'La situation à Severodonetsk, où les combats de rue se poursuivent, reste extrêmement difficile. C'est également difficile à Lisichansk, Marinka, Kurakhovo, d'autres villes et communautés du Donbass. Frappes aériennes constantes, tirs d'artillerie et de roquettes".
Volodymyr Zelensky. le 5 juin 2022
Comme je l'ai souvent évoqué, la réalité d'un conflit de haute intensité et symétrique est un ensemble de flux et reflux tactiques, voire stratégiques à la fin desquels - et seulement à ce moment là - se dessine à l'horizon la destinée des armes; loin des élucubrations excitées des propagandistes qui, de chaque côté du front, tonitruent à leurs croyants ce simplisme manichéen fantasmé et contre productif.
La bataille de Severodonetsk continue, dans des bombardements et des combats très violents au cours desquels on peut déjà identifier 3 phases initiales:
Prologue: En mai, l'étau russo-républicain se resserre sur ce front Nord Donbass avec les percées à Krasni Liman et Popasnaya dans ce secteur, il atteint les lisières de Severodonetsk par ses faubourgs Nord (Vojvodivka) Est (Metolkine, Voronove) et Sud (Borovskoe),
Acte 1: - Du 19 mai au 2 juin, les forces russes et républicaines brisent les défenses orientales et pénètrent jusqu'au centre ville en infligeant de lourdes pertes aux forces ukrainiennes qui se replient dans le secteur de l'usine Azot et de l'aérodrome de Voronove,
Acte 2: - A partir du 3 juin, les forces ukrainiennes, sous la couverture de leur artillerie positionnée sur les hauteurs de Lisichansk engagent des contre attaques grâce à l'arrivée de renforts par la P66 et le pont "Proletarsky" (Au Nord) encore opérationnel.
Arrivée de mercenaires de la Légion Internationale
Ukrainienne par le pont au Nord de Severodonetsk
Dès l'annonce de ces contres attaques médiatiques, les chiens de garde de la propagande ukro-atlantiste ont quasiment annoncé l'entrée des chars ukrainiens dans Moscou ! alors qu'en réalité il y a effectivement eu 2 attaques terrestres dans l'axe des pnots encore praticables (celui du centre étant détruit).
Ces 2 attaques ukrainiennes ont effectivement progressé :
- dans la ville, de quelques centaines de mètres sur quelques axes mais sans pouvoir stabiliser à leur profit les quartiers où ils ont initié ces réactions offensives.
- dans les faubourgs Est sur 2 rues jusqu'aux lisières de Vorodonove mais là aussi sans pouvoir élargir leur progression en conquête de zone.
Une fois bien définis les axes d'attaques de ces unités ukrainiennes sorties de leur périmètre défensif organisé autour de l'usine "Azot", les forces russes et républicaines ont pu engagé une nouvelle offensive ouvrant un troisième acte dans la destruction de la garnison de Severodonetsk.
La situation militaire au 6 juin 2022:
l'acte 3 commence.
Carte de la situation militaire à Severodonetsk au 6 juin 2022
1 / Autour du bastion de Severodonetsk / Lisichansk
Les combats se sont intensifiés notamment au Nord de Popasnaya où les forces russo-républicaines dans leur mouvement d'encerclement ont atteint la route T1302 entre Artemovsk et Lisichansk et qui était la principale voie logistique approvisionnant ce secteur. Il ne reste plus maintenant à l'Etat Major de ukrainien, pour ravitailler son bastion, que la route secondaire plus longue passant au Nord par Seversk et déjà menacée par les feux russes.
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L'encerclement logistique de Severodonetsk / Lisichansk continue avec le blocage de la route principalr communiquant avec Artemovsk |
L'un des objectifs premier de tout encerclement est de mettre en place une asphyxie logistique du lieu assiégé de forcer par des pressions régulières sa garnison à épuiser des munitions puis de lui donner l'assaut final.
Il peut également y avoir une volonté de laisser une sortie ouverte pour inciter les forces ennemies à quitter la place plutôt que de mener un combat désespéré.
