités humaines.

Et, face à la barbarie finale du capitalisme amoral, le temps de la patience et de la pitié est révolu.

La guerre totale contre la pensée unique d'une marchandisation de la Vie a commencé !

C'est le Ragnarök, ce "Crépuscule des dieux" de notre myrhologie rappelant que tout chaos est aussi athanor d'un nouveau cycle paradigmique, et mis magistralement en musique en 1876 par un certain.... Wagner !

Erwan

vendredi 25 novembre 2022

A propos des drones


Sur les réseaux sociaux de nombreuses vidéos quotidiennes montrent le travail implacable des drones de combat sur le front Russo-ukrainien : des quadracoptères modifiés pour larguer des grenades aux drones kamikazes, les drones achèvent leur révolution dans l'art de la guerre.

Un exemple recent parmi tant d'autres:

Un drone de la brigade republicaine "Kaskad"
largue bombarwe des soldats ukro-atlantistes
sur le front d'Ougledar au Sud- Ouest de Donetsk.

A propos des drones

Publié sur Telegram le 25 novembre 2022

Je profite de cette vidéo pour publier ma réponse à plusieurs commentaires pertinents relevant cet usage terrible des drones, bousculant les usages de la guerre moderne et la précipitant plus profondément dans une cruauté froide, invisible et distante...

Je comprends votre commentaire mais nous sommes témoins (et parfois acteurs) également de cette inévitable évolution des armements.

Lorsque l'arbalète apparut sur le champ de bataille la chevalerie d'alors cria à la lâcheté du gueux qui a plus de 100 mètres pouvait transpercer l'armure du noble. Puis ce furent les mousquets, les couleuvrines, l'aviation qui progressivement éloignèrent les combattants jusqu'à ce qu'ils soient invisibles à à chacun.

Que dirait un spartaite d'un sniper comme moi qui travaille jusqu'à 700 m de distance en moyenne ?

Le drone nous bascule dans le conflit du XXIème siècle avec une perte des exigences et qui forgèrent pendant des millénaires les valeurs guerrières mais aussi celles du courage et du sacrifice grâce auxquels les peuples défendent leurs dignités. 

La technologie après avoir protégé les soldats risque effectivement de protéger les faibles et les lâches qui s'accrocheront demain les mérites de la victoire  sans jamais avoir pataugé dans la boue, la merde et le sang, sans voir son ennemi en face et pire : sans jamais avoir à affronter leur propre peur.

Cette hyper technologie qui, à court terme nous offre des résultats positifs sur le champ de bataille va rapidement deshumaniser la guerre et en la vidant de toute sa dimension éthique, l'homme moderne dégénéré après l'avoir idéologiser va maintenant la banaliser.

Nous allons rentrer malheureusesment une permanence de conflits de plus en plus meurtriers où les vainqueurs ne seront pas ceux qui ont le plus de courage mais ceux qui ont le plus de fric pour produire ces machines sans soldats.

Sans soldat, cela veut dire sans courage, sans peur, mais aussi sans fraternité ni compassion.... et donc des guerres sans lois ni paix.

Et les "barbares" du passé nous apparaîtront alors pour ce qu'ils étaient vraiment : des Hommes dans toute la noblesse d'une dimension animale conservée...

Erwan

Une guerre contre nature

Une fraternité d'armes européenne, de l'Atlantiqie à l'Oural.

Le conflit qui fait rage entre Occident et Eurasie est une "guerre contre nature" et à plus d'un titre car elle oppose autant des peuples appartenant au même monde slave qu'à cette Europe civilisationnnelle qui justement s'est forgée sur une destinée commune et une amitié Est-Ouest face aux hégémonies des nationalismes centraux.

Aujourd'hui nous assistons à la trahison des peuples européens dans leur asservissement suicidaire au marché mondial. 

La Russie, pour préserver l'héritage civilisationnel commun, a accepté de se jeter dans ce combat existentiel et à mort pour détruire cet Occident dégénéré qui a pris en otage l'Ouest de l'Europe depuis des siècles dans un asservissement progressif au pouvoir de l'argent...

