mardi 31 mai 2022

Le massacre des innocents continue


Mirra n'avait que 3 ans lorsque l'acier de l'OTAN a éteint ses rêves innocents

L'assassinat d'un enfant est certainement la tragédie la plus difficile à supporter et le Donbass aujourd'hui pleure une nouvelle un de ses anges, la petite Mirra, 5 ans fauchée par un obus ukrainien frappant son logis de Makeevka lors de nouveaux bombardements ukrainiens ayant également tué Olga, une femme de 46 ans.

La douleur insupportable d'une babouchka

Depuis 3 jours des psychopathes ukrainiens frappent le coeur des cités républicaines de Donetsk, Makeevka et Yasinovataya dans cette rage folle des monstres sentant la fin prochaine de leur règne. 

Lors de leurs derniers bombardements réalisés contre les populations civiles du Donbass, les forces ukrainiennes ont utilisé des Lance Roquettes Multiples BM27 de 220 mm ainsi que des obusiers de 155mm de l'OTAN, qui sont des armes puissantes et de longue portée.

Voici la menace qui plane à chaque moment et depuis
8 ans au dessus des familles du Donbass. Ici, c'est un
habitant de Makeevka saisissant l'arrivée d'une roquette
ukrainienne de 220 mm d'un BM 27 "Uragan" avec sous 
munitions dont on entend les nombreuses explosions.

Ce même 31 mai 2022 c'est le quartier Chervonogvardeisky de Makeevka qui a été la cible de l'artillerie lourde ukrainienne frappant la maison au 30 de la rue Berehovoy.et des immeubles d'appartements aux 77 et 154 de la rue Tychyny. La petite Mirra regardait la télévision dans sa cuisine lorsque sa maison a été détruite par un tir direct quand,100 mètres plus loin, Olga était mortellement blessée par des éclats d'obus. Et l'incendie déclenché par le bombardement a achevé ensuite les destructions occasionnées. 


Ailleurs sous d'autres bombardements ukrainiens un homme de 80 ans était blessé à Donetsk et à Stakhanov, en république de Lougansk c'est une maison de retraite et d'autres logements du centre ville qui ont été touchés, blessant 15 personnes dont 4 enfants dont un qui est dabs un état critique.

Civil de Makeevka tué par un bombardement ukrainien le 29 mai

Dans les combats en zone urbaine, je le répète souvent dans mes chroniques du Donbass, il est dramatiquement inévitable que des civils restés dans les localités disputées soient les victimes collatérales des combats et des bombardements qui sont depuis toujours parmi les plus violents existant dans les guerres.,

Mais il convient ici de différencier les civils pris entre les feux d'une bataille urbaine et ceux subissant des bombardements loin d'une ligne de front stabilisée. Et dans ce dernier contexte, il convient de distinguer également l'obus ou la roquette arrivant inopinément sur une zone résidentielle suite à un incident technique ou à une erreur de calcul (ce qui dans ce cas précis ne diminue pas la responsabilité du tireur) des tirs répétés sur des zones résidentielles loin de tout objectif militaire. Cela évite de tomber dans les simplismes des paresses intellectuelles propagandistes dont les vociférations manichéistes ne prouve qu'une seule chose : leur malhonnêteté grossière et même contre-productive !

Dans son dernier rapport annuel cumulatif, en date du 31 décembre 2021, le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU signalait que 81.4% des victimes civiles du conflit du Donbass avaient été tuées ou blessées sur les territoires des républiques de Donetsk et Lugansk, donc par des tirs ukrainiens (qui étaient autant de violations des accords de paix de Minsk).

L'intentionalité de ces tirs répétés contre des zones résidentielles est non seulement criminelle mais présente également un caractère génocidaire lorsqu'on observe les raisons et motivations qui ont poussé le régime ultra-nationaliste de Kiev à déclencher en avril 2014 cette "Opération Spéciale Antiterroriste". 

Et parmi les prisonniers ukrainiens des opérations militaires russes lancées il y a 3 mois par le Kremlin pour "éteindre le feu par le feu" se trouvent nombre de ces criminels qui pendant 8 ans ont terrorisé et tué les russes de Donetsk et Lougansk. 

Andrei Ignatyuk, originaire de Lvov est un militant 
du régiment néo-nazi "Azov" vaincu lors des combats
de Marioupol et, lorsqu'il est questionné sur les civils 
tués dans le Donbass depuis 8 ans, il ne regrette rien 
affirmant que "c'est la guerre, et dans la guerre, il y a
toujours des victimes" justifiant celles du Donbass 
"qui ont choisi de se détacher" de l'Ukraine et donc
devenant légitimement des cibles par les ukrainiens !

Evidemment les parangons droitdelhommistes occidentaux regardent une fois de plus ailleurs et même pire, leurs médias encensent et glorifient ces psychopathes néo-nazis!

Erwan Castel 

La libération de Severodonetsk avance

A Severodonetsk la situation se précise tant au niveau de la libération de la ville par les forces russo-républicaines qui la conquièrent à l'Est et la contournent au Sud que au niveau de la dichotomie régnant au sein des forces ukrainiennes agitées par des mutineries et des divergences politico-militaires stratégiques.

Je rappelle en préambule que Severodonetsk, au Nord du Donbass, forme avec Lisichansk un bastion urbain ukrainien (le dernier sur le territoire de la République Populaire de Lougansk) à cheval sur la rivière Donets devenue au fil des combat la ligne de contact entre les belligérants. Ce sont des villes industrielles importantes défendues par environ 15 000 hommes et menacées par un encerclement prochain et au centre de toutes les attentions médiatiques car elles sont le bouclier Est de Kramatorsk, où se situe l'Etat-Major du corps de bataille ukrainien dans le Donbass.

Pour commencer ce SITREP, voici une vidéo que vous ne verrai jamais du côté de Washington ou Paris, c'est celle des habitants des quartiers de Severodonetsk déjà libérés et remerciant les soldats russes et républicains d'être venus combattre et chasser les forces ukrainiennes du Donbass.

