mardi 26 avril 2022

"C'est en forgeant que l'on devient forgeron"

Voilà 2 mois que l'Europe est meurtrie par un nouveau conflit symétrique de haute intensité et dont la cinétique est en passe de devenir incontrôlable du fait des obstinations idéologiques occidentales vis à vis de la Russie et de l'aveuglement des populations européennes complétement hypnotisées et asservies par une doxa mondialiste totalitaire.

Loin des imposteurs propagandistes qui, s'enivrant de leurs fantasmes manichéistes jusqu'à y croire, veulent nous persuader que l'armée russe est la meilleure armée du Monde (comme le courtisan Moreau) ou que l'armée ukrainienne est en train de gagner la guerre (comme le collabo Tyleman), je vais jeter ici, et sans prétention aucune, quelques observations réalisées depuis deux mois et qui appartiennent une réflexion insoumise entamée il y a plus de trente ans.


1 / La guerre est géopolitique

"L'art de la guerre", ainsi que décrivait le stratège chinois Sun Tsu il y a 25 siècles les conflits militaires tissant l'Histoire humaine, n'est ni une science exacte ni une connaissance théorique mais un domaine exclusivement empirique et complexe, car dépendant du terrain, de la volonté, de la technologie, de la politique, de la psychologie, du courage... et de la chance également.

L'Histoire militaire nous enseigne depuis l'antiquité que toute armée "qui se repose sur ses lauriers", fantasmes, théories et autres propagandes fumeuses, est condamnée à se réveiller dans la douleur de revers et de défaites militaires graves, et que les français se souviennent à ce titre de l'humiliation militaire subie en 1940. 

Depuis 2 mois, les populations européennes, hypnotisées par 2000 années d'occidentalisme fantasmé, semblent découvrir sous le choc médiatique ce conflit russo-ukrainien qui pourtant couvait depuis 8 années comme un volcan dont la tectonique en éveil alerte de son éruption prochaine. Pourtant ce séisme militaire n'est pas surprenant sous notre Soleil et pour s'en convaincre il suffit de prendre un peu de recul historique, de hauteur géopolitique et surtout de reconquérir la sagesse des anciens.

Le grec Thucydide, un contemporain européen de Sun Tzu avait définit il y a 25 siècles déjà les principes de la géopolitique universelle qui fait se mouvoir les relations politiques, économiques, culturelles humaines jusqu'à, parfois, leurs paroxysmes militaires. Thucydide dans ses livres, à la fois philosophiques, poétiques et historiques, souligne entre autres concepts toujours d'actualité:

  • Les oppositions universelles entre la vision réaliste de l'Etre (Métis, la tempérance) et l'idéologie fantasmée de l'Avoir (Hubris, la démesure), 
  • La dynamique dangereuse des alliances pourtant nécessaires mais qui entraîne les guerres vers leurs extensions mondiales,
  • La dérive de la puissance qui, au prétexte de sa protection offerte, impose aux peuples une soumission totale au pouvoir qui la détient,
  • La rivalité entre la Mer et la Terre, les thalassocraties marchandes et les royaumes continentaux, entre la force militaro-économique et le droit de la cité... 

Et si l'on prolonge la pensée de Thucydide, que bien d'autres penseurs ont repris jusqu'à nos jours comme par exemple le sociologue polonais Zygmunt Bauman dans sa métaphore de l'opposition entre "société liquide" et "société solide" critiquant l'Hubris néo-libéral, on s'aperçoit qu'elle est plus que jamais d'actualité dans cette géopolitique, qui depuis des siècles se cristallise autour de la Mer Noire, ce "pivot stratégique de l'Europe" comme l'appelait justement le néolibéral Zbigniew Brzeziński.

On ne peut comprendre ce conflit russo-ukrainien sans le mettre préalablement en perspective de cette géopolitique universelle qui seule permet d'en définir les véritables enjeux et menaces: 

  • Washington et son mondialisme ont remplacé son impérialisme mais toujours dans un Hubris marchand et liquide pour lequel les identités "non alignées" et concurrences économiques ne sont que des ilots à submerger. De même Moscou est devenu la nouvelle Sparte, cité continentale défendant ses traditions et ses identités civilisationnelles dans une notion d'Empire solide défini par la réalité de son sanctuaire et son Histoire et opposée à l'idéologie impérialiste fondée sur des fantasmes hors sol.
  • Dans cette confrontation entre Moscou et Washington, le contrôle de la Mer Noire qui depuis le XVIIIème siècle est l'obsession militaro-commerciale des uns et des autres (à l'époque les empires britannique et russe) est redevenu un enjeu majeur prioritaire, que ce soit pour l'OTAN, qui veut encercler militairement la Russie ("stratégie du Containment"), que pour Moscou qui veut protéger sa zone d'influence sécuritaire qui ici lui est vitale faute de profondeur stratégique occidentale.
  • Après l'échec occidental à vouloir récupérer la Crimée et sa base stratégique russe de Sébastopol (objectif majeur du Maïdan), Washington a commandité la guerre contre le Donbass russe  puis, l'a entretenu par des violations quotidiennes des accords de Minsk tout en la maintenant dans les tranchées militaires et diplomatiques pour ne pas discréditer outrancièrement la junte ukrainienne et, poursuivre une militarisation atlantiste factuelle du pays qui conduirait inévitablement la Russie à réagir violemment.

Pour résumer, la préemption politique de l'Ukraine par la ploutocratie mondialiste est d'abord et avant tout un enjeu stratégique pour son hégémonie militaro-industrielle autant qu'elle est une menace existentielle pour la Fédération de Russie. Ce que les européens ne devraient pas oublier c'est que  lorsqu'il s'agit de sauver sa peau tous les coups son permis, car ils risquent de payer très cher cette stratégie agressive de l'OTAN ordonnée par des faucons de guerre amoraux qui sont aux antipodes du vieux continent.


 2 / La guerre est empirique

Oui, les forces russes ont rencontré des difficultés tactiques et organisationnelles sensibles, et Non, les forces ukrainiennes ne sont pas en train de gagner ce conflit militaire avec la Russie.

Et pour plusieurs raisons : 

D'une part un conflit symétrique et d'une telle intensité ne peut être conclu en quelques semaines et même en quelques mois , sauf capitulation et d'autre part il n'y a pas eu de précédent depuis près de 80 ans et donc des surprises, positives ou négatives, sont inévitables ainsi que la nécessité de réaliser une réévaluation doctrinale en cours d'action pur les 2 belligérants au regard du rapport "coût / bénéfice" de leurs décisions stratégiques et actions tactiques. C'est ainsi dans toutes les guerres (et plus généralement dans toute les actions risquées de l'existence): rien ne se passe généralement "comme prévu" et l'atteinte des objectifs ne dépend souvent que de la faculté à analyser et s'adapter rapidement aux nouvelles situations. Et paradoxalement l'échec est souvent la meilleure école dès lors que l'obstination ne le conduise pas à la défaite.

Ainsi si on regarde les opérations militaires russes des dernières décennies on constate que ses grandes réformes ont été déclenchées au lendemain de difficultés rencontrées sur le terrain :
  • Modernisation des armements suite aux enseignements de la guerre en Afghanistan,
  • Modernisation des procédures tactiques après l'échec de la 1ère guerre de Tchétchénie,
  • Modernisation de la logistique suite aux problèmes vus lors de la guerre en Géorgie,
  • Modernisation de la doctrine du combat urbain suite aux opérations menées en Syrie...

Lorsque l'Etat-Major russe lance ses opérations militaires en Ukraine ce 24 février 2022, pour mettre fin à la guerre dans le Donbass, imposer une neutralité de l'Ukraine et porter un coup d'arrêt à l'extension territoriale de l'OTAN, on peut observer une stratégie d'autant plus ambitieuse que les forces qui lui sont consacrées (env. 150 000 hommes) semblent être relativement faibles par rapport à l'étendue du théâtre d'opérations (2000 kilomètres entre Kiev et Kherson), les forces en présence (260 000 soldats ukrainiens plus 300 000 réservistes rappelés), ainsi que le coefficient du rapport de force "assaillant / défenseur" qui donne toujours un avantage à ce dernier.