Il est temps que les peuples européens se dressent contre ces etatismes occidentaux mortifères qui aujourd'hui les sacrifient toujours et encore sur l'autel d'une marchandise devenue mondialiste.

Publié sur Telegram 

Le 24 novembre 1942 naissait l'escadrille "Normandie Niemen" ce haut symbole de la lutte contre le nazisme et à travers lui contre tout nationalisme communautaro-centré. 

Mais Normandie Niemen, qui est le régiment français le plus décoré de l'Histoire, c'est aussi et surtout l'exemple héroïque de cette fraternité des peuples européens qui, par delà les idéologies politiques, savent s'unir pour défendre leurs libertés et leurs traditions racinaires.

Enfin Normandie Niemen c'est la clef de voûte de cette amitié franco-russe qui naquit en 1051 avec le mariage entre Henri 1er. Roi de France et la princesse Anna Iaroslavna, fille de Iaroslav le sage grand prince des Rus de Kiev, Rostov et Novgorod qui donneront naissance à l'empire russe.

Mais cette amitié franco-russe malgré les alliances militaires des deux guerres mondiales, est détruite depuis le XIXe siècle par le capitalisme, hier, nationaliste britannique (Crimée), puis mondialiste étasunien (guerre froide et Ukraine)...

Réveillez vous !

Erwan Castel

vendredi 18 novembre 2022

Crime de guerre ukrainien revendiqué

Une vidéo est apparue il y a quelques jours su les réseaux sociaux montrant un groupe de soldats russes tués dans la cour de maisons dans le secteur de Makievka, sur le front de Lougansk (ne pas confondre avec l'autre Makievka près de Donetsk).

Un drone repère une dizaine de corps de soldats russes

J'avais évoqué alors sur mon canal d'information continue Telegram que l'alignement et les postures des corps ne correspondaient pas à description initiale ukrainienne se vantant du  résultat d'un tir de mortier de 120mm. 

La confirmation qu'il s'agit bien d'une exécution sommaire de prisonniers est venue d'un soldat du groupe ukrainien qui a fait une vidéo des derniers instants avant le massacre.

Au moins 11 soldats russes ont été exécutés. Le massacre des prisonniers a été perpétré par des militaires de la 80e brigade d'assaut aéroportée des forces armées ukrainiennes

Grâce à leur propre vidéo certains des assassins ukrainiens ont été identifiés: 2 d'entre eux sont originaires de Novovolynsk, Arthur Bortnichuk et Nazar Mikhailovsky. A noter que ce sont des combattants des forces régulières ukrainiennes et non d'unités spéciales, du Secteur Droit néo-nazi ou de mercenaires.

Alors que les ukro-atlantistes nous sortent de nouvelles fables victimaires à Kherson, les médias occidentaux feraient mieux de regarder les véritables crimes de guerres bandèristes et rapportés par leurs propres auteurs...

Erwan Castel

mercredi 16 novembre 2022

La dernière hystérie occidentale


Dans la nuit du 15 au 16 novembre, les forces russes ont réalisé la plus puissante campagne de bombardements sur les ressources énergétiques ukrainiennes jamais réalisée depuis me commencement des opérations militaires russes. 

Or voici que surgit au milieu des explosions entraînant encore plus profondément les ukro-atlantistes dans l'obscurité de leur obscurantisme un cri d'alarme hystérique : "la Russie a bombardé la Pologne !"

Les faits 

Effectivement minimum un missile est tombé de l'autre côté de ka frontière, côté Pologne dans le secteur d'une voie ferrée, et tuant à priori 2 civils, sans compter les destructions. 

L'incident s'est produit à proximité de la ville de Hrubieszow dans la voïvodie de Lublin, près du village de Przewodów


Aussitôt, comme on peut s'en douter, l'orchestre médiatique de la bien pensance a joué sa mélodie préférée "À l'ours !" en La majeur.

Alors que même les USA ont déclaré que l'identité russe du missile étant tombé côté polonais "n'était pas confirmée"  un vent d'hystérie russophobes'est levé en Pologne. Tandis que les médias accusent, comme de mal entendu, la Russie, le 1et ministre polonais Morawiecki a convoqué une réunion du conseil de sécurité d'urgence du gouvernement.

