mardi 2 août 2022

La Crimée dans le collimateur des forces ukrainiennes



Ces événements sont à rattacher bien sûr à l'exacerbation de la situation sur le front de Kherson, que j'ai développée récemment dans "Le grand spectacle désespéré ukrainien vers Kherson", la péninsule et la région de Kherson sont indissociables sur le plan militaire autant que socio-économique, le Dniepr par exemple alimentant la Crimée à partir du barrage de Novaïa Kharkova. Kherson et la Crimée sont aujourd'hui les têtes de pont terrestre et maritime des forces russes vers Odessa et l'Ukraine cherche à retrancher dans une position plutôt défensive qu'offensive. 

A part les actions offensives menées contre le croiseur-amiral Moskva le conduisant finalement par le fond, les autres actions ukrainiennes sur ce front Sud et en Mer Noire ce sont surtout que des coups d'éclat bien plus médiatiques que tactiques et encore moins stratégiques, comme par exemple ces pressions sur l'île au serpent qui certes ont poussé l'Etat Major russe à abandonner ce caillou maritime au larges des côtes ukraino-roumaines mais qui n'ont pas suffit à permettre aux ukrainiens de réoccuper l'îlet.

Sur fond de potentielle réactivation du front Sud, les forces armées ukrainiennes ont réalisé 2 attaques significatives sur le territoire de la péninsule russe de Crimée ;


1 / Attaque du quartier général de la flotte russe

Le 31 juillet, un drone artisanal a attaqué le quartier général de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, larguant une munition explosive de moyenne intensité qui est tombée dans sa cour, blessant 6 personnes et provoquant des dégâts mineurs. Cette attaque bien que mineure a eu pour conséquence majeure de provoquer l'annulation, pour des raisons de sécurité  de tous les événements festifs en l'honneur de la Journée de la Marine.

Vidéo de l'explosion sur le site de l'Etat Major

L'attaque a réussi à déjouer la couverture antiaérienne russe car elle fut menée depuis la ville de Sébastopol elle-même avec un petit drone modifié artisanalement comme ceux observés sur le front larguant des grenades ou engins explosifs de faible poids. Tandis que, dans un bégaiement propagandiste manquant cruellement d'imagination, les ukrainiens ont accusé la Russie d'avoir elle-même saboté les festivités de la journée de la Marine pour prévenir une attaque réelle, les forces de sécurité de Sébastopol ont déclenché une enquête renforcée pour "acte terroriste".

La Russie, dans l'hypothèse improbable qu'elle ait voulu annuler les festivités de la journée de la Marine prévues à Sébastopol n'a évidemment pas besoin de simuler une attaque quelconque pour le faire. En revanche cet attentat est sans nul doute directement ou indirectement lié à l'Ukraine qui depuis plusieurs jours veut multiplier sur le front Sud les actions médiatiques pour faire diversion à la cascade des revers tactiques subis dans le Donbass.


2 / Accrochage entre gardes côtes russes et  marine ukrainienne

Quelques heures plus tard, un accrochage a eu lieu dans les eaux territoriales occidentales de Crimée, entre un patrouilleur des gardes côtes russes et un des derniers bateaux encore opérationnels de la marine ukrainienne

Violent accrochage entre les gardes côte russes 
de Crimée et un bateau de la marine ukrainienne.

Pendant 8 ans, les forces ukrainiennes n'avaient jamais porté la guerre vers la Crimée (à part de rares initiatives terroristes manquées), mais depuis le début des opérations militaires russes, leurs actions offensives dans ce secteur de la Mer Noire sont de plus en plus fréquentes et se rapprochent désormais des côtes russes.

Où il est encore question de du système HIMARS

Dans le même temps, Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense s'est fendu d'un nouveau clabaudage tentant de compenser le désarroi de la meute kiévienne, annonçant la livraison de 4 M142 HIMARS étasuniens supplémentaires ainsi que de 3 MARS II allemands qui sont la version européenne (allemande française et italienne) du M270, un cousin du HIMARS possédant la même efficacité (avec un châssis chenillé et un deuxième panier de roquettes)

Le système d'artillerie de précision et longue portée allemand MARS II

Et l'ukrainien Reznikov, tout en oubliant de mentionner que 2 autres HIMARS ont été détruits, par des frappes de missiles russes dans Kharkov, de pérorer que ses forces armées attendaient maintenant la livraison par l'OTAN des missiles ATACM, cet autre type de munitions des systèmes HIMARS, mais avec une portée de 300 km (contre 84 pour les roquettes M 30 et M31 actuelles).

