jeudi 1 septembre 2022

L'eurasisme de Douguine est incompatible avec le nationalisme

Depuis l'assassinat odieux de Daria Douguine le 20 août dernier dans un attentat terroriste ukrainien, sa mémoire est tout aussi odieusement parasitée par les tentatives d'instrumentalisation de la pensée du philosophe Alexandre Douguine, dont elle était la fille mais aussi l'héritière intellectuelle et spirituelle.

Et l'opinion publique occidentale, dont la bipolarité est exacerbée par le conflit russo-ukrainien, parle une fois de plus sans savoir, juge sans connaître ni même respecter la mort de cette jeune femme assassinée pour ses idées et la douleur de son père et ses proches et pour certains insectes mondialistes, jusqu'à se réjouir ignominieusement de son martyr. 

D'un côté, on observe les thuriféraires des démocraties dites "droitdelhommistes" accuser la pensée eurasiste, et Douguine son chef de file, être l'expression d'un nationalisme radical russe cherchant à détruire les autres, et de l'autre côté, on observe des courtisans pro-russes tenter de récupérer la pensée de Daria et de son père au profit de leur nationalisme centralisateur malgré qu'il soit complètement en opposition avec la réalité de la Fédération de Russie, l'idée d'Empire défendue l'Eurasisme, et en totale incohérence avec leurs propres soutiens narcissiques à l'irrédentisme de la Novorossiya. 

Voici une mise au point d'Alain de Benoist, philosophe et ami d'Alexandre Douguine, (lui aussi calomnié régulièrement par la bien-pensance) concernant ce détournement de la pensée eurasiste soit par une "reductio ad hitlerum" cherchant à la stigmatiser soit par une récupération nationaliste hérétique.

Force est de constater que la majorité des conflits trouvent leur terreau dans ces étrons de l'Histoire que sont ces pays aux frontières artificielles et aux pouvoirs communautaro-centrés méprisant les communautés naturelles pour mieux domestiquer leurs populations et les asservir aux intérêts élitistes des états-nations (qui ne sont que les marchepieds du mondialisme). Face à cette réalité esclavagiste et mortifère, seule "l'idée d'empire" peut s'opposer à "l'impérialisme" de toute forme de pensée unique, et proposer des chemins métapolitiques viables, à condition que les prétendus antimondialiste, au lieu d'entretenir un manichéisme de la pensée, acceptent d'abandonner leurs certitudes obsolètes, leurs arrogances identitaires, leurs prétentions intellectuelles (qui ont toutes contribué au chaos actuel) pour construire enfin un monde multipolaire et équilibré.

J'invite tous ces fondamentalistes mondialistes ou nationalistes à lire, et surtout comprendre le cheminement de pensée d'Alexandre Douguine, avant que de vouloir stigmatiser ou  accaparer sa pensée eurasiste. au profit de leurs médiocres fantasmes idéologiques.

Erwan Castel

Source de l'article: Front Populaire

Alain de Benoist : 
« L'eurasisme de Douguine est incompatible avec le nationalisme »

ENTRETIEN. Les médias français s’intéressent depuis quelques jours à Alexandre Douguine, idéologue réputé proche de Vladimir Poutine. Après une étude critique de Pierre-André Taguieff, nous publions un entretien d’Alain de Benoist, qui a côtoyé Alexandre Douguine.

Front Populaire : Vous avez déjà rencontré Alexandre Douguine. Pouvez-vous nous expliquer qui il est, notamment sur le plan intellectuel ? Quelles sont ses idées, ses influences philosophiques et politiques, etc. ?

Alain de Benoist : Alexandre Douguine, que je connais depuis plus de trente ans, est un théoricien de l’eurasisme. Ce courant de pensée est apparu dans les années 1920, tant dans les milieux de l’émigration russe (les « Russes blancs ») que dans la jeune Union soviétique, dans le cadre de la querelle des Slavophiles et des Occidentalistes (Zapadniki) qui divisait déjà les élites russes dans les années 1840.

