Ce point de situation concerne le front de Kherson, non pas pour les actions observées et qui sont peu significatives (pour le moment), mais surtout pour les bavardages incessants qui les entourent, concernant cette contre offensive ukrainienne fantasmée par le pouvoir de Kiev.
Lorsqu'un laquais pro-ukrainien pérore que la grande offensive ukrainienne bouscule le front russe et a atteint la banlieue de Kherson en infligeant de lourdes pertes aux forces russes, il ment!, de même lorsque son homologue pro-russe affirme que la ligne de front dans le secteur de Kherson n'a pas bougé d'un iota et que les forces ukrainiennes écrasées par les bombardements russes n'ont pas les moyens d'y égratigner les forces russes, il ment tout autant.
Tandis que sur le front Nord le rouleau compresseur des forces russes et alliées continue inexorablement sa lente mais sûre progression vers les bastions ukrainiens de Artemovsk et Slaviansk, (cette semaine, Pokrovske et Ugledorsk deux nouvelles localités sur le front de Artemovsk ont été libérées), le front Sud, entre Kherson (côté russe) et Nikolaïev (côté ukrainien) est saturé de spéculations militaires, bavardages propagandistes et fantasmes politiques autour d'une potentielle contre-offensive de Kiev qui viserait à reprendre le contrôle de Kherson, cette première grande victoire militaire et politique russe acquise dès le 2 mars 2022.
Depuis le début du conflit, la ville de Kherson n'a pas trop fait parlé d'elle car libérée sans coup férir dès les premiers jours des opérations militaires russes en Ukraine. Et pourtant Kherson est un enjeu majeur stratégique, politique, historique pour la Russie et une de ces principales victoires depuis 5 mois. Un occasion de revenir sur cette haute cité portuaire de la Novorossiya ! :
1- La ville russe de Kherson
1.1 / Un accès vers le Dniepr, la Mer Noire et la Crimée
1.2 / Fragments d'Histoire
1.3 / Kherson aujourd'hui
2 - La ligne de front en juillet 2022
2.1 / Du côté russe
2.2 / Du côté ukrainien
3 - De la contre offensive ukrainienne
3.1 / Les opérations militaires ukrainiennes et russes en cours
3.1.1 - Du côté ukrainien
3.1.2 - Du côté russe
3.2 / Les objectifs d'une contre-offensive ukrainienne
3.2.1 - Une offensive politico-médiatique
3.2.2 - Une offensive démonstrative et commerciale
3.2.3 - Une offensive pour gagner du temps
3.2.4 - Une offensive pour sécuriser Krivoï Rog et Odessa
3.3 / Une contre-offensive ukrainienne irréaliste
4 - La mise en garde de Moscou et... du général ukrainen Valery Zaluzhny
Conclusion : Un quitte ou double politique et militaire pour Zelensky
1 - La ville russe de Kherson
Commençons par quelques rappels :
1.1 / Un accès vers le Dniepr, la Mer Noire et la Crimée
La ville de Kherson a été fondée sur un site ayant un triple avantage stratégique, car elle constitue un carrefour à la fois terrestre fluvial et maritime pour:
- un accès maritime, vers le Dniepr en contrôlant son accès fluvial et son franchissement,
- un accès terrestre vers la Crimée en contrôlant son accès venant du Nord Ouest,
- un accès maritime vers la Mer Noire part son grand port et son chantier naval abrités
1.2 / Fragments d'histoire
Pour ceux qui contesteraient encore l'identité russe des territoires disputés entre les forces russes et ukrainiennes la ville de Kherson est un de ces hauts lieux de la Novorossiya qui justifient le terme de "libération" lorsqu'il s'agit de son contrôle militaire ou de sa future intégration à la Fédération de Russie.
Cette région particulière de la Novorossiya connue sous le nom de Tauride, avant d'être stabilisée par la Russie fut secouée par des flux et reflux d'invasions multiples : Terres des scythes, puis de la Russie primitive, elle est ensuite au Royaume grec de Bosphore, avant d'être envahie par les mongols au XIIIe siècle. Puis ce fut le temps des comptoirs esclavagistes ottomans qui inféodèrent le khanat tatar de Crimée au XVe siècle après le reflux des mongols.

Au XVIIIe siècle, l'impératrice Catherine II, qui ne démérite pas du qualificatif de "Grande Catherine", élabore le "projet grec" qui doit entre autres projets libérer les terres russes qu'occupent les Ottomans sur les rives septentrionales de la Mer Noire, les repousser hors d'Europe et même de restaurer l'empire byzantin. Et Catherine II confie cette mission à Grigori Aleksandrovitch Potemkine, qui deviendra à l'issue de la victoire sur les ottomans l'architecte de la Novorossiya, le prince de Tauride, sa région centrale (Crimée, Kherson). Potemkine est un des hommes les plus brillants et influents de l'Empire, excellent chef militaire autant qu'habile diplomate et, accessoirement l'amant de Catherine II. Aujourd'hui encore l'héritage de Potemkine est visible car c'est sous sa houlette que sont fondées toutes les principales villes de Novorossiya, d'Odessa à Ekaterinoslav (Dnipropetrovsk) en passant par Sébastopol et qui ont été les rouages de la modernisation et du développement de cette région pontique ainsi que les points d'appui de la puissance militaro-économique russe vers la Méditerranée.
Sur cette embouchure commune au Dniepr et au Boug méridional et qui est vitale aux échanges économiques régionaux (notamment céréaliers), Potemkine fonde en 1776 le port militaire de Kherson, le fortifie et l'augmente d'un important chantier naval (où sera d'ailleurs construit la flotte russe de Sébastopol), ainsi que d'une académie militaire. Lorsqu'en 1791, le Prince Potemkine meurt de maladie en Moldavie, c'est en la cathédrale de Kherson que sa dépouille est inhumée (plus tard l'empereur Paul 1er dispersera les restes de l'amant de sa mère.) Potemkine laisse le souvenir d'un homme audacieux et doué dont l'action militaire et économique, à l'instar de celle de Pierre le Grand sur son flanc occidental Nord, permit à l'empire russe le développement de son flanc occidental Sud.
Et Kherson est le coeur de ce projet russe.
Au sortir de la révolution bolchévique, de la 1ère guerre mondiale et des guerres civiles consécutives qui ravagent la région, la Novorossiya est intégrée à la République Socialiste Soviétique d'Ukraine ainsi que les régions industrielles russes du Donbass et de Kharkov. Plus tard ce sont les régions occidentales des Galicie, Gagaouzie, Transcarpathie etc qui seront annexées à l'Ukraine par Staline puis la Crimée, rattachée arbitrairement à Kiev par Kroutchov en 1954. Et sur les terres de l'ancienne Novorossiya le sentiment d'appartenance russe est resté d'autant plus vivace et très majoritaire au sens des populations locales que l'Ukraine reste dans le giron russe via l'URSS jusqu'n 1991.
1.3 / Kherson aujourd'hui
Dans le développement économique de la région de Nikolaïev, Kherson, Mélitopol qui suit le second conflit mondial, le régime soviétique déplace des populations agricoles de la Galicie occidentale vers les steppes bordant la Mer Noire (les populations russes de la région étant plutôt à vocation manufacturière, maritime et industrielle). Si économiquement cela a permis un développement agricole important, en revanche cela a également déplacé dans la Novorossiya une mentalité bandériste russophobe qui, bien que minoritaire, va germer progressivement après l'indépendance ukrainienne de 1991 et se fortifier après le coup d'Etat du Maïdan de 2014. Ceci explique, contrairement aux crétins propagandistes qui affirment que toute la population est pro-russe, que sont observés ici et là, même s'il restent très minoritaires, des manifestations pro-ukrainiennes, des actes de collaboration avec les forces ukrainiennes et même des actes de sabotages et des attentats russophobes. La Russie tout en menant la libération militaire de la Novorossiya doit donc épurer les populations de cette cinquième colonne bandériste et surtout rétablir la vérité et l'héritage russes de cette région, et notamment au niveau des jeunes dont un certain nombre depuis 8 ans ont été lessivé à la propagande ukro-atlantiste russophobe.
