La bataille de Severodonetsk, qui arrive dans son vingtième jour de combats urbains continue entre le centre ville et les quartiers Sud Est désormais conquis par les forces russes et la rive gauche de la Donets au pied de Lisichansk, où les dernières unités ukrainiennes sont concentrées autour de l'usine chimique "Azot".
J'entends des commentateurs comparer Severodonetsk à Marioupol, et même s'il y aurait pu y avoir une intention politique ukrainienne similaire (sacrifier sa garnison pour faire le buzz médiatique) la situation n'est pas comparable pour les principales raisons que :
- le bastion de Severodonetsk-Lisichansk n'est pas encore complétement encerclé,
- il reste une voie de ravitaillement pour acheminer logistique et renforts potentiels,
- la garnison de Lisichansk sur l'autre rive et domine de ses feux Severodonetsk,
Vue panoramique de Severodonetsk depuis les
hauteurs de Lisichansk (145m) pendant que les tirs
des artilleries russo-républicaines et ukrainiennes
appuient les combats dans les derniers quartiers
tenus et bordant la rivière Donets séparant les villes
Selon les informations croisées, il resterait environ 10 à 15 000 habitants sur les plus de 100 000 que comptait la ville l'année dernière, dont plusieurs centaines (entre 300 et 800 selon certaines sources) réfugiés (bloqués?) dans les abris soviétiques du Kombinat "Azot" cette grande usine chimique située dans l'Ouest de la ville.
Pour les ukrainiens,
La logique militaire que semble aujourd'hui accepter le pouvoir politique est d'ordonner un retrait des dernières unités de Severodonetsk vers Lisichansk pour renforcer sa garnison et sa ligne de défense orientale surplombant sur la rive droite de la Donets Severodonetsk et les forces russo-républicaines qui viennent de la libérer. Cela permettra de poursuivre une stratégie d'attrition.... jusqu'à ce que Lissitchansk subisse à son tour un blocus logistique et un encerclement offensif.
Selon les dernières informations militaires ce retrait ukrainien de Severodonetsk a commencé avec le mouvement vers Lisichansk de plusieurs unités dont les éléments de la 79e Brigade d'assaut par air et la 10 e brigade d'infanterie mécanisée qui étaient venus récemment en renfort Ce retrait est couvert par des combats d'arrière garde articulés autour de l'usine "Azot" la dernière place forte de la garnison ukrainienne dans la ville et qui probablement fera sauter les ponts lorsque sera achevée sa retraite.
Pour les russes et républicains,
Severodonetsk est la première victoire urbaine importante sur le territoire de la République Populaire de Lougansk (le reste du territoire libéré étant majoritairement agricole) et achève le contrôle par les forces alliés de la rive gauche de la rivière Donets.
Cependant le plus dur reste à faire, à savoir prendre le contrôle de Lisichansk ville disposant d'un bouclier collinaire face à Severodonetsk, d'une étendue et d'une garnison 3 fois plus importante. L'Etat Major russe va probablement chercher à encercler rapidement cette ville jumelle en franchissant la Donets au Nord, pour couper la dernière route de ravitaillement ukrainien passant par Siversk et au Sud pour remonter vers Lisichansk, une fois le petit chaudron de Zolotoe liquidé.
En attendant il faut que les forces russo-républicaines de Severodonetsk règlent urgemment le problème de l'artillerie ukrainiennes qui, des hauteurs de Lisichansk les bombarde continuellement. D'importants tirs de contre batterie russes ont d'ailleurs commencé le 7 juin sur les points de tirs ukrainiens repérés (et qui sont malheureusement au milieu des zones résidentielles).
Dans les derniers combats libérant Severodonetsk, les forces russes appuient par des bombardements soutenus et des reconnaissances offensives leur ligne offensive qui est confiée à des unités des 7e et 12e brigades républicaines de Lougansk et des unités de la127e division d'infanterie mécanisée russe notamment.
Une patrouille ukrainienne est détruite
dans une embuscade nocturne menée
par une groupe de reconnaissance russe
La situation des forces ukrainiennes de Severodonetsk est devenue critique et la fenêtre de leur évacuation vers Lisichantsk est même en train de se refermer suite aux assauts et bombardements russes qui rendent périlleux le passage de la rivière Donets comme on peut le constater sur cette vidéo récente du pont "Proletarsky" au Nord de la ville et qui est de plus en plus jonché de carcasses de véhicules ukrainiens détruits:
Autour de Severodonetsk
Au Sud, venant de du saillant de Popasnaya =, les forces russo-républicaines mènent leur offensive sur 3 axes principaux :
- A l'Ouest en direction de Artemovsk dont les ressources et systèmes de défenses sont activement bombardés. la ligne de front n'est plus qu'à 10 km des faubourgs de la ville.
