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Le croiseur lance-missiles russe "Moskva" a t-il été la cible d'une attaque ? |
Depuis la chute de l'Union soviétique les services étasuniens n'ont eu de cesse de mener une stratégie de préemption des pays de l'Est européen jusqu'au frontière de la Russie : ONG subversive, révolutions colorées, coups d'Etat... pour faire progresser l'OTAN jusqu'aux frontières occidentales russes.
Cette organisation militaire "défensive" occidentale, aux ordres de Washington s'est métamorphosée depuis 30 ans en fer de lance militaro-politique de l'hégémonie mondialiste en Europe et même au delà, déclinant des alliances hypocrites pour factuellement occuper et diriger des pays étrangers: pays membre de l'OTAN mais aussi pays "partenaire pour la paix", partenaire, partenaire renforcé etc.
Concernant ce qui a abouti à l'explosion du volcan pontique:
En 2006, L'OTAN déclare que les pays baltes, la Géorgie et l'Ukraine intégreront l'alliance,
En 2007, Vladimir Poutine déclare inacceptables des bases étasuniennes à ses frontières,
En 2008, Au sommet de Bucarest le président US Bush déclare que Kiev intégrera l'OTAN,
En 2008, Première riposte militaire russe contre l'attaque géorgienne en Abkhazie et Ossétie,
En 2014, Coup d'Etat atlantiste à Kiev, retour référendaire de la Crimée, guerre du Donbass,
En 2022, Opérations militaires russes pour démilitariser l'Ukraine et libérer la Novorossiya.
Depuis 8 ans et malgré les avertissements répétés du Kremlin, l'OTAN n'a cessé de s'installer en Ukraine comme en terrain conquis: conseillers politiques et militaires, instructeurs, observateurs, organisant des exercices interalliés tout au long de l'année dans le pays et en Mer Noire, une normalisation occidentale des organigrammes, des procédures et matériels ukrainiens jusqu'à commander directement des bases comme celles de Yarovov et certainement aussi celle d'Ochakov.
De l'implication de l'OTAN en Ukraine
à son engagement dans le conflit
1 / La logistique militaire
Les aides militaires de l'OTAN à l'Ukraine ne cessent d'augmenter de façon exponentielle, comme l'illustre ce pont aérien logistique de 10 à 12 avions cargos débarquant environ 1000 tonnes d'armes et munitions chaque jour sur la base polonaise de Rzeszow près des frontières avec l'Ukraine, auquel il faut rajouter les convois terrestres ferroviaires et routiers qui tentent de compenser les destructions réalisées par les forces aérospatiales russes en transférant aux forces de Kiev les héritages soviétiques des arsenaux des pays de l'Est (chars T72, véhicules blindés BMP, missiles sol-air S300, obusiers D20, D30...).
Mais le plus significatif sont les aides étasuniennes, qui semblent vouloir transférer vers l'Ukraine le budget qui était consacré à l'Afghanistan pour le plus grand bonheur de l'industrie de l'armement qui est de très loin le premier lobbying aux USA.
En effet qu'observe t-on ?:
Un budget militaire étasunien qui a atteint le record stratosphérique de plus de 700 milliards de dollars avec des opérations militaires en Afghanistan qui croquaient (accrochez vous!) 500 millions par jour !
Or malgré le départ de l'Afghanistan, sous la coupe d'un complexe militaro-industriel absolutiste qui est le pouvoir profond des USA et refusant d'être amputé de 180 milliards, le budget de la Défense n'a pas diminué d'un cent.
Il faut bien maintenant justifier de telles dépenses, surtout en ces temps de crise économique globale... et les capitaines d'industrie de chanter : "Slavia Ukraïna !" jusqu'au géant français de l'armement Thales dont les actions ont progressé depuis le 24 février.... de 45 % !.
Une nouvelle preuve que le conflit russo-ukrainien, provoqué par cet obstination criminelle de l'OTAN à vouloir faire de l'Ukraine un état militaire russophobe, est bien plus un enjeu financier qu'idéologique, surtout pour une ploutocratie qui n'a pas réussi à redémarrer son système économique avec l'instrumentalisation de la psychose organisée autour de la pandémie Covid.
