mardi 21 juin 2022

A qui profite le piège de Severodonetsk ?

Vue sur l'usine chimique "Azot" de Severodonetsk où se sont retranchées les 
dernières unités ukrainiennes accrochées à cette rive gauche de la Donets.

Dans les précédents SITREP consacrés à la bataille de Severodonetsk / Lisichansk qui s'annonce intense et longue, j'ai tenté de décrire à la fois les enjeux et les menaces que représente ce bastion situé à 70 km à l'Est de celui de Slaviansk / Kramatorsk où est implanté le coeur du corps de bataille ukrainien dans le Donbass.

Voici un nouveau point de situation et réflexions sur cette bataille ainsi que des documents vidéos qui permettent d'en approcher l'intensité. 

Depuis le début des opérations militaires russes en Ukraine (24 février) les forces ukrainiennes ont compris que la défense urbaine était leur seul échappatoire, dans une stratégie d'attrition désespérée cherchant à ralentir et faire payer aux forces russes le prix maximum de leurs victoires. De leur côté, les forces russes et leurs alliés, après avoir choquer initialement la défense ukrainiennes avec des bombardements ciblés sur tout son territoire et des offensives terrestres sur plus de 2000 km de front (de Kherson à Kiev), ont été contraintes devant ce repli défensif dans les villes de varianter leur stratégie opérative, d'adapter leurs dispositifs organiques au combat urbain et de donner la priorité au front du Donbass.

Une stratégie ukrainienne à double tranchant

A première vue cette stratégie ukrainienne de repli dans les zones urbaines est pour le moment un pis aller plutôt payant car elle a effectivement occasionné des pertes sensibles parme les forces russo-républicaines, contraint l'Etat-Major russe à s'adapter à cette situation ralentissant considérablement sa stratégie de manœuvre et par conséquent gagner du temps profitant à la formation de nouvelles unités et à la stratégie d'équipement de l'OTAN (n'en déplaise aux propagandistes pro-russes).

Mais, on doit également observer que cette stratégie d'attrition urbaine ukrainienne n'a cependant pas donné à son Etat-Major l'initiative stratégique qui reste aux mains des russes, ni empêché la pertes de villes importantes (Izioum, Marioupol, Roubjnoe, Popasnaya) qui ont fortement ébranlé ses lignes de défense dans le Donbass et offert aux russes de nouvelles bases pour  leurs offensive, ainsi que des milliers de prisonniers (n'en déplaise aux propagandistes pro-ukrainiens)

Ce qui apparait aujourd'hui c'est qu'une telle stratégie défensive urbaine ne peut se poursuivre indéfiniment surtout lorsqu'elle est mené jusqu'au bout comme à Marioupol car elle impose aussi de la part de celui qui la mène des sacrifice énormes. Or si les ressources militaires russes qui n'ont engagé que 25 % maximum de leurs forces dans le conflit) répondent sans difficulté à la question, l'Ukraine est-elle en mesure d'accepter politiquement et de remplacer militairement de telles hémorragies humaines et matérielles ?

Car le focus propagandiste qui est fait sur les aides militaires de l'OTAN ou les mercenaires venant se battre pour l'Ukraine n'est qu'une goutte de sang apportée au dessus de l'hémorragie ukrainienne. Pour Kiev c'est une communication auto-suggestive tentant de sauver les forces ukrainiennes d'un effondrement moral qui accélèrerait sa chute militaire puis politique, et pour l'OTAN, c'est une communication commerciale destinée à remplir les carnets de commandes de son complexe militaro-industriel.

A Starobilsk (40 km à l'Est de Severodonetsk) de 
nouveaux renforts russes se dirigent vers le front

L'Etat Major russe, de son côté a adopté la stratégie du "rouleau compresseur" qui, lentement mais surement préfère écraser les bastions ukrainiens plutôt que de s'y casser les dents. A chaque fois que ses unités d'assaut rencontre une résistance ukrainienne dangereuse, elles arrêtent et parfois se retirent à distance (ce qui ne manque jamais d'être présenté comme une victoire par la propagande ukro-atlantiste) pour permettre à son artillerie de prendre le relais, écraser et leur ouvrir le passage.