- Au Nord en direction de Siversk pour couper les dernières voies logistiques entre Slaviansk / Kramatorsk / Konstantinovka à l'Ouest et Lisichansk / Severodonetsk à l'Est.
- Au Nord Est, pour liquider le petit chaudron de Zolotoe et faire ensuite la jonction avec les forces alliées au Sud-Est de Severodonetsk.
Sur le front Ouest de Popasnaya, un MI 8
russe détruit des véhicules blindés ukrainiens
A noter que sur le front au Nord de Slaviansk le secteur de Sviatogorsk a été conquis jusqu'à la rive gauche de la Donets sur laquelle une tête de pont serait en cours de réalisation à Tetianovka, soit à 20 km seulement de Slaviansk.
Le célèbre monastère de la Laure de Siatogorsk avec son église
du 16e siècle a malheureusement gravement souffert des combats
et des bombardements à l'entour. Si la version des propagandistes
pro-russes qui affirment une destruction ukrainienne intentionnelle
est possible car on connait des antécédents nationalistes d'attaques
sur des églises orthodoxes russes, celle des propagandistes ukrainiens
qui affirment quant à eux un bombardement russe intentionnel est juste
ridicule car la Laure est un haut lieu du patriarcat orthodoxe de Moscou.
Plus vraisemblablement il s'agit d'un dommage collatéral dramatique
Je reviendrai plus en détails sur ces mouvements opératifs russes dans un prochain SITREP sur ce front Nord Donbass.
Concernant les mercenaires de l'OTAN, de Géorgie and Co
Ils ont fait le buzz début juin ces mercenaires de la "Légion Internationale pour la Défense de l'Ukraine", portés au pinacle de la propagande de Kiev autant que sont ignorés par les autorités de Donetsk les volontaires étrangers venus dans le Donbass, mais aujourd'hui ils ne jouent plus les fiers à bras sur le terrain réel des combats, et il est probable que leur humiliation subie à Severodonetsk achève définitivement l'espérance kiévienne de voir affluer en Ukraine des brigades internationales pléthoriques et faiseuses de miracles..
Mercenaires géorgiens pris sous le feu continu
de l'artillerie russe dans le secteur de l'usine "Azot"
Encore des mercenaires géorgiens en mauvaise
posture dans un accrochage près de Borovskoe
dans la périphérie Sud de Severodonetsk.
Ailleurs, ces mercenaires de l'OTAN sont utilisés (et sacrifiés) pour tenter de freiner les progressions des russes et républicains le temps que les débris unités ukrainiennes puissent être évacués vers Lisichansk. Ainsi ceux de la Légion Internationale rattachés à la 79e Brigade qui opèrent autour des ponts encore praticables.
Ici une équipe mobile de mercenaires étasuniens
servant un mortier de M222 assisté par un drone
d'observation pour des tirs de barrage.
Cette vidéo propagande ukrainienne est intéressante car elle illustre l'évolution actuelle du champ de bataille où de plus en plus opèrent ce type de groupe mobile à vocation antichar et travaillant dans la troisième dimension offerte par des drones d'observation en dotation ou en connexion directes.
En conclusion
A Severodonetsk sonne le glas du corps de bataille ukrainien dans le Donbass qui désormais voit l'encerclement du coeur de son dispositif (Kramatorsk / Slaviansk) se profiler à l'horizon mais cette bataille marque aussi l'engagement augmenté et radical de l'OTAN dans ce conflit européen qui non seulement finance l'effort de guerre et équipe les forces ukrainiennes mais organise des unités de mercenaires occidentaux (et probablement les encadre) de plus en plus visibles sur le front :
A Severodonetsk, un groupe de mercenaires étasuniens
tente, à coups de M4, de NLAW et de jurons d'opposer
une résistance à un assaut russe vers la rivière Donets.
Entre les équipements offensifs et les mercenaires d'une OTAN de plus en plus co-belligérante, la question est de savoir jusqu'où peu aller la patience de Moscou avant que son Etat Major décide de frapper directement les bases arrières de cette ingérence militaire occidentale ainsi que leurs ressources aériennes renseignant l'Etat Major ukrainien.