Loin de moi l'intention de juger les décisions de l'Etat-Major russe, leurs objectifs politiques, leurs pertinences stratégiques, car d'une part je ne dispose pas de toutes les données qui de plus sont noyées dans le brouillard de guerre des secrets opérationnels autant que des mensonges propagandistes mais de relever des difficultés qui semblent être la conséquence d'évaluations initiales erronées où visiblement des capacités russes ont été surévaluées tandis que des capacités ukrainiennes ont été sous-évaluées.


Y a t-il eu un problème d'évaluation russe ?

Oui et non :

Tout d'abord, il faut rappeler à ceux qui jubilent ou dépriment devant les blindés avions et soldats russes détruits que ce n'est que la dure réalité d'un conflit symétrique de haute intensité qui comme son nom l'indique bien est émaillé de pertes sensibles voire de revers des deux côtés du front jusqu'à les dieux des batailles décident à qui donner les lauriers de la victoire finale. 
 
De même il est malhonnête de faire un focus uniquement sur des pertes subies par l'un des belligérants et de cacher celles subies par l'autre. Cela relève du crétinisme propagandiste qui à l'heure de l'hypercommunication des réseaux internet est totalement abscons et même contre productif !

Voilà pourquoi, pour ne pas rentrer dans le jeu des masturbations propagandistes je ne donnerai aucun chiffres des pertes ukrainiennes ou russes subies, sachant de surcroit qu'aucun de ceux communiqués n'est réel, brouillard de guerre oblige.

Colonne de blindés russes détruits dans une embuscade antichar ukrainienne
à Dmytrivka, à l'Ouest de Kiev, le 2 avril 2022.

Le fait est qu'après 3 semaines d'opérations militaires globalement réussies sur le plan des destructions occasionnées aux forces ukrainiennes, l'Etat-Major russe a été obligé de réorienter sa stratégie et même de réorganiser ses articulations tactiques: 

Vladimir Poutine a nommé cette intervention armée visant à démilitariser l'Ukraine "Opération miliaire Spéciale" ce qui sous entend une doctrine stratégique différente de celle d'une guerre totale menée contre un pays (voir § suivant), laissant notamment la porte ouverte à un retour aux négociations politiques autour des objectifs désignés. Par conséquent 'Etat Major russe a défini des moyens, des cibles et des procédures mesurées qui veulent rester liées à la politique internationale et sécuritaire de la Russie et dans son espace régional frontalier. 

En limitant clairement ses moyens sur le terrain Moscou voulait maintenir sa stratégie : 
  • A sa zone d'influence sécuritaire frontalière qu'elle veut voir légitimement rester politiquement et militairement neutre face à un impérialisme occidental libéré par l'effondrement soviétique.  Rappelons ici que ces revendications russes sont:
rappelées à chaque expansion de l'OTAN... mais en vain, depuis 1991, date où elles avaient été pourtant actées entre Washington et Moscou à l'occasion des discussions autour de la réunification allemande,  
  
- alertées... mais en vain, depuis 2008, lorsqu'au sommet de Bucarest, l'OTAN annonce sa volonté d'intégrer l'Ukraine et la Géorgie.et malgré une première réaction militaire russe en Géorgie), 
 
- martelées... mais en vain, depuis 2014, après le coup d'Etat du Maïdan commandité par Washington et provoquant la sécession de la Crimée et la guerre du Donbass, pour laquelle les accords de paix n'ont jamais été respectés par Kiev,

- exigées...  mais en vain, depuis décembre 2014, par une proposition de traité de sécurité collective, après que l'imminence d'un offensive de Kiev dans le Donbass et la militarisation atlantiste accélérée de l'Ukraine aient été confirmées 

militarisées finalement depuis le 24 février, suite à un nouvel échec de la diplomatie russe à les faire respecter par Washington (qui pourtant les exige pour son espace) et l'obstination de l'Ukraine russophobe à vouloir entrer dans l'OTAN, 

  • A des opérations militaires dont les objectifs sont de mettre fin à un conflit local (Donbass) et surtout éviter que ce conflit régional devienne total risquant ainsi d'évoluer vers une guerre mondiale,
  • Dans un mode opératoires privilégiant les frappes de précision plu tôt que les bombardements massifs afin de préserver autant que possible les populations civiles prises entre les deux feux (d'où la priorité donné aux corridors humanitaires)
  • A un option n'impliquant pas l'engagement radical de la société civile russe dans le conflit (mobilisation générale, économie de guerre...), ce qui impose de mettre entre parenthèse le contrat social de la gouvernance.

Sauf que, 2 mois après le début des opérations militaires russes, force est de constater qu'elles évoluent malgré tout (sauf capitulation improbable  de Kiev) vers un conflit régional de haute intensité et de longue durée dont les perspectives mondiales ne sont pas écartées.


Il y a bien sûr un succès évident à ces opérations militaires russes dans leur objectifs de démilitariser l'Ukraine car les frappes russes réalisées au cours du premier mois ont détruit environ 70% de ses ressources stratégiques (dépôts divers, centres de commandement, parc aérien, usines d'armement etc) empêchant ainsi les forces de Kiev, et malgré leur supériorité numérique, d'engager des contre offensives majeures ou simplement de reprendre l'initiative.

Cependant les objectifs russes n'ont pas été tous atteints : le régime de Kiev n'a pas capitulé, l'OTAN n'a pas renoncé (au contraire), et les forces ukrainiennes ont encaissé le choc initial et même engagé un certaine résistance grâce à des combats d'attrition s'appuyant sur une techno-guerrilla antichar et une défense urbaine dans la profondeur, lesquelles n'ont été rendues possibles que grâce aux formations, aux aides logistiques et à l'engagement du renseignement stratégique de l'OTAN qui depuis avril exponentialise quantitativement et qualitativement ses aide, risquant ainsi de provoquer une extension internationale du conflit.

Ceci et cela a donc conduit l'Etat Major russe à une réévaluation des situations tactiques pour une réorientation de la stratégie 

La première dichotomie observable est le rapport initial entre l'étendue des secteurs militaires traités et la faiblesse des moyens qui leur ont été consacrés, et cette contradiction a été exacerbée par plusieurs difficultés rencontrées par l'Etat major russe:

1 /  Résistance tactique et mentale des forces ukrainiennes qui a été sous évaluée,

2 /  Captation d'effectifs et de moyens importante autour des villes assiégées,

3 /  Rigidité verticale et lente d'une coordination éclatée sur 3 districts militaires,

4 /  Faiblesse persistante de la chaîne logistique russe au delà des 100km,

5 /  Manque d'infanterie pour des engagements urbains ou forestiers sécurisés,

6 /  Modernisation inachevée du champ de bataille terrestre (numérisation, guerrélec), 

Je pense que les difficultés rencontrées et les pertes subies par les forces russes en Ukraine (il faut être idiot pour raconter comme certains que "tout va bien") sont logiques et la conséquence de plusieurs paramètres connus:

  • C'est la première apparition pratique d'un conflit symétrique de haute intensité et il est normal qu'elle bouscule certaines certitudes et théories échafaudées par les stratèges depuis 80 ans,
  • Une sous évaluation des capacités militaires ukrainiennes qui, contrairement au fantasmes pro-russes propagandistes, ont été très nettement améliorées en formation et équipement par l'OTAN,
  • Une sous évaluation de la mentalité ukrainienne qui a subi par le lobby consumériste occidental un lavage russophobe de cerveaux, progressif depuis son indépendance et accéléré depuis le Maïdan,
  • Une surévaluation des capacités militaires russes qui ont montré la persistance d'un atavisme structurel paralysant dans une rigidité de commandement verticale les initiatives horizontales imposées par la guerre moderne,
  • Des contraintes budgétaires (où interviennent peut-être les sanctions) qui ont obligé le Kremlin a modernisé en priorité ses forces stratégiques et de précision (aviation, missiles, forces spéciales) au détriment des forces conventionnelles à la traîne,
  • Un manque d'encadrement de terrain, officier et surtout sous-officiers formés à être autonomes dans les évaluations et prises de décisions tactiques (conséquence de la rigidité structurelle verticale évoquées précédemment).
Pour rééquilibrer ce tableau, je pense pour ma part que Moscou a également aussi limité  qualitativement son engagement militaire en Ukraine, gardant ses meilleures atouts militaires modernes en réserve pour l'éventualité d'une extension internationale du conflit, scénario que l'Etat Major russe a certainement envisagé et étudié. 
Et aujourd'hui, tant la contraction des opérations militaires dans le Donbass que les renforts russes minimum envoyés en Ukraine (une dizaine de Bataillons Tactiques Interarmes) me font penser que la Russie pour ne pas tomber dans un trou noir ukrainien aspirant ses forces a également engagé une guerre d'attrition, à la fois contre l'armée ukrainienne toujours paralysée par ses frappes stratégiques mais également contre la logistique des forces de l'OTAN dont elle sait, pour certaines aides accordées à Kiev, qu''elles ont été obligées de puiser dans leurs stocks stratégiques (pour le missile antichar "Javelin" par exemple).

Pour illustrer ces quelques remarques, j'évoquerai le secteur d'Izioum (Nord du Donbass) où plusieurs unités russes se sont fait clouer dans des embuscades antichars où dans des frappes de mortiers parce qu'elles arrivaient en colonne aux abords de zones forestières ou urbaines non reconnues. Après plusieurs revers, l'envoi d'unités d'infanterie organisées en petits groupes autonomes et équipés sont parvenues à casser les défenses ukrainiennes en s'adaptant à leur fluidité et dispersion. La rapidité et l'initiative, remplaçant la masse, ont permis aux forces russes de s'emparer de ce secteur clé qui était pourtant très bien défendu. Et la même réflexion peut être faite concernant l'emploi des forces spéciales tchétchènes dans la bataille de Marioupol. 


Du côté ukrainien, force est de constater que l'OTAN a su engager une réforme très importante des forces de Kiev, sur les enseignements de ses revers subis en 2014-2015 dans le Donbass où leurs groupes blindés ont été écrasés par seulement quelques bataillons. Ces réformes ont bien sûr porté sur des éléments visibles dans les sources ouvertes comme par exemple les livraisons des matériels occidentaux, mais aujourd'hui au vu de la réactivité des unités ukrainiennes on peut déceler les autres réformes structurelles et doctrinales qui ont été engagées depuis 8 ans comme par exemple :
  • réforme des organigrammes des petites unités pour plus de mobilité,
  • modernisation d'un corps de sous-officiers formé pour développer l'autonomie,
  • nouvelles procédures d'emploi des composantes antichars, antiaériennes... 
  • généralisation de l'emploi des drones d'observation jusqu'au niveau tactique,
  • développement de réseaux logistiques alternatifs et camouflés,
  • entrainement aux combats en zone urbaine etc.
A ces réformes militaires il faut également souligner les réformes plus psychologiques tel que la communication ouverte, la propagande nationaliste, l'intoxication occidentale (russophobie, "american way of life"...)... qui participent à la motivation du soldat sans laquelle la modernisation du champ de bataille ne sert à rien.


Concernant le secteur de Kiev

Mais cette adaptation n'est possible que dans un maintien d'une stratégie globale et la limitation des moyens qui lui sont dédiés, voilà pourquoi l'Etat Major russe a préféré quitter le secteur Nord (de Kiev, Tchernigov et Soumy) lequel est militairement secondaire malgré un enjeu politique évident dont les objectifs (capitulation) n'ont pas été atteints.  Et plutôt que de se maintenir dans ce secteur Nord au prix de renforts importants l'Etat Major russe a préféré se réorienter sur la priorité de ses opérations, à savoir la libération totale du Donbass laquelle n'exclut pas ensuite un retour vers Kiev après la prise de Kharkov ou Odessa. 

Peut-être aussi assiste t-on avec ce départ du secteur Nord à un bluff stratégique russe visant à dégarnir les défenses de Kiev au profit du front central (ce qui a déjà commencé avec l'envoi d'au moins 5 brigades vers Kharkov et Pavlograd), et à y faire revenir le gouvernement, 

Pour faire une précision sur ce retrait russe de Kiev il est complètement débile, comme le prétendent certains propagandistes ukro-atlantistes, de prétendre que ce sont les forces ukrainiennes qui ont repoussé les forces russes, et pire que ces dernières avaient l'intention de capturer Kiev (une mégapole de plus de 800 km2) avec seulement 20 000 hommes.

Incontestablement, même si la dissuasion stratégique russe non nucléaire n'a pas
convaincu les ukro-atlantistes d'abandonner leurs ambitions aux frontières de la
Russie, cette dernière a démontré l'efficacité de ses armes de dernière génération
dont les puissances, portées et précisions lui permettent d'opérer des destructions 
dans la profondeur ennemie et de paralyser des forces numériquement supérieures.


Vers une réorganisation stratégique et tactique russe 

Une fois les forces russes retirées du secteur Nord, on a pu observer des changements structurels dans la conduite des opérations militaires qui sans nul doute ont tenu compte du retour d'expérience des premières semaines du conflit: 

Lieutenant-Général Alexandre Dvornikov

Tout d'abord les forces russes, sur le théâtre d'opérations ukrainien sont passées en la personne du Lieutenant-Général Alexandre Dvornikov sous un commandement unifié afin d'améliorer leur coordination à la fois sectorielle mais aussi interarmes. 
Cet officier russe de 60ans se révèle avoir une solide expérience militaire et notamment concernant la guerre urbaine qu'il a pratiqué en Tchétchénie et en Syrie, et qui s'est imposée à nouveau en Ukraine comme le principal champ de bataille des opérations
Mais surtout il est depuis 2016 le Commandant en chef du district militaire Sud dont dépendent les secteurs Sud et Centre des opérations militaires en cours. Il était donc normal en dehors de toutes les élucubrations entendues à son sujet qu'il soit choisi pour ce poste de général en chef des forces russes en Ukraine.

Concernant les opérations militaires, il est faux de prétendre que le Kremlin a revu à la baisse ses objectifs géopolitiques mais que simplement, ne voulant pas mettre plus de moyens que de raison dans ce théâtre d'opérations; il a demandé à son Etat Major:
  • De séquencer les objectifs militaires en donnant une priorité à la libération de l'ensemble des territoires du Donbass laquelle peut être longue du fait du nombre de villes industrielles organisées en bastions défensifs (environ une dizaine) et de la présence du corps de bataille ukrainien le plus important, le mieux formé et aguerri; et dont la destruction constituera une défaite très importante pour Kiev, tant politique que militaire.
  • D'intensifier les bombardements de précision visant les ressources stratégiques et militaires ukrainiennes mais aussi de les étendre à l'ensemble du réseau ferroviaire et routier civil qui avait été épargné pour les réfugiés en partance vers l'Ouest  mais qui aujourd'hui devient le réseau d'approvisionnement logistique des forces ukrainiennes et notamment celui des aides militaires occidentales qui leur parviennent.
  • De réorganiser les Groupes Tactiques InterArmes russes appelés BTG, qui jusqu'ici laissaient les villes de côté dans des encerclements, en les renforçant avec plus d'infanterie et des forces spéciales nécessaires et adapter pour sécuriser les assauts urbains. Un BTG renforcé c'est environ 800 hommes avec de l'artillerie, des blindés, de l'infanterie, du génie combat, des systèmes antiaériens... lui conférant un autonomie.
  • De renforcer la chaîne logistique  avant de poursuivre les progressions dans la profondeur, et c'est pour cela entre autres raisons que La prise de Marioupol etait un objectif majeur, car désormais elle offre à l'Etat Major russe un port et un aéroport, une voie directe jusqu'à Rostov sur le Don qui vont augmenter considérablement len vitesse et quantités la logistique pour le front Sud du Donbass.

