vendredi 27 mai 2022

Le front Nord du Donbass au 26 mai 2022

Chaque jour des hommes meurent pour la libération du Donbass, leur sacrifice portant
leur peuple et leur terre plus en avant sur le chemin de la Victoire et de la Liberté. Ici,
l'éclaireur Alexander Kislinsky, 
un camarade des forces spéciales tombé cette semaine.

Régulièrement des correspondants me demandent pourquoi les forces russo-républicaines progressent si lentement dans le Donbass, Plusieurs éléments interviennent pour expliquer cette lenteur , qui n'est pas une stagnation comme certains propagandistes ukro-atlantistes le prétendent, mais la conséquence de la nouvelle stratégie offensive de l' Etat-major russe que l'on peut résumer en deux mots : prudence et économie.

Même si les forces ukrainiennes ont démontré une certaine capacité de combat et d'adaptation, surtout à partir de leurs bastions défensifs, force est de constater que non seulement elles sont dans l'incapacité opérative de mener des contre-offensives stratégiques efficaces et durables mais que leurs dispositifs de défenses s'effondrent de plus en plus rapidement, faute de pouvoir remplacer et reconstituer rapidement leurs unités de combat engagées sur le front. Aussi l'Etat major ukrainien a-t-il opté pour une résistance urbaine désespérée qui de bastion en bastion cherche à transformer ses défaites inéluctables en "victoires à la Pyrrhus" pour les forces russo-républicaines (référence au roi Pyrrhus Ier d'Épire qui, au IIIe siècle avant JC, dut finalement renoncer à sa conquête de l'Italie à cause des pertes immenses subies dans ses victoires d'Héraclée et d'Ausculum contre les romains).

De son côté Moscou ne veut pas que ses opérations militaires en Ukraine captent des effectifs trop important qui déséquilibreraient ses autres défenses occidentales imposant ainsi d'engager une mobilisation au sein de la population, ce qui impacterait même au minima l'économie intérieure et le contrat social entre le pouvoir et les peuples de la Fédération de Russie.

Aujourd'hui on estime que les forces russes engagées sur le terrain sont d'environ 200 000 hommes, auxquelles il faut rajouter les forces républicaines de Donetsk et Lougansk (environ 40 000 hommes) et des forces auxiliaires comme le groupe "Wagner" ou le groupe "Akhmat". Ces effectifs permettent de poursuivre la stratégie de manœuvre de l'Etat-Major russe, de se renouveler par des reconstitutions et rotations et ce, malgré un rapport de forces global défavorable si on tient compte des effectifs totaux ukrainiens et de leurs situations défensives avantageuses. 

En dehors de la valeur combative de ses soldats et de sa supériorité technologique et logistique, la stratégie russe s'appuie sur :
  • Une dispersion des corps de défense ukrainiens, par des pressions maintenues dans les secteurs importants de Kharkov, de Zaporodje et d'Odessa (sans compter Kiev qui n'est qu'à 100 km des frontières Nord) fixant loin du front en difficulté du Donbass d'importants groupes blindés,
  • Des faiblesses feintes de leurs manœuvres pour amener les forces ukrainiennes à sortir de leurs bastions urbains et se risquer en terrain libre où il est plus facile et surtout moins coûteux de les vaincre. Cette tactique a été réalisé ces derniers jours sur le front de Kharkov et plus localement sur celui d'Avdeevka.
  • Une écrasante supériorité des forces d'artillerie russes qui, en parallèle d'une stratégie de démilitarisation basée sur des frappes de précision visant les infrastructures militaro-industrielles en Ukraine, appliquent dans le Donbass un stratégie d'écrasement visant à à assommer physiquement et psychologiquement les bastions avant l'assaut,
  • Des assauts terrestres spécialisés s'appuyant sur des moyens technologiques (drones...) et des unités de forces spéciales (FS des ministères des l'Intérieur, groupes "Wagner", "Akhmat"...) maitrisant des procédures tactiques adaptées au combat difficile dans des zones urbaines fortement défendues.
Dans ce conflit de haute intensité l'appui aérien des
hélicoptères d'attaques modernes russes est décisif
dans les neutralisations des défenses ukrainiennes
sécurisant les assauts sur les bastions urbains. 