Lorsqu'un journaleux occidental évoque "les affres de la russification" des régions contrôlées par Moscou, il devrait un minimum apprendre l'Histoire, les racines russes de ce pays, la répression russophobe et la "bandérisation des mentalités depuis 2014... et accessoirement, s'il en a les capacités cognitives et morales l'éthique de son noble métier.
Depuis 1991, à l'instar de toutes les régions de la Novorossiya délaissées par un régime oligarchique ukrainien réduisant sa gestion aux seules ressources alimentant ses intérêts élitistes, les infrastructures socio-économiques populaires sont à l'abandon, faute de modernisation et d'entretien minimum, et la splendeur de Kherson s'est recroquevillée en 30 années de corruption organisée sur ses 2 artères urbaines principale du centre ville.
Aujourd'hui Kherson, est une agglomération de 145 km2 et plus de 250 000 habitants posée à 70 km de la Mer Noire, sur la rive droite du Dniepr et qui est le chef lieu de l'oblast éponyme situé au Nord de la Crimée Kherson est une pièce importante à la fois pour l'élaboration de la continuité territoriale entre Russie et Transnistrie, pour le contrôle de la partie méridionale du Dniepr et son accès vers la Mer Noire mais aussi pour la sécurité continentale de la Crimée lui offrant une profondeur mais aussi des ressources stratégiques comme l'eau douce par exemple qui est vitale pour la population et l'économie agricole de la péninsule russe.
Dans la phase initiale rapide des opérations militaires russes en Ukraine, la 58ème armée en sortant de la Crimée a réalisé les plus belles avancées offensives russes, progressant de plus de 50 km par jour, atteignant vers l'Est le fleuve Dniepr jusqu'au Sud de Zaporodje (prenant au passage le contrôle Mélitopol et Energodar, la plus grande centrale nucléaire d'Europe) et vers l'Ouest en le franchissant jusqu'à la rive gauche du Boug Méridional, une grande rivière contrôlée par la ville de Nikolaïev qui constitue le verrou principal sur la route menant à Odessa. C'est au courd de cette progression occidentale que fut libérée le 3 mars 2022 la ville de Kherson.
En mars 2022 les forces russes, ne parvenant pas à prendre le contrôle de Nikolaïev ni à franchir le Boug Méridional plus au Nord, vont se replier sur les limites administratives de l'oblast de Kherson où elles vont stabiliser la ligne de contact contre les forces ukrainiennes. Depuis 4 mois de violents duels d'artillerie opposent les belligérants avec les frappes réciproques dans la profondeur sur leurs sites logistiques (dépôts de carburant et munitions, ponts et usines militaro-industrielles) tandis que de part et d'autres du front des renforts préfigurent une réactivation de ce théâtre d'opérations méridional.
2 - La ligne de front en juillet 2022
La ligne de front sur le front Sud n'a pas bougé depuis 4 mois (à part de minuscules succès tactiques début juin), posée à environ 35 km au Nord de la rive droite du Dniepr. Grâce à cette large tête de pont réalisée au Nord du Dniepr, les forces russes se sont positionnées pour des offensives futures
- en direction de Krivoï Rog, situé à 40 km au Nord sur la rive droite du Dniepr
- en direction de Nikolaïev à 30 km au Nord Ouest, un verrou urbain contrôlant le franchissement du Boug Méridional et le chemin vers le port d'Odessa (à 100 km).
Le front Sud au mois de juillet 2022
Le secteur dans lequel s'est stabilisée la ligne de front est une steppe côtière très faiblement vallonée articulée autour de l'embouchure du fleuve Dniepr et barrée par de nombreux cours d'eau secondaires, tous freinant les progressions jusqu'à offrir des lignes défensives importantes. C'est ainsi par exemple le cas de la rivière Ingoulets sur laquelle s'est stabilisée au Nord-Est de Kherson la ligne de front ainsi que du Boug Méridional sur lequel la défense de Nikolaïev s'appuie.
Lorsque l'Etat Major russe décide de porter à la mi-mai son effort principal sur le front du Donbass, son dispositif sur ce secteur devient momentanément défensif, avec un réseau de points d'appui en avant du Dniepr destinés à freiner une offensive ukrainienne éventuelle grâce notamment à de nombreuses unités d'artillerie capables d'imposer des tirs de barrage massifs et prolongés.
Pendant les premiers mois des opérations militaires russes, c'est la 58ème armée qui était en charge de ce front Sud remplissant avec succès tous ces objectifs (Kherson, Melitopol, Engenodar, Ouest Marioupol...), à l'exception du contrôle de Nikolaïev (problème de division de ses forces entre Kherson à l'Ouest et Melitopol à l'Est et d'étirement vulnérable des colonnes logistiques). Aujourd'hui la 58ème armée a été relevée par la 49ème armée, elle aussi renforcée d'unités d'artillerie , d'unités mécanisées, aéroportées, de forces spéciales supplémentaires (notamment la 98e Division aéroportée). Sur le flanc droit de la 49e armée on trouve le 22e Corps d'Armée et à l'arrière, dans le secteur de Melitopol (entre Kherson et Marioupol) des unités au repos de la 58ème armée qui constituent une force de réserve immédiate prête à intervenir soit sur le secteur de Zaporodje, soit sur celui de Kherson.
Soit pour ce front de 150 km un corps de bataille russe d'environ 30 000 hommes (dont 15 000 environ au Nord du Dniepr) dont la force principale est un parc d'artillerie de plus de 300 obusiers et lance roquettes multiples divers auxquels se rajoutent les unités de missiles longue portée et l'aviation de la Mer Noire.
2.2 / Du côté ukrainien
Du côté ukrainien, après avoir repoussé en mars 2022 les forces russes devant Nikolaïev et le long du Boug Méridional (qu'elles cherchaient à franchir plus en amont), l'Etat Major ukrainien a profité de la priorité offensive russe donnée au Donbass pour fortifier ses lignes de défense dans le secteur et reconstituer 2 corps d'armée (l'un entre Odessa et Nikolaïev, l'autre vers Krivoï Rog) à partir d'unités hétéroclites et sous équipées (réguliers, garde nationale, territoriaux, mobilisés, réservistes, nationalistes).
Début juin, les forces ukrainiennes ont tenté des contre-attaques le long de la rivière Ingoulets, lesquelles ont été toutes repoussées avec des pertes ukrainiennes importantes, à l'exception d'une petite tête de pont maintenue dans le secteur de Belogorka sur la rive gauche de la rivière..
Aujourd'hui, l'Etat Major ukrainien aurait déployé sur le front de Kherson environ 40 000 hommes mais dont près de la moitié sont des unités territoriales mal équipées, et surtout dans un dispositif manquant cruellement de forces d'artillerie puissante et d'aviation tactique capable d'apporter cet appui feu massif que réclame toute offensive terrestre, surtout dans un terrain à découvert comme celui de la steppe côtière.
