lundi 31 juillet 2017

"US Go home !"

Source de l'article : Novorossiya Today

on: juillet 31, 2017

En réponse à de nouvelles représailles économiques contre elle, la Russie expulse de son territoire 755 diplomates étasuniens, un ras le bol ferme face au climat de guerre froide choisi par les USA, envers et contre tous, y compris contre leurs alliés européens.

Voilà plusieurs années que l’impérialisme étasunien, à travers ses bras armés que sont principalement l’OTAN et le terrorisme international, défie à nouveau la Russie et ses alliés “non alignés” sur la politique d’asservissement de la dictature de la marchandise dirigée par une ploutocratie apatride et amorale.

Cette nouvelle confrontation qui a connu une accélération brutale avec la crise ukrainienne générant un nouveau bras de fer entre Moscou et Washington au dessus des territoires contestés par l’Ukraine de la Crimée et du Donbass, vient de connaître une nouvelle crispation majeure. Retardant au maximum via des accords de Minsk bancals une confrontation militaire qui semble être inévitable pour sortir de l’impasse, les USA toujours contrôlés par les néoconservateurs radicalisent sans cesse leurs attaques économiques contre Moscou, cette fois au nom de l’ingérence supposée de la Russie (et jamais prouvée) dans le processus électoral étasunien.


1 / Cessons de parler de “sanctions” économiques 

Ces mesures économiques coercitives dirigées contre Moscou, d’abord au sujet de la Crimée, puis du Donbass et aujourd’hui ,au sujet de l’élection de Trump (demain peut-être à cause des vents d’est pluvieux), nous sont présentées depuis 3 ans comme des “sanctions économiques” alors qu’elles ne sont de facto que des représailles illégales.

Que nous dit la définition de ce mot répété depuis 3 ans à longueur des communiqués du mainstream médiatique occidental ? :

SANCTION :

“mesure répressive exercé par une autorité pour l’inexécution d’un ordre,

l’inobservation d’un règlement, d’une loi” (Larousse)

Or dans le cas précis des “sanctions économiques anti-russes”,

de quel droit les USA s’érigent t-ils en arbitre international pour les décider en entraînant avec eux la meute de leurs laquais de l’Union Européenne et de l’OTAN ?
A quelle loi ou quel règlement font-elles référence pour relever une infraction ? (la même loi qui a présidé au référendum du Kosovo ?)
Comment peut-on prendre émettre un jugement sans qu’aucune preuve n’est été présentée pour étayer devant un tribunal les accusations d’une invasion militaire en Ukraine et d’une ingérence dans les élections américaines de la part de la Russie ?
Non seulement on s’aperçoit que l’utilisation abusive du terme sanction est non seulement erroné mais qu’il procède même dans une logique habituelle d’inversion accusatoire occidentale coutumière à manipuler les consciences en faisant croire que la répression économique engagée contre Moscou (et qui prend le chemin d’un véritable blocus de la Russie) est légitime et légale.

En vérité ce sont bien ces “sanctions” qui sont illégales enfreignant gravement les lois internationales et notamment celles du Commerce, comme l’ont rappeler récemment des pays de l’U.E,  fatigués d’être les dindons de la farce américaine et d’en subir les effets collatéraux sur des économies européennes déjà chancelantes.

Voyons maintenant ce que nous dit le même Larousse concernant le mot

REPRÉSAILLES :

“Mesures de violence qu’un État prend à l’égard d’un autre État

pour répondre à un acte hostile de ce dernier”

Cette définition colle déjà beaucoup mieux aux actions économiques et violentes prises contre Moscou, décidées unilatéralement par les USA et sans même consulter ses alliés. Quant aux termes “hostile” il est également correct, correspondant effectivement aux volontés exprimées par les urnes ou les armes des peuples de Crimée et du Donbass, tous deux “hostiles” au coup d’état organisé et soutenu par les services étasuniens pendant l’hiver 2013-2014 sur le Maïdan.

Mais, désigner par le mot “sanction” ce qui n’est que “représailles” n’est pas anodin, et participe au conditionnement subjectif des foules abruties par la société du spectacle aux tribunes de laquelle Stoltenberg le patron de l’OTAN exhorte les pays de l’Union Européenne a soutenir, malgré les dommages collatéraux subis, les “sanctions” contre la Russie. Ce positionnement de l’organisation militaire censée défendre l’Europe montre bien, s’il en était besoin, qu’elle est plus au services et aux ordres des intérêts des néoconservateurs étasuniens qu’à ceux du vieux continent.

Il est donc grand temps de “rendre à César ce qui appartient à César” et de parler plutôt de “représailles économiques”.


2 / Un coup de poing du Kremlin sur la table 

Depuis 2 ans et demi l’effet boomerang de ces représailles économiques étasuniennes revient de plein fouet dans les économies européennes déjà gravement malades dont certains secteurs comme l’agriculture par exemple sont gravement touchés,: tandis que de son côté la fédération de Russie avec ses partenaires économiques (Belarus Chine Iran etc…) a su quant-à elle s’adapter aux attaques en augmenter très rapidement une indépendance économique qui en ea atténuer les effets.

Le Kremlin a toujours fait preuve jusqu’à aujourd’hui de patience et de diplomatie, privilégiant le dialogue à l’affrontement, ainsi la Russie avait-elle choisi de ne pas réagir lors de l’expulsion des 35 diplomates russes par l’administration Obama en janvier 2017 (déjà accusés d’ingérence dans les élections étasuniennes).

Devant les tergiversations du Président Trump, ce trublion ingérable à l’inconstance et l’incohérence totales, devant la continuité de la stratégie néoconservatrice incendiaire dans le dossier ukrainien (aide militaire, engagement vers l’OTAN, paralysie du processus de Minsk etc…) la Russie a décidé de passer à l’offensive.

L’occasion s’est présentée la semaine dernière lorsque le congrès US, en forçant la main du Président Trump, à renforcer les représailles contre Moscou au grand dam des pays européens qui ont vu une fois encore leurs économies piétinées par le rouleau compresseur économique américain en route vers les remparts russes. La Russie renvoie dans leur thalassocratie arrogante 755 diplomates étasuniens, ramenant leur effectif pléthorique initial à celui des diplomates russes en poste aux USA (455). Cette décision a été prise au lendemain du mécontentement entre autres de la France et l’Allemagne (qui sont soit dit en passant partenaires des accords de Minsk),  furieux  de faire encore les frais des délires russophones étasuniens. Ils sont mal placés désormais pour crier des cris d’orfraie devant l’expulsion légitime des diplomates US.


3 / La carte à jouer du Donbass

Pour le coup, invoquant le droit international et celui du commerce, les précédentes représailles menées arbitrairement par Washington depuis 3 ans, on peut affirmer que l’expulsion par Moscou des diplomates étasuniens est quant à elle une véritable “sanction” punissant l’arrogance de cette thalassocratie qui délire de vouloir dominer le Monde.

On attend  maintenant de voir quelle sera la réaction des USA à la réaction de Moscou, et déterminer si l’engrenage de cette escalade dangereuse pour la paix s’est accélérée ou si au contraire le coup de poing sur la table du Kremlin a été bien compris par les USA.