Cette stratégie russe est destinée prioritairement à atteindre ses objectifs de combat avec le minimum de pertes humaines et matérielles et elle s'avère efficace car, bien que les forces alliées se soient lancées à la conquête des bastions urbains, dans les pires combats existant sur un champ de bataille, leurs pertes ont diminué de plus de moitié et ce malgré l'important réseau de fortifications aménagé depuis 8 ans par les forces ukrainiennes et défendu par leur meilleur corps de bataille.

Le prix à payer pour cette stratégie d'économie et de prudence ce sont les destructions malheureusement inévitables dans les villes conquises et le temps consacré à ces opérations offensives qui, de la réduction d'un bunker de tranchée à la capture d'une cave d'immeuble, pour épargner le sang, ne doit pas être compté :

Dans un combat de tranchée sur le front Nord du Donbass,
un groupe d'assaut russe dans la tradition de "ceux de14" 
progresse prudemment dans une tranchée ukrainienne,
nettoyant à la grenade et au combat rapproché les boyaux
et les nombreux bunkers encore occupés par des ennemis.
A noter l'appui renseignement donné par un drone...

Abordons maintenant l'évolution de la situation, particulièrement sur le front Nord du Donbass où la ligne de front bouge de plus en plus rapidement. Dans ce secteur les forces ukrainiennes sont visiblement épuisées, tant au niveau opérationnel que moral comme en témoignent de nombreux appels vidéos d'unités dénonçant l'absence d'approvisionnements et de relève humaine nécessaires pour continuer le combat. 

Et cet effondrement ukrainien se déroule sur fond d'une polémique persistante quant à la stratégie à adopter par Kiev pour la suite des opérations :
  • D'un côté le pouvoir politique et les factions nationalistes qui veulent s'accrocher aux bastions urbains, refusant d'abandonner le Donbass dont ils savent qu'il sera immédiatement de retour au sein de la Russie,
  • De l'autre côté, l'Etat-Major ukrainien et même certaines voix au Pentagone qui, devant la nouvelle stratégie russe qui évite l'usure  de ses forces  espérée initialement par eux, préconisent un retrait stratégique sur le front du Dniepr.
Vraisemblablement les forces ukrainiennes vont chercher à résister au maximum puis à se replier avant leurs encerclements définitifs pour tenter ne pas renouveler l'humiliation de Marioupol où plus de 8000 soldats ont été perdus (tués, blessés, prisonniers) pour un gain de temps somme peu rentable et qui de toute façon ne pourra pas être renouvelé, sauf peut-être dans le bastion de Kramatorsk.

Carte du secteur Nord du Donbass au 26 mai 2022
Les forces terrestres russes, principalement des 1ère et 2ème armée blindées et de la
35ème armée ont formé à partir de leurs divisions de chars et d'infanterie et de leurs
brigades d'artillerie des Groupes Bataillonnaires Tactiques, qui sont des ensembles
d'environ 1000 hommes composés de bataillons de chars de combat, d'infanterie, d'artillerie, de génie, de défenses antiaérienne etc.. leur conférant l'autonomie et la
rapidité opératives nécessaires aux combats modernes. De plus ces GBT disposent 
des appuis feux des forces aérospatiales (avions et missiles) ainsi que des forces
spéciales, notamment pour les conquêtes finales des zones urbaines attaquées.

  • Dans le secteur de Krasni Liman, la libération de la ville va bon train, et les forces ukrainiennes qui n'ont pas été détruites, capturées ou se sont repliées vers Slaviansk sont aujourd'hui retranchées dans l'importante zone ferroviaire dans le Sud de la cité, dont les dépôts et ateliers ont été bunkérisés.
  • Dans le secteur de Popasnaya la percée russo républicaine a réussi à se rapprocher de Lisichansk au Nord, de Artemovsk, face à des forces ukrainiennes en déroute qui ont abandonné Svetlodarsk avant d'y être encerclées et tentent d'organiser une nouvelle ligne de Défense le long de la route entre Artemovsk et Lisichansk,
  • Autour de Severodonetsk / Lisichansk se resserre d'heure en heure et leurs garnisons ne disposent plus désormais que d'une seule route d'approvisionnement rejoignant le bastion de Slaviansk / Kramatorsk (celle passant par Seversk) et qui est déjà sous le feu de l'artillerie russe et menacée par la percée réalisée au Sud-Est de Krasni Liman.

