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Obusier automoteur de 122mm du groupe "Wagner" après un "travail" contre les positions ukrainiennes de Artemovsk - début octobre 2022. |
Situation générale
Beaucoup d'encre et surtout beaucoup de sang coule depuis quelques jours autour des offensives ukrainiennes menées sur les fronts Nord et Sud du conflit russo-ukrainien. Après l'échec de sa 1ère phase stratégique (stratégie de choc blindé visant à obtenir une capitulation de la politique atlantiste de Kiev), et l'épuisement de sa 2ème phase stratégique malgré des gains territoriaux importants ayant permis le rattachement de 4 territoires russes d'Ukraine, l'Etat Major russe engage un "second format" militaire dans le Donbass que j'annonçais le 28 août dernier et dont l'expression est reprise aujourd'hui par plusieurs commentateurs.
Malheureusement, et comme d'habitude, l'attentisme russe qui est le revers de médaille de sa résilience a donné suffisamment de temps aux forces ukro-atlantistes pour, à leur tour, prendre ses initiatives opératives avec des offensives séquencées, sur le front Sud en direction de Kherson et sur le front Nord en direction des frontières Nord de la République Populaire de Lougansk.
Situation générale du front russo-ukrainien au 5 octobre 2022
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Alors que les forces ukrainiennes ont réussi des progressions au Nord et au Sud, leurs bastions dans le Donbass craquent sous les assauts répétés des forces russes |
Une course de vitesse entre les offensives de Kiev,
et les renforts russes.... avant l'hiver arrivant !
Il y a sans conteste une ténacité des forces ukro-atlantistes à poursuivre "coûte que que coûte" leurs attaques avec un courage qu'il serait malhonnête de ne pas remarquer et des procédures tactiques occidentales efficaces fondées sur des appuis modernes d'artillerie et de renseignement aérien, une combinaison entre des unités terrestres autonomes et mobiles pratiquant une techno guérilla ainsi qu'une numérisation de plus en plus importante du champ de bataille (assistance drone et satellite, IFF embarqué, situation en temps réel jusqu'au 1er échelon tactique des unités adverses).
La guerre opérative est revenue à une phase dynamique sur les fronts Nord et Sud avec notamment aussi, le retour sur le champ de bataille de la composante blindée qui anime autant les assauts ukro-atlantistes que les contre-attaques et freinages russes voulant prioritairement éviter l'encerclement de leurs forces et offrir à l'Etat- Major de Kiev des "victoires à la Pyrrhus".
Duel impressionnant entre un char T64 BV
ukrainien et un char T80 BV russe vainqueur
En face de ces mouvements offensifs ukro-atlantistes, les forces alliées (qu'il convient d'appeler "forces russes" depuis les rattachements des territoires), dont les moyens et les effectifs sont seulement en cours de réorganisation, n'ont pas d'autre choix que de rompre le combat lorsque celui-ci risque d'aboutir à leur encerclement. C'est ce qui s'est passé sur le front Nord après le 7 septembre, date de l'enfoncement du secteur de Balaklaïa où, pour ne pas augmenter les pertes déjà subies et importantes, l'Etat Major russe, à défaut de n'avoir pas su anticiper l'offensive ukro-atlantiste dans sa juste menace, a su anticiper enfin ses conséquences en ordonnant un repli vers la ligne formée par la rivière Oskol.
Situation sur le front Nord au 5 octobre 2022
Cette mesure a permis d'éviter l'encerclement de nombreuses unités russes comme par exemple la 1ère Armée blindée de la Garde qui était stationnée autour d'Izioum. Malheureusement les sous effectifs russes et le manque de temps n'ont pas permis d'établir une ligne de front solide sur l'Oskol et les forces de Kiev ont pu ainsi poursuivre leurs progressions inertielles à travers 2 têtes de pont réalisées dans les secteurs de Koupiansk et Krasni Liman. Aujourd'hui, les combats se déroulent sur les frontières occidentales de la République Populaire de Lougansk récemment rattachée à la Fédération de Russie.
La situation sur le front Sud est encore plus séquencée du coté ukro-atlantiste : après avoir initié une offensive fin août contre la tête de pont russe (100km X 40 km) située sur la rive Nord du Dniepr (laquelle avait été annoncée depuis fin juillet pour vraisemblablement faire diversion au profit de celle du front Nord), les forces ukro-atlantistes, après avoir pu compenser les pertes importantes subie lors de cette première phase ont engagé début octobre (en alternance avec les attaques sur le front Nord) une deuxième phase offensive en direction de Kherson.
Si la situation autour le ville de Kherson s'est stabilisée au profit des forces russes, en revanche au Nord-Est, les forces ukro-atlantistes ont réussi une percée le long du Dniepr jusqu'à Dudchanoye, menaçant alors les forces russes d'un encerclement Nord en rejoignant la tête de pont élargie d'Andrivka.
Infographie du réseau "Rybar" concernant
la situation sur le front de Kherson.
Cette percée ukrainienne ici aussi a bénéficié du sous-effectif des forces russes, d'une steppe agricole très peu urbanisée et propice aux grandes attaques blindées, mais aussi à l'usure importante de la logistique russe par les HIMARS de l'OTAN qui détruisent systématiquement depuis plus de 2 mois, les dépôts de munitions, de carburant, les ponts... sur le Dniepr pour isoler au maximum la tête de pont russe.
Dans leur nouvelle aide militaire (aujourd'hui quasi hebdomadaire)
Washington a livré à nouveau 4 nouveaux HIMARS ainsi que de
nombreuses munitions et autres armes, pour 625 millions de $.
Le chant du cygne de l'armée ukrainienne
Dans toute guerre il ne faut pas seulement regarder l'écume de la vague la plus proche mais aussi sa force et surtout celles qui suivent pour exploiter son action et, dans le cas de ces offensives ukrainiennes force est de constater que leurs succès réels et incontestables sont aussi relatifs et surtout très fragiles :
- Si le gain de territoires sur l'adversaire est effectivement un objectif militaire important, la destruction ou la capture des forces ennemies reste la priorité d'une armée au combat. Or, à part Balaklaïa où effectivement l'effet de surprise a été payant, et Krasni Liman où la garnison a attendu jusqu'au dernier moment des renforts qui ne sont pas venus, les forces ukro-atlantistes ne sont jamais parvenues à infliger des pertes importantes aux forces russes qui se sont dérobées devant chaque risque d'encerclement.