Les Occidentalistes considéraient la Russie moderne comme issue d’une « occidentalisation » de la société russe entamée au XVIIIe siècle à l’initiative de Pierre le Grand, tandis que pour les Slavophiles, comme Alexis Khomiakov, Constantin Aksakov ou Ivan Kirevsky (sur le plan littéraire, il faut aussi bien sûr citer Dostoïevski), la « vraie » Russie était celle d’avant les réformes pétroviennes, la Russie du patriarcat de Moscou organisée sur le modèle de l’unité conciliaire de l’Église orthodoxe, et se devait donc de combattre les influences délétères de l’Europe occidentale (rationalisme, individualisme, obsession du progrès technique), considérées comme portant atteinte à la personnalité du peuple russe.

Les eurasistes, parmi lesquels figurent alors des personnalités comme les linguistes Nikolaï Troubetskoï, auteur de L’Europe et l’humanité (l’« Europe » correspondant à l’Occident), et Roman Jakobson, l’économiste Piotr N. Savitsky, le juriste et politologue Nicolas N. Alexeiev, l’historien et géopoliticien George V. Vernadsky, et bien d’autres, estiment comme les Slavophiles que la Russie et l’Occident constituent des mondes totalement différents, mais ajoutent à cette idée des éléments nouveaux. Selon eux, l’identité russe se fonde sur la superposition, à partir d’un substrat slavo-finno-touranien, d’une culture « kiévienne », née au contact des Varègues et fortement marquée par le christianisme byzantin, et d’une culture « moscovite » largement héritée, notamment quant aux formes du pouvoir, de l’empire tataro-mongole qui domina la Russie pendant trois siècles. Spirituellement, la Russie est byzantine, donc « orientale » (c’est le thème de la « troisième Rome »). Enfin, pour les eurasistes, la Russie n’est ni un « pays » ni une nation, mais une civilisation distincte de forme nécessairement impériale.

Alexandre Douguine, né en 1962, appartient à la seconde génération eurasiste. Son apport principal à cette école de pensée tient à l’importance qu’il attache à la géopolitique, qu’il a longtemps enseigné à l’Université Lomonossov de Moscou (Fondamentaux de géopolitique, 1997), de pair avec un attachement viscéral à la mystique orthodoxe (il appartient lui-même au courant starovère ou « vieux-croyant » de l’Église orthodoxe, né du refus des réformes introduites au XVIIe siècle par le patriarche Nikon), selon laquelle la religiosité doit se fonder sur la foi, et non sur la raison.

Le géopoliticien anglais Halford Mackinder, mort en 1947, avait développé l’idée (reprise par bien d’autres après lui, à commencer par Carl Schmitt), d’une opposition fondamentale entre les puissances maritimes et les puissances terrestres, les premières ayant été successivement représentées par l’Angleterre et les États-Unis, les seconds par le grand continent eurasiatique, dont le « cœur », le Heartland, correspond à l’Allemagne et à la Russie. Qui parvient à contrôler le Heartland, estimait Mackinder, contrôle le monde. C’est avec cette conviction présente à l’esprit que Zbigniew Brzezinski, dans Le Grand Echiquier (1997), a pu écrire que « l’Amérique doit absolument s’emparer de l’Ukraine, parce que l’Ukraine est le pivot de la puissance russe en Europe. Une fois l’Ukraine séparée de la Russie, la Russie ne sera plus une menace ».

On comprend mieux par là les positions politiques d’Alexandre Douguine, qui ne voit pas seulement dans l’affrontement de l’Ukraine et de la Russie une « guerre fratricide », mais aussi une projection militaire d’une guerre idéologique débordant largement les frontières, une guerre mondiale entre les démocraties libérales, aujourd’hui en crise, considérées comme ordonnées à l’idée d’État universel et porteuses de décadence, et les démocraties illibérales ordonnées à l’idée de continuité historique des peuples désireux de maintenir leur sociabilité propre et leur souveraineté.