Aujourd'hui, entre les nouvelles livraisons au compte gouttes de ces systèmes HIMARS (M142, M270 et MARS II) et leurs destructions par les forces aérospatiales russes, leur nombre sur le front du Donbass n'évolue pas et reste aux alentours d'une vingtaine seulement et répartis sur l'ensemble des 1000 kilomètres du front russo-ukrainien. Donc si leur efficacité est effectivement incontestable, leur puissance de feu accumulée n'a vraiment pas de quoi "casser 3 pattes à un canard". 

Il faut noter toutefois que l'arrivée probable de missiles d'une portée de 300 km dans l'armurerie des HIMARS and Co, permettrait aux forces ukrainiennes  

  • d'opérer à partir de ponts de tir plus éloignés et donc encore moins vulnérables
  • d'avoir une capacité augmentée de frapper le territoire russe dont la Crimée 

On observe après l'inondation des armes antichars étasuniennes "JAVELIN" et britanniques "N LAW" dont les résultats réels sont loin d'atteindre l'efficacité et la rentabilité espérées par l'OTAN, cette dernière a désormais opté pour des systèmes d'armes sophistiqués, beaucoup moins nombreux mais plus performants, notamment en précision et portée. C'est le cas du système anti navire AGM 84 "HARPOON" d'une portée de 280 km et donc de l'HIMARS dont la portée devrait prochainement l'égaliser. 

Mais plusieurs problèmes se posent par rapport à ces systèmes d'armes ultra modernes : QUI les sert réellement sachant qu'ils faut des semaines de formation et d'entrainement pour les maitriser (et les regards de se tourner vers les personnels de l'OTAN) et surtout COMMENT les occidentaux vont-ils pouvoir supporter, en plus du boomerang de leurs sanctions économiques) le prix de cette stratégie d'armement, car si les lanceurs coûtent déjà une fortune (5 millions de $ pour 1 HIMARS), les munitions, dans le cadre d'une guerre de haute intensité et longue, vont vite être un nouveau gouffre financier pour une économie occidentale déjà agonisante (1.5 million de $ pou 1 missile Harpoon, 150 à 200 000 $ pour 1 roquette Himars).

Et, concernant la Crimée, si un drone artisanal a pu surprendre surprendre la défense anti aérienne à Sébastopol c'est grâce à ses capacités minimes et artisanales, lui permettant d'avoir une furtivité mais aussi une efficacité  anecdotiques sans conséquences graves, les roquettes ukrainiennes par leur altitude et temps de vol ont très peu de chance de tromper le parapluie antiaérien des côtes russes d'autant plus que le nombre de lanceurs est beaucoup trop faible pour espérer saturer la défense sol-air particulièrement dense sur la péninsule.

Et quand bien même un missile HIMARS arriverait à frapper Sébastopol ou le pont de Kertch, j'ose à peine imaginer la riposte russe qu'elle provoquera.

Dans la nuit du 1er au 2 août 2022, confirmant que l'Ukraine prend pour cible 
Sébastopol la défense antiaérienne russe a détruit un drone au dessus de la ville.

On voit bien que les discours et les actions ukro-atlantistes autour de la Crimée relèvent surtout d'un fantasme politique et d'une propagande médiatique cherchant à compenser cette immense frustration de l'OTAN de n'avoir pas réussi à mettre la main sur cette perle de la Mer Noire.

Car, n'oublions pas que les objectifs du coup d'Etat du Maïdan, commandité par l'administration étasunienne d'Obama, et dont Biden est aujourd'hui revenu "aux affaires", avaient pour objectif de servir à l'OTAN sur un plateau la région stratégique de Crimée et la région frontalière du Donbass, et que par la volonté de leurs populations russes et le soutien de la Fédération de Russie ces pièces maîtresses de l'échiquier ukrainien sont restées russes !

