Actualité oblige voici un nouveau point de situation du front de Kherson où le 29 août 2022 les forces ukrainiennes ont lancé plusieurs attaques contre la tête de pont russe située sur la rive droite du Dniepr en direction de Nikolaïev et Krivoï Rog.
Depuis le commencement de ces opérations, des informations terrain commencent à remonter à la surface se frayant un chemin à travers le brouillard de guerre et les pollutions propagandistes enveloppant logiquement toute opération militaire, et elles confirment le caractère désespéré des attaques ukrainiennes autant que leur obstination suicidaire de vouloir obtenir des gains territoriaux sur ce front de Kherson.
Après avoir affirmé, concernant la défaite de la garnison ukrainienne de Peski au mois d'août qu'il s'agissait en fait d'une "défense mobile" et non d'un repli, le conseiller du Président ukrainien Oleksiy Arestovych, passé maître dans l'art de travestir la vérité dans des rodomontades pathétiques qui ne réussissent jamais à l'étouffer complétement, a déclaré au sujet des opérations de Kiev menées sur le front Sud:
"Le fait que nous n'ayons pas encore pris Kherson ne signifie pas que l'opération dans le sud est au point mort ou a échoué. C'est fait de manière planifiée. Nous détruisons la logistique ennemie, les systèmes de défense aérienne, les dépôts de carburant et de munitions. Il faut être patient ca 'il n'y aura pas de victoires rapides".
On pourrait presque se contenter de cette déclaration car elle avoue à demi-mots que les opérations ukrainiennes devant Kherson ne se déroulent pas comme prévu à part peut-être pour un conseiller du Pentagone qui confiait au New York Times le 31 août que selon lui "cette contre-offensive est prématurée".
Le 29 août, les forces ukrainiennes engagent
leurs attaques sur 5 axes. Ici des chars T64 et
des YPR 765 hollandais (véhicule de combat
d'infanterie OTAN remplacé par le M2 Bradley)
Rappel :
Le 29 août, après une intensification des frappes d'artillerie sur les arrières du front russe (dépôts, ponts, états majors...) les forces ukrainiennes ont lancé une offensive sur 5 couloirs d'attaques distincts. Les 3 attaques ukrainiennes au Nord Est du front ont échoué, celle au Nord, a réussi sur l'Ingoulets à prolonger la tête de pont d'Avdrivka mais , à l'Ouest de Kherson, la situation reste confuse.
Quelle est la situation réelle la plus visible sur le terrain au 1er septembre :
Situation sur le front de Kherson au 1er septembre 2022
Après 4 jours d'offensive sur le front de Kherson, les forces armées ukrainiennes ont réduit leurs opérations terrestres à 3 secteurs: Posad Pokrovske, Andrivka et Visokopole, tandis que leur artillerie longue portée poursuit ses bombardements sur les arrières russes, notamment le long du Dniepr pour tenter de couper les approvisionnements du corps de bataille russe déployé au Nord du fleuve.
Tirs ukrainiens de roquettes HIMARS
Un offensive ukrainienne qui tourne au massacre
Même si on minimise de moitié les chiffres des pertes ukrainiennes lancées par la propagande russe sur le front de la guerre psychologique, les sacrifices imposées par Kiev à ses soldats pour gagner ci et là 3 champs et 2 hameaux agricoles ressemblent plus à un massacre suicidaire qu'à un quelconque succès tactique durable.
Pour exemple observons le secteur d'Andrivka (au Nord de Kherson sur l'Ingoulets) qui est le secteur où les ukrainiens ont réussi la percée la plus importantes et où se déroulent à priori les combats les plus violents :
Secteur du saillant d'Andrivka au 1er septembre 2022
Contrairement aux autres corridors offensifs du 29 août (voir SITREP précédent) où les forces russes appuient leur défense soit sur le Dniepr ou l'Ingoulets, soit sur des zones urbaines au large de Kherson, dans ce secteur particulier du front, l'Etat-Major ukrainien avait l'avantage de disposer déjà d'une tête de pont établi à Andrivka sur la rive gauche de l'Ingoulets et à partir de laquelle il a pu dérouler immédiatement un assaut rapide et large.
