Depuis bientôt 6 ans des femmes et des hommes meurent dans une guerre du Donbass qui n'en finit pas de secouer l'Europe, épicentre d'une nouvelle fracture Est-Ouest près de 30 ans après une guerre froide. Et pour cette guerre très localisée dans son activité mais aux menaces et enjeux internationaux, on observe de part et d'autre du front une radicalisation d'idéologies nationales mais qu'il est cependant impossible de réduire à de simples nationalismes s'affrontant idéologiquement et militairement sur fond de crise ukrainienne.
Car d'un côté comme de l'autre, les objectifs concrets aussi bien que les visions sociétales pour lesquels les belligérants s'affrontent dépassent largement leur territoires revendiqués pour atteindre le niveau d'un affrontement métapolitique opposant un monde unipolaire occidental organisé autour de la fluidité d'échanges capitalistes à un monde multipolaire russe bâti sur la solidité de son histoire et ses traditions identitaires héritées. Et l'une comme l'autre de ces visions ontologiques opposées s'appuient sur le sentiment d'appartenance de l'Homme à un espace géographique pour mobiliser à leurs profits des forces humaines vives, tant politiques, sociales que militaires.
Loin de moi l'ambition de faire ici une critique du nationalisme en général, je n'en ai pas les compétences et surtout parce que cette analyse est très complexe du fait que chaque nationalisme exprimé est unique dans ses racines historiques et idéologiques autant que ses mythifications et instrumentalisations politiques.
Cependant force est de constater que la crise ukrainienne dans son ensemble et la guerre qu'elle a provoqué dans le Donbass sont un champ d'observations intéressantes sur ce sujet des nationalismes, et je me propose ici d'en partager quelques unes.
Nostalgiques réactionnaires contre révolutionnaires conservateurs
De l'aveu même des occidentaux, le coup d'Etat du Maïdan s'est appuyé pour renverser le gouvernement Ianoukovitch début 2014, autant sur les soutiens politico-médiatiques et financiers des occidentaux que sur la violence des groupes paramilitaires nationalistes ukrainiens, renforcés par des agents des services étasuniens et des mercenaires étrangers.
Et pendant cet hiver 2013-2014 s'est réalisée l'alliance idéologiquement improbable de nationalistes néo-nazis avec la ploutocratie des démocraties occidentales et ses oligarques juifs ukrainiens. Mais fomenter ce type d' "alliances contre nature" n'est pas une nouveauté pour l'impérialisme anglo-étasunien, et il suffit d'observer toutes ses connexions complices avec le salafisme idéologique et terroriste (de la création de l'Arabie Saoudite à l'encadrement récent des djihadistes en Syrie en passant par les talibans d'Afghanistan dans les années 80 etc.) pour s'en convaincre.
Le fait est que nous observons en Ukraine des nationalistes ethno-centrés parmi les plus radicaux du moment se mettre au service d'un mondialisme dont la stratégie vise à réduire au néant toute forme de particularisme identitaire qui par définition s'oppose au nivellement humain de la dictature de la marchandise. Et tout comme les talibans afghans des années 80 c'est une russophobie psychotique partagée et étendue aux alliés de Moscou qui motive souvent ses alliances criminelles dont les divorces inéluctables conduisent à des bains de sang internes...
Du côté de l'Europe occidentale, la guerre dans le Donbass a provoqué une fracture au sein de la mouvance nationaliste qui comme en France se sépara en 3 blocs principaux :
Loin de moi l'ambition de faire ici une critique du nationalisme en général, je n'en ai pas les compétences et surtout parce que cette analyse est très complexe du fait que chaque nationalisme exprimé est unique dans ses racines historiques et idéologiques autant que ses mythifications et instrumentalisations politiques.
Cependant force est de constater que la crise ukrainienne dans son ensemble et la guerre qu'elle a provoqué dans le Donbass sont un champ d'observations intéressantes sur ce sujet des nationalismes, et je me propose ici d'en partager quelques unes.
Nostalgiques réactionnaires contre révolutionnaires conservateurs
De l'aveu même des occidentaux, le coup d'Etat du Maïdan s'est appuyé pour renverser le gouvernement Ianoukovitch début 2014, autant sur les soutiens politico-médiatiques et financiers des occidentaux que sur la violence des groupes paramilitaires nationalistes ukrainiens, renforcés par des agents des services étasuniens et des mercenaires étrangers.