2 / Dans le bastion de Severodonetsk / Lisichansk
Même si Kiev a envoyé des renforts dans le bastion, entre autres des éléments de la 72e brigade d'infanterie mécanisée, de la légion géorgienne (mercenaires) de la 79e brigade d'assaut par air à laquelle est rattachés l'unité de la Légion Internationale Ukrainienne aux mercenaires occidentaux (voir mon dernier SITREP sur ce secteur),, les contre attaques menées à Severodonetsk n'ont pas réussi à repousser les forces russes et ont subi de lourdes pertes les obligeant à organiser une ligne de défense au milieu de la ville.
En réalité, les unités ukrainiennes venues "en renfort" à Severodonetsk n'ont même pas réussi à colmater les pertes subies par la garnison initiale, ou remplacer ses unités moralement défaillantes comme celles de la 115e brigade territoriale par exemple. Et parmi ces nouvelles unités sont nombre de mercenaires géorgiens, britanniques, étasuniens, français, brésiliens etc... dont l'action semble pour le moment bien plus médiatique que militaire domaine dans lequel ils ont subi de lourdes pertes dès les premières heures de leur arrivée (3 tués et 6 blessés sur 24 combattants rien que pour la Légion Internationale)
Unité de mercenaires géorgiens en approche dans
les faubourgs Ouest de Severodonetsk La ville de Severodonetsk proprement dite est aujourd'hui, grosso modo coupée en son milieu par une ligne de front parallèle à la rivière Donets qui la sépare de Lisichansk. Mais cela ne veut pas dire qu'il y a 2 zones distinctes et nettement contrôlées de chaque côté. La réalité est plus...."bordelique" car la zone de contact des belligérant est large parfois de 200 à 300 mètres dans lesquelles les belligérants avancent et reculent au grés des assauts et des bombardements adverses.
Dans les parties contrôlées par les ukrainiens et celles contrôlées par les alliés leurs deux propagandes diffusent des vidéos prises pendant des pauses d'artillerie pour alimenter leurs communiqués de conquêtes accomplies et réfuter ceux de l'adversaire..
La guerre de l'information fait également rage:
Alors que les ukrainiens annonçaient avoir repris plus
de 80% de Severodonetsk, les tchétchènes du groupe
Akhmat invitaient à une balade touristique au centre ville.
(Ici le guide tchétchène fait remarquer avec humour que les ukrainiens de Severodonetsk devraient s'inscrire pour
les jeux olympiques d'athlétisme tant ils courent vite !)
Alors que les usso-républicains annonçaient que les
unités ukrainiennes complétement disloquées quittaient
la ville, ces dernières diffusaient l'arrivée de leurs relèves.
En réalité, si les russo-républicains repoussent à nouveau les forces ukrainiennes sous le roulement combiné de leur artillerie et infanterie blindée et des combats font toujours rage sur cette rive gauche de la Donets.
- au Nord et au Sud de la zone industrielle "Azot", sur les axes par où les ukrainiens ont tenté de percer le dispositif russo-républicain,
- à l'Est de la zone industrielle "Azot" auqui est le pivot du dispositif de défense ukrainien, site doublement sensible du fait des présences d'agent chimiques et de civils,
- au Sud-Est, dans les zones boisées situées entre Severodonetsk et les villages de Metolkine et Vorovone solidement tenues par les forces russes.
Un groupe des forces spéciales russes en mission
de reconnaissance pour l'artillerie dans une zone
boisée près de Meltikone. Définir la ligne de contact,
renseigner et se retirer avant les frappes d'artillerie
Face aux attaques ukrainiennes, les russes réalisent des freinages vers des réceptacles d'artillerie où ils
appliquent des tirs de barrage avant de contre-attaquer
Ici soldats ukrainiens sous des bombardements russes
Et devant la pression des forces alliés les forces ukrainiennes ont du leur abandonner le village de Boroskoe, ce qui verrouille l'encerclement Sud de Severodonetsk, ainsi que la plupart des quartiers dans lesquels elles avaient fait leurs éphémères avancées médiatiques.
Les frappes de l'artillerie russe sont une fois encore des appuis décisifs pour les manœuvres offensives ou défensives des troupes au sol : tir de préparation d'assaut, tir de barrage défensif ou tir de destruction d'un objectif important (concentration blindée, Etat-Major, dépôt etc).