La réalité est que la situation des forces ukrainiennes, obstinément arcboutées dans Severodonetsk est catastrophique malgré quelques arrivées de mercenaires et les appuis d'artillerie de Lisichansk.


Le piège de Severodonetsk se referme


Dans l'après midi du 20 juin 2022, les forces russo-républicaines ont encore intensifié leurs pressions offensives sur le front Nord Donbass, notamment par de puissantes frappes de missiles et massifs bombardements d'une artillerie qui consommait déjà plus de 50 000 obus par jour dans ses batailles de Kherson à Kharkov.

Le 19 juin 2022, un centre de commandement ukrainien 
dans la région de Dnipropetrovsk a été détruit par une
salve de missiles mer-sol russes "Kalibr" pendant une
importante réunion d'Etat-Major. Plusieurs hauts gradés 
 ukrainiens ont été tués dans cette décapitation et il n'est
exclu que des officiers de l'OTAN fassent partie du strike.
Arrivée d'un missile Kalibr sur objectif

Sur le terrain de Severodonetsk, la localité de Meltikone, qui était contestée depuis fin mai a été définitivement libérée par les forces russo-républicaines qui ont même repoussé les forces ukrainiennes à l'Ouest de l'aéroport, installant une nouvelle ligne de contact le long de la rive gauche de la rivière Donets jusqu'à la zone industrielle "Azot" où se concentrent les forces ukrainiennes les plus importantes et estimées à 2500 combattants environ.


Chaque jour des soldats ukrainiens tombent par dizaines dans cette bataille de Severodonetsk dans un accroissement des pertes qui rend cette stratégie du "festung" (réduits allemands à la fin de la Seconde guerre Mondiale comme Brest ou Trondheim par exemple) de moins en moins "rentable" pour le commandement ukrainien qui voit ses effectifs du front fondre beaucoup plus rapidement que ne constituent des nouvelles unités à l'arrière ou que n'arrivent les armes et munitions de remplacement. 

Une pénurie d'hommes croissante de munitions se rajoute une hémorragie humaine croissante (reconnue par Zelensky lui-même qui évoque entre 100 et 200 tués quotidiens) menace le front ukrainien dans le Donbass d'une rupture stratégique totale, et les mouvements offensifs russes menés depuis Popasnaya, Izioum et Krasni Liman obligent l'Etat-Major de Kiev à envoyer ses réserves opérationnelles positionnées à Kramatorsk vers Artemovsk et surtout Slaviansk qui est enjeu plus important pour son corps de bataille plutôt que Severodonetsk et Lisichansk dont l'encerclement à terme est inévitable.

Dans la zone industrielle "Azot", des ukrainiens 
blessés sont évacués vers l'intérieur de l'usine.

Lors de la libération de Meltikone, le 24e bataillon spécial nationaliste "Aïdar" a été détruit quasiment en totalité, jusqu'à son commandant d'unité (Sergeï Melnichuk) qui aurait été fait prisonnier dans les combats. A noter que depuis le début de la guerre du Donbass en 2014 c'est la deuxième raclée que se prennent les nationalistes du bataillon "Aïdar" (la précédente en mars à Volnovakha). Comme Marioupol pour le bataillon "Azov", "Aïdar" avait fait de Severodonetsk son fief depuis qu'il l'avait conquis sur les forces séparatistes en juillet 2014. Aujourd'hui ces psychopathes qui avaient été accusés par l'OSCE de crimes de guerre ont rejoint Bandera ou leurs !Kamaeraden via la justice des armes.


Même les services de renseignement britanniques qui assistent les forces ukrainiennes dans leurs combats contre les forces russes ont nommé la situation militaire à l'Est de Kramatorsk "le boucle de Severodonetsk) et tant dans les Etats-Majors de l'OTAN que de Kiev, plusieurs voix s'élèvent pour demander un retrait des forces ukrainiennes du secteur (en 15 000 à Severodonetsk / Lisichansk, 4 000 à Zolotoe, plus celles qui sont à Sedersk et environs). Mais face à cette logique militaire protégeant au maximum ses personnels et matériels s'oppose une obstination politique de ne pas laisser s'achever la libération totale du territoire de la République Populaire de Lougansk. 