1 / Le secteur de Krasni Liman

Krasni Liman est une petite ville (20 000 habitants avant les combats) mais d'un enjeu stratégique important car elle est la clef de voûte extérieur du dispositif de défenses ukrainien du bastion double de Slaviansk eyt Kramatorsk situé à 15 km au Sud. Bien qu'ayant atteint la banlieue Sud de  Krasni Liman au début du mois, c'est par ses quartiers Nord que les forces russes vont lancé l'assaut sur la ville le 24 mai, après une massive préparation d'artillerie décisive.


En deux jours les 2/3 de la ville ont été conquis par les forces russes capturant plusieurs centaines de soldats ukrainiens et repoussant leurs derniers combattants vers le Sud, dans la zone ferroviaire formant un dernier bouclier défensif derrière lequel les unités de Kiev qui ne sont pas encerclées peuvent s'échapper par la dernière route et le dernier pont accessibles vers Slaviansk.

Le 26 mai, les drapeaux de la Russie et de la
République Populaire de Donetsk sont hissés 
sur le bâtiment de l'administration municipale

Autour de la vllle les forces russes élargissent leur offensive aux villages périphériques comme par exemple Maslyakovka et de Goluboe Ozero qui ont été abandonnés par les occupants ukrainiens. Au Sud-Ouest de la ville, sur les collines crayeuses de Raygorodok.des batteries ukrainiennes tentent de freiner avec des tirs de barrage les progressions russes mais sont soumises immédiatement à des tirs de contre batteries qui interrompent en permanence leurs bombardements.

La bataille de Krasni Liman confirme l'écrasante supériorité de l'artillerie russe qui dans cet assaut confirme l'adage militaire "l'artillerie conquiert, l'infanterie occupe" autant que l'effondrement moral des forces ukrainiennes qui ici ont rompu très rapidement le combat préférant se rendre massivement ou s'enfuir vers le Sud.

Fuyant les bombardements et l'offensive 
russe des unités ukrainiennes foncent en
 vers Slaviansk avant que Krasni Liman ne
soit totalement encerclée par la traversée de
la Donets réalisée 10 km au SE, à Ozerne.

Après la capture imminente de Krasni Liman les forces ukrainiennes n'auront plus que la rivière Donets pour organiser une nouvelle ligne de défense au Nord de Slaviansk mais qui risque d'être éphémère car cette coupure humide du champ de bataille qui a déjà été atteinte à de nombreux endroits dont Ozerne, ce qui menace Krasni Liman d'être encerclé sous peu, sera probablement franchie ces prochains jours.



2 / Le secteur de Severodonetsk

50 km à L'Est de Krasni Liman, les forces russes et républicaines continuent leurs assauts contre le bastion double de Severodonztsk / Lisichansk dans lequel s'est retranché une garnison ukrainienne estimée à 15000 hommes environ, aujourd'hui également répartie entre les 2 villes.

La situation des forces ukrainiennes est de plus en plus difficile car les routes menant vers l'Ouest (Slaviansk / Kramatorsk) sont aujourd'hui soit atteintes par les forces russo-républicaines soirt sous le feu de leur artillerie rendant très difficile toute ravitaillement mais aussi toute retraite de leurs bastions. 


Les bombardements russo-républicains à l'instar de ceux précédant l'offensive sur Krasni Liman se sont également intensifiés sur Severodonetsk tandis que les groupes d'assaut ont déjà conquis les localités et même des quartiers périphériques au Nord et à l'Ouest de la ville.

Cependant, la libération de la ville prendra probablement plusieurs jours voire semaines car sa défense ukrainienne dispose 
  • d'effectifs importants (estimés à environ 8000 hommes dont plusieurs unités nationalistes) qui y ont aménagé des positions défensives solides,
  • d'une surface de 30 km2 avec des structures industrielles denses dont l'usine chimique "Azot" un site sensible que j'ai présenté dans un sitrep précedent,
  • d'une présence persistante de civils dans la ville, ce qui ne permet pas une destruction massive et impose d'organiser des corridors d'évacuations régulièrement.
Ici, une paire de chasseurs bombardiers russes
"Sukhoï" 25  passent au dessus de Severodonetsk 
pour réaliser des frappes de précision sur objectifs.

