samedi 13 août 2022

Le chantage nucléaire de Kiev

Le 11 août 2022, l'artillerie ukrainienne a de nouveau tiré sur la centrale nucléaire de Zaporodje, située à Energodar sur la rive gauche du Dniepr, tout comme la propagande ukro-atlantiste, dans un débilisme paroxysmique, accuse la Russie de ces bombardements. Dans un article précédent j'avais déjà rendu compte des bombardements de Kiev sur cette centrale nucléaire qui est la plus grande d'Europe.

Ces nouveaux bombardements ukrainiens dont la majorité des munitions tirées ont été interceptées par la défense antiaérienne russe, ont quand même réussi a endommager une centrale thermique et le système d'alimentation des piscines chargées du refroidissement des réacteurs du site nucléaire. Ce sont surtout des obus, beaucoup plus difficiles à intercepter que des roquettes ou missiles qui ont frappé la centrale, tirés par des obusiers de 152mm appartenant à la 44ème brigade d'artillerie ukrainienne déployée à Nikopol, sur l'autre rive du Dniepr.

Comme d'habitude, l'appareil politico-médiatique ukro-atlantiste accuse la Russie d'avoir bombardé la centrale (où sont ses propres unités de défense !) et le seul fait que le régime de Kiev n'utilise pour ces attaques terroristes que des systèmes d'armes d'origine soviétique communs aux 2 armées prouve que cette inversion accusatoire est un des objectifs principaux de son opération contre la centrale d'Energodar.

Les observations ainsi que les indices laissés 
par les bombardements confirment l'évidence
de leur origine ukrainienne jusqu'à la localisation
des points de tirs utilisés par la 44ème brigade.

Quels sont les objectifs des bombardements ukrainiens ?

Même si leur degré de leur folie suicidaire est historique, ces bombardements ukrainiens sur le site nucléaire répondent à des objectifs facilement identifiables :

  • Diaboliser la Russie pour relancer les soutiens pro-ukrainiens médiatiques, économiques et militaires occidentaux qui commencent à s'essouffler,
  • Menacer la sécurité de la Crimée russe (à moins de 200 km) et des régions de la Novorossiya qui ont été déjà libérées (Kherson, Zaporodje et Donetsk), 
  • Eloigner de Kherson et de la Crimée pour les envoyer à Ernegodar le maximum de moyens de la défense antiaérienne russe,
  • Provoquer une évacuation de la population vivant autour de la centrale nucléaire ce qui est prévu dans les plans des services de sécurité si la menace augmente,
  • Compromettre la tenue des référendums irrédentistes des populations de Kherson et Zaporodje par une insécurité et des évacuations massives.
D'autres objectifs utopiques qui sont une conséquence de la menace organisée par Kiev peuvent être avancés :
  • Provoquer une sanctuarisation internationale de la région de la centrale nucléaire avec déploiement de casques bleus, ce qui ferait reculer les forces russes.
  • Cette sanctuarisation pourrait s'étendre au barrage de Novaïa Kharkova près de Kherson qui permet la retenue d'eau alimentant le refroidissement de la centrale.
  • Reprendre le contrôle total des activités scientifiques qui étaient menées dans l'enceinte de la centrale et notamment la création d'armes nucléaires.

Quelles sont les conséquences des bombardements ukrainiens ?

Les frappes ukrainiennes ont été réalisées par des obusiers lourds de 152mm et des Lance Roquettes multiples de 220mm de la 44ème brigade d'artillerie ukrainienne, positionnés à Nikopol, Marganets et Tomakovka sur la rive droite du Dniepr, en face d'Energodar.