Du côté du "Bandéristan", Zelensky, dans une interprétation zélée de son rôle hollywoodien à déclaré:

"Tirer des missiles sur le territoire de l'OTAN... C'est une attaque de missiles russes contre la sécurité collective ! C'est une escalade très importante. Nous devons réagir"

Du côté de l'OTAN, un communiqué a annoncé qu'une réaction sera étudié en fonction des conclusions de l'enquête.....polonaise !


Pourtant les premières photos des débris du missile tombé sur les lieux sont sans conteste ceux d'un missile antiaérien S 300, donc appartenant à la défense antiaérienne ukrainienne et qui vraisemblablement après avoir raté sa cible est allé finir sa course du côté polonais. 

Ce type d'incident est monnaie courante lorsqu'un conflit se déroule à proximité des frontières d'un pays tiers. 

Un des débris repéré sur le site polonais 


Pour comparaison des débris confirmés de missiles S300 

Il s'avère que ce n'est pas la première fois que des missiles S300 ukro-atlantistes ayant manqué leurs cibles tombent sur la Pologne, provoquant victimes et destructions...

Aussitôt la Russie a réagit par une déclaration de son ministère de la Défense :

"Les déclarations des médias et des responsables polonais selon lesquelles des missiles "russes" seraient tombés près du village de Przewodów n’est qu’une provocation délibérée visant à aggraver davantage la situation.

Il n'y a pas eu de frappes effectuées par des armes russes contre des cibles près de la frontière entre l'Ukraine et la Pologne.

Les images des débris de missiles publiées par les médias polonais depuis le village de Przewodów n'ont rien à voir avec les moyens de destruction russes."

A qui profite l'hystérie ?

Or  cette fois l'affaire est montée en épingle par les ukro-atlantistes.... juste au moment où, dans les coulisses du G 20, de plus en plus de voix diplomatiques réclament des négociations pour mettre fin au conflit.

La dernière fois que la porte des négociations a été entrouverte, fin mars à Istanbul les magiciens mondialistes nous ont sorti de leurs casques le massacre de Boucha qui l'a aussitôt refermé.

Vous me suivez ?


En attendons, résumons :

Cette Ukraine qui, sur ordre de Washington. réclame à corps et à cris son intégration au sein de l'OTAN à donc tiré (peut-être involontairement) des missiles sur la Pologne... membre de l'OTAN !

L'Occident est devenu un refuge pour psychopathes !

Erwan Castel




jeudi 10 novembre 2022

Une cicatrice sur le coeur

Parmi les hypothèses que j'évoquais dans mon dernier article sur Kherson, la pire, c'est a dire le retrait des forces russes de Kherson a été choisie par le général Sourovikine, ce 9 novembre 2022. 

Mais ce général d'experience arrivé depuis 1 mois avait-il vraiment le choix ? 

Malheureusement il semble que non. Car Sourovikine a hérité des fruits pourris de cette  stratégie du "trop peu trop tard" qui caractérise de mars à octobre ces "opérations spéciales" russes en Ukraine...

Ce retrait probable des forces russes de leur tête de pont sur la rive droite au Nord de l'embouchure du Dniepr flottait dans l'air de plus en plus lourdement depuis quelques jours et les optimistes dont je suis avaient du mal à lui accorder de la crédibilité, tout en l'évoquant dans sa dimension catastrophique.

Voici ma réaction. "à chaud" publiée sur mon canal Telegram où je m'efforce d'informer tout au long de la journée des événements liés à ce conflit.

MERDE !

L'Etat-Major russe vient d'annoncer l'abandon imminent de Kherson ! 

SOUROVIKINE : "En raison des bombardements constants, Kherson et les colonies adjacentes ne peuvent pas être approvisionnées et fonctionner, la vie des gens est constamment en danger — L'option la plus rapide est d'organiser la défense le long de la ligne de démarcation du Dniepr — La décision de défendre sur la rive gauche du Le Dniepr n'est pas une tâche facile, en même temps, nous maintiendrons la vie de nos militaires et l'efficacité au combat du groupement de troupes . - La manœuvre sera effectuée dans un avenir proche"

CHOÏGOU : "Je suis d'accord avec vos conclusions et propositions. Procéder au retrait des troupes."