Et pendant cet hiver 2013-2014 s'est réalisée l'alliance idéologiquement improbable de nationalistes néo-nazis avec la ploutocratie des démocraties occidentales et ses oligarques juifs ukrainiens. Mais fomenter ce type d' "alliances contre nature" n'est pas une nouveauté pour l'impérialisme anglo-étasunien, et il suffit d'observer toutes ses connexions complices avec le salafisme idéologique et terroriste (de la création de l'Arabie Saoudite à l'encadrement récent des djihadistes en Syrie en passant par les talibans d'Afghanistan dans les années 80 etc.) pour s'en convaincre.
Le fait est que nous observons en Ukraine des nationalistes ethno-centrés parmi les plus radicaux du moment se mettre au service d'un mondialisme dont la stratégie vise à réduire au néant toute forme de particularisme identitaire qui par définition s'oppose au nivellement humain de la dictature de la marchandise. Et tout comme les talibans afghans des années 80 c'est une russophobie psychotique partagée et étendue aux alliés de Moscou qui motive souvent ses alliances criminelles dont les divorces inéluctables conduisent à des bains de sang internes...
Du côté de l'Europe occidentale, la guerre dans le Donbass a provoqué une fracture au sein de la mouvance nationaliste qui comme en France se sépara en 3 blocs principaux :
- Les "réactionnaires nostalgiques" pro ukrainiens, pétris par les lieux communs russophobes d'une propagande occidentale, soit nazie soit atlantiste, et qui voient dans le Maïdan la résurgence potentielle d'un Etat nation de type fasciste et militarisé contre une Russie diabolisé. C'est ainsi qu'une partie des nationalistes occidentaux soutient les parti néo nazis ukrainiens Svoboda, et Secteur Droit et leur nébuleuse paramilitaire jusqu'à fournir des volontaires aux bataillons spéciaux engagés contre le Donbass. Ces "idiots utiles" sont comme des insectes attirés par les marches aux flambeaux des bandéristes ukrops et qui ne voient pas que ce sont leurs ennemis idéologiques, ceux que Rousseau appelait les "cosmopolites" bourgeois qui les ont allumé...
- Les "conservateurs révolutionnaires" pro russes, qui considèrent la Russie comme le dernier grand bastion défendant les valeurs civilisationnelles qu'ils défendent contre le tsunami mondialiste. Malheureusement ces nationalistes occidentaux pro-russes fantasment souvent sur le modèle russe et son pouvoir cherchant à y projeter leur vision d'un Etat centralisateur communautaro-centré qu'incarnerait le pouvoir fort de Poutine. Ces " utopistes échoués" ne comprennent pas la complexité de l'empire russe qui survit depuis plus de 1000 ans à ses métamorphoses impériale, soviétique et fédérale et qui est à l'opposé d'un jacobinisme simpliste, malgré des valeurs communes indéniables.
- Les "nationalistes opportunistes et lâches", qui regardent ailleurs quand cela chauffe mais tout en tendant leurs gamelles électoralistes pour continuer à "bouffer à tous les râteliers" sans jamais prendre de risque sur le chemin du pouvoir politicien. Tantôt nationalistes européens contre l'Union Europénne, tantôt autruches nationalistes regardant ailleurs quand arrive le danger. Ainsi par exemple de ces personnalités du FN ou du parti républicain qui profèrent de beaux discours pro-russes, histoire de gratter quelques billets pour leurs campagnes politiques françaises ou leurs business moscovites; mais refusent de venir dans le Donbass soutenir une résistance pro-russe concrète à l'impérialisme atlantiste.
Or je pense que pour soutenir sincèrement la Russie en général et la rébellion du Donbass en particulier il faut abandonner les dogmes idéologiques en cours et qui infectent les cervelles nationalistes occidentales depuis 2000 ans, comme de nombreuses autres idéologies étatiques. Le mal est cette vision d'un pouvoir centralisé et communautaro-centré soit autour d'une ethnie, soit autour d'une religion et qu'incarne une personnification du pouvoir politique qui séduit à la fois les tyrans et les faibles. Certes Poutine est l'homme fort de la Russie, certes l'orthodoxie est la religion majeure de la Fédération de Russie, mais la vision ontologique de cet immense pays où jamais ne se couche le soleil (11 fuseaux horaires) n'est pas fondée que sur ces 2 piliers mais surtout sur une notion d'empire de type civilisationnel à l'intérieur duquel chacun des peuples le constituant continue d'exercer ses coutumes, cultes et cultures identitaires (ce qui est totalement opposé à la pensée unique occidentale, qu'elle soit religieuse, économique ou politique).