Heureux de voir leur ville être libérée des forces 
d'occupation ukrainiennes russophobes, les gens
des quartiers libérés laissent éclater leur gratitude.

A propos de média, je tiens à poser ici mon point de vue concernant la disparition de Frédéric Leclerc-Imboff, ce reporter de guerre tué dans un bombardement le 30 mai alors qu'il se déplaçait vers Lisichansk et qui déclenche depuis des torrent de récupérations propagandistes toutes plus délirantes les unes que les autres. 

Frédéric Leclerc-Imboff, reporter tué près de Lisichansk le30 mai

Même si Fréderic Leclerc-Imboff servait BFM-TV, dont la politique éditoriale est l'une des propagandes de la doxa mondialiste les plus caricaturales, il représentait cette liberté d'expression qui doit être défendue même lorsqu'on est opposée aux positions politiques défendues et ce métier de reporter de guerre dont les représentants, de chaque côté du front, font preuve d'un courage physique et mental certain. On pourrait débattre sans fin sur ce qui différencie journaliste et propagandiste mais bien que passionnant l'éthique est ici un autre sujet.

Tout d'abord je tiens à préciser ici et pour dépassionner le débat :

  1. Fréderic Leclerc-Imboff rejoignait Lisichansk par une route qui depuis 1 semaine est la frappée quotidiennement par des duels d'artillerie entre russes et ukrainiens,
  2. Qu'il était pas dans un convoi humanitaire officiel comme le prétendent les médias occidentaux, car il y aurait eu un cessez-le-feu et un corridor défini entre les parties,
  3. Les véhicules collectifs ukrainiens comme celui dans lequel BFM TV se trouvait, s'ils évacuent au retour des civils, ravitaillent aussi à l'aller les forces ukrainiennes,
  4. L'absence de marquage réglementaire "presse" sur le véhicule ne permettait pas d'informer de la présence de journalistes (protégés par les conventions de Genève),
  5. L'absence également de marquage réglementaire et communication signalant la mission humanitaire (et non un simple écriteau dans un coin du pare-brise illisible à 100m !).
Il s'agit donc de savoir raison garder entre ceux qui accusent la Russie d'avoir commis un crime de guerre en visant délibérément un journaliste protégé (inventant au passage une histoire abracadabrantesque d'opération humanitaire et ceux qui prétendent qu'il était en réalité un mercenaire français rejoignant le front de Severodonetsk.

La réalité est plus prosaïque: Frédéric Leclerc-Imboff "était au mauvais endroit au mauvais moment" subissant fatalement les risques de son métier de reporter de guerre qu'ils connaissaient parfaitement. Pour avoir accompagné des reporters de guerre sur plusieurs conflits, je ne jugerai pas les imprudences éventuelles commises car dans leur mission difficiles les reporters doivent prendre des risques comme celui de circuler sur une route logistique bombardée pour rejoindre le lieu de leur reportage (d'ailleurs l'absence d'image complète de ce prétendu "bus humanitaire bombardé" devrait mettre la puce à l'oreille).

Pour conclure je rappellerai ici la mort récente de la journaliste Shireen Abu Akleh, abattue le 11 mai à Jénine (Cisjordanie) d'un tir à la tête par un sniper israélien posté à 200 mètres. alors qu'elle s'identifiait avec casque et gilet bleus marqués "Presse". Aujourd'hui aucune enquête, aucune accusation de crime de guerre de ces mêmes médias occidentaux qui hurlent contre la Russie au sujet de Fréderic Leclerc-Imboff et qui ont même choisi le silence dès que ce nouvel assassinat israélien s'est imposé à leur larbinisme.


A travers les morts dramatiques de ces deux journalistes (parmi les dizaines qui sont tués chaque année) nous pouvons repérer une fois de plus ce "deux poids deux mesures" occidental qui instrumentalise et déforme la vérité jusqu'à insulter la mémoire de ceux qui sont tombés pour informer. 

Revenons maintenant aux opérations militaires de ce chaudron en formation de Severodonetsk / Lisichansk et qui commence à bouillir avant son encerclement complet: 

Carte du secteur de Severodonetsk/Lisichansk au 30 mai 2022
 Lorsqu'apparaissent les nouvelles lignes de front sur une carte de bataille il faut
comprendre que les zones annoncées conquises ne sont pas forcément sécurisées
et que des poches de résistance où des contre attaques ennemies peuvent y être
en cours. Ainsi de Severodonetsk dont 50% de la ville est libérée et 20 à 25 % la 
zone opérative des assauts en cours où rien n'est encore complétement stabilisé.

Ce point de situation sur la bataille de Severodonetsk fait suite aux précédents dédiés à ce secteur majeur du front du Donbass, notamment ceux du 19 mai, du 24 mai et du 27 mai ).


1 / Des bombardements sur les défenses ukrainiennes

Comme pour les précédentes batailles urbaines (Volnovakha, Marioupol, Izioum, Popasnaya Krasni Liman...), les forces russo-républicaines précèdent leurs assauts sur la ville de Severodonetsk de puissants bombardements destinés à détruire au maximum les positions défensives ukrainiennes bunkérisées leurs dépôts, casernes, blindés et défense antiaérienne... mais aussi leur moral qui vacille déjà dans les unités mal préparées pour ce type de combats extrêmement violents.

Le problème majeur pour mener ces bombardements est la présence maintenue de civils soit bloqués par les forces ukrainiennes soit refusant de quitter leurs domiciles pour les protéger des maraudeurs soit parce qu'ils travaillent toujours dans la ville (je pense aux personnels médicaux, urgentistes, pompiers notamment). Prétendre que les forces russes visent délibérément  les civils tout comme affirmer qu'ils ne sont jamais victimes de leurs bombardements relèvent du débilisme des propagandes manichéistes. C'est la tragédie  de la guerre urbaine moderne, où les pertes civiles collatérales sont la conséquence des capacités de destruction exponentielles des munitions.