D'ici là, le besoin d'une victoire militaire pour aborder les négociations diplomatiques potentielles en position favorable organisera probablement autour de la libération de Severodonetsk un tapage propagandiste logique et quelque part légitime, cependant il ne faut pas oublier que ce bastion ukrainien à l'Est de Kramatorsk ne sera vaincu qu'une fois Lisichansk libéré et pas avant. Et la position vulnérable de Severodonetsk sous les défenses d'une garnison de Lisichansk appuyée sur la rivière Donets ne permettra pas de faire une pause militaire comme celle qui a suivi la libération de Marioupol.
Si Kiev décide d'y maintenir sa garnison, a bataille de Lisichansk commencera dans les prochains jours, plus longue et plus violente.
Erwan Castel
Malheureusement, comme dans toute bataille urbaine, les infrastructures civiles
ne peuvent pas échapper aux destructions des combats et bombardements et le
martyr de Severodonetsk risque fort de continuer pendant le siège de Lisichansk
Un quartier de Severodonetsk avant et après le début du mois de juin
Pour rappel de l'évolution de la bataille de Severodonetsk, voici les précédents SITREP la concernant publiés ici :
Encore un bon compte rendu, objectif et de terrain. Merci pour tes infos Erwan.
RépondreSupprimerMerci. Je regarderai les videos ce soir afin que vos ecrits s incarnent dans du concret. Quelle desolation que ces villes détruites! Sans parler des vies. Que cela s arrête le plus vite possible.
RépondreSupprimerComme toujours, un résumé très informatif de la situation militaire en Ukraine. Espérons que cette guerre ne dure pas, et que le processus de paix qui suivra sera plus fructueux qu'en 2014.
RépondreSupprimerBonjour.
RépondreSupprimerPourtant il ne doit pas y avoir bien lourd d'artillerie dans le coin. La colline, avec un dénivelé de 100m est un obstacle pour le tir à longue portée et vu la plaine à 30km à la ronde, je doute qu'il s'y ballade des batteries de 155 à découvert.
Ou alors les Russes ont un sacré problème d'observation aerienne et satellitaire.
Alors c'est surtout les mortiers qui sont utiles dans cette configuration. Et on ne peut pas vraiment appeler du 60 et du 80 de l'artillerie. surtout en zone urbaine où la faiblesse relative de leurs pelots les rend inefficaces avec un simple mur de parpaings ou une carcase de voiture . Reste le 120. Aussi efficace qu'un 155, rapide à mettre en oeuvre et trés difficile à localiser. Mais bon, il ne doit pas y en avoir des dizaines. Et dans un rayon si limité, ce ne doit pas être compliqué d'effectuer une veille drone permanente pour repérer les départs de tir. Les Azerbaïdjanais ont fait ça à la perfection avec les Arméniens, repérant même les groupes mortier camouflés , enterrés avec les visions infra-rouge et autre.
Je ne comprends pas comment les Russes, avec leurs énormes moyens drone, aerien et satellite ont encore des problémes avec l'artillerie adverse.
Y a une panne sur les satellites ou quoi?
Il n'y a pas assez de drones d'observation dans les zones de combat?
C'est dingue que Donetz ai encore à subir des bombardements de 155 et plus. Qu'on envoit du mortier vite relballé dans un bunker, ok. Maid qu'on puisse bombarder au 155, je ne comprends pas
Il y a une faille là.
Je pense qu'il n'y a aucune faille russe à cet endroit ; ils savent parfaitement où se trouvent et circulent ces batteries , et pourraient les détruire en un rien de temps , ne serait-ce que par l'aviation ... Le fait est que si les Russes laissent faire ( un certain temps , cela va de soi ) , c'est afin que le monde voit et constate les crimes de guerre des Ukrainiens qui bombardent sans raison militaire justifiée des villes et des civils ... De fait , ils montrent leur vraie nature ... Les Russes pourraient empêcher celà , à tout le moins l'atténuer considérablement , mais il s'agit aussi d'une guerre de l'information , et , s'ils le faisaient , comment le monde saurait-il , dans ce cas , ce dont sont capables les Ukrainiens en manière de crimes de guerres contre les populations civiles ? Durant 8 années , ils n'ont eu de cesse de commettre ces crimes de guerre contre les civils du Dombass ; personne au monde ( ou presque ) ne le savait , ne le voyait , ne le montrait , malgré les incessantes dénonciations des Russes jusque l'ONU ... Aujourd'hui , plus personne ne peut ignorer ces crimes ukrainiens car la guerre ouverte les médiatise mondialement et de fait ... C'est triste à dire , mais les Russes laissent faire pour que le monde voit et sache , et , effectivement , maintenant le monde voit et sait , ne peut plus nier ... Et quand les Russes jugeront que le monde ( occidental essentiellement , car il s'agit de ce monde-là surtout , celui qui soutient et arme ces criminels ) ne peut plus nier les innombrables crimes de guerre des Ukrainiens contre les populations civiles , alors ils y mettront un terme en quelques heures seulement , en détruisant ces batteries et leurs servants criminels ... La guerre , c'est aussi ça , aussi tristement ça : montrer au monde témoin le vrai visage de l'ennemi , sa véritable nature .