Ici le bâtiment abritant l'Etat-Major de la 115e Brigade
Territoriale ukrainienne détruit par un tir de missile
Résultats au sol du bombardement...et sans appel :
Les drones sont maintenant omniprésents dans les opérations de l'artillerie, mais aussi de l'infanterie et des blindés et désormais le fantassin comme le tankiste du XXIe siècle mènent le combat dans les 3 dimensions du champ de bataille !
Char de combat de la 4e Brigade républicaine
assisté par un drone qui repère et détruit un
BMP ukrainien à une distance de 2000 mètres.
Cependant, même si ils se font grignoter du terrain jour après jour, affirmer que les ukrainiens à Severodonetsk sont en pleine débâcle est prématuré car de fait, ils résistent tant bien que mal essayant d'infliger aux russes et républicains le maximum de pertes et de temps pou leur conquête de la ville.
Pour cette stratégie d'attrition les ukrainiens misent également beaucoup sur leur artillerie dont ils essaient de compenser l'infériorité numérique par l'efficacité du renseignement fourni par les satellites de l'OTAN en temps réel et la précision de ses obusiers livrés depuis 1 mois (155mm principalement)
Côté ukrainien, c'est ici un drone d'une unité
de reconnaissance de la 57e Brigade mécanisée
ukrainienne qui dirige un tir d'artillerie sur une
poste de commandement russe à Severodonetsk
Au soir du 6 juin, la situation des forces ukrainiennes à Severodonetsk, selon les propos du président Zelensky lui-même "s'est détériorée", et le président ukrainien au retour d'une visite éclair dans ce secteur du front (certains disent à Lisichansk, d'autres à Soledar) d'admettre qu'une contre-attaque pour reprendre la ville nécessiterait cinq fois plus d'équipement et de troupes et que "cela coûterait très cher de revenir, en termes de nombre de personnes tuées, de nombre de pertes"
Le centre ville de Severodonetsk est redevenu
calme, les combats se concentrant autour de la
zone industrielle "Azot" qui est décentrée plus
à l'Ouest, avant la rivière Donets et Lisichansk.
Il est probable que les forces ukrainiennes, dès lors qu'elles seront menacés d'être bloquées dans la ville décrocheront vers les hauteurs de Lisichansk pour résister au maximum jusqu'à ce que cette ville soit à son tour menacée d'un bouclage tactique total. Le scénario d'un nouveau Marioupol reste cependant dans le menu politique de Kiev car la libération de Lisichansk après Severodonetsk acterait celle de la totalité de la République Populaire de Lougansk (dont 97% est déjà libéré) et donc une défaite majeure pour Kiev.
En attendant restons restons dans le présent des combats qui se déroulent avec âpreté autour de la zone industrielle d"Azot" et "ne vendons pas la peau de l'ukropithèque avant de l'avoir tué" :
Soldats ukrainiens dans la zone de l'usine "Azot"
Reste le problème des ponts entre Severodonetk et Lisichansk avec, 1 au centre qui est détruit, 1 au Sud fortement endommagé et 1 au Nord encore praticable par des véhicules lourds. Pourquoi ce pont de "Proletarsky" est-il encore debout ? c'est selon moi un pari risqué car vraisemblablement comme dans tous les autres secteurs de la rivière Donets les dernières unités ukrainiennes le feront sauter derrière elles. En attendant il sert aujourd'hui a acheminer ravitaillement et même renforts et servira demain à évacuer les derniers blindés survivants de la garnison ukrainienne. Selon moi il faudrait mieux le détruire car "1 tiens vaut mieux que 2 tu l'auras".
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Fait intéressant mais à confirmer, à proximité de l'usine "Azot" des documents personnels d'un officier de l'OTAN ont été trouvé appartenant à un certain Dariusz Maykhzhak, colonel de l'armée polonaise. Si sa présence à Severodonetsk est confirmé quel est son statut officiel et le cadre de sa présence (conseiller, observateur, volontaire, détaché au titre d'une société militaire privée etc...) L'avenir nous le dira.