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Le meilleur avenir que puisse aujourd'hui espérer un soldat ukrainien |
3 - De la contre-offensive ukrainienne
Depuis ce mois de juillet 2022, la rumeur d'une éventuelle contre-offensive ukrainienne enfle de jour en jour tout comme les bombardements ukrainiens qui, grâce aux systèmes d'artillerie de précision et longue portée de l'OTAN tel que l'HIMARS et l'assistance des satellites étasuniens, ont permis de réaliser des frappes sur des objectifs stratégiques russes dans la profondeur (dépôts de munitions, carburant, ponts, états major etc), et que beaucoup de commentateurs définissent comme une préparatin à cette "grande offensive d'un million de soldats ukrainiens" telle qu'annoncée par le cocaïnomane Zelensky.
De facto la seule offensive ukrainienne réellement visible et importante est celle menée sur le front de la propagande ukro-atlantiste et dont les thuriféraires ont déjà annoncé la date de la reprise de Kherson (à la mi août) par leurs "guerriers de lumière" qui seraient déjà arrivés selon des illuminés comme le collabo Xavier Tylerman à 1 km des faubourgs de la ville (lui aussi il faut qu'il arrête la coke !)
En deçà des élucubrations propagandistes il est un brouillard de guerre informationnel particulièrement opaque mais logique qui enveloppe ce front Sud et laisse effectivement à penser que des opérations militaires ont commencé à faire sortir les belligérants de leurs tranchées défensives.
3.1 / Les opérations militaires ukrainiennes et russes en cours
Sur le terrain il y a effectivement un bouillonnement aussi bien du côté des forces ukrainiennes que des forces russes qui ont sur leurs secteurs différents accompli quelques micro avancées tactiques, tandis que l'activité de leurs artilleries respectives a triplé au cours des derniers jours (mais toujours dans le même ratio donnant aux forces russes une domination écrasante)
Situation militaire sur le front de Kherson au 28 juillet 2022 (estimation)
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Trois secteurs semblent particulièrement actifs sur le front de Kherson : 1, au Nord Ouest, où des attaques ukrainiennes auraient commencé vers le Dniepr, 2 au Nord, rive droite de l'Ingoulets avec une attaque ukrainienne sur Sniguirovka, 3 au Nord Est, rive gauche de l'Ingoulets avec une attaque russe sur Belogorka |
3.1.1 - Du côté ukrainien
Plusieurs actions offensives ukrainiennes ont été observées sur ce front Sud depuis ce mois de juillet :
Des bombardements ukro-atlantistes de précision
Si les forces ukrainiennes ne disposent pas d'un parc d'artillerie de destruction puissant comme celui des russes, en revanche les aides occidentales, bien que réduites, leur ont offert des systèmes d'armes performants comme le M142 HIMARS ou ses cousins M270 et MARS 2, capables de frapper avec précision des sites stratégiques éloignés.
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M142 HIMARS, 227 mm, portées : 84 km pour les roquettes, 300 km pour les missiles |
Et l'Etat Major ukrainien a mis en œuvre des bombardements systématiques des dépôts de carburant, des Etats Majors, des ponts et surtout des dépôts de munitions de l'artillerie russe afin d'affaiblir par sa logistique impactée sa puissance de feu). A noter que ces tirs d'une précision redoutable ne peuvent pas être accomplis sans l'appui actif des satellites étasuniens qui repèrent, géolocalisent et fournissent aux HIMARS le réseau GPS sans lequel leur système de guidage serait aveugle.
Ces bombardements ukro-atlantistes de précision et dans la profondeur (près d'une dizaine réalisés sur ce front Sud en juillet) sont considérés exagérément par beaucoup comme le prélude à l'offensive annoncée. Voyons 2 exemples significatifs :
Destruction de dépôts de munitions à Novaïa Kharkova
Depuis le 11 juillet, des dépôts militaires russes ont été
plusieurs fois la cible des HIMARS ukro-atlantistes.
Et dans ce concours de médiocrité où s'affrontent de
chaque côté du front les propagandistes des salons
courtisans, vous entendez depuis 2 semaines que c'est
une "usine de salpêtre" qui aurait été détruite à Novaïa
Kharkova, et plusieurs fois s'il vous plaît si l'on en croit
les explosions provoquées par chaque bombardement !
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Débris des munitions détruites à Novaïa Kharkova |
Les dépôts militaires, carburant, munitions de Novaä Kharkova ont été plusieurs fois bombardés, notamment le 27 juillet et tout récemment encore dans la nuit du 29 au 30. D'autres dépôts d'artillerie russes de ce front Sud ont été également détruits par les HIMARS comme de Brilevka, à l'Ouest de Kherson, bombardé le 28 juillet. Ces bombardements visent prioritairement à tarir les capacités de tirs de barrage (grands consommateurs de munitions) de l'artillerie russe.
Bombardement du pont Antonovka à Kherson,
à plusieurs reprises et provoquant sa fermeture.
Ici nous avons un autre objectif de bombardement qui est de couper le ravitaillement des forces russes déployées au Nord du Dniepr (ou du moins le ralentir). Ceci est encouragé par le fait que sur ce front, le Dniepr est large et ne dispose que de 2 points de franchissement (Kherson et Novaïa Kharkova).
Immédiatement après sa fermeture, les unités du génie russe ont
mis en place près de pont Antonovka des pontons mobiles de
franchissement, qui même s'ils sont détruits par de nouveaux tirs
HIMARS, pourront être remplacés rapidement et à moindre coût.
Des attaques terrestres au Nord de Kherson
Beaucoup plus difficiles à confirmer ou infirmer à cause du "brouillard de guerre" informationnel évoqué plus haut, il semblerait que des opérations terrestres ukrainiennes soient en cours sur la ligne de front au Nord de Kherson, dans sa partie Ouest, laquelle n'est pas protégée par la rivière Ingoulets. Toutefois rien ne permet d'affirmer que des percées y ont été réalisées. Par contre de nombreuses sources parlent de pertes importantes subies par les forces ukrainiennes comme par exemple à Akimovka où plusieurs centaines de tués et blessés ont été abandonnés sur le terrain après l'échec d'un assaut.
- Les 28ème division mécanisée et 241ème division motorisé ukrainiennes auraient mené des attaques surle front au Nord-Ouest de Kherson,
- Les 14ème division mécanisée et 58ème division motorisée ukrainiennes auraient mené des attaques vers Sniguirovka au niveau de l'épaulement du front avec l'Ingoulets,
Une cinquième colonne dans Kherson
Là encore, contrairement aux fantasmes des propagandistes pro-russes de salon qui prétendent que toute la population de Kherson et ses environs est heureuse d'accueillir les forces russes et le proche retour de la Novorossiya au sein de la Fédération, il existe parmi chez certains habitants, même s'ils sont très minoritaires, des sentiments pro-ukrainiens voire même suffisamment russophobes pour pousser certains à collaborer activement avec les forces de Kiev.
Ainsi récemment les services de sécurité russes ont réussi à repérer et arrêter un groupe d'ukrainiens à Kherson, qui filmaient des installations militaires pour ensuite transmette les données à l'artillerie ukrainienne via une certaine Valeria Andreevna Maslova, ancienne militaire de la 11e brigade d'aviation de l'armée ukrainienne "Kherson" devenue depuis aujourd'hui un officier de liaison du Centre d'information et d'opérations psychologiques des Forces Spéciales ukrainiennes, recrutant et rémunérant une cinquième colonne dans les territoires libérés.
Depuis l'annonce de le fantasme d'une -offensive ukrainienne
sur Kherson, il y a une augmentation des activités subversives
menées par les quelques pro-ukrainiens restant dans la ville.
Tracts, renseignement, sabotages, kidnappings etc...