Précisément sur ce secteur d'Andrivka est déployée l'une des rares unités de chars ukrainiennes à peut près encore intacte, la 17ème brigade, dont le T64 B ont probablement emmené cette offensive vers le Sud.
Char ukrainien T64 BM2 sur le front de Kherson
Entre le 29 et le 31 août les forces ukrainiennes ont réussi à progresser de 5 km par jour environ en concentrant leurs effectifs sur le même couloir offensif jusqu'au village de Broukonske où visiblement elles voulaient prendre le contrôle de la route T2207, et par elle remonter vers Davidoff Brod afin de bloquer l'approvisionnement russe vers l'Ingoulets et encercler les unités déployées à Lozovoye et Bilogirka.
Les forces russes dans un premier temps ont décidé d'absorber le choc et de procéder à un freinage des unités d'assaut en direction de la route T2207, leur concédant 2 villages agricoles jusqu'à un coup d'arrêt réalisé le 31 août avec des unités blindés, et des tires de barrage d'artillerie.
Depuis le 1er septembre, ce saillant ukrainien d'Andrivka est en train de se transformer en chaudron sous les coups des contre attaques russes mais surtout de leurs pilonnages réalisés par l'artillerie et l'aviation d'attaque au sol.
Dans la steppe ukrainienne les unités blindées
en mouvement n'ont nulle part où s'abriter
Ici des équipes des forces aéroportées russes ajustent les tirs de
l'artillerie sur des BMP ukrainiens sur le front de Kherson.
Selon les estimations moyennes il y aurait environ 10 000 soldats ukrainiens engagés dans ce qui est déjà nommé le "couloir de la mort" car en seulement 3 jours, leurs pertes s'élèvent à environ 4000 tués et blessés qui rejoignent ceux des autres secteurs de ce front où Zelensky a décidé de sacrifier inutilement tout un corps de bataille ukrainien, car l'Etat Major Sud basé à Nikolaïev semble vouloir continuer à enfourner vers Kherson d'autres unités et bombarder encore et toujours les bases arrières de commandement et de logistique des forces russes.
En seulement 3 jours, les hôpitaux ukrainiens de Krivoï Rog, Nikolaïev et Odessa,
bien que préparés au pire, se sont retrouvés complétement saturés pa les blessés
arrivant du front de Kherson au point qu'il est question désormais de diriger les
évacuations des soldats ukrainiens vers la Roumanie et même l'Allemagne
Sur l'ensemble des secteurs attaqués, les forces ukrainiennes auraient perdu plus de 1000 hommes tués lors des combats cherchant à percer la première ligne de défense russe ainsi que plus de 150 véhicules blindés (dont plus de 50 chars de combat). Qui plus est dans les rares secteurs où des unités ukrainiennes ont réussi à progresser aucune d'entre elles n'a réussi à bousculer la deuxième ligne de défense russe qui les a bloqué pour les offrir en pâture à leurs artilleurs et aviateurs.
Chasseurs bombardiers russes Sukhoï 25
en passe d'attaque sur le front de Kherson
Malgré ses revers tactiques et surtout ses pertes disproportionnées, Kiev semble vouloir maintenir ses efforts offensifs en même temps que ses bombardements sur les réseaux logistiques et de commandement à l'arrière du front russe, espérant qu'une usure des approvisionnements dont la ligne déjà longue est ralentie par les destructions réalisées, tarisse les capacités de combat et surtout de bombardement des russes positionnés au Nord du Dniepr.
Nouveau bombardement ukro-atlantiste du pont
Antonovsky à Kherson par des HIMARS étasuniens
Mais, alors que les résultats des tirs HIMARS avaient médiatiquement réussi à faire diversion par rapport à l'effondrement militaire dans le Donbass, ils risquent de passer au deuxième plan lorsque les familles ukrainiennes commenceront à voir les cercueils revenir apportant le vent de la défaite jusque dans les foyers les plus éloignés du front.
Sur le front de Kherson, évacuation sous un
bombardement russe de blessés de la 128ème
Brigade d'Assaut de Montagne de Transcarpathie.
Quelles perspectives ?