Mais pour répondre complètement à votre question, il faudrait aussi parler des nombreux auteurs qui ont influencé Douguine. Celui-ci, qui parle couramment une bonne douzaine de langues (qu’il a apprises seul), s’est très tôt familiarisé avec des auteurs aussi différents que l’historien et géographe Lev Gumilev, fils de la poétesse Anna Akhmatova, théoricien du « lieu-développement » (mestorazvitiye), Arthur Moeller van den Bruck, le « jeune-conservateur » allemand partisan de l’« orientation à l’Est », Vico, Danilevski, Mircea Eliade, René Guénon, Jean Baudrillard, Marcel Mauss, Gilbert Durand, Claude Lévi-Strauss, Louis Dumont, Friedrich List, Heidegger, etc. Mais cela déborde le cadre de notre entretien !


FP : Dans votre ouvrage Contre l’esprit du temps, vous écrivez avoir de la sympathie pour son idée d’une « quatrième théorie politique ». Qu’est donc cette théorie et en quoi la trouvez-vous intéressante ?

ADB : Trois grandes doctrines politiques concurrentes ont été successivement engendrées par la modernité : le libéralisme au XVIIIe siècle, le socialisme au XIXe siècle, le fascisme au XXe siècle. Dans le livre qu’il a consacré à ce sujet, Douguine développe l’idée qu’il est nécessaire de faire apparaître une « quatrième théorie politique » qui dresserait un bilan de celles qui l’ont précédée, sans pour autant s’identifier à aucune d’elles. C’est une proposition stimulante pour l’esprit.

Aux yeux de Douguine, le XXIe siècle sera aussi celui du quatrième Nomos de la Terre (l’ordre général des relations de pouvoir à l’échelle internationale). Le premier Nomos, celui des peuples vivant relativement à l’écart les uns des autres, a pris fin avec la découverte du Nouveau Monde. Le deuxième Nomos, représenté par l’ordre eurocentrique des États modernes (l’ordre westphalien), s’est achevé avec la Première Guerre mondiale. Le troisième Nomos fut celui qui a régné à partir de 1945, avec le système de Yalta et le condominium américano-soviétique. Que sera le quatrième Nomos ? Pour Douguine, soit il prendra la forme d’un monde unipolaire américanocentré, soit au contraire celle d’un monde multipolaire où les « États civilisationnels » et les grands espaces continentaux, à la fois puissances autonomes et creusets de civilisation, joueraient un rôle régulateur vis-à-vis de la mondialisation, préservant ainsi la diversité des modes de vie et des cultures.

Douguine estime encore que nous sommes entrés dans une quatrième guerre mondiale. La Première Guerre mondiale (1914-18), avait abouti au démantèlement des empires austro-hongrois et ottoman. Les deux grands vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale (1939-45) ont été les États-Unis d’Amérique et la Russie stalinienne. La troisième guerre mondiale correspond à la guerre froide (1945-89). Elle s’est terminée avec la chute du Mur de Berlin et la désintégration du système soviétique, principalement au profit de Washington. La quatrième guerre mondiale a commencé en 1991. C’est la guerre des États-Unis contre le reste du monde, guerre multiforme, aussi bien militaire qu’économique, financière, technologique et culturelle, indissociable de l’arraisonnement général du monde par l’illimitation dissolvante de la logique du capital.


FP : « Extrême droite », « rouge-brun », « antimoderne », « ultra-nationaliste », « traditionaliste », « néofasciste », sont autant de termes qui servent à qualifier ou renvoient à Douguine. Ces qualificatifs sont-ils pertinents ?

ADB : Quand les journalistes, dont la culture en matière de philosophie politique et d’histoire des idées est à peu près nulle, sont confrontés à un phénomène auquel ils ne comprennent rien, ils ânonnent la vulgate dominante et récitent des mantras. L’« extrême droite », mot-caoutchouc, est le couteau suisse préféré de ces esprits paresseux. Tous ces qualificatifs, à la possible exception de « traditionaliste antimoderne », mais à condition d’entendre le terme au sens de Guénon, sont tout simplement ridicules. Ils n’apprennent rien au sujet d’Alexandre Douguine, mais en disent beaucoup sur ceux qui les emploient. Le plus grotesque est sans doute le qualificatif de « nationaliste » ou d’« ultra-nationaliste », que la plupart des commentateurs utilisent en permanence à son propos. Douguine, je le répète, est un eurasiste. Or, l’eurasisme est incompatible avec le nationalisme, puisqu’il se réclame de l’idée d’Empire, c’est-à-dire d’un refus de principe de la logique du nationalisme ethnique et de l’État-nation (ce qui explique d’ailleurs les liens étroits qu’entretient Douguine avec les représentants des communautés juives et turco-musulmanes).