Pour cette femme de Severodonetsk interviewée
sur le seuil de sa maison, "c'était moins une !"

Le résultat militaire de ces préparations d'artillerie (auxquelles il faut rajouter l'aviation et les missiles) est positif car, côté ukrainien, de nombreuses défenses fixes sur le flanc Nord-Est ont été détruites ainsi que des objectifs militaires "intra-muros" et plusieurs unités (notamment de la Défense Territoriale) ont abandonné leurs positions sur le flanc Sud-Est du bastion ukrainien. Conséquence collatérale négative de cette stratégie d'écrasement des forces ukrainiennes, les destructions importantes dans la ville dont 60% environ des infrastructures ont été détruites.


2 / Des assauts russo-républicains conquérants

Désormais les combats pour le contrôle de Severodonetsk se déroulent dans sa zone urbaine, et jusque dans les rues menant au centre ville, notamment à partir des percées réalisées au Nord-Nord-Est de la cité industrielle.

Bâtiment élevé situé sur un carrefour urbain
stratégique au Nord-Est de Severodonetsk, 
l'hôtel Mira qui a été conquis cette semaine,
offre aux forces alliées des observations et 
des appuis pour leurs progressions au sol  .

Par contre à L'Est de la ville, des combats se déroulent toujours dans les zones boisées la ceinturant qui offrent aux forces ukrainiennes des possibilités de dissimulation et d'embuscades et ralentissent également les offensives russo-républicaines, d'autant plus que dans ces zones boisées se trouvent des petites localités périphériques servant de points d'appui à la défense ukrainiennes qui y positionne au milieu des civils des chars et des pièces d'artillerie.

Dans une zone boisée, une équipe de reporters russes
d'Izviesta en arrivant aux abords d'une lisière urbaine 
se retrouve sous le feu de mortiers lourds ukrainiens.

Vraisemblablement, la ville de Severodonetsk sera libérée en juin et jusqu'à la rivière Donets la séparant de Lisichansk et sur les 3 ponts l'enjambant, le premier est détruit, le second est sous le contrôle des alliés, et le troisième battu par les feux de leur artillerie est endommagé.

Peut-être verrons nous, à l'instar de Marioupol, un dernier carré nationalistes se replier dans l'usine "Azot", mais dans des délais de reddition beaucoup plus courts vu l'importance de la zone et de effectifs ukrainiens.


3 / Un Etat-Major ukrainien face à un dilemme

En plus de la défense désespérée de la ville, l'Etat Major ukrainien rencontre:

  • un premier problème avec un nombre croissant d'unités du premier échelon qui refusent ouvertement d'exécuter leurs missions de combat, en invoquant des carences d'équipements et des incompétences de leur commandement les menant au suicide. Dans un article récent j'avais évoqué cet effondrement moral grandissant parmi les forces ukrainiennes et qui touche autant les soldats mobilisés, territoriaux que les réguliers et professionnels. Désormais les actes de mutinerie ukrainienne revendiqués (mais présentés comme des doléances pour éviter des arrestations immédiates) se multiplient sur les réseaux sociaux ukrainiens .
"Nous voulons l'évacuation de nos blessés, l'arrivée  
des renforts, des talkies-walkies, des jumelles 
thermiques, des rations alimentaires, des viseurs 
optiques, des appareils de vision nocturne..." 

Le moral est tellement bas dans certaines unités 
ukrainiennes de Severodonetsk qu'il donne lieu à de 
véritables crises de nerf  hystériques publiques.
  • Un second problème avec les choix stratégiques du commandement politique qui exige que les forces ukrainiennes de Severodonetsk et Lisichansk se battent jusqu'à le dernière cartouche, alors que la logique et le bon sens militaires commandent au contraire de préserver les forces du secteur encore opérationnelles et de les envoyer renforcer le bastion de Slaviansk-Kramatorsk dont l'enjeu stratégique est nettement supérieur.
  • Le troisième problème est, à court terme le risque de voir la garnison de Severodonetsk dans l'incapacité de replier ses moyens vers Lisichansk et, à moyen terme de voir se terminer l'encerclement inévitable du bastion de Severodonetsk Lisichansk dont les dernières voies d'approvisionnement venant de l'Ouest sont déjà battues par les feux de l'artillerie russo-républicaines.
Un char de combat ukrainien T72 AMT qui risque de se 
retrouver piégé dans Severodonetsk lorsque la rivière 
Donets sera définitivement devenue infranchissable.
  • Le quatrième problème est le ravitaillement des forces ukrainiennes du secteur, l'évacuation de leurs blessés, l'arrivée de renforts éventuels ou leur propre repli car les routes possibles, non seulement diminuent mais celles restant sont désormais sous les feux russes et républicains et le chaudron logistique qui précède toujours le chaudron combattant est déjà quasi fermé.
Sur cette carte du secteur Est du front Nord du Donbass on peut voir que les 2 
routerestantes pour approvisionner le bastion de Severodonetsk / Lisichansk 
sont presque atteintes par les avancées russes et déjà à la portée de leur artillerie.


En conclusion

La libération de Severodonetsk est prochaine et vraisemblablement la plupart des dernières unités ukrainiennes qui y mènent des combats désespérés chercheront ces prochains jours à traverser la Donets pour rejoindre la garnison de Lisichansk, plus importante, plus élevée au dessus de cette rivière sur laquelle elle peut organiser une défense plus solide à l'Est.

Concernant l'abandon de la totalité de ce secteur du front, je pense qu'il n'est pas encore à l'ordre du jour de l'Etat Major ukrainien qui cherchera à partir de Lisichansk et de la Donets d'un côté et de la route menant à Artemovsk de l'autre (au Sud-Ouest) à y organiser une ligne défensive pour une stratégie d'attrition la plus longue possible. D'ailleurs les petites contre attaques ukrainiennes menées au Sud de Lisichansk et leur défense acharnée au Nord, le long de la Donets confirment cette intention stratégique de s'accrocher à cette nouvelle ligne de défense à l'Est de Kramatorsk.