Même si une tendance apparaît quant à l'évolution des opérations militaires en cours, il convient de ne jamais se féliciter trop tôt d'un succès pas encore acquis car il subsiste encore quelques inconnues :
- La situation réelle au Nord Ouest de Kherson
- Les capacités de renforts des forces ukrainiennes,
- L'usure réelle de la logistique russe,
- Quelle sera la nouvelle ligne de front à la fin des opérations...
Du côté des forces russes, il se confirme à chaque nouvelle heure qu'une nouvelle phase stratégique commence dans le Donbass avec une intensification des campagnes de bombardements russes et l'arrivée de nouvelles unités d'assaut sur le front. Qu'en sera t-il de cette nouvelle phase stratégique russe sur le front de Kharkov, de Zaporodje et surtout sur celui de Kherson.
La réponse est peut être apportée par les nombreux renforts militaires russes arrivant depuis plusieurs jours sur ce front Sud via le pont de Crimée et qui peut-être ont précipité l'offensive ukrainienne.
Traversant le pont de Kertch en direction de Kherson,
des dizaines de convois ferroviaires militaires viennent
renforcer le front russe en unités d'assaut comme ici avec
des chars T 90M des obusiers 2S19 Msta-S, 2S4 "Tulipan"
Une fois l'offensive ukrainiennes actuelle effondrée, il y aura un moment de flottement militaire et surtout psychologique sur ce front de Kherson sera une opportunité idéale pour que les forces russes passent à leur tour à l'offensive et jusqu'à Nikolaïev ou Krivoï Rog.

En conclusion
Aux objectifs militaires et politiques déjà évoqués lors des précédents SITREP sur Kherson, cette contre offensive désespérée révèle aussi l'importance psychologique que revêtirai un victoire ukrainienne alors que dans le Donbass l'érosion fatale du corps de bataille ukro-atlantiste se poursuit.. C'est un pari très risqué que vient d'engager Zelensky dont l'inaptitude et le mépris pour la vie de ses soldats apparait une fois encore au grand jour, car après cette nouvelle et inévitable défaite militaire qui s'annonce au vu des seules pertes subies, il est très probable que cette "union sacrée" nationaliste ukrainienne construite autour de son président commence à nouveau à se lézarder
Nouvelle unité de chars ukrainiens se précipitant
vers la broyeuse russe sur le front de Kherson.
T72 M ukrainien détruit par les tirs de l'artillerie
russe corrigés par des drones d'observation.
Voilà pourquoi cette "contre offensive" ukrainienne est si violente dans ses combats, car elle est, dans la tête de beaucoup de responsables militaires et politiques kiéviens, une espèce de "quitte ou double" quant à la conduite des opérations militaires. Et nous risquons peut-être de voir Kiev jeter un maximum de forces dans ce fantasme de vouloir reprendre Kherson, et la Crimée, et le Donbass "alouette..." aux forces russes.
Erwan Castel
Un peu d'humour noir pour finir sachant qu'une fois
encore le cocaïnomane et irresponsable Zelensky a
décidé d'envoyer à une mort certaine et inutile et pour
le plaisir de l'oncle Sam des milliers de jeunes ukrainiens
Derniers articles sur Kherson
Merci. Excellent rapport...Ahahah! Vous ecrivez "Traversant le pont de Kertch en direction de Kherson,
RépondreSupprimerdes dizaines de convois ferroviaires militaires viennent
renforcer le front russe en unités d'assaut comme ici avec
des chars T 90M des obusiers 2S19 Msta-S, 2S4 "Tulipan"...Je comprend mieux maintenant la raison pour laquelle les Ukrainiens veulent faire sauter le pont...
Et sans le nommer j'ai entendu un autoproclamé "grand expert" français pro-russe affirmer dans une de ses dernières diarrhées verbales hebdomadaires que "le pont de Kertch n'est pas un objectif militaire" pour les ukrainiens0 Que dire de plus à ce Cyrard, malheureusement pas si rare qui ne comprend pas que lorsque l'approvionnement logistique terrestre de tout un corps de bataille (4 armées russes) transite par un pont unique ce dernier devient de facto un objectif militaire majeur dans un conflit.