Dans une même logique de réduire les capacités opérationnelles de l'adversaire et dans le contexte de la menace d'une contre-offensive sur le front de Kherson, les forces russes ont intensifié leurs bombardements des centres de commandement, dépôts et concentrations blindées des forces ukrainiennes. Par exemple:
Destruction d'un dépôt de munitions de la 63ème
Brigade ukrainienne, au Nord Est du front de Kherson
Destruction d'un dépôt de munitions et carburants
de la 28ème Brigade ukrainienne près de Nikolaïev
Parallèlement à ces actions offensives et devant les bombardements croissants des HIMARS, de nouvelles unités de défense antiaérienne ont été déployées autour de Kherson et Novaïa Kharkova, ainsi que des S400 de Crimée qui ont été déplacés plus vers le Nord de la péninsule pour augmenter leur efficacité contre les roquettes et missiles ukro-atlantistes (mais tout en restant hors de leur portée) . Le résultat ne s'est pas fait attendre, car si des roquettes continuent de passer encore à travers le dôme antiaérien, la majorité des roquettes et missiles est cependant interceptée en vol.
Sur le terrain, les unités d'artillerie russes, malgré la destruction de certains de leurs dépôts de munitions effectuent des tirs de barrage massifs sur les unités ukrainiennes en mouvement tandis que des unités comme la 98ème division parachutiste viennent en renfort sur la ligne de front menacée, dans le secteur de Sniguirovka.
Et depuis une semaine, les effectifs russes sont très sensiblement renforcés, car au dires des observateurs, 3 à 4 colonnes de matériels et véhicules blindés arrivent chaque jour depuis la péninsule de Crimée sur le front de Kherson. et au vu de la nature offensive du matériel, il semblerait que l'Etat Major russe cherche à appliquer l'adage "la meilleure défense c'est l'attaque !".
Il faudra attendre quelques jours pour y voir plus clair entre les attaques et contre-attaques ukrainiennes et russes, leurs annonces exagérées et certainement prématurées etc...
Mais déjà Arestovitch, le porte parole fantasque de la présidence ukrainienne a déclaré ce 30 juillet : "La contre-offensive ukrainienne sur Kherson... a pris un peu de retard !"
3.2 / Les objectifs d'une contre-offensive ukrainienne
En juillet, Zelensky a donné l'ordre à son Etat-Major de préparer et lancer dès que possible une grande contre offensive vers Kherson et il a annoncé mi juillet aux médias occidentaux que cette ville serait à nouveau sous le contrôle de Kiev "d'ici à 6 semaines", soit pour la fête nationale ukrainienne du 24 août (jour de l'indépendance).
Voyons quels seraient les objectifs d'une telle contre-offensive ukrainienne:
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80 ans plus tard, Zelensky joue au Von Manstein, ce général allemand qui tenta de repousser l'armée rouge sur le Dniepr en 1943, dans une nouvelle bataille du Dniepr |
Pour tenter une contre-offensive militaro-médiatique Kiev n'a pas d'autre choix que le front Sud, car du côté du Donbass, le front est saturé de mouvement offensifs et d'unités de choc alliées et les forces ukrainiennes présentes sont aujourd'hui exsangues, et du côté de Kharkov, les forces de réserve et la logistique russes sont immédiatement disponibles du fait de la proximité frontalière avec Belgorod.
En revanche ce front Sud est le secteur le plus éloigné pour les voies d'approvisionnement russes, celui où Kiev a pu reconstituer à l'arrière plusieurs groupes bataillonnaires tactiques entre Zaporodje, Krivoï Rog, Nikolaïev et Odessa.
Que peut donc envisager l'Etat-Major politique kiévien (principalement Zrlensky et YUmak, le chef de son administration présidentielle, d'un coup de force militaire du côté de Kherson, même limité et sans conséquence stratégique :
3.2.1 - Une offensive politico-médiatique
Au moment où la digue ukrainienne dans le Donbass cède inexorablement devant les coups de butoir des forces alliées et que les effectifs du corps de bataille ukrainien Est devant Artemovsk, Slaviansk et Donetsk disparaissent dans le hachoir de l'artillerie russe, le régime de Kiev cherche à détourner l'attention de l'opinion intérieure et étrangère et à sauver le moral de ce qui reste de son armée qui certes peut aligner encore sur le papiers des effectifs importants entre les réguliers, les mobilisés, les territoriaux, les réservistes, les nationalistes, les forces de l'intérieur ou des frontières... mais dont les capacités opérationnelles, les moyens logistiques et la motivation n'on aucune homogénéité et sont souvent déplorables.
3.2.2 - Une offensive démonstrative commerciale
Durant cet été les pays occidentaux ont montré un essoufflement dans leurs aides militaires à l'Ukraine, autant par les sacrifices budgétaires qu'elles imposent au milieu d'une crise économique exponentielle, par la pénurie des stocks d'armement immédiatement disponibles mais aussi par des questionnements de plus en plus nombreux concernant l'efficacité militaire des aides, leur rentabilité politique et économique pour les populations occidentales invitées à mettre de plus en plus d'argent dans la sébile percée ukrainienne. Une victoire même partielle de l'armée ukrainienne permettrait au régime de Kiev de justifier les sacrifices occidentaux et de prolonger voire augmenter leurs perfusions.
3.2.3 - Une offensive pour gagner du temps
Même si elle n'a que très peu de chance d'obtenir des succès partiels, et encore moins de chance de les maintenir dans le temps, une offensive ukrainienne peut espérer, même si elle est suicidaire, "reprendre l'initiative" et imposer une réarticulation des forces russes donc une temporisation des offensives dans le Donbass. Ceci le temps que l'automne et l'hiver avec leur météo humide ralentissent la stratégie de mouvement des groupes bataillonnaires mécanisés russes. Ralentir la libération du Donbass jusqu'au printemps 2023 afin de reconstruire une armée de conquête est un fantasme ukrainien qui ne repose que sur celui d'une contre-offensive sur le front Sud faisant diversion.
3.2.4 - Une offensive pour sécuriser Krivoï Rog et Odessa
Pour les forces ukrainiennes, tandis que le front du Donbass s'effondre, cette tête de pont russe au Nord du Dniepr immobilise beaucoup trop d'unités de réserve destinées à empêcher une éventuelle offensive russe vers Krivoï Rog au Nord ou Odessa à l'Ouest. En revanche si une contre offensive parvenait à atteindre le Dniepr et y installer une nouvelle ligne de front plus facile à contrôler via les 2 seuls ponts existant, alors un transfert d'unités vers le Donbass serait envisageable, même si Kherson n'est pas reprise aux forces russes qui seraient obligées d'y rester en position défensive à cause de la vulnérabilité du franchissement du Dniepr.
Tous ces objectifs, même dans leur réalisations partielles, demandent que les actions offensives ukrainiennes puissent "s'accrocher" au terrain et donc possèdent des moyens et pour le conquérir et pour le défendre...
La steppe, qui peut être l'autoroute mais aussi le tombeau des blindés
3.3 / Une contre-offensive ukrainienne irréaliste
Et c'est ici qu'apparait l'utopie mortelle du projet ukrainien car une offensive menée sur un terrain très faiblement vallonné et ouvert tel que celui de la région de Kherson impose d'aligner 4 composantes majeures : vitesse, puissance de feu, couverture et approvisionnement pour répondre à ses gourmandises :
- La vitesse ne peut être ici fourni que par une force blindée importante capable d'avaler des kilomètres en combattant.
- La puissance de feu nécessaire pour casser les positions défensives et les contre attaques ne peut-être fournie que par une artillerie, diversifiée, mobile, aux stocks très importants,
- La couverture des unités à découvert ne peut-être assurée que par un maillage de systèmes de défense antiaérienne multicouches, fixes et surtout mobiles.