On peut aussi mesurer l'intensité des combats aux pertes subis par les officiers d'Etats majors dont le devoir est aussi d'aller de l'avant pour mieux évaluer une situation ou montrer l'exemple. Ainsi, côté ukrainien ont été tué plusieurs chefs dont le lieutenant-colonel Maxim Grebennik, Commandant du bataillon nationaliste de la 24e brigade uktainienne qui avait promis de tuer "10 séparatistes pour 1 ukrainien" lorsqu'il commandait le "bataillon spécial "Zaporodje" en 2014-2015 sur le front de Donetsk et Debalsevo. Si les commandants d'unités ukrainiens, qui ont adopté les comportements des carriéristes des sortis d'école de l'OTAN, meurent au combat, c'est que la situation de leurs unités est vraiment catastrophique.

Côté russe, bien que non confirmé, c'est le commandant de la 29e armée de la Fédération de Russie, le général de corps d'armée Roman Berdnikov, qui aurait été tué à Severodonetsk. Les généraux russes en incarnant par l'exemple personnel la bravoure qu'ils demandent à leurs hommes s'exposent régulièrement au feu ennemi. Plus au Sud c'est le général Kutusov commandant la 5e armée qui aurait été tué lors d'une offensive au Nord de Popasnaya On peut critiquer ce comportement risqué du Commandant en chef au nom de sa fonction nécessaire mais c'est ainsi en Russie que se comportent les vrais officiers et se distinguent de certains autres qui n'ont de leur épaulettes que les salaires
Quoiqu'il en soit les pertes militaires ont diminué de moitié côté russe quand elles augmentent chaque jour du côté ukrainien (entre 60 et 100 tués par jour admettait Zelensky le 4 juin dernier). De telles pertes, losqu'elles se soldent par des défaites militaires finissent par miner salement le moral d'une armée et même d'un pays qui de voit partir en lambeaux.
La Russie et les Républiques du Donbass ont été obligé d'organiser à grande échelle la prise en charge des prisonniers, des blessés et des tués ukrainiens qui se comptent désormais par milliers dans leurs prisons et hôpitaux.
Dans les combats forestiers à l'Est de Severodonetsk
les russes ont récupéré et sauvé un soldat ukrainien
grièvement blessé et abandonné par ses... "camarades" ?
En conclusion
Severodonetsk illustre ) la fois l'intensité de ce conflit de haute intensité que l'Europe n'avait pas connu depuis 80 ans; l'importance des pertes et des destructions, l'avantage tactique des forces russes et la résistance honorable mais vaine des forces ukrainiennes et enfin la stupidité des propagandistes des deux bords de la ligne du front qui à force de vouloir nous imposer leurs fantasmes à tout bout d'analyses finissent par passer pour des cons contreproductifs.
Et pour ceux qui clabaudent du côté de Paris ou Londres, de Washington ou Berlin, en accusant la Russie de crimes de guerre lorsqu'une ville devenue champ de bataille est détruite je les invite à regarder cette vidéo "ukrop" avant d'ouvrir leur boite à moraline et se poser la bonne question :
A Severodonetsk, un ukrainien, plus touriste que
soldat tire à la mitrailleuse lourde depuis la fenêtre
d'un appartement civil avec peut-être ses civils qui
sont encore dans l'immeuble. Comment alors éviter
les dommages collatéraux en cas de riposte ?
Hier Marioupol, aujourd'hui Severodonetsk, demain Lisichansk, après demain Slaviansk et ainsi de suite jusqu'à la capitulation inévitable de Kiev
Alors pourquoi Zelensky continue à jouer cette fausse résistance dont il admet même aujourd'hui qu'elle est désespérée, si ce n'est que pour servir les desseins de Washington qui sont de vouloir affaiblir la Russie et surtout de détruire l'Europe !
Erwan Castel
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Bombardement sur Severodonetsk |
Merci.
RépondreSupprimerLes Occidentaux ont promis l'aide aux Ukrainiens jusqu'au dernier alors il en reste encore quelque uns, mais s'ils sont assez intelligents et s'ils veulent rester en vie n'ont qu'à déposer leurs armes, car Poutine n'arrêtera jamais tant qu'ils ne se seront pas rendus.