Du côté des forces ukrainiennes on observe un effondrement moral important traduit à Severodonetsk par plusieurs symptômes :
  • Des vidéos d'unités adressant au président et chef d'Etat Major ukrainiens des plaintes concernant le manque crucial d'armes et munitions leur permettant de se battre correctement, de leur fatigue extrême due à une absence de relève  depuis plusieurs semaines.
  • Des désertions et redditions de soldats ukrainiens de plus en plus fréquentes dont beaucoup interviennent même avant des premiers affrontements terrestres, et les mesures répressives radicales mises en place par le commandement ukrainien pour tenter de les juguler.
Des gamins de la Défense territoriale ukrainienne de Severodonetsk 
qui ont préféré fuir leurs positions de Borovskoe sous les balles de 
leurs "officiers politiques" pour se rendre aux soldats tchétchènes
plutôt que d'être sacrifiés pour les intérêts et le canons de l'OTAN.

Ainsi par exemple de cette 111e brigade de Défense territoriale positionnée au Sud Est de Severodonetsk avec plusieurs unités épuisées réclamant depuis quelques jours des moyens et des relèves et dont une section complète s'est rendue aux membres des forces spéciales tchétchènes du groupe "Akhmat" témoignant avoir essuyé des tirs mortels de la part de leur commandement.

Cet effondrement moral est du à l'usure des combattants, à l'arrivée de mobilisés peu motivés, à la puissance des bombardements subis et aux destructions quasi totales des précédentes garnisons encerclées lorsqu'elles résistent aux assauts comme celle de Marioupol par exemple.

Et l'encerclement du bastion de Severodonetsk / Lisichansk est sur le point d'être achevé dans une double boucle : celle de Severodonetsk qui ne disposera bientôt plus de pont la reliant à Lisichansk (2 ont été détruits et le 3ème est sous le feu de l'artillerie russe).

Le dernier pont entre les 2 villes sous les bombardements 
n'est déjà  quasiment plus praticable par les véhicules 

3 / Le secteur de Popasnaya

Comme précédemment décrite dans le dernier SITREP consacré aux chaudrons en cours dans le Donbass la percée multidirectionnelle réalisée dans le secteur de Popasnaya se poursuit vers Gorlovka au Sud et Artemovsk à l'Ouest d'où les forces ukrainiennes tentent d'établir une nouvelle ligne de défense le long de la route menant vers Lisichansk et qui est déjà sous le feu de l'artillerie russe. 

Dans sa direction Nord, le front de Popasnaya est en train de rejoindre celui de Severodonetsk par le contrôle de plusieurs localités dans le secteur de Zolotoe menant les  avants garde à moins de 20 km au Sud de Lisichansk.

Les forces blindées ruses entrent à Komyshuvakha
une ville située entre Popasnaya et Lisichansk

Dans les percées réalisées au large de Popasnaya, les progressions russes sont également précédées par des frappes réalisées avec l'aviation, l'artillerie les drones ou les missiles des forces aérospatiales russes :

Destruction de positions ukrainiennes dans le 
secteur de Kamyshevakha, au Nord de Popasnaya


En conclusion 

La situation sur le front Nord confirme l'évolution générale du conflit russo-ukrainien avec d'un côté une pression offensive russe pratiquant une stratégie d'usure basée sue des bombardements massifs et de l'autre côté des forces ukrainiennes incapables de gagner suffisamment de temps pour permettre un renforcement de leurs ligne de défense par des relèves et des renforts humains fiables et des équipements modifiant un rapport de forces qui leu est de plus en plus défavorable. 

Et dans cette situation désespérée du front du Donbass, l'Etat-Major ukrainien ne peut même plus renforcer ses défenses par des renforts venant du secteur proche de Kharkov, car la stratégie russe ayant réussi à piéger nombre de ses forces blindées dans leur insensée cavalcade vers les frontières russo-ukrainiennes, Kiev est obligé de maintenir son corps d'armée de réserve près de cette ville stratégique (la 2e ville d'Ukraine) à nouveau sous les feux de l'artillerie de Moscou.

Obusiers lourds russes de 203 mm 2S7 M "Malka" 
(portée 50 km) tirant sur les défenses de Kharkov.

La libération du Donbass s'accélère donc chaque jour un peu plus et sera actée dès que les bastions de ce front Nord (Slaviansk/ Kramatorsk et Severodonetsk / Lisichansk) seront tombés sous le contrôle des forces russo-républicaines. 