C'est le résultat de cette stratégie du "trop peu trop tard" que je dénonce depuis mars 2022.

1/ Retrait de Kiev, Tchernigov, Soumy...

2/ Défaite à Balaklaïa

3 / Retrait d'Izioum et Koupiansk

4 / Défaite à Krasni Liman 

5 / Et là, retrait de Kherson !

Des dents vont grincer et parler de trahison !

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Je ne reviendrai pas ici sur les réactions passionnelles en avalanche qui ont fusé sur les réseaux à l'annonce du retrait de Kherson. Toutes ces réactions, que je salue, depuis celles qui défendent aveuglément le fantasme d'une stratégie russe sans faille à celles qui versent dans un fatalisme sombre et défaitiste, démontrent l'intérêt et une prise de conscience lucide des enjeux et des menaces que ce conflit fait peser sur l'Europe et même le Monde.

Pendant cette nuit blanche passée à mon poste à surveiller un horizon grondant dans les premiers frimas de l'hiver, je n'ai pas cessé de ressasser ce choc majeur que constitue le retrait de Kherson:

Kherson est le chef lieu administratif cette région éponyme située au Nord de la Crimée et le seul centre régional à avoir été libéré par l'armée russe dès le 2 mars 2022 soit 1 semaine seulement après le commencement des opérations militaires en Ukraine.

Voyons pour commencer les réactions de 2 hommes qui sont connus pour ne pas garder leur langue dans leur poché :

SUR LE RETRAIT DE KHERSON:

Tout d'abord Yevgeny Prigozhin, le patron de Wagner, a commenté la décision du retrait des troupes russes de Kherson

« Ni moi ni les groupes Wagner à Kherson ne se sont rendus. Bien sûr, ce n'est pas une étape victorieuse dans cette guerre, mais il est important de ne pas agoniser, de ne pas se battre dans la paranoïa, mais de tirer des conclusions et de travailler sur les erreurs. Et ensuite comprendre qui a raison, qui a tort et quelle est l'essence du problème.

Sourovikine doit retirer ses troupes et sauver des milliers de soldats qui sont en fait encerclés sur le territoire ennemi, qui est complètement coupé des voies d'approvisionnement. Qui et pourquoi a donné des instructions pour prendre cette position est une autre question.

La décision prise par Sourovikine n'est pas facile, mais il a agi comme un homme qui n'a pas peur des responsabilités. Il l'a fait de manière organisée, sans crainte, prenant sur lui l'entièreté de la prise de décision.

Je tiens à souligner que l'opération de retrait des troupes est toujours extrêmement difficile. Tourner le dos à l'ennemi est impossible pour quitter la position.

Le retrait des troupes avec des pertes minimes est la plus grande réussite de Sourovikine, il ne fait pas honneur aux armes russes, mais met l'accent sur les qualités personnelles du commandant.

Lorsque Sourovikine a été nommé à ce poste, il a parfaitement compris ce qui se passerait en octobre-novembre et savait parfaitement quelles seraient les étapes à venir."

Ensuite, le Président de la Republique de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, qui a également soutenu la décision du général Sourovikine de retirer les troupes de Kherson:

«Kherson est une zone très difficile sans la possibilité d'un approvisionnement régulier et stable en munitions et la formation d'un arrière solide et fiable. Pourquoi cela n'a-t-il pas été fait dès les premiers jours de l'opération spéciale ? C'est une autre question.

Mais dans cette situation difficile, le général a agi avec sagesse et clairvoyance - il a évacué la population civile et a ordonné un regroupement"

Ceci dit, ce retrait reste une cicatrice au cœur que l'Etat Major devra rapidement soigner car: 

Kherson est un symbole politique 

Cette ville de près de 300 000 habitants est aussi un symbole de l'histoire et l'identité russes de cette rive septentrionale de la Mer Noire. Fondée en 1778 par le prince Potemkine sous l'égide de l'impératrice Catherine II, cette ville devient le centre administratif et culturel de la Novorossiya abritant également les chantiers navals d'où sortira la première flotte russe de la Mer Noire, basée à Sébastopol. Potemkine sera d'ailleurs inhumé en sa cathédrale apres sa mort.