SupprimerNON, les russes ne laissent pas faire pour communiquer sur les crimes de guerre ukrainiens qui sont encore plus ignorés aujourd'hui que pendant les 8 dernières années. Si les batteries d'artillerie de Kiev pour partie restent opérationnelles c'est parce que qu'elles se protègent dans des zones de repli abrité, parce qu'elles ont adopté des procédures d'engagement basées sur la dispersion des unités la rapidité des mises en œuvre et la brièveté des tirs. Et même si les points de tirs apparaissent sur les radars et satellites russes la plupart des ripostes terrestres ou aériennes arrivent trop tard. Il n'y a que les dépôts qui sont facilement détruits dès que repérés.
SupprimerAujourd'hui se rajoutent les systèmes d'artillerie occidentaux qui par leur modernité permettent de tirer à des longues portées (plus de 40 km) tout en gardant une grande précision, et donc de rester hors de portée de la plupart des systèmes d'artilleries russes ou hors de précision de de ceux qui pourraient les atteindre. Quant à l'aviation de combat russe elle ne peut risquer de perdre un avion et un pilote au dessus d'un terrain hostile saturé par les MANPADS pour détruire un obusier. Seuls les vols proches de la ligne de contact sont rentables.
Il faut donc pour les russes avancer sur le terrain, pour repousser l'artillerie ukrainienne et frapper au maximum sa logistique ou ses pièces avec des drones d'attaque consommables
concernant Lisichansk, en fait les forces ukrainiennes ont réalisé un maillage d'artilleries mobiles opérant à partir de Artemovsk, Slaviansk et Lisichansk pour croiser leurs feux et s'appuyer mutuellement. Ainsi par exemple les groupes bataillonnaires tactiques qui encercleront Lisichansk par l'Ouest auront leur flanc occidentendal exposé aux longues portées des artilleries de Kramatorsk et Slaviansk.
SupprimerQuant au front de Donetsk des obusiers de 155mm et des LRM Smerch qui sont dans des rayons de 50 km minimum sont de plus en plus engagés dans les bombardements ukrainiens.
Merci pour ces réponses Erwan.
SupprimerEt les Russes ne disposent pas de drones suicides pour le job?
Parce que la vous êtes en train de nous dire que les Russes vont devoir supporter cette infériorité de portée sur leur ligne de feu toute la durée du conflit? Sans compter, que des futs à longue portée, il va y en avoir de plus en plus.
Et que s'il devait y avoir un conflit avec l'OTAN, l'artillerie russe serait nettement surclassée qualitativement?
On est quasiment entrain de parler de game-changing là.
Si les Russes ne peuvent pas traiter ce problème d'artillerie par contre-batterie, drone, helico, jets ou missile, ça va vite devenir problématique. Trés non?
Merci pour vos explications. Je pense que des profanes comme moi, ne comprennent pas pourquoi l'aviation ou des missiles de croisières ne font pas le boulot dans ce genre de situation. Je ne pensais pas l'artillerie aussi rapide dans ces mouvements. Néanmoins une question: les russes ou les ukrainiens n'ont-ils pas des images en temps réel du mouvement des troupes et de l'artillerie via des satellites ou des drones à très haute altitude ? Si c'est le cas, l'envoie de missiles de précision est-il si compliqué logistiquement ?
SupprimerMerci pour votre travail !