Et déjà des premiers replis de la garnison de Severodonetsk vers celle de Lisichansk sont observées depuis le 29 mai :

Un groupe de combat ukrainien, au Sud Est de 
Severodonetsk profite d'une courte accalmie dans
le bombardement russe pour quitter sa position et
se replier rapidement au Sud, vers Lisichansk.

L'évolution de la situation militaire fes forces ukrainiennes sur Severodonetsk risque de se répéter ensuite sur Lisichansk, puis Slaviansk et Kramatorsk, à savoir:  résister au maximum puis décrocher vers l'Ouest avant que le couvercle des chaudrons enferment catastrophiquement comme à Marioupol, leurs garnisons ukrainiennes. Et de repli en retraite nous risquons de voir Kiev organiser des lignes de défenses successives et de plus en plus éphémères reculant jusqu'au Dniepr

Mais nous n'en sommes pas encore là et devons garder pour le moment le champagne au frais !

Erwan Castel


lundi 30 mai 2022

Les assassins persistent et signent !

Obusier automoteur français de 155mm "Caesar" que Paris livre à l'Ukraine

Depuis hier, la rage ukrainienne semble vouloir repousser les limites de la folie criminelle, poursuivant ses bombardements aveugles sur les populations de Donetsk dans une intensité croissante qui rejoint celle des l'année 2014, lorsque les séides ukrainiens de l'OTAN précipitaient le  Donbass dans conflit qui a fini par entrainer l'Ukraine dans un naufrage sanglant menaçant aujourd'hui l'Europe toute entière.

Au lendemain d'une campagne de bombardements meurtriers ayant arrosé tout le territoire de Donetsk, fauchant 24 civils (4 tués et 20 blessés) et provoquant panique et destructions, le terrorisme ukrainien a poursuivi dès les premières lueurs de ce lundi 30 mai 2022 ses tirs à caractère génocidaire contre ses habitants. 

Ce matin les tirs ukrainiens continuaient sur les périphéries de Donetsk et Makeevka mais comme hier, ils se sont précipités vers le coeur de Donetsk peu après 10h30 frappant une nouvelle fois des zones résidentielles dans le centre ville et les districts de Petrovsky au Sud Ouest et de Budionivsky au Sud de la cité.

Bombardements ukrainiens du 30 mai matin sur Donetsk

A 12h00, le bilan provisoire des bombardements 
ukrainiens du matin s'élevait à 6 civils tués et 16 
autres blessés, élevant le décompte macabre des 
24 dernières heures à 10 tués et 36 blessés !

En plein coeur de Donetsk, à 100 mètres à peine du marché central, l'école des 50 ans de l'URSS a reçu un coup direct tuant 1 femme et blessant sa fille sans compter les importants dégâts matériels et la panique provoquée dans ce centre ville de Donetsk qui n'a jamais été militarisé au point que la circulation des véhicules militaires (en dehors de la parade du 9 mai) y est interdite par décret depuis 6 ans !


Fauchée par la haine enragée des idiots utiles de l'OTAN

Face aux très bonnes unités de défense antiaérienne russo-républicaines qui interceptent la majorité des misses tactiques roquettes de longue portée (220mm3uragan" et 300mm "Smerch") et leurs unités d'artillerie et d'aviation qui déclenchent des tirs de contre-batteries rapides et destructeurs sur l'artillerie tactique (mortiers, obusiers et LRM de 122mm "Grad"), les forces ukrainiennes utilisent depuis peu les obusiers longue portée de 155mm fournis par l'OTAN et qui commencent à arriver sur le front: M777 tracté et M109 "Paladin" étasuniens, Krab AHS automoteur polonais, PzH 2000 automoteur allemand, SpGH "Zuzana" automoteur slovaque, FH70 italien tracté sans compter le "Caesar" frabçais, les milliers d'obus canadiens, etc.

M777 étasunien en action sur le front ukrainien

Cette artillerie lourde occidentale a l'avantage de pouvoir travailler loin des moyens défensifs du front russe (artillerie, radars, aviation) qui limitent son emploi dans la durée et donc l'efficacité, et de plus dispose des caractéristiques technologiques de l'artillerie moderne (précision, munitions spéciales guidées, mise en œuvre automatisées etc...)...

MAIS voilà, (il y a toujours un "mais..."), 
  • la stratégie d'équipement occidentale et l'acquisition opérationnelle de ces armes lourdes demande du temps ainsi que l'organisation de  leur maintenance et logistique,
  • les bombardements russes dans le profondeur limitent sérieusement l'espérance de vie de cette artillerie de l'OTAN dont le recomplétement munitions est son talon d'Achille,
  • Si leur efficacité est réelle, le nombre faible des tubes (moins de 200 aujourd'hui,) et leur diversité spécialisant leurs servants ne peut influencer sur le cours stratégique,
Mais ce qui aujourd'hui me parait le plus grave c'est de voir les aides des pays occidentaux à l'Ukraine, qui en plus d'être le symptôme de leur asservissement suicidaire à Washington, être employées dans des crimes de guerre comme les repressions des bataillons spéciaux ou bombardements des populations civiles du Donbass comme lors de ces pilonnages de Donetsk.

Nous avons donc d'un côté les "démocraties" occidentales louant le droit des peuples à disposer d'eux mêmes et participant à l'effort de guerre de l'OTAN en Ukraine au nom des droits de l'Homme, mais qui donnent leurs armes à des séides nationalistes aux mentalités criminelles et méthodes terroristes. 
Et de l'autre côté une coalition multinationale qui défend sa zone sécuritaire historique et légitime ainsi que la volonté d'un peuple de conserver son identité et ses libertés russes, mais qui est accusée d'agression militaire conte l'Ukraine d'une guerre qui pourtant a été initiée par Kiev il y a 8 ans.