Mais il est probable que cette bataille pour le Donbass ne soit que la deuxième phase d'un conflit bien plus long et qui risque de se poursuivre jusqu'à la capitulation inconditionnelle du régime de Kiev, l'arrêt de ses soutiens occidentaux ou son renversement par une équipe soit pro-russe soit garantissant l'indépendance géopolitique et la neutralité militaire des débris ukrainiens qui flotteront encore entre les opérations militaires russes à l'Est et la colonisation polonaise à l'Ouest... 

Mais ne brûlons pas les étapes et restons sagement sur le déroulement factuel de la victoire des forces russes et républicaines dont l'efficacité opérationnelle se renforce à chaque combat réalisé !

Erwan Castel 

Quant aux aides de l'OTAN aux forces ukrainiennes, il faudrait sérieusement que les occidentaux saignent un peu plus encore leurs troupeaux de contribuables car vu les moyens de retraite des forces aéromobiles ukrainiennes (qui sont parmi les mieux équipées)  elles ont vraiment besoin d'être équipées de nez rouge et perruques de clowns !

"Mieux vaut en rire qu'en pleurer"



33 commentaires:

  1. Bonjour
    Je vous propose un calcul, pouvez vous me dire s'il est pertinent.
    Au niveau artillerie, l'OTAN fournirait une centaine de M777 tractés( longs à installer et a lever par rapport à un automoteur) un vingtaine de caesars et quelques dizaines d'autres canons
    Disons 200.
    Les Russes ont dêtruits 1700 canons en trois mois avec une nette acceleration ces dernières semaines. Disons 30/ jour en ce moment
    Ce qui signifie que la durée de vie de matériel est d'une semaine....
    Et après ? On donne quoi?
    Parce que si ça chauffe, on va pas ressortir les 155 courts Schneider 1915 pour aller au saloir quand même ?

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    1. Le Caesar français est sans conteste un des meilleurs obusiers automoteurs du moment (même les américains le reconnaissent). Cependant ce n'est pas 12 ou même 50 unités qui vont changer la donne du champ de bataille. la pub qui est faite sur ce canon français montre bien que son exportation sur le front ukrainien est d'abord une opération commerciale de Nexter industries, tout comme le tapage autour du drone d'attaque turc dans le Haut Karabagh avait gonflé de carnet de commandes de Bayraktar.

      Concernant les chiffres annoncés des destructions effectives réalisées sur le front, aussi bien celles de la propagande russe que celles de la propagande ukrainienne, ne vous y fiez pas, ils font partie de ce brouillard de guerre qui accompagne depuis toujours toute opération militaire en cours.

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  2. Merci encore pour toutes ces explications. Les media français mainstream sont de plus en plus pathétiques quant à leurs restitutions de ce qui se passe sur le front. S ils n y avait pas eu tant de morts inutiles la dernière video oui serait à mourir de rire. Quel gâchis. Zelensky et sa bande ne meritent même pas le prix de la balle qu ils devraient recevoir pour leur corruption et leur trahison de leur propre peuple.

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  3. Militaires étrangers Azovstal suite.......
    Des officiers israéliens capturés à Azovstal ont fait l’objet d’une proposition de rachat par des oligarques russes juifs : refuse !
    Pendant ce même temps , en Syrie, regain d’activité aérienne israélienne de bombardement en syrie, pour la première fois mise en activité des S300 syriens sous contrôle russe.
    Pendant ce même temps reprise accrue activité us contre iran& Hezbollah .
    Globalement, les alliés de la Russie au moyen orient faisant l’objet de pressions indirectes ( billard 3 bandes ) ne remercient pas la Russie occupée à sa partie d’échecs dans le Donbass.
    Publier bruyamment , photos & vidéos à l’appui, la présence de militaires étrangers présents et capturés a Azovstal évitent de mobiliser des moyens au moyen orient , n’indispose toujours pas les alliés réels ou objectifs de la Russie, coupe l’herbe sous le pied des otaniens ( meme temporairement et c’est déjà autant de gagné dans l’immédiat et aussi pour les conséquences en decoulant, dans le long terme) , mais non , la Russie n’a pas osé, a préféré jouer un gain non assuré car dépendant de la bonne volonté et honnete de l’adversaire( dis tonton, pourquoi tu tousses ? ), les russes sont de grands timides........
    Cdlt.
    Vianney.