SupprimerMerci pour ces CR réguliers très instructifs et votre honnêteté intellectuelle. Portez vous bien !
RépondreSupprimerMerci pour ce topo bien triste...
RépondreSupprimerIl parraitrait que 20 000 ukrainiens sont en formation, d'ou vouloir gagner du temps coute que coute.
Ensuite selon Stratpol, passé cette zone c'est que de la plaine à l'avantage des Russes.
Avec le risque d'une perte totale de l'accés à la mer.
Pour Mr Zelinsky, est-ce vraiment lui qui commande ?
Dans tout les cas, il n'a auccun intérêt à ce que ce conflit s'arrête.
Car une fois la paix revenue, les ukrainiens auront le temps de réfléchir et poser la question
"Comment on en est arrivé là ?" .
Le conseiller de Mr Zelinsky, un certain Oleksiy Arestovych, disait en 2019.
https://www.youtube.com/watch?v=dif-Bg3w3_E
Courage à vous.
20 000 c'est un effectif qui revient plusieurs fois soit pour la mythifiée "Legion Internationale Ukrainienne" mais qui ne doit même pas en réalité dépasser 5000 au grand maximum et pour les 3 corps d'armées en formation à Odessa, Krivoï Rog et Nikopol mais qui seront fixés dans la défense de leurs secteurs et ne pourront pas venir en totalité alimenter une manœuvre offensive (sauf dans l'imaginaire des propagandistes ukro-atlantistes).
SupprimerZelensky tout comme ses 2 prédécesseurs (Turtchinov et Porochenko) ne dirige pas l'Ukraine (tout comme Macron ne dirige pas la France) mais applique une feuille de route atlantiste avant d'autant plus de servitude que Kiev est aujourd'hui dans les colliers étrangleurs de la dette économique et la dépendance militaire maximales.
Les ukrainiens savent comment ils en sont arrivés là mais comme dans tous ces Etat-nations occidentaux les peuples n'ont plus aucun pouvoir réel (surtout dans les démocraties parlementaires) Sieyes le révolutionnaire a bien dit à la tribune qu'il est "nécessaire d'instituer un régime parlementaire (contrôlable) pour éviter le système démocratique".
Bonjour merci de nous rappeler que La guerre est incertitude, chaos, entropie apocalypse (au sens revelation), bref un moment où tout semble différent
RépondreSupprimerDe ce nous avons connu dans la paix. Pour ce qui est de "Alors pourquoi Zelensky continue à jouer cette fausse résistance dont il admet même aujourd'hui qu'elle est désespérée, si ce n'est que pour servir les desseins de Washington qui sont de vouloir affaiblir la Russie et surtout de détruire l'Europe !" Je pense comme en parles Robert MERLE, de concino concini le maréchal d ancre, le personnage joue aux héros à un point où il est toujours dans une fuite en avant, car il sait que le jour où cette fuite s arrêtera il mourrat. Il est aller trop loin, et ce qui le maintien en vie est la surenchère de parole de posture de moyen réclamé de morts. S 'il renonce il est mort, s il est abandonné par son maître BIDEN, il est mort.
De toute façon il sera mort à la fin et ce ne sont pas les Américains et encore moins les Français qui iront l'aider, arrêtons d'envoyer des armes a ces pauvres types sinon ce pays sera détruit à 100%.
Supprimer1) Est-il exact que, selon certains commentaires "prévisionnels", la fin de la raspoutitsa (sur laquelle TOUS les médias occidentaux ont fondé leurs espoirs) devraient favoriser la maîtrise du cours de la rivière Donets ... ?
RépondreSupprimer2) les Russes ne laissent-ils pas affluer à dessein maints renforts ukrainiens dans le "chaudron" en formation depuis la percée de Popasnaya (notamment en maintenant en activité ce fameux pont du nord) avant que de refermer cette "trouée" (si j'ose dire) dans le périmètre de Soledar Seversk et d'y enfermer le plus possible de forces ennemies ... ?