- Enfin l'approvisionnement, dans ses stocks et ses transports, doit être capable de recompléter à flux tendu munitions, carburant, huiles et autres "consommables".
Or, les forces ukrainiennes, suite aux bombardements russes, et même si on peut observer des aides occidentales dans ces quatre domaines, ne disposent pas de ces moyens en quantité suffisantes, surtout pour une manœuvre offensive d'envergure. (On pourrait aussi rajouter d'autres composantes vitales que n'ont plus également en nombre suffisant les forces ukrainiennes comme par exemple les réseaux de communications mobiles permettant au commandement de coordonner ses forces d'attaque, d'appui et logistiques en mouvement).
Aussi, on peut craindre que les forces ukrainiennes, après l'échec de leur offensive, soient tentées, en désespoir de cause de chercher à inonder le bassin de Kherson en détruisant, après celui d'Antonosky, celui de Novaïa Kharkova et le barrage sur lequel il passe.
Dans la nuit du 29 au 30 juillet, le barrage hydroélectrique et
dernier pont intact de ce secteur du Dniepr a été bombardé par
des roquettes HIMARS, sans causer de dommage important
Cette action dont les résultats stratégiques seraient limités aurait cependant des conséquences sociales, économiques et écologiques énormes car, avec la rupture du barrage de nombreuses terres agricoles seraient inondées la distribution d'eau potable des populations en aval interrompue (dont la Crimée) etc sans compter la retenue d'eau en amont qui alimente le refroidissement de la plus grande centrale nucléaire d'Europe à Ernegodar.
La mise en garde de Moscou et... du général Valery Zaluzhny
La Russie, par la voix de ses représentants a clairement signifié à Kiev qu'une offensive dirigée contre les territoires libérés de Kherson sera considérée comme une attaque directe contre le sanctuaire fédéral russe et que par conséquent ses forces armées pourront employer pour le défendre tout leur arsenal stratégique, sans exception et contre tout objectif ukrainien, proche ou lointain, militaire ou politique...A bon entendeur Salut !
Même au sein du Pentagone, les experts étasuniens estiment que l'Ukraine n'a aucune chance de reprendre Kherson ni même de maintenir une position intermédiaire car selon leurs propres renseignements, les forces russes disposent déjà à l'arrière du front russo-ukrainien d'une quarantaine de groupes bataillonnaires tactiques mécanisés (environ 1000 hommes par BTG) et que leur nombre sera porté à 60 d'ici l'automne (ce qui confirme la mise en oeuvre d'une 3ème phase opérationnelle russe). Or, 60 groupes bataillonnaires tactiques supplémentaires, c'est plus que la moitié des effectifs déployés sur le front depuis le 24 février (environ 90 BTG).
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Valery Zaluzhny et Volodymyr Zlensky |
Pendant ce temps là le rififi ukrainien continue...
Déjà opposés au moment des batailles de Severodonetsk et Lisichansk au sujet desquelles Zelensky voulait rejouer le sacrifice inutile de Marioupol quand Zaluzny, son chef d'Etat Major, prônait la préservation prioritaire de ses unités pour des batailles ultérieures plus importantes., Et voici qu'apparaissent de nouvelles divergences entre le président halluciné et son général pragmatique.
Ici encore le général ukrainien Valery Zaluzhny a remis les pendules à l'heure quand Zelensky et sa clique d'illuminés ukro-atlantistes (Yemak, Arestovitch etc...) enivrés par les résultats effectivement notables des bombardements HIMARS, rêvent de bousculer les forces russes de Kherson d'un coup de roquettes américaines. Zaluzhny a rappelé à la marionnette de Kiev qu'un HIMARS n'est qu'un sniper de l'artillerie destiné à réaliser des frappes précises lointaines et ponctuelles et ne peut en aucun cas remplacer dans une offensive blindée l'artillerie de masse, qui est manquante, et son nécessaire barrage de feu roulant et ininterrompu. Et que les forces ukrainiennes, qui ont déjà du mal à résister au rouleau compresseur russe sont très loin de pouvoir garantir un quelconque succès offensif durable, même sur le front de Kherson.
Mais cette fois Zelensky, qui avait pourtant cédé au bon sens de Zaluzhny concernant la retraite de la garnison de Lisichansk, a maintenu aux dernières nouvelles son ordre d'offensive sur Kherson, peu avare du sang de ses soldats.
Il est donc probable que Zaluzhny, qui sera limogé s'il refuse d'obéir ou... limogé après la débâcle des forces ukrainiennes devant Kherson puisse aller tranquillement aux champignons pendant l'automne. Ce qui pourrait même être un des objectifs secondaires de ce théâtre contre-offensif, tant Zelensky profite de chaque revers politique ou militaire pour se débarrasser des "empêcheurs de penser en rond".
En conclusion
Avant même de savoir ce qu'il en retourne exactement sur le terrain, sauf "remède miracle" pour Kiev, il est plus que probable que cette "contre-offensive" ukrainienne vers Kherson ne soit juste qu'un nouveau grand spectacle politico-médiatique d'un régime à l'agonie qui, pour relancer une mendicité agressive auprès de ses parrains occidentaux, sacrifiera à nouveaux des centaines de soldats pour pouvoir dire, en tendant sa sébile maculée de leur sang: "allez monseigneur encore un effort, la prochaine fois c'est la bonne !"
Nous verrons dans ce cas des photos et vidéos de drapeaux ukrainiens hissés au pignon d'une maison bombardée et à grand renfort de propagande tout comme celui qui a été agité sur l'île au serpent le temps d'un selfie avant que les quatre ukrops inquiets n'en soient expulsés par un nouveau bombardement russe.
Pour le moment et même s'il ne faut jamais sous estimer son ennemi, les renseignements obtenus laissent à penser que nous avons bien à faire à un simulacre de contre-offensive mais qui risque de devenir pour Zelensky un quitte ou double militaire et politique. En effet, la marionnette ukrainienne de Washington, de plus en plus critiquée en interne (d'où les purges politiques régulières), si elle n'obtient pas un succès tactique même éphémère, une rallonge matérielle occidentale ou un gain de temps stratégique dans le Donbass aura signé son arrêt de mort auprès des occidentaux, de sa population et de son armée, tous fatigués de ses facéties suicidaires, de son inaptitude et de sa disposition amorale à sacrifier tout, son armée, son territoire, son peuple pour conserver son petit pouvoir vaniteux que flattent ses maîtres mondialistes.
Car ce qui est le plus intéressant dans cette défaite ukrainienne annoncée de Kherson, ce sont les changements politiques et peut-être géopolitiques qu'elle va provoquer.
Erwan Castel
Une photo pour résumer ce SITREP :
"Le Commandant en chef a attaqué Kherson !"
Bonjour Erwan,
RépondreSupprimerEt zebulonski continue son cinéma en posant pour des photos glamour sur fond de guerre. Il n'a même pas le respect de son armée et de ses soldats et sa jeunesse qui eux mort au combat.
C'est à vomir et ça passe crème dans les médias.
Ce clown est passé de comique à clown satanique du Pentagone.
Merci pour vos news.
Merci pour cet excellent resume...
RépondreSupprimerAvez-vous VRAIMENT confiance en "cette défaite ukrainienne annoncée de Kherson" ... ? Je sais, je suis un pessimiste et un angoissé de nature mais ... "SI" le "von Manstein" d'opérette réussissait son coup .. que se passerait-il ... ? L'Etat-major ukrops n'est tout de même pas peuplé, à l'image de "von Manstein", QUE d'estropiés du cerveau ... Les Russes, omnipotents dans le Donbass, devraient peut-être songer à réactualiser le front du Sud ...