 Kherson est un point stratégique 

Située sur la rive droite du Dnieor et à proximité de son embouchure, cette ville est essentielle pour protéger les accès continentaux vers la Crimée, mais aussi organiser des offensives en direction de Nikolaïev puis Odessa ainsi que vers Krivoï Rog, 

Enfin il ne faut pas oublier que Kherson est indissociable des rares franchissements existant par dessus le Dniepr dans ce secteur 2 routiers et 1 ferroviaire), et du barrage hydroélectrique de Kakhovka d'où part également le canal de Crimée alimentant la péninsule russe en eau potable. 


Pourquoi cette humiliation

Appelons un chat un chat et une défaite, même anticipée par un retrait volontaire, une defaite. Mais au lendemain des discours patriotiques célébrant le rattachement référendaire de cette région à sa Mère Patrie, son abandon est même ressenti par beaucoup comme une humiliation, et à juste titre.

Je pense qu'avec Kherson, la Russie paie le prix fort de la demi mesure de sa stratégie que j'ai résumé depuis mars à ce "trop peu, trop tard", auquel se rajoutent les inevirables dysfonctionnements et impérities  d'un commandement (englué dans une rigidité proceduriale) déouvrant les modes opératoires d'un nouveau type de conflit pour lequel les forces ukro-atlantistes se préparaient depuis 8 ans. 

Pour rester sur ce front de Kherson, le retrait auquel nous assistons était prévisible du moment où les forces russes n'avançait plus au milieu d'une steppe ressemblant à un champ de tir sans localités ou coupure naturelle pour y solidifier une vraie défense. 

La fragilité de cette tête de pont russe était prévisible dès mars, lorsque les colonnes russes, trop peu nombreuses avait échoué à prendre le contrôle de Nikolaïev en traversant, plus en amont le Boug Méridional sur laquelle cette ville est posée comme un verrou sur la route vers Odessa. Non seulement Nikolaïev est resté sous le contrôle des forces ukro-atlantistes mais elle est devenue la base arrière de toutes leurs offensives sur Kherson commencées fin août 2022.

Par manque d'effectifs, l'Etat Major russe en concentrant ses moyens offensifs sir le Donbasd a pris le risque de laisser pourrir les situations bancales des fronts Nord et Sud. Et devant les difficultés à progresser dans le Donbass cesx2 fronts latéraux ont fini par céder, d'abord dans le Nord en septembre, puis en octobre dans le Sud. Et avant que n'arrivent les renforts des mobilisés appelés trop tardivement  pour compter les brèches.

Et maintenant ?

Alors que les pluies embourbaient les offensives ukro-atlantistes, que les forces russes leur infligeaient des pertes de plus en plus lourdes, le général Sourovikine a suand même décidé du rerait de la rive droite du Dniepr, donc de Kherson. 

Il est clair qu'il y a derrière cette "décision difficiles" pour reprendre mes termes du Chef d'Etat Major des ordres politiques s'inscrivant certainement dans le cadre d'accords "secrets" entre Moscou et Washington, et qui vraisemblablement ne dureront que le temps du dépouillement des votes du Midterm étasunien

Sur le front, nous entrons dans la période boueuse et, à part dans les villes, peu de mouvements operatifs sont à attendre avant l'arrivée du général Hiver "durcissant la steppe devant les pas des chevaux"

Pendant cette période, le général Sourovikine réorganiser ses corps de bataille qui seront alors renforcés par les renforts arrivant pour, je l'espère de tous mes vœux lancer cette offensive d'hiver dont les russes ont le secret, libérer ma totalité du Donbasd et reprendre Kherson jusqu'à Odessa, sans ou lier Karkhov...

Mais  ne faudra pas trop tarder car le temps profite aussi à l'ennemi et la cicatrice sur le cœur saigne.

Erwan Castel



dimanche 6 novembre 2022

" Qui n'avance pas recule !"