Aujourd'hui, il semble que Kiev ait choisi une option médiane, évacuant de Severodonetsk un maximum de troupes ukrainiennes vers Lisichansk tout en y maintenant (principalement dans l'usine "Azot") une dernière résistance articulée principalement autour des militants nationalistes (bataillon Karpatka, bataillon Légion géorgienne, Légion internationale..).qui seront les derniers à quitter la rive gauche de la Donets ou à finir comme Azov dans les catacombes de l'usine "Azot"

Mercenaires étasuniens de la légion internationale
pour l'Ukraine au combat dans l'usine "Azot".

Mercenaires bélarusses du bataillon Kalinouski 
au combat dans le secteur de l'aéroport.

Si des poches de résistances ukrainiennes subsistent au Sud de Severodonetsk c'est autour de l'usine "Azot" que se concentre aujourd'hui la plupart des actions en cours. D'un côté les ukrainiens qui défendent le périmètre et tentent de garder un accès vers Lisichansk (via des franchissements de fortune) et de l'autre les russes et alliés qui avancent le long de la rivière Donets pour les encercler. 

Dans cette zone industrielle, se trouveraient environ 2 500 combattants ukrainiens dont 500 à 600 mercenaires des unités citées ci-avant mais aussi de nombreux civils (environ 500 selon plusieurs sources dont une quarantaine d'enfants) et dont quelques dizaines sont réussi à emprunter le corridor humanitaire organisé chaque jour par les russes.

Ici une explosion d'une cuve de produit chimique 
comme il en existe plusieurs dans l'usine "Azot"

Les combats entre les forces de Kiev et les alliés ne cessent pas et redoublant même d'intensité dans certains secteurs, mais les pertes importantes subies par les unités ukrainiennes et leur isolement logistique ne leur permettront pas de prolonger cette tactique très longtemps. Il leur restera que 2 solutions : soit se replier dans les souterrains de l'usine "Azot" jusqu'à leur reddition, soit tenter de s'exfiltrer vers Lisichansk via les franchissements de fortune installés depuis la destruction du dernier pont sur la Donets.

En attendant la bataille fait rage :

Unité ukrainienne (à priori Garde Nationale) au 
combat depuis une école près de l'usine "Azot"..

Char de combat ukrainien près de l'usine "Azot"

Les pertes ukrainiennes sont violentes: des centaines de morts, blessés et prisonniers chaque jour auxquels il faut rajouter un nombre croissant de déserteurs et même des cas de suicides
confirmés par l'Etat Major ukrainien 

Déserteurs ukrainiens dans le secteur de Meltikone

Soldats ukrainiens qui refusent de se battre contre 
les russes et pour le régime pro-étasunien de Kiev.

Ailleurs se sont des réservistes ukrainiens qui se sont 
rendis sans se battre aux forces russo-républicaines.

De l'autre côté de la rivière Donets, les forces ukrainiennes sont en train de renforcer une défense face à Severodonetsk mais aussi sur l'ensemble du périmètre de Lisichansk, une ville de 96 km2 (trois fois Severodonetsk) et qui à moyen terme, est menacée d'un encerclement complet, notamment par les forces russo-républicaines venant du front de Popasnaya au Sud..

Evacuer les forces de Severodonetsk est devenu compliqué car tous les ponts la reliant à Lisichansk ont été détruits y compris par elles-mêmes qui, en voulant freiner les forces russes sont d'abord tombées dans leur propre piège quand ce n'est pas directement dans la rivière comme à Krasni Liman en mai dernier .

Un groupe  ukrainien, quittant rapidement les combats
lots de la bataille de Krasni Liman en mai  dernier cherchait
à rejoindre la rivière Donets et Slaviansk oubliant que leur
armée avait détruit les ponts .... plongeon assuré !

Les forces russo-républicaines ont visiblement l'intention d'en finir avec ce dernier carré nationaliste ukrainien de Severodonetsk qui mobilise autant leurs forces d'assaut que la propagande mensongère occidentale qui entre les pleurs de mendiant ("nous mourrons , aidez nous !") et les aboiements de roquet ("nous tenons et contre attaquons!") cherche, comme pour Marioupol en avril-mai à mythifier la réalité de l'effondrement ukrainien.