RépondreSupprimerTu t'exprimes comme si tu n'avais pas lu l'article, du moins les passages qui décrivent la reconfiguration (réactualisation selon ton terme) de l'armée russe sur le front Sud.
SupprimerLis notamment les trois paragraphes consécutifs de l'article qui commencent par les mots suivant : "Parallèlement à ces actions offensives et devant les bombardements croissants des HIMARS"...
Lis aussi le paragraphe commençant par les mots suivants : "Même au sein du Pentagone, les experts étasuniens estiment".
Pas sûr que tu auras quelqu'un pour te tenir la main à chaque fois... C'est la peur qui t'as embrumé l'esprit, lors de la lecture ? Si oui, il faut la traverser, et pour ça, la regarder en face.
Le conflit en cours a-t-il une composante religieuse, uniates de l'ouest contre orthodoxes russophones ?
RépondreSupprimerVous sachant en 1ere ligne, c'est toujours inquiétant de ne pas avoir de nouvelles sur plusieurs jours.
RépondreSupprimerUn article sur la prison d'Olenivka prochainement ?
https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/08/du-cote-de-donetsk.html
SupprimerTrès belle première photo, de Zelenski. Bel éclairage, belle attitude du commandant en chef. Du grand cinéma. On l'imagine penché sur un plan de la situation. Et dans la sauce blanche qui lui sert de cerveau, que se passe-t-il ?? Rien ! Sinon la volonté de tenir la pause. Dur de faire illusion quand sa seule compétence reconnue est de faire blong, blong sur un piano avec sa bite !
RépondreSupprimerQu'on nous en débarasse le plus rapidement possible !
Tout a fait d'accord avec votre commentaire
SupprimerMerci beaucoup pour ces infos.
RépondreSupprimerIl y a aussi une autre possibilité pour Zelensky cet automne, c'est qu'il mange ses champignons par les racines, d'après des bruits sur les intentions américaines pour qu'il puisse servir de martyr.
J'espère que vous ne donnez pas d'indiquations trop précises sur la compositions des unités á l'adversaire.
D'aprés mes infos les Russes n'utilisent pas le meilleur de leurs armes. Car l'Otan surveille les performances. Je ne sais pas si c'est un bon choix ?
puisqu’il y aura des plus performante qui viendront toujours. Pourquoi utiliser des vieilles ? J'avais remarqué l'absence de performances des S300 et 400. Ce qui m'a surpris c'est les atraques réussis sur l'aéroport de Damas pas Israel.
Question télécomunications ukrainiennes, Ego Musk "l'allié de Trump" pour les Culs ha non a sauvé la mise aux Ukrainiens en mettant á leur disposition son réseau de sattelites Starlink.
Bon courage.
newchiche
Bonjour a tous. Juste deux mots.Slava Rassia
RépondreSupprimerBonjour Monsieur,
RépondreSupprimerGrand Merci pour ce compte rendu précis et synthétique de la situation sur les potentialités du front sud.
Vous évoquez souvent l’état d’esprit des forces ukrainiennes tout en vous moquant de son « chef suprême ». Mais qu’en est il de la population ukrainienne?
Crois t’elle encore à une victoire où commence t’elle à fortement douter de son président qu’on voit même dans Vogue?
Merci des nouvelles, Monsieur CASTEL.
RépondreSupprimerTout ceci est destiné à soulager le front du donbass en obligeant les RU à redéployer des troupes vers kherson. C est l évidence même.
RépondreSupprimer"bavardages incessants" comme tu le dis si bien Erwan... 'bavardages incessants' côté occident !! 'bavardages incessants' en FRance... même sur ton vk, beaucoup de consommateurs mais pas ou peu de ConsomActeurs... dans le Réel ! la guerre RU-UA n'est qu'un divertissement de plus, un énième jeu PC/Console dont thème la 'guerre'.
RépondreSupprimerpeut être faudra-t-il que les ukrainiens attaquent pour enfin voir la défaite de ce pays s'accélérer, et mettre rapidement un terme à cette guerre? Ne croyez vous pas?
RépondreSupprimerUn grand Merci, Erwan, pour cet article précis, concis et clair. Merci aussi particulièrement pour ces éléments d'information sur les compositions et capacités ukrainiennes, sans aucune haine, ni sous évaluation ni mépris. Rapporter simplement ce qu'ils sont ! Bon, ben, c'est ce que l'on appelle de la qualité ! C'est aussi un immense respect pour les milliers de lecteurs, et d'hommes épris de justice que je suis. Mes respects, et bravo !
RépondreSupprimerJe lis beaucoup la presse alternative, sans parler de la MSM que je reçois via Google: c'est le texte le plus exhaustif et fiable que l'on peut trouver sur le front de Kherson.
Merci....
Bonjour Erwann, et merci pour cette information continue de qualité. Bien que ce ne soit pas directement le sujet, j'aimerais connaître votre avis sur la rumeur qui court depuis un certain temps ( semble-t-il du côté des expatriés en majorité) , d'un probable décret de mobilisation générale signé par le président Poutine. Dans les circonstances actuelles, une telle rumeur peut-elle avoir un fondement ? Personnellement je ne le crois pas, mais vous, pouvez-vous nous en dire plus ?
RépondreSupprimerGrand MERCI pour toutes ces infos mais aussi pour le soin apporté à la présentation.
RépondreSupprimerQuid des unités spetnazs et du gru sur les arrières des UK, ils font quoi ?
RépondreSupprimerDe toutes les façons poutine a toutes les cartes en mains pour la suite des évènements, l hiver arrive et les restrictions avec ce qui induira les mécontents (inflation, récession, pénuries, froids etc) qui cedera en premier, je parie le mollusque olaf schloz puis le transgenre Macron.
RépondreSupprimerIl suffit d un peu de patience.
Un grand merci pour votre rapport de situation. Passionnante, l'histoire de Kherson (j'avais fait quelques recherches sur l'histoire de la Novorossia, mais on ne trouve pas grand chose sur la fiche Wikipédia). Amusant de voir Zelensky singer von Manstein, ce serait ironique de voir l'armée russe infliger un sévère contre en retour à une offensive ukrainienne sur Kherson.
RépondreSupprimerSalut Erwan, très intéressant ton chapitre " fragments d'histoire " je te remercie pour ces explications, et avec ce sitrep comme avec les précédents, c'est impressionnant tu nous plonges carrément au beau milieu d'un PC de guerre dont tu es (?) l'officier de communication avec l'extérieur, c'est exceptionnel ton témoignage, hyper spécialisé, je peux pas m'empêcher de penser au cliché de Camus dans la " cuvette " les Bigeard, Botella, Langlais, Tourret dans le PC de DBPhu...
RépondreSupprimermerci Mr Castel pour cet excellent et surtout extensif rapport du front Sud. ça replace les choses surtout dans ce brouhaha médiatique permanent. ils est maintenant clair que les chances ukrainiennes sont proche de zero même avec quelque himars de plus. La densité du feux que les russes imposent dans tout le spectre du champ de bataille va finir de briser ce qui reste de leurs illusions de gagner cette guerre.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si le système Himars utilise un guidage GPS ou une centrale inertielle. Dans le premier cas il faut un signal GPS entrant pendant tout le vol ce qui est toujours piratable, dans le second cas ce n'est pas nécessaire car la centrale inertielle calcule les accélérations depuis le départ pour connaitre sa position pendant tout le vol. Evidemment, le second cas n'est pas brouillable sauf si...