Avec ou sans raspoutitza, une rivière reste une coupure humide où une défense peut s'accrocher et qui vulnérabilise l'offensive qui veut la franchir. La Donets dans ce secteur est de plus relativement encaissée avec des berges sur sa rive droite (côté ukrainien) souvent abruptes et donc peu propices au lancement de pontons mobiles (d(où l'insistance des russes à vouloir franchir 3 fois à Bilogorovka en mai). Les ukrainiens après des combats retardateurs se retirent en détruisant les ponts sur cette ligne de front naturelle. Cette caractérisqtique du terrain est également active sur le front au Nord de Kherson avec l'Immanents et bien sûr au Nord de Melitopol avec le Dniepr.
SupprimerQuant à laisser venir le maximum de poissons avant de fermer le filet c'est possible mais dans la limite du rapport des forces en présence car un encerclement disperse et donc fragilise l'assaillant (surtout si le corridor du bouclage est battu par des feux d'artillerie) tandis qu'il concentre les forces assiégée. Accepter trop des renforts c'est autant augmenter potentiellement la pêche à venir mais aussi risquer de voir le filet se rompre.
Les déclarations de zelenski, sur les difficultés de son armée, servent sans doute à motiver les pays de l'otan pour l'envoi de matériel supplémentaire, voir plus ...
RépondreSupprimerLe plus dur reste à faire pour les russes: l'encerclement de lisichansk!
Portez-vous bien.
En fait tout ce vient de Maïdan où les EU ont placé des gouvernants pour haïr la Russie. Et la detruire. Afin d'imposer leur idéologie au détriment de vies humaines. Ce fut le cas au Vietnam où après des massacres ils on dû se retirer. Dramatique cette fois le suivis me de leurs valets de l'otan. TRISTE
RépondreSupprimerEncore merci Erwan prends garde et continue à nous informer 👍💪
RépondreSupprimerMerci d'apporter un autre son de cloche plus proche de la réalité que la propagande de nos médias français qui est intolérable.
RépondreSupprimerGrâce à vos images et à vos vidéos, on comprend mieux le rôle indispensable des drones dans la guerre moderne.
Mais je suppose que les tacticiens doivent commencer à trouver des parades à ces appareils, non? N'y-a-t-il pas des missiles spécifiques pour détruire les drones?
Pour les drones de type avion opérant en altitude importante, il y a possibilité effectivement de les abattre avec les moyens antiaériens dans la limite de leur détection radar et portée d'armes. Cependant pour les quadricoptères tactiques dont certains sont même des drones commerciaux minuscules, quasi consommables et dédiés à l'observation du champ de bataille (reconnaissance, correction de tir...) c'est difficile de les repérer et les abattre sauf avec des mitrailleuses et des armes électroniques neutralisant leur radio communication.
SupprimerCes types de drones sont aujourd'hui systématisés pour l'artillerie, l'infanterie, les blindés, la reconnaissance etc... jusqu'à saturer la champ de bataille jusqu'à une profondeur de 10 km environ.
Bonjour Erwan et merci pour votre travail et votre engagement.
RépondreSupprimerPensez-vous que les ukrainiens soient en mesure de reformer à l'ouest des troupes efficaces, armées de matériel occidental, pour une offensive réussie à grande échelle ? Si oui, dans quel délai ? QUe devraient faire les russes à ce stade pour se prémunir d'une telle chose ? S'arrêter à la conquête du Donbass, puis l'annexer et le sanctuariser (par la dissuasion nucléaire ? Etablir leur défense sur le Dniepr ? Les russes ont-ils suffisamment avancé pour que l'on considère qu'ils ont remporté un objectifs stratégique majeur et mis fin aux hostilité pour de nombreuses années ?
(vous avez 4 heures :-))
Cher Erwan ainsi qu'à tous tes lecteurs , je ne peux que recommander vivement la lecture de cette implacable analyse géopolitique quant à ce qu'il se passe en ce moment et depuis un moment ; c'est de Régis de Castelnau ... C'est impressionnant !
RépondreSupprimerhttps://www.vududroit.com/2022/06/ukraine-letrange-defaite-le-retour/
Reconstituer des brigades oui c'est possible (et en cours avec 3 corps d'armée à Odessa, Krivoï Rog et Nikopol) mais d'une part cela demande des délais (d'où la résistance acharnée actuelle) et ne permettra pas probablement de lancer des grandes offensives.