L'école du terrain

Mais le plus grand changement qui a été opéré depuis deux mois (et cela est valable aussi à moindre mesure pour les forces ukrainiennes) c'est l'expérience du combat acquise par les forces russes engagée dans ces opérations militaires. Mon chef d'escadron me disait qu'une mission opérationnelle en territoire hostile valait souvent une année de formation et souvent la remplaçait en terme d'efficacité opérationnelle acquise.


A Marioupol, les mouvements des soldats sont devenus plus "félins" et leurs regards plus attentifs, les instincts se sont aiguisés, les ordres se sont raréfiés, chacun connaissant maintenant son rôle dans l'action de plus en plus franche.

Si les "RetEx" (retour d'expérience) donnent souvent lieu à des remue méninges dans les Etats Majors, pour le soldat du terrain ils sont directement distillés dans ses muscles, ses sens et son instinct, et c'est ici que s'opéré sans nul doute la plus importante évolution empirique du combat et qui donne aux soldats restés debout les armes de la Victoire finale ! 

 
3 / La guerre est cinétique

 
Lorsque Moscou engage la solution militaire pour résoudre la menace ukrainienne il est bon de rappeler que, dans les jours précédents :
  • Du côté de Washington, non seulement la proposition d'un traité de sécurité collective exprimée à plusieurs reprises par le Kremlin (à Washington puis devant l'ONU, l'OTAN, l'OSCE) venait d'être rejetée catégoriquement et sans aucune explication, mais que l'OTAN venait depuis le 17 janvier de mettre en place un pont aérien délivrant quotidiennement aux forces ukrainiennes des dizaines de tonnes d'armes et de munitions.
  • Du côté de Kiev, ses forces déployées dans le Donbass venait non seulement d'intensifier leurs bombardements contre les populations de Donetsk et Lugansk depuis le 12 février mais que surtout, par la voix de son président Zelensky, confirmait publiquement que Kiev ne respecterait pas les accords de Paix, maintiendrait sa demande d'intégration dans l'OTAN et, "cerise sur le gâteau", doterait son armée de l'arme nucléaire.
Dès lors, même si la réaction militaire russe peut paraître à certains violente (mais n'est-ce pas finalement la définition d'une action militaire ?), il n'en demeure pas moins qu'elle intervient après 8 années d'échecs diplomatiques russes à vouloir amorcer les accords de Minsk et contre des menaces existentielles pesant sur les populations du Donbass autant que sur les grands centres névralgiques russes occidentaux. 


La problématique des actions occidentales 

D'un part à cause de leur repli dans les bastions urbains et des aides occidentales continuelles qui compensent et parfois augmentent en qualité les matériels détruits, les forces ukrainiennes disposent encore de capacités antichars et antiaériennes performantes et difficiles à détecter et détruire préventivement car elles s'appuient aujourd'hui sur des moyens portatifs légers dotant l'infanterie comme le missile antiaérien britannique STARStreak (portée 8km, vitesse Mach3) ou le missile antichar "Javelin" (portée 2500m).. 

Alors que dans la phase initiale des opérations, la priorité donnée à la vitesse, aux dépens de la prudence, avait donné lieu à des pertes sensibles aux lisières des villes et des forêts, on observe pour la phase suivante démarrée depuis 1 semaine, un net ralentissement volontaire des progressions russes, qui privilégient désormais la sécurité autant que l'efficacité. Ceci est visible par exemple dans les derniers combats pour Marioupol ou les progressions ont été menées lentement et pour les attaques de l'aviation russe les positions d'Avdeevka (Nord de Donetsk) dont les passes des chasseurs Sukhoï sont réalisées à haute vitesse et très basse altitude pour surprendre et jamais doublées pour éviter la riposte antiaérienne alertée.

Mais ces aides occidentales, dans leurs croissances quantitative et qualitative, risquent de devenir à terme un nouveau problème devant lequel les forces russes devront s'adapter, notamment lorsqu'arriveront sur le champ de bataille les chasseurs MIG 29 polonais, les chars de combat roumains, les obusiers français les drones étasuniens, les véhicules de combat d'infanterie allemands ou les systèmes antiaériens britanniques pour ne citer que quelques exemples des "cadeaux" fournis par 35 pays de l'OTAN et du G7. Il faudra pour l'Etat Major russe intensifier, diversifier et étendre ses attaques aériennes jusqu'aux frontières de la Pologne et de la Roumanie, et probablement, si un jour prochain un missile de croisière livré par le Pentagone frappe une ville russe, attaquer directement les ressources de l'OTAN qui auront été impliquées ((bases et dépôts logistiques en Pologne ou satellites militaires par exemple).

Il y a un mois je ne serais pas permis ce scénario, mais aujourd'hui  devant la démesure des aides occidentales qui ne cherchent - comme de coutume - qu'à provoquer une riposte russe inévitable, je commence à le croire plausible.

Vers une internationalisation territoriale du conflit 

Dans la doctrine stratégique russe il existe 3 types de conflits militaires : local, régional et mondial les deux premiers pouvant évoluer facilement vers le suivant, notamment si viennent s'y greffer sous forme de conflits asymétriques, des proxys manipulés de l'extérieur dans une mécanique d'alliances militaires internationales. 

Ainsi le conflit local du Donbass, devenu régional depuis deux mois continue sa progression vers une guerre mondiale par la seule servilité politique de Kiev aux intérêts de Washington et renforcée par sa dépendance économique totale au système économique mondialiste. Ett on peut observer que cette attitude est partagée par la grande majorité des pays occidentaux  qui forment l'ossature de l'OTAN et du G7.

Lorsque la guerre était "le prolongement de la politique par d'autres moyens" il était encore possible de revenir à la table des négociations assez facilement, mais dès lors que la guerre n'est plus que le prolongement de l'économie par d'autres moyens, l'intérêt financier qui par définition est amoral a remplacé définitivement la raison politique, surtout depuis que la propagande de guerre, en diabolisant l'adversaire, le rend systématiquement et totalement infréquentable comme le serait n'importe quel chef terroriste international. et je fais le pari qu'à partir de cette guerre russo-ukrainienne une "reductio ad Putinum" deviendra l'ultima ration de la bien pensance en lieu et place de la "reductio ad hitlerum" qui est d'autant plus inappropriée que cette doxa dominante soutient désormais une résurgence du nazisme en Europe.

Au lendemain du déclenchement de l'opération militaire ukrainienne contre le Donbass
j'avais trouvé ce dessin pour illustrer ma conviction que ce nouveau séisme au bord de
la Russie nous conduirait à un cataclysme Mondial. J'aurais préféré m'être trompé...

Ce 25 avril, Sergeï Lavrov, le chef de la Diplomatie russe a alerté l'opinion internationale sur cette escalade militaire exacerbée par les aides militaires occidentales exponentielles à l'Ukraine, soulignant que "le risque de Troisième guerre mondiale est réel".

Pendant les 20 dernières années, tandis que l'OTAN poursuivait inexorablement sa reptation vers elle, la Russie a tout fait pour combler les trous dans sa raquette défensive qui étaient la conséquence de plus de 10 ans de délabrement politique moscovite d'abandon militaire et de corruption monstrueuse, Washington a vu les progrès impressionnants des armements russes qui permettent depuis 2008 des réactions également de plus en plus fortes du Kremlin face à l'hégémonie de l'OTAN. Voilà pourquoi les faucons de Washington pressés par leur propre effondrement économique, ont décidé de jouer le tout pour le tout et d'ouvrir en 2014 un conflit purulent sur le flanc occidental  de la Russie en ordonnant à leurs auxiliaires de Kiev d'y jeter du sel pour que jamais ne s'accomplissent les accords de paix signés à Minsk..

Aujourd'hui, après cette première étape impérialiste géopolitique au cours de laquelle le conflit local et asymétrique du Donbass a été joué, l'Hubris occidental est entré une deuxième étape militaire, cette fois régionale et symétrique et où apparait déjà une dimension internationale avec une OTAN déjà engagée contre la Russie sur le plan de la logistique et du renseignement militaires. 