RépondreSupprimerA mon avis, une micro explosion à l'hydrogène (thermobarique) asymétrique dérègle la centrale inertielle sans être obligée de toucher physiquement le missile. La centrale à inertie reçoit alors une accélération factice ce qui fausse sa position mais ça vaut pour toutes les centrales à inertie dont celles des avions de combat. N'oubliez pas que les systèmes d'armes restent très primaires et que les civilisations qui se déplacent dans l'espace pourraient tous les faire exploser dans leur stockage si elles le désiraient donc ne mettez pas votre confiance dans les armes car elles ne servent qu'à mater les brutes tandis que la paix s'obtient par une mentalité christique.
"Evidemment, le second cas n'est pas brouillable sauf si..."
SupprimerSauf si quoi ? Tu préconises de brouiller les échanges électroniques internes au missile ? Avec une impulsion électro-magnétique pouvant passer la simili cage faraday que constitue le corps du missile dont les parois sont en métal ? C'est techniquement possible, mais bonjour la puissance de l'impulsion (une cage faraday n'est pas tout ou rien, la pénétrer est une question de puissance de rayonnement). Mais plutôt que développer la capacité de déclencher une EMP (Electrom-magnetic pulse) à côté du missile en vol qui soit de puissance suffisante pour perturber l'électronique interne au missile (par la génération de courants induits dans les conducteurs), je pense qu'il est plus facile et efficace de faire exploser un anti-missile à proximité du missile pour détruire ce dernier.
Par ailleurs, c'est quoi une accélération factice ? LOL ! Si le missile en vol est soumis à une brusque accélération du fait d'une explosion à proximité, elle n'est pas factice. Ce que tu peux espérer, c'est qu'elle soit tellement brusque qu'elle sature les accéléromètres, au sens où la meure qu'ils font de l'accélération n'est pas fidèle à la réalité parce qu'il n'ont pas été conçus pour mesurer correctement une telle accélération.
Merci Erwan, votre compte rendu est toujours passionant.
RépondreSupprimerSi l'armée ukrainienne compte 200k effectifs et, comme le dit Jacques Baud ils perdent 1k hommes par jour, dans 7 mois, le 24 février 2023, il n'y aura plus d'armée en Ukraine et le pays s'effondrera.
Bonjour Erwan, pourriez vous nous en dire un peu plus sur la constitutions de cette brigade Odessa qui vient de voir le jour dans ce secteur avec des miliciens républicains locaux?
RépondreSupprimerAdmettons qu’il faille attendre la sortie de l’hiver pour que chaque partie s’accorde sur le nécessité de négocier, que voudrons les russes ?
RépondreSupprimerMon avis avec différents scénarios de fin conflit.
Supprimer(scénario favorable à la Russie)
1- Grande victoire russe: la Russie contrôle tous les territoires à l'est du Dniepr + tout le sud (littoral). Il ne reste plus qu'un petit quart du territoire initial sous contrôle ukrainien et le pays est dorénavant enclavé.
2 - Victoire russe: la Russie contrôle le Donbass + tout le littoral sud. La jonction est faite avec la Transnistrie, l'Ukraine est désormais enclavée.
3 - Victoire russe à la Pyrrhus: (proche de situation actuelle) la Russie contrôle tout le Donbass + littoral de la mer d'Azov + l'Oblast de Zaporijjia à l'est du Dniepr + oblast de Kherson avec donc un pied à l'ouest du Dniepr. L'Ukraine a toujours accès la Mer Noir. 4- Victoire ukrainienne à la Pyrrhus: Seul le Donbass passe entièrement sous contrôle russe. L'Ukraine récupère un accès à la mer d'Azov.
Je pense que la Russie souhaiterait le scénario 2, l'Ukraine pourrait se résoudre au scénario 4, et actuellement nous sommes sur une situation proche du scénario 3
Salut Erwan,
RépondreSupprimerHaha ! Je vois que tu peux faire plus long que mon récent "tsunami de commentaires", pour reprendre ton expression (je fais référence à mon long message composé de 16 commentaires consécutifs).
J'ai tardé à lire cet article, en particulier du fait de sa longueur. La lecture de quelques commentaires élogieux m'a aidé à me motiver avant de commencer l'article. Au final, je te remercie pour cet exposé qui m'apparaît être de très bonne facture : profondément réfléchi, très documenté, et très instructif.
[ Un point d'histoire — des questions de légitimité ]
Je relève notamment que ton exposé historique semble remonter bien en amont de ce qu'a récemment présenté François Asselineau en vidéo (et que j'ai référencé dans mon long message), pour autant que je me souvienne de son son exposé de façon suffisamment de fidèle, puisque tu rapportes que la présence russe (la "Russie primitive") est antérieure, au sud de l'actuelle Ukraine, à la présence ottomane installée au XVe siècle. Or, F. Asselineau — et moi à sa suite, dans mon long message — présentait le fait que l'empire russe avait conquis ces terres contre les ottomans, sans référencer le fait que l'installation des ottomans s'inscrivait dans une chronologie de conquêtes successives de la région par différentes ethnies au fil des siècles, avec, c'est le point important ici, parmi ces ethnies, des ancêtres des russes conquérants d'alors.
Autrement dit, en toute rigueur, on ne peut pas considérer, comme je le faisais, que l'empire russe a conquis militairement ces terres contre les ottomans dans un mouvement impérial (au sens péjoratif) expansionniste et qui aurait été destructeur de la présence ottomane, avec une légitimité morale faible voire nulle — au moins selon une moralité chrétienne —, mais dans un mouvement expansionniste reconstructeur de la présence historique russe et neutralisant l'esclavagisme ottoman.
Je précise que j'ai peu de culture historique de la région par moi-même (je me suis fié jusqu'ici à l'exposé de F. Asselineau, puis maintenant au tien, sans chercher à approfondir par ailleurs).
[ Un point sémantique sur les munitions des HIMARS : roquette ou missile ? ]
Un point de détail, mais qui me chiffonne : de portée 80 ou 300 km, les munitions des HIMARS sont aussi précises parce qu'elles sont auto-guidées, donc je dirais missiles dans tous les cas, du coup je pense que tu te trompes en parlant de roquettes pour les munitions de portée 80 km. D'un côté, c'est toi l'expert. D'un autre, l'erreur est humaine... Le TLFi du CNRTL est assez clair :
- une roquette — cf. https://www.cnrtl.fr/definition/roquette (sélectionner le 2e onglet parmi les trois) — est un "projectile autopropulsé, utilisé notamment par les armes antichars et par les avions de combat" (c'est l'acception B ; je laisse de côté l'acception A qui traite d'armes utilisées autrefois, notamment au XIVe siècle) ;
- un missile — cf. https://www.cnrtl.fr/definition/missile — est un "engin aérospatial autopropulsé qui peut être dirigé, sur tout ou partie de sa trajectoire, par auto-guidage ou téléguidage".
[ Un point sur la syntaxe — très secondaire ]
A titre quasi anecdotique et par rigueur intellectuelle (pour aider), je t'informe que la syntaxe est imparfaite (comme d'habitude, bien que je n'en avais jamais témoigné ; ici le texte est long donc il y a beaucoup d'imperfections), mais tu le sais, je supposes, ou au moins tu t'en doutes, et j'ai l'impression que c'est vraiment secondaire pour toi, sans doute au titre de la hiérarchie des priorités dans ta vie, notamment de la prépondérance de l'utilité de transmettre un fond pertinent et utile, surtout en temps de guerre. Cependant, cela implique qu'il y aurait un important travail de corrections pour en publier un ouvrage (tu as déclaré que tu l'envisageais).