Tout comme le lobby de l'armement étasunien qui regarde ailleurs à chaque meurtre de masse d'enfants outre atlantique, les parangons des droits de l'homme continueront à regarder ailleurs lorsque leurs auxiliaires ukrainiens qu'ils ont armé jusqu'aux dents seront enfin jugés. Mais également, ces donneurs de leçons essayeront de masquer la Vérité dans le consumérisme de calomnies éphémères comme les prétendues crimes de guerre russes du centre commercial de Kiev, de la maternité et du théâtre de Marioupol, de Bucha, pour mieux faire oublier les crimes biens réels de leurs nazillons protégés comme les massacres du Maïdan, d'Odessa, de Lugansk, de Donetsk...

Et c'est ici que le conflit du Donbass rencontre pour sa meilleure compréhension cette dialectique de la Marchandise 

Ainsi de la france, qui ne mérite plus sa majuscule, tant cette "patrie des droits de l'Homme et du citoyen" s'est vautrée définitivement dans l'hérésie des valeurs qu'elle continue pourtant d'agiter au dessus de la pensée unique d'un capitalisme devenu mondialiste que pour mieux servir son hégémonie et lui asservir ses peuples.

Ainsi, de la tournée des popotes nazies du cosmopolite BHL complétement aveuglé par sa russophobie psychotique aux cadeaux de guerre du larbin Macron complétement soumis à la ploutocratie internationale, en passant par les idiots circulatoires de la marchandise (gauchos, socialos, fachos, écolos) qui maintiennent la division des populations dans des diversions communautaristes fantasmés, ce pays dit "des lumières" a définitivement éteint les feux de sa pensée libre pour retourner à nouveau dans les "heures les plus sombres" de la collaboration infâme. 

Les aides occidentales au régime ukro-atlantiste totalitaire de Kiev sont la démonstration éclatante que les aliénations historiques successives de la marchandise sont arrivées à leur paroxysme fétichiste qui est celui de l'inversion indistincte et que la domestication des populations par les pensées uniques successives est également arrivée à son paroxysme d'asservissement qui est celui de la dénaturation des individus trépanés de tout corps sociaux naturels, de sens commun et critique. 

La guerre du Donbass est depuis 8 ans le champ de bataille entre la société étatique de l'Avoir cherchant à réifier le vivant en massacrant ses libertés à coup de canon et les communautés réelles qui refusent la marchandisation de leur Etre naturel jusqu'à prendre les armes.

Et tous les canons de la marchandise ne pourront rien devant la volonté naturelle des peuples

Car la rébellion finit toujours par triompher de la servitude même lorsqu'elle est volontaire.

Erwan Castel


La rage des perdants s'abat sur Donetsk

Ce 29 mai 2022, la quasi totalité des districts de Donetsk a subi des tirs ukrainiens frappant au hasard la cité républicaine et seulement guidés par cette rage aveugle qui identifie la rage des salopards lorsque la justice des armes les mène inexorablement vers la défaite. 

Le bilan provisoire de cette campagne de bombardements ukrainiens meurtriers et qui s'est poursuivie jusque dans la nuit  est de 4 tués et de 20 blessés pari les civils de Donetsk, Les tirs des Lance Roquettes Multiples ukrainiens de 122mm ("Grad") ou 220 mm (Uragan") ou obusiers lourds de 152mm ont exacerbé ce terrorisme qui depuis 8 ans mène un terrorisme d'Etat contre les populations russes du Donbass. 

Maison au 107 de la rue Levoberezhnaya détruit par un bombardement ukrainien

Makeevka : 
    • Tués: 1 femme de 73 ans et 1 homme de 65 ans 
    • Blessés: 3 femmes de 53, 40 et 57 ans et 4 hommes de 32, 65, 63, 40 ans,

Donetsk / district de Petrovski (Sud Ouest):

    • Blessés: 1 adolescent de 16 ans, 1 femme de 64 ans et 2 hommes de 66 et 63 ans,

Donetsk / district de Kuibychevski (Nord Ouest):

    • Tuée: 1 femme de 27 ans
    • Blessés : 1 bébé de 1 an, 2 femmes de 63 et 34 ans et 1 homme de 81 ans,
La jeune femme de 27 ans a été tuée alors qu'elle était sur son balcon au 188 rue Kuybisheva

Donetsk / district de Leninski (Sud):

    • Tuée: 1 femme de 63 ans,
La femme tuée à Leninski par un coup direct sur sa 
maison au 107 de la rue Levoberezhnaya a été victime 
à priori par un tir d'obusier étasunien de 155mm M777.

Donetsk / district de Kalininski (Est):

    • Blessée: 1 femme de 65 ans,

Donetsk / district de Boudionovski (Sud Est):

    • Blessées: 4 femmes de 20, 25, 39 et 40 ans
Femme de Donetsk fauchée dans la rue par
une rage ukrainienne lâche et criminelle.

Les bombardements ukrainiens du 29 mai, de 10h00 à 00h00

Pour la population civile de Donetsk, cette journée du 29 mai 2022 l'a replongé dans le cauchemar des journées de 2014-2015 de cette guerre à caractère génocidaire qui s'est abattue sur la capitale du Donbass il y a presque exactement 8 ans, un 26 mai 2014.

Pendant la journée, tandis que les explosions des roquettes et les sirènes des ambulances envahissaient les rues d'une dimanche ensoleillé, la panique a même gagné certaines familles éloignant à toute vitesse leurs enfants hors des cités bombardées.

Le quartier de Kalininsky, frappé en soirée 

Les bombardements ukrainiens se sont poursuivis très tard dans la nuit, alternés de plus en plus fréquemment avec les tirs des systèmes de défense antiaérienne et ceux, de contre-batteries russes et républicaines cherchant à détruire les points de tirs éloignés ukrainiens. 