Mais en cherchant à rééquilibrer le rapport des forces technologiques actuellement défavorable à l'Ukraine par un rééquipement énorme dans des types de matériels détruits (artillerie aviation...) et jusqu'à vouloir saturer le champ de bataille avec certaines armes comme par exemple les missiles antichars et antiaériens modernes, les occidentaux basculent sciemment vers une mondialisation du conflit. Et ce n'est pas Poutine qui l'a dit en premier mais Biden lui-même qui, commentant l'idée de la Pologne de livrer ses Mig 29 à Kiev, avait refusé arguant du fait que "cela serait considéré comme un "casus belli" par Moscou" (et les Mig 29 avaient même été rapatriés sur la base de Ramstein en Allemagne).

Ne nous y trompons pas: toutes ces perfusions logistiques hallucinantes envoyées aux forces armées ukrainiennes par Washington et ses laquais ne cherchent pas à sauver le régime de Kiev ou je ne sais quel fantasme démocratique hypocritement agité au dessus des troupeaux occidentaux. Le fait est que Biden n'en a strictement rien à faire des pertes ukrainiennes (et même européennes), tant que leur sacrifice est utile au business étasunien de l'armement et des énergies et sert la stratégie d'affaiblissement économique et militaire de la Russie.

Voilà pourquoi la troisième étape de cette spirale infernale sera l'engagement direct et progressif des forces de l'OTAN dans le conflit, engagement qui peut-être considéré comme déjà amorcé avec ce soutien du renseignement stratégique occidental au profit des forces ukrainiennes au combat et augmenté cette semaine de 7 avions de recherche électronique supplémentaires. D'ailleurs il est aujourd'hui plus que probable qu'un avion de reconnaissance de l'US Air Force P8 "Poséidon" qui était en mission aux mêmes moment et secteur ait joué un rôle dans l'attaque contre le croiseur-amiral Moskva ce 13 avril 2022 au large d'Odessa. 



A noter également dans le menu des provocations russophobes organisées les incidents actuels en Transnisstrie (pro-russe) et Moldavie (pro-UE) qui risquent de voir une première internationalisation du conflit du fait de la présence d'un groupe opérationnel russe à Tiraspol (1500 hommes) et de la politique atlantiste de Chișinău 

Comme d''habitude Washington flirte avec la ligne rouge, agit par procuration ou faux drapeau, pour provoquer étape par étape la Russie qui, devant le chaos organisé à ses frontières n'a pas d'autre choix (quitte à endosser le masque médiatique du méchant) que de frapper haut et fort appliquant l'enseignement de Machiavel :

"On ne doit jamais laisser se produire un désordre 
pour éviter une guerre ; car on ne l'évite jamais, 
mais on la retarde à son désavantage." ("Le Prince")


En conclusion

Comme le rappelait le Docteur Adam Leong Kok Wey il y a un mois, faisant référence lui aussi au bien aimé Thucydide, les opérations militaires russes en Ukraine ont été motivées par  "la Peur, l'Intérêt, et l'Honneur" cette trilogie qui opposa dans le Péloponnèse Sparte à Athènes et leurs alliés...  il y a 25 siècles.
  • La peur de voir l'OTAN atteindre ses frontières occidentales, plaçant ainsi Moscou à moins de 5 minutes des missiles stratégiques de Washington,
  • L'intérêt de conserver sa position stratégique et économique en Mer Noire et même de la renforcer par un cordon littoral jusqu'à Odessa,
  • L'Honneur pour la Russie de défendre sa place et sa vision du Monde laquelle est largement plébiscité par les peuples de la Fédération,
On peut appliquer la même trilogie pour motiver la stratégie étasunienne sauf que cette dernière est dans une dynamique hégémonique tandis que la stratégie russe (malgré la réalité des des opérations militaires) est bien dans une position défensive existentielle, voilà pourquoi elle ne peut que gagner cette nouvelle guerre, et une fois encore dans l'Histoire, européenne ensanglantée, quel qu'en soit le prix !

A l'heure d'aujourd'hui, il devrait y avoir des millions d'européens manifestant chaque jour dans les rues en faveur de la Paix, mais il n'en est rien comme depuis ces 8 dernières années de bombardements dans le Donbass. Et leur veulerie, leur insouciance, leur apathie, leur servilité, leur idiotie... que sais-je encore, sont de facto un blanc seing donné aux fous furieux qui dirigent l'Occident. Pire que cela, lorsque des voix s'élèvent dans les théâtres politico-occidentaux, c'est pour hurler contre Poutine et glorifier les fanatiques nazis du régiment Azov. 

La fin du cycle occidental est décidément bien pathétique mais il reste à espérer que l'Europe renaisse un jour lointain des cendres de l'Occident ! 

Erwan Castel

"On fait la guerre quand on veut, 
on la termine quand on peut."
Machiavel 




46 commentaires:

  1. nb : le nom du collabo c'est Xavier Tytelman

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    1. Un vrai con russophobe, qui répète sans arrêt avec délectation que les Russes n'ont pas pu prendre Kiev.

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    2. oui c'est ici que l'on voit que le fantasme aveugle des compétences analytiques qu'il démontre par ailleurs car n'importe quel sergent d'infanterie peut comprendre qu'on ne peur pas prendre une mégapole de plus de 800 km2 avec seulement 20 000 hommes !

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  2. Le panorama est présenté avec une extrême justesse malheureusement....

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  3. Intéressant et inquiétant... Et la Chine ?

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  4. Cette guerre n'a pas été très bien préparé. On ne sait pas pourquoi les S300 et S400 n'ont pas fait parler d'eux.. Les avions russes très couteux avaient un talon d'Achille. Pas de bombes radio guidés suffisantes apparemment pouvant être lancés á distance, et donc des pilotes devant descendre très bas pour faire leurs largages, prenant d'énormes risques, et vulnérables aux missiles portatifs d'infanterie très performants et moins couteux. Une communication radio qui je crois n'est pas suffisamment cryptée. Il a manqué aux russes des drones contre ces systemes de missiles d'infanterie au sol, je crois que c'est leur grande faiblesse. De même des commande á distance par cables de leurs consoles de controle de tir dans leurs chars et véhicules blindés pour épargner la vie des hommes.
    newchiche

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    1. Oui, bien sûr, quantité de choses auraient pu être faites dans le cadre de la préparation, l'exemple le plus visible a été l'immobilisation de 300 Mds € de réserves dans les banques occidentales. Il est clair que la BCR pensait avoir quelques mois de plus pour rapatrier ces réserves... Nous avons compris que l'engagement russe a été précipité par l'imminence de l'attaque ukrainienne au Donbass.
      Je trouve au contraire que la Russie bénéficiait d'un avantage stratégique imbattable avec ses missiles hypersoniques, qu'en outre elle profitait d'une supériorité morale à la suite de son succès syrien et qu'enfin elle s'était remarquablement préparée à la fois à résister aux sanctions et à infliger une blessure mortelle au roi-dollar.Ce qi est très intéressant est que dans ses évolutions récentes elle n'a pas sacrifié ses atotus fondamentaux, à savoir la puissance de feu. Il faut lire le récit de ce lieutenant ukrainien du Donbass qui vit un enfer avec sa compagnie écrasée sous les bombes.
      https://lesakerfrancophone.fr/quelques-nouvelles-sur-lukraine-et-les-objectifs-guerriers-des-etats-unis

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    2. Contrairement à ce qui se dit dans les médias, les russes ont essayé jusqu'au bout d'obtenir un accord de paix et de sécurité qui tienne compte de leur intérêts.
      Les américains ont répondu "chiche". A partir de là, les russes n'avaient plus le choix et ils perdaient toute crédibilité s'ils faisaient machine arrière.

      L'option millitaire, c'était le plan B. Le plan A était bien la diplomatie.