Aujourd'hui La Crimée et Donbass disparaissent définitivement au delà des appétits vampiriques de cette pieuvre mondialiste qui, à force de ne pas vouloir lâcher sa proie ukrainienne, risque tout simplement de se faire décapiter par la colère de l'ours !  

Erwan Castel

"Sébastopol restera russe !"


32 commentaires:

  1. "Et quand bien même un missile HIMARS arriverait à frapper Sébastopol ou le pont de Kertch, j'ose à peine imaginer la riposte russe qu'elle provoquera".
    Ce propos figurant dans votre article de ce jour justifie mes inquiétudes. Zelensky et sa clique ont tout intérêt à entrainer la Fédération de Russie dans une escalade militaire, largement alimentée par les livraisons d'armes des Etats-Unis et des pays européens et qui peuvent, même de façon pour le moment limitée, causer des dégâts significatifs du fait de l'intervention de satellites US permettant de géolocaliser les cibles devant être bombardées par les ukrainiens. C'est la raison pour laquelle je n'exclus pas l'utilisation, in fine, de charges thermonucléaires tactiques, même si cette perspective me remplit d'effroi!

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    1. Hélas, je crains que vous ayez raison pour le thermonucléaire . Les nazis que nous soutenons (contre mon gré) sont de vrais malades, aussi semblable que les hitlériens d' il y a 80 ans - ça, mister micron ne l' admettra jamais, mais j' aimerai savoir ce qu' il ferait si ses amis kievins passaient à l' acte, et que la Russie riposte ?

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    2. Et ça, quand j' essaye de l' expliquer à mon entourage, personne ne croit un tel scénario possible . Si les uknazis (probablement avec accord US) passent à l' acte, c' est toute l' Europe qui risque de flamber ! Je n' espère qu' avoir tort !

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    3. Coupure immediate de l'alimentation gaz à l'Ukr et à l'UE. Pas besoin de réponse militaire

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  2. Bonjour, "Sébastopol restera russe !" vidéo tournée à Vladivostok, l'on peut voir l'un des 2 ponts construits avec la participation d'une société française, le deuxième pont est le plus grand pont à haubans au monde https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_ponts_à_haubans_remarquables
    En terme d'architecture rien à voir avec les deux ponts qui relient la Crimée, l'important était d'avoir une liaison non une oeuvre architecturale. Ceci la prouesse reste la construction de ces ouvrages en un temps relativement limité.

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  3. Magnifique vidéo "Sébastopol restera russe". Les russes ont bien de la chance d'avoir su garder cette identité fraternelle. Leur sacrifice n'aura pas été vain. Pour construire un empire multi-ethnique et culturel comme vous semblez le promouvoir, il faut que les peuples qui le composent se reconnaissent dans celui-ci. Pour cela il faut un minimum d'histoire partagée. Une langue commune et aussi (bien que cela ne soit pas dans votre métaphysique) une religion qui fédère. Le chritianisme orthodoxe sert de socle à ce fond de valeurs partagées. Il transcendance les différences y compris avec les musulmans qui respectent son crédo. Je ne crois pas que l'Europe en soit à ce stade pour pouvoir se fédérer de la sorte. Il ne suffit pas d'être proche géographiquement. On ne fédère pas à partir de ce qui n'est qu'un matérialisme marchand. La France doit faire son chemin par elle même (ce qui passe par un "aggiornamiento" de son histoire) et tisser des liens avec les peuples avec lesquels un rapprochement est possible. La Russie bien sur en premier. Comme disait De Gaulle: "sauter comme un cabri en criant l'europe l'europe n'a aucun sens." C'est sans doute dommage mais c'est comme ça.

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  4. Hum, hum, je pense que cela va basculer dans les jours qui viennent.

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  5. Je parle de la Serbie et du problème du Kosovo, etat voyou s il y en est en Europe. Celui-ci doit redevenir serbes de toutes les façons possibles.vive la grande Serbie.