- Lors de leurs progressions, où forcément elles se retrouvent en position vulnérable, les forces ukro-atlantistes ont payé un prix très cher pour chaque portion de terrain conquise, notamment par les tirs de barrage de l'artillerie et les attaques aériennes russes renforcées par l'arrivée des drones iraniens. Sachant que l'Etat Major ukrainien a jeté dans ces offensives la majorité de ses réserves opérationnelles, il risque de se retrouver en situation délicate devant a prochaine offensive russe.
- A ce rapport des pertes défavorable pour Kiev se rajoute la dispersion de ses forces sur des secteurs sans lignes de défense solides ni coupures naturelles ou urbaines importantes permettant d'organiser rapidement des résistances. Alors que de puissantes forces russes s'accumulent à Belgorod face au front Nord, et en Crimée face au front Sud, l'Etat-Major ukrainien envoie en urgence les dernières réserves peu formées de la ville de Kiev vers Kharkov et renforce les défenses de Nikolaïev et Odessa.
Aujourd'hui, même si la menace d'une nouvelle offensive ukrainienne reste présente (sur le front de Zaporodje par exemple) je pense que l'objectif de l'Etat Major ukro-atlantiste est de capitaliser les gains territoriaux obtenus en espérant que le climat (de fortes pluies ont déjà gonflé les rivières et ramolli la steppe) dissuade l'Etat-Major russe de mener une offensive pendant la saison hivernale. Mais, pour n'évoquer que les attaques russes de février et mars on peut observer que la raspoutitsa, même si elle handicape effectivement les mouvements blindés et logistiques, n'est pas rédhibitoire à une offensive en "terrain souple".
Ces succès ukro-atlantistes, tactiques sur le front Sud et stratégiques sur le front Nord vont très certainement s'essouffler rapidement et devenir le chant du cygne d'une armée en pleine hémorragie. Les aides militaires de l'OTAN auront beau faire des dégâts incontestables aux forces russes, la guerre est d'abord un rapport de forces et de volonté humaines dont seule une stratégie d'engagement direct et massif des forces occidentales pourrait espérer relever le défi. Le nouveau refus poli de l'OTAN et de l'UE de voir l'Ukraine intégrer l'alliance atlantique montre bien la frilosité (augmentée par la pénurie de gaz ! :)) des occidentaux à envoyer leurs soldats mourir pour la gloire de Bandera. Mais, avant de déménager dans son bunker, Zelensky a encore le droit de rêver !
Cela dit, il serait quand même temps, maintenant que les territoires du front sont sanctuaire fédéral, que l'Etat Major russe "se sorte les doigts du c..." !
Le front ukro-atlantiste du Donbass craque
Si sur les fronts Nord et Sud ce sont les forces ukro-atlantistes qui progressent, en revanche, sur le front central, entre Artemovsk et Donetsk (voir première carte), ce sont les forces russes qui sont parvenues ces derniers jours à briser de nouvelles défenses ennemies pourtant solidement organisées depuis longtemps.
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Forces spéciales du groupe Wagner en progression dans les quartiers d'Artemovsk |
1 / Sur le secteur d'Artemovsk (Bakhmut)
Depuis 2 mois les forces républicaines avec les unités d'assaut du groupe Wagner mènent des assauts têtus et couteux contre les fortifications ukrainiennes réalisées dans les villes industrielles de Soledar et Artemovsk, entre Gorlovka et Lisichansk. La mort au combat du commandant de secteur du "groupe "Wagner" Oleksii Nahin, indicatif "Terek", lors d'une attaque menée le 20 septembre témoigne de la violence des combats autant que du courage des forces russes montant inlassablement à l'assaut des bunkers ukrainiens.
Lisière de Artemovsk après 2 mois de combats
Début septembre, les forces de Kiev ont également engagé dans ce secteur clef d'Artemovsk-Soledar défendant Slaviansk et Kramatorsk (20 km au Nord-Ouest) des offensives contre les forces russes et qui ont été repoussées en leur faisant subir de lourdes pertes.
Infographie du réseau "Rybar" concernant
la situation sur le front d'Artemovsk / Soledar.
Dans la foulée de l'échec des attaques ukrainiennes les forces russes ont engagé une nouvelle série d'assauts sur la garnison affaiblie de Artemovsk, jusqu'à prendre pied dans son tissu urbain et y engager de violents combats contre des forces de Kiev désorganisées.Groupe Wagner au combat devant Artemovsk
Les assauts russes, emmenés par les unités Wagner spécialisées dans le combat en zone urbaine ont réussi enfin à casser les lignes de défenses fortifiées ukrainiennes, grâce à l'appui décisif des unités d'artillerie de la République Populaire de Lougansk qui en augmentant leur mobilité et leur dispersion ont su rendre inefficace le travail des HIMARS étasuniens déployés en défense de Slaviansk et Kramatorsk.
L'artillerie de la République Populaire de Lougansk
appuie avec ses Lance Roquettes Multiples de 122mm
"Grad" l'assaut des groupes Wagner sur Artemovsk.
Dépités par l'échec sanglant de leurs attaques vers l'Est, les forces ukrainiennes complétement désorganisées et dépourvues de renforts suffisants (ce derniers ayant été dédiés à l'offensive Nord) ont commencé à se retirer de certains quartiers d'Artemovsk / Soledar où cependant les combats continuent.
Retraite des unités ukrainiennes d'Artemovsk
"Nous quittons l'enfer, deux jours sans eau,
sans communication et sans nourriture."
Les progressions se poursuivent de combat de rue en combat de maison, dans Soledar et Artemovsk, mais aussi à l'entour comme à Dibrovo, un gros village libéré par les cosaques du 208e régiment de cosaques.
Ce secteur est à surveiller particulièrement car si la percée russe est consolidée et poursuivie vers Slaviansk ou, plus au Sud Konstantinovka, elle pourrait fragiliser et même remettre en question tous les efforts ukrainiens au Nord de la rivière Donets, car elle menacerait, cette fois par le Sud le bastion de Slaviansk / Kramatorsk où, je le rappelle est positionné le coeur du corps de bataille ukro-atlantiste dans le Donbass sans que puisse encore apparaître le sort final de cette nouvelle bataille.
2 / Sur le secteur de Donetsk
Plus au Sud, sur le front de Donetsk, les forces russes continuent également de mener des assauts sur les fortifications des bastions de Marinka, Krasnogorovka et Avdeevka, qui sont les positions les mieux organisées (depuis 8 ans) et défendues du front ukrainien du Donbass et derrière lesquelles sont positionnées les unités d'artillerie ukro-atlantistes tuant quotidiennement les civils de Donetsk.