Nationalisme descendant contre patriotisme ascendant
Nationalisme descendant contre patriotisme ascendant
Mais là où la fracture entre nationalistes est certainement la plus profonde c'est dans ses dynamiques d'expression et même de construction qui s'opposent radicalement malgré des valeurs antimondialistes partagées. En effet nous observons 2 principales dynamiques identitaires et qui se déclinent en systèmes politiques opposés :
- Une dynamique descendante qui émane d'un pouvoir politique centralisé qui définit arbitrairement l'identité unie des personnes vivant sur les territoires qu'il a conquis au cours de l'Histoire. Cette identité est souvent forcée par une propagande et une éducation contrôlées dont l'objectif principal est de créer et distiller dans les esprits un mythe national pour uniformiser les citoyens et les conditionner à l'existence d'une nation unique et pour beaucoup d'entre eux, souvent hors sol. L'histoire des expansionnismes divers (religieux, économiques, politiques, culturels etc.), européens ou coloniaux des Etats-nations occidentaux nous donnent des exemples continuels de ces pensées uniques hégémoniques généralement communautaro-centrées.
- Une dynamique ascendante qui émane du peuple et construit le "Politis" d'une nation dans le cadre de son identité humaine réelle qui est la résultante d'un territoire naturel qui forge une culture elle même matrice d'une identité nationale (au sens étymologique de "natio" c'est à dire « groupe humain de la même origine »). Après cette filiation peuple-nation, la formation d'un Etat en est la conséquence historique éventuelle et non la cause ontologique et légitime comme cherchent à nous le faire croire les centralismes politiques qui aiment d'ailleurs entretenir une confusion entre Peuple, Nation et Etat ("L'État, c'est moi" de Louis XIV ou "la raison d'Etat" de Machiavel, sont parmi les piliers qui fondent l'absolutisme politicien des futurs Etats nations occidentaux).
Et cette opposition de ces dynamiques ascendantes ou descendantes des définitions identitaires n'est pas nouvelle. Elle trouve déjà une illustration au XVème siècle dans la querelle opposant Jean Bodin, le théoricien d'un pouvoir centralisateur et placé au dessus des lois, à Althusius Johannes, l'héritier de cette relation du citoyen à l'empire antique à l'intérieur de laquelle les identités et les traditions des peuples le composant sont respectés par le pouvoir (cet héritage impérial va survivre en partie sur les territoires de l'ancien empire romain germanique qui restent pour beaucoup encore des systèmes fédéraux).
Et si vous ne savez pas reconnaître lequel des sentiments exprimés est un nationalisme descendant, forcé et artificiel et lequel est un patriotisme montant, naturel et charnel, il suffit d'écouter les discours des uns et des autres : les propagandes nationalistes sont fondées l'infaillibilité du pouvoir autant que sur la haine (et la peur) des autres, donnant ainsi naissance à des communautarismes suprématistes, tandis que les propagandes patriotiques entretiennent la démocratie ("demos kratos") l'amour des siens, de ses traditions lointaines et le respect des autres.
Communautés de l'Être contre sociétés de l'Avoir
Et la guerre du Donbass est à ce titre l’expression la plus radicale et violente de cette opposition entre un nationalisme descendant du concept idéologique d'un pouvoir suprématiste et un nationalisme ascendant émanant d'un "sens commun" d'un peuple naturel face à des événements dramatiques menaçants et réveillant, par delà toute idéologie politique, son "inconscient collectif".
- D'un côté nous avons un globalisme atlantiste qui cache ses ambitions hégémoniques derrière le nationalisme bandériste ukrainien qu'il excite et qui est consubstantiellement englué dans un antibolchévisme nazi et désuet mais servant efficacement la russophobie qui lui a succédé d'un Occident conditionné par 40 années de guerre froide et une propagande de guerre d'une stratégie étasunienne qui lui a survécu.
- De l'autre côté nous avons le patriotisme du peuple russe du Donbass, mais dont le territoire a été arbitrairement déplacé en Ukraine par Lénine il y a un siècle et coupé de sa "mère patrie" depuis la chute de l'empire soviétique, qui réagit unanimement lorsque son identité, ses libertés mais aussi ses vies sont menacées par le nouveau pouvoir de Kiev.
On pourrait certes s'arrêter ici et se contenter de l'observation géopolitique des enjeux et menaces du moment de cette crise ukrainienne et de son paroxysme qu'est la guerre du Donbass, mais je pense que ce serait une erreur que de ne pas mettre ses événements historiques dans la perspective métapolitique plus large et lointaine du champ historique des idées qui dans une spirale d'actions et réactions provoquées façonnent et parfois détruisent le monde.