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  4. Merci pour votre partage quotient !!

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  5. Triste pour ton ami éclaireur tombé au combat ...

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  6. Bonjour Erwan, Ma question est: Sur la zone Adviidka, les défenses ukropsk sont elles échelonnées sur la profondeur ? J'ai beaucoup de mal à voir cela sur les images satellite, ce n'est pas évident. Sur d'autres secteurs je peux voir la terre des fouilles qui a été déversée et dont la couleur n'est pas l même que la terre de surface, cela est je pense du à la durée........8 ans de préparatifs. Je te souhaites une bonne journée autant que faire ce peut. Et un message au groupe piatnashka cela est possible. Bravo les gars et un gros encouragement et soutien depuis la France!!!

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    1. Des dispositifs ukrainiens fonctionnent avec des bastions reliés entre eux par des réseaux de tranchées (au minimum 3 lignes dans la profondeur avec un maillage de casemates et bunkers plus ou moins fortifiés. Dans le cas d'Avdeevka il faut repérer des postes avancés au Sud , comme Peski et Opitnoe (secteur de l'aéroport de Donetsk) des lignes d'appui comme la route au Nord qui mène vers Konstantinovka et des secteurs semi urbains comme la zone industrielle de Promka à l'Est. En dehors de ces secteurs il y a tres peu de positions capable d'offrir une résistance de freinage à une offensive importante.

      La zone urbaine proprement dite est protégé par des champs de mines extérieurs et quelques block posts routiers qui sont généralement abandonnés en cas d'attaque au profit d'une défense urbaine qui elle s'échelonne dans une profondeur proportionnelle à la superficie de la ville. Généralement les groupes antichars se positionnent à l'arrière des faiblesses constatées ou organisées de leurs défenses pour tenter de piéger les assauts. Enfin il y a le donjon du bastion qui dans le Donbass est généralement organisé dans les usines du secteur (Azovstal à Marioupol, Azot à Severodonetsk, les dépôts ferroviaires à Krani Liman etc..) qui peut offrir une résistance plus longue soit pour permettre une retraite soit une propagande.

      Après d'autres facteurs entre en ligne d'appréciation comme les effectifs des unités défensives, la nature de leur protections et armement collectif, et surtout leur moral

      Merci pour votre message à mon unité. Déjà transmis aux premiers camarades vus d=ce matin.

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  7. Et le souchien du Boobaland, lui, n'a plus ni peuple, ni terre... il a juste un supermarché (biobio-végan-halal). Souchien ne se battrait pas pour piscine des burkinis, ni colon islamique pour l'ex-France du gaulois.

    Un juste-animal de la branlette naturelle dirait le marxiste. Comopolitisme, stade le plus infect du capitalisme.

    Ernst Jünger fait une belle description de la tactique d'attaque des tranchées, par les troupes de choc (avant-garde), dans 'Orage d'acier'.

    L'Ukraine c'est l'ancien monde qui avait une patrie, comme le sont les talibans qui ont encore leur clan, leur dieu, et l'honneur guerrier. Ici on a le droitdelhommisme et son boboeing où zodiac en cas de pb...

    "Si je fonde ma cause sur Moi, l' Unique, elle repose alors sur son créateur éphémère et périssable qui se consomme lui-même et je puis dire : Je n'ai fondé ma cause sur rien."
    Max Stirner , fin de 'L'Unique et sa propriété'

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  8. Merci beaucoup Erwan du tres bon boulot.

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  9. Bonjour,
    Et merci pour ces posts toujours très intéressants, instructifs, et véritablement informatifs au sens journalistique du terme. La juste proximité à l'égard des hommes qui souffrent, mais la juste distance à l'égard du conflit, font que vos analyses de militaire restent toujours empruntes d'humanité, une qualité assez rare ces derniers temps parmi les civils...
    Deux questions de béotien me viennent à l'esprit : d'abord, est-ce que la stratégie russe n'épuise pas elle aussi les stocks d'armes et de munition de la Russie ?
    Enquite, si Severodonietsk et Kramatorsk devaient tomber, est-ce que ce serait la fin des lignes de défense ukrainiennes, ou y a-t-il encore dans la profondeur lignes après lignes fortifiées et sur-équipées ?
    Merci de votre réponse si cela vous est possible.