FP : Depuis quelques jours, Alexandre Douguine est beaucoup présenté dans les médias comme le « cerveau » de Poutine en politique étrangère, comme une sorte de Raspoutine un peu mystérieux. Quel est son niveau d’influence auprès de Poutine ? Est-il écouté par la société civile russe ?

ADB : Le « cerveau » de Poutine ! Quand on sait que Douguine et Poutine ne se sont jamais rencontrés qu'une seule fois en tête-à-tête, on mesure le sérieux de ceux qui emploient cette expression. La réalité est plus prosaïque. Alexandre Douguine, qui a été traduit dans dix ou douze langues différentes, est un auteur connu et lu, tant en Russie qu’à l’étranger. Il a ses réseaux et son influence. Lorsqu’en avril 1992, j’avais eu l’occasion de donner une conférence de presse au siège de la Pravda à Moscou et de parler de géopolitique avec des généraux et officiers supérieurs de l’armée, j’avais déjà pu me rendre compte de l’écho que recevaient dans l’opinion les idées eurasistes. Depuis, Douguine a lancé en 2003 le Mouvement eurasiste international, qui s’est beaucoup développé dans les populations non russes de Russie, et il a même été reçu à Washington par Zbigniew Brezinski et Francis Fukuyama.

Douguine connaît incontestablement bien l’entourage de Poutine, mais il n’a jamais fait partie de ses intimes ni de ses « conseillers spéciaux ». Il est certes reconnaissant à Poutine d’avoir rompu avec l’atlantisme libéral de Boris Eltsine, mais il pense qu’il n’est qu’un « eurasiste malgré lui ». Le livre qu’il a écrit il y a quelques années sur Poutine est d’ailleurs loin d’être un exercice d’admiration : Douguine y explique au contraire à la fois ce qu’il approuve chez Poutine et ce qui lui déplaît. Mais de toute évidence ceux qui pérorent en France à son sujet n’ont jamais lu une ligne de lui.


FP : Vous connaissez bien Alexandre Douguine et son œuvre. Vous avez par ailleurs récemment publié un ouvrage critique sur les médias intitulé Survivre à la désinformation (2021). Comment jugez-vous globalement son traitement médiatique et celui du conflit russo-ukrainien ?

ADB : Le traitement médiatique est celui que vous connaissez. Les grands médias français sont tellement habitués à se faire les relais de l’idéologie dominante, ils trouvent tellement normal qu’il n’y ait plus dans ce pays de débats dignes de ce nom, qu’il leur apparaît tout aussi naturel de ne jamais donner la parole à ceux dont ils ignorent ou caricaturent les idées. C’est vrai dans le cas de Douguine comme dans celui de la guerre en Ukraine : le point de vue ukrainien est omniprésent, le point de vue russe n’est même pas mentionné. On crée ainsi un formidable refoulé. Il faut toujours se méfier du refoulé.

Propos recueillis par Maxime Le Nagard

16 commentaires:

  1. J'invite tout un chacun d'écouter cette longue conversation (1 heure 55') de Katya Kopiyova, diplomate russe par le média français "LIVRE NOIR" (média ... "politiquement INCORRECT) ... Ella eu lieu à ... YALTA en Crimée RUSSE
    https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DxedMf06kWdU%26fbclid%3DIwAR0Ues6NWVo0WK9r8sMm6S3HUNMk7DcVt7UuMCFgkBJsTE-7XE0ElOjlCVY&h=AT0RPkNfnM_gStZ6R_xygKuW6-rLGW2EjLtf2xQEH8VUWNdA0aDX4DfIaPT-1xAtB5hDFrc15V8HJHT0x5n3v91QNvoTAq7VSDjAXnvadFlm_Nv-ao41AlfapeXOCPKnYZioDg

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Entrevue remarquable de clarté et concision, d'autant plus venant d'une jeune femme au mental lumineux. Contraste aveuglant avec nos femelles débrayées et systématiquement argneuses... en deux mots lamentables. Merci à Katia d'exister.