Cette semaine le président étasunien Biden a débloqué ainsi une nouvelle aide de 800 millions de dollars aux forces armées ukrainiennes qui recevront ces prochains jours entre autres matériels :
- 300 drones kamikazes "Switchblade" 300 et 600 (un 1er lot précédent de 100 drones),
- 18 obusiers tracté de 155 mm et 40.000 obus,
- 11 MI 17, hélicoptères de transport récupérés dans le parc aérien soviétique afghan,
- 200 véhicules de transport de troupes M113,
- 100 véhicules légers Humvee, pour équiper des groupes antichars mobiles,
- 500 missiles antichar Javelin (78000 dollars l'unité !) en plus des 2600 livrés depuis 1 an,
- 10 radars de contre-batterie AN/TPQ-36 pour géolocaliser les positions d'artillerie,
- 10 radars courte portée AN/MPQ-64 pour détecter les aéronefs dans un rayon de 40km,
- 2000 optiques à télémétrie laser pour les snipers
- des drones de défense côtière, des mines antipersonnelles, des explosifs, gilets...
Précédente livraison de missiles antichar
"Javelin" étasuniens, le 11 avril 2022
Et à ces aides matérielles il faut rajouter les renforts humains officiels, et officieux, ces derniers étant réalisés sous le couvert de société militaires privées ou de bataillons de volontaires ukrainiens où des agents de l'OTAN (officiellement "mis en disponibilité temporaire") encadrent les unités ukrainiennes et font du renseignement à leur profit, voire combattent à leurs côtés. Il y a aussi des mercenaires venant des pays de l'OTAN venus rejoindre les néo-nazis ukrainiens par idéologie, intérêt et stupidité. Entre 100 et 200 dans Marioupol et plusieurs milliers ailleurs comme à Zaporodje où 2000 "volontaires" occidentaux viendraient d'arriver.
Combattant étasunien tué dans les combats de
Marioupol par les forces spéciales tchétchènes
Et les occidentaux, dans une nouvelle provocation arrogante viennent d'annoncer officiellement le "retour" de leurs instructeurs militaires en Ukraine, mais qui selon moi avaient été maintenus en partie dans les grandes bases de l'OTAN sous drapeau ukrainien comme Yarovov, Ochakov et même jusqu'à Marioupol assiégé où des officiers de liaison occidentaux ont été repérés.

2 / Le renseignement militaire
Mais le plus important pour la conduite des opérations militaires ukrainiennes reste sans conteste l'appui opérationnel de l'OTAN dans le domaine du renseignement militaire. Les ressources stratégiques de renseignement sont depuis des années présentes en mer Noire et surtout dans le ciel et l'espace au dessus de la ligne de front du Donbass et des frontières russes limitrophes : Satellites "Sentinel" 1 et 2, Maxar, drones stratégiques RQ4 "Global Hawk", avions de reconnaissance RC-135W "Rivet Joint", P-8A "Poseidon", C-130J "Super Hercule", CL 600 "ARTEMIS" etc...
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Un des fleurons du renseignement stratégique de l'OTAN l'avion de reconnaissance "ARTEMIS" (Airborne Reconnaissance and Target Exploitation Multi-Mission System) capable d'effectuer de la collecte électronique mais aussi des missions offensives en neutralisant les systèmes radars et de contre mesures ou en guidant les missiles tirés |
Ces ressources du renseignement militaire de l'OTAN dont un responsable du Pentagone a admis officiellement que des informations collectées sont transmises à l'Etat-Major ukrainien sont déjà sur cette ligne rouge très poreuse séparant l'implication logistique industrielle de l'engagement militaire opérationnel, ce qui constituerait un "casus belli" flagrant pour Moscou, car rappelons le l'Ukraine n'est pas officiellement un pays membre de l'alliance atlantique.
Depuis la première escalade militaire russo-ukrainienne autour du Donbass au printemps 2021, les avions et drones de renseignement électronique de l'OTAN sont quasiment H24 en train de fouiller les moindres recoins du front et des régions limitrophes russes, et depuis l'explosion du conflit en guerre entre Kiev et Moscou, ces activités opérationnelles menées par les USA, la GrandeBretagne, la France, le Canada etc, tout en se retirant de l'espace aérien ukrainien, se sont encore intensifiées sur les frontières orientales de l'OTAN et en Mer Noire.
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Et quand l'escalade de l'OTAN en Ukraine nous conduit jusqu'à la perte du "Moskva" |
3 / Une ligne rouge probablement franchie ce 13 avril
Ce mercredi 13 avril sera un jour sombre pour la marine de guerre russe car son croiseur "Moskva" qui n'est autre que le navire-amiral de sa flotte de la Mer Noire a sombré en mer suite à une attaque de missiles.