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    1. il y aura certainement des résistances sur des villes comme Konstatinovka ou Krasnoarmeïsk mais elles seront éphémères. la prochaine ligne de défense importante ukrainienne si le pouvoir ne capitule pas ou n'est pas renversé sera grosso-modo le long du Dniepr avec comme points d'appui extérieurs Nikolaïev/Odessa et Kharkov et points d'appui centraux Zaporodje et Dnipropetrovsk. Mais beaucoup de paramètres peuvent évoluer d'ici là

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    2. Concernant l'usure des forces russes elle est évidente bien sûr (il faut être vraiment con comme certains propagandistes pro-russes pour affirmer le contraire) MAIS, en observant la stratégie russe on peut voir comment Moscou minimise au maximum ses impactes à le fois sur les effectifs et les matériels les plus importants :

      Sur les effectifs, les russes ne les ont pas augmenté, privilégiant la possibilité de faire des rotations fréquentes entre la 3ème ligne et la ligne de contact, et en les préservant au maximum par des puissantes préparations d'artillerie qui assomment l'ennemi avant l'assaut.

      Sur les matériels, si les russes ont engagés des fleurons de leur arsenal de combat (missiles, Sukhoï 57, T90, Terminator...) ils restent en très petite quantité et sont appuyés par une saturation de "vieilles casseroles soviétiques" (BTR60, BMP1, T64 et même desT62 non modernisés qui viennent d'arriver sur le front de Zaporodje cette semaine) pour obtenir une saturation du champ de bataille supérieure à celle des armements antichars ukrainiens recherchée par les aides occidentales)

      Depuis la nouvelle stratégie russe les pertes subies ont diminué de plus de moitié, paradoxalement à des engagements urbains normalement plus coûteux et surtout les corps de bataille russes les plus importants sont toujours disponibles en cas de...

      La Russie est en train de réussir cette prouesse de vaincre une armée plus nombreuse que les forces qu'elle lui oppose et qui de plus est en position défensive avantageuse et perfusé par plus de 20 pays occidentaux !

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  10. Merci encore de nous informer factuellement , nous qui sommes minoritaires dans de camps honteux de l'occident . Prenez garde à vous . Longue vie à la grande Russie .

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  11. Merci pour le suivi efficace de la situation

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  12. Merci Erwan pour ce nouveau point de la situation et que votre frère d’armes repose en paix.

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  13. Il est très probable que la "bataille du Donbass" s'étendra au moins jusqu'à la fin juin ... voire durant le mois de juillet ... Si le front ukrainien s'effondre, une offensive d'été pourrait avoir pour objet Poltava d'une part la ligne du Dniepr vers Dnipropetrovsk et Zaporijia ... jusqu'à l'automne et la "raspoutitsa" ... J'estime que les Russes devraient "régler leurs comptes" aux grandes villes de l'ouest - Lvov ... Rivne ... Jitomir ... Vinnitsa ...) qui leur sont FONDAMENTALEMENT HOSTILES ... et au leurs infrastructures ... Que les polonais découvrent autant de chams de ruines !!!

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  14. Merci pour toutes ces explications et cartes détaillées, j'adore et j'en apprends beaucoup aussi sur les stratégies et matériel militaire (je ne suis pas du tout connaisseur dans ce domaine). Je me demandais si les troupes Russes qui sont à Ozerne au Nord et celles qui sont à Soledar au Sud pensent à se rejoindre, ce qui refermerait le chaudron sur Severodonetsk et Lissychiansk.?. Je me permets aussi de partager ton blog sur plusieurs groupes sur Twitter afin de mieux te faire connaître et aussi pour les informations détaillées. Encore merci et bon courage à vous !

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  15. Bonne analyse avec beaucoup de faits précis et documentés, desolé pour le camarade de combat qui aura contribué à la libération du Donbass que l'on espère totale dans un mois ...
    D.G

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  16. Bonjour. Merci beaucoup pour ce très bon éclairage de ce qui se passe. Quelques vidéos n'ont pas fonctionnés. Mais c'est pas grave. Cependant par rapport á une carte que vous aviez mis vers le 4 mars, les Russes ont beaucoup reculés ou disparu de zones très larges. Marioupol les a beaucoup retardé car ils n'avaient de bombes anti bunkers. Nous verrons la suite en espérant qu'il n'y ai pas trop de pertes.