      Supprimer
  2. L'eurasisme de Doguine me semble tout à fait compatible avec un pays comme la Russie qui est multinationale, multiethnique, multireligieuse ; la Russie, la Chine, l'Iran ont tous un destin d'empire voire l'Allemagne . C'est pour cette raison que ces pays ont été victimes ou toujours menacés par les puissances thalassocratiques impérialistes comme la GB ou les USA. On peut ajouter meme que l'eurasisme serait plus ou moins l'héritier de l'Empire romain, voire du St Empire romain germanique dès ses débuts. Pour terminer, l'eurasisme de Doguine est respecteux de toutes les différences ethniques, religieuses, culturelles. De plus il est anti progressiste, traditionnel voire traditionnaliste. Mais on pourrait toujours se poser la question de savoir si l'eurasisme ne serait qu'une version soft du cosmopolitisme placé sous la surveillance vigilante de la Tradition pour que ce cosmopolitisme couplé avec l'universalisme ne dégénère pas en mondialisme destructeur des peuples, nations, cultures et traditions.
    Voici l'illustration du cas des Amérindiens victimes du progressisme, matérialiste, capitaliste cupides et destructeur : https://www.egaliteetreconciliation.fr/Bresil-seul-dans-sa-foret-depuis-26-ans-le-dernier-indigene-Tanaru-est-mort-69368.html
    Ce fut le dernier des Mohicans!
    Le mot "progrès" doit etre banni du vocabulaire de l'eurasisme de Doguine! Le progrès depuis qu'il a été accouché par la Renaissance occidentale n'est souvent qu'une suite ininterrompue de génocides des peuples indigènes hors de l'Occident! Mais le progrès, ce monstre engendré par l'Occident est en train de le dévorer à son tour! Il suffit de voir comment la Tradition est en train d'etre annihilée en Occident par le progressisme sociétal dont le politiquement correct interdit de citer!

    RépondreSupprimer
  3. constat terrible et sans appel des crétins français, journalopes, qui ne connaissaient pas Douguine jusqu'à hier, ne comprennent pas son oeuvre et qui ne la comprendront jamais. Ce sont juste des caniches qui aboient pour montrer leur servilité à leur maître.

    RépondreSupprimer
  4. Politique. Sur RT France, une invitée nous donne ENFIN les clefs pour bien comprendre. Les gouvernements français et mondialistes, préfèrent gouverner des pays en ruines. https://vk.com/video-214155128_456240488?list=a6d8cc17099b9003a

    RépondreSupprimer
  5. D'après Rybar ce jour.

    Bataille de Kherson: situation sur la section Andriyivskyi
    à 10h30 le 1er septembre, au matin du quatrième jour de l’offensive sur Kherson,

    les forces armées ukrainiennes n’ont pas abandonné leurs tentatives d’expansion de la tête de pont dans le secteur Andriyivsky du front.

    Au total, trois pontons ont été construits sur le tronçon Andreevka - Lozovoe - Plotnitskoye, à travers lequel les forces armées ukrainiennes sont approvisionnées sur la rive sud des Ingulets.

    Belaya Krinnitsa, curieusement, est sous le contrôle partiel des forces armées de la Fédération de Russie. Certaines sources rapportent qu’une percée a également eu lieu à DavydovY Brod, mais jusqu’à présent, nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer cette information.

    Les forces armées ukrainiennes ont un contrôle conditionnel sur la zone située le long de la périphérie ouest de Belogorovka. La colonie elle-même est sous le contrôle des forces armées de la Fédération de Russie.

    Dans la steppe, les tentatives suicidaires d’étendre la zone contrôlée se poursuivent. Après une attaque suicidaire sur Bruskinskoye, les forces armées ukrainiennes tentent d’avancer sur Karlamarkskoye au sud de Kostromka.