Entre les arrivées et les départ des artilleries la nuit fut plutôt blanche pour les civils et très chaude pour les services de sécurité, les urgentistes et les artilleurs républicains.

En soirée les tirs ukrainiens ont frappé les quartiers Est
pourtant à l'opposé de la ligne de front (plus de 10 km).

Les habitants terrés dans leurs logis ne peuvent 
retenir les jurons populaires à chaque explosion

Les unités antiaériennes russes et républicaines
malgré l'importance des tirs ukrainiens cherchant 
à saturer le bouclier de défense ont intercepter un
grand nombre des roquettes avant leurs arrivées.

Beaucoup de munitions ukrainiennes étaient
chargées de sous munitions antipersonnelles 
ou au phosphore prohibées sur les populations.

Aux premières heures nocturnes du 30 mai
l'artillerie russe continuait ses tirs de contre
batterie sur les points de tirs ukrainiens. Ici
un LRM de 220 mm "Uragan" rendant justice.

Ces bombardements meurtriers paradoxalement aux destructions provoquées sont le symptôme de l'impuissance des forces ukrainiennes à vaincre à la fois les forces russes et républicaines et le courage de ce peuple russe qui, malgré 8 années de bombardements quasi quotidiens reste debout sous les orages d'acier tentant de détruire ses rêves.

Le fait confirmé ce jour par l'acier de leurs propres canons, c'est que les occidentaux sont maintenant directement impliqués dans ces nouveaux crimes de guerre ukrainiens qu'ils soutiennent depuis 8 ans !

Les canons ukrainiens se sont tus avant l'aube, laissant les paupières retomber sur les yeux rougis des enfants... jusqu'au prochain cauchemar car ici les gens ont compris qu'ils doivent encore payer leur Liberté avec du sang et des larmes jusqu'à la victoire finale sur Kiev, l'OTAN et l'Occident !

La tragédie européenne chez cette fillette de
Donetsk âgée de 2 ans qui, écoutant les sons 
des explosions l'empêchant de rêver commente
"la guerre... maman...la guerre" 

Et aux premières lueurs du jour les grondements des artilleries sont revenus affoler les oiseaux et réveiller les coeurs...

Erwan Castel

Explosion à Donetsk illuminant l'horizon du Donbass


dimanche 29 mai 2022

Le front d'Avdeevka sous les feux des artilleries

Dernière minute ! 

Au moment où je sors du service et reviens à ma base, un nouveau bombardement ukrainien meurtrier a frappé de proches zones résidentielles civiles, à Makeevka cette ville jumelle de Donetsk située à proximité du front d'Avdeevka. 

De nombreuses victimes civiles ont été fauchées par ces bombardements ukrainiens réalisés avec des roquettes de 122mm et de 220 mm à sous munitions tirées par des Lance Roquettes Multiples "Grad" positionnés à Avdeevka et "Uragan" plus éloignés du front (vraisemblablement depuis le secteur de Krasnoarmeïsk,30 km à l'Ouest). 

Les zones visées (quartiers résidentiels), le moment choisi (un dimanche matin ensoleillé) et le type de munitions (roquettes à sous munitions anti personnelles) la méthode utilisée (un 1e tir puis un 2e plus important pendant les premiers secours) montrent bien que l'intention des forces ukrainiennes était bien de commettre un nouveau massacre parmi les civils du Donbass. 

Dans mon secteur le bilan provisoire à 12h00 était de 1 tué et 5 blessés et j'apprends que d'autres quartiers civils ont été  touchés et jusque dans la ville de Donetsk elle-même.

Bombardements ukrainiens sur  Donetsk, Makeevka et Yasinovataya le 29 mai matin


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Le 26 mai 2014, après les massacres d'Odessa, de Marioupol, les bombardement de Slaviansk, la guerre s'abattait alors sur Donetsk avec les premiers combats pour le contrôle de l'aéroport, dans la périphérie Nord de cette paisible capitale du Donbass. 8 années plus tard, la guerre fait encore rage entre Donetsk et Avdeevka... mais cette fois la peur a changé de camp et le bouclier est devenu lance.

La bataille d'Avdeekva s'intensifie depuis quelques jours, les forces russo-républicaines décidées de faire tomber ce point d'appui essentiel (avec Marinka) au dispositif ukrainien devant Donetsk et à partir duquel sont toujours menés de fréquents bombardements meurtriers sur les zones résidentielles des districts et de Makkevka et de Yasinovataya situés au Nord de la capitale républicaine, 

Avdeevka est l'un des bastions ukrainiens les mieux organisés et renforcés du front central ukrainien du Donbass: avants postes extérieurs, champs de mines, réseaux de tranchées et de bunkers jusqu'à la zone industrielle de cette ville de 29km2 qui abritait encore environ 20 000 habitants avant le début des opérations militaires russes. et qui abrite la plus grande cokerie d'Europe et une importante usine chimique connexe.

Depuis le moi de mai les actions offensives des forces alliées visent 3 objectifs autour d'Avdeevka :

  • Détruire avec des frappes d'artillerie lourde et d'aviation le maximum de fortifications ukrainiennes ceinturant la ville,
  • Repousser les défenses extérieures Sud (comme Peski) et Est (Promka) de la ville vers ses quartiers périphériques,
  • Contourner Avdeevka par le Nord en coupant le bastion ukrainien de ses voies de ravitaillements, de renfort et de retraite vers Konstantinovka et Kranoarmeïsk.
Carte du front d'Avdeevka au 28 mai 2022

Voici quelques vidéos illustrant les actions en cours :

1 / Détruire les fortifications ukrainiennes

Depuis 8 ans les forces ukrainiennes ont constitué autour d'Avdeevka de puissantes positions enterrées et blindées qui sont l'ossature d'un réseau de tranchées et champs de mines défensifs. Les forces russes pour assurer leur destruction totale utilisent contre ces bunkers et casemates ukrainiennes des munitions lourdes et pénétrantes capable de percer leur blindage jusque dans leurs souterrains. Missiles modernes guidés tirés depuis l'aviation de combat ou obusiers et mortiers lourds tirant des obus de très gros calibre et grande vitesse d'impact... Cette méthode avait été appliquée lors du siège final d'Azovstal où les mortiers 2S4 de 240mm "Tulipe" ont frappé verticalement les structures ukrainiennes enterrés avec des obus de 230 kg.