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  17. Je viens de découvrir votre blog. Pour la première fois, je trouve un résumé factuel et ordonné des opérations en cours assorti de commentaires sensés, de cartes précises et de vidéos qui ne sont pas du remplissage mais soutiennent le propos. Merci pour votre travail.

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  18. Bonjour
    Et avant toute chose merci pour ces post très instructifs et informatifs, au sens journalistique du terme. Votre vision factuelle de militaire conserve beaucoup d'humanité, une qualité qui fait beaucoup défaut aux civils ces temps-ci.
    Si vous la possibilité et l'envie de me répondre, je souhaiterais vous poser une question de béotien : si la stratégie actuelle semble réussir aux forces russes, les stocks et la capacité de production d'armes et de munitions de la Russie lui permettront-ils de la poursuivre, au moins sur le moyen terme ?
    Merci encore pour ce qui constitue à peu près la seule source d"information fiable sur cette situation dramatique, dont il faut espérer qu'elle ne dégénérera pas, en tout cas pas plus que jusqu'à présent.

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  19. Merci pour toute vos infos . La presse occidental parle de l envoi de MRLS en Ukraine. Les États-Unis sont vraiment prêt à envoyé cette arme ? Bien manipuler, elle constitue un danger pour la artillerie russe

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  20. Très triste pour votre frère d'armes tombé au combat. Qu'il repose en paix.

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  21. Merci infiniment de vos compte-rendus exhaustifs et instructifs !

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  22. Encore Bravo pour vos analyses pertinentes et votre honnêtete intelectuelle👍

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  23. Merci pour toutes ces explications et cartes détaillées, j'adore et j'en apprends beaucoup aussi sur les stratégies et matériel militaire (je ne suis pas du tout connaisseur dans ce domaine). Je me demandais si les troupes Russes qui sont à Ozerne au Nord et celles qui sont à Soledar au Sud pensent à se rejoindre, ce qui refermerait le chaudron sur Severodonetsk et Lissychiansk.?. Je me permets aussi de partager ton blog sur plusieurs groupes sur Twitter afin de mieux te faire connaître et aussi pour les informations détaillées. Encore merci et bon courage à vous !

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  24. Intéressant sa..le Washington Post a interviewé un soldat Ukrainien et la réalité est toute autre que celle vendue par le gouvernement de Kiev.! Venant de WP c'est une grosse surprise ! les journalistes commenceraient-ils à ouvrir les yeux ou à changer d'avis ? à lire : https://www.washingtonpost.com/world/2022/05/26/ukraine-frontline-russia-military-severodonetsk/

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  25. Impressionnant et tragique la vidéo d'assaut de la tranchée.

    Ne connaissant rien à la tactique militaire, pourriez-vous m'éclairer sur les risques pris par les assaillants s'il vous plaît ?

    Avec l'appui du drône, pourquoi s'exposer ainsi (quasi du corps à corps) dans ce boyau au lieu (navré de ce terme) d' "arroser" d'un peu plus loin avec des grenades.

    Merci d'avance de votre réponse.

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    1. Quelle que soit l' "arrosage" préliminaire (artillerie, grenades etc)il faut toujours aller déloger "à la petite cuillère" les derniers combattants ennemis. Après cela dépend de la position tenue et de l'action en cours . Si c'est un immeuble, une cave ou un bunker isolé on va privilégier son encerclement et mitraillage jusqu'à la reddition de ces occupants. Si c'est une position sur le chemin de l'attaque, sur un carrefour etc... il est nécessaire de la réduire rapidement avant de continuer la progression. Et dans ce cas il faut prendre des risques supplémentaires. En fait chaque combat même s'il est sous le regard de théories tactiques est particulier et demande des improvisations et des adaptations parfois uniques.

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    2. Merci de vos éclairages de terrain. Respect.

      Quand je vois ça, inimaginable le stress que cela doit occasionner aux acteurs de ce combat "à la petite cuillère"...

      Après ça, pour les survivants, pour se reconstruire mentalement et aussi physiologiquement, probablement pendant tout le reste de son existence... je commence un tout petit peu à mieux comprendre lorsqu'ils ou elles évoquent la quasi impossibilité de communiquer sur ce qui a été vécu. C'est terrifiant.

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  26. Bonjour, je me demandais si vous aviez des nouvelles de la petite Anya ? Bonne journée et faites attention à vous.

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