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  5. Excellent, merci pour votre point de vue

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  6. Merci pour cette analyse.
    Je m'attendais à ce que vous parliez aussi des 50 militaires français piégés par les Russes dans l'usine acierie de Marioupol. Ce scandale est diffusé depuis 2-3 jours sur les réseaux sociaux uniquement, grâce à un politicien turc, repris par des alerteurs sérieux...

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  7. Très intéressant. Mais à chaque article taper sur Moreau entre-autres, est un peu énervant..Cdlt

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  8. Poutine a dit qqchse d'assez simple du genre: "Que nous importe un monde où la Russie ne serait rien."

    Le grand blanc prédateur de l'Occident est devenu le petit bobo gland remplacé libidineux branleur du supermarché au jouir sans entrave. Son destin serait de finir en Ehpad, à cracher sans dent Flamby son Covid au fond de son enclos baveux entre "les marseillais" sur la tété HD, et sa soupe de betteraves halal; souchien décadent en méprisé en couches de 15j, martyrisé par une grosse africaine voilée islamique revancharde et sadique, broutant La Fiente Islamique déposée sur son âme par la caste traitre au service de l'oligarchie durant de longues années d'aplaventrisme branletteur, pantalon baissé, suçant dealer devant, enculé par barbu et Soros derrière...

    Alors dans un éclair de lucidité, dans le brouillard oublieux de Al, il s'est souvenu de ce qu'il était, et le verreux a décidé de finir au contraire majestueusement par un dernier sacrifice à son vrai dieu, Prométhée, dans un flamboyant feu nucléaire digne de son histoire.


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    1. Qu'en termes élégants ces choses-là sont dites.

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  9. Poutine a dit qqchse d'assez simple du genre: "Que nous importe un monde où la Russie ne serait rien."

    Le grand blanc prédateur de l'Occident est devenu le petit bobo gland remplacé libidineux branleur du supermarché au jouir sans entrave. Son destin serait de finir en Ehpad, à cracher sans dent Flamby son Covid au fond de son enclos baveux entre "les marseillais" sur la tété HD, et sa soupe de betteraves halal; souchien décadent en méprisé en couches de 15j, martyrisé par une grosse africaine voilée islamique revancharde et sadique, broutant La Fiente Islamique déposée sur son âme par la caste traitre au service de l'oligarchie durant de longues années d'aplaventrisme branletteur, pantalon baissé, suçant dealer devant, enculé par barbu et Soros derrière...

    Alors dans un éclair de lucidité, dans le brouillard oublieux de Al, il s'est souvenu de ce qu'il était, et le verreux a décidé de finir majestueusement par un dernier sacrifice à son vrai dieu, Prométhée, dans un flamboyant feu nucléaire digne de son histoire.

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  10. Bravo l'artiste , une vision qui fleur bon la réalité par une méthode éprouvée de rigueur, radicalité et culture . Il semblerait que le groupe " guerre de classe" ne vous soit pas indifférent .
    Protejez vous . Merci du niveau de votre info .

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    1. Pour le clin d'oeil : j'ai également vécu en Guyane, à Roura plus précisément et Do est un bon ami à moi (guide forestier ) soit prudent.

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    2. Merci, depuis que je suis venu sous des petits projecteurs publics, beaucoup de personnes partagent avec moi "layon" que la Guyane enchanteresse laisse dans les coeurs de ceux qui l'ont vraiment côtoyé. La Nature souveraine et l'humanité naturelle se rejoignent ainsi autour des mêmes valeurs et notions partagées

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  11. L'Ukraine n'est pas tombée comme un fruit mûr. Dont acte. Voici mon pari : dès que l'armée russe aura libéré un ensemble suffisant de territoires russophiles (suffisant pour pouvoir affirmer avoir atteint ses buts de guerre et constituer un corridor entre la Russie et la Crimée), elle organisera des referendums qui aboutiront à leur annexion et à leur sanctuarisation nucléaire. L'Ukraine pourra ensuite décider ou non de signer ou pas la paix. Odessa deviendra un gigantesque port de l'OTAN et la Mer Noire deviendra la zone la plus tendue du monde. La Finlande sera dans l'OTAN et ça les Russes n'y pourront rien.

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    1. Odessa sera rattachée à la Russie pendant la phase 3 de l'opération Z.

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  12. Merci pour cette analyse rigoureuse .Malheureusement je crains que vous n ayiez raison en tous points y compris les plus pessimistes...le pire étant l aveuglement des population européennes..et leur bêtise la plus crasse.

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  13. Excellent résumé géopolitique et militaire de ce conflit. J’ai malheureusement le pressentiment que la situation peut effectivement devenir incontrôlable tant que les états uniens n’auront pas été victimes sur leur propre territoire. Les européens étant incroyablement stupides et lobotomisés ( il suffit d’évoquer le sujet autour de soi même avec des personnes habituellement sain d’esprit)
    Merci encore de votre témoignage et travail.

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  14. Monsieur, j'ai découvert votre site il y a quelques semaines. Je tiens à vous remercier pour vos comptes rendus équilibrés et vos analyses éclairantes.

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  15. Toujours aussi équilibré ;o)
    Depuis le premier moi je crains un élargissement et un durcissement du conflit.
    Bien sûr au premier mois, le travail de sape de l'image de la Russie n'avait pas assez opéré à "l'ouest". Les plateaux télés étaient agressif, délirant mais encore retenu. Mais lorsqu'on monte un escalier, on a besoin de franchir chaque marche et je vois depuis plus d'un mois le puzzle se mettre en place.
    Les médias, à la suite du covid, restent dans la ligne unipolaire de la voie unique. Ce qui me fait réfléchir à quitter cet Europe où mes valeurs républicaines n'arrivent plus à cohabiter avec le monde qui m'entoure...
    Les médias mensonges amplifient une haine entretenue avec des analyses et des vues tronquées. L'hypersensibilisation du conflit des médias « mainstream » écrasent les tentatives des "alternatifs" de faire apparaître une vue historique et rationnelle du conflit qui obligerait à une plus grande tempérance, comme jacques Baud ?
    Tout cela semble trop bien orchestré pour être honnête et fortuit.
    En citant l'hubris des occidentaux, tu me rappelles l’analyse identique de notre bon Raoult sur la réaction au covid. On retrouve dans ce conflit, la même vision virtualisée, gonflé d'orgueil qui bloque tout processus d'introspection, et l'effet de groupe où les "young leaders" semble jouer à qui mieux mieux, entraînés dans la voie du mouton de Panurge.
    N'étant pas croyant, tout les matins je « prie » pour la victoire Russe qui pour moi, porte des valeurs culturels et de multipolarité dans lesquelles je me reconnais.
    Mon seul espoir dans l'arrêt de cette escalade militaire, réside dans la réalité économique que les « possédants » semblent commencer à relayer. les seules voix qui percent le champ médiatiques afin de tenter de limiter la catastrophe à venir.
    En ce sens le temps joue pour la Russie. Sur le plan économique, elle a réussie à contrer la violence du blitzkrieg monétaire. Si elle arrive à limiter la pluie d'armes occidentales en états de fonctionnement sur le territoire Ukrainien...