Lors des derniers bombardements sur la centrale, plusieurs objectifs ont été visés par les forces ukrainiennes et atteints par les quelques munitions qui ont réussi à traverser le dôme de fer de la défense antiaérienne russe, au total 13 munitions (10 obus et 3 roquettes) :

  • 5 arrivées sur la zone du site de soudage et du stockage des barres de combustibles radioactifs, 1 obus est arrivé à seulement 10 mètres d'un container,
  • 5 arrivées sur la zone des services d'urgence chargés de la sécurité du site dont la caserne des pompiers a été gravement endommagée,
  • 3 arrivées sur la zone du stockage des isotopes radioactifs et des barres de combustibles usagées (déjà bombardée le 7 août dernier).

Si les réacteurs en eux mêmes peuvent résister dans leur conception à des bombardements, des tremblements de terre ou même des crashs d'avions, en revanche les stations électriques, les stockages des combustibles usagés et les services de maintenance et de sécurité sont plus vulnérables ce qui permet de menacer indirectement la sécurité nucléaire du site... et c'est justement vers eux que les tirs ont été dirigés.

Ainsi par exemple la ligne à haute tension de la sous-station "Kakhovskaya" a été endommagée, déclenchant un incendie qui a été maitrisé de justesse avant qu'il n'atteigne les unités motrices et le stockage des combustibles radioactifs.

Pour le moment, aucune fuite radioactive n'a été détectée, mais les bombardements ukrainiens continuent et pas seulement sur le site mais aussi sur le barrage de Novaïa Kharkova dont il dépend et qui est situé à 130 km en aval. Ici aussi, malgré les nombreuses interceptions de la Défense antiaérienne russe protégeant le barrage (qui sert aussi de pot sur le Dniepr), ce dernier a encore été touché par des HIMARS étasuniens le 12 août suite à quoi les forces armées ukrainiennes revendiquent, en plus des pertes russes occasionnées, avoir rendu sa traversée impraticable. (à confirmer) 

Bombardements ukrainiens sur Novaïa 
Kharkova avec des HIMARS le 12 août.

Il faut noter ici que cette centrale nucléaire, en plus de voir gravement menacés ses systèmes de refroidissement qui évitent la fusion des réacteurs, renferme des milliers de tonnes de déchets radioactifs dans des zones de stockages vulnérables aux bombardements. Si le scénario d'un nouveau Tchernobyl est peu probable (mais pas impossible) en revanche un arrêt d'urgence des réacteurs, une dépressurisation de leurs systèmes ou une destruction de stockages de matières radioactives entraineraient , en plus de l'arrêt de la production d'électricité, une contamination de l'air, des sols et de l'eau donc une évacuation des populations: c'est l'équivalent d'une "bombe sale" qui menace toute la région. Concernant le pire scénario, il n'est possible que si le système de refroidissement des réacteurs (qui doit être maintenu plusieurs années après leur arrêt) est mis hors service malgré toutes les sécurités installées (et renforcées depuis l'accident de Tchernobyl) et qu'aucune réparation ne peut être faite à cause de la situation militaire locale.

Quelles sont les réactions russes ?

Autour de la centrale les forces russes renforcent leur bouclier antiaérien et leur artillerie de contre batterie qui a déjà opéré des ripostes sur les points de tirs ukrainiens repérés, notamment à Marganets.

Le ministère russe de la Défense a annoncé que les bombardements ukrainiens avaient causé des dommages aux systèmes de refroidissement de 3 réacteurs nucléaires.

Au niveau industriel, les autorités russes ont réduit la production à sa charge minimale, à cause des réparations en cours et pour mieux prévenir de nouveaux dégâts éventuels sur les installations. La première conséquence sera que les territoires contrôlés par l'Ukraine ne seront plus fournis en électricité !

Depuis le début des bombardements ukrainiens sur le site nucléaire d'Energodar (20 juillet) mais aussi sur le barrage de Novaïa Kharkova qui lui est lié, les autorités russes ont à plusieurs reprises averti le régime de Kiev et alerté les instances internationales (Agence Internationale à l'Energie Atomique (AIEA) et ONU) qu'elles invitent à venir inspecter la centrale nucléaire "dans les plus brefs délais".