    Les forces armées de la Fédération de Russie continuent de travailler sur les réserves transférées des forces armées ukrainiennes.

    RépondreSupprimer
  6. Alain de Benoist est toujours pertinent dans ses réflexions.
    Les revues Front Populaire et Elément sont des très bonnes revues pour aider à réfléchir correctement .
    Sur livre Noir :
    Katya Kopylova, diplomate et juriste russe francophone, a accordé à Livre Noir 2h d'entretien à Yalta en Crimée. L’occasion de tout aborder y compris les questions délicates. Cette diplomate connaît bien la France puisqu’elle a travaillé au sein de l’ambassade russe à Paris pendant plusieurs années. Elle est aujourd’hui rentrée à Moscou. Risque nucléaire, annexion ou rattachement de la Crimée à la Russie, Poutine malade ou pas, crimes de guerre, etc.

    https://www.youtube.com/watch?v=xedMf06kWdU&t=2110s

    RépondreSupprimer
  7. Pour tous ceux qui désirent s'informer le dernier livre de Jacques Baud Opération Z est disponible .
    Même si je n'ai pas encore terminé la lecture je le recommande vivement .

    RépondreSupprimer
  8. Les mots de la fin : ( Il faut toujours se méfier des refoulés ! ) . Les refoulés, les moqués, les humiliés socialement , publiquement dans la vie quotidienne , quand ils passent a l'offensive ...Aïe, aïe, aïe ! Et les gens disent " Mais pourquoi il a réagit comme cela ! " ; Mais ils ne veulent pas voir ce qu'ils ont fait subir avant à ces personnes . C'est le cas je vois dans ce conflit , personnellement je ne dialogue plus avec mes compatriotes à ce sujet , ils imbibés du jus médiatique U.E - U.K - U.S. Curieusement depuis qu'ils sèment le désordre dans plusieurs pays européens , l'U.K redevient sympathique aux yeux de l'U.E. Voilà ce que comprends, ce que j'ai vécu ( rapport aux refoulés ). Que les Forces du Bien vous protègent combattants et habitants du Donbass . Marc Bocquier

    RépondreSupprimer
  9. Le problème est que Dugin interprète mal les 3 idéologies et les réduit radicalement - afin de réaliser son 4PT, qui en fait ne l'est pas. Par exemple, le national-socialisme (NS) n'a rien à voir avec ce que Dugin décrit (il s'agit d'une diabolisation bolchevique-libérale de NS). Une grande partie des idées de Dugin a à voir avec le fascisme, qui est par ailleurs complètement différent de NS, sinon homogène.

    Une grande partie des Ukrainiens ne veulent pas vivre dans la Russie impérialiste. Le problème est que, selon les mots de Dugin, nous vivons à l'époque de la postmodernité. Et le moderne a déjà formé des identités nationales. Il est difficile de ramener les Ukrainiens à l'ère pré-moderne. De plus, Dugin n'est pas cohérent dans ses idées. Il a soutenu le nationalisme extrême de Vojislav Šešelj, l'auteur du livre poubelle Idéologie du nationalisme serbe ! Dugin n'a jamais condamné le nationalisme serbe, et il diabolise le nationalisme ukrainien en tant que nazisme, car cela lui crée des problèmes dans ses idées impérialistes, qui ont également été discutées par Greg Johnson (de son propre portail Counter, je recommande un article concernant la mort tragique de sa fille , qui était une femme formidable https:// counter-currents.com/2022/08/the-dugin-assassinat/ ) Je parle couramment le russe et le serbe donc je peux dire ça de manière responsable !