RépondreSupprimerLa reconquête du Donbass reste selon moi un objectif intermédiaire car si Kharkov au Nord, Odessa au Sud et le Dniepr à l'Ouest ne sont pas contrôlés il risque de se figer un front actif de 1000 km où les ukro-atlantistes pourront maintenir une pression offensive permanente qui sera alimentée par l'OTAN et cette dernière un intérêt stratégique à maintenir ses perfusions militaro-économiques. Sans Kharkov et Odessa l'Ukraine ne sera plus rentable pour Washington.
Dans cette configuration la fin des hostilités militaires pourrait être établie sur le cadavre de l'Ukraine qui a défaut de pouvoir intégrer l'OTAN sera dépecée à l'Ouest en faveur de la Pologne et restera juste une zone tampon entre l'OTAN et la Russie à la Novorossiya libérée.
Concernant la dissuasion nucléaire, elle est chancelante mais reste debout, cependant la démythification de sa dimension apocalyptique est engagée, notamment par l'apparition massive de
missiles aux destructions limitées et des doctrines d'emplois qui à mon avis vont désolidariser l'arsenal stratégique mondialisé et l'arsenal tactique qui peut être envisagé sur une rupture d'un front vital. La doctrine russe a radicalement fait un virage dans l'emploi nucléaire, s'autorisant même l'initiative du feu tactique nucléaire "en cas de rupture stratégique" d'un front conventionnel mais vital. Donc reposer l'avenir sur le concept seul de dissuasion nucléaire est moins solide qu'avant (surtout avec des armes conventionnelles de puissance de plus en plus importantes.
Le Dniepr est bien sûr la ligne de démarcation idéale à venir d'une part militairement mais aussi identitairement avec cependant l'excroissance historique de Kherson et Odessa. Reste le statut géopolitique de Kiev qui ne dépend que de l'orientation de l'inévitable nouveau pouvoir ukrainien.
Pour le moment, à part Kherson et Odessa (et secondairement Koupiansk et Izioum), qui sont des objectifs militaires, les forces russes n'ont atteint que des objectifs politiques secondaires que Moscou concrétisera avec le rattachement des républiques de Donetsk et Lugansk dès leur libération totale. Les objectifs militaires les plus importants sont Kharkov et Odessa et l'objectif politique qui sera atteint au plus tard dès leur contrôle par Moscou est le changement de régime à Kiev fondé sur un abandon définitif de son asservissement volontaire occidental et de son ambition otanesque.
Donc je ne me précipiterai vers des houurrrra triomphant lorsque le Donbass sera libéré, car ce n'est pour moi que la première grande bataille de ce conflit qui peut durer encore longtemps, tant que l'Ukraine restera stratégiquement rentable pour Washington.
D'autant plus que ce qui apparait dans les aides occidentales démesurées actuelles c'est la volonté de faire de ce conflit un "trou noir" pour les forces militaires et économiques russes par une guerre d'attrition de l'OTAN menée par procuration jusqu'au dernier soldat ou mercenaire de l'armée ukrainienne.
La Russie devra donc probablement "mettre les bouchées doubles" pour éviter l'usure que la monstruosité militaro-industrielle occidentale veut lui imposer. Pour cela il faut d'abord une victoire politico-militaire majeure (libération totale ou partielle (RPL) du Donbass) qui propose des négociations, puis après le refus logique de Kiev (sur ordre de Washington) Moscou pourra engager le plat de résistance de son menu militaire.
Cette cinétique tragique pour l'Europe peut être évité si Kiev se libère de sa soumission atlantiste, liquide ses factions nationalistes et déclare son indépendance sous contrôle de l'OTSC. Sinon l'Ukraine sortira définitivement de l'Histoire.
merci pour votre réponse. Odessa et Kharkov sont des sacrés gros morceaux, et des épées de Damocles au dessus de la Russie si elle venaient à rester Ukrainiennes. J'aurais tendance à placer certains espoirs dans un coup d'état militaire Ukrainien qui virerait la clique OTAN et négocierait de bonne foi la neutralité de l'Ukraine "délestée" des ses populations russophones. Mais l'énorme tour de vis donné par Zelensky sur l'opposition va rendre cela difficile.