Mais on peut également imaginer que les néoconservateurs qui, depuis l’élection de Trump sont passés en arrière plan de l’équipage du porte-avions étasunien (tour en gardant la main sur la barre), imaginent de jouer la carte d’une offensive dans le Donbass (laquelle est prête) contre les intérêts russes et en faisant porter le chapeau à leur larbin Porochenko qui de toute manière est assis sur un siège éjectable et n’a plus rien à perdre.

Sur le terrain, les bombardements et les accrochages ont repris en intensité depuis hier le 30 juillet,  continuant à augmenter la tension d’une ligne de front qui ne peut plus continuer à jouer très longtemps l’équilibriste entre guerre et paix… Les sentinelles, dont la vigilance qui dans les tranchées du Donbass n’a jamais diminué, portent aujourd’hui leurs regards plus loin que l’horizon, vers Washington qui ne manquera pas, on peut l’imaginer, de répondre à la réaction russe.

Le Donbass sera t’il un grain de sable ou de l’huile dans l’engrenage de cette nouvelle guerre froide devenue plus que jamais une paix chaude ?

Ce qui est certain, au coeur de cet été 2017, c’est que la normalisation des relations entre Washington et Moscou s’est bien enfuie derrière l’horizon, et que la canicule du front est en train de surchauffer aussi les alcôves climatisées des officines diplomatiques.

Erwan Castel, pour Novorossiya Today

dimanche 30 juillet 2017

Sébastien Hairon

Un chercheur de vérité sur le front de l'information 
volontaire français à Donetsk depuis 2 ans


Le conflit du Donbass, radicalisation meurtrière de la crise du Maïdan a choqué de nombreuses personnes ayant conservé une vision libre des événements qui secouent le monde post-moderne. C'est ainsi que des volontaires français sont venus jusque dans le Donbass pour soutenir la résistance de la population face à l'agression russophobe de Kiev et témoigner de la réalité de cette guerre à caractère génocidaire soutenue par les pays occidentaux mais dont leurs médias officiels étouffent depuis 3 ans les crimes quotidiens de l'armée ukrainienne.

Parmi les volontaires qui sont restés dans le Donbass, ancrant leur engagement dans un choix de vie personnelle dans une nouvelle patrie de coeur, se trouve Sébastien Hairon, un franc comtois au parcours atypique au cours duquel il s'est forgé une conscience métapolitique évolutive passionnée et constructive.

Arrivé en octobre 2015, Sébastien avait accordé un premier entretien à Laurent Brayard de l'agence DONi press. Presque 2 ans plus tard voici un premier bilan de son engagement sous le feu des questions de Carl Pincemin, un autre français venu vivre dans le Donbass.


Agé de 44 ans Sebastien est un chercheur passionné de l'histoire des idées, pendant plusieurs années en immersion dans l'arène politique française il a consacré son temps libre à "gratter", pour reprendre son expression, de l’extrême gauche à l'extrême droite, les impasses obscurantistes ou libérales des déviations idéologiques.
Aujourd'hui Sébastien Hairon, qui peut puiser ses références de Karl Marx à Carl Scmitt en passant par Elisée Reclus, s'est tracé sa propre voie idéologique en dehors des ornières boueuses des fanatismes aveugles et en portant la voix exemplaire de l'engagement du peuple du Donbass luttant pour sa Liberté...

Et il met au service du Donbass un temps quotidien énorme et une grande maîtrise des réseaux sociaux sur lesquels il partage, en acharné infatigable, la réinformation sur la crise ukrainienne pour libérer cette Vérité que les médias occidentaux veulent enfermer dans les culs de basse fosse de la dictature de la marchandise.

Comme Sébastien le fait souvent remarquer lors de fréquentes rencontres de travail que nous avons relancé ensemble, on trouve ici côte à côte, épaule contre épaule dans les mêmes tranchées militaires ou de l'information, des communistes, des nationalistes, des anarchistes, des impériaux, des orthodoxes, des juifs, des musulmans etc... qui ont su regarder au delà de leurs communautarismes divers les traditions communes qui ont construit la Liberté du Donbass et dont ils ne sont que la richesse diversifiée...


Un projet ambitieux et ouvert

Le soutien à la rébellion du Donbass, que j'ai eu l'honneur d'ouvrir dès décembre 2013, à la suite de certains autres blogueurs comme Olivier Berruyer par exemple, n'est certes plus tout seul aujourd'hui, mais reste cependant faible en comparaison des enjeux et des menaces qui sont en jeu ici et qui devraient légitimement concerner et même inquiéter l'ensemble des peuples européens. 
Les francais dans le Donbass, malgré leur faible effectif, ont marqué l'engagement étranger aux côtés de la République, tant sur le front militaire (nous avons été plus d'une vingtaine à servir dans les rangs de l'armée) que sur celui de l'information (actuellement News Front, Novorossiya Today et Doni press ont des fenêtres francophones)...

Nous sommes plusieurs a vouloir passer à la vitesse supérieure, encouragée par le réseau de soutien en France qui s'est étoffé du premier centre de Représentation officielle de la république Populaire de Donetsk. 

Ce projet a désormais un nom (trouvé par Sébastien Hairon), "La Voix du Donbass", et se propose de créer une plateforme commune diffusant les informations en langue française traitant de le crise ukrainienne, la guerre dans le Donbass, produites par les journalistes francophones dans le Donbass ou ailleurs, dans les médias alternatifs ou la blogosphère par exemple.

La voix du Donbass ce sera au cours des prochains mois si les moyens nous le permettent :
  • Un site internet
  • Une web-radio
  • Une chaîne You Tube
mais aussi :
  • Des reportages de terrain
  • Des rencontres et manifestations culturelles
  • Des animations avec l'Institut culturel français de Donetsk etc...
Ce projet est ouvert à tous (et à toutes) pour créer ici dans le Donbass une synergie commune au service de la Vérité et de la Liberté et ainsi éviter de sombrer dans des sectarismes, qui de facto ne font que vouloir reproduire en microcosme la société du spectacle et le monopole de la pensée unique que nous prétendons vouloir combattre. 

C'est à l'issue de plusieurs discussions animées et passionnantes avec Svetlana, Elena, Philippe, Carl et surtout Sébastien qui impulse cette initiative de toutes ses forces que nous avons décidé de passer à l'action dès la rentrée 2017 et agrandir non seulement la fenêtre sur le Donbass mais proposer également un regard sur le monde depuis cet avant poste de l'empire encore libre qui refuse l'esclavage du Monde moderne et le chaos du libéralisme mondialiste.
Ce projet représentera la convergence et la concrétisation de plusieurs parcours individuels et d'un engagement commun au service du peuple du Donbass..

Avec Sébastien Hairon, nous avons conscience de l'ambition et des difficultés du projet mais savons également que "là où il y a une volonté il y a un chemin" (Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine)

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

Pour retrouver Sébastien Hairon :

entre autres fenêtres virtuelles :

Blogs

- Taranis, un blog de réinformation sur le Donbass, le lien ICI

Sur Facebook 

- Page FB : Sébastien Hairon 
- Groupe Amitiés France-Donbass libre le lien ICI

Sur VKontakte

- Page VK : Sébastien Hairon

You Tube

- Chaîne You Tube : Sébastien hairon

Un arc en ciel au dessus de Donetsk, entre la guerre et la paix (Photo Sébastien Hairon)
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Pour m'aider à libérer la vérité 

Ce blog est le premier des 3 blogs que j'ai ouvert autour du soutien aux Républiques Populaires du Donbass, un travail d'information passionnant mais long et bénévole qui réclame votre soutien financier pour être réalisé et me permettre de vivre dans ce Donbass où je suis arrivé en janvier 2015 pour concrétiser mon engagement auprès de la population civile victime d'une guerre à caractère génocidaire lancée contre elle par les succubes occidentaux du Maïdan depuis avril 2014.