Vasily Nebenzya

Le représentant permanent de la Russie à l'ONU, Vasily Nebenzya a déclaré: "Si les attaques des forces armées ukrainiennes continuent, cela (la catastrophe nucléaire) peut arriver à tout moment. Ensuite, les territoires des régions de Kyiv, Kharkov, Zaporodje, Poltava, Kherson, Odessa, Nikolaîev, Kirovograd, Vinnitsa seront sous la menace d'une contamination radioactive ainsi que  les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk, les régions Régions frontalières de la Russie et de la Biélorussie, de la Moldavie, de la Bulgarie et de la Roumanie. Et ce sont les prévisions d'experts les plus optimistes. L'ampleur réelle de la catastrophe nucléaire à la centrale nucléaire de Zaporodje est même impossible à imaginer. Dans ce cas, toute la responsabilité en incombera aux sponsors occidentaux de Kyiv." 

Quelles sont les réactions occidentales ?

Je n'évoquerai pas ici les mantras débiles et haineux des médias-systèmes qui n'ayant peur ni du ridicule, ni de la honte désignent évidement Moscou comme coupable des bombardements sur la centrale tenue par ses forces armées. De ce côté là rien à signaler qui ne relève pas d'un examen psychiatrique...

António Guterres

Du côté de l'ONU nous avons droit à une démonstration remarquable de l'hypocrisie occidentale par la voix de son secrétaire général António Guterres qui s'est fendu de déclarations de circonstance sans conséquence ni menace concrètes à l'encontre des responsables des bombardements sur la centrale nucléaire. Ainsi Guterres demande aux russes et ukrainiens de "faire preuve de bon sens et ne prendre aucune mesure qui pourrait compromettre l'intégrité physique et la sécurité de la centrale nucléaire - la plus grande du genre en Europe", leur demandant d'établir une zone de sécurité autour du site d'Ernegodar.

Quelle est réellement l'influence du "grand machin" comme le nommait le général De Gaulle dans les conflits ? : quasiment nulle surtout lorsque le "bon sens" invoqué ici par son secrétaire Général interfère avec les intérêts de la ploutocratie occidentale (il suffit de voir combien les résolutions contraignantes de l'ONU concernant les territoires palestiniens occupées sont méprisées par l'Etat sioniste par exemple). Et concernant l'Ukraine rappelons que Guterres a agité le spectre d'une famine en Afrique pour forcer le traité d'exportation céréalières depuis le port d'Odessa. Macron le maître du moment de la Francafrique avait même envoyé Macky Sall son laquais de l'Union africaine pleurer auprès de Vladimir Poutine pour lever le blocus russe 

Or, les 8 premiers vraquiers chargés du blé ukrainiens qui ont quitté les ports ukrainiens sont allés les livrer en France, en Grande Bretagne, au Liban, en Irlande, en Corée du Sud, en Turquie et non pas en Afrique qui est une fois de plus le dindon de la farce ploutocratique occidentale qui lui fait jouer le rôle de mendiant, pour mieux s'en mettre plein les poches et finalement la laisser dans sa misère organisée.

Devant la menace pesant sur Ernegodar, Guterres a déclaré "J'appelle au retrait de tout le personnel militaire et de l'équipement militaire de la station et à l'évitement de tout autre déploiement de forces militaires ou d'équipement militaire sur ce territoire", sauf que cette appel ne concerne de facto que les forces russes et non les forces ukrainiennes qui sont de l'autre côté du Dniepr.

Concernant la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporodje, il n'y a donc rien à attendre de ce menteur de l'ONU qui n'est qu'un lobbyiste du complexe militaro-industriel capitaliste.

Rafael Grossi

Concernant l'AIEA, son positionnement ici relève plutôt du cynisme quand Rafael Grossi son directeur, après avoir annoncé d'abord qu' "il n'y a actuellement aucune "menace immédiate" pour la sûreté nucléaire de la centrale nucléaire de Zaporodje", admet au lendemain de ces nouveaux tirs ukrainiens être préoccupé par le bombardement de la centrale et a souligné qu'il était prêt à diriger la mission d'experts de l'AIEA pour protéger et garantir la sécurité des centrales nucléaires de la région mais sans montrer un quelconque empressement et encore moins d'autorité vis à vis de Kiev. 