Cette perte d'un nouveau navire (après le navire de débarquement à Berdyansk) est pour Moscou un revers militaire mais aussi symbolique important touchant au delà du naufrage la fierté de l'armée russe jusque dans le nom du bâtiment ("Moscou"), et il est probable que nous observions une radicalisation des attaques russes, laquelle confirmera que le "Moskva" a bien subi une attaque ukrainienne.
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La version ukraino-ukrainienne de la destruction du "Moskva" telle que contée par les médias britanniques (tiens tiens !) dès le lendemain de son naufrage. |
Deux versions ont été avancées concernant ce revers important pour les forces russes :
- Dans une communication simpliste, les russes ont d'abord déclaré une avarie suite à l'explosion accidentelle d'une soute à munitions, version qui sombre définitivement avec le croiseur car cela fait des siècles que les marins, dispersent et cloisonnent leurs armureries et cuves inflammables pour justement éviter qu'un accident soit fatal aux bâtiments. Mais pourquoi pas (même si je n'y crois pas)
- Les ukrainiens quant à eux revendiquent la destruction du navire-amiral russe, précisant qu'il a été touché par 2 missiles "Neptune" de fabrication ukrainienne, tirés depuis la côte. Une version qui dans le contexte du conflit en cours et surtout des aides militaires occidentales apparait plus plausible mais qui toutefois posent plusieurs questions quand à la réussite d'une telle attaque:
1 / Le missile "Neptune" est-il en mesure de passer les systèmes de détection et de défense d'un croiseur certes vieux mais qui avait été modernisé dans ce domaine ? Si oui pourquoi les forces ukrainiennes ne l'ont pas utilisé avant lorsque ce navire était au large d'Odessa ?
2 / Comment et avec quelle ressource de renseignement les forces ukrainiennes ont pu géolocaliser en temps réel la position du navire et son environnement naval le plus propice à cette attaque (au moment des tirs le "Moskva était loin des autres bâtiments de sa flotte) ?
3 / Si effectivement des drones Bayraktar TB2 ukrainiens ont détourné la défense antimissile du navire dans une diversion? alors pourquoi aucun d'entre eux n'a été abattu et pourquoi aucune image de leurs caméras de bord n'a montré l'impact des missiles sur le croiseur ?
Hypothèse 1 :
Depuis le 25 mars dernier les occidentaux évoquent la livraison de missiles anti-navires dernière génération à l'Ukraine et cette promesse a été renouvelé par Boris Jonhson lors de sa visite à Kiev le 9 avril 2022, laquelle a été immédiatement suivie de plusieurs livraisons par avions cargos d'aides militaires britanniques à l'Ukraine via des bases aériennes polonaises et roumaines frontalières. Là encore pourquoi, si les missiles "Neptune" sont si efficaces étaient-il si urgent et important de livrer à l'Ukraine d'autres missiles anti-navires (sachant que l'usine fabriquant le "Neptune" était alors encore opérationnelle) ?
On peut donc imaginer que des missiles anti navires britanniques dernière génération capables de déjouer les systèmes de défense du "Moskva" ont été immédiatement utilisés, ce qui pose une nouvelle essentielle : qui étaient alors leurs tireurs ? car il est impossible que des ukrainiens aient pu être formés jusqu'à être opérationnels en si peu de temps. La réponse est évidement simple et claire.
Hypothèse 2 :
Admettons que la chance ait été du côté des ukrainiens et que leur conte propagandiste de 2 tirs réussis de missiles "Neptune" soit la réalité, cela n'explique pas comment leur Etat major a pu suivre heure par heure depuis des jours et probablement des semaines les manœuvres du navire-amiral de la flotte de la Mer Noire jusqu'à ce moment opportun mais éphémère où, éloigné des autres bâtiments, ses systèmes de défense se retrouvaient isolés ?
Et c'est là qu'interviennent les avions de reconnaissance de l'OTAN, dont la présence au dessus de la Mer Noire au même moment est confirmée et qui seuls sont en mesure de fournir en temps réel H24 à l'Etat-major ukrainien la géolocalisation des unités navales russes. Ceci est une certitude confirmée même par les américains.