    Il est contre la guerre de tout peuple blanc, en particulier des Russes et des Ukrainiens ! Je pense qu'il est injuste en tant que combat entre un boxeur poids lourd et poids mouche. Poutine a attaqué l'Ukraine parce qu'elle était faible et parce qu'elle a renoncé aux armes nucléaires ! Il s'attendait à ce que la plupart des Ukrainiens l'accueillent avec des fleurs, mais ils l'ont accueilli avec des cocktails Molotov. Cette guerre affaiblira les deux camps, et l'atlantisme sera encore plus fort, ainsi que l'OTAN, qui est maintenant arrivée à la frontière russo-finlandaise ! Malheureusement!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quelques remarques:

      1 / l'eurasisme n'est pas un un retour à "l'ère prè moderne" mais au contraire s'inscrit dans le pensée de la révolution-conservatrice qui porte son regard au delà des contingences d'un futur immédiat.

      2 / Dans un idée d'empire il s'agit justement d'accepter l'expression des idées diverses même opposées aux siennes, A CONDITION, qu'elles ne remettent pas en cause le principe d'une communauté de destinée partagée, ce qui est le cas de la plupart des nationalismes slaves mais pas le cas du bandérisme ukrainien qui lui n'existe que dans son opposition idéologique à l'idée d'une union des peuples russes.

      3 / la notion racialiste est etrangère à l'analyse de Douguine sur l'Ukraine (contrairement à l'idéologie nationaliste ukrainienne qui est comme tous les nationalismes fantasmés ethno-centrée

      4 / Poutine n'a pas attaqué l'Ukraine "parce qu'elle était faible" mais au contraire parce qu'elle était devenu le bras armé de l'OTAN surtout depuis juin 2021 au moment oi elle est devenue membre allié "grandes opportunités" de l'alliance

      5 / "l'Ukraine a renoncé aux armes nucléaires" oui en 1991 mais elle est revenu sur cette condition de son accession à l'indépendance en février 2022, lorsque Zelensky à Munich annonce le lancement d'un programme de réarmement nucléaire de ses forces armées, ce qui n'aurait demandé que quelques mois vu que toutes les anciennes ressource de production, de stockages et de lancement sont déjà présentes.

      6 / Sinon je suis d'accord avec vous pour admettre que la Russie a sous estimé l'armée ukrainienne, fantasmé sur la russophilie ukrainienne dans ce contexte de confrontation armée. Après concernant l'OTAN je ne suis pas sûr qu'elle ne soit pas plus que jamais "un colosse au pied d'argile" et qui se cache derrière des proxys

      Supprimer
    2. Merci d'avoir posté mon commentaire !

      1. L'eurasianisme est basé sur le traditionalisme, l'anti-occidentalisme, ainsi que certaines idées de la révolution conservatrice. Il est anti-nationaliste parce qu'un empire traditionnel (des dizaines d'ethnies homogènes dans des zones plus vastes vivant ensemble) ne peut pas exister sur le nationalisme moderniste et l'idée d'un État-nation. La formation d'un État-nation est un phénomène moderniste ! Empire est une idée pré-moderne.

      2. Le bandérisme est le nationalisme ukrainien et n'a rien à voir avec le national-socialisme. NS est une idéologie très complexe qui transcende toute l'époque ! Le libéralisme, le communisme et le fascisme sont des idéologies modernistes basées sur l'ère chrétienne ! NS transcende tout cela depuis les racines dans littéralement toutes les sphères de la vie ! Réduire NS au racisme et à Auschwitz est un non-sens indescriptible ! Le bandérisme n'a utilisé la Seconde Guerre mondiale que dans le choc géopolitique des superpuissances pour créer son propre État-nation : l'Ukraine. La diabolisation du peuple ukrainien et de son nationalisme n'est pas correcte car elle se produit dans l'idée ukrainienne d'État-nation. D'ailleurs, le nationalisme ukrainien radical est absolument marginal ! Je ne suis même pas d'accord avec la thèse inutile de Dugin selon laquelle toute russophobie égale nazisme ! Il ne s'agit pas de russophobie, mais du fait que d'autres nations (Ukrainiens, Biélorusses, Géorgiens, Kazakhs, Tchétchènes, etc...) veulent avoir leurs propres États-nations, comme de purs phénomènes modernistes ! Je suis un anti-moderniste, mais malheureusement c'est un fait !