Ici des obusiers russes lourds 2S7 M "Malka" (version 
modernisée en 1980 du 2S7 "Pion") tirant leurs obus de
203mm sur des bunkers ukrainiens défendant Avdeevka.

En complément de l'artillerie lourde, l'aviation tactique russe avec ses chasseurs bombardiers et ses hélicoptères d'attaque réalise également des frappes puissantes sur les positions fortifiées ukrainiennes et notamment des frappes de précision sur les objectifs "intra muros" (Etat-Majors, dépôts...) autour desquels vivent encore des civils et sont des sites industriels chimiques dangereux.

Chasseurs bombardiers russes Su 25 en phase d'attaque à
l'Est d'Avdeevka, sur des positions ukrainiennes situées dans
la zone industrielle de "Promka" entre la ville et Yasinovataya

Exemple de frappes russes réalisées dans la nuit du 27 au 28 mai
sur des objectifs militaires ukrainiens repérés dans Avdeevka

Ensuite, nous avons les batteries d'artillerie de 2ème échelon qui avec leurs obusiers de 122 et 152mm s'occupent de "traiter" plutôt des zones de défense, des bases et des réseaux de mines et de tranchées ukrainiennes 

Destruction de positions de la 25e brigade parachutiste
ukrainienne dans le secteur d'Avdeevka par des obusiers 
républicains de 122mm D30

Les bombardements russo-républicains sur les avants-
postes d'Avdeevka cette fois vu du côté ukrainien.

Une mention particulière doit être faite concernant les Lance Roquettes Multiples appartiennent à l'artillerie lourde dite de "saturation de zone" et dont les effets destructeurs sont particulièrement efficaces lors de neutralisation de positions d'infanterie, de champs de mines et lors des tirs "d'assommage" précédant les assauts terrestres.

Parmi les bombardements les plus impressionnants et 
destructeurs sont ceux des LRM russes de 220mm TOS 1
tirant de 24 à 30 roquettes incendiaires, thermobariques
de 600m à 6 km de distance. Voici un montage réalisé à
partir de plusieurs bombardements récents réalisés en 
mai sur les fronts russo-ukrainiens dont celui d'Avdeevka.

Depuis plus d'une semaine, jour et nuit les forces russo-républicaines frappent massivement les positions ukrainiennes autour d'Avdeevka dont les artilleries locales mais aussi éloignées (vers Krasnoarmeïsk (40km) par exemple) tentent de repérer les batteries pour y appliquer des tirs de contre batteries, qui souvent se dispersent dans les quartiers résidentiels. Ainsi Yasinovataya et Avdeevka sont quotidiennement les cibles des Lance Roquettes Multiples de 122mm ukrainiens "Grad".

Bombardements ukrainiens sur Les zones urbaines 
situées en face du front d'Avdeevka / Yasinovataya


2 / Conquérir les lignes de défense extérieures

Autour du bastion d'Avdeevka, les forces républicaines, exploitant les destructions réalisées par les appuis feu russes ont commencer des assauts terrestres sur les postes avancés ukrainiens au Sud et à L'Est d'Avdeevka au cours desquels elles engagent aussi contre les positions ukrainiennes restant opérationnelles leur artillerie tactique (obusier et mortiers) leurs missiles antichars et les unités de chars de combat du secteur de Donetsk, notamment ceux des bataillons Somali et Diesel.

Destructions de positions ukrainiennes fortifiées
des lignes de défenses extérieures d'Avdeevka par les
chars de combat du bataillon républicain "Diesel" lors
d'un assaut terrestre sur la zone industrielle Promka".

Pendant cette dernière semaine du mois de mai, les forces républicaines ont réussi à conquérir des positions avancées ukrainiennes dans la zone industrielle de "Promka" située entre Yasinovataya et Avdeevka et offrant au bastion ukrainien un glacis tactique difficile à conquérir.

Il y a quelques jours des communiqués annonçaient que la 1ère Brigade mécanisée républicaine "Slaviansk était entrée dans les faubourgs d'Avdeevka et certains propagandistes, emportés par leur désir narcissique d'être les premiers à l'annoncer évoquaient même la capture de la ville par les forces alliées. Dans la foulée, d'autres propagandistes pro-russes de salon ne pouvantt résister au mensonge par omission ou anticipation, déclaraient libérée la zone industrielle de "Promka", où se déroule depuis 2016 une guerre de tranchée urbaine (et à laquelle participe mon bataillon),n'est pas encore passée sous le contrôle des forces républicaine, tandis que leurs homologues ukropithèques déclaraient quant à eux dans des distorsions délirantes similaires, que leurs forces avaient mené une contre attaque écrasante contre les forces russes. 

Une vue aérienne du secteur en bordure de la zone 
industrielle de "Promka" où les forces républicaines 
ont progressé de 1.5km en direction d'Avdeevka. 


La réalité du terrain est plus prosaïque et illustre les flux et reflux de tout combat terrestre.: 
  • La brigade Slaviansk a effectivement effectué un mouvement offensif jusqu'aux défenses périphériques de la ville pour aussitôt décrocher face à une contre attaque ukrainienne qu'elle a attiré à l'extérieur du bastion pour a "confier" à l'artillerie républicaine en embuscade.
  • les unités tenant la zone juste au Nord de la zone industrielle de Promka ont effectivement réussi a repoussé les forces ukrainiennes sur 1.5 km vers Avdeevka mais ont du stopper leurs progressions pour consolider les positions capturéesface aux bombardements et contre attaques subis. 
Dans la conquête des positions ukrainiennes
autour d'Avdeevka sont des unités russes,
comme ceux de la 61e Brigade d'infanterie de 
Marine dont le mitrailleur "Fan" ici au combat.