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Chaque jour les obusiers de l'OTAN massacrent des civils au centre ville de Donetsk pourtant éloigné du front et vide de tout objectif militaire susceptible d'être ciblé par les forces de Kiev. |
La ville de Donetsk depuis 8 ans est enserrée au Nord et à l'Ouest par les forces ukrainiennes bombardant quotidiennement les positions mais aussi les quartiers résidentiels. Et depuis février, surtout avec l'arrivée démesurée des aides occidentales, les bombardements terroristes meurtriers sont en constante augmentation.
Pour libérer leurs territoires et éloigner l'artillerie ukro-atlantiste des populations civiles, les forces russes (milices locales, forces fédérales et volontaires), tout comme sur le secteur d'Artemovsk évoqué ci dessus, mènent des bombardements et des assauts permanents sur les positions ennemies.
Localisation des combats sur le front de Donetsk au 5 octobre 2022
Mi-août, dans des combats acharnés, les forces alliées avaient réussi à prendre le contrôle du village de Peski, sur les lisières Nord de Donetsk et qui est un poste avancé de le défense extérieure du bastion ukrainien d'Avdeevka et de ses dernières routes d'approvisionnement. La défense de Kiev est depuis organisée sur une ligne de défense Sud Pervomaïske- Vodyane-Opitnoe. Depuis cette semaine et dans le prolongement de leur saillant réalisé, les forces russes ont engagé une offensive sur Pervomaïske.
Infographie du réseau "Rybar" concernant
la situation sur le front d'Avdeevka - Peski.
La difficulté de ce secteur est qu'il impose un corridor urbanisé et bordé d'étangs empêchant de déployer un dispositif d'assaut en ligne. A la sortie de Peski se trouve un ensemble de ponts et carrefours routiers battus par les feux ukrainiens et qu'il est nécessaire de neutraliser avant de lancer un assaut terrestre vers Pervomaïske.
La zone de défense ukrainienne à franchir, entre
Peski (russes) et Pervomaïske (ukrainiens).
La plupart des tirs de l'artillerie russe sont dirigés vers ce front au Nord de Donetsk près duquel se croisent les véhicules militaires et les ambulances. Les combats continuent pour le contrôle de Pervomaïske et je ne peux que regretter une fois encore que des propagandistes se précipitent pour annoncer que cette localité est déjà libérée (certainement pour contrebalancer les succès ukrainiens ailleurs), tandis que leurs homologues ukro-atlantistes annoncent de leur côté que ses défenses kiéviennes ont écrasé les assauts russes.
Quand est-ce que ces courtisans quitteront leurs fauteuils et leurs fantasmes de trolls pour comprendre que la guerre n'est pas un jeu vidéo et que l'information n'est pas un marchepied pour se faire remarquer et mousser auprès des princes ?
J'ai en revanche un profond respect pour ces soldats de l'information qui, en permanence aux côtés des soldats, "mouillent leur treillis" et parfois de leur sang pour rendre compte de la situation réelle du terrain.
Champ de bataille entre Peski et Pervomaïske
Le dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov vient d'être promu au grade de colonel général, le 3ème grade le plus élevé des forces armées russes, au lendemain de ses vives critiques à l'encontre du haut Etat Major russe, une manière indirecte pour le président Vladimir Poutine d'acter les observations de son "fidèle fantassin". La défaite subie à Krasni Liman, parce qu'elle était évitable, est certainement "la goutte qui a fait déborder le vase" de cet atavisme momifiant trop souvent le commandement des corps d'armées et armées engagés dans une impéritie rigide et irresponsable incapable d'anticiper et de s'adapter en dehors des procédures écrites dans des manuels poussiéreux.
Et sur le terrain le courage exceptionnel des soldats et officiers de terrain russes rejoints par les premiers mobilisés, montre au Chef que son outil de combat réel est efficace et mérite juste aujourd'hui des moyens adaptés, des généraux audacieux et des ordres vifs à la hauteur de leurs qualités.
En cela, je ne raconte rien d'autre que cette histoire qui se répète à chaque entrée dans un nouveau type de guerre : les manuels de combat s'écrivent et se réécrivent sans cesse sur le champ de bataille avec la sueur et le sang des soldats et il faut virer ceux qui s'endorment sur les éditions poussiéreuses des doctrines, des certitudes et des paresses humaines.
Les renforts, les mobilisés expérimentés mais aussi des volontaires arrivent chaque jour pour se porter sur le front et défendre la Russie.
Erwan Castel
Parachutistes russes
"La formidable concentration des forces, à l'heure du destin où s'engageait la lutte pour un lointain avenir, et le déchaînement qui la suivait de façon si surprenante, si écrasante, m'avaient conduit pour la première fois jusqu'aux abîmes de forces étrangères, supérieures à l'individu. C'était autre chose que mes expériences précédentes; c'était une initiation, qui n'ouvrait pas seulement les repaires brûlants de l'épouvante. Là, comme du haut d'un char qui laboure le sol de ses roues, on voyait aussi monter de la terre des énergies spirituelles.
RépondreSupprimerJ'y vis longtemps une manifestation secondaire de la volonté de puissance, à une heure décisive pour l'histoire du monde. Pourtant, le bénéfice m'en resta, même après que j'y eus discerné plus encore. Il semblait qu'on se frayât ici un passage en faisant fondre une paroi de verre - passage qui menait le long de terribles gardiens."
Orages d’acier, Ernst Jünger
Excellent.
Supprimerau vue des derniers develloppement il semble que les pertes ukrainiennes sont enormes pour seulement des gains territoriaux qu'ils leur sera difficile de defendre face a une offensive russes.
RépondreSupprimerla logistique des forces ukrainienne s'allonge aussi dangereusement si l'aviation et les missiles russes decident de casse les infrastructures qui servent a l'acheminement des armes et du carburant.
J'ai lu aussi que les USA et l'Europe ne vont pas continuer a fournir des armes et des munitions trés longtemps car ils risquent d'etre en rupture de stock.
on y verra clair d'ici la fin du mois je pense
Merci pour ce nouvel article très complet
RépondreSupprimer« Malheureusement, et comme d'habitude, l'attentisme russe qui est le revers de médaille de sa résilience a donné suffisamment de temps aux forces « russo-ukrainiennes » pour, à leur tour, prendre ses initiatives opératives avec des offensives séquencées, sur le front Sud en direction de Kherson et sur le front Nord en direction des frontières Nord de la République Populaire de Lougansk. »
RépondreSupprimerJe pense que c’est « ukro-atlantistes » et non pas « russo-ukrainiennes », non 🤔
Fabrice 04
Bonjour, on reste surpris par la non intervention des bombardiers et du reste de l'armée régulière russe supposée. Est ce que certains membres de l'état major n'auraient pas été achetés par l'OTAN ?