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  6. Pardon pour ma curiosité (morbide ?), mais je n' avais pas entendu parler de cet accrochage entre bateaux Russes et uknazis . Que c' est-il passé au final - uknazis en fuite, capturé, coulé ?

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    1. Le navire ukrainien a fait demi-tour, pas d'information, comme il se doit sur les pertes éventuelles subies de part et d'autre

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    2. Merci Mr CASTEL.

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  7. "sebastopol restera russe !"
    Vive la Russie éternelle
    celle qui à conduit les chemises brunes dans leur tanière par le passé fera de même aujourd'hui !

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  8. Si miraculeusement ils s'en prennent à la crimée après avoir récupéré Kherson là je vois bien les Russes commencer à dératiser avec de la petite bombe nucléaire, ce que les américains espèrent j'en suis sûr. J'ai surtout hâte de voir le cadavre de Zelenski pendu par les pieds, tué par des Ukrainiens voulant que tout s'arrête. Je suis un utopiste.

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  9. Merci Erwan...Que Dieu Vous Garde !!!!

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  10. Bonjour et merci Erwan.
    Ce clip est magnifique et depuis ce matin j'ai écouté ce chant au moins 5 fois, il est très émouvant. Là j'aimerais comprendre le russe pour avoir les paroles en totalité et non pas que la dernière phrase du refrain.
    Encore merci pour ton travail d'information, j'étais même inquiet pour toi Erwan car toute la semaine tu m'as manqué.

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    1. Non, vous etes précisément un réaliste . C'est ainsi que ça va se terminer . Le vrai risque est que les pendaisons aillent jusqu'au Bundestag et certains commencent à s'en alarmer.

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  11. Bajour. Une question qui doit tourner dans l'inconscient de beaucoup de gens je pense, et que je couche sur le papier, concernant le navire amiral Mosckva de la flotte Russe qui fut coulé.
    "Est ce qu'il va être renfloué ?". Car je pense que si le 'soft', a été détruit par l'eau, le 'hard', n'a pas été abimé. Et il serait dommage de gaspiller une coque aussi magnifique et coûteuse. Sait on quelque chose sur cette récupération ou son avenir ? Merci.
    newchiche

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    1. Le renflouage du Moskva doit être possible vu la faible profondeur de la mer d'Azov (il doit même certainement menacer la navigation) mais vu la zone du naufrage, il faudra évidemment attendre la fin du conflit pour le décider éventuellement

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    2. Correction en Mer Noire et non en mer d'Azov, la faible profondeur du secteur ou a coulé le Moskva mais si elle est plus importante m'a fait penser à la mer d'Azov et "mon clavier a merdé" (il ne comprends jamais rien celui là lorsque je suis pressé et fatigué :)))) )

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    3. Moi ça me le fait par le correcteur orthographe qui me trahi, et me met n'importe quoi en espagnol si je ne m'en rend pas compte. 😏
      Oui il me semblait que c'était bien en mère Noire. Il est d'autant plus judicieux peut être de le récupérer, que comme tout bon bâtiment naval, et pas seulement les sous marins, le constructeur a dû le remplir de plein de portes, compartiments et caissons étanches, ou l'eau n'a pas pu du tout pénétrer, et que l'équipage a dû penser fermer á temps. Peut être y a t'il plein de 'bulles' d'air, et le contenu dans ces 'sas' , même intacts.. ?
      newchiche

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  12. Pour contrer les himars les russes auraient trouvé la parade, installer plusieurs dizaines de miroirs qui reproduisent les PFM et donc peuvent leurrer les photos satellites et donc le guidage. A suivre

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    1. En théorie cela peut peut-être fonctionner mais en pratique, au vu des très nombreux objectifs potentiels, il faudra du temps pour mettre en place ce type de protection de site qui n'est pas garantie à 100%. Je n'ai pas fouillé la question

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    2. Les gens et moi, nous ne devinons pas forcément ce que veut dire 'PFM' ? 🤔🤔

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    3. Qu'est-ce que des PFM ? Sans être initié, je pense qu'un PFM est un "Precision Fires manager", un "gestionnaire de tirs de précisions" en français, c'est à dire un système s'appuyant sur des repères, en particulier visuels, pour guider le tir. Par abus de langage, les PFM seraient alors les repères visuels aidant à la gestion du tir.