Fabio
Cette bataille , ayant pour "cadre" le franchissement de la Donest et les collines de Lisichansk, me fait penser à la difficulté que les Russes ont éprouvée au début de la bataille de l'Oder, en avril 1945, début intitulé "bataille de Seelow" ... Les difficultés de l'époque sont AMPLIFIEES, 77 ans après, de par les "progrès" de l'armement ... Notamment ces batteries d'artillerie de longue portée et disparaissant aussitôt qu'activées fournies par ces ORDURES de l'OTAN (notamment par la FRANCE de MACRON, COMPLICE de CRIMES de guerre et contre l'Humanité !), jointe au fait que les Ukrops ont eu HUIT années pour ULTRA fortifier les lignes de défense ET ... l'IGNOBLE utilisation des civils en tant que "boucliers humains" ... En 1945, les Russes pouvaient "impunément" réduire en charpie les civils allemands qui, très justement, recueillaient le prix de ce qu'ils avaient ADORES, "encouragés" qu'ils étaient par la VENGEANCE prêchée par le Stavka et le propagandiste JUIF Ilya Ehrenbourg ... En 2022, les Russes sont dans le position de LIBERATEURS de frères de race et opposés à des frères de race ... Je pense toutefois qu'ils ne devraient plus hésiter et, après un CLAIR AVERTISSEMENT, répercuté à l'échelle mondiale, réduire, par l'aviation, Lisichansk en CENDRES ... Sinon, les sièges de Lisichansk puis de Slaviansk et Kramatorsk vont prendre des MOIS ... pour le plus grand BONHEUR de l'OTAN, des Ukro NAZIS et ... de l'INFECT HYPOCRISIE des MERDIAS occidentaux !!!
SupprimerRisquer de perdre un avion , dis-tu ... Mais , en y allant pas à pas , comme tu l'écris , ne perdent-ils pas davantage , notamment en hommes ... Assurément , oui , c'est évident . Je ne suis pas convaincu ; des-lors que l'artillerie ennemie n'est pas dissimulée en zone urbaine habitée , un ou deux bombardier volant à très haute altitude et protégés par drones ou missiles intercepteurs peuvent littéralement saturer de bombes et réduire à néant tout un très large périmètre au sol , plusieurs dizaines de kilomètres carrés , et tout y détruire en quelques minutes , sans rien risquer pour eux ; l'artillerie ennemie peut changer rapidement de position après ses salves , contre un réel tapissage de bombes venues du ciel elle n'y échappe pas , c'est impossible ... Je reste convaincu qu'il y a dans l'attitude russe quelque chose de l'ordre du laisser-faire pour que le monde voit . Ceci ne voulant pas dire , qu'ils vont laisser faire indéfiniment .
SupprimerSi les russes n'arrivent pas à éliminer ces obusiers américains ou français, on peut se demander ce qu'il va se passer quand les systèmes himars vont être livrés. Je me demande pourquoi ils n'ont pas tenté d'éliminer le pitre zelenski ??
SupprimerSi, il y a des obusiers de l'OTAN et en nombre qui sont détruits ainsi que leurs dépôts de munitions mais d'autres survivent un temps suffisant pour opérer sur les fronts. L'aviation de bombardement massif n'est plus acceptable et même possible sur ce théâtre d'opérations immense et politique autant que militaires, et un missile pour un obusier n'est pas un calcul certain ni rentable. car les stocks de ces armes très couteuses sont par définition limités. Ensuite, au risque de paraître cynique perdre un avion de combat est plus grave que perdre un char t surtout c'est une perte ayant un poids médiatique important.
SupprimerLes manœuvres terrestres restent encore la meilleure stratégie même sous les feux de l'artillerie ennemie qui reste tributaire des satellites étasuniens vers lesquels la Russie devrait diriger ses missiles hypersoniques si l'OTAN continue d'augmenter sa cobélligérance.
Bonsoir,
SupprimerQuelque chose que l'on a du mal a maitriser derrière nos ordinateur c'est la distance et la profondeur du front en Ukraine. Environ 1000km de front avec une profondeur de 10 km c'est comme même 10000km² soit pratiquement la région parisienne!!!! Alors pour les Ukr planqué un obusier automoteur ça doit être super facile.
La perte d'un avion , cela me rappelle qu'en ex-Yougoslavie les américains avait perdu un F-16, ce qui ne changea pas le cours de cette affreuse campagne de bombardements de la Serbie sur 100 jours.
SupprimerSeverodonetsk va pas tarder à tomber.. et déjà bientôt la bataille de Slaviansk.. après il restera plus que Lyssytchansk et la bataille finale à Kramatorsk où est leur État-major il me semble.. le Donbass sera enfin libéré..