Conclusion

Ce à quoi nous assistons ici, c'est à un chantage nucléaire mené par un régime ukrainien à l'agonie et qui est prêt à mettre au dessus des populations européennes dont sa propre population une épée de Damoclès atomique pour tenter de retarder son inéluctable défaite militaire. 

Même si une catastrophe nucléaire à grande échelle, brutale et irrémédiable est peu probable le risque dune contamination radioactive régionale est bien réel, la menace gravissime et son instrumentalisation politique inadmissible.

Le 12 août 2022, le Ministère étasunien des Affaires Etrangères en déclarant que "la Russie assumerait l'entière responsabilité de la situation de la centrale nucléaire d'Energodar" a donné ainsi son absolution à son vassal ukrainien pour qu'l continue ses bombardements du site nucléaire. De facto ce comportement paroxysmique irresponsable et criminel de la clique ukro-atlantiste donne surtout une carte blanche à Moscou pour écarter radicalement et par tous les moyens disponibles la menace nucléaire qui pèse sur la région.

Quant à savoir si Kiev est prêt à aller jusqu'au bout de sa folie et contaminer une partie de sa propre population, la réponse est déjà donnée par les 8 dernières années où son armée n'a eu de cesse que de bombarder les populations du Donbass, dans une intention ouvertement génocidaire.

Dans la série des opérations mensongères occidentales destinées à diaboliser la Russie dans l'opinion publique, les bombardements de la centrale de Zaporodje viennent nous offrir un nouveau record mondial de stupidité criminelle car leurs conséquences pourraient devenir rapidement incontrôlables et catastrophiques. 

Erwan Castel



21 commentaires:

  1. Moscou va attendre d'avoir atteint le point critique, comme pour la Crimée, le Donbass, l'affaire des céréales afin de s'entourer de toutes les garanties notamment de l'appui de certains pays limitrophes et européens concernés, du soutien des russes et puis elle montera d'un cran dans sa riposte. La Russie a le temps de l'histoire devant elle, ce qui ne va pas toujours dans l'intérêt immediat des populations concernée.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour. Merci pour votre analyse très précise et pertinente de cette situation apocalyptique (?). Je lis toujours vos chroniques avec grand intérêt et vous remercie de partager vos connaissances tactiques.
    Anna Orlova (adepte de Wodanaz).

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Monsieur Castel, et un grand merci pour votre travail d'information et d'analyse. Oui, ceux qui pratiquent l'inversion accusatoire sont des gens dangereux et dénués de scrupules. Dans son essai "Du mensonge à la violence", Hannah Arendt explique que les grands manipulateurs finissent par croire à leurs propres mensonges, et par conséquent à s'éloigner de la réalité. Elle raconte que pendant la guerre du Vietnam, les dirigeants états-uniens ne lisaient pas les rapports de leurs services de renseignement, pourtant très compétents. Car leur préoccupation était de manipuler l'opinion publique.

    RépondreSupprimer
  4. Merci Erwan de nous tenir informés et ce au péril de votre vie...Je ne me gênes pas pour partager incluant le réseau du ygl du rouquin...et tenter d'en réveiller certains surtout ceux qui sous leur photo de profil ont le drapeau bicolore...

    RépondreSupprimer
  5. Mr Castel, c'est toujours très instructif de lire vos analyses que ce soit du point de vue militaire que géopolitique. Pour l'histoire, l'ONU ne sortira pas entière de cette affaire de grain surtout pour voir comment le machin a encore une fois était l'instrument de l'oligarchie de l'agro-business les Cargil, Monsanto Con-Agra, Syngenta, etc.. qui contrôlent tout le grain Ukrainien et étaient désespérés de faire sortir leur butin mal acquis avant qu'il soit trop tard.