Camion tactique ukro-atlantiste de fabrication étasunienne 
OSHKOSH FMTV M1083 détruit sur le front de Kherson

La situation sur le front est toujours très tendue, pour les forces ukro-atlantistes sur le front Nord et celui du Donbass, pour les forces russes sur le front de Kherson, car toute stratégie défensive, fasse à un ennemi qui veut conserver coûte que coûte" une initiative opérative et dispose de réserves pour faire renouveler ses attaques, a ses limites dans le temps des attritions réciproques.

Ainsi pour les forces ukrainiennes du secteur d'Artemovsk qui finissent par céder progressivement devant les coups de boutoir des forces russes et alliées mais aussi pour les forces russes qui, autour de Kherson arrivent également au terme de leur stratégie défensive face aux sempiternelles attaques suicidaires ukro-atlantistes et à l'attrition sur leurs arrières menées par les frappes des HIMARS. 

Même si globalement la ligne de contact n'a pas bougé, à part quelques avancées réciproques de quelques centaines de mètres ici et là, on sent dans plusieurs secteurs s'approcher un point de rupture du front, soit en faveur de Kiev, soit en faveur de Moscou. 

Sur le front de Kherson 

Le front Sud dans la direction de Kherson reste la région militairement - et politiquement - la plus tendue actuellement.

Le 5 novembre, plusieurs attaques ukro-atlantistes en direction de Kherson ont été repoussées dans les secteurs de Sablukovka et Sukhanovo. Dans ces combats les forces de Kiev ont eu environ 80 soldats de tués et on perdu 7 véhicules blindés.

Mais ces dernières heures, les forces ukro-atlantistes ont à nouveau déployé vers la première ligne des concentrations de blindés, tandis que leur artillerie intensifie ses frappes sur les positions russes. L'aviation tactique ennemie (hélicoptères et avions d'attaque au sol) a également augmenté ses activités de bombardements.

Colonne d'infanterie motorisée ukro-atlantiste au
Nord de Kherson équipée avec des VAB français

La menace de nouvelles attaques vers Kherson a été confirmée par le chef adjoint de Kirill Stremousov l'adjoint du responsable de l'administrationrégionale. 

Les 3 principaux secteurs concernés par ces préparations offensives ukro-atlantistes sont ceux d'Aleksandrovka,  Blagodatnoye, et Andreevska où, sur ce dernier secteur, les positions russes de Bezimiennoe et Karlo Marksovski ont déjà subi des assauts. ️

De part et d'autre de leur tête de pont sur la rivière Ingoulets, un affluent du Dniepr au Nord Est de Kherson. Deux colonnes ukro-atlantistes se dirigent sur son flanc gauche vers Davidov Brod avec notamment une vingtaine de chars de combat et sur son flanc droit vers Snigerovka avec plutôt des véhicules de combat d'infanterie. L'objectif de ces mouvements s'ils donnent effectivement l'assaut semble etre de  vouloir élargir la tête de pont sur l'Ingoulets et repousser la ligne de contact plus vers Kherson.

Sur la rive droite (Nord) du Dniepr l'artillerie ukro-atlantistea également intensifié ses tirs sir les positionsrusses des secteurs de Berislav et Duchanoye, au Nord Est du barrage hydroélectrique de Kakhovka qui subit toujours(ainsi que la ville proche de Nova Kakhovka) des tirs de roquettes "HIMARS".

De leur côté, les forces russes, qui ont préparé les localités pour des batailles urbaines engagent des tirs de barrage et de contre batterie et repoussent les premières attaques.

La pression ennemie se fait donc toujours dans la région située au Nord Est de la ville de Kherson, entre l'Ingoulets et le Dniepr, où une éventuelle percée au niveau de la tête de pont d'Andreevka, en les menaçant d'un chaudron potentiel, forcerait les forces russes positionnées au Nord de Kakhovka à se replier vers Le Sud Ouest en direction de Kherson.

Le général Sourovikine a récemment évoqué la probable et prochaine "prise de décisions difficiles"...

Soit:

- Repli militaire - et revers politique majeur - sur la rive gauche du Dniepr ?