RépondreSupprimerL'extinction de la voix du cygne est proche, on croise les doigts!!
RépondreSupprimerOn découvre que pendant des mois et des mois, les Ukrops ont formés des recrues, et les Russes ne formaient personne. Ils doivent manquer de satellites peut être, et leurs services de renseignements ont l'air bien nuls..On entend parler de Kadyrov. Cet homme, est un bon entraineur. Je prend ce mot au vocabulaire du football. Il sait former de bons soldats. Mais est ce pour cela qu'il sera un bon stratège...? ce n'est pas automatique..
RépondreSupprimerQuel rapport entre la formation de recrues et les satellites Oo?
SupprimerPassionnante analyse. Bravo et merci!
RépondreSupprimerSalut Cpte, Magnifique compte-rendu qui doit nécessiter en si peu de temps un travail énorme.
RépondreSupprimerJ'ai lu sur un site US pro-Russe que les ukros auraient grillé 45 000 tonnes de munitions, je sais pas si c'est plausible...
Quand je vois le tas d'étuis vides de 122 à côté de l'obusier Wagner j'imagine ce qu'ils ont ramassé en face sur la tronche à Artemovsk...
RépondreSupprimerCela semble aussi suggérer que l'obusier est resté longtemps en poste et qu'il ne craignait pas un tir de contre-batterie ?
SupprimerUne question au Cpte Castel : tu parles de la numérisation du champ de bataille, et tu décris les systèmes occidentaux apportés aux ukros, et côté Russe qu'en est-il ? merci pour ta réponse, si c'est indiscret tu laisses tomber.
RépondreSupprimerBonne question,
SupprimerIl y a aussi du côté russe des ressources numériques, un peu moins diffusées sur les 1er échelons tactiques mais dont l'exploitation opérationnelle est handicapée par cette rigidité d'un commandement vertical ou l'observation et la demande se perdent dans des allers retours de décisions - réactions beaucoup trop longs et encombrés d'intermédiaires hiérarchiques inutiles...
La numérisation du champ de bataille ne peut être exploitée que si une chaine de renseignement et de commandement horizontale est établie pour permettre de recevoir les renseignements et répondre aux demandes (appui artillerie par exemple) en temps réel.
C'est un peu comme lorsque l'ordinateur est arrivé dans les bureaux il fut un temps où la paperasserie continuait a être produit en parallèle, alourdissant plus encore les procédures au lieu de les accélérer
Il y a cependant des unités russes qui ont développé une excellente numérisation tactique comme les forces spéciales et également certains véhicules de combat modernes qui commencent (enfin) à arriver sur le front .
bref comme dans la fameuse comédie soviétique , qui avait rencontré un succès en France, et était passée à la radio dans les années 60 car à cette époue les programmes de la radio française étaient d'une qualité culturelle d'une richesse et d'une diversité incommensurable avec ce que que c'est devenu maintenant) "Je veux voir Mioussov" (l'enjeu étant alors dix pots de peinture ! mais tout aussi handicapaés par la hiérarchie aministrative russe)
SupprimerLa guerre n’est pas un jeu vidéo…
SupprimerJ'aurais apprécié lire des sitrep du même genre concernant la guerre au YEMEN, elle n'est pas traitée j'ai l'impression, c'est intentionnel de nous tenir éloigné....
RépondreSupprimerExact c'est effectivement des conflits que l'on nous cache (comme celui du Nord Kivu aussi) et pourtant terribles de conséquences et appartenant à ce même grand échiquier mondial
SupprimerYeah men! You’re dam right
Supprimerhttps://www.fidh.org/fr/regions/maghreb-moyen-orient/yemen/apres-la-mise-en-cause-de-la-france-par-des-experts-de-l-onu-sur-le
Supprimerbonjour, sur le yemen j'ai lu des informations dans la presse iranienne francophone. ça donne honte de la france : https://french.presstv.ir/Detail/2022/10/06/690485/La-mont%C3%A9e-des-tactiques-imp%C3%A9rialistes-fran%C3%A7aises-au-XIXe-si%C3%A8cle
SupprimerIl semble évident que derrière les présumées tergiversations de l'armée russe, lesquelles semblent tant impatienter tous ces "prêts à l'assaut" depuis relu fauteuils, il y a la préparation d'une réponse qui en étonnera plus d'un... Dommage que nous ne puissions en parler encore !
RépondreSupprimerMerci encore pour ces explications. Vous faites un travail d'information exceptionnel pour ceux qui ne connaissent rien à la stratégie militaire et sur ce qui se passe sur le terrain. Devant le flot incessant d'informations internet, il convient toujours d'être très prudent et se garder de se faire passer pour un spécialiste. Ce n'est hélas pas ce que font nos médias qui trompent les gens. Le dernier exemple que je souligne ici est ce que j'ai entendu sur LCI qui prétendent que Poutine insiste qu'il y a des nazis en ukraine et que c'est faux.
RépondreSupprimerErwan@
RépondreSupprimerTon " frère d'armes " même s'il n'est pas du même bord que toi, Louis Saillans officier commando marine sur LCI décortique en direct une vidéo de réddition de 2 tankistes Russes sortant d'un char pour se jeter par terre devant 6 ukros alors qu'ils auraient pu s'enfuir...Saillans analyse le grossier montage qui est sur écran géant et peur s'empêcher de dire qu'il est sceptique ! Merci à lui...la " journaliste " présentatrice à côté commence à paniquer...je me marre.............
Si la centrale d enhergodar ( excusez l orthographe) reste entre les mains de la Russie, c est probablement perdu ou extrêmement compliqué pour l Ukraine. Il serait étonnant, qu il ne se passe pas quelque chose dans ce secteur avant l hiver. En tout cas vos analyses sont passionnantes et agréables à lire...
RépondreSupprimerMerci pour ce beau compte-rendu. On est bien content de vous avoir, mon capitaine.