De plus, dans le cas précis de cette attaque où "miraculeusement" 100 % des missiles atteignent les sections sensibles ciblées du navires, on ne doit pas oublier la capacité de certains avions de reconnaissance de l'OTAN de brouiller les systèmes de détection et défense ennemis.
Si le Kremlin n'a que très peu communiqué sur la perte de son croiseur c'est aussi parce que l'enquête minutieuse qui explore sans nul doute la participation possible, passive ou active, de l'OTAN est en cours et que la réaction politique et militaire russe, si cet engagement offensif occidental venait a être prouvé sera à la mesure de sa gravité.
Et d'autres questions s'imposent autour de cette perte du "Moskva"...
- Pourquoi un tel bâtiment de surface était t-il isolé dans une portée de tir ennemie ?
- Pourquoi l'usine d'armement produisant le Neptune n'était pas encore détruite ?
- Pourquoi les avions et satellites de l'OTAN renseignant Kiev ne sont-ils pas neutralisés ?
- Pourquoi les convois d'approvisionnement venant en Ukraine ne sont-ils pas détruits ?
- Pourquoi la communication officielle russe persiste t-elle a être toujours aussi désuète ?
Une guerre, quelle soit explicitement nommée ou non, doit être totale et sans retenue ni négociation avant une victoire acquise.
Conclusion
Concernant la perte du Moskva on voit bien qu'il y a plus de questions que de réponses et que certaines d'entre elles ne remonteront à la surface que tardivement.
Cependant il y a une certitude qui est une menace aggravée pour la paix en Europe et dans le Monde: c'est que l'OTAN poursuit obstinément son occupation militaire en Ukraine, allant inexorablement de l'implication logistique à l'engagement opérationnel dans un conflit ouvert qui pour la Russie représente un enjeu existentiel.
Cette stratégie étasunienne relève tout simplement de la folie suicidaire mais d'abord pour les européens bien plus que pour Washington.
Erwan Castel
La perte du Moskva est un message fort des USA envoyé aux russes, ça sera une guerre totale, ni 'OTAN ni les russes peuvent perdre la face, ça sera terrible pour l'Ukraine, sa destruction est acté...
RépondreSupprimerbonjour. d'apres mes recentes recherches et avoir ecoute BFM VC le directeur d'air et cosmos digital, Tylerman avait l'air de dire je crois me souvenir, que le croiseur n'a pas ete coule, mais a ete remorque sur Sebastopol.
SupprimerTrès bien expliqué... effectivement les réponses aux question que vous posez arriveront avec la suite des événements ..
RépondreSupprimerBonjour, Erwan, Excellente analyse comme d'habitude.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerAu sujet de votre question : "Pourquoi les avions et satellites de l'OTAN renseignant Kiev ne sont-ils pas neutralisés ?". Avant d'envisager une ou des réponses, il conviendrait d'apprécier si cette "neutralisation" est techniquement possible.
Pour les avions, cela s'imagine aisément, quoiqu'en pratique, seuls des spécialistes seraient à même d'apporter une réponse crédible.
Mais pour les satellites, je dois avouer mon ignorance, qui doit être assez largement partagée. Comment neutralise-t-on un satellite en situation de guerre déclarée ou larvée ? Mais surtout : une telle destruction ne provoquerait-elle pas l'engagement direct des États-Unis ? A ce stade toutes les parties ont avantage à cette guerre larvée des puissances.
Je profite de ce commentaire pour vous faire part d'une supputation : se pourrait-il que les stratèges occidentaux aient dès le départ, envisagé une extension du conflit au Moyen-Orient, l’État d'Israël attaquant le régime de Damas, allié des Russes, recréant une zone d'instabilité aux arrières de la Turquie tout en prenant des avantages sur le dos des palestiniens. Ça expliquerait la rhétorique recourant au nazisme développée par les deux camps !? Chacun se défendant par l'avance des mauvaises intentions dont on voudrait l'affubler.
il y a plusieurs neutralisations possibles des aéronefs: par contre mesure électronique ou destruction et la base de Sébastopol a les moyens de faire les deux. Le problème est que ce serait une attaque sur une ressource de l'OTAN, et donc Moscou attend de pouvoir mettre sur la table la légitimité de la riposte pour agir. Concernant les satellites, la Russie a fait une démonstration de ses capacités au mois de janvier, en détruisant par missile un de ses vieux satellites HS.