RépondreSupprimerJe suis ton blog depuis le début, il n'y avait pas beaucoup de commentaires mais maintenant je vois que de plus en plus de personnes te suivent, et sur Twitter ou Facebook on voit de + en + souvent des références à ton blog ou à ton nom.. sa fais plaisir !. +10!
"Plus que" ... Ne tombez pas trop vite dans "l'euphorie" trop rapide !!! Les batailles qui s'annoncent vont être TERRIBLES ... C'est pourquoi je me prononce - HELAS - pour des bombardements MASSIFS et répétés ... après claires sommations répercutées de par le Monde ... et MERDE aux hypocrites MERDIAS occidentaux !!!
SupprimerOui je suis surpris et content de voir mon travail d'information percer les censures mesquines organisées autour de leurs calomnies par la bande à Moreau Brayard et Néant... Malgré le fait qu'aujourd'hui je n'ai plus de contrôle que sur VK, j'ai 30 000personnes en augmentation qui me suivent quotidiennement. C'est peu au regard des bulldozers des réseaux sociaux mais c'est pour moi une reconnaissance de qualité qui me touche beaucoup car je la dois surtout à l'effort de partage des amis qui participent à la libération de cette Vérité dont je ne suis qu'un petit sniper.
SupprimerJuste un petit message pour vous remercier. Courage et esperons que le Donbass soit bientôt libéré.
RépondreSupprimerBonjour á tous.
RépondreSupprimerIci une information receuilli si le lien marche https://vk.com/wall478412742_4438
newchiche 👊💪💪👍🖐
Magnifiques les vidéos surtout celle ou on entend bien les yankees avec leur accent .
RépondreSupprimerSuperbe témoignage.
Si les Russes ont la "chance" de les capturer, ces ORDURES doivent être passées par les armes ... ET leurs exécutions doivent être FILMEES !!! Pas de PITIE pour les étatsuniens et les Rosbifs !!!
SupprimerY aurait-il une récompense pour la destruction des canons Ceasar ?
RépondreSupprimerIl n'ont même pas de blindage, Caesar très déplumés.
SupprimerGwaith ardderchog. Greetings from Pays de Galles. You are an ionspiration. Bendith arnat.
RépondreSupprimerBonsoir.
RépondreSupprimerJe vais le dire a chaque fois mais merci pour votre travail. Dans le flots de conneries que nous inonde la "presse" française. Une info me pose comme même question est ce que la Russie à vraiment un problème d’effectifs dans son armée?
Merci et prenez soin de vous
Chegado do MoA, excelente blog, Erwan.
RépondreSupprimerContinue assim.
Saudações do Brasil.
Erwan, je rapatrie systématiquement depuis le début tes publications instructives sur ma page facebook Hyperboréa. Merci. Thierry de Provence.
RépondreSupprimerMonsieur,
RépondreSupprimerje me joins à tous ceux qui vous remercie pour vos excellents bulletins, concis, précis, documentés, équilibrés. Et puis merci aussi de nous rappeler régulièrement les souffrances des populations civiles; souffrances dont nous portons aussi la responsabilité via les décisions politiques de nos dirigeants mondialistes
Bien à vous Didier
Je ne vois pas en quoi nous portons la responsabilité de ce que font les mondialistes, on ne les a pas choisi et ils ne nous ont pas demandé notre avis pour faire tout ce qu’ils ont fait!
SupprimerEn réponse au deuxième commentaire.
SupprimerIl n'y a pas effectivement une responsabilité des populations au sens juridique du terme Cependant elles sont dans les démocraties occidentales responsables de la continuité d'une politique dont elles choisissent par les scrutins électoraux les gouvernances convergentes
Il n'y a pas en France de changement politique depuis Pompidou mais juste des nuances de visions sociétales qui masquent la réalité d'une même feuille de route étasunienne imposée aux pays européens par les contraintes financières du marché mondial adopté stupidement par les progressistes et les libéraux
Quant aux populations elle préfèrent rester dans une "servitude volontaire" comme la nommait déjà Etienne de la Boétie que de se priver de leurs petits plaisirs consuméristes qui sont la drogue des esclaves de la marchandise
Quand on voit tout cela, on a l’impression que c’est en russo Ukraine que la troisième guerre mondiale a commencé (à l’image de Sarajevo pour la première guerre mondiale.) ne craignez-vous pas une escalade de violence? Car des ukrainiens vaincus (ou leurs défenseurs) risque de devenir des ennemis acharnés contre la Russie, à vie! Non?
RépondreSupprimer