Chasseurs bombardiers russes Sukhoï 25
en vol basse altitude, pour surprendre les 
    défenses antiaériennes, foncent vers les 
des positions ukrainiennes à Severodonetsk

La libération de Severodonetsk est donc un objectif prioritaire pour Moscou et qui, selon moi est bien plus politique que militaire car il restera Lisichansk pour réellement revendiquer ce dernier bastion ukrainien encore présent sur le territoire de la République Populaire de Lougansk.

Une colonne russe de BMP T "Terminator"
en approche vers le front de Severodonetsk

Le potentiel chaudron de Severodonetsk Lisichansk
Le secteur de Severodonetsk / Lisichansk est bordé au Nord et à l'Est par la rivière
Donets sur laquelle s'est fixée le front et au Sud par la route aujourd'hui contestée
entre Artemovsk et Lisichansk déviant l'approvisionnement ukrainien par Seversk.

Dans cette bataille de Severodonetsk, chaque belligérant espère transformer le bastion formé avec Lisichansk en piège où des forces ennemies pourront être fixées et détruites :l
  • L'Etat Major ukrainien semble vouloir attirer sur cette rive gauche de la Donets surplombée par sa garnison de Lisichansk des unités d'assauts russes qu'il espère fixer loin des autres secteurs du front et user dans des combats urbains et pilonnages d'artillerie si l'approvisionnement en armes et munitions d'artillerie est maintenu ouvert, augmenté et préservé entre Kramatorsk et Lisichansk.
  • L'Etat Major russe cherche visiblement à prolonger la libération de Severodonetsk par une pression offensive sur Lisichansk pour y fixer la garnison et y attirer des renforts et surtout encercler cette ville pour la couper de ses voies d'approvisionnements et de retraite jusqu'à la destruction ou reddition des 15 000 hommes environ qui y sont déployés auxquels pourraient se rajouter les garnisons de Zolotoe et Seversk.
Dans les 2 cas Severodonetsk apparait plus comme un appât attirant l'adversaire vers Lisichansk pour mener contre lui une stratégie d'attrition soit défensive pour les ukrainiens soit offensive pour les russo-républicains.


Vu les moyens colossaux de l'armée russe disponibles en réserve et les difficultés croissantes de l'armée ukrainienne je ne doute pas que ce sont les ukrainiens qui font tomber dans le piège de ce bastion qui finira en chaudron tôt ou tard et rien, pas même les aides de l'OTAN n'y pourront rien changer car la guerre, avant d'être un calcul d'acier et de carburant est d'abord une histoire de sang et de coeurs.


Le piège de Lisichansk s'ouvre

Dans cette perspective, même si l'intensité des combats menés à Severodonetsk retiennent l'attention, les regards doivent se porter sur Lisichansk dont l'étendue (90 km2), l'altitude (150 m) et la garnison ukrainienne (environ 12 000) sont trois fois plus importantes que celles de Severodonetsk. 

Sur cette vidéo ukrainienne d'un tir antichar 
depuis la crète de Lisichansk dominant la 
rivière Donets on peut constater la difficulté 
d'aborder cette ville fortement défendue par 
un assaut frontal venant de Severodonetsk.

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ERRATUM : Cette vidéo contrairement à ses publications initiales n'a pas été prise à Lisichansk mais près de centrale électrique de Myronivskyi, 53 km au Sud !Il n'en reste pas moins que le principe de l'avantage de tenir des collines et que je voulais illustrer ici est toujours valable.
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Ce qui est certain c'est que la ville de Severodonetsk, même libérée restera au coeur des combats et sous les bombardements ukrainiens tant que Lisichansk restera aux mains des unités ukrainiennes qui continueront à faire de la rivière Donets la ligne de contact du front et tant que leur encerclement n'aura pas étranglé leurs approvisionnement.

Et cet encerclement lui-même n'est pas une mince affaire pour les forces alliées cat un corridor créé à l'Ouest de Lisichansk pourra certes couper le bastion ukrainien de ses approvisionnements de combat mais sera menacé par les feux de l'artillerie ukro-atlantiste du bastion de Kramatorsk / Slaviansk, comme l'ont prouvé les bombardements subi par les unités russo-républicaines s'étant approchées de la route Artemovsk - Lisichansk. Mais n'anticipons pas trop car d'autres événements militaires peuvent survenir entre temps dans ce conflit qui, tant que le régime de Kiev est maintenu, semble s'installer dans la durée, contrairement aux annonces saugrenues des propagandistes qui de chaque côté du front de l'information sont penchés sur les boules de cristal de leurs fantasmes immatures.