SupprimerPour finir, depuis la perte du Moskva, le Kremlin a mis en garde les occidentaux s'ils continuaient a livrer des armes à Kiev et Peskov le porte parole du Kremlin a même évoqué que les satellites d'Elon Musk pourraient être également pris pour cibles
Merci pour votre réponse concernant la capacité des Russes à "neutraliser" des satellites.
SupprimerMes supputations -ou élucubrations ?- concernant le Moyen-Orient sont restées sans réponse. Je peux le comprendre. Reste que des oiseaux de mauvais augures se chargent d'y répondre à leur façon : https://www.jns.org/opinion/bomb-iran-to-stop-a-wider-war-in-europe-and-protect-taiwan/
Prenez soin de vous !
bonjour erwan et merci pour nous faire partager ton experience!
RépondreSupprimerne pourrait il pas etre une attaque d'un sous marin?
qu'en est il de l'équipage?
une attaque de sous-marin qui est faisable serait très difficile à faire passer pour une attaque ukrainienne vu que Kiev n'a pas de sous-marin.
SupprimerLa Russie commence par s'affaiblir. Les autorités russes hésitent trop. Une guerre est une guerre. Elle doit être totale et sans pitié. S'il vous plaît les Russes, sortez les armes dévastatrices et donnez une bonne leçon aux abrutis de l'OTAN surtout à ces va -t-en guerre américains et britanniques.
Supprimerd'après lecture d'une vidéo sur YouTube du naufrage, un officier russe dit explosion sous ligne de flottaison ! >> une attaque cachée par sous-marin US ou RU ! cachée avec prétendue attaque par missile !?!? les superstructures du navire n'ont pas l'air d’être endommagée !
SupprimerBonjour, merci à nouveau pour cette nouvelle analyse que je partage. J'ai le sentiment que ce conflit dégénère gentiment mais sûrement vers un embrasement général et surtout que les 2 grandes puissances qui s'affrontent par l'Ukraine interposée ne font rien pour calmer le jeu, comme une lutte à mort. J'ai lu qu'ils avaient remis en route une ligne téléphonique directe comme au temps de la guerre froide pour arrêter, au cas où il surviendrait, un évènement conduisant à des frappes nucléaires.
RépondreSupprimerJ'ai également l'impression que ce conflit est beaucoup plus grave que tous les affrontements du temps de l'URSS vs USA. On verra bien la suite de tout ça mais je ne suis pas très optimiste.
Bien à vous, Arnaud
1ère guerre du Golfe: 37 jours de bombardements, 100000 sorties aériennes, 2200 avions.
RépondreSupprimerDes guignols les russes... Laissez les ponts du Dniepr, les usines d'armement, les voies ferrées, les autoroutes, l'internet, les gazoducs, la télé ! Les aéroports pour Boris... Tout intact !!! Pour perdre plus d'hommes !!!
Des crétins ! Ils sont ridicules !
Les opérations militaires russes en Ukraine ont fait des choix qui effectivement peuvent interroger voire être critiquables et qui répondent à des objectifs autant politiques que stratégiques que nous ne connaissons pas tous, ainsi qu'à un calendrier qui selon moi a prévu le long terme. Cependant je me garderai bien de les critiquer par l'insulte sachant que la guerre est très loin d'être une science parfaite et que tous les conflits ont été gagnés que par ceux qui ont su s'adapter à des situations nouvelles et réagir immédiatement aux erreurs d'évaluations et d'actions commises. C'est cette capacité de "s'adapter pour vaincre" qui a poussé l'Etat Major russe à redéfinir ses priorité et ses groupes tactiques interarmes.
SupprimerQuant aux infrastructures non détruites, si je pense aussi qu'il est anormal que 45 jours après il reste encore des dépôts de carburant, des usines d'armement et des bases aériennes et de communication à détruire (pb de moyens engagés, de planification ?) en revanche je n'oublie pas qu'une armée en mouvement ne peut détruire tout devant elle de peur d'être également paralysée, et c'est le cas des ponts et de certains aéroports par exemple.
https://data.les-crises.fr/images/3100-democratie/3500-ukraine/01-les-faits/01-1-pays/21-infrastructures-ukraine.jpg
SupprimerY a pas une autoroute où voie ferrée venant de l'Ouest qui traverse pas 4-5 fois une rivière... Quand au Dniepr, sans pont, vu la largeur, ça en serait fini du ravitaillement en matériel du Donbass, sans support de l'aviation rien ne pourrait passer.