La définition qu'on trouve sur la différence missile/roquette par rapport aux système de guidage est obsolète. S'il est vrai que l'es systèmes de guidage ont été pendant longtemps le monopole des missiles, aujourd'hui qu'ils soient autonomes ou assistés, on peut les trouver dans de nombreuses munitions, ty compris dans des obus d'artillerie comme par exemple les obus DE 155mm Excalibur à guidage GPS ou BONUS à sous munitions intelligentes. Concernant le systèmes HIMARS de 227mm, il peut tirer, dans des formats de "cassettes" différentes adaptées à sa chambre de lancement - des roquettes (M30, M31 et variantes) d'une portée de 80 à 90 km selon le type et précision de 5 à 20 m). - des fusées aux même caractéristiques destructrice que les roquettes mais avec une augmentation de la portée jusqu'à 150 km, voire plus selon certaines sources. - des missiles ATACMS (M48 M57 et variantes).d'une portée de 300 km et précision d'environ 50 mètres) - des missiles PRSM de dernière génération qui permettent d'augmenter la portée au delà des 500 km Pour information n la différence entre missile et roquette est balistique et principalement liée à leur mode de propulsion : le missile est "poussé" durant toute sa trajectoire jusqu'à sa cible tandis que la roquette l'est seulement pendant sa phase initiale, puis redevient inertielle comme un obus pendant sa phase descendante. Le premier a une portée plus importante , mais devient plus facilement détectable et vulnérable. Le point faible de toutes les munitions à guidage inertiel est leur coût unitaire exorbitant (entre 150 et 200 000 $ pour les roquettes et missiles classiques HIMARS), ce qui limite leur emploi et que sur des cibles prioritaires et "rentables" Les guidages inertiel (par GPS) agissent sur des ailettes mobiles qui se déploient au sortir du lanceur
SupprimerMerci Mr Castel pour cet excellent compte rendu
RépondreSupprimerMerci pour votre article de très bonne facture (il me semble profondément réfléchi, très documenté, et très instructif).
RépondreSupprimer[ Un point d'histoire — une ré-évaluation de mon argumentation ]
Je relève notamment que votre exposé historique semble remonter bien en amont de ce qu'a récemment présenté François Asselineau en vidéo [1], pour autant que je me souvienne de son son exposé de façon suffisamment fidèle, puisque vous rapportez que la présence russe (la "Russie primitive") est antérieure, au sud de l'actuelle Ukraine, à la présence ottomane installée au XVe siècle. Or, F. Asselineau présentait — et moi à sa suite, en argumentant à partir des informations qu'il délivrait — le fait que l'empire russe avait conquis ces terres contre les ottomans, sans référencer le fait que l'installation des ottomans s'inscrivait dans une chronologie de conquêtes successives de la région par différentes ethnies au fil des siècles, avec, c'est le point important ici, parmi ces ethnies, des ancêtres des russes conquérants d'alors.
Autrement dit, en toute rigueur, on ne peut pas considérer, comme je le faisais, que l'empire russe a conquis militairement ces terres contre les ottomans dans un mouvement impérial (au sens péjoratif) expansionniste et qui aurait été destructeur de la présence ottomane, avec une légitimité morale faible voire nulle — au moins selon une moralité chrétienne —, mais dans un mouvement expansionniste reconstructeur de la présence historique russe et neutralisant l'esclavagisme ottoman.
Je précise que j'ai peu de culture historique de la région par moi-même (je me suis fié jusqu'ici à l'exposé de F. Asselineau, puis maintenant au tien, sans chercher à approfondir par ailleurs).
[1] je fais référence à la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=vVCmgfeBDg4 — durée 49:46 — titrée "Otan-Ukraine / Russie, à qui l’histoire donne-t-elle raison ?", publiée le 10 juillet 2022 sur la chaîne Youtube "Union Populaire Républicaine". J'avais déjà référencé cette vidéo dans mon "message n°5" publié le 25 juillet 2022 à 23:12) sous votre article https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/07/vers-une-federation-deurope.html — m'appuyant dessus pour argumenter que la Russie avait déjà incarné, par le passé, une forme d'impérialisme ayant des similarités avec des "impérialismes rivaux, de conquêtes, d’agressions et de violences, tant militaires qu’économiques et sociales", par exemple dans sa rivalité avec l'empire Ottoman, notamment dans sa conquête de la Crimée au détriment de ce dernier.
De ce que j'ai compris, les munitions des HIMARS — qu'elles aient une portée de 80 ou de 300 km — sont aussi précises parce qu'elles sont auto-guidées. A ce titre, il me semble qu'il convient de les appeler missiles et non roquettes.
RépondreSupprimerEn effet, le dictionnaire TLFi du CNRTL énonce ceci :
- une roquette — cf. https://www.cnrtl.fr/definition/roquette (sélectionner le 2e onglet parmi les trois) — est un "projectile autopropulsé, utilisé notamment par les armes antichars et par les avions de combat" (c'est l'acception B ; je laisse de côté l'acception A qui traite d'armes utilisées autrefois, notamment au XIVe siècle) ;
- un missile — cf. https://www.cnrtl.fr/definition/missile — est un "engin aérospatial autopropulsé qui peut être dirigé, sur tout ou partie de sa trajectoire, par auto-guidage ou téléguidage".
Ainsi, ne vous trompez-vous pas, Erwan, en parlant de "roquettes" pour les munitions de portée 80 km ?
Non car la définition que vous donnez est obsolète.
SupprimerAujourd'hui les systèmes de guidage (indépendant ou assisté) peuvent se trouver dans de nombreuses munitions, ty compris dans des obus d'artillerie comme par exemple les obus DE 155mm Excalibur à guidage GPS ou BONUS à sous munitions intelligentes.
Concernant le systèmes HIMARS de 227mm, il peut tirer, dans des formats de "cassettes" différentes adaptées à sa chambre de lancement
- des roquettes (M30, M31 et variantes) d'une portée de 80 à 90 km selon le type et précision de 5 à 20 m).
- des fusées aux même caractéristiques destructrice que les roquettes mais avec une augmentation de la portée jusqu'à 150 km, voire plus selon certaines sources.
- des missiles ATACMS (M48 M57 et variantes).d'une portée de 300 km et précision d'environ 50 mètres)
- des missiles PRSM de dernière génération qui permettent d'augmenter la portée au delà des 500 km
Pour information n la différence entre missile et roquette est balistique et principalement liée à leur mode de propulsion : le missile est "poussé" durant toute sa trajectoire jusqu'à sa cible tandis que la roquette l'est seulement pendant sa phase initiale, puis redevient inertielle comme un obus pendant sa phase descendante. Le premier a une portée plus importante , mais devient plus facilement détectable et vulnérable. Le point faible de toutes les munitions à guidage inertiel est leur coût unitaire exorbitant (entre 150 et 200 000 $ pour les roquettes et missiles classiques HIMARS), ce qui limite leur emploi et que sur des cibles prioritaires et "rentables"
Les guidages inertiel (par GPS) agissent sur des ailettes mobiles qui se déploient au sortir du lanceur
Merci pour cette explication détaillée, Erwan.
SupprimerDésormais, je considérerai les définitions du dictionnaire TLFi du CNRTL avec une circonspection redoublée.
Au cas où mes références réitérées à ce dictionnaire auraient aiguisé l'intérêt d'autres lecteurs, je précise ceci [1] : ce dictionnaire, librement accessible en version numérique par le web sous l'égide du CNRS, a été conçu pour remplacer le Littré, mais son contenu n'évolue plus depuis 1994.
[1] Sources : les articles Wikipédia "Trésor de la langue française" — https://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%A9sor_de_la_langue_fran%C3%A7aise — et "Trésor de la langue française informatisé" — https://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%A9sor_de_la_langue_fran%C3%A7aise_informatis%C3%A9