    RépondreSupprimer
  6. Sur la production electrique les russes contrôlent les grandes centrales UK ce qui fait que l UK est devenue dépendante des importations de l union, cela promet pour cet hiver !!!

    RépondreSupprimer
  7. Dernières infos, l UK au bord du défaut de paiement, qui va payer et bien nous comme d habitude.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. l'uk est en faillite permanente et ce depuis plusieurs années , c'est l'europe, donc vous et moi qui allongeons pour les fins de mois de ce "pays" . Mais ca nos technocrates européens se gardent bien de nous le dire . Tous des enfoirés , pour rester polis Vivement que ce systeme atlantiste explose ; la premiere urgence pour la france est de sortir de l'otan , puis de l'euro et de l'europe .

      Supprimer
  8. Petit point de désaccord avec le parallèle concernant les résolutions contraignantes c'est à dire du conseil de sécurité. La majorité des résolutions est votée par l'assemblée générale (dont la 194 de 1947) sans valeur contraignante et implique aussi des actions qui ne sont pas respectées par les feux parties, prenez la 1850 du conseil de sécurité par exemple non respectée par le Hamas non plus. J'aurais plutôt pensé que la Russie et son opération militaire spéciale se situe dans la meme ligne que les actions militaires israéliennes à gaza où un pays plus puissant cherche à obtenir le respect du droit et la paix face à des organisations meurtrières
    mafieuses soutenues par l'occident et directement héritières des nazis de la 2e gm. Mise a part cette lecture différente, je souscris à votre propos entièrement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En référence aux propos de l'anonyme qui manifeste son "Petit point de désaccord...".

      Pour ma part, je reconnais au philosophe israélien Yeshayahou Leibowitz (1903-1994), très respecté en Israël, la paternité du néologisme approprié « Judéo-nazi ». Évoquant à l’époque les territoires palestiniens occupés où « nous employons la torture. La torture ! Nous l’employons en vertu de l’autorisation qui nous a été donnée par la créature qui, il y a encore trois ans était président de la Cour suprême de l’État d’Israël [NDR : Moshe Landau, de 1980 à 1982]. Un personnage qui, en pratique, est plus important que le président de l’État ou le Premier ministre et qui a expressément légalisé l’usage de la torture pour faire parler les prisonniers arabes. Voilà ce que j’entends par judéo-nazi. Il y a des judéo-nazis. Les judéo-nazis existent. Je constate un fait. Si j’élève la voix c’est que des gens l’ignorent encore. »

      Ceci étant, je doute que cette citation puisse participer à faire chanceler le point de vue de l'anonyme aux propos duquel je réagis, point de vue dont l'affirmation me semble motivée par la "chutzpah". Pour les non initiés, ce mot provient de l'hébreu et signifie en particulier ceci dans cette langue : le culot sans limite (en l'absence de honte), l' insolence.

      Supprimer
  9. Christophe Nicolas13 août 2022 à 21:54

    la punition sera 80 km de sécurisation donc la prise de l'oblast de Dniepro, c'est tout.

    RépondreSupprimer
  10. Je pense que la Russie doit arrêter de se justifier face à l'hysterie occidentale sur les pretendues crimes de guerre. Seuls les vainqueurs condamnent les crimes de guerre des perdants. La russie doit frapper fort contre le pouvoir ukrainien dont l'état major des armées pour briser la chaine de commandement scélérate.

    RépondreSupprimer
  11. Le Razoni, premier bateau à quitter l’Ukraine depuis le début de la guerre, parti le 1er août avec une cargaison de maïs à son bord, était censé accoster au Liban.

    Mais entre-temps l’acheteur initial aurait refusé la livraison, mettant en avant un retard de cinq mois dû à la guerre. Ou peut-être le propriétaire de la cargaison a-t-il tenté d’en tirer un meilleur prix ? Quoi qu’il en soit, à présent, le Razoni navigue on ne sait trop où, en attente d’une nouvelle destination.