SupprimerMerci Erwan, ça fait du baume au coeur que de te lire ! Une vue claire des choses, loin de tout propagandisme, mais non dénué d'attachement à des valeurs et des victoires au profit d'une justice. Ah, cette vision du monde faite de chaque brique n'excluant aucune, ce devoir de rendre compte sans mépris, l'immense respect observée à l'endroit de l'humanité, sans soif de fric, ni de gloire, ni de faire de ses lecteurs des robots prompts à répéter des conneries. De l'info mesurée, réfléchie et quand on ne sait pas exactement ou suffisamment, ou que c'est confus; on le dit. je fais ici allusion à ton récit sur la situation à l'ouest de Kherson.
SupprimerSur Summary military channel, le gars répartit le front en cinq zones allant des limites du sud de Nikolaeiv au Dniepr à l'est. mais j'ai l'impression, malgré ses efforts d'objectivité, des erreurs d'appréciation parfois. Cela dit c'est une bonne contribution, parce qu'il donne lieu à des réflexions des interrogations personnelles. Alexandre Mercouris, est aussi excellent, mais voilà, il est ouvertement pro-russe. Il discute, il disserte, analyse, et parfois se corrige après quelques jours passés son récit quand il s'aperçoit de son erreur.
Pour le pont de kerch, j'ai cru lire des propos de responsables ukros le disant ouvertement comme un de leurs objectifs dans le cadre des attaques sur la Crimée. C'est public ! C'est revendiqué.
Pour ma part, dès qu'ils auront l'opportunité, ils le feront, seule obstacle, la défense russe, qui je crois savoir a déployé différents systèmes défensifs y compris le S-400, voire de façon secrète le S-500 ( personne n'en a la preuve, je ne fais que présumer, vue l'importance de la chose). Au point de vue logistique, ce que tu expliques, mais aussi symbolique-politique, il faut se rappeler le faste et la propagande russe à son inauguration, et maintenant j'ajouterai un élément personnel.
Tes écrits ne sont pas étrangers, entre autres à ma compréhension de la question posée aux populations russophone de cette région du monde russe. C'est le sentiment fort de rattachement à la Russie pour ces millions de personnes qui refusent de se faire violer leur existence, leur culture, leur identité, ces millions qui ont voté très massivement pour écarter les folies kieviennes. Que sera ce matin dans leur tête à entendre de sa ( hypothétique ) destruction ? Un cauchemar, un viol !
Bonjour la chaîne de télévision LCI vient de nous montrer un reportage édifiant avec des informations venant soi-disant du renseignement américain comme quoi l'armée russe est en pleine des routes manque d'effectif et recrute même du personnel dans des prisons. Franchement un tel tissu de connerie peut-il être encore aujourd'hui publier sur des chaînes de télévision de grande diffusion. Je suis complètement effondré d'une telle connerie et de savoir en plus que la plupart pour ne pas dire la majorité de nos compatriotes français puisse accepter et digérer ce genre de propagande débile
RépondreSupprimeru renseignement
Parce qu' ils n' osent pas voir autre chose que "les infos" officielles", et qu' on leur a fait peur à propos des "rezos zoziaux" (et pour cause !) . A votre avis, "la loi Avia" (juin 2020), c' était vraiment contre "les sites de haines"................ou plutôt pour permettre à l' Etat d' éliminer tout ce qui lui déplairait sur internet ? Là, au moins, le Conseil Constitutionnel a fait son boulot, au contraire des lois d' exceptions sur la vaccination anti-covid.
SupprimerJ'ai été révolté d'avoir entendu la même chose sur France Info. Visiblement c'était le discours officiel du jour. Tous en chœur, en attendant les prochaines infos aussi connes qu'il faudra faire avaler aux français moyens.
SupprimerComme ils ont gobé la fable du "vaccin" anti Covid!
SupprimerErwan, cette offensive ukrainienne, quelque soit l'issue, est une aubaine, car elle va permettre d'user jusqu'à la corde les effectifs de cette armée. Si cette offensive echoue, alors la porte de nikolaiev est ouverte. Si effectivement, les ukrainiens ont envoyés des troupes du donbass à kherson, alors ça va accélérer leur défaite.