      Les photos émanant des satellites font probablement l'objet d'un traitement automatisé au sol, pour ajuster la photo sur une carte numérique et permettre le guidage automatisé d'un vecteur militaire communiquant vers sa cible, particulièrement lorsque la cible est mobile.

      Si elle est statique, la difficulté technique est moindre et je ne vois pas la nécessité de s'appuyer sur des photos satellites actualisées depuis peu. Il suffit de s'appuyer sur des cartes numérisées.

      Ainsi, particulièrement pour des cibles mobiles, j'imagine que l'ajustement entre photo satellite prise sur le vif et carte numérique pré-existante se fait à l'aide de repères visuels. Par exemple des bords de mer, des lacs, rivières, piscines, panneaux solaire, qui éventuellement réfléchissent particulièrement la lumière dans la direction des objectifs en orbite les observant (le réfléchissement est dépendant de la date, de l'heure et des conditions météo). Autre exemple moins dépendant de la date et de l'heure : des objets durablement statiques et particulièrement réfléchissants comme des toits en taule ondulée non peinte.

      Du coup, mettre des miroirs orientés de façon intelligente, en connaissance de cause, pourrait tromper les systèmes automatisés d'ajustement de photos satellite sur les cartes numériques.

      Enfin... au moins le temps que des contre-mesures apparaissent, par exemple en s'appuyant sur des motifs même sombres mais statiques et bien spécifiques dans une région donnée (une bordure d'arbre d'une géométrie donnée, en comptant sur le fait qu'un tir d'artillerie impromptu ne la déforme pas trop). Une intelligence artificielle (alias IA) à base de réseaux neuronaux pourrait largement participer à très vite compenser le déficit de fiabilité de repères très lumineux.

      Si l'enjeu est tel que je viens de le décrire, le coup des miroirs ne serait pas longtemps efficace, pour autant que les membres de l'OTAN dépensent l'énergie nécessaire pour rétablir la fiabilité avec de nouveaux repères visuels, avec y compris avec une IA dédiée, qui soit rapide à entrainer, pas nécessairement pour couvrir un vaste territoire dans un premier temps, mais pour permettre le ciblage sur un objectif déterminé : on entraine l'IA à ajuster les photo sur la carte dans telle zone délimitée et elle sait le refaire avec de nouvelles photos avec un taux de fiabilité paramétrable s'approchant autant qu'on veut de 100 % (le taux de fiabilité visé détermine l'ampleur de l'entrainement), du moins dans des conditions prévisibles d'évolution de la géographie (si une météorite frappe l'endroit, le 100% sera difficile à obtenir).

      On pourrait croire que lorsqu'un objectif capte une image depuis un satellite, toutes les données d'orientation et de distance focale étant connues, l'ajustement sur une carte numérique peut s'automatiser sans chercher des repères visuels, mais je pense que ce n'est pas si simple, étant donné l'extrême précision de la mesure des orientations qu'il faudrait pour ça (une déviation d'une infime fraction d'angle de l'orientation du satellite dans l'espace et de la caméra par rapport au corps du satellite et on change de région visée).

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    4. PFM désigne une catégorie de mine antipersonnelles de proximité aérolarguables. C'est une abréviation russe. par contre concernant vos histoires de miroirs, c'est irréalisable sur le terrain autant qu'inefficace vu le maillage dense des satellites GPS . Les systèmes de brouillage existant voire de destruction des satellites sont plus efficaces et plus simples à mettre en œuvre. Le seul problème est d'attendre une ligne rouge franchie à nouveau par l'OTAN etque seul le Kremlin connait qui pourra déclencher une attaque directe sur ses ressources spatiales

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  13. Bonjour Erwan Castel,

    La lecture de votre article laisse en moi un malaise profond, et le clip pathétique "Sébastopol (sic) restera russe" ne me rassure pas du tout. Bien au contraire. La question se posait-elle, avant le 24 février? Je ne le pense pas. Alors, pourquoi se sentir obligé de l'affirmer aujourd'hui?