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  16. L'otan, en plus de finir par puiser dans se stocks stratégiques, perd aussi des officiers, une information est apparus sur la perte de 50 officiers français à Marioupol. Vous n'avez pas parlé du paramètre psychologique sur le champ de bataille, pas par omission, mais par synthétisation nécessaire du propos, j'en conviens parfaitement. Poutine (fin psychologue, il s'occupait, de son aveu, des profils psychologique au KGB) en avait parlait lors de la reprise de la Crimée, bien que d'un point de vue militaire totalement incomparable. Un militaire qui se sent soutenu par le politique dans une action qu'il juge juste sera plus efficace et engagé sur le terrain. Hors de ce côté les atlantistes va-t-en guerre ont tout faux, et je doutes que les armées de l'otan, les militaires français et notamment ceux pris sous le feu russe se pensent soutenu par les politiques et dans une action qu'ils pensent être juste. La guerre psychologique n'est pas que dans les médias de propagande, elle s'invite aussi sur le champ de bataille, vous en aviez parlé dans une autre publication il me semble. On l'a vu avec la résistance ukrainienne. Cette variable peut dans une guerre d'attrition pencher plus pour la Russie, il me semble, dans le cas où le conflit resterait régional. Vous l'avez dit justement le défenseur à toujours un avantage tactique, et la Russie va progressivement passer d’assaillant à défenseur une fois ses positions sécurisées et stabilisées. Si le conflit ne se mondialise pas, il me semble que la Russie n'a aucune raison de perdre cette guerre, tant qu'elle saura s'adapter à la situation comme vous le dites. Et cela est vrai la guerre est empirique. L'agression permanente de l'otan et sa volonté il me semble évidente de déclencher un conflit mondial, où la encore le militaire doutera fortement du soutient politique ainsi que de la justesse des ses actes. Surtout comptes tenues des événements précédent qui ont ou auront eu lieu dans cette première phase du conflit. Pensez-vous que cette analyse est juste et est-ce que avantage ou un inconvénient sur le champ de bataille. Merci pour cette analyse très intéressant, ainsi que pour toutes les informations de premières importance que vous nous communiquez.

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  17. En reprenant, cette fameuse phrase de Machiavel ''On ne doit jamais laisser se produire un désordre pour éviter une guerre, car on ne l'évite jamais, mais on la retarde à son désavantage'', la Russie aurait dû intervenir dés 2014, au moment ou l'armée ukrainienne n'était pas encore surarmée et formée par l'Otan, et où les populations n'avaient pas encore connu ce lavage de cerveau. Il n'est jamais trop tard. Mais là : c'est un peu tard pour obtenir les résultats escomptés.

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  18. Sans équivoque le meilleur survol de la réalité des opérations et des implications stratégiques qu'on puisse trouver actuellement comme référence. Une telle synthèse est le fruit de l'expérience du champs de bataille, de la connaissance des armements impliqués et des nouvelles technologies qui apparaissent, de l'enjeu géopolitique qui se camoufle derrière ce «build up» au seuil de la troisième phase. Merci Erwan de nous livrer si bien cet état de situation et sa perspective incrémentale. Olya

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  19. Tel que le rapporte différents journaux, dont suisses, la carte de https://readovka.news/ semble correcte. Et c'est donc un succès minus le renversement du régime de Kiev.
    La montée en puissance de livraisons de matériels de l'UE/OTAN me semble comme un plan prévu par l'Allemagne et les Etats-Unis depuis le début, et là l'idée serait de tenter de repousser la ligne de front en reprenant les territoires conquis.
    Le problème que j'y vois, mis à part le risque que cet armement peut être détruit par des missiles avant d'arriver au front, et celui de la main d'oeuvre.
    Il faut des troupes pour l'utiliser de manière significative, or le stock ukrainien en combattants ne va pas augmenter très vite.

    les mensonges en boucle kiéviens au sujet de Marioupol qui tient avec soi-disant 100.000 civils piégés est bien sûr une tactique pour se donner vis à vis du public un argument pour ne pas négocier. C'est effectivement le point clef: le régime de Kiev, de Berlin, Bruxelles, Washington, agissent comme s'ils sacrifient volontairement le sud pour tenter d'user l'armée russe.

    Pour usée l'armée russe mais l'armée et population ukrainienne sont plus usées encore et plus ça va plus la destruction du pays s'accroit.
    il faudrait alors pour accélerer le mouvement et contrecarrer la course à la montre de l'OTAN, utiliser les armes nucléaires de petite portée en plusieurs endroits, hors de la cuvette de Kramatosvk qu'on veut devenir partie du Donbass libre.
    Car les populations au-delà, russophone à mort, on s'en fout justement.

    il semble clair que Kiev ne veut pas négocier un accord, convaincu de gagner à la montre, il faut donc exténuer et frapper par la terreur pour les forcer à mettre les pouces.

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  20. autre arme: couper le gaz net à l'Allemagne.

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  21. Bonjour, Si les ukrops et leurs alliés étrangers (Roumanie, Pologne et l’occurrence Moldavie s'attaquent à la Transnistrie, quelles options pour les russes pour la défense de la PMR à part des bombardement "Kalibrés"? Nicolaev n'est pas prise, Odessa est encore loin et très défendue et le groupe sud ne semblent pas avoir pour l'instant assez de réserves pour pouvoir progresser beaucoup plus loin...? Un débarquement près d'Odessa me parait une manœuvre pour le moins difficile sachant que tous les moyens de surveillance de l'OTAN préviendront les FAU dès la flotte s'approchera...Merci de votre point de vue...

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  22. Coquille dans "2000 kilomètres entre Kiev et Kherson". Plutôt 500 km à vol d'oiseau, non ?
    Merci pour cet essai-analyse extrêmement intéressant.

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    1. Non je n'évoquai pas la distance entre les 2 villes mais la longueur de la ligne de contact militaire (en forme de fer à cheval à l'Est de l'Ukraine)

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  23. Je vous trouve sévère avec Xavier Moreau. Heureusement qu'il est là avec ses 300 000 vues pour contrebalancer le pilonnage anti-russe des médias mainstream !
    Je consulte aussi très régulièrement le saker francophone et Boris Karpov, eux-aussi à sens unique, et le courrier des stratèges, plus équilibré et plus orienté vers la stratégie générale.

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    1. ce n'est pas la quantité qui fait loi car dans ce cas BFM est parole d'évangile, Quant à Moreau c'est un type qui m'insulte, me calomnie et cherche à me nuire depuis 8 ans. En plus d'être un imposteur de l'analyse militaire et un crétin de l'histoire politique, c'est un magouilleur malfaisant connu à Moscou pour ses trahisons professionnelles, ses délits d'initié et ses corruptions organisées. Comme beaucoup de courtisans pro-russes ayant fait migré leurs impôts en Russie, ils ne font que reproduire en privé le système qu'ils prétendent critiquer en public.

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    2. Merci pour l'info, je serais plus réservé dorénavant .

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    3. Toujours attristant de découvrir les méfaits de l'autre côté de la médaille. Dommage qu'il en soit ainsi. Les gens actifs sur le terrain et éloignés des arcanes du pouvoir sont toujours les proies de la convoitise des plus ambitieux (à l'exemple de Talleyrand). En tout état de cause, votre travail est très apprécié et nous est indispensable, et a fortiori en tant que canadienne où seul un engagement francophone comme le vôtre réussi à percer l'épais mur de la propagande nord-américaine. Merci Erwan.

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    4. il a l'air d'un faux cul et je veux bien le croire, d'un courtisan. Pour un Saint Cyrien il s'est complètement trompé. Avoir sous estimé et même ignoré, l'opportunité pour l'Otan d'intervenir, avec toute l'immense clique de politiciens redevables de l'Etat profond, partout dans le Monde pour montrer leur servilité, c'est vraiment être nul en géopolitique.

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  24. On s'approche inexorablement d'une guerre mondiale au vue de ses infos :
    Une série d’attaques terroristes a frappé la région de Transnistrie, et des troupes polonaises et roumaines font des manœuvres aux frontières de la Moldavie, attendant un pretexte prétexte plausible, tel qu’une opération humanitaire ou une demande officielle du gouvernement moldave pour entrer sur le territoire et attaquer la Transnistrie en coordination avec l'armée ukrainienne de l'autre coté.

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  25. Merci Erwan.
    Après ces 2 mois de propagande infernale, ils en arrivent à affirmer que la Russie a envahi l' Ukraine en 2014!!!! les manifestations contre la guerre du Vietnam sont oubliées, c' est incroyable.
    Force à vous.