RépondreSupprimerEncore une Vidéo à regarder :
RépondreSupprimerComment les services gouvernementaux organisent la désinformation avec Eric Verhaeghe, fondateur du Courrier des Stratèges et Eric Denécé, directeur du Centre français de Recherche sur le Renseignement CF2R, décryptent l'entrisme des services secrets dans la désinformation.
https://www.youtube.com/watch?v=GWmiLVJYLis
Et encore merci pour votre analyse très pertinente sur la situation militaire sur le front de Kherson .
A la vue de la carte du jour, je me dis que ce sera aisé pour les russes de refermer la nasse dans laquelle se sont jetés 10 000 ukrainiens.
RépondreSupprimerLes russes ont refait le coup de la fuite en arrière de Koutouzov (en d'autres temps et à une échelle moins grande !), pour attirer, fragiliser et vaincre leur ennemis ????
Bizarre, bizarre, dans les médias français aux ordres de l Élysée et du cocainomane pederaste Macron, personne ne parle de rien, même pas de l entrée des unités UK à Moscou, bizarré bizarre, les médias nous mentiraient ils ?
RépondreSupprimerReken daar maar op.
SupprimerLes UK auraient tenté un débarquement afin de prendre la centrale de zaporija, opération qui a échoué. Avez vous infos à ce sujet ?
RépondreSupprimerIl y a ça dans Southfront:
SupprimerLe matin du 1er septembre, le régime Kiev a tenté une provocation pour perturber l'arrivée du groupe d'experts de l'AIEA à la centrale nucléaire Zaporozhye. Au début du matin, 2 barges et jusqu'à 30 bateaux de la force d'atterrissage ukrainienne ont tenté de forcer la rivière Dnieper mais ont été arrêtés par les soldats de la Garde russe et de l'aviation de l'armée. Les premières photos montrant la barge militaire détruite de l'AFU ont été partagées en ligne. Les images satellites confirment qu'il y a eu d'autres barges à la périphérie de Nikopol, dans le village de Kamenka. Le ministère de la Défense russe a signalé la situation:
À 06:20 sur la côte du réservoir de Kakhovsky, 3 km au nord-est du NPP Zaporozhye, deux groupes de sabotage de l'AFU, avec un total de 60 personnes, ont été débarqués sur sept bateaux à grande vitesse. Les groupes de sabotage ont été découverts et bloqués dans la zone d'atterrissage par des unités de la garde russe qui surveillent le territoire de la centrale nucléaire Zaporozhye. Pour éviter une tentative d'infiltration de la centrale nucléaire et de détruire des saboteurs ukrainiens, une unité des forces armées russes est arrivée pour renforcer les services de la Rosgvardiya, et les hélicoptères de l'armée étaient également impliqués. À l'heure actuelle, la destruction du groupe de sabotage ukrainien est en cours. À environ 07 h, les unités des forces armées russes ont mis fin à une autre tentative de débarquement des troupes pour saisir une centrale nucléaire. A quelques kilomètres du NPP Zaporozhye près de l'implantation de Vodiane, une tentative a été faite d'atterrir un atterrissage tactique de l'AFU sur deux barges autopropellées qui ont quitté Nikopol. À la suite de dommages d'incendie des forces armées russes, deux barges autopropellées avec un atterrissage tactique de l'AFU ont été coulés. À partir de 08 h, le régime Kiev a bloqué le passage de la mission d'experts de l'AIEA du territoire contrôlé vers la centrale nucléaire Zaporozhye. L'artillerie ukrainienne est en train de verser le territoire du NPP Zaporozhye, le lieu de réunion de la mission de l'AIEA avec des spécialistes russes dans la région de l'implantation de Vasilevka, ainsi que l'itinéraire de leur mouvement vers Energodar. Quatre coquilles ont explosé à une distance de 400 m de la première unité de puissance du NPP Zaporozhye. Malgré les tentatives du régime Kiev visant à perturber l'arrivée d'un groupe d'experts de l'AIEA à la centrale nucléaire Zaporozhye, le côté russe confirme sa volonté de les accepter en toute sécurité d'un autre travail. La situation dans le domaine de la centrale nucléaire est difficile, mais elle reste sous contrôle total.
Bonjour
RépondreSupprimerNeanmoins on a beau soutenir les Russes on ne peut etre insensible aux blessés de part et dautres et en particulier Ukrainiens sacrifiés aux folie de leur president et surtout aux irresponsables européens pour le plus grand bien des americains.