Les ukrainiens, eux, font sauter les ponts...
Et le Moskva sans frégate de protection anti-aérienne... C'est le top pour passer pour des nuls... D'ailleurs les indiens ont annulé un contrat d'armement d'un milliard.
1 missile par jour sur Kiev... Dans 100 ans les russes auront peut être fini...
On constate que l'Europe fournit beaucoup de matériel défensifs de top niveau à l'Ukraine mais uniquement des blindés dépassés et pas d'aviation, donc pas de quoi faire une offensive de top niveau. Est-ce que l'Europe et l'OTAN n'accepteraient pas en définitive la perte des régions est tout en marquant à son tour une ligne rouge qui serait Odessa ?
RépondreSupprimerSi demain des F16 avec le drapeau ukrainien décollaient de Roulanie ou de Pologne, là cette hypothèse deviendrait caduque...
l'article suivant évoque les sujets que vous évoquez ici : vieux matériels soviétiques car utilisation et maintenance déjà opérationnelles pour les ukrops. Mais on voit déjà apparaître du 155mm, du S300, et surtout tout une panoplie de missiles antichars, anti navires, ou anti aériens qui compensent en partie l'avantage russe dans le rapport de force.
Supprimereffectivement les ukrops n'ont pas de quo faire une offensive, mais avec les aides de l'OTAN ils peuvent mener, par des attaques limitées ans le temps et l'espace une guerre d'attrition qui dans la durée peut s'avérer difficile (c'est ce qui s'est passé autour de Kiev).
l'implication indirecte d'un pays tiers qui prète son territoire pour des bases ou de l'approvisionnement logistique servant un conflit est toujours difficile à situer. Les bases du Kazakhstan pour les opérations militaires étasuniennes en Afghanistan ou celles du Belarus pour les opérations russes en Ukraine. Si demain des avions ukrainiens décollent de Pologne la Russie aurat-elle la légitimité pour détruire les bases polonaises concernées ? bien sûr sur le plan de la logique militaire et morale, mais sur le plan du Droit international, c'est une autre affaire surtout lorsque l'on sait que la Pologne est membre de l'OTAN
Merci Erwan, les Russes confirment bien que des dizaines de soldats de l'OTAN ont été capturés à Marioupol, plus de renseignements viendront par la suite le temps d'analyser les informations, l'état major de la 36eme brigade était secondé d'officiers étrangers....
RépondreSupprimerBonsoir Erwan, peut-être que la communication russe reste désuète justement parce que "la révolte couve" et qu'une riposte plus grave se prépare de leur côté... C'est ce que je ressens intuitivement.
RépondreSupprimerIl est visible que l'OTAN cherche la guerre et la provocation, par la fourniture croissante des armements vers le camp adverse, qui s'est accentuée ces derniers jours.
Je constate aussi un réveil de plusieurs conflits violents en même temps dans plusieurs pays du monde, comme si tout le monde s'était donné le mot durant ces jours/semaines qui viennent de passer.
Quelqu'un chercherait la IIIème GM ?
évidemment la guerre de haute intensité est un joker - certes dangereux - pour un système en faillite comme le fut dans le passé et à nouveau aujourd'hui le capitalisme. Avec la dictature sanitaire, la ploutocratie n'a pas réussi à redémarrer le système économique, alors pas à pas pour ne pas en porter la maternité elle provoque la guerre pour effacer les dettes nationales relacer le marché de l'armement, "dégraisser" et asservir les populations, affaiblir ou éliminer l'adversaire etc.... et ses esclaves deviendront chair à canon avant de redevenir chair à supermarché...
SupprimerCe sont des apprentis sorciers ça me donne physiquement la nausée j ai envie de vomir et j ai tres peur
RépondreSupprimerBONJOUR ERWAN
RépondreSupprimerEncore merci pour toutes ces infos que je partage avec plaisir sur ma page VK et FB ,afin de répondre à ceux qui soutiennent zélinsky
A ton prochain post et prends bien soin de toi
Bonjour, les Russes semblent maintenir leur version, et étrangement la presse outre-atlantiqie s'est bien gardée d'en faire ses choux gras, en incitant à la prudence qu'à la version Ukrainienne.J'ai du mal à croire que les Russes ne seraient pas en mesure de savoir si un missile les avez frappé, où ne l'aient détecté même sans pouvoir l'éviter. Peut-être que leur version de l'incendie est la bonne, mais les incendie cela peut se provoquer, les munitions n'aiment pas trop la chaleur...Une AED (DEW dans sa version anglaise) cela vous paraît-il possible ? Ce type d'armement est développé depuis plusieurs années maintenant, mais je n'ai pas trouvé de sources démontrant, ou faisant état de leur utilisation sur un théâtre d'opération. Mais je n'ai pas votre connaissance ou votre expertise. Merci pour vos super compte-rendus réguliers. Soyez prudent.