    En tout, huit navires chargés de céréales sont partis d’Ukraine. Mais la guerre n’est visiblement pas le seul obstacle à l’acheminement de leur marchandise.

    Le marché est roi, tout s’achète et tout se vend, même les produits essentiels, et tout doit rapporter du profit, sinon cela n’intéresse pas les capitalistes. Des centaines de milliers de gens auraient besoin des céréales transportées par le Razoni, au Liban où il devait accoster comme dans d’autres pays, mais tant qu’il n’y aura pas un acheteur pour sa cargaison, qui puisse faire un profit à son tour en la revendant, les céréales y resteront à fond de cale.

    En outre, la spéculation règne sur les marchés et actuellement le cours des céréales a baissé. Comme, par ailleurs, le coût de la logistique en Ukraine, c’est-à-dire essentiellement du transport, a été multiplié par dix depuis le début de la guerre, de nombreux producteurs de céréales de ce pays disent préférer stocker leur récolte en attendant que les prix remontent.

    Une production qui reste dans des silos, un bateau qui dérive chargé de céréales, alors que la faim s’étend, c’est l’image révoltante d’une économie capitaliste qui entraîne le monde vers le naufrage. Il est urgent de changer de capitaine !

    RépondreSupprimer
  12. En vous lisant, je suis soulagé d'apprendre que la production électrique de cette centrale nucléaire est réduite au minimum puisque cela réduit les risques de dégâts mais j'aurais préféré apprendre l'arrêt complet.
    Savez-vous si l'est et le sud de l'Ukraine peut compter sur d'autres sources d'électricité (la très grosse centrale à charbon récemment récupérée dans le Donbass est-elle opérationnelle? Si non, est-elle réparable à court terme?)

    Une question restée en suspend: pourquoi les stocks de combustible usagé n'ont-ils pas été évacués, le plus loin possible de toute zone de combat potentielle, étant donné que les dontsovo-bandéristes et leurs maîtres occidentaux ont prouvé depuis fort longtemps - plus d'un siècle, en fait - qu'ils sont extrêmement dangereux, y compris pour leurs compatriotes ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. je me permet ...j'ai essayé de faire suivre cet article et les precedents ! car c'est bien plus qu'inquietant ce rapport de terrorisme nucleaire .De mon point de vue devant une telle menace ca peut justifier une attaque preventive de premiere grandeur de la part de la Russie si les attaques se poursuivent . donc vers l'escalade qui semble etre cherchée par le bloc fou et criminel de l'ouest
      un peu d'historique en matiere d 'energie nucleaire pretendu civile c'est deja absolument faux depuis les premiers balbutiements - la filiere uranium est d'abord concue en vue d'armement a retombées civiles ensuite . Sinon le choix se serait portée sur la filiere Thorium
      https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/reacteurs-nucleaires-thorium-avantages-10261/

      et d'autres technologies plus propres quand on continue l'aveuglement surtout pratique pour justifier le monopole de production et donc de taxes autour des etats/complexes militaro-machins ... quand n'importe quel gamin sait faire de la fusion controlée dans sa cuisine
      http://jlnlabs.online.fr/cfr/diycfr/index.htm et meme des fusor

      vulgarisation = on se fout des gens depuis 200 ans ou plutot 5000 precisement a cause des fous sociopathes de babylone qui trainent dans toutes les sectes recentes y compris et d'abord la pretendu science ( sans conscience )

      d'autre part je ne sait pas si vous imaginez une seule seconde le transport de ces dechets en periode de guerre , quand deja en periode de paix en réalité personne ne sait ou les mettre ces dechets dont certains ont des durées de dangerosité de plusieurs millénaires .

      Et d'autre part que si certaines techniques tres avancées de traitement se profilent a l'horizon mais helas faisant appel a des connaissances qui peuvent aussi etre pire que le mal et faisant appel a une physique plus en avance comme seulement la federation russe a etudié quelques applications .