Quelle tristesse......
Bien que tres pro russe je ressens la meme chose que vous . Une grde tristesse a l egard de tous ces jeunes ukrainiens envoyes au massacre par un drogué criminel
Supprimerbien entendu. Ces hommes ignorants et trompés, endoctrinés et qui vont mourrir ont aussi une famille qui va les pleurer, et c'est triste.
SupprimerA mettre dehors yankee et otan
SupprimerSur LCI ce jour vers 18h30 un intervenant rapproche la situation des soldats Russes fatigués, sans isolés et sans soutien logistique possible par la neutralisation des trois ponts à celle des Allemands à Stalingrad, ce qui rendrait le gouvernement Russe fébrile. Avoir une culture historique c'est bien, regarder les réalités géographiques et logistiques c'est mieux quand on veut décrire une situation militaire.
RépondreSupprimerMerci de ce suivi détaillé et scrupuleux de ce qui se passe sur le front sud et qui requiert en ce moment toute notre attention.
RépondreSupprimerPour ma part, je crains que le regime ukrainien ait encore les moyens de faire tuer des hommes, et que ses commanditaires otaniens aient aussi les moyens de verser de l'huile sur le feu, armes et munitions, pendant longtemps encore, des années si la Russie leur en laisse la possibilité. Reste à espérer
que ce ne sera pas le cas.
Ce qui m'étonne, c'est la stupidité apparente des "cerveaux" US qui sont derrière l'escalade de ce conflit. Ils veulent paraît-il affaiblir la Russie et ne font que la renforcer, à court et à long terme. Sont-ils tous du niveau de Bruno Le Maire ? On sait très bien et Mariani le rappelait la semaine dernière, que ces blocus puérils dénommés sanctions n'ont jamais fait plier un pays, petit ou grand. Le monde redevient multipolaire, c'est totalement logique et ce mouvement s'accélère.
C'est justement ce qui me fait présager un acharnement très dangereux de la part du camp occidental qui a forcé la Russie à une guerre existentielle. Ils possèdent de grands moyens pour aggraver les choses et élargir le conflit.
Les deux guerres mondiales du XXe siècle, concoctées par l'Occident, ont été très coûteuses pour l'Europe orientale, la Russie et la Chine, menaçant dans leur existence même ces deux grands pays multiethniques. De leur côté l'Autriche-Hongrie et la Turquie ottomane ont été émiettés et sont devenus des zones instables favorisant les desseins prédateurs des puissances océaniques. L'Allemagne, la France, le Japon ont été durablement voire définitivement vassalisés.
Après 1945 cependant, les USA sont apparus comme des sauveurs d'une absolue générosité (loi prêt-bail, plan Marshall, discours de Kennedy à Berlin, etc) alors qu'il s'agissait d'un calcul couronné de succès.
Moyennant quoi, l'impérialisme occidental a changé de forme pour s'adapter à la décolonisation, et il a prospéré plus que jamais pendant un demi-siècle et plus, en maintenant autant que possible le reste du monde dans la pauvreté et la dépendance.
Mais aujourd'hui le roi est nu, le crédit moral des USA est au plus bas dans le monde et toutes leurs politiques sont cousues de fil blanc. La tentation est donc présente de rebattre les cartes une fois de plus. La prééminence de l'Occident est gravement remise en cause et les choses ne se passent pas comme prévu par les stratèges du camp occidental. Le tintamarre anti-russe (et accessoirement anti-iranien et anti-chinois) orchestré depuis de longues années, a dépassé le stade de la préparation psychologique des populations occidentales, pour entrer dans une phase opérationnelle.
Brouillard ou pas, un signe ne trompe pas, en France, aucun, absolument aucun media ne corne de communiqué de la moindre victoire ukrainienne et la plupart reste même d'une sobriété, voire d'une pudeur émouvante.
RépondreSupprimerTout à fait exact et ce sur aucune chaîne, c’est pathétique.
SupprimerTrès surpris de voir l'effort ukrainien dispersé entre cinq axes d'attaque. Le principe de la concentration des forces aurait commandé me semble -t'il de privilégier un seul axe d'attaque, dans la zone où l'ennemi est le plus faible... Un avis ?