Erwan Castel


29 commentaires:

  1. Voici ci-dessous en lien la reddition filmée du chef nazi ukrainien , Sergei Melnichuk ... Il est très mal en point , le drôle , bien fracassé ... Ceci étant , c'est dommage que l'armée ukrainienne soit à ce point infestée de ces pourritures nazies , car sa défense est héroïque sur le terrain , sauf ces salauds qui bombardent sans raison , sinon celle de tuer et terroriser les populations civiles , Donetsk et d'autres villes ...

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0pVMZtmnttY5c3cRDYHxWTpxoL4dV9xn1dDLJexhMiceBezkZ1X9Gmo44zh2YDUGhl&id=100060249608281

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    1. Toujours interressant de voir la tête d'une crapule. Merci.

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    2. désolé je n'ai plus FB depuis des mois et il n'est plus accessible

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    3. Un extrait est disponible sur YouTube https://youtube.com/shorts/g0Y4ZUL2S6o?feature=share

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  2. L'obstination de Zelensky à faire tenir jusqu'au bout des positions intenables peut s'expliquer AUSSI par un calcul très sale. Les SA d'Azov et autres constituent pour lui une menace physique l'empêchant de négocier avec la Russie. S'ils sont tués dans les combats, la négociation devient possible.

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    1. Grossière erreur: les néo-nazis ne sont qu'un élément du dispositif que l'Otan met en place depuis 2014. Aussi même quand des "puissances" telles que Macron, Schultz et Draghi tempèrent les volontés de ce Zelenski, c'est tout de suite après que les USA dépêchent sur place le britannique Johnson pour remettre les choses à leurs place. Ceci sans parler des centaines de conseillers, d'espions ( CIA, Mossad. MI6) à divers échelons qui font fonctionner la machine ukro....Dans ce cas de figure, seule une révolte populaire, des détachements de l'armée ukro, peut créer la zizanie et menacer physiquement ces racailles atlantistes et les faire taire. Là, les Ukrainiens en faveur de négociations auront une marge politique. Sinon, c'est mort!!!! Je n'ose pas imaginer un. Instant la folie financiariste américaine voter 40 mds $, pour financer la guerre, et dormir sur ses lauriers....ce sont en réalité des milliers d'assassinats politiques et d'emprisonnements que le FSB ukrainien a commis pour éliminer cette tendances réelle de la société ukrainienne. Sinon comment expliquer que ce nimphomane a réussi à obtenir 73% lors de l'élection en prônant ouvertement d'ouvrir des négociations de paix avec la Russie ? C'est une tendance importante de la société ukrainienne réelle qui sujette à la répression, la CIA a dû sortir des ses casiers les notes sur ses méthodes au Choix de Pinochet ou Brésil 1964, ou encore Argentine régime des généraux fascistes....ils ont de l'expérience cescfaso-atlantistes.....

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  3. Bonjour Erwan.
    Merci pour cet article !!
    J'avais une question, quand des centaines de soldats se rendent. Ou disant si la ville tombe avec plusieurs milliers de soldats comment ils font pour tous les placer quelque part? Car c'est pas évident de trouver des endroits pour 10000 personnes à Lougansk ou Donetsk et il faut les surveiller comme il faut vu le nombre

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    1. sur les téléphones locaux chaque semaine tombent des annonces de recrutement pour les centres pénitenciers ! Quant aux sites ce n'est pas un problème car il suffit juste de sécuriser par exemple des complexes industriels soviétiques abandonnés depuis l'indépendance

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  4. Bonsoir, félicitations pour votre engagement et mille mercis pour tous ces super rapports depuis le terrain, avec tant de compétences et détails!

    Pour la vidéo de ceux qui fuient en voiture : sur telegram il est dit (et c'est aussi ce que je suis à la fin de la video) qu'ils ne savent pas que des pans du pont manquent et que leur voiture tombe dans la rivière là où un pan manque.