      Supprimer
    2. Le problème actuel n'est pas de choisir une technologie de production d'électricité mais d'éviter une catastrophe.
      D'Enogodar vers l'est, la zone est entièrement sous contrôle russo-républicain, donc le problème du transport des déchets à risque est plus logistique que sécuritaire.
      Bien sûr que personne ne veut des déchets mais comme la Russie mise sur les centrales nucléaire elle a forcement des installations de stockage et elle a probablement aussi une capacité de retraitement. Eviter une catastrophe - en Russie aussi - vaut bien quelques inconvénients.
      Quand à prendre une zone couverte par un rayon de 120 km (TOS ukrainiens et bientôt 150 km lorsque les nouvelles munitions Himars seront livrées, voire 300 km si les Ricains fournissent des missiles) depuis Energodar, c'est plus facile à dire qu'à faire. D'après ce que j'ai lu, le front sud ne bougera probablement pas tant que les civils de Donetsk restent à portée de l'artillerie bandériste, sauf arrivée rapide de renforts très importants.
      Reste, évidement, le risque très grave de tirs sur des installations vitales du parc nucléaire, et donc de catastrophe. Washington n'en est pas à des centaines de milliers de cadavres de plus ou de moins... chez les autres, y compris chez leurs larbins.

      Supprimer
  13. Le délire est total - les Russes se bombardent eux-mêmes pour faire mal à l'innocent Clown Sanguinare en particulier et à l'Occident (si libre et démocratique) en général.
    Un Ukrop a même écrit sur Telegram que les Russes avaient installé sur le territoire de la centrale un dispositif ingénieux pour faire croire que les bombardements venaient de Nikopol. Quand en fait ils viennent de...Nikopol.

    RépondreSupprimer
  14. Vu le sens de la rotation de la Terre s'il devait y avoir une fuite radioactive grave à la centrale d'Energodar suite à des bombardements ukro-atlantistes il est certain que comme pour Tchernobyl toute l'Europe occidentale serait contaminée ! Le retour du boomerang en quelque sorte...

    RépondreSupprimer
  15. En ce jeu d’échec, le seul coup jouable dans l’intérêt de tout le monde est la décision immédiate d’arrêt total de la centrale, respectant toutes les conditions normées de sécurité, afin quelle cesse d’être une cible recherchée et un danger. Une centrale vraiment à l’arrêt ne repart pas à coups de missiles et n’explose pas. Le taux d’enrichissement des combustibles n’a rien à voir avec celui des bombes nucléaires. Signé: un lecteur de Sun-Tzu qui en a assez de ces monstruosités imbéciles des deux bords, tant Ukrainien (les génocideurs nazis) que Russe (les gros malins qui ont lancé une guerre au lieu de présenter à la presse internationale en même temps qu’à toutes les chancelleries, un dossier sur l’horreur au Donbass depuis 2014, où aurait dû figurer l’irremplaçable travail d’Erwan Castel et celui d’autre courageux et courageuses. Oui, j’en ai vraiment ras la casquette.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cher(e) "anonyme" du 14 août (22 h), es tu naïf (naïve) à ce point pour croire que les Russes n' ont pas communiqué ? Il ne te viens pas à l' esprit que nos merdias ont censuré, tout simplement ? Je ne vois pas d' autre explication !

      Supprimer
  16. La "communauté internationale" insiste que les Russes rendent la centrale nucléaire aux Ukrops.

    Simultanément, la même "communauté internationale" est informée à coups de propagande débile que les Russes bombardent ladite centrale nucléaire sans arrêt (avec 500+ soldats Russes sur son territoire).

    Le public lobotomisé occidental n'y voit aucune contradiction...

    Boris

    RépondreSupprimer

Les commentaires (soumis à modération) sont les bienvenus, à condition qu'ils ne soient pas diffamatoires et injurieux. Merci de respecter la charte du groupe que vous trouvez sous l'onglet "Charte" en haut et à droite. Erwan Castel.