    Je crains, par dessus tout, que la Russie perde la guerre en Ukraine et que les Etats-Unis gagne la guerre à Moscou.

    Sauf, hypothèse improbable pour l'instant, si les forces et le parti de la victoire ne l'emportent rapidement au Kremlin. Quel que soit le prix à payer. En accord avec les attentes de l'immense majorité du peuple russe en Russie et du peuple russe en Nova Russia. Comme l'a si justement affirmé le président Poutine, en février: la guerre en Ukraine et la victoire des forces armées de la Russie et des Républiques du Donbas est une question existentielle pour les peuples de toute les Russies (et pour certains comme moi, certes minoritaires, dans la partie asservie de l'Europe par l'OTAN et les Etats-Unis).

    Bien cordialement





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    1. Non depuis 2014 (et même avant) la péninsule et surtout la ville russe de Sébastopol ont toujours produit ce genre d'expression culturelle patriotique..

      Concernant l'issue de la guerre, il ne faut pas selon moi être outrancièrement pessimiste ou optimiste car si le régime de Kiev ne bascule pas nous pouvons voir ce conflit se prolonger au minimum jusqu'en 2024, et plus loin s'il s'enlise dans une guerre de positions.

      Personnellement j'ai confiance en la victoire russe, et bien plus par rapport à la mentalité des russes qu'aux succès obtenus qui sont significatifs mais pas assez pour précipiter encore une issue unilatérale du conflit. Les forces ukrainiennes jouent également le temps pour se reconstituer afin de renforcer leurs défense et il peut même y avoir un succès tactique ici et là à leur crédit. C'est ainsi dans toute guerre de haute intensité et symétrique. Et de son côté la Russie a également décidé de prendre son temps suite aux pertes importantes subies pendant la première phase, notamment du côté de Kiev. Cette attitude de la Russie est une stratégie prudente pour ne pas risquer de vivre des victoires "à la Pyrrhus", car le conflit russo-ukrainien peut n'être que le prélude avec un affrontement direct avec l'OTAN.

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    2. "clip pathétique "Sébastopol " visiblement vous ne connaissez pas l'histoire "récente" de cette ville, ici une vidéo de 2008, où les habitants empêchent l'installation d'une plaque. "Il s'agissait de la troisième tentative pour hisser une plaque commémorant le 90e anniversaire du lever des drapeaux ukrainiens sur plusieurs navires de la flotte de la mer Noire" ... https://www.youtube.com/watch?v=vUFVt1H2HbU

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    3. Le machin va finir par des zones riches sous tutelle russe et des zones pauvres sous tutelle germano-polonaise. La grande question est de savoir si la Russie va parvenir à s'emparer du coissant Sud jusqu'à la Transnistrie en rafflant Odessa, alors dépendra l'attitude de la Serbie et de la Turquie ainsi que le cheval de Troie Hongrois dans cette UE de M*

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    4. S'il n'y a pas de victoire russe en Ukraine, vous pouvez être tranquille, il n'y aura pas non plus de défaite. Au pire un enlisement et une stabilisation du front comme en Corée, à Chypre...
      Mais pour les Russes l'essentiel est ailleurs. Poutine, Lavrov et d'autres ont bien dit que la Russie est engagée dans une guerre à mort contre les États Unis, guerre qui s'exprime dans les domaines économique, culturel, civilisationnel et diplomatique. Or dans tous ces domaines les USA sont en train de perdre. Il est clair que l'architecture de sécurité unipolaire dirigée par les Etats Unis n'est plus, et que le roi dollar a perdu beaucoup de sa superbe.
      Dans cette perspective, l'issue de la guerre en Ukraine est secondaire...

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    5. Kristof, c' est bien sous la mandature de Ioula Timochenko ? Donc, facile à comprendre que, déjà à l' époque, les habitants de Sébastopol se sont mobilisés pour rappeler à cette pro-UE (que l' on sait néo-nazis désormais) que la Crimée est tournée vers Moscou, et non Bruxelles.

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