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  26. la "verité " relative pour tout être sage , est très loin de leur dogmes y compris dans le domaine scientifique
    l'art de la guerre comme de la santé n'y échappe pas ...
    On peut/doit pousser plus loin et surtout STIMULER - cette re-prise de conscience concernant le monde occidental en général et la complexité relative de ces origines et l'art malfaisant de recréer des extrémismes sous couvert de démocrature/dictocrassie qui est un des leurres depuis 1789 - comme on pu le constater avec d'abord la tricherie biden puis macron comme pantins comme tous les autres c'est des élections VOLEES , une doxa/censure OMNIPRESENTE en voie de s'aggraver .dans ces pays de l'empire globaliseur .
    La suite est que cette guerre prend désormais a cause de sa crise inventée - de tant de mensonges , d'incompétence mafieuse - une tournure mondiale et qu'évidemment les livraisons de matériel de guerre vont se poursuivre et s'amplifier . Alors tot ou tard il faudra y mettre un terme d'une maniere ou d'une autre :
    Déjà le plus vite possible en coupant les voies a tous les niveaux ..
    La plus élégante de toute serait des changements de régimes dans l'autre sens sur le reveil des peuples notamment autour du plan nazitaire des fausses plandémies et de faire constater que la Russie est le dernier obstable a la servitude eugenisme de la pire ignominie suicidaire du DAVOS
    S'il est rassurant de constater quelques victoires contre le cancer nazi, le plus gros le plus terrible est de savoir que cette guerre est en passe de durer.

    Le principal en tout demarche est de trouver le juste équilibre entre la partie nécessaire vis a vis de l'information vis a vis de sa vie de tout les jours en écoutant la radio mais sans passer au comptoir .
    Avec un peu de mémoire , le plâtre par exemple est un bon produit d'entretien pas cher , aussi pour astiquer ses tuyaux - un peu d'exercice permet aussi de devenir un bon bricoleur de terrain et pour entretenir une santé primesautière ...


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  27. Bonjour,
    toujours passionnant et plein d'enseignement. Merci Erwan. Je sais que vous n'aimez guère Xavier Moreau, certainement pour des oppositions radicales politiques, mais il est bon qu'un français, tout comme vous, fasse un tire de contre batterie poutinienne, même exagérée, afin d'atténuer les effets corrosifs des médias de masse. Il fut certes très (trop) optimiste mais il fait part de ses opinions prorusses et il adapte celles-ci à la réalité des faits. J'aurais aimé que vous nous parliez du front probable de Transnistrie et de Finlande. Auriez vous des hypothèses sur les réactions russes à venir. Merci et bon courage.

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  28. Très cher Monsieur, relisez votre copie: Kherson Kiev, c'est tout au plus 500 km et non 2000km comme écrit dans votre article. Merci pour votre travail. Pas la peine de poster ce commentaire.

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    1. La ligne que j'évoque entre Kherson et Kiev n'est pas la ligne directe, mais celle dont il est question au moment du lancement des opérations militaires russes : la ligne de front qui coure le long des frontières du Sud au Nord dans la forme d'un fer à cheval et qui fait bien, à la louche, 2000 km

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  29. Merci beaucoup l'Ami !

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  30. votre condensé donne diverses impression a posteriori, ce qui pousse l'esprit a méditer ce cours essai pour définir le type de guerre moderne qui est devenue très proche de la volonté folle de Washington DC qui en réalité sont la prolongation de la IIème et du nazisme en vue de la dictature absolue sur la nature et l'homme. Aucune guerre n'est prévisible et encore moins celle ci dans le sens de son tour unique et particulièrement vicieux et suicidaire selon la conspiration d'Albert Pike qui avais prévu son échec.
    Un tour particulier provient de l'émergence de l'usage occidental de l'IA qui a pris le pas sur absolument toutes les décisions du groupe NATO que ce soit pour placer un joueur sur un terrain de foot , acheter des actions a wallstreet ou établir une stratégie/tactique militaire .
    Cela amène une série de constats : est ce que le système de spéculation d''une entité monétaire d'un monde virtuel peut fonctionner dans le monde réel que comme vampire parasite ?
    -En face le haut commandement russe représente un fonctionnement traditionnel de l'esprit humain face a une menace existentielle et eschatologique - celle du roi Leonidas au passage de Thermopyles .
    Quand a l' IA pour avoir fait des années de R&D, comment peut on concevoir un modelé capable de surpasser les limites de conception d'esprits formatés par des millénaires et deux cent années de mensonges , sur le sens même de la vie qui est conscience de la moindre partie et ou tout système d'information dans le traitement de l'infinitésimal ne peut pas les traiter .
    Quand la vie elle même repose entièrement sur des données de cet ordre de grandeur mais est capable d'inférer sur tout système de calcul prédictif et sur cette série de constante mécanistes du dogme de l'entropie. Tout mécanisme conscient modifie cet état qui au contraire de la prédiction se résume a un postulat interdit par la science moderne, héritage pathétique des illuministes voués au mensonge , la Neg-entropie de la Vie inférant toutes les constantes et du continuum local . Cette Immanence qui invite Leonidas a se transcender dans une victoire au prix de sa perte si nécessaire .

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  31. Nous sommes, bien d'accord, cela fait au moins 8 ans que tout cela a commencé. Depuis le massacre de la maison des syndicats à Odessa, depuis le Maïdan, tout cela exécuté par Secteur droit formé déjà depuis longtemps dans des camps d'entraînement par des instructeurs étrangers.
    Mais l'on ne peut que s'étonner que depuis la Fédération de Russie ne se soit pas mieux préparée à la riposte, sans parler des erreurs stratégiques monumentales.

    Après un premier avertissement, un navire atteint par un missile dans le port de Berdiansk, la marine russe n'a pas trouvé mieux que de venir exposer aux missiles le croiseur Moskva !
    Donc beaucoup d'interrogations y compris sur les compétences au niveau des états-majors.

    Idem pour la logistique au niveau terrestre, ou les moyens mis en œuvre sont totalement dérisoires..
    Pour ne pas rentrer dans des détails techniques sur les performances de matériels sophistiqués, je n'evoquerai ici qu'un aspect relativement simple, et qui pourra être compris de tous. La logistique et le soutien, ce que nous appelons aussi "le train".

    Quels moyens pour le soutien des troupes, pour le soutien en matériel, l'approvisionnement en carburant, etc..

    Sur ces différents points l'armée russe n'a pas évolué dans son organisation, ses méthodes et ses moyens depuis la guerre 39/45 : tout se fait avec des camions tout-terrain dont la charge utile est ridicule (6T5), qui de plus doivent être chargés et déchargés à la main.
    Comparativement, l'armée française disposait déjà de systèmes ampliroll , lors de la Guerre du Golfe, en 1990, il y a donc déjà 32 ans !!!!!!
    Ex:
    Renault RVI G290.26 6X4 VTL-R Armée Française avec remorque Lohr 1988.
    https://picclick.fr/Vehicule-Transport-Logistique-Remorque-Renault-Lhor-France-Char-294289618004.html#&gid=1&pid=1

    Aujourd'hui, ces ensembles, tractés par des porteurs 8x8 Kerax, permettent de transporter près de 30T avec un seul ensemble routier, et dont les plateaux ou containers sont chargés et déchargés en 1mn ..
    Idem pour les camions citernes pour le ravitaillement des engins. ( Carapace)

    Et dans l'armée russe, tout semble être à l'avenant ...
    Il faut donc à cette armée 4 à 5 fois plus de camions, de conducteurs, et des milliers d'hommes qui passent leur temps à transbahuter des charges manuellement.

    Tout cela peut paraître accessoire. Pourtant, à y regarder de plus près , nous avons bien là les gros points faibles de cette armée.
    Un État-major complètement à côté de ses pompes et une logistique en retard d'au moins 30 ans, si ce n'est un demi-siecle...
    Alors oui , vraiment beaucoup de questions sur les capacités de cette armée russe.

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  32. Bonjour, je découvre votre blog avec cet article et je le trouve très bon, merci !
    Je suis par ailleurs Xavier Moreau et j'ai regardé les vidéos de Xavier Tytelman, je suis tous les jours les chaînes télégram russes et les grands médias occidentaux et ukrainiens, votre article permet de faire une bonne synthèse mesurée et non caricaturale. (je suis pour le camp russe dans cette guerre).

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