Vous pouvez envoyer vos dons sur le compte référencé ci après en n'omettant pas s'il vous plaît de mentionner le numéro référence à 10 chiffres qui figure au bas de ce Relevé d'Identité Bancaire.


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Erwan Castel

vendredi 28 juillet 2017

Réactions à la Malorossiya

Un 1er bilan du "buzz Malorossiya"

Le 26 juillet, le Président Zakharchenko sur son annonce concernant la création d'un nouvel Etat ukrainien la " Malorossiya"... Marche arrière ou nouvelle étape d'une opération de communication entamée par un bluff médiatique ?


L'annonce faite par le Président de la République de Donetsk concernant le projet de la Malorossiya a provoqué une onde de choc médiatique et quelque peu viscérale qui laisse à penser que ce buzz ne fera pas long feu pour plusieurs raisons, dont les principales sont :
  • Un manque de réalisme politique
  • Un manque de coordination avec les partenaires cités (Russie, Belarus, LNR)
  • Une provocation trop grande vis à vis de l'Ukraine
Dès l'annonce de ce projet et contrairement à certains lèches cul propagandistes qui en obéissant à leur devoir de gamelle sont entrés en pâmoison orgasmique sans bien comprendre de quoi il s'agissait, j'avais émis des doutes quant à sa faisabilité tout en lui reconnaissant un intérêt incontestable sur le plan de la réflexion politique.

Car l'Ukraine est dans une impasse générale (économique, sociale et politique) et en particulier sur ce front du Donbass ou en recherchant à sauver son armée en déroute patr les accords de Minsk, elle l'a tout simplement enfermé dans son propre piège. Les forces ukrainiennes sont en effet dans l'incapacité de reprendre militairement le Donbass et dans l'impossibilté de quitter les territoires des anciens oblasts de Lugansk et Donetsk qu'elles occupent sans les voir être immédiatement récupérés par leurs Républiques Populaires éponymes. Par ailleurs même si le régime pro-occidental de Kiev venait à tomber, trop de morts et de rêves réalisés ont marqués la naissance des jeunes Républiques pour que le Donbass accepte de revenir à la situation d'avant le Maïdan, 

La seule solution est donc de faire de l'Ukraine un territoire fédéral entre Occident et Eurasie, comme le réclamaient souvenons nous en les premiers manifestants anti-maïdan en 2014, avant que la haine meurtrière de Kiev ne s'abattent sur eux.Ce projet de Fédéralisation doit rester l'objectif majeur car le seul capable d'offrir une sortie de crise sans un bain de sang.

Ce rappel a été donc réalisé avec le projet "Malorossiya" annoncé avec fracas pour rechercher un buzz qui seul pouvait résonner au delà du blocus médiatique. L'Allemagne, la France ont d'ailleurs immédiatement réagi fonçant comme des taureaux dans le drapeau de Khmelnytsky agité devant la somnolence occidentale qui oublie ce conflit meurtrier à ses portes.

Les réactions des ocidentaux et de leurs chiens de garde tout en confirmant leur arrogance et leur mépris russophobes ont finalement servis la portée médiatique de l'idée exprimée... car "qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe, l'essentiel, c'est qu'on parle de moi !" (Léon Zitrone)

Le 26 juillet le Président Zakharchenko a annulé la décision de créer un nouvel Etat ukrainien, tout en insistant sur la poursuite du débat d'idées qu'il proposait d'ouvrir. En faisant cela le Président Zakharchenko montre sa maturité politique et également sa ruse pour faire porter au loin les revendications légitimes des populations du Donbass, jusque dans les officines propagandistes occidentales ! 

Depuis 3 ans les putschistes du Maïdan ont imposé une vision ethnocentrée et centralisatrice à des peuples de citoyenneté ukrainienne mais aux identités très diverses, et dont beaucoup, en particulier l'identité russe des régions d'Odesa à Kharkov est ostracisée et combattue. Pour lutter contre cette russophobie niant la propre histoire de l'Ukraine, un premier projet "Novorossiya" avait guidé les revendications des fédéraliste en 2014. Aujourd'hui, le débat que veut ouvrir le Présidant Zakharchenko reprend ces principes de subsidiarité ascendante qui devraient présider à toute vision sociétale respectueuse des populations la composant.

Pour cela le projet "Malorossiya" est aussi une marque de solidarité avec les autres régions russophones aujourd'hui sous la botte ukrainienne et un appel à relancer vers Kiev les revendications fédéralistes qui seules permettront une sortie de crise.



Un coup de bluff réussi !

Car cette guerre qui depuis 3 ans saigne le Donbass présente depuis plusieurs mois les symptômes discrets d'une prochaine éruption militaire, mais qui échappent à la torpeur estivale d'un Occident hyptonisé par des médias et le discours salvateur et récurrent d'accords de Minsk pourtant en échec total d'imposer la paix.

Kiev tout en tendant chaque jour un peu plus son arc blindé vers les Républiques du Donbass veut avec l'aide de ses parrains occidentaux endormir l'opinion et préparer ainsi sa brutale victimisation contre une nouvelle prétendue agression en Ukraine (russe bien sûr), et qui justifiera alors le réveil de grandes opérations offensives contre Donetsk et Lugansk.

Ce Buzz médiatique qui révèle bien l'importance du front médiatique de cette guerre a donc eu pour conséquence 
  • De braquer les projecteurs sur un volcan risquant une nouvelle éruption
  • De relancer le débat sur la fédéralisation de l'Ukraine qui est la seule sortie de crise
  • De rappeler l'existence de populations anti-maïdan en dehors du Donbass
Le Projet Malorossiya est donc avant tout plus qu'un projet politique, un débat d'idées à relancer dans toute l'Ukraine pour la Paix dans la région et aussi pour proposer une nouvelle vision de société européenne construite sur un vrai fédéralisme ascendant respectant les identités et la diversité de ses peuples.

Ce débat doit réveiller les peuples qui portent chacun un rêve réalisable comme celui de la Novorossiya par exemple qui regroupe la cohérence historique et cultuelle des populations russophones actuellles d"Odessa à Kharkov.

Erwan Castel, Volontaire en Novorossiya


Source de l'article : Russie Politics 

La Petite Russie (Malorossia) va-t-elle succéder à l'Ukraine?


Par Karine Bechet Golovko

"Le dirigeant de la petite République de Donetsk, A. Zakharchenko, vient d'annoncer finalement ce que beaucoup savaient déjà, à savoir que l'Ukraine est un Etat en faillite, qui ne peut s'assumer - ni politiquement, ni économiquement. Ce qui a surpris, ce sont les conséquences qu'il en a tirées. Le régime de Kiev s'étant définitivement discrédité et ayant entraîné le pays dans sa chute, il est urgent de fonder constitutionnellement un nouveau pays sur ces décombres, la Petite Russie (Malorossia), pour éviter que la prolongation de la guerre civile ne détruise définitivement ce qui reste de L'Ukraine. Le processus vient d'être lancé ce 18 juillet. Dans quelle mesure est-ce réaliste et dans quelle mesure est-ce une manière de reprendre la main dans la guerre politique qui accompagne le conflit militaire, à voir.