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    1. exact en voulant géolocaliser l'action j'ai appris que c'est une vidéo du front de KrasniLiman en mai (j'ai corrigé le commentaire)

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  5. Erwan, certes oui, les Ukies reconstituent des brigades. Mais avec quoi? On voit bien que le matos OTAN n'est pas jalousement conservé a cet effet mais directement envoyé sur les lignes de feu.
    Et avec quel potentiel humain défensif? De quoi retarder certes mais pas arrêter les Russes.
    Et quel potentiel humain offensif? Proche de 0.

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    1. le potentiel humain de manque pas en Ukraine. Reste à savoir si Kiev veut (et peut) en faire des soldats ou de la chair à canon. Concernant l'équipement individuel ce n'est pas trop un problème car les stocks d'armes individuelles sont là depuis la période soviétique. Mais il y a le problème des munitions, surtout dans le contexte de batailles urbaines qui en sont de grandes consommatrices (20 x plus qu'en terrain ouvert). C'est ici qu'interviennent les ex RSS rentrées dans l'OTAN et dont les cartoucheries, qui n'ont pas été bombardées essayent d'alimenter les forces ukrainiennes dans un réseau logistique de plus en plus précaire et lent qui doit bricoler de nouveaux transports et dépôts au fur et à mesure qu'ils sont détruits par les forces aérospatiales russes.

      Reste l'armement lourds (véhicules blindés et artilleries) sans lesquels une brigades modernes n'existe pas. là aussi il y a 2 domaines : celui de l'arsenal d'origine soviétique existant ou fourni par les ex RSS qui est immédiatement opérationnel car connu des soldats ukrainiens mais dont les stocks sont limités et celui des armes occidentales, certes plus modernes et performantes mais qui demandent un temps de formation et d'entrainement (certification) qui demandent des délais de maitrise, même dans les cursus les plus accélérés. Et toujours la problématique des munitions pour ses équipements lourds à laquelle se rajoute pour ceux fournis par l'OTAN le casse tête des chaines de maintenance à mettre en place (réparations, pièces détachées, équipements consommables, mécaniciens formés etc...) sur des sites cachés pour ne pas être bombardés.

      Enfin il y a les facteurs

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    2. ...Enfin il y a les facteurs immatériels et psychologiques comme la motivation qui, après l'élan patriotique initial et logique va rapidement s'émousser au fur et à mesure des défaites ukrainiennes et des retours politiques occidentaux dont il est évident que l'OTAN, derrière ses discours de circonstances, ne considère l'Ukraine que comme l'idiot utile de Washington pour contraindre la Russie et domestiquer encore plus l'Europe.

      Je doute fort que les ukrainiens veuillent continuer longtemps à jouer les kamikazes pour les banquiers de la City et Wall Street

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    3. Odin vous entende :)

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    4. tout à fait d'accord avec vous

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  6. Je viens de voir un reportage dityrambique pro ukrainnien de notre télé TV5 Monde présentant des gens soit disant d'Azov, qui se battraient et existeraient encore. Ca ne paraît un peu douteux. Je les trouve trop propres après une douche et bien rasés 😄😄 je sais pas... https://youtu.be/YIGyARSSHcc

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    1. oui je l'ai vu. Après la destruction du régiment Azov à Marioupol on a vu surgir d'autres chevrons Wolfsangel (dent de loup) dans la forme adoptée par la Waffen SS (2e division 'Das Reich") un peu partout sur le front. confirmant que le néo-nazisme en Ukraine n'est pas un épiphénomène mais bien une vague de fond et qui veut idéologiquement déferler sur l'Europe à nouveau.

      Concernant ce reportage, il s'agit vraisemblablement de l'unité Azov du front de Orachov, au Sud de Zaporodje. le reportage a été fait sur un polygone essentiellement (terrain d'entrainement) Actuellement c'est un front calme ou il y a très peu d'échanges de tir et qui se solidifie de part et d'autre. Plus au Nord, à l'Ouest de Zaporodje, dans le secteur de Krivoï Rog, les ukrainiens sont en train de constituer et former un nouveau Corps d'Armée, mais qui d'une part risque de n'être pas opérationnel avant l'automne et d'autre part rusque d'être fixé sur la défense de la rive droite du Dniepr.