SupprimerQuestion subsidiaire : le Russie peut-elle considérer avoir atteint au moins partiellement son objectif si Odessa reste ukrainienne au sein d'une Ukraine neutre ?
monsieur, ne pensez vous pas qu'avec la crise energetique en occident, les industries euroépennes et americaines d'armements aient de plus en plus de mal à produire leurs accessoires de guerre, et sur du long terme, être en incapacité par la hausse du cout des matieres premieres.. de ne plus rien sortir des usines? ça peut etre aussi le revers de la médaille d'un conflit long pour Otan
SupprimerOdessa est stratégique et c'est une ville russophone et historiquement russe. Elle permettrait un accès à la mer noire aux troupes de l'OTAN. La Russie ferait une erreur colossale en laissant Odessa à l'Ukraine. Rien ne garantira que l'argent américain ne fera pas à nouveau ressurgir un gouvernement ukrainien anti-russe, dans un pays qui ne compterait plus alors qu'une faible minorité russophone. Et le peuple russe ne comprendrait d'ailleurs pas que Poutine laisse Odessa en d'autres mains après avoir détruit l'armée ukrainienne et le sacrifice de tant de soldats. Bref, ça prendra le temps que ça prendra, mais je crois que la Russie ne s'arrêtera pas avant d'avoir pris Odessa et Kharkov.
SupprimerTout à fait d'accord !!! La libération du Donbass et l'avancée dans le sud est et le sud ne peuvent être que des "étapes" dans la conquête des centres cruciaux de la Malorossia et de la Novorossya que sont Kharkov et Odessa ET l'élimination de la dimension militaire et politique de l'Ukraine issue des "révolutions colorées de 2004 et 2014 ... Il est toutefois à envisager sérieusement que l'armée ukrainienne retraitant vers Poltava et, au-delà, sur la rive droite de Dniepr, les Russes ne soient contraints à une campagne du grand fleuve puis à aller vers l'ouest ukrainien qui leur est fondamentalement hostile ... A quoi servirait, en effet, cette "Opération spéciale" si l'Ukraine, même réduite - et sans accès à la mer -, peut néanmoins se trouver en mesure d'adhérer à l'OTAN ... ?!!!
SupprimerMerci Erwan. Force à vous tous.
RépondreSupprimerBonjour Mr Erwan , bravo pour votre travail ! Je voulais vous signaler le grand nombres de voiture 4x4 luxueuses ukrainiennes presentent en dizaines voir en centaines dans Cannes, Nice etc ... ou sont les vrais refugies ukrainiens des zones de guerres ?? ils me semblent plus a des oligarques et des corrompus que de vrais ukrainiens refugies en recherche d'aide!! je peux vous partager les photos des vehicules , honteux les citoyens de la region se plaignent de cette blague. sans compter le maire de cannes change les places pour des noms de poetes ukrainiens du 19eme siecle , sans compter les villas appartenant aux oligarques ukrainiens qui ont voler leur peuple aussi ! la plus chere est de 200 millions deuros a Saint jean cap ferrat
RépondreSupprimerMort d’officiers russes au combat
RépondreSupprimer—-
Les atlantistes semblent fiers d’entendre que des officiers russes meurent durant des batailles. Cela doit les rassurer de voir cela comme un signe de défaite russe, surtout pour leur population lobotomisée par la propagande antirusse! Ils doivent bien savoir que les hauts officiers Russes sont sur le terrain de combat, prenant les mêmes risques que leurs troupes, contrairement aux officiers atlantistes de pacotilles qui dirigent depuis leurs bureaux climatisés … Même depuis leurs bureaux, ils ne sont pas à l’abri d’une frappe russe si ces derniers le décident. L’armée russe doit connaitre tous les lieux de commandement, même les plus « secrets ». La frappe pourrait être imminente. L’armée russe à bien averti quant au double jeu de l’Otan qui consiste à déclarer qu’ils ne sont pas partie prenante, mais qui dirigent, arment avec des armes de plus en plus sophistiquées à portée plus longue, envoient des mercenaires! A ce jeu hypocrite et malsain, les dirigeants de l’Otan risquent de disparaitre subitement!
SN