RépondreSupprimerEn même temps il ont engagé dès le lendemain des bombardements massifs de l'usine de production des missiles Neptune ce qui est une confirmation indirecte de la version ukrainienne, et qu'une avarie puisse couler un croiseur moderne où tout est dispersé et cloisonné me parait peu probable, comme l'histoire de cette "tempête" qui l'aurait achevé pendant son remorquage (alors que la météo n'a pas signalé de vent supérieur à 10 km/h dans le secteur)
SupprimerMalgré cela, concernant la version russe j'ai écrit sans vraiment trop y croire "pourquoi pas ?" mais si cette cause accidentelle est confirmée alors quelle malchance diabolique se sera abattue sur ce croiseur !
Pour moi il est évident que les USA sont derrière cette action. La réponse russe risque d'être à la hauteur. Très bonne analyse Erwan.
RépondreSupprimerC'est ballot de couler ce navire. Car la rispote induite va faire saigner encore plus l'Ukraine.
RépondreSupprimerLa question serait de savoir quand la Russie va déclencher le tapis de bombe sur Lwow et Kiev.
Ou vraiment détruire le réseau ferroviaire ukrainien.
Bonne remarque, car c'est par ses voies ferroviaires et routières occidentales que l'Ukraine reçoit ses recomplétements de l'OTAN. Lvov est en effet une ville carrefour pour les arrivées de matériels mais aussi pour le volontariat nationaliste et étranger, en plus d'être le lieu symbolique du bandérisme et de la résurgence nazie.
SupprimerBonjour
RépondreSupprimerJe ne suis pas assez calé pour juger de la véracité des explications données sur cette vidéo, mais c'est une version qui donne crédit aux 2 Neptunes
https://www.youtube.com/watch?v=ODfJvZpZk40
Analyse très intéressante d'un homme du terrain à laquelle je souscris à 80 %.
SupprimerCependant je reste dubitatif sur le type de missiles qui a frappé le croiseur et surtout sur la géolocalisation et l'illumination de la cible par un soit disant drone Bayraktar ukrainien :
1 Le croiseur savait très bien que le Bayraktar est aussi un drone servant à l'acquisition des cibles en plus d'être un drone d'attaque faisant des dégats sur les forces terrestres russes et donc, il lui était facile de l'abattre compte tenu de la vitesse faible du drone et de la portée du S300. De plus si le Bayraktar était bien l'observateur il y aurait depuis le naufrage du Moskva un tsunami d'images propagandistes diffusées.
2 La géolocalisation mais aussi l'acquisition du Moskva n'a pu être faite en toute sécurité selon moi que par un satellite étasunien ou un avion de l'OTAN, qui non seulement peuvent opérer hors de portée de ses défenses et qui surtout ne sont pas (pour le moment) des cibles autorisées par le Kremlin.
Cela dit cet analyste confirme bien l'imprudence de ce croiseur qui opére isolé, toujours dans le même secteur et à l'arrêt. ces observations restant bien sûr à confirmer ... Incompréhensible en temps de paix, inadmissible en temps de guerre
Encore une belle analyse bien utile à répercuter pour desencrasser les cerveaux de nos compatriotes hypnotisés par la propagande merdiacrate !
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerJe n'ai aucune capacité pour juger la qualité de cette vidéo qui donne un crédit aux Neptunes
https://www.youtube.com/watch?v=ODfJvZpZk40
Merci de votre avis éclairé
Voir juste plus haut ma réponse à la même question
SupprimerAutre possibilité: une rencontre avec une mine immergée et/ou flottante !
RépondreSupprimerThread très intéressant d'un économiste sur les enjeux du conflit actuel. https://twitter.com/AniceLajnef/status/1501072649119842306?t=E4QD0gP-cYxmqNlPW8nE_g&s=19
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