- Engagement de combats urbains coûteux en hommes et logistique (difficile a assurer) ?

- Contre offensive en direction de Nikolaïev ou Krivoï Rog avec un part d'inconnue ?

On pourrait aussi imaginer un maintien "coûte que coûte" de la ligne de front actuelle mais qui, à  moyen terme, mènerait à une attrition réciproque, compte tenu des difficultés de ce terrain plas et ouvert pour y organiser une défense solide et protégée


Quelles pourraient être ces "décisions difficiles" évoquées par Sourovikine ?

L'avenir proche va nous le dire.

Pour ma part je pense que la meilleure défense c'est l'attaque car lorsque les pressions offensives subies sont maintenues "celui qui n'avance pas, recule."

Erwan

samedi 5 novembre 2022

"On marche sur la tête"


Ce 4 novembre, comme chaque année une résolution proposant de "combattre toute glorification du nazisme et du néo-nazisme" a été présentée au vote de l'ONU par la Fédération de Russie. 

Comme chaque année, les USA, l'Ukraine et 50 autres pays ont voté contre,15 se sont abstenus, TOUS OCCIDENTAUX !, tandis que 105 États ont voté pour. 

MAIS,

Le système des votes à l'ONU est verrouillé par la bien pensance : 

Un projet de résolution doit recueillir le vote affirmatif de minimum 9 des 15 membres du Conseil de l'ONU parmi lesquels les 5 membres permanents: la Chine, la France, la Fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord et les États Unis d'Amérique. 

Aujourd'hui les 10 autres membres (élus pour 2 ans) sont l'Albanie (2023), le Brésil (2023), les Émirats arabes unis (2023), le Gabon (2023), le Ghana (2023), l'Inde (2022), l'Irlande (2022), le Kenya (2022), le Mexique (2022), la Norvège (2022). 

Soit pour ce vote précis : SEULEMENT 8 "POUR" la résolution qui par conséquent contre le sens commun le plus évident n'est pas passée !

On comprend mieux la dimension idéologique du soutien de l'Occident au régime bandériste de Kiev. La honte totale pour ces pays qui se prétendent "démocraties droitdelhommistes" et héritières du sacrifice des aïeux contre la barbarie nazie.

Soudard d'un bataillon nationaliste ukrainien 
sur le front du Donbass en 2017

Et pendant ce temps là en "Banderistan"...

Sûrs de leur absolution occidentale soutenant fanatiquement leur résurgence du nazisme en Europe, les ukro-atlantistes du régime de Kiev multiplient les hommages rendus aux criminels nazis tandis que leur soldatesque suit les voies sanguinaires de leurs mentors du IIIème Reich.

Un exemple parmi tant d'autres :


Il y a 95 ans, un tribunal français a acquitté Sholem Samuel Schwarzbard pour l'assassinat du leader nationaliste ukrainien Symon Petlioura, coupable d'avoir organisé des pogroms contre les Juifs en Ukraine. Au moins 50 000 personnes ont été tuées lors de ces pogroms et plus de 300 000 enfants sont devenus orphelins.

En 2009, le régime de Kiev a émis une pièce de 2 hryvnias avec le portrait de Symon Petlioura dans le cadre de la série «Personnalités éminentes de l'Ukraine». Cette série comprend également des pièces avec les portraits de Stepan Bandera, Roman Choukhevytch et d'autres criminels nazis.

L'histoire ne s'arrête pas là. En 2017, un monument à la mémoire de Symon Petlioura a été inauguré dans la ville ukrainienne de Vinnitsa.

Mais pour moi, le pire dans cette histoire sordide qui vient d'achever une métamorphose de 8 ans pour imposer une nouvelle guerre européenne, c'est l'apathie des populations européennes, soumises jusqu'au suicide mental - et bientôt physique si le conflit continue de s'étendre - jusqu'à insulter leurs valeurs civilisationnelles pour lesquels des millions de personnes ont été tuées et se sont battues... il y a seulement 3 générations !

L'Europe risque de disparaître aussi dans la décadence accélérée d'un Occident dégénéré !

Erwan Castel