RépondreSupprimerJe suis persuadé que le gouvernement russe cherche à nous éviter une guerre avec des armes nucléaires; ainsi la Russie ne tombe pas dans le pièges des mondialistes qui mènent les occidentaux; ceux-ci espère bien voir la Russie utiliser l'arme nucléaire, c'est leurs souhaits, pour ensuite accuser la Russie d'avoir initier la guerre nucléaire. Car que cherchent les mondialistes, la réduction des populations par l'arme nucléaire.
RépondreSupprimerLes injections ne vont pas assé vite dans leurs plans de dépopulations.
Le gouvernement russe agit avec sagesse pour le bien de toute l'humanité. L'armée russe se comporte comme des professionels qui veulent la paix.
Mais attention, l'armée russe va frapper et pas comme les occidentaux s'attendent. Ça va frapper dur, croyez-moi!
Donc, la Russie y va modérément avec l'Ukraine et les occidentaux, pour éviter que les fous décident d'utiliser l'arme nucléaire qui serait la perte de millions de personnes.
L'armée russe n'est pas faible, comme certains pourraient le penser. L'armée russe se retient, se sont les forts qui se retiennent.
La Russie n'a jamais hésité a utiliser la force quand elle le pouvait, et l'utilisation de l'arme nucléaire est une ligne rouge, Poutine le sait.
SupprimerLa théorie du fort qui se retient n'est pas en adéquation avec la réalité du terrain depuis des mois, mais on se rassure comme on peut.
Merci encore pour la qualité et l honnêteté de vos compte-rendu. Quelle abomination que toute cette extrême violence subie notamment par des civils sans défense. Nous sommes dépourvus ici et rageons contre l extrême passivité des peuples européens qui devraient être des millions dans les rues...
RépondreSupprimerD'après mes infos - je parle allemand - dans plusieurs villes allemandes les gens sortent et protestent. Ils veulent la fin des sanctions et Berlin connaît également des manifs et en France??
Supprimerlol. Si vous vouliez faire quelque chose, vous pourriez.
SupprimerSaboter les tours de communications, par exemple.
Lorsqu'on attaque un village ou une ville, la premiere des choses qu'il faut prendre, c'est les centres de communication. Ici, en France, c'est surement ce qui fait le plus mal!
Je vous donne ici un exemple de ce que vous pourriez faire.
Les Allemands surtout ceux d'un certain âge sont plus réalistes que les Français
SupprimerIls sont également plus près du théâtre du conflit
En France nous pouvons nous "permettre" beaucoup d'inepties sans que les gens se sentent en danger
N'oublions pas que la Russie fait face aux fous de mondialistes qui utilisent les occidentaux pour arriver à leurs fins, la dépopulation mondiale de la planète, en utilisant l'arme nucléaire, en se servant de la Russie comme bouc émissaire. Déja ils utilisent les virus, les injections...mais ça ne va pas assé vite. Les mondialistes cherchent à faire porter la faute de la guerre nucléaire sur la Russie. Et le gouvernement russe sait ces choses; il agit avec sagesse, très grande sagesse, et cela, pour nous tous, pour toute l'humanité.
RépondreSupprimerAu Donbass, l'armée russe ne connait pas de défaites. L'armée russe se retient, il n'y a que les forts qui savent se retenir, en attendant le moment de rebondir. L'armée russe cherche à éviter la guerre nucléaire en retraitant, pour éviter aux fous de lancer leurs armes nucléaires, voilà tout! Les fous mondialistes provoquent, mentent, salissent.
Hourra pour la Russie! Hourra pour Vladimir Poutine! Hourra pour le Donbass! Hourra pour Erwin Castel!
L'armée russe est forte, par conséquent elle se retient et retraite, pour éviter l'escalade nucléaire.
SupprimerC'est un raisonnement qui échappe à la logique militaire.
Mais pourquoi pas....
Je ne pense pas que l'armée ukrainienne va se retrouver saignée à cause des pertes qu'elle a subies à l'occasion de ses contre-offensives.
RépondreSupprimerPour comparer ce qui est comparable, il faut se rappeler que la population française (amputée de l'Alsace et la Lorraine) était en 1914, inférieure à celle de l'Ukraine (telle qu'en février 2022).
Or, rien qu'à la bataille de Verdun, l'armée française avait perdu plus de 160 000 soldats tués et plus de 200 000 blessés !
Et au cours de cette première guerre mondiale, l'armée française a perdu quelque 1 4000 000 tués et donc sans compter les blessés... et elle ne s'est pas écroulée.
Alors penser que l'armée ukrainienne va se retrouver à cours de réserves sous prétexte qu'elle a perdu quelques dizaines de milliers d'hommes en 7 mois, ce n'est pas réaliste.
Et ce, même si l'on ampute à la population ukrainienne actuelle la population des 4 régions qui viennent de rejoindre la fédération de Russie.
Vos chiffres interpellent.
SupprimerIls viennent en contradiction de faits dérangeants : l'Ukraine a étendu la mobilisation à l'ensemble du créneau 18-60 ans pour les hommes, et a annoncé étendre la mobilisation aux femmes... Deux mesures que la France n'a pas prises pendant la 1ère GM.
Cela semble indiquer que le rendement de la mobilisation ukrainienne n'est pas très performant.
Je livre quelques tentatives d'explication. Déjà on sait que le taux de réforme dans les populations actuelles est largement supérieur à ce qu'il était autrefois (obésité, fragilité psychologique...). Ensuite les populations de l'ouest de l'Ukraine n'ont aucune envie d'aller mourir pour le Donbass et le taux de réfractaires y est assez élevé, d'autant que dans l'un des pays les plus corrompus du monde l'efficacité de la gendarmerie locale est très faible. Enfin la culture militaire, en Ukraine comme ailleurs, n'est plus à la mobilisation de masse et on peut craindre que la logistique ne suive pas (habillement, chaussures, paquetage, armes individuelles et munitions...).
Et pour terminer votre analyse chiffrée peut se transposer à la Russie, dont la population est de 140 millions d'habitants, donc à ce jeu l'Ukraine ne peut pas gagner...
On ne peut comparer les populations d'il y a un siècle, qui étaient jeunes, avec ce qui reste du baby-boom, 3/4 de siècle après. Vu que le régime de Lvov (occupant Kiev) mobilise de force des quasi-vieillards et des gamins, cela évoque plutôt la situation des germains en 45.
SupprimerSauf qu'Adolf n'avait pas l'allure d'un dealer de crack...
il ne me semble pas qu'en 14, le front était aussi étendu ! et les armes et combats aussi sophistiqués.