Car au delà de la résistance acharnée d'un Donbass naturellement russe face à un occidentalisme ukrainien forcé, nous assistons dans cette région bordant la Mer d'Azov aux confins de l'Europe et l'Eurasie à un affrontement entre 2 visions ontologiques radicalement opposées: d'un côté celle d'un monde unipolaire gouverné par une ploutocratie mondialiste apatride et de l'autre côté celle d'un monde multipolaire ancré dans les traditions et les identités de ses peuples natifs.
Et de cette confrontation mortelle est en train de naître un nouveau paradigme dont les Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk ne sont certainement que les prémices européennes : celle de la reconquête par les peuples de leurs libertés depuis trop longtemps bafouées par les princes et les clercs d'hier ou les marchands d'aujourd'hui.
Ce à quoi nous assistons dans le Donbass sous sa forme la plus radicale, c'est une rébellion supra communautariste et apolitique d'un peuple contre la dictature de la marchandise que servent en Ukraine les canons de Kiev. Le Donbass, c'est le réveil de l'Europe, dans une subsidiarité ascendante dynamique, pour le grand combat des communautés de l'Etre contre les sociétés de l'Avoir qui veulent détruire sa civilisation et mettre en esclavage ses populations natives.
Erwan Castel
Bonjour Erwan, il est possible d'avancer une autre analyse sur le sujet, pas forcément opposée.
RépondreSupprimerLe patriotisme est l'amour de la terre des pères, le nationalisme résulte de la réaction nationaliste à la fin du 19ème siècle face à l'idéologie révolutionnaire internationaliste. C'est l'époque du début de l'affrontement du nationalisme-contrat et du nationalisme-héritage, l'un est artificiel comme désormais la paternité attribuée par la loi, ou la niaiserie d'un "projet de couple", l'autre est biologique.
Sous l'ancien régime, on ne parlait pas de cette opposition patriotisme-nationalisme car les rois menaient une politique pragmatique. Ainsi peut-on dire que le nationalisme n'est pas une idéologie mais un pragmatisme, c'est-à-dire que le roi analysait les faits à la lumière de l'intérêt du peuple et de la nation. En revanche, on peut affirmer que ce pragmatisme est une réaction aux idéologies qui lui sont contraires.
Quelle est l'importance de cette distinction entre patriotisme et nationalisme?
On l'a vu lors de la seconde guerre mondiale avec la réaction de ceux qui réagirent par patriotisme en ne voyant que l'invasion physique de la patrie; ceux-ci rejoignirent De Gaulle.
Ils réagirent par patriotisme sans comprendre ce que les nationalistes avaient cru comprendre de l'époque et qui les poussa, à tort ou à raison, à rejoindre Pétain : que s'il y avait eu invasion physique de la nation, c'est parce qu'au préalable, grâce aux gouvernements successifs à l'idéologie judéo-maçonnique de la 3ème république, il y avait eu une invasion intellectuelle. Et que si l'on voulait combattre les conséquences justement de cette invasion physique, il fallait commencer par revenir à la cause première : l'idéologie de la révolution française.
Bonjour Erwan,
RépondreSupprimerIl y aurait beaucoup de choses à dire sur votre texte.
Les nationalismes européens en tant que tels sont réellement apparu à la révolution française mais avec des cheminements très divers. En France en tout cas l'état a précédé la nation d'un siècle puisqu'il remonte à Philippe le Bel, alors que le sentiment national n'a réellement frémi qu'avec Sainte Jeanne d'Arc.
Jean Bodin était partisan de la monarchie absolue en fait par pragmatisme, celui qui porta les « politiques » de toute confession à soutenir le futur Henri IV. Pour lui seul le pouvoir absolu du Souverain pouvait constituer une autorité au dessus, non pas des lois, mais de l'anarchie causée par les querelles religieuses et qu'attisait directement ou indirectement l'autorité papale.
Principe qui fut finalement étendu à toute l'Europe par le traité de Westphalie en 1648.
« L'état c'est moi » de Louis XIV procédait du même état d'esprit et n'avait rien à voir avec un quelconque suprémacisme. Le monarque réaffirmait son autorité face aux contre-pouvoirs puissants que représentaient la noblesse (qu'il dompta provisoirement) et l’Église (il frôla l'excommunication par le pape Innocent IV).
C'est ainsi, la nation française s'est toujours construite par l'état et les excès du centralisme sont aussi vieille que lui -le « jacobinisme » ( Le Club des Jacobins sous la révolution devint rapidement un nid de frelons) à bon dos à ce sujet.