RépondreSupprimerMerci pour vos infos, Monsieur CASTEL.
RépondreSupprimerPetite remarque, si 4000 morts et blessés mettent le système de santé ukrainien à genoux au point d'envisager de les envoyer en Allemagne ou en Roumanie, mais alors quel impact aurait été les 200 000 morts et blessés supposés depuis le début. Encore un chiffre fantaisiste?
RépondreSupprimer200 000 en six mois, cela fait un flux moyen de 1 100 par jour. Le système hospitalier peut être capable de traiter un flux de 1 100/jour, et débordé lorsque le fux est de 2 00/jour ou plus...
SupprimerPour info, la Russie gagne plus d argent maintenant avec les sanctions qu avant le 24 février sans les sanctions et c est nous les européens qui payons l addition. Bravo Macron t es un type génial, et bravo pour ta réélection tu es un tricheur hors pair et un menteur invétéré.
RépondreSupprimerIls vont se piéger tout seul dans ce long couloir offensif encerclé de forces Russes non? Je suis extrêmement fatigué ce soir mais j'ai du mal à comprendre l'intérêt stratégique d'une telle percée.
RépondreSupprimerBonjour. Autre theme. Dans une video ci jointe, une tres belle diplomate Russe, parlant tres bien le francais, nous donne ces impressions et aussi informations sur la situation actuelle. La video dure 2 heures, et est je trouve, tres agreable a suivre, meme si c'est le journaliste qui n'est pas tres a la hauteur je trouve. https://www.youtube.com/watch?v=xedMf06kWdU&t=2110s
RépondreSupprimernota : excusez mes fautes de ponctuation et orthographe, mon clavier n'est pas francais.
https://youtu.be/gi4i3QWEmQ4 propagande ? Sais tu quelque chose ? Merci Erwan
RépondreSupprimerCher Erwan Castel, en observant la carte que vous publiez ci-dessus, intitulée "chaudron d'Andrivka", j'ai pensé tout de suite à la configuration de la bataille de Debaltseve qui a eu lieu de la mi-janvier à la mi-février 2015 entre Donetsk et Lougansk, et dont l'issue, comme on le sait, s'est soldée, comme c'était (déjà !) la règle à l'époque, par une écrasante défaite (suivie d'une débandade pathétique) de l'armée de Kiev.
RépondreSupprimerMalheureusement, l'élan victorieux des forces armées républicaines du Donbass fut stoppé net (la route de Sloviansk semblait ouverte...) par le Kremlin, dans les obscures coulisses diplomatiques, qui IMPOSA aux républicains les "Accords de Minsk 2" (sic).
On connait la suite.
Evidemment, la comparaison que j'établis est tout à fait formelle, car la nature et la composition et la puissance des forces armées et logistiques (des deux côtés), ainsi que l'enjeu historique, sont radicalement différents dans la conjoncture actuelle.
C'est probablement une erreur de ma part, mais il me semble néanmoins me souvenir que vous m'avez dit, à l'époque où nous correspondions sur votre page Facebook (moi je ne fréquente plus la mienne depuis longtemps) que vous aviez participé à la bataille de Debaltseve. Veuillez ne pas m'en tenir rigueur si je me trompe.
Fidèle amitié.
Oui j'ai vécu les derniers jours du chaudron de Debalsevo au moment où le plus dur était déjà réalisé. Ici c'est pire car le saillant ukrainien est un couloir tellement étroit qu'il est impossible à flanc garder et oblige à une concentration suicidaire des troupes soumises à l'artillerie russe. Cela est un carnage !
SupprimerBravo c est bien de nuancer les propos de moreau
RépondreSupprimerAu delà des analyses très pertinentes qui précédent, comment peut on acceder à une liaison théorique avec l art opératif russe plutôt que se rassurer avec l inanité des gesticulations médiatiques Uk et occidentales ?
RépondreSupprimerSommes nous condamné à se contenter de l immédiat ? Sans tenir compte de l historique ? Comme de bons enfants de l occident décadent ! Respecter les russes c est respecter leur logique et leur histoire . Donc ...Erwan il faut aborder "l art operatif russe" .....
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