SupprimerEt ces comparaisons, même d'une guerre à l'autre me semblent toujours aléatoires.
Si la mobilisation générale était décrétée maintenant en France, il y aurait beaucoup de ''balles dans la main''.
tu penses sans doute aux jeunes qui continuent à se frotter dans les clubs de Kiev ? les chiffres de la pop ne veulent rien dire. La masse des ukros à l'ouest est du même niveau ectoplasmiques que celle des grandes villes de l'europe de l'ouest
SupprimerComparez les pyramides des âges de la France en 1914 et de l'Ukraine (et de la Russie) en 2020, et vous comprendrez à la fois que vos chiffres ne peuvent être significatifs ni transposables, et aussi la folie criminelle des offensives qui sacrifient une population en âge d'avoir des enfants dans des pays à la démographie en récession. Vous comprendrez aussi que la prudence russe tente de préserver l'avenir, ce dont ceux qui ne s'inquiètent que de l'avenir de leurs prébendes de satrapes toxicomanes n'ont rien à faire.
SupprimerM. Castel,
RépondreSupprimerMerci pour ces CR réguliers.
Vous êtes vraiment l'une des meilleures sources francophones sur cette guerre ; un complément indispensable au discours dominant qui sature en permanence nos médias.
Je note au passage que l'avancée russe dont vous rendez compte ici à Artemovsk et sur le front de Donetsk a été évoquée hier soir sur LCI par Charles d'Anjou, au grand dam du général Trinquand et de ses acolytes de plateau qui se sont empressés de préciser qu'il n'en était rien...
Je m'interroge sur un point cependant, que je soumets à votre sagacité ; il semble que les Russes aient effectué beaucoup moins de frappes de missiles ces derniers temps, facilitant d'autant l'organisation logistique des Ukrainiens.
Serait-ce la conséquence d'une pénurie de missiles, en particulier des Kalibr, qui ont été si efficaces depuis fin février ?
Si c'est bien le cas, c'est objectivement inquiétant car c'était un atout important de l'armée russe dans ce conflit.
Au plaisir de vous lire.
Yvan T
De toutes façons la quantité de frappes russes sur les arrières Ukrainiens depuis le début du conflit, est insuffisante à paralyser réellement l'adversaire et à empêcher les concentrations de troupes.
SupprimerIl faudrait multiplier ces frappes d'un facteur dix voire bien davantage.
Et les Russes en sont incapables.
Au bout de 7 mois de guerre, force est de constater que les Russes ne savent pas mener une campagne massive et prolongée de bombardements aériens.
SupprimerC'est visiblement une spécialité maîtrisée uniquement par les US et par l'OTAN.
Certes, on peut s'interroger sur l'apparente facilité d'approvisionnement des ukrainiens en matériels et munitions et sur l’apparente faiblesse des bombardements russes. Mais ne faut-il pas aussi envisager d'autres hypothèses ? Les bombardements ne renforceraient-ils pas l'hostilité d'une population dans des zones que l'on veut ménager pour l'avenir ? Pourquoi précipiter le cours des évènements avant l'hiver ? Gagner militairement pour devoir négocier sur une base malsaine avec un gouvernement ukrainien qui se sortirait ainsi du piège américain où il s'est complu, et devoir laisser subsister une Ukraine de l'Ouest sous contrôle anglo-polonais et OTAN ? Gagner trop tôt sur un proxy sans détruire le fond de la menace, et pour devoir prendre en charge des villes importantes, devoir les nourrir, approvisionner en eau, électricité, chauffage , administration, alors que la purge n'est pas faite ? Et pourquoi mener maintenant une offensive massive dépensant des matériels coûteux et précieux pour la suite, sans être certain d'une action décisive ? Pourquoi ne pas continuer une guerre d'attrition que l'ennemi croit gagner alors qu'il s'épuise dans des offensives qui prennent des territoires qu'il ne pourra pas tenir ? Le problème se pose autant pour les deux côtés...
SupprimerAlors, soit l’état-major russe est endormi et ses troupes affaiblies, soit nous avons bien affaire à une partie d'échec, où, comme le disait un vrai stratège, tout l'art est de jouer en dehors du champ de compréhension de l'adversaire.
Les innombrables retournements de situations en histoire militaire doivent inciter à la plus grande prudence, surtout quand on n'a pas de renseignements fiables et exhaustifs. L'affect fait partie du brouillard de guerre, et il est difficile de rester purement analytique.
Ne savent pas ou ne veulent pas pratiquer le MÊME type de bombardements massifs
SupprimerErwan, qu'est ce qui expliques la volonté des soldats ukrainiens, à continuer à se battre après tant de mois? Du fanatisme? de l'aveuglement? de la manipulation?
RépondreSupprimerLe patriotisme, c'est justement là que résidé le noeud du problème. Les Russes pensent que UK = Russie. Et c'est là ou le raisonnement et dans le faux, un ukrainien n'est pas un russe. Tout comme un Slovaque n'est pas un Tcheque.
SupprimerLe patriotisme, comme ceux d en face.
SupprimerUne propagande éhontée, ne reculant devant aucun mensonge, même les plus grotesques, et basés exclusivement sur la haine, la prétendue suprématie raciale, la bêtise la plus crasse et l'exploitation sans limites d'une histoire revisitée faisant de d'Ukraine la plus vieille nation au monde, d'au moins 10.000 ans (sic!), de Christophe Colomb un crypto-ukrainien (faut le faire...) et des Russes, les plus attardés Mongols-Tatars (refrain connu des années 30) ayant voulu affamer les pauvres Ukrainiens, ce laïus étant le mieux agité par des gens dont les sinistres ancêtres étaient à l'époque sous administration polonaise, et qui donc n'avaient eu à subir les soviétiques.
SupprimerCe n'est plus du patriotisme, quand cela ne relève que de la haine la plus basique et des insultes les plus ignobles répétées comme des mantras, c'est de l'imbécilité criminelle.
Bonjour,
RépondreSupprimerDes généraux américains faisant l'apologie de la stratégie russe, voilà qui est encourageant.
Quelques uns des derniers articles de ce site les mentionnent (en anglais, mais traduction Google disponible):
https://imetatronink.substack.com/
Amitiés
Attention au front de Zaporojié, où une/des percée/s ukro-atlantiste/s serai(en)t dévastatrice/s, pouvant permettre de prendre Energodar, de couper le "pont terrestre", de bombarder le pont de Kerch, voire de reprendre Marioupol.