3 / Encercler le bastion et couper ses voies logistiques

A partir de la percée réalisée au Sud de Gorlovka, les forces russo-républicaines sont parvenues, dans un large mouvement d'encerclement, à couper la route reliant Avdeevka à Konstantinovka au Nord. Pour ce faire les mêmes tactiques de bombardements ont été appliqués sur les défenses ukrainiennes de ce flanc Nord-Est du bastion, tandis que d'autres attaques poursuivent leur encerclement en portant leurs efforts sur les autres routes menant à Krasnoarmeïsk et Zaporodje.

Séquence de bombardement républicain sur des 
positions républicaines au Nord-Est d'Avdeevka.

Du côté des forces ukrainiennes

Face aux pressions des forces russes et républicaines, les unités ukrainiennes tentent de faire le dos rond sous les bombardements et d'offrir des résistances temporaires autour de leurs positions extérieures qu'elles abandonnent progressivement pour resserrer leur dispositif plus à l'abri dans la zone urbaine d'Avdeevka. 

La principale réaction ukrainienne aux pressions offensives russes est confiée à leur artillerie toujours active et qui tente des tirs de contrebatterie sur les batteries alliées et des tirs de barrage sur les progressions menées vers leurs routes de ravitaillement et leur encerclement.

Bombardement de positions d'artillerie ukrainiennes près 
d'Avdeevka par l'artillerie du 11e régiment appuyée par 
un drone d'observation et de correction de tir. ici un 
véhicule de combat d'infanterie ukrainien est détruit 

3 artilleries sont à distinguer, celle du 1er échelon (mortiers notamment) qui travaillent la ligne de contact, celle du bastion d'Avdeevka qui opère des tirs de contre batteries immédiats sur les positions d'artillerie et les défenses alliées, et l'artillerie lourde (152mm et plus) qui est positionnée à l'arrière du front, comme ces Lance Roquettes Multiples de 220 et 300 mm "Uragan" et "Smerch", les missiles balistiques "Tochka U" qui visent régulièrement les centres villes républicains.

Les batteries ukrainiennes proches de la ligne de contact ne peuvent faire des campagne de bombardement massives et longues, car les ripostes russo-républicaines ne prennent que quelques minutes à les repérer et les détruire. il s'agit donc de 2 ou 3 pièces d'artillerie maximum qui ne reste que quelques minutes sur leur points de tirs, précipitant leurs mise en batterie et leurs salves, aux dépends de leur efficacité, pour partir le plus vite possible. 

Une paire de Chasseurs bombardiers russes
Sukhoï 25 passant à basse altitude au dessus
de Donetsk vers des batteries ukrainiennes


En conclusion 

Les forces russo-républicaines, comprenant qu'elles ne peuvent pas casser localement la ligne de front brutalement sans subir des pertes trop importantes ont opté pour une pression permanente sur l'ensemble de la ligne de contact, imposant aux forces ukrainiennes un rythme d'usure alternant destructions systématiques et diversions offensives jusqu'au déclenchement d'un assaut final précédé de bombardements massifs, sur un ennemi épuisé, assommé et démoralisé. Ainsi par exemple de Krasni Liman sur le front Nord de Slaviansk (Nord Donbass) qui devait tenir au minimum 3 semaines à un siège des forces russes et qui a été en réalité balayé en 4 jours. 

Comme pour Krasni Liman dont la garnison ukrainienne était sensiblement de même envergure nous assistons pour la bataille d'Avdeevka au même schéma opératif :
  • effectuer des campagnes de bombardements de plus en plus intenses,
  • crée des rupture de front pour repousser les forces ukrainiennes à l'intérieur de la ville,
  • encercler le bastion au maximum pour épuiser ses réserves et empêcher des renforts 
  • mener des reconnaissances et diversions offensives pour épuiser ses unités mobiles
  • déclencher une attaque majeure dès qu'une faiblesse de front sera apparue.
Mais une fois encore, le maître mot des la stratégie russo-républicaine reste l'économie (sauf pour les obus !) de ses unités d'assaut dont les assauts sont méticuleusement préparés par des reconnaissances terrestres et aériennes combinées à des frappes puissantes de l'artillerie et de l'aviation, qui pour le moment animent l'essentiel des opérations contre le bastion d'Avdeevka.

Sur le front de cette guerre moderne de haute intensité
l'emploi permanent des drones pour renseigner, guider
ou même attaquer est une véritable révolution tactique
décisive qui oriente et optimise la stratégie de manœuvre.
Ici le travail d'un drone d'observation qui repère, définit et
géolocalise des positions ukrainiennes à l'Est d'Avdeevka
avant d'observer leurs bombardements pour les corriger.

Et les résultats sont à la hauteur de ce travail préparatoire réalisé par les drones, avec des frappes systématiques et précises de chaque position défensive ukrainienne repérée :

Destruction d'un bunker ukrainien par un tir de l'artillerie
républicaine renseignée par un drone d'observation.

Plus les revers et les pertes ukrainiennes s'amplifient exponentiellement plus des fissures apparaissent dans les rouages politico-militaires de Kiev qui se retrouve devant le choix 
  • soit de sauver prioritairement ses soldats en le retirant des chaudrons bouillants avant que les forces russes et républicaines n'y posent des couvercles,
  • soit de croire au Père Noël occidental et ses cadeaux militaires aux promesses publicitaires (et surtout commerciales) miraculeuses,
En attendant, l'augmentation drastique des désertions, redditions et replis précipités, des refus d'obéissance et des grognes de la chair à canon ukrainienne abandonnée sur le front du Donbass tentent de faire pencher la balance du côté de l'abandon du front du Donbass...

Erwan Castel