Le 18 juillet, Zakharchenko a organisé une conférence de presse déclarant l'ouverture d'un processus constitutionnel aboutissant à la création d'un nouvel Etat sur les ruines de l'Ukraine discréditée qui, tout en étant souverain, entrera dans la communauté d'Etats avec la Biélorussie et la Russie. La Petite Russie, ou Malorossia, sera un Etat fédéral, multi-ethnique, reconnaissant les langues régionales et ayant pour langues officielles le malorussien (ukrainien) et le russe. Les régions doivent élire et envoyer des délégués pour siéger à l'assemblée constituante. Cette assemblée adoptera la nouvelle constitution qui sera soumise à référendum. Certains principes doivent faire partie de cette Constitution, comme celui de la neutralité militaire (ce qui signifie ne pas entrer dans l'OTAN ni dans aucune alliance militaire), reconnaître l'égalité des religions, développer le contrôle populaire sur la politique et l'économie (notamment dans la lutte contre la corruption). La Petite Russie revendique la continuité juridique - avant le Maïdan, et n'entend pas assumer les obligations juridiques prises par ce régime.

Certains aspects du projet laissent techniquement songeur. Comment envoyer et surtout élire des délégués régionaux? J'entends, pour qu'ils soient réellement représentatifs. Comment organiser un référendum qui permettent une reconnaissance internationale? 

C'est pourquoi ce projet semble, pour l'instant, avant tout un coup politique. Qui présente plusieurs intérêts.

Tout d'abord, il permet de reprendre stratégiquement la main alors que le nouveau duo russo-américain a été nommé. Pas tout à fait nouveau, car côté russe, V. Surkov, conseiller du Président, continue de s'en occuper. Mais côté américain, l'envoyé est une personnalité encore à tester. Ce projet a donc une dimension de "trolling" géopolitique. Par exemple, la capital à Donetsk, DNR est prête à assurer militairement la sécurité des participants au processus constituant. Sur le fond, il montre aussi une alternative idéologique avec l'interdiction des OGM, la "déoligarchisation" du pouvoir et du capital, le refus de reconnaître les dettes contractées par le régime du Maïdan ... Il y a une sorte de pot-pourri d'éléments sérieux et provocateurs. Dans tous les cas, il est un projet alternatif à celui proposé par Kiev, même s'il s'incrit avec beaucoup de difficultés dans les accords de Minsk, qui de toute manière ne fonctionnent pas.

Ensuite, il permet de soulever une véritable question: celle de la légitimité du régime ukrainien actuellement en place
  • Car il y a bien eu un coup d'Etat en février 2014, dans lequel sont impliqués et les Etats Unis et l'UE à divers niveaux. 
  • Il y a bien eu une occupation physique des lieux de pouvoir par les membres armés du Maïdan (Assemblée, procuratura, tribunaux etc). 
  • Il y a bien une rupture du fonctionnement régulier des institutions : suppression immédiate de la Cour constitutionnelle, fusion des fonctions de Président du pays par interim et de président de l'Assemblée, liquidation des partis politiques d'opposition et arrivée de "députés" militarisés et non élus dans l'Assemblée, suspension de la CEDH, inpossibilité des juges à mener à terme les procès sur les grandes affaires comme les assassinats politiques ou le massacre d'Odessa, des milices armées parasitent le fonctionnement de l'armée (voir un exemple sur le bataillon Aïdar) etc). 
  • Il y a  bien une incapacité à gérer le territoire de l'Etat par le régime en place (perte de la Crimée, guerre civile dans le Donbass). 
  • Les élections présidentielles et législatives qui furent organisées, dans une ambiance de terreur politique (voir à ce sujet les étranges prisons politiques), ne l'ont pas été sur l'intégralité du territoire, des bureaux de vote ont été arbitrairement fermés, les candidats d'opposition n'ont pu faire librement campagne, il n'y a pas eu d'accès aux médias pour tous les partis, etc. 

La légitimité de l'Etat ukrainien, et son existence même, est largement discutable sur le plan juridique. Sans oublier que cet Etat  ne vit aujourd'hui que par les aides internationales, a compté parmi ses ministres plus d'étrangers que de nationaux qui, une fois leurs missions remplies, sont partis. Voir à ce sujet, la composition très "cosmopolite" du premier Gouvernement de décembre 2014 et l'impasse de la gouvernance étrangère. Est-ce réellement le fonctionnement d'un Etat?

Dans ce cas, les territoires et les pouvoirs locaux légitimes sont en droit de refonder un nouvel Etat sur un nouveau pacte social.

Enfin, l'annonce de ce processus constitutionnel relance une vague d'espoir, même en dehors des frontières du Donbass. La population ukrainienne commence à être fatiguée du quotidien. Le régime sans visas a été obtenu, mais les salaires n'augmentent pas, les pensions non plus, à l'inverse des prix à la consommation, des taxes et impôts, sans même parler de la criminalité. Et bien que Kiev ait décidé de la censure sur internet, malgré la politique d'intimidation à l'égard des médias (voir ici l'attaque de la chaîne Inter), l'opinion des ukrainiens envers les russes et la Russie suit une tendance positive. Selon les sondages ukrainiens, en juin 43% (+3% depuis février) ont une opinion favorable et, à l'inverse, l'on observe une baisse des opinions défavorables à 37% (46% en février). Ces chiffres sont significatifs. 

Quand A. Zakharchenko affirme que l'Ukraine est dans une impasse, c'est une réalité. Ce régime n'a rien à proposer à la population, à part l'annulation des visas pour l'Europe. Il leur ouvre les portes pour partir, mais est incapable de gérer le pays dans sa totalité, dans sa diversité, dans sa complexité. Par ce projet, c'est ce qu'apporte la petite République de Donetsk. Il existe une autre voie que celle de la radicalité et de la haine. Ce territoire peut être réuni, retrouver sa position de pont entre l'Est et l'Ouest. Assumer son passé et son héritage soviétique, dans sa complexité elle-aussi.

C'est pourquoi le Département d'Etat américain s'inquiète et l'affirme. Le Kremlin ne fait pas de commentaire particulier, ils ont appris la nouvelle par la presse. La LNR  (République de Lugansk) ne sait pas très bien comment se positionner. Le ministère russe des affaires étrangères estime que les déclarations de Zakharchenko sont assez loin des réalités politiques. Certains experts estiment que le dirigeant de DNR, à sa manière, s'est révolté contre Moscou, étant fatigué de ses hésitations. Pour comprendre l'enjeu de ces déclarations, l'important est bien de déterminer s'il s'agit d'une action isolée ou bien d'une stratégie à long terme et globale. Seule l'évolution de la situation permettra de trancher, comme ce fut le cas avec Novorossia. P. Porochenko, pour sa part, semble avoir pris réellement peur et, quelque peu hystérique, menace de reprendre Donetsk et la Crimée dans la foulée.