RépondreSupprimerQuand à la mobilisation partielle, j'espère qu'une deuxième vague est d'ores et déjà prévue car sans cela, les russes vont sans doute demeurer en infériorité numérique !
Si les Ukrainios percent violemment au centre du front russe à hauteur de Zaporojé, c'est l'ensemble du dispositif militaire russe en Ukraine qui se disloque.
SupprimerMais avec les Russes tout est possible...
Et avec les anglo-américains, c'est "Just do it" donc on peut craindre le pire, surtout avec un état-major russe sclérosé (la soupe est bonne et abondante visiblement) et trop confiant.
SupprimerOn aura bien de la chance s'ils évitent la cata ...
Bonjour M. Castel, j'aurais aimé avoir votre avis sur la guerre électronique (contre-mesures) qui permettrait le brouillage des satellites occidentaux et ainsi ne plus guider les missiles avec précision !
RépondreSupprimerMerci Erwan pour ce nouveau point de situation détaillé, factuel, équilibré.
RépondreSupprimerJe crois que certains feraient sagement de ne pas VENDRE LA PEAU DE L'OURS avant de l'avoir tué
Courage à tous ...!
Je ne vois malheureusement aucun changement de stratégie chez les Russes. Ils semblent toujours vouloir s’obstiner sur les fortifications ukrainiennes. Un peu comme si les Allemands n’avaient pas contourné la ligne Maginot. De cette manière, ça leur prend des semaines à grignoter du terrain là où les Ukrainiens attaquent au contraire les points faibles russes. Au niveau du renseignement russe ça me semble pas bon.
RépondreSupprimerBonjour à tous,
RépondreSupprimerUne pensée de miséricorde pour tous les civils impliqués malgré eux.
Et surtout, pour ceux résidents sur des terrains pris ou repris, qui seront assimilés à des traitres et punis en conséquence. La violence aveugle de la guerre est sur les civils. Aussi.
Merci, Capitaine Erwan, d'être.
Merci infiniment pour vos écrits profondément passionnés et phatiques. Une chose est étonnante : Biden parle d’apocalypse nucléaire alors que Poutine dans toute sa mesure , qui parfois nous agace, n’a jamais employé ce terme. Deux interprétations selon moi: soit les services secrets américains ont connaissance d’une préparation russe à une offensive nucléaire en raison des difficultés de l’armée russe, soit c’est le contraire c’est à dire que Poutine est parfaitement serein face aux avancées ukrainiennes et dispose encore de larges marges de manœuvres. Qui vivra verra. Le flegme et la retenue de Poutine sont clairement à son honneur dans cette société occidentale féminine soumise aux émotions. Celui qui est fort est celui qui se maîtrise.
RépondreSupprimer@ Anonyme (7 octobre 2022 à 14:52)
SupprimerVous employez le mot "phatique" dans votre première phrase ("Merci infiniment pour vos écrits profondément passionnés et phatiques"). C'est inapproprié.
Voici le sens de ce mot selon le dictionnaire TLFi du CNRTL, cf. la page https://www.cnrtl.fr/definition/phatique :
> [en linguistique] Fonction phatique. Fonction du langage dont l'objet est d'établir ou de prolonger la communication entre le locuteur et le destinataire sans servir à communiquer un message
Si vous prenez le Wiktionnaire francophone, voici ce que ça donne, cf. la page https://fr.wiktionary.org/wiki/phatique :
1. Qui recouvre le fait de parler pour parler, souvent de parler pour ne rien dire.
2. (En particulier) Qui a une fonction de pure civilité et ne veut rien dire en soi.
Cordialement
Oui je suis désolé si je n’ai pas pris le temps de consulter les usages les plus courant de ce mot. En communication, la fonction phatique sert à désigner le besoin de créer un lien de communication et de le maintenir.
SupprimerCes Russes sont d'une lenteur qui fait mal aux dents.
RépondreSupprimerLa lenteur dans la préparation et l'exécution d'une offensive est toujours source d'échec pour un assaillant.
Les allemands ont tellement traîné en longueur à préparer leur offensive de Koursk en 43, que les soviétiques prévenus par les anglais et par leurs propres services, ont pu les recevoir de pied-ferme avant de les défaire et d'enclencher leur propre contre-attaque.
Cette lenteur des Russes à se réorganiser leur sera préjudiciable face à un adversaire très mobile qui fonde sa stratégie avant tout sur le renseignement et l'espionnage.
La fable de la tortue ne se vérifie pas toujours à la guerre, très souvent les plus rapides et les plus audacieux sont ceux qui l'emportent.
Respects au captain R-one.
RépondreSupprimerQu'en est il de la pech des blessés.
De l'archaïsme et du misérabilisme post-soviétique, dignes de Stalingrad, avec un taux effroyable de pertes ?
Ou une prise en charge moderne, avec intervention rapide par ambulances et hélicos sanitaires, transfert vers des hôpitaux de campagne bien équipés puis vers des hôpitaux d'arrière .
Les US dès le Vietnam, ont réussi à limiter sérieusement leurs pertes par une prise en charge urgente et efficace des blessés de guerre.
Les Russes y arrivent-ils 60 ans après, ou est-ce toujours du niveau de la seconde guerre mondiale ?
C'est à la prise en charge des blessés qu'on mesure la valeur attribuée par une armée à la vie de ses soldats.
S'ils traitent leurs blessés comme des chiens, vous pouvez être sûr de la piètre estime accordée aux hommes de troupe.
La guerre pour le contrôle du monde ne fait que commencer. Pour l’instant l’issue provisoire en est inconnue. En tout cas de savoir qui des élites dominantes cybernéticiennes monopolaires (but:ordre total universel et conseil d’administration occidental) ou multipolaires va l’emporter(but:ordre partiel local et conseil d’administration partagé) provisoirement est difficile à prévoir.
RépondreSupprimerCe qui est certain c’est que le monde des nations doit disparaître car il n’est pas compatible avec le mode de production cybernétique qui par nature est totalitaire. Les nations doivent disparaître emportées par le chaos ou muter en se devenant non plus des productrices de structures protectrices mais des productrices de structures de contrôle. Chaque structure à fonction de protection sociale doit être transformée en structure à fonction de contrôle social (cf actualité). De plus de nouvelles structures de contrôle doivent être crées sans fin à partir des besoin matériels et spirituels de la société.