      Dans la région du reportage sont positionnées les forces russes venant de Crimée et notamment la 58e armée qui depuis le début des opérations militaires russes en Ukraine a fait un sans faute.

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  7. Mais alors pourquoi tte l'Europe soutiennent Kiev ,une guerre perdue d'avance avec les conséquences catastrophiques pour l'économie européenne .

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    1. Parce que n'est pas l "Europe" (ensemble de peuples civilisationnels) qui soutient Kiev mais l' "Union Européenne" (ensemble de hauts commissaires nommés) qui est le cheval de Troie des USA, lesquels veulent détruire la Russie et la potentielle concurrence économique et politique de l'Europe que la ploutocratie veut depuis toujours soumettre à son complexe militaro-industriel.

      Et la courroie de transmission de cette politique faussement européenne et vraiment suicidaire c'est l'assujetissement des Etats- nations aux élites bourgeoises, qu'elles soient féodales, nationales ou mondialistes.

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  8. Publicité á diffuser : https://rusreinfo.ru/fr/2022/06/contre-le-mondialisme-rejoignez-les-forces-de-la-dnr/

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  9. https://www.ofpra.gouv.fr/fr/l-ofpra/nos-publications/europe#Ukraine
    Importante source d’informations, notamment :
    Le 24ème bataillon territorial « Aïdar » OU :
    Pravy Sektor, parti politique et groupe paramilitaire et bien d'autres sujets...

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  10. Tout semble débile dans cette guerre:
    - les russes qui laissent les ponts, les centrales électriques, les gares, le téléphone etc. fonctionner, sans compter leur balade à Kiev et le Moskva...
    - des "nazis" qui se battent pour l'OTAN-Woke, l'UE-Hidjab et Soros.
    - les ukrainiens qui envoient des troupes ds un saillant de 15km de large.
    - 60% de gaz russe en moins pour l'UE = +60% d'augmentation de prix, sacrées sanctions...
    - les US évitent l'alliance des ressources russes avec le capital et de l'usine allemande pour qu'elle se fasse avec la Chine.

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  11. Je ne sais pas si mon message précédent est parti par une mauvaise manipulation avant de le finir, ou s'il a été effacé. Je m'en excuse si je fais un peu doublon. Je disais que la stratégie américaine n'était pas idiote. Il s'agissait de ralentir au maximum l'avancée des forces russes, le temps que les sanctions économiques fassent mal à la Russie et y créent ainsi de l'instabilité politique. Idéalement, il y a aurait eu alors une révolution de palais ou un soulèvement populaire qui aurait fait sauter Poutine. Même si cet objectif n'était pas atteint, il aurait tout de même été obligé de négocier. Mais patatras, les sanctions économiques ont lamentablement foiré (surtout à cause du non alignement indo-chinois) et le temps semble maintenant jouer en faveur de la Russie et contre les occidentaux (surtout les Européens).

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  12. Cet article vous intéressera peut-être https://www.vududroit.com/2022/06/ukraine-le-temps-des-mauvais-generaux/

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  13. Un drone ukrainien de fabrication commerciale apparemment, a été jusqu'à 160 km derrière la ligne de front jusqu'en Russie.. y'a eu une grosse faille dans les systèmes de défenses là..https://air-cosmos.com/article/un-nouveau-drone-ukrainien-frappe-en-territoire-russe-a-160-km-derriere-la-ligne-de-front-40117

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  14. L'industrie russe peut-elle fournir suffisamment de munitions, roquettes et missiles ? Je suppose que les stocks doivent sérieusement baisser.

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    1. sans problme, les missiles de croisières russes au debut des opérations en Ukraine étaient plus de 10 000 et les chaies de production tournent à plein régime . Coté munitions conventionnelles les stocks sont juste..... monstrueux. la Russie ne détruit rien de ses armes et munitions et se prépare depuis des années à ce type de conflit de haute intensité

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Les commentaires (soumis à modération) sont les bienvenus, à condition qu'ils ne soient pas diffamatoires et injurieux. Merci de respecter la charte du groupe que vous trouvez sous l'onglet "Charte" en haut et à droite. Erwan Castel.