La communauté internationale ne suivra évidemment pas cette sortie possible de crise, car elle a besoin d'une Ukraine faible, radicale, soumise et dépendante comme arme géopolitique contre la Russie. La population, elle, est fatiguée par toutes ces révolutions colorées et finalement sanglantes. Par cette guerre civile qui n'en finit pas. Par ces discours haineux. Par la pauvreté et l'insécurité. Aura-t-elle la force de mettre un terme à cette folie pour reconstruire son pays? Seule, c'est à en douter."

Karine Bechet Golovko


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Opération "10 euros pour un Printemps"

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Erwan Castel


vendredi 21 juillet 2017

Les renifleurs de l'OTAN

A quoi jouent les Etats Unis ?


Depuis 1 an les ressources du renseignement étasunien apparaissent régulièrement dans le ciel du Donbass, satellites, avions et drones d'observation. Le 20 juillet une mission de reconnaissance réalisée par un drone stratégique Global Hawk a été repérée le long de la ligne de front. C'est la deuxième mission d'observation réalisée en une semaine dans le Donbass par l'armée américaine, ce qui constitue une première, d'autant plus que cette fois le drone a effectué de nombreux aller-retours et s'est approché à moins de 50 km de la ligne de front.

A cette vol de reconnaissance doivent être rajouté des missions de renseignement satellites, aériennes et terrestres ainsi que certainement d'autres vols non repérables ou déclarés.

Dans le cadre de la réunion à Kiev du Secrétaire Général de l'OTAN qui a évoqué avec le Président Porochenko la mise en oeuvre du processus d'intégration de l'Ukraine dans l'organisation militaire étasunienne, du projet de loi en préparation à la Rada et qui veut réintégrer par la force les Républiques du Donbass, de la colère occidentale à l'annonce de la Malorossiya qui propose de remplacer l'Ukraine en faillite, on ne peut que s'inquiéter de cette recrudescence d'activités de l'OTAN que confirment d'ailleurs une nouvelle escalade sur le front. 

La menace d'une nouvelle offensive ukrainienne est toujours vive en dépit des gesticulations diplomatiques de Minsk ou Hambourg (G20) et le conflit du Donbass comme une casserole sous laquelle le feu est soigneusement maintenu par Kiev peut entrer en ébullition d'un jour à l'autre sans préavis et même déborder vers d'autres régions.

Porochenko qui est à nouveau la cible d'une opposition politique nationaliste de plus en plus agressive qui réclame sa destitution, pourrait-être tenté, malgré les réticences de l'Union Européenne enlisée dans d'autres crises, de s'engager vers une guerre totale pour essayer de recentrer les partis bellicistes autour de lui et sauver son pouvoir.

Pour sortir de la crise, 3 plans sont actuellement sur la table : 
  • Le projet malorossien, qui est le plus récent et le plus intéressant, et malheureusement actuellement utopique ou au mieux très prématuré. Ce projet qui propose un état fédéral que chacun sait inévitable à long terme ne peut et ne veut malheureusement même pas être discuté par les partenaires régionaux. 
  • Le projet de Minsk enlisé depuis bientôt 3 ans se révèle irréalisable politiquement et techniquement tant par Kiev qui refusera un statut spécial pour le Donbass (et donc les autres régions) et ce dernier qui refusera d'abandonner ses territoires occupés et le contrôle de ses frontières par Kiev par exemple. Tout au plus Minsk à défaut d'apporter une solution a larvé le feu dans une guerre de positions. 
  • Le projet de Kiev de relancer la guerre, malgré les réticences de l'Union Européenne et le fait qu'il soit inacceptable par Moscou et suicidaire pour l'Ukraine, reste le seul processus qui peut rapidement être engagé dans la région car dépendant de la volonté seule de Kiev qui pour le moment se retient par peur de perdre des aides occidentales et peut-être aussi par manque de renseignements militaires suffisants. 
C'est pour cela que les USA, qui ne l'oublions pas sont à l'origine de la crise ukrainienne et essayent de préserver leurs acquis en Ukraine, doivent certainement étudier avec Kiev la faisabilité d'une récupération militaire rapide du Donbass, dont ils réclament ensemble (et avec l'UE) le retour vers Kiev au nom de "l'intégrité territoriale ukrainienne".

Entre la Syrie et l'Ukraine, jamais au temps de la guerre froide Washington n'a autant joué avec le feu dans la zone d'influence de la Russie, car il est évident que Moscou ne pourra accepter un nouveau coup de force ukrainien dans le Donbass qui provoquerait des milliers de nouvelles victimes civiles et militaires.

C'est peut-être d'ailleurs en guise d'avertissement que plusieurs unités russes dans le secteur de Rostov sont actuellement en alerte et font des exercices le long de la frontière avec les Républiques du Donbass.

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya


Source de l'article : Sputnik news

Big Brother vous surveille: 
un drone US patrouille dans le ciel du Donbass


Un drone américain a effectué un vol de reconnaissance au-dessus du Donbass, ce qui est déjà le deuxième cas de patrouille dans la zone pour les États-Unis depuis dimanche.

Le drone de surveillance appartenant aux forces aériennes américaines RQ-4A Global Hawk (nom de code UAVGH000) a réalisé jeudi un long vol de reconnaissance le long de la ligne de contact dans le Donbass, selon des sites enregistrant le déplacement des avions militaires à travers le monde.

Au cours du vol, le drone naviguait du nord au sud le long de la ligne marquent la démarcation entre l'Ukraine et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Le drone-espion a fait au moins cinq passages et s'est également approché deux fois à une distance d'environ 40 km de la frontière russe, notamment des régions de Belgorod et de Voronej.

Compte tenu des capacités de reconnaissance du drone, il est capable d'observer l'ensemble du territoire des républiques populaires, ainsi que des régions frontalières russes. L'appareil peut effectuer des patrouilles à une hauteur d'entre 15.000 et 18.000 mètres durant quelque 30 heures.

C'est au moins le deuxième vol de reconnaissance d'un drone américain dans la zone en question depuis dimanche 16 juillet.

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Erwan Castel


mercredi 19 juillet 2017

L'Ukraine est morte !, vive la Malorossiya ?

"Nous devons construire un nouveau pays dans lequel 
les concepts de conscience et d'honneur ne sont pas oubliés"


Depuis 3 ans, l'Ukraine s'est engagée dans une autodestruction engagée sur le Maïdan sous l'impulsion de mentors néo-conservateurs qui veulent dépecer son territoire au profit des grandes industries et le militariser en bélier contre la Russie.

Depuis 3 mois, les responsables ukrainiens multiplient les déclarations bellicistes, promettant de mettre en oeuvre une "loi pour la restitution du Donbass et de la Crimée" ces 2 régions stratégiques qui ont refusé la préemption occidentale sur l'Ukraine 

Dans cette guerre de l'information et de la communication politique, la réponse du Donbass est arrivé ce 18 juillet, cinglante autant que légitime, apportant une dimension historique et régionale à la rébellion qui anime depuis 2014 les populations russes de cette région d'Europe qui est redevenue un volcan géopolitique en pleine éruption aux frontières de l'Eurasie et de l'Occident.

Le Président de la République de Donetsk a annoncé ce 18 juillet 2017 la création d'un nouvel Etat : la Malorossiya regroupant les 19 régions de l'Ukraine mourante (régions de Kharkov, Dnipropetrovsk, Zaporodje, Kherson, Nikolayev, Odessa, Soumy, Poltava, Chernigov, Kirovograd, Kiev, Cherkassy, Rovno, Volyn, Ternopol, Ivano-Frankovsk, et Lvov.) et dont le siège politique sera situé à Donetsk. 


“Soyez réalistes : demandez l’impossible.”
 Ernesto Che Guevara

La déclaration de création de la Malorossiya prononcée par le Président Zakharchenko, en présence de Zakhar Prilepine, son conseiller, de Alexandre Timofeyev le vice Président du conseil des ministres, mais également de représentants des différentes régions d'Ukraine présents à Donetsk, a été proposée au vote et acceptée à l'unanimité.

Dans l'esprit et le prolongement des jeunes Républiques Populaires de Donetsk et Lugansk, ce projet audacieux de la Malorossiya est animé par un sens des responsabilités dont la dimension historique et géographique se veut régionale et surtout constructive.

Pour celles et ceux jacobins et/ou mondialistes de tout poil qui prétendent que la rébellion du Donbass est une annexion réalisée par la Russie ou une "balkanisation" de l'Ukraine, cette création de la Malorossiya est une réponse qui au contraire apporte le démonstration d'un engagement géopolitique indépendant et responsable tourné vers l'avenir et qui assume son histoire régionale dont il défend toujours l'identité historique. 



Lorsque les mouvements anti-maïdan se sont exprimés en 2014, passant devant l'agression kiévienne d'un fédéralisme politique à un séparatisme armé, le projet de la Novorossiya, cette entité historico-culturelle réunissant les populations russophones de Odessa à Kharkov, alimentait les passions. C'est aujourd'hui un peu le même esprit qui renaît dans un projet encore plus élargi et qui se propose de sortir l'Ukraine actuelle de son effondrement par une mue historique.

Cette mue qui est présentée par le Président Zakharchenko comme une réhabilitation de l'Histoire dans un projet futur, est surtout une proposition certes actuellement utopique de sortie de crise pour une Ukraine tentée par le pire pour sortir d'une impasse dans laquelle elle s'est enfermée sans espoir de retour.

Beaucoup diront que cette annonce est avant tout un "buzz" politico-médiatique (et les premières réactions le confirment) destiné à répondre aux provocations et menaces de plus en plus radicales du gouvernement de Kiev qui veut opter pour la guerre totale contre le Donbass et la Russie.
Peut-être... 
Mais j'ai aussi la naïveté de croire que cette création va effectivement générer une structure politique fédérale travaillant concrètement et coordonnant dans les régions de l'actuelle Ukraine un réseau d'opposants politiques, de dissidents et pourquoi pas de partisans soutenant la résistance du Donbass.

Si la Crimée a pu être rapidement opérer sa réintégration dans sa Russie historique, la même chose pour le Donbass, bien qu'étant sans conteste peuplé de russes, est plus complexe à imaginer dans un proche avenir, notamment à cause 
  • du contexte de la crispation russophobe internationale qui est devenue hystérique depuis 3 ans. 
  • de l'occupation par l'armée ukrainienne de territoires du Donbass
  • de la permanence de la menace ukro-atlantiste aux portes des républiques du Donbass
Donc la solution envisagée est de procéder à la restauration sur le territoire de l'Etat ukrainien d'une "Malorossiya" indépendante et alliée de la Russie, à l'image de sa voisine septentrionale, le Belarus et qui se proposerait d'être un trait d'union politique, économique et culturel entre l'Eurasie et l'Occident...

Personnellement, et sans m'enflammer pour autant car attendant toujours les faits plus que les paroles, je suis attentif à cette initiative politique mais (il y a toujours un mais)...


Une interrogation personnelle

Sans vouloir simplifier un projet que d'ailleurs je ne connais pas dans les détails, j'exprimerai cependant un bémol en forme d'inquiétude et qui j'espère va s'évaporer avec le temps et surtout les réalisations observées. 

En effet, la déclaration du Président Zakharchenko, qui se veut la réponse aux agressions d'un pouvoir Kievien voulant intégrer le Donbass dans l'Ukraine post-Maïdan, propose de facto l'inverse à savoir intégrer l'Ukraine dans le Donbass. Or cette dynamique même si elle propose un modèle fédéral avec des autonomies régionales renforcée risque d'être utopique selon moi car cherchant également à réconcilier des communautés incompatibles... En effet l'Ukraine est un pays qui au cours du XXème siècle a grandi monstrueusement au gré de traités internationaux méprisants les peuples, en les amputant et les forçant à partager un destin commun artificiel. Et selon beaucoup d'analystes et d'historiens c'est justement cette dysharmonie identitaire qui est l'une des causes majeures du dérèglement de l'Etat Ukrainien car depuis le jour ou le cocher soviétique a disparu, entre la Galicie autrichienne et le Donbass russe pour n'évoquer que ces régions diamétrales, "ça tire à hue et à dia !" jetant avec l'aide des néo-conservateurs étasuniens la carriole ukrainienne dans le fossé d'une guerre civile.

Certes il ne faut pas oublier les autres populations d'Ukraine qui lésées ou opprimées subissent aujourd'hui la botte ukrainienne et un effondrement total du pays. A ce titre il est effectivement vital d'étendre le projet au delà des Républiques de Donetsk et Lugansk et même de leurs anciennes frontières régionales. Mais il est nécessaire de ne pas retomber dans la même incompatibilité ethnique provoquant soit la dictature ou l'anarchie, car la santé d'un pays repose avant tout sur une cohérence territoriale historique qui oriente son économie et ses alliances et une homogénéité ethno culturelle qui forge son identité.

Si l'identité culturelle russe de la Crimée apparaît évidente aux yeux de tous (y compris des responsables ukrainiens qui préconisent de la dépeupler) et justifie de plus en plus son retour en Russie, le même principe devrait présider aux sorts des régions non ukrainiennes comme la Galicie autrichienne, la Transcarpathie hongroise, la Bucovine roumaine ou la Volhynie polonaise par exemple (même s'il existe ici aussi un passé ruthène mais aujourd'hui quasiment disparu).

Il ne faut pas selon moi que le projet Malorossiya apparaisse juste comme un nouveau projet ukrainien sous un autre nom (Malorossiya) et une autre forme (Fédération) mais bien comme une ambition audacieuse où une nouvelle vision sociétale sera proposée répondant à des principes de subsidiarité ascendante naturels émancipant les peuples plutôt qu'à une tentative de soigner une identité étatique artificielle et bancale.


De la Malorossiya à la Novorossiya

Les frontières de cette Ukraine disproportionnée et artificielle doivent impérativement être redessinées à l'Ouest comme elles l'ont été faites avec la Crimée. Après cela seulement un projet comme celui de la Malorossiya sera réellement viable et réalisable et, sans devoir retomber dans les ornières du passé, renouer avec l'enthousiasme qui animait la belle idée de la Novorossiya en 2014, et qui doit toujours à mon avis être d'actualité.  
Car à travers la restitution de leurs territoires aux peuples russophones vivant encore majoritairement dessus, on amorce l'espoir de voir un jour les peuples d'Europe reprendre eux mêmes en main leurs destinées et renverser les tyrannies politico-économiques du libéralisme mondialiste qui les transforment en consommateurs consuméristes asservis à la dictature de la pensée unique et au culte de la marchandise.

En attendant et au vu des réactions hystériques des diplomaties ukrainienne, allemande et française qui sont garantes des accords de Minsk je pense qu'on peut affirmer que ce "coup de com" d'un pays russe victime depuis plus de 2 ans et demi de l'inertie criminelle d'un processus de paix hypocrite, a atteint son premier objectif: secouer médiatiquement le cocotier diplomatique estival et rappeler aux lanceurs de promesses (y compris le Kremlin) que cette guerre n'a que trop duré et qu'il faut maintenant sortir de la crise et de l'impasse, soit en continuant le démantèlement de l'Ukraine au profit des occidentaux (projet Maïdan), soit la construction d'un nouvel Etat fort et indépendant (projet Malorossiya)... 

Je doute même qu'à long terme cette deuxième solution, qui sous entend la conquête militaire préalable du pays jusqu'à Lvov, soit réaliste car il faudrait des moyens militaires que les Républiques du Donbass n'ont pas et/ou une volonté de la Russie de récupérer son ancienne République soviétique ce que Moscou dans le contexte international déjà très tendu ne veut pas. 

Par contre le projet Novorossiya d'un Etat indépendant de Odessa à Kharkov offre quant à lui une alternative plus viable, accessible et qui remplit les objectifs souhaités (protection des russes et constitution d'un glacis stratégique devant les frontières de la Fédération) De plus la Novorossiya correspondant fait référence également à un passé (Projet de Catherine II) mais surtout à une problématique présente de populations russophones humiliées et persécutées depuis 3 ans.

Pour ma part, et sans désapprouver le projet Malorossiya pour autant, je continuerai à signer : 

Erwan Castel, volontaire en Novorossiya

La résurgence de la Malorossiya fait référence au cosaque de Zaporodje Bohdan Khmelnytsky qui avec les tatars de Crimée emmena un soulèvement orthodoxe au 17ème siècle qui repoussa les armées polonaises envahissant l'Ukraine
La résurgence de la "Malorossiya"
La déclaration politique 

"Le projet de l'Etat "Ukraine", qui a été formulé il y a cent cinquante ans et appliqué sous différentes formes au cours du XXe siècle, a atteint sa conclusion logique et conduit à l'éclatement du pays, la guerre civile et la mort de dizaines de milliers de personnes, dont des enfants, des femmes et des vieillards. Et ce processus est irréversible. La tentative d'inverser l'histoire conduira à la "balkanisation", la croissance du conflit et du chaos, l'escalade de la guerre civile et à un plus grand nombre de victimes. 

Pour arrêter la guerre civile et d'éviter de nouvelles victimes, nous, les représentants de la plupart des régions de l'ancienne "Ukraine", réunis le 18 juillet 2017 à Donetsk, avons discuté de la situation actuelle et en sont venus aux conclusions suivantes:
  • L'Etat "Ukraine" a démontré sa situation de faillite et  démontré son incapacité d'assurer à ses citoyens la paix et la prospérité au présent et à l'avenir;
  • Les autorités actuelles, le "Président" Porochenko et la Rada suprême, élus à Kiev après un coup d'état sur fond de terreur politique et l'absence d'élections en Crimée et dans le Donbass, sont illégitimes;
  • L'Etat "Ukraine" est au bord de la catastrophe économique et du dépeuplement ;
  • Un coup d'état ultranationaliste est en préparation à Kiev, à l'issue duquel des dirigeants ouvertement néo-nazis prendront le pouvoir à la place des « Bandéristes à visage européen » ;
  • Suite à ce coup d'état néo-nazi, débutera alors dans le pays une "guerre civile de tous contre tous" qui provoquera sa désintégration finale ;
  • Le projet nationaliste ukrainien (le projet galicien) s'est discrédité lui-même en versant le sang des civils dans le pays ;
  • L'idéologie "ukrainiste" a prouvé qu'elle est misanthropique, mélange avec de xénophobie (russophobie, antisémitisme, polonophobie) et de néo-nazisme (l'idéologie d'exclusivité nationale et de supériorité) ;
  • La conséquence de l'évolution historique et du Maïdan, est que le nom même d'" Ukraine" est associé à tout jamais à ceux des collaborateurs nazis Bandera et Choukhevytch, des tragédies de Babi Yar, des massacres en Volhynie et Khatyn, et aujourd'hui, avec les meurtres de masse sur le Maïdan, dans la maison des syndicats d'Odessa, et le génocide du peuple du Donbass.
Sur la base de ce qui précède, nous croyons que l'état "Ukraine" tel qu'il a été établi après la chute de l'URSS ne peut pas être restauré.

Nous, représentants des régions de l'ancienne "Ukraine", proposons donc de recréer un Etat à la place de l'ancienne "Ukraine" et, en se basant sur l'héritage historique, de proclamer ce pays Malorossiya. Dans ce projet, il est d'une importance primordiale de renommer le pays, puisque l'"Ukraine" en tant qu'Etat est coupable de crimes de guerre, de terreur de masse et de génocide contre son propre peuple.

Alors, le nouveau nom du pays basé sur les traditions historiques, nous permettra de réunifier ces pièces de l'ancienne « Ukraine » qui semblaient se séparer à jamais, y compris en raison de la participation à la guerre civile des deux côtés de la ligne de front.

Nous devons tourner la page de l'Histoire de notre peuple qui est remplie du sang de nos frères et de nos sœurs.

La Malorossiya est un Etat indépendant et souverain, avec un nouveau nom, un nouveau drapeau, une nouvelle constitution, une nouvelle structure d'Etat, de nouveaux principes de développement socio-économique, et de nouvelles perspectives historiques. 
Mais ce n'est pas une révolution ! C'est un retour à l'Histoire. C'est une nouveauté qui restaure, mais ne détruit pas.

Au vu de la situation économique critique du pays, de la possibilité d'émergence du chaos et de sa désintégration, en raison des risques d'une « guerre civile de tous conte tous », nous considérons nécessaire de déclarer un état d'urgence pour une période de transition pouvant aller jusqu'à trois ans. 

Durant cette période, le processus d'adoption de la nouvelle constitution et l'application d'un état de droit devront être achevés.

Pendant cet état d'urgence, une interdiction des activités des partis politiques et des fonds étrangers sera décrétée, et les peines pour les infractions pénales, particulièrement contre les personnes, seront plus sévères. La lutte contre la corruption sera renforcée, ainsi que les peines pour ce délit. Le marché noir des armes devra être éliminé, et réalisé un enregistrement des armes en conformité avec la nouvelle loi.

Durant cette même période, une enquête internationale devra être diligentée, avec des spécialistes de Russie, Biélorussie, Union Européenne, concernant les crimes commis par le régime de Kiev issu du Maïdan : les meurtres sur la place de l'indépendance (Maïdan), les meurtres de citoyens à la maison des syndicats d'Odessa le 2 mai 2014, les crimes de guerre dans la soi-disant ATO (Opération Antiterroriste dans le Donbass).

Durant cette même période, un tribunal populaire devra être ouvert pour juger les criminels d'Etat qui ont mené le pays à la désintégration et à la guerre civile : V.F. Ianoukovitch (avec une demande d'extradition adressée à la Russie), P.A. Porochenko et toute sa clique: Turtchinov, Iatseniouk, Kolomoïsky, Pariuby, Nalyvachenko et les autres.

Nous sommes sûrs que, épurée de l'idéologie "Ukrainiste" néo-nazie criminelle , nous serons capables d'élaborer ensemble une nouvelle société basée sur l'amitié et la fraternité, et non sur l'envie et la haine. 
Le génie créatif de notre peuple sera en mesure d'élever la Malorossiya à la pointe de la civilisation mondiale et de lui donner la parole dans l'Histoire. Une parole du Bien et de la Vérité."

Alexandre Zakharchenko, Président de la République Populaire de Donetsk

L'acte constitutionnel

"Nous, représentants des régions de l'ancienne "Ukraine" (excepté la Crimée), déclarons ici la création d'un nouvel Etat, en remplacement légal de l'« Ukraine ». Nous nous sommes accordés pour que ce nouvel état s'appelle Malorossiya, puisque l'Ukraine s'est totalement discréditée jusqu'à son nom.

Donetsk devient la capitale de la Malorossiya,. Kiev reste un centre historico-culturel sans le statut de capitale.

Le drapeau de Bogdan Khmelnitsky est reconnu comme le drapeau national de la Malorossiya.

La Malorossiya est un état multiethnique, dont les langues d'état sont le malorusse et le russe, tout en préservant les droits à des langues régionales.

La Malorossiya est un état fédéral accordant une large autonomie aux régions. Le gouvernement central doit gérer le budget fédéral (formé par l'attribution d'une taxe régionale proportionnelle), de la Défense et des services de sécurité, des douanes et de la banque centrale, de la politique fiscale et écologique. Les questions essentielles dans les domaines de l'éducation (normes) et de la santé doivent aussi rester sous la supervision des autorités centrales, mais avec une adaptation régionale spécifique.

Nous partons du fait que la République Populaire de Donetsk (avec la République Populaire de Lougansk) restent les seuls territoires de l'ancienne "Ukraine" (excepté la Crimée), où l'autorité légitime ea été préservée.

Pour les motifs suivants  :
  • À Kiev, en février 2014, a eu lieu un coup d'état armé anticonstitutionnel,
  • Donetsk n'a pas reconnu ce coup d'état et ses conséquences "juridiques" ;
  • Face à ces conditions d'anarchie réelle, un référendum, forme d'expression de la volonté citoyenne la plus démocratique,a été organisé sur le territoire de la région de Donetsk à la suite duquel des autorités législatives et exécutives légitimes ont été élues lors d'un vote populaire ;
  • Turtchinov a été désigné président par intérim par la Rada suprême en violation de la constitution. Les élections de Porochenko et de la Rada suprême de 2014 sont illégitimes, puisque, en plus des violations massives et de la terreur politique (agressions physiques de candidats, intimidation des électeurs), plusieurs millions d'électeurs n'ont pas participé à ces élections (Crimée, Donbass), dont la participation a été déclarée par la commission électorale centrale à Kiev.

Sur base des éléments ci-dessus, la République Populaire de Donetsk se considère donc en droit d'initier le rétablissement de l'Etat qui était auparavant appelé "Ukraine".

La République Populaire de Donetsk appelle les représentants des élites régionales et de la société civile des régions de l'ancienne "Ukraine" à s'unir pour stopper le chaos dans lequel est plongé le pays, la "guerre civile de tous contre tous", ainsi que la désintégration progressive du pays qui en découle. La DNR est prête à assumer le rôle de coordination et à assurer la sécurité de tous les participants du nouveau processus constitutionnel avec l'aide de son armée et de ses forces de maintien de l'ordre.

À cette fin, nous proposons de sélectionner de manière individuelle des représentants de chaque région à l'Assemblée Constituante (sur les principes des assemblées du Zemstvo), où ils créeront le pays - la Malorossiya, et adopteront une nouvelle constitution.

Lors de la préparation de cette nouvelle constitution, nous considérons nécessaire de se référer aux principes fondateurs suivants :
  • Un Etat souverain et indépendant ;
  • Une intégrité territoriale, avec la reconnaissance de la légitimité du choix du peuple criméen (référendum);
  • Un statut militaire neutre (non-aligné) ;
  • Une référence aux valeurs traditionnelles de notre peuple, qui sont basées sur la vision Orthodoxe du monde ;
  • Une égalité entre toutes les religions et confessions traditionnelles et, en même temps, opposition au schisme et aux sectes totalitaires ;
  • Une économie multi-vectorielle, un « pont » entre l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud ;
  • Une Reprise de la participation aux activités de la CEI, par une ratification de la loi sur l'intégration de la Malorossiya à la CEI ;
  • Un processus d'adhésion à l'Union de la Russie et de la Belarus tout en préservant indépendance et souveraineté ;
  • Une restauration des liens de coopération avec la Russie et un renouvellement de la coopération avec l'Union Économique Eurasiatique ; 
  • Des négociations au format trilatéral Malorussie-Russie-UE pour harmoniser les relations dans le système global ;
  • La préservation du régime sans visa (en cas de consentement de l'UE) ;
  • La restauration du potentiel industriel du pays ; 
  • Des créations de compagnies d'état dans les industries clés ;
  • L'interdiction de la vente de terres agricoles ; 
  • Le rejet des OGM ;
  • Un développement du système de contrôle populaire (public) de l'économie et de la politique, y compris comme moyen de combattre la corruption ;
  • La lutte contre la corruption comme point clef ; responsabilité accrue (y compris responsabilité pénale) pour les délits de corruption ; loi de contrôle pour éliminer les pratiques de corruption ;
  • Un renversement du pouvoir des oligarques, y compris au niveau législatif ;
  • La renonciation aux partis politiques en tant que sujet de politique, transition vers le principe de représentation personnelle ;
  • L'introduction d'éléments de démocratie directe ;
  • Une succession légale à l'Ukraine "d'avant le Maïdan" ;
  • L'annulation des dettes décrétées par les autorités issues du Maïdan ;
  • L'abandon de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite ;
  • Le gel des tarifs communaux et prise en compte de la possibilité de leur réduction ultérieure ;
  • Des garanties de premier emploi pour les diplômés des universités ;
  • L'autorisation de détention et port d'armes ;
  • Une dénazification systématique ;
  • La responsabilité administrative et pénale pour la propagande des idées néo-nazies et la glorification des Nazis et de leurs complices (Bandera, Choukhevytch, OUN-UPA, etc.) ;
  • La responsabilité administrative et pénale pour les tentatives de révision de l'issue de la Seconde Guerre Mondiale ;
  • Une réhabilitation de l'héritage soviétique ;
  • La restauration des célébrations nationales du Jour de la Victoire le 9 mai ;
  • Une régionalisation de la politique mémorielle.
Cette constitution de la Malorossiya doit être élaborée et adoptée dans sa version originelle par l'Assemblée Constitutionnelle, puis soumise au citoyens par un référendum national. Cela sera précédé d'un grand débat publique tant  au niveaux régional que fédéral."


Sources de l'article :






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