L’accumulation de contrôle sur son nouveau prolétariat réalisée à une vitesse prodigieuse implique un contrôle total du monde par la construction d’une hiérarchie à structure d’ordre total remplaçant progressivement les structures hiérarchiques d’ordre partiel(cf ordre partiel ordre total et structures arborescentes en mathématiques).
Une partie de l’ancienne bourgeoisie spoliée va se rallier aux révoltes ouvrières contre ce nouveau mode de production comme l’avait faite une partie de la noblesse se ralliant aux révoltes paysannes contre la bourgeoisie lors des révolutions capitalistes. Cependant le monde ouvrier va disparaître de gré ou de force remplacé par des robots. Seul subsistera les serviteurs(services) grâce à une politique de désindustrialisation forcenée(cf actualité). Les anciens ouvriers réduits à l’état d’objet seront reconvertis pour une petite partie en serviteurs et pour le reste seront détruit peu à peu ou brutalement au moyen des moyens classiquement utilisés par les classes dominantes: guerre, déportation, maladies, famine, drogues, idéologies négatives qui poussent à la mutilation puis au suicide(cf actualité).
Après bien des péripéties, qui on l’espère dureront le moins longtemps possible, tout cela finira par une lutte existentielle entre l’élite cybernéticienne et son prolétariat suffisamment accumulé associé à divers alliés(nations,peuples, …). L’exploitation cybernéticienne qui épuise les humains en les transformant en objets(réification) pour faire ensuite vivre les structures de contrôle(incarnation) dans un cycle sans fin est terminale. Tous en ont l’intuition: c’est le concept de fin de l’histoire qui est simplement celle des sociétés avec classe dominante. Régression de l’humanité ou saut qualitatif de l’humanité tel sera l’issue ?
--- message 1/2 en réaction à Anonyme (son message du 7 octobre 2022 à 17:44) ---
SupprimerVous écrivez ceci (que je vais critiquer) : "Ce qui est certain c’est que le monde des nations doit disparaître car il n’est pas compatible avec le mode de production cybernétique qui par nature est totalitaire."
L'adjectif "cybernétique" s'applique à ce qui relève de la cybernétique, cette dernière étant "une science qui utilise les résultats de la théorie du signal et de l'information pour développer une méthode d'analyse et de synthèse des systèmes complexes, de leurs relations fonctionnelles et des mécanismes de contrôle, en biologie, économie, informatique, etc." (définition tirée de la page https://www.cnrtl.fr/definition/cybern%C3%A9tique du dictionnaire TLFi du CNRTL).
Le mode de production cybernétique n'est certainement pas totalitaire par nature. Par exemple, l'OSINT (Open Source INTelligence, ou renseignement basé sur des sources ouvertes) est une forme de traitement de l'information qu'on peut qualifier de cybernétique lorsqu'il traite de systèmes complexes. En effet, il y est bien question de théorie (sous-jacente) de l'information et de méthode d'analyse et de synthèse des systèmes complexes. Erwan Castel pratique l'OSINT sur des systèmes complexes et met donc en oeuvre un mode de production cybernétique de l'information, un mode de production qui n'est certainement pas totalitaire (ni d'ailleurs à visée totalitaire), mais collaboratif. Dans son cas, lesdits système complexes sont les systèmes humains dans leur composante politique, géo-politique, militaire (dont les sous-parties opérationnelles d'attaque et de défense, logistiques, etc.) et, plus largement, en particulier dans la cadre de la guerre hybride, dans leur composante psycho-sociale, informationnelle, etc.
../..
--- message 2/2 en réaction à Anonyme (son message du 7 octobre 2022 à 17:44) ---
SupprimerPour élargir votre perception, je vous invite à consulter un message que j'ai posté dernièrement sur le présent blog au sujet du parcours optimisé dans l'espace des connaissances, du décloisonnement des bulles informationnelles, de la convergence des diagnostiques sur base rationnelle. J'y traite particulièrement de cybernétique (il y a une occurrence de ce mot dans mon message). Vous y trouverez l'évocation du principe de production collaborative de corpus de connaissances multi-média (avec transcription en langage formel), d'assistance à la production de discours structuré, de production automatisée de réponses synthétiques / résumées en réponse à des requêtes d'internautes. Vous trouverez ce message sous l'article https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/10/pour-toi-mere-patrie.html titré "Pour toi, Mère Patrie !" (publié ce mardi 4 octobre 2022). Mon message (publié le 5 octobre 2022 à 23:12, constitué de trois commentaires consécutifs) peut être retrouvé — via la fonction de recherche (au sein d'une page web donnée) intégrée à votre navigateur web — en cherchant le libellé suivant au sein de la page visée : "Message 1/3 en réaction à Erwan Castel".
Étant donné l'importance de la question de l'information (cf. l'existence même de ce blog, par ex.), de son analyse et de son traitement, de sa structuration, de sa mise à disposition, de la capacité de sa consultation de manière optimale (idéalement, avec un niveau d'approfondissement paramétrable, entre autres), j'espère qu'Erwan Castel acceptera de publier d'autres messages de ma part sur ce sujet, par lesquels je pourrai approfondir les principes. La mise en oeuvre desdits principes au bénéfice des peuples (non pas à visée totalitaire, mais à visée authentiquement démocratique), est un enjeu civilisationnel, un enjeu de nature géostratégique. L'enjeu concerne non seulement la phase de transition en cours, tel que nous pouvons le souhaiter, depuis une gouvernance visant l'uni-polarité — avec une dérive ouvertement totalitaire — vers une gouvernance multipolaire, mais aussi la phase de croisière postérieure à la transition.
Au passage, il est intéressant de considérer que, dans la multipolarité, les pôles sont actuellement des nations, mais le concept peut se généraliser en considérant in fine (au moins théoriquement) autant de pôles qu'il y a de consciences humaines incarnées... Je pense au concept de fédération d'épistémo-démocraties cybernétiques avec un niveau de granularité qui peut s'affiner, en assumant la mise en oeuvre du principe de subsidiarité. Pour comprendre le concept d'épistémo-démocratie, je renvoie au "message n°14" (chercher cette expression dans la page visée) et les deux suivants que j'ai postés sous l'article https://alawata-rebellion.blogspot.com/2022/07/vers-une-federation-deurope.html titré "Vers une Fédération d'Europe" (datant du 25 juillet 2022).
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerhttps://www.imetatronink.com/2022/07/destroying-mother-of-all-proxy-armies.html
RépondreSupprimerLa suite devrait être à l'avenant.
Convaincu ou pas ?
Amitiés