      3. Poutine a attaqué la Russie parce qu'elle est faible et qu'il s'attendait à la conquérir dans les 92 heures. C'est l'avis des experts. Je pense que l'invasion de l'Ukraine est une décision désastreuse de Poutine qui affaiblira les deux nations ! La Russie ne gagnera certainement pas cette guerre ! J'ai prétendu cela en 2014 quand l'Ukraine était sans rien ! Il y a même un grand danger que la Russie se désintègre si la Russie perd cette guerre - ce qui est une grande tragédie !

      4. Je respecte Dugin, mais je pense que l'eurasianisme n'a pas d'avenir. Si l'URSS avait été préservée, les Russes ethniques auraient été une minorité dans cet Empire. Il y a aussi un gros problème avec l'islam etc... Je pense que les forces centrifuges sont trop fortes pour maintenir un seul empire eurasien !

      Supprimer
    3. Les crimes des bandéristes, complices des nazis discréditent à jamais le "nationalisme" ukrainien! L'Ukraine est un pays artificiel fait de brics et de brocs! De plus vers la fin du 18è siècle, les géographes, les historiens parlent rarement de l'Ukraine mais la désignent comme Petits Russiens face aux Grands Russiens(les Russes actuels) et aux Blancs Russiens(les Biélorusses actuels) C'est pour cette raison que Poutine désigne l'Ukraine comme la Petite Russie, faisant partie de la Russie.Par ailleurs les tsars portaient avec raison le titre de tsar de "toutes les Russies" à savoir les trois composantes du monde russe : Grande Russie, Petite Russie(l'Ukraine) et la BiéloRussie! De plus ces historiens et géographes parlent de la Russie kievienne pour dire les liens plus qu'étroits entre la Russie et cette entité qui s'appelle Ukraine! Ces historiens, ces géographes étaient-ils pro russes, pro Poutine, deux siècles avant la naissance de l'actuel président de la Russie?
      Plus que jamais les russophones du Donbass et peut etre aussi ceux à Odessa voire à Kharkov ne veulent plus jamais faire partie de cette entité artificielle qu'est l'Ukraine! Les massacres de russophones du Donbass depuis 2014 ont ouvert un fossé infranchissable de sang entre les russophones de cette région et le régime bandériste de Kiev! Plus aucune cohabitation n'est désormais possible! Le divorce dans le sang est acté! Idem aussi pour les Hongrois de Transcarpathie intégrés de force par Staline à l'Ukraine en 1945!

      Supprimer
  10. Bonjour Erwan, tu ne peux pas être nationaliste, car tu es breton, et les bretons sont les plus grands régionalistes de France. La France est un pays régionaliste, c'est notre héritage gaulois, celtes, odinique. Certains peuples sont nationalistes, beaucoup d'ailleurs, mais pas les français. Les premières traces de nationalisme en France remontent aux gilets jaunes, premier mouvement populaire nationaliste historique en France. C'est à dire il n'y a pas longtemps. Nous sommes un pays de régionalistes, c'est comme ça, c'est la culture française. Et c'est aussi sa diversité, nous acceptons le nationalisme chez les autres, mais pas chez nous. Le nationalisme est un équilibre, trop peu c'est nocif, et trop c'est nocif aussi. Trop peu c'est la France, qui se fait bouffer par tout le monde, et trop c'est Ukraine qui veut bouffer tout le monde. Le juste équilibre c'est la Russie je trouve.
    Mathieu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais la Russie comme la Chine, par leurs tailles et leurs histoires sont des empires, pas notre France minuscule!

      Supprimer
  11. L'idée d'empire, dans toutes ses déclinaisons politiques n'arien.a voir avec la dimensions géographique du pays mais d'abord à sa diversité identitaire et à la volonté de la respecter. Regardez par exemple la confédération helvétique qui est organisée sur le principe de la subsidiarité ascendante qui est la colonne vertébrale de l'idée d'empire.

    RépondreSupprimer

Les commentaires (soumis à modération) sont les bienvenus, à condition qu'ils ne soient pas diffamatoires et injurieux. Merci de respecter la charte du groupe que vous trouvez sous l'onglet "Charte" en haut et à droite. Erwan Castel.