Concernant la Russie, je crois qu'elle achève sa mutation d'empire en nation un siècle après le traité de Versailles, et c'est l'état poutinien qui est l'artisan final de cette mutation. L'immensité du pays permet sans doute ce miracle de faire coexister un pouvoir central fort avec une diversité extraordinaire, mais je ne crois pas que ce miracle puisse être transposé en France.
Enfin sur les querelles politiques hexagonales picrocholines... Il faudra bien malgré tout rassembler les chapelles en traçant une ligne de démarcation commune. Le CNR fut ce genre de mariage improbable de la carpe et du lapin, et son souvenir perdure malgré tout à travers des foules nouvelles. Pas d'autre issue.
J'arrête là les critiques, étant mal placé pour vous critiquer car étant trop vieux et à la ramasse à tout point de vue pour prétendre le faire. Nous avons au moins un souvenir commun puisque j'ai quitté ce coin alors perdu de Guyane (et ses fleuves magnifiques) en 1980.
Je ne peux que vous souhaiter une très bonne année, Erwan. Qu'elle vous redonne votre pleine santé et vous conforte dans votre joie de vivre. Et merci d'avance pour toutes ces précieuses nouvelles que vous nous donnez avec tant de courage.
La Gaule.
Je ne crois pas au pragmatisme invoqué dans les 2 commentaires précédents pour justifier le centralisme communautaro-centré de l'Etat français à travers l'Histoire, et l'invention politique de son mythe national qui ne prend chair que lorsque arrive un péril extérieur commun et vous citez à juste titre le CNR qui en est l'expression type. Mais aujourd'hui le pouvoir a changé et le jacobinisme s'est mis au service d'une ploutocratie mondialisme tel un contremaître agitant son fouet dans une plantation d'esclaves (et la répression policière contre les GJ en est une preuve nouvelle) Il s'agit selon moi du paroxysme d'un absolutisme politique méprisant les diversités composant le pays et qui va crescendo depuis l'instauration de la République officiellement "démocratique". Les "provinces" (qui disposaient de parlements sous l'ancien régime) tout comme les corporations ont été abolies sous la Révolution pour réduire la relation politique à celle du citoyen atomisé dans un individualisme total avec un Etat hors sol qui entretient autour de son pouvoir l'amalgame entre peuple et nation. Le pragmatisme est un faux prétexte pour tenter de justifier l'absolutisme et le colonialisme français, car d'autres politiques pragmatiques prouvent la cohabitation possible d'un Etat fort et de sa diversité identitaire respectée, et la Fédération de Russie en est un exemple. La fracture entre nationalisme descendant et patriotisme ascendant s'amplifie avec la disparition des corps intermédiaires protecteurs des valeurs civilisationnelles au profit des intérêts de la classe bourgeoise dominante qui est devenue apatride et invente un nationalisme ou l'Etat se substitue définitivement aux territoires et peuples composant le pays, ce qui facilite pour ne parler que de l'Europe occidentale sa soumission aux technocrates du mondialisme comme ceux de l'UE par exemple.
RépondreSupprimerAujourd'hui seules les vraies patries charnelles peuvent s'opposer à la dictature de la marchandise, et on le voit avec les mouvements de contestation "bonnets rouges" "gilets jaunes" etc. qui s'appuient surtout sur les mobilisations des régions périphériques. Le projet des "euro-régions" est une tentative de soumettre les peuples en les noyant (tout comme les Etats précédemment) dans la machinerie technocratique bruxelloise, mais cela ne pourra pas réussir car le lien charnel des communautés à leur terres et traditions (que les Etats embourgeoisés n'avaient plus depuis Louis XIV) reste encore très fort dans certaines nations naturelles (Catalogne, Ecosse, Bretagne, Corse...) même si certaines comme l'Ecosse parient momentanément sur l'UE dans le conflit actuel autour du Brexit pour gagner enfin leur indépendance (avant un Scotxit futur).
L'exemple russe selon moi est transposable en Occident à condition de balayer les occupants mondialistes qui l'asservissent, de détruire les centralismes politiques désuets ayant fondé les Etats nations, de redessiner les frontières selon la réalité humaine des peuples et surtout d'appliquer cette subsidiarité ascendante jusqu'à l'échelle d'une Europe enfin libérée de ses divisions artificielles étatiques et de son carcan mondialiste. Je pense qu'une Europe des peuples est possible et même nécessaire pour sauver notre civilisation tout en allant de l'avant !
SupprimerEnfin pour conclure je vous souhaite également de bonnes fêtes de fin d'année et vous adresse pour vous même et votre famille et proches mes meilleurs voeux de bonheur et santé en vous